Question orale à Carlo Di Antonio

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Question orale à Carlo Di Antonio
Question orale à Carlo Di Antonio
Question orale à M. Di Antonio, sur "la dangerosité des arrêts sur la bande d'arrêt d'urgence"
M. Richard Miller (MR). ? Madame la Pre?sidente, Monsieur le Ministre, chers colle?gues, il y a quelques temps en Flandre, un
terrible accident a eu lieu puisque deux jeunes avaient rejoint la bande d'arre?t d'urgence. Ils avaient patiente? a? cet endroit pour
attendre des secours et ils avaient e?te? tous les deux fauche?s de plein fouet par un ve?hicule et ont e?te? tue?s sur le coup.
Nous savons qu'il est extre?mement dangereux de se trouver sur la bande d'arre?t d'urgence.
D'apre?s diverses e?tudes ? que je n'ai pas lues moi-me?me, c'est mon collaborateur qui l'a indique?, le re?sultat m'a surpris -, l'
espe?rance de vie pour un pie?ton se trouvant a? cet endroit oscillerait entre 15 et 20 minutes. Cela me surprend un peu parce que cela
voudrait dire qu'il y aurait quand me?me beaucoup d'accidents. On ve?rifiera.
Malheureusement, trop de gens sont inattentifs a? ce degre? de dangerosite?. Cette bande qui est aussi appele?e la bande des pneus
creve?s n'a d'autre raison d'e?tre que de permettre aux automobilistes dont le ve?hicule connai?t des ennuis me?caniques ou a e?te?
accidente? de se mettre a? l'abri de la circulation.
Dans la presse, M. Godart de l'Institut belge de la Se?curite? routie?re expliquait combien il est important de se mettre a? l'abri en
passant derrie?re les barrie?res de se?curite?.
Les e?tudes ont montre? que, trop souvent, les usagers restent de?libe?re?ment aupre?s de leur ve?hicule sans conscience du danger
qu'ils courent. Au-dela? de ce re?flexe, il y a e?galement un gros proble?me au niveau de l'utilisation de la bande d'arre?t d'urgence.
Beaucoup de personnes utilisent cette bande a? mauvais escient. Il est en effet fre?quent que des automobilistes garent leur voiture sur
la bande d'arre?t pour te?le?phoner, satisfaire un besoin, faire sortir leur chien, re?gler le GPS ? le chien qui a peut-e?tre aussi un be
soin -, consulter une carte routie?re, faire la sieste et d'autres choses. Par ailleurs, en cas de bouchon, trop d'automobilistes utilisent
comme e?chappatoire la bande d'arre?t d'urgence, re?serve?e en ce cas aux ve?hicules de secours, de service ou de police. Il y a la?
certainement un ve?ritable travail de pre?vention a? re?aliser, Monsieur le Ministre.
Des campagnes de sensibilisation ont-elles de?ja? e?te? mene?es? Si oui, avec quels re?sultats? Envisagez-vous d'en re?aliser?
Combien d'accidents se produisent par an sur les bandes d'arre?t d'urgence en Wallonie? Disposez- vous de statistique?
M. Carlo Di Antonio, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralite?, de la Nature, de la Fore?t et du
Patrimoine. ? Monsieur Miller, on estime que 150 a? 200 ve?hicules par jour utilisent la bande d'arre?t d'urgence en Wallonie.
Trente-cinq a? quarante accidents s'y produiraient chaque anne?e incluant quatre de?ce?s, soit entre 8 et 10% des morts annuels sur
les autoroutes wallonnes.
Des campagnes de sensibilisation en Wallonie ont de?ja? e?te? re?alise?es sur ce the?me en juillet 2007, avec cette affiche dont vous
vous souvenez peut-e?tre: «Un arre?t non urgent peut s'ave?rer de?finitif» et une autre campagne en novembre 2009: «Pas d'urgence, pas
d'arre?t».
Lors de l'e?laboration du programme annuel des campagnes de sensibilisation pour 2013, j'interrogerai le Conseil supe?rieur wallon
de la Se?curite? routie?re sur la possibilite? d'y inte?grer a? nouveau cette the?matique.
Au niveau fe?de?ral, je pense en effet qu'il est indispensable de bien former les usagers de la route aux bons re?flexes :
? toujours essayer d'aller jusqu'a? une aire d'arre?t ou une aire de repos ou sortir de l'autoroute quelles que soient les circonstances;
? lorsque l'on est a? l'arre?t sur une bande d'arre?t d'urgence, sortir et attendre les secours dans un endroit se?curise? et certainement de
rrie?re les glissie?res de se?curite?.
J'aborderai cette question lors d'une prochaine rencontre avec le Secre?taire d'E?tat a? la Mobilite?, M. Wathelet.
Quant au slogan: «Dure?e de vie, espe?rance de vie d'un pie?ton sur autoroute: 15 ou 20 minutes», l'origine
nous est inconnue. Un slogan percutant, s'il peut faire re?agir les gens en matie?re de pre?vention, tant mieux, mais je peux
ne?anmoins y mettre quelques doutes comme vous sur la ve?racite? de ces chiffres, et heureusement d'ailleurs.
M. Richard Miller (MR). ? Je remercie M. le Ministre pour sa re?ponse et pour l'attention qu'il annonce et qu'il va porter a? ce
dossier. Je vais aussi interroger mon collaborateur pour savoir ou? il a trouve? ce chiffre plus qu'inquie?tant.