APECA 2 Oct 04
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APECA 2 Oct 04
Numéro 2 - octobre 2004 News Association des Professionnels Européens de la Carte d’Achat Edito Evènement L’Etat montre la voie Mastercard adhère à l’APECA Edito Rationalisation des achats, simplification des process, utilisation des nouvelles technologies, responsabilisation et culture de la performance... sont au cœur de la démarche globale engagée par l’Etat et de nombreuses entreprises. Nicolas Sarkozy et Dominique Bussereau ont donné un premier signal fort en créant, au sein du Minefi, un service pour en moderniser et optimiser la politique achats. Parmi les outils modernes, la carte d’achat est logiquement citée dans le communiqué diffusé par le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Le Minefi montre l’exemple et veut mettre tout en œuvre pour aider les autres ministères à s’engager dans de telles démarches. Enjeu : plusieurs dizaines de millions d’euros d’économies dont 150 sur trois ans rien que pour le Minefi. Dans ce second numéro, nous avons donc logiquement souhaité donner la parole à Philippe Delleur, récemment nommé Responsable du service achats du Minefi . Notre objectif est d’accompagner et de collaborer à ces transformations. De nouveaux membres vont largement nous y aider : Mastercard dont la volonté est clairement exprimée à la une de ce numéro, La Poste, l’UGAP . Tous trois siègent désormais au Comité Exécutif de l’APECA. FTO et Manutan donnent les raisons de leur engagement dans nos travaux depuis plus d’un an. Côté technologie, Ingenico annonce le lancement prochain de sa plate-forme, un outil qui contribue à l’interopérabilité des systèmes. Enfin, quoi de plus encourageant que les chiffres annoncés par nos voisins britanniques concernant les bénéfices et les perspectives liés à l’utilisation de la carte d’achat … ! Bonne lecture Solange Ligeret Secrétaire Général Echanger Former Informer Accompagner sur www.association-apeca.org M astercard vient de faire son entrée au sein de l’APECA, poursuivant ainsi sa stratégie de promotion des solutions de cartes d’achats. « En rejoignant l’Apeca, MasterCard souhaite jouer un rôle plus actif encore dans ce marché de la carte d’achats. Nous avons la volonté d’échanger et de partager idées et meilleures pratiques pour conseiller nos banques membres au plus près de leurs besoins. Nous souhaitons également œuvrer pour assurer l’interopérabilité des systèmes, point qui nous paraît capital pour faciliter la diffusion des produits », explique Philippe Knecht, Responsable Grands Comptes, MasterCard. MasterCard développe et gère de nombreux programmes de cartes achats de part le monde depuis les années 90’, avec historiquement une pénétration importante sur les marchés publics et privés Nord-Américains. Mastercard joue aussi un rôle de membre actif dans les associations similaires à L’Apeca dans les autres parties du monde, comme la NAPCP (National Association of Purchasing Card Professionals) aux Etats-Unis et le Purchasing Card Forum en Angleterre. Sur le plan européen, ces solutions poursuivent leurs diffusions, notamment en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, dans les pays scandinaves et en Espagne. « Dernièrement, une des banques anglaises membre de MasterCard a remporté un important marché public, confie Ph.Knecht qui poursuit …et en Espagne, MasterCard a également lancé une carte avec le pétrolier Repsol. » Dans d’autres pays, Laurent Vreven, Directeur Produits, confirme que : « MasterCard a développé un programme avec le secteur public norvégien, de même qu’aux Pays-bas. Tous ces exemples démontrent que la sphère publique est un des facteurs déclencheur favorisant l’essor de la carte d’achat ». En France, la carte d’achat de Mastercard a contribué à la réalisation du pilote “Minefi” et est présente sur les sites de la ville d’Issy-les-Moulineaux, de la Délégation Générale pour l’Armement (DGA) et du Ministère de l’Intérieur. La proposition formulée par MasterCard allie produits et marque, en offrant toute la souplesse nécessaire pour pouvoir déléguer l’acte d’achat sans jamais en perdre la gestion ni le contrôle. A ce titre, l’outil Smart Data On Line ™ offre une solution intégrée de suivi de l’achat. Sommaire Sommaire Carte virtuelle Trois questions à Alain Barrère, FTO Setib Technologie Ingenico au coeur du processus d’échange Sphère publique Le Minefi professionnalise ses achats Fournisseur La carte d’achat est un lien de fidélisation fort P. 2 P. 2 P. 3 P. 3 Actualités Actualités Carte virtuelle Trois questions à Alain Barrère, FTO Setib Alain Barrère, FTO Setib. C omment FTO Setib s’est intéressé à la carte d’achat ? FTO Setib est le pôle de compétence monétique de France Télécom. À ce titre, nous devons nous intéresser à tout ce qui a attrait aux moyens de paiement. Il était donc tout naturel que nous regardions ce qui se passe autour de la carte d’achat qui représente un nouveau développement de la monétique destinée aux entreprises. La carte d’achat se présente comme un outil efficace de rationalisation des achats. Elle offre à l’entreprise une maîtrise totale des achats au niveau de l’acheteur avec des outils de gestion et de contrôles efficaces. FTO Setib a introduit en France le concept de lacarte virtuelle dynamique, un service de sécurisation pour les internautes acheteurs sur Internet. En rapprochant le concept de la carte d’achat et de la carte virtuelle dynamique, nous nous sommes aperçus de leur complémentarité. - À qui s’adresse votre solution ? Initialement, la carte virtuelle dynamique est destinée au grand public où elle est plus connue sous le nom de e-Carte Bleue ou de Virtualis par les clients du Crédit Mutuel de Bretagne. Plus de 200.000 internautes utilisent cette solution. Nous avons choisi d’adapter ce service au monde de l’entreprise. Nous avons la capacité d’équiper l’ensemble des acheteurs d’une carte d’achat virtuelle. Les process de modification de la carte plastique sont lourds. FTO Setib a apporté une souplesse d’usage. Le potentiel de dévelop- pement de notre solution au sein des entreprises est important. - Que recherchez-vous au travers de votre adhésion à l’APECA ? Nous recherchons avant tout à aider l’APECA à développer la carte d’achat au sein des entreprises. FTO Setib, groupe France Télécom voit un grand avenir à la carte d’achat. Notre adhésion et notre implication dans les travaux menés par l’APECAs’inscrivent totalement dans la stratégie de développement du groupe qui vise à développer des services autour des systèmes de paiement et plus particulièrement ceux destinés aux échanges b to b. Technologie Ingenico au cœur des processus d’échanges I ngenico joue un rôle moteur dans la mise en place de la carte achat en Europe. Le leader mondial de la transaction sécurisée avec 24% de part de marché a développé une offre de services supportée par une plateforme technique, baptisée IngeBiz pour gérer les processus liés à la carte d’achat et simplifier la vie des fournisseurs. Tout est parti du Royaume-Uni en 1997 où, comme en France, les trois émetteurs de cartes d’achat (American Express, Mastercard et Visa) se partagent le marché. « Il fallait que les fournisseurs acceptent sans problème les transactions quelle que soit la carte. 2 Notre plate-forme est multicartes, multidevises et multi-banques. Elle traite les autorisations, la télécollecte et des données additionnelles sur des canaux séparés avec pour chaque type de transaction des spécifications définies », explique Patrick Dupont, d’Ingenico . Outremanche la réussite de la solution fut immédiate et aujourd’hui 10.000 fournisseurs l’utilisent. En France, elle a été testée avec succès auprès d’une trentaine de fournisseurs dans le cadre des pilotes visant à expérimenter la carte d’achat dans la sphère publique. En 2001,le consortium, regroupant le Crédit Mutuel, le CIC, Mastercard et Ingenico, avait été retenu pour les sites pilotes de la ville d’Issy-les-Moulineaux, la Délégation Général pour l’Armement (DGA) et le Ministère de l’Intérieur. Ingenico a fait évoluer sa plate-forme. Depuis août 2004, celle destinée à supporter les fournisseurs français est en place et sera totalement opérationnelle avant la fin de l’année. «Nous allons ensuite y basculer progressivement l’ensemble des fournisseurs du Royaume-Uni et bâtir une nouvelle plate-forme pour que, fin 2005, nous en ayons deux identiques en France et en Grande-Bretagne », explique Patrick Dupont. La plate-forme britannique était vieillissante. Patrick Dupont, Ingenico Ingenico souhaite traiter de gros fournisseurs à l’international (Italie, Suisse, Espagne, Allemagne et Scandinavie). Côté coûts, Ingenico a conçu un barème dégressif en fonction du nombre de transactions annuelles. «La première année nous nous entendons sur un chiffre et réajustons le tarif l’année suivante en fonction du nombre de transactions réelles constatées », précise Patrick Dupont. N°2 - octobre 2004 Sphère publique ■ Acheteur Le Minefi professionnalise ses achats Une pause-café avec la carte achat A L es achats publics constituent un gisement d’économies très substantielles pour l’ensemble de l’Etat », ont déclaré Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Economie et des Finances et Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat au Budget. C’est dans cette optique que le Minefi a décidé de créer un service achat. La création de ce service s’inscrit dans le cadre d’une démarche engagée depuis un an par le ministère pour moderniser et optimiser sa politique d’achat. « Jusqu’à présent, il n’existait pas un service central d’achats. L’ensemble des achats était effectué par les différentes directions (Douanes, Insee, Trésor Public, Direction de la Concurrence…). L’idée n’est pas de supprimer la décentralisation de la gestion, mais de distinguer la fonction achat de la négociation avec les fournisseurs. L’objectif est de globaliser les achats et en profiter pour moderniser », confie Philippe Delleur, Chef de Mission de Contrôle Economique et Financier, Responsable du Service des Achats du Minefi. Cette démarche s’appuiera sur les résultats de l’audit de la Philippe Delleur, chef de mission de contrôle économique et financier, responsable du service achat du Minefi. fonction achat que le Minefi a conduit avec l’aide d’un consultant spécialisé et qui a permis de définir un plan d’économie de l’ordre de 150 millions d’euros sur trois ans. Le montant total des achats s’élève à 1,9 milliard d’euros. « Nous allons adopter les techniques mises en place dans les grandes entreprises privées », poursuit Philippe Delleur. Sourcing, maîtrise des consommations comme, par exemple, la mise en place d’un catalogue unique et restreint de fournitures de bureaux et surtout le recours aux techniques modernes d’achat (commandes en ligne, enchères électroniques inversées, mais aussi cartes d’achat). « Fort de notre expérience, nous souhaitons par la suite aider d'autres ministères à s'engager dans de telles démarches », indique Philippe Delleur. Fournisseur La carte d’achat est un lien de fidélisation fort M anutan est un des pionniers de la carte d’achat. « Elle fait partie des services dans lesquels nous croyons depuis longtemps, confie Gilles Crépy, Directeur du Développement Commercial de Manutan. Elle s’inscrit dans la stratégie de réductions globales des coûts des entreprises. Même si les volumes de transactions restent encore faibles ,avec une centaine de sites clients connectés, les liens de fidélisation qu’elle tisse sont forts ». Le vépéciste qui offre un catalogue de plus de 80 000 références, souhaite offrir une panoplie de services à ses entreprises clientes. « La carte N°2 - octobre 2004 ventis vient de fusionner avec Sanofi. Les deux acteurs majeurs de l’industrie pharmaceutique française sont donc à présent unis. Au sein de la nouvelle structure, l’avenir de la carte d’achat n’a pas encore été débattue.La commission de la Bourse de Paris n’a donné son accord que fin août sur la fusion et depuis le processus d’intégration suit son cours. Quoi qu’il en soit, la carte d’achat poursuit son développement au sein des anciennes structures d’Aventis. La carte d’achat apporte une réelle solution sur des process encombrants pour l’entreprise. Grâce à elle, les acheteurs peuvent s’orienter vers le sourcing et optimiser l’analyse des marchés, des besoins, plutôt que de se focaliser sur du transactionnel. C’est dans cette optique qu’il a été décidé d’utiliser la carte achat pour régler toutes les commandes de petits-déjeuners et des pauses-café qui se tiennent lors des nombreuses réunions organisées sur les différents sites. Aventis enregistre entre 200 et 300 prestations de pauses-café par jour. American Express s’est chargé de la question et a pris contact avec Eurest et Sodexho pour traiter toutes ces prestations à l’aide de la carte d’achat. Depuis septembre 2004, tout le processus est en place. d’achat est un des éléments de cette panoplie de services. Nous souhaitons accompagner le client dans sa démarche de réduction des coûts d’achats de produits non récurrents à faible valeur ajoutée et ,ce, partout en Europe et même dans le monde », explique Gilles Crépy. Fidéliser, offrir des services et faciliter la vie des clients en automatisant tout le processus d’achat, tels sont les objectifs poursuivis. « Nous travaillons avec de nombreuses entreprises du secteur public. Aussi,nous attendons beaucoup de la sphère publique pour booster le développement de la carte d’achat», poursuit Gilles Crépy. Manutan appelle également de ses vœux l’avènement d’une standardisation des process liés à la carte d’achat. « L’APECA dont le rôle est de promouvoir la carte d’achat doit également, tout en respectant sa neutralité, mutualiser les efforts de chacun pour déboucher sur des standards. Nous nous montrerons un partenaire solide dans la conduite de ces projets », conclut Gilles Crépy. 3 Agenda Agenda Actualités Actualités ■ 28 octobre 2004 Conférence de presse APECA La mise en place et le déploiement de la carte d’achat s’inscrivent dans le mouvement général de simplification des processus d’achats et de réduction des coûts engagé par l’Etat et de nombreuses entreprises. Henry Alexandre pour le Minefi, Dominique Kerboull (Nestlé France) et Philippe Vandel (Guilbert) pour le secteur privé illustreront ces nouvelles stratégies au cours de la conférence de presse annuelle de l’APECA. Un tour d’horizon des actions et des perspectives de l’association sera fait par son Président, Bernard Siouffi. Maison de la Recherche - 54 rue de Varenne - Paris 7ème. ■ 2-4 novembre 2004 Cartes & IT Security Comme chaque année, le salon Cartes sera le rendez-vous incontournable des professionnels de la monétique. Il se tiendra au Parc des Expositions Paris-Nord Villepinte. Une série de conférences s’y déroulera et les acteurs majeurs du marché seront tous présents sur les différents stands de l’exposition. Une date à retenir dans vos agendas. www.cartes.com ■ 16 et18 novembre 2004 The Information Exchange 2004 Purchasing Card News organise à l’Hôtel de Ville de Manchester (Grande-Bretagne) deux jours de conférences spécialement dédiés à la carte achat, au paiement électronique et à l’e-commerce. Les principaux acteurs britanniques du secteur seront présents. www.purchasingcardnews.com ■ 16 - 18 novembre Salon des Maires et des Collectivités Locales Le Salon des Maires et des Collectivités Locales se tiendra à Paris-Expo - Porte de Versailles. A noter deux thèmes intéressant le 16 novembre : la matinée sera consacrée à l’administration électronique et l’après-midi à la dématérialisation des achats. www.euro-convention.com International La Grande-Bretagne au cœur de la seconde phase de déploiement de GPC2 D epuis février 2003, la Grande-Bretagne a commencé la deuxième phase de déploiement de la carte d’achat dans le secteur public. GPC 1 (Government Procurement Card) avait démarré en 1997. « En cinq ans, il a rempli et même dépassé ses objectifs », confie John Malone, Government Payment Card Manager chez OGC Buying Solutions, la société de service créée pour permettre au secteur public de réaliser des économies. Cette entité est chargée, notamment, de négocier avec les fournisseurs 1,7 milliard de livres sterling de dépenses publiques (2,6 milliards d’euros) et de générer des économies. Au cours du premier programme, l’objectif était de réaliser sur 5 ans 300 millions de livres sterling (460 millions d’euros) de dépenses à l’aide de la carte d’achat et d’engendrer 70 millions de livres sterling d’économies (plus de 100 millions d’euros). Les économies potentielles avaient été évaluées à 41 euros par transaction par une étude réalisée par KPMG. « En décembre 2002, nous avions enregistré 600 millions d’euros de dépenses et réalisé 103 millions d’euros d’économie », indique John Malone. Fort de ce succès, le contrat allait donc être renouvelé. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, Visa et sept banques majeures du RoyaumeUni (dont HSBC, Barclaycard, Royal Bank of Scotland ou encore NatWest) ont à nouveau été nommées pour cinq ans avec la possibilité d’étendre ce contrat à deux années supplémentaires, soit jusqu’en 2010 ! GPC 2 élargit le spectre des entités publiques concernées. En plus des ministères, les gouvernements locaux, le secteur de la santé, des secours ou encore celui de l’éducation peuvent désormais adopter la 24, rue des Jeûneurs 75002 PARIS Tél. 33 1 53 40 42 00 Fax 33 1 53 40 42 08 Directeur de la publication : Bernard Siouffi Rédaction : Pascal Thuot Croissance cumulée des économies réalisées entre 2000 et août 2004 (en millions d’euros). carte d’achat pour effectuer leurs dépenses courantes. « Dix-neuf mois après le lancement du nouveau contrat, 800 millions d’euros de dépenses ont été enregistrés, permettant d’économiser plus de 130 millions d’euros. Plus de 150 nouvelles entités ont adhéré au nouveau programme et ce n’est pas fini », poursuit John Malone. OGC Buying Solutions coordonne de nombreuses réalisations. L’entreprise rencontre chaque entité qui souhaite déployer le programme, diffuse des guides d’information, revoit le contrat avec les 7 banques et Visa tous les six mois. Elle a également mis en place un groupe d’utilisateurs pour mettre en commun les meilleurs pratiques. Elle gère le suivie des 80.000 cartes en circulation et étudie d’autres développement comme la possibilité de déployer une carte prépayée. « Aujourd’hui en GrandeBretagne, les bienfaits de la carte d’achat ne sont plus à démontrer. Le programme a été approuvé par le Bureau National d’Audit et Tony Blair, tout comme Gordon Brown le Ministre des Finances, ndlr) possèdent une carte d’achat. Ils sont tous deux convaincus et promoteurs du programme », affirme John Malone. Comité de rédaction : A. Barrère, JP. Buthion, M. Cavalier, F. Duthil, T. Delteil Mc Williams, P. Knecht, S. Ligeret, JC Sarrasin, M. Vincent.