Compte rendu Atelier Ville caraïbe « Territoires
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Compte rendu Atelier Ville caraïbe « Territoires
Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Compte-rendu Atelier ville caraïbe «Territoires, Acteurs, Outils de la politique de la ville » vendredi 16 mai Présentation du Centre de Ressource Politique de la Ville de Martinique Mr Justin DANIEL Le Président du centre de ressource Ville Caraïbe présente les différentes missions du Centre de ressources. Le Centre de ressource est passé par plusieurs étapes successives au terme d’un processus excessivement long. Le Centre est né le 06 mars 2007, l’une des premières missions du centre de ressources est la qualification des acteurs de la politique de la ville notamment à travers des formations qu’il sélectionne. La deuxième mission vient du fait que la politique de la ville est un univers extrêmement fragmenté, qui a une longue et multiple expérience qu’il convient de mettre en synergie, en commun. L’objectif est de capitaliser ces expériences plurielles. La troisième mission est l’interpellation entre acteurs, entre opérateurs qui viennent d’univers différents. Il y a par exemple des opérateurs de terrain d’un côté et des opérateurs tels que les chercheurs qui peuvent rester extrêmement théorique. L’objectif est notamment de faire en sorte qu’il y ait des échanges réciproques entre monde de la recherche et celui du terrain. Le Centre de ressource est donc une association de loi 1901 de droit privé administrée par une direction composé de 3 collèges : qui regroupent les professionnels de la politique de la ville et les utilisateurs, les personnes qualifiées et les financeurs. Présentation du bureau : Vice Présidente : Mariéle Iphaine (Responsable du Contrat urbain de cohésion sociale de la Mairie du Lamentin) Trésorière : Sonia Mazna (Coordonnateur Emploi formation à la Direction du Travail, de l’emploi et de fla formation professionnelle de la Martinique) Trésorier adjoint : Anicet Soquet (Directeur Association Mediadom) 2éme Trésorier adjoint : Jean Michel Cabit (Responsable du Développement social urbain de la Communauté d’agglomération de l’Espace Sud de la Martinique) Secrétaire : Jonhy Pattery (Géographe) Secrétaire adjoint : Bruno Carrer (Directeur du Grand Projet de Ville de Fort de France) 2éme Secrétaire adjointe : Laurence Deluge (Chargé de mission Contrat Urbain de Cohésion Sociale à la Direction de la santé et du développement social) Pour le moment nous avons mis en place des ressources documentaires avec un panel thématique et nous nous apprêtons à mettre en place des cycles de qualification. Les moyens humains : Le Centre de ressources est dirigé par Mathieu PETIT. Nous venons de recruter une assistante polyvalente Nathalie VIVIES. Le budget est de 200 000 euros. Financement CACEM 40% / Direction Interministérielle à la Ville 40%/ Caisse des dépôts 20%. Il termine en disant qu’au fur et à mesure de la mise en place du Centre de ressources, on se rend compte de l’utilité d’un telle espace. Un espace qui n’a pas vocation à faire par lui-même mais d’aider à faire en mettant notamment à disposition des éléments et des informations qui peuvent aider les acteurs à qualifier leurs projets. Il faut relever enfin, que la politique de la Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com ville est très fragmentée et qu’il faut donc des lieux d’échanges et de mise en réseau comme celui ci. Les rencontres territoriales « synthèse et perspectives » Intervention de Laurence DELUGE Chargée de mission CUCS à la DSDS Retour sur les rencontres territoriales et premières mesures du Plan « espoir banlieues » (Voir diaporama). Les détails des mesures sont dans le dossier participant. Fiches actions : Axe «Désenclavement des Quartiers» : thématique transport. -Adapter l’offre de transports (horaires, tarifs, dessertes…), -Aboutir à la polyvalence et à l’amélioration de l’image des transports en commun -Extension du principe du «Ticket Mobilité Axe « Accès à l’emploi des habitants »: thématique emploi et proximité. -Soutenir la création d’activité et d’emploi et valoriser les métiers de proximité, -Organiser en réseau les ressources sociale, pédagogique et technique par exemple (lors de l’organisation de manifestations…) Thématique Egalité des chances dans l’accès à l’emploi -Favoriser la création d’un observatoire social et économique -Mobilisation adaptée des outils de l’IAE pour répondre aux problématiques d’enclavement, -Activer systématiquement la clause d’insertion dans les marchés publics. Axe Education et Réussite: thématique Egalité des chances. -Renforcer les écoles de parents existantes, -Mettre l’accent sur le renforcement des parcours individualisés -Impulser la mutualisation et la coordination des dispositifs existants Le Plan Espoir Banlieue Intervention de Fadela AMARA le 22 Janvier 2008 à Vaulx-en-Velin pour dévoiler les grandes lignes du plan. Présentation de Nicolas SARKOZY le 08 Février 2008 du plan espoir banlieues. REMARQUES GENERALES Idées fortes du discours. -Provoquer une révolution des mentalités, des comportements dans les méthodes. -Placer l’individu au centre de la politique de la ville (mise en place de parcours individualisés). -Inciter au retour de l’Etat dans les quartiers pour permettre la mobilisation du droit commun -Remise en question de la politique de la ville qui traite de « l’assistance » et non de la ville. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Analyse des idées fortes du discours. -Discours quelque peu en décalage avec l’annonce des mesures qui ne sont pas toutes nouvelles- absence de l’enveloppe allouée. -L’approche territoriale et collective est très peu présente alors que cela représente l’un des socles de la P.V. et est complémentaire à l’aide et au suivi individualisé des populations. -L’incitation au retour de l’Etat dans les quartiers n’est pas nouvelle ( Cf. circulaire 14/10/99; création des sous préfets délégués à la PV; circulaire du 24/05/06 ). -Les sites en politique de la ville au niveau local sont souvent perçus comme des lieux d’innovation originale, de mobilisation et d’implication des habitants Eléments absents du discours: -Projet de territoire, -Logique contractuelle, -Moyens alloués, -Travail de l’Agence de Cohésion Sociale et d’Egalité des Chances ( ACSE ), -La date de retour des programmes ministériels. VOLET EMPLOI: -Accent porté sur un public jeunes néanmoins pas de référence à l’emploi des personnes adultes en situation de précarité, notamment les femmes. Parcours d’autonomie individualisé, contrat d’autonomie, opérateur public et privé, appel d’offre, coaching, banque de stages… -Idée Force: refus de l’assistanat : une aide effective apportée à chaque jeune sous réserve d’une réelle implication de ce dernier. VOLET EDUCATION ET REUSSITE: -L’éducation est appréhendée essentiellement sous l’angle de la Réussite Scolaire. -L’intervention dans ce domaine s’effectue sur l’ensemble du parcours éducatif du jeune, en associant tous les acteurs socioéducatifs et en ciblant en priorité les jeunes les plus en difficulté. VOLET SECURITE: -Ciblage des mesures sur les questions relatives à la répression et peu de mesures sur celles relatives à la prévention de la délinquance. Retour à la proximité. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com VOLET DESENCLAVEMENT DES QUARTIERS: -Le volet transport paraît peu ambitieux eu égard à la couverture des besoins réels constatés. DECLINAISON DU PLAN EN MARTINIQUE: -Concernant le Plan Banlieue, toutes les mesures doivent s’appliquer à la Martinique. -Pour ce qui est de la déclinaison des mesures et de la prise en compte de spécificités : le Plan Banlieue a spécifié qu’il fallait un engagement des ministères de droit commun. -Cela s’est traduit par une demande faite par la DIV au Ministère de l’Outre-mer sur la programmation pluri annuelle de leurs actions en faveur des territoires prioritaires. Il n’y a pas encore eu de retour concernant cette mobilisation du Ministère de l’Outre-mer sur cette question. Débat : De la salle : Où peut-on trouver le plan banlieue ? Réponse de Laurence DELUGE : sur internet sur le site du Ministère du logement et de la ville Remarque d’un membre du public qui a participé à un atelier sur la réussite scolaire : il est surpris que l’éducation soit appréhendée exclusivement sous l’angle de la réussite scolaire Réponse de Laurence DELUGE : c’est principalement sur ce champ qu’apparaît l’éducation dans le plan banlieue Mathieu PETIT/ Centre de ressources : Il faut bien faire la différence entre réussite scolaire et réussite éducative. Il y a déjà des dispositifs existants de la réussite éducative, le plan Banlieues ne vient qu’ajouter des mesures et dispositifs en plus. Il convient également de se questionner au niveau de la forme, sur cette démarche participative qui avait été mise en place au niveau du ministère pour bâtir le Plan Banlieues. Enfin, il faut penser ces mesures par rapport à notre réalité locale. Philippe TRONIOU/Chef du bureau Solidarités de la Préfecture. Il souhaite mettre l’accent également sur le contenu du discours de Mme AMARA du 21 avril devant les Préfets en revenant sur le volet éducatif. Par exemple seront crées 30 lycées d’excellence qui seront situés dans les quartiers prioritaires. Autre mesure annoncée : pour la prochaine rentrée scolaire un accompagnement éducatif pour les écoles primaires sera effectif. Il est prévu 2 heures par jour de soutien gratuit et des activités culturelles et sportives. Sur le plan général, il fait observer également que ce plan espoir banlieue a vocation de venir en complément de l’existant et notamment de la politique de rénovation urbaine dans les quartiers prioritaires, également sur les dispositifs du Plan de cohésion sociale. Sur les autres priorités dont l’emploi : il précise que Mme AMARA parle notamment du contrat d’autonomie en précisant qu’un appel d’offre qui à été publié au journal officiel du 28 Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com mars. Il permettra aux opérateurs privés ou publics de répondre dans le cadre de ce calendrier et qu’ils seront financés en fonction de leurs résultats. Sur la gouvernance et l’importance de l’Etat au niveau de la politique de la ville. On envisage de positionner des délégués de l’état dans certains quartiers en difficultés. Concernant l’organisation de la politique de la ville et du Conseil de modernisations des politiques publiques RGPP: la DIV doit être recentrée sur un rôle de pilotage de l’action interministérielle en direction des quartiers. L’ACSE doit se recentrer au niveau des politiques de la ville. Au niveau local le préfet devra mettre en œuvre des actions pour développer ce réseau, en relation avec tous les acteurs de la politique de la ville. Deuxième partie : Regards croisés des professionnels Territoires, acteurs, outils de la politique de la ville L’expérience d’un chef de projet quartier. Muriel VAUTOR : Chargée de mission CUCS (contrat urbain de cohésion sociale) de la ville de fort de France. (Diaporama) Elle présente à travers son expérience précédente de chef de projet quartier dans la période du 2éme Contrat de ville de Fort de France, l’action de la politique de la ville sur un quartier en particulier, celui de Floréal. Le contrat de ville évolue sur une période de six ans le CUCS également. Il existe une différence qui a son importance sur la manière d’opérer sur le terrain. Au niveau du contrat de ville il y avait une mission de coordination des services municipaux tandis que la mission CUCS est portée par un groupement d’intérêt public, ce qui change le pilotage. Il a un budget qui est composé tant d’une enveloppe de l’état (1 millions) que d’une enveloppe de la ville (1 million). Le CUCS s’est aussi six thématiques. Sur son expérience Quand j’ai été recruté en tant que chef de projet sur le contrat de ville ce qu’on attendait de moi c’est que j’ai une expérience du milieu associatif, que je connaisse les différents dispositifs de la politique de la ville et de droit commun, mais aussi qu’on ait une certaine qualité d’écoute et de mise en réseau des différents partenaires. Sur le contexte du quartier. Les données socio- géographiques sont anciennes et date de 1999. Placé en quartier prioritaire contrat de ville sur la période 2000- 20006, Floréal est un quartier d’environ 7 000 habitants qui entre dans le cadre de l’action de la politique de la ville du CUCS. Ce quartier est classé dans une zone urbaine sensible, il présente une majorité de familles monoparentales, une population importante de moins de vingt ans de 30, 5%. 17 % de familles nombreuses un taux de chômage important de 28 %, beaucoup d’habitats sociaux. Il manque un certain nombre d’’informations actualisées. Il y a également plusieurs dispositifs qui y interviennent, il fait l’objet d’un programme de rénovation urbaine. Il possède une grande activité associative. 14 associations avec la présence d’acteurs économiques, des petits commerces des représentants des institutions et administrations, des établissements scolaires, une crèche des équipements sportifs, la poste, une église, un temple, des acteurs de la politiques de la ville, une zone artisanale, des bailleurs sociaux représentant des services municipaux des conseillers, un conseiller général. A l’époque il y avait une antenne du Contrat de ville. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com La mission du chef de projet qui était sur une courte période était notamment l’animation d’un outil qui était le comite de pilotage. Sur d’autres quartiers j’ai eu a initié ce comité de pilotage. Cela consiste à créer un espace de démocratie participative, de régulation et de consensus. La mission est de créer un réseau et de mettre en synergie tout ces acteurs de terrain. De mettre en place plusieurs commissions de travail toutes pilotées par les élus de quartiers. La tâche est donc compliquée. Sur Floréal, le programme de développement et de rénovation urbaine comprenait des travaux importants qui étaient déjà entamés. Ces travaux qui vont de la démolition des bâtiments des « orchidées », à la rénovation des trottoirs, à la mise en conformité de l’éclairage public, à la construction d’un complexe sportif. Par rapport à tout ce travail de rénovation urbaine, il fallait en tant que chef de projet, coordonnateur des outils de la politique de la ville, mettre en place un volet humain à ce volet urbain. Dans le cadre du Contrat de ville, on a permit de faire émerger un consensus en fonction des besoins multiples de la population afin de définir des axes de travail au niveau du comite de pilotage. Il fallait faire des choix vu l’enveloppe financière limitée de la ville. Aussi, on a défini trois axes : un axe de rénovation urbaine, un axe insertion et un axe animation de quartier les deux derniers axes n’ont en réalité pas pu aboutir complètement. Sur l’insertion, malgré de nombreuses tentatives et avancées avec les différents partenaires comme le PLIE, la Mission insertion pour trouver des pistes de travail cela n’a pas abouti complètement. Sur l’animation de quartier, chaque association voulant préserver son identité, on s’est retrouvé dans l’impossibilité pour l’instant de créer un comité inter associatif comme le CIAAD de Dillon, comme unique opérateur. Cela permet d’arriver aux difficultés: la difficulté avant tout de travailler avec le matériau qu’est l’être humain et de ne pas trouver de consensus. Par ailleurs, l’autre difficulté est lié aux changements des dispositifs politiques de la ville car avec l’arrivée du CUCS il n’y a plus de chefs de projets affectés sur un quartier et donc plus personne pour suivre le comite de pilotage. D’où un sentiment d’abandon de la population. Il reste qu’il y à un manque de coordination et de stabilité de la politique de la ville. Il y a plein de dispositifs qui se superposent et on a du mal à coordonner tout cela à cette échelle du quartier. En qualité de chef de projet quartier on est censés être coordonateur de plusieurs dispositifs, de plusieurs services municipaux, de plusieurs administrations. La difficulté est que chaque opérateur répond à la logique de son administration, de son organisation. D’ou la difficulté pour chacun de recevoir des suggestions des chefs de projets quartiers. Aujourd’hui, il n’y à pas de chef de projet quartier. Au niveau du CUCS, l’équipe est resserrée, 3 chargés de missions, un Directeur et une secrétaire. Les difficultés de coordination nous obligent aujourd’hui à se répartir de nouveau par territoire. Zone Nord : Mme ERICHER, Zone Est : Mr REGAL, et moi sur le Centre. Tout en Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com étant un référant thématique si cela concerne tous les quartiers. Les chefs de projets doivent en réalité connaître toutes les thématiques. Pour finir il semble au regard de cette expérience qu’il faut une meilleure coordination des dispositifs de la ville. Il faudrait notamment que la population puisse avoir un referant unique, voir un guichet unique pour la réception de tous les dossiers associatifs. L’expérience de la CACEM pour l’échelle de l’agglomération, Justin PAMPHILE. Responsable de la politique de la ville Sur l’organisation et le fonctionnement : la CACEM a eu une expérience au titre de la politique de la ville relativement éphémère. On parle de contractualisation et non de compétence. La communauté à une compétence obligatoire de la politique de la ville au même titre que le transport et le développement économique, l’environnement ou encore l’amélioration de l’habitat dans une certaine limite. En 2004, la communauté avait prévue de faire évoluer à une échelle d’agglomération l’idée de la politique de la ville. En 2000, il avait été signé une première convention qui anticipait la contractualisation qui devait se faire entre l’Etat et la communauté d’agglomération sur une déclinaison des territoires des aspects lies à la politique de la ville. La convention signée donc en Octobre 2004 avec des négociations très difficiles a permis de travailler avec les villes et dégager des thématiques qui correspondent aux compétences de la communauté. Ceci, en prenant garde de respecter les champs de compétence afin de ne pas interférer sur les actions positives de l’échelle communale. La communauté a retenu 4 axes prioritaires qui relèvent de sa compétence et qui avait pour objectif de venir en complément de l’action menée à l’échelle communale, ce qui devait donner une nouvelle synergie. Sur la thématique de l’insertion : comment faire en sorte que sur le territoire de la communauté qu’il y ait une logique à la fois pour les jeunes de 16, 25 ans et ceux qui sont plus âgées, sur les outils a priori qui étaient existant sur d’autres territoires et pas celui de la communauté ? En particulier, la mission locale et le PLIE d’agglomération. D’autre part comment faire en sorte que la communauté sur l’ensemble des opérations qu’elle engageait puisse participer à la remise en activité des personnes sur son territoire ? Autre axe : La prévention, la lutte contre la toxicomanie et l’errance qui est une thématique commune car chacune des villes présentes sur le territoire avaient la même problématique. Un errant pouvant, en effet, circuler sur l’ensemble de l’agglomération. Donc, la prise en charge doit se faire sur ce qu’on appelle l’itinérance. Il y a eu un certain nombre d’initiatives dans ce sens comme la Fondation Pierre Aliker, le P.A.A au Lamentin. Sur l’axe de l’intervention urbaine, on ne peut pas dire qu’on a été percutant. Il serait nécessaire de mettre en place des contrats territoriaux d’intervention pour permettre à la communauté avec les Villes, d’aller aussi loin que la CACEM le voudrait. Sur l’axe de la réussite éducative, la communauté a voulu rester en transversalite par rapport à ce qui était fait sur la réussite éducative. Pour mettre en commun avec les chefs de projets des actions qui ne se mettaient pas en place à l’échelle communale (sur la question de la Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com formation par exemple : comment mettre en place une formation commune sur l’ensemble du territoire permettant aux intervenants sur les logiques de réussite éducative d’avoir la même logique, la même culture) et faire en sorte que dans l’intervention il n’y ait pas de dichotomie par rapport à ce qui se faisait sur des territoires de proximité. La communauté aujourd’hui sous la question de la politique de la ville comprend trois agents. Mme ETOLIN, chargée de mission et qui est présente aujourd’hui, vient d’intégrer le service. Sur la question de la toxicomanie, de la prévention et de l’errance, la communauté a signé avec les services de l’Etat le contrat local de sécurité intercommunal avec un engagement à la fois financier de la communauté et de l’Etat. Notamment dans le cadre du FIPD (fond interministériels de prévention de la délinquance) sur des actions précises. Premièrement, pour la mise en place d’un Observatoire intercommunal de la délinquance et de la tranquillité publique sur le territoire. Deuxièmement, un accompagnement et formation des conducteurs de bus aux risques et difficultés rencontrés dans leur activité. Il faut retenir que la communauté tient particulièrement dans ses interventions à rester toujours dans ses champs de compétence et en complémentarité avec ce qui est fait avec les Villes. Sur la question des avances et des limites Comme Mme Muriel VAUTOR l’a dit, c’est compliqué et la difficulté réside notamment dans le consensus. On passe, en effet, une bonne partie de son temps à discuter de choses qui pourraient se résoudre plus simplement mais on se retrouve confronté à des incompréhensions, des blocages. Il faut préciser que le contrat de ville d’agglomération est le pendant du contrat d’agglomération. Il y a tout une série de documents qui existent aujourd’hui dans les communautés. D’abord le projet politique lui-même, ensuite le contrat d’agglomération qui est dans une déclinaison opérationnel d’actions. Un volet spécifique, le volet social qui est porté par le contrat de ville d’agglomération. Il y a d’autres documents encore le PDU, le SCOT…Il y a une nécessité donc qu’il y ait une interconnexion au regard de la politique de la ville, entre l’ensemble de ces documents. En ce qui concerne les avancées et les limites, l’une des choses sur laquelle la communauté éprouve une certaine satisfaction est la réussite de la création d’une structure : la Mission locale, sur l’ensemble du territoire qui puisse servir de point d’accueil des jeunes de 16 /25 ans. Sur la question du PLIE, il y a quelques difficultés. Pourtant il y a bien une volonté politique. Se sont des structures qui ont des réalités communales et ont une vie au niveau de leur territoire à la différence des PAIO. Il faut donc, trouver la bonne coordination et la bonne organisation pour aboutir a une structure groupée d’ici les six prochains mois. Sachant que la décision a déjà été prise depuis février 2008. L’Assemblée générale constitutive du PLIE est faite. Le conseil d’administration est en train d’être recomposé, des élus vont être bientôt désignés. La procédure d’installation avance. Ce qui est important c’est qu’aujourd’hui, avec la création de ces structures, il y ait une présence d’outils lies à l’insertion sur l’ensemble du territoire, avec une volonté de faire en sorte qu’un jeune quelque soit sa provenance géographique soit pris en compte dans sa volonté d’’insertion. En ce qui concerne le PLIE, l’objectif est à la fois de dégager des logiques d’ingénierie de projets liés au développement de la communauté, sur les projets de structurations urbaines, Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com d’aménagement et enfin d’insertion. Il s’agit de faire en sorte qu’il n’y ait pas de cloisonnement de la mobilité des personnes sur le parcours d’insertion. La CACEM a voté en 2006, la mise en place de la clause d’insertion pour quelques marchés spécifiques. La communauté reste en expérimentation sur ce champ et ne veut pas être défaillant sur une telle démarche. La création du PLIE d’agglomération devrait aider à résoudre l’identification d’un opérateur unique qui permettrait d’informer les chefs d’entreprises et les donneurs d’ordre sur les modalités d’accompagnement et de suivi des personnes et plus généralement sur la mise en œuvre. Dans les avancées, la CACEM a créé le fonds d’aide pour l’initiative associative et pour l’activité qui permet d’accompagner les associations dans la réalisation de projets à caractère communautaire, prenant en compte l’emploi, le développement économique, la création d’activité. Il y a également une volonté de soutenir les chantiers d’insertion car la Communauté le perçoit comme un outil pertinent d’insertion, de remobilisation des personnes. En matière d’identité communautaire, il y a une réflexion sur l’intégration à cette communauté. On peut se poser la question de si elle avait été plus loin, notamment en matière de politique de la ville. En 2006, lorsque le Contrat de ville d’agglomération s’est terminé, il y eu une volonté de privilégier les CUCS au niveau des villes. Ainsi, aujourd’hui lorsque la Communauté intervient aujourd’hui, c’est sur ces fonds propres. Il n’y a pas de contractualisation CACEM/Etat sur des financements Politique de la ville. Ensuite, sur la question du « mille- feuilles », de superposition des dispositifs, c’est vrai qu’ils sont nombreux. Mais, avec le recul de l’ancien chef de projet au Prêcheur et de l’expérience de l’Agglomération, il y a deux préconisations selon moi qui peuvent se poser. -La transversalité opérationnelle : construire la politique de la ville nécessite que dans l’organisation des services de la collectivité qu’il y ait une organisation et qui met la politique de la ville au coeur de l’ensemble de toutes les interventions politiques. -Le positionnement clair au sens de l’organisation et de l’organigramme qui permettra à l’ensemble des services d’identifier à quel niveau le service politique de la ville intervient et quel est sa légitimité pour lui permettre d’intervenir dans la réalisation d’un certain nombre d’opérations. Cela pourrait donner du sens à l’expression et l’expansion de la participation démocrative qui est affichée par tous les élus. Celle-ci, si elle se traduit au sein de la politique de la ville, pourra prendre naissance dans toutes les opérations. Pour finir la territorialisation de la politique de la ville ne signifie pas que les actions doivent se faire uniquement au niveau des quartiers mais elle doit également se faire au niveau de chacun des services. Il y a donc capacité pour les chefs de projets politique de la ville d’avoir une approche thématique multiple et d’apporter une plus-value à tous les projets de la collectivité. Il ya un lien par exemple entre environnement et politique de la ville. Il y a donc une importance du positionnement de la politique de la ville au sein de l’organigramme et de la légitimité. On peut enfin se poser la question de la politique de la ville comme un service. Cela ne va pas dans le sens de la transversalité car elle à une plus value à donner sur chaque thématique et cela renvoi aussi à la question de la visibilité et de la lisibilité de la politique de la ville. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Débat Justin DANIEL (Centre de ressources) rappelle d’une part dans l’expose de Muriel VAUTOR (CUCS/FDF) que la Martinique manque cruellement d’informations actualisées. D’autre part, que la prolifération institutionnelle accompagnée de polyphonie, même à l’échelle d’un quartier génère une sorte de complexité. Nous avons entendu l’appel par Muriel VAUTOR, à un référent voir à un guichet unique. On avait également prévu dans les interventions de ce matin, l’échelon communal. En ce qui concerne, l’agglomération, il y a une quête permanente de la meilleure articulation possible à 2 niveaux. Entre les actions de l’agglomération elle-même et celle qui est menée au niveau des communes. Ensuite une articulation entre les différents outils qui sont fort nombreux. Là encore il y a eu dans les interventions, un appel à une transversalité opérationnelle et de décloisonnement des structures. En écoutant tout cela, j’ai l’impression de retrouver ce que je lis dans mes manuels ! Tant, il y a une faculté des administrations de reproduction et de multiplication des structures. Puis ensuite, on se rend compte qu’il faudra bien coordonner tout cela. L’aboutissement ultime étant : qui va coordonner les coordonnateurs ? Mme TALBOURDEAU (CHORUS ingénierie sociale /Mous de Trenelle). : On a bien des difficultés en effet à avoir accès à l’information et à des données actualisées, et cela encore plus à l’échelle de quartier. Mathieu PETIT (Centre de ressources): Il y a justement la mise en place d’une plate forme d’observation sociale et sanitaire pour la Martinique. Cette plateforme a été initiée par la DSDS. Ceci pour répondre au manque d’informations et à la qualité des diagnostics et des projets. Il faut rappeler que nous travaillons avec des données INSEE de 1999. Nicole LEGER (Plie de Fort de France) : Nous sommes sensibles au discours de Justin PAMPHILE et de Muriel VAUTOR car ils ont notamment mis l’accent sur la question de l’insertion. Nous avons quand même permis la mise en place de projet d’insertion malgré la difficulté. Nous nous rendons compte des efforts du CUCS dans la coordination des différents outils et acteurs afin de bâtir une cohésion sociale. Nous avons conscience que sur le terrain de l’agglomération, il y a notamment urgence à insérer, mobiliser les personnes en difficulté. Aussi, nous sommes prêts à porter au CUCS, tout notre concours sur la partie insertion, sur le défi qu’il souhaite relever et dans les difficultés qu’il rencontre. Nous avons la volonté de travailler en réseau et notamment sur cette question même si on ne voit pas les fruits de notre travail tous les jours mais c’est certainement dans ce sens là qu’on avancera. Françoise DORE: Ancienne chef de projet du Contrat de ville de Fort de France, j’ai travaillé sur le quartier de Floréal comme Muriel VAUTOR l’a dit. Nous sommes sur une politique partenariale, transversale, territorialisée, les difficultés existaient, en effet, mais nous avons quand même pu mettre en place des projets dans le cadre de l’insertion. Des jeunes s’en sont sortis, des accompagnements ont fonctionné. Le chef de projet de quartier était donc un outil pertinent. Je suis maintenant responsable de la réussite éducative à la Mairie de Saint Joseph et j’espère pouvoir échanger sur cette question. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com L’action des bailleurs sociaux en Martinique. Johny Pattery (géographe) « Choisir le chaos ou le partenariat ? » Il y a intérêt de se retrouver dans un atelier d’échanges, cela fait bien longtemps. Il faut également apprécier le fait de pouvoir parler de manière non institutionnel en tant qu’Atelier de professionnels. Dans ce sens, plutôt qu’intituler mon intervention « l’action des bailleurs sociaux en Martinique » j’ai préféré rajouter « Choisir le chaos ou le partenariat ? ». Après avoir entendu les interventions sur l’agglomération et le quartier et notamment les difficultés de coordination, il faut s’interroger en effet sur l’efficacité des outils car il y a bien vingt ans que l’on fait çà. Il y a prés de vingt ans a été mené une étude sur la question des grands ensembles en Martinique initiée par la DDE et notamment Mme DUTRUC, à laquelle j’ai participé en tant que doctorant en géographie. Il s’agissait notamment de déconstruire la représentation de la banlieue à la Martinique. Ils avaient pris l’initiative en interpellant sur certains quartiers notamment comme Thoraille à Rivière Salée ou encore Dillon qui devaient exploser ? Pourtant pouvait-on continuer à ânonner des réflexions, des modèles qui concernaient la banlieue française en les transposant à notre réalité martiniquaise ? C’est-à-dire que l’urbain posait des problèmes, c’est comme cela que j’ai mis un pied dans le développement social urbain. Historiquement dés le début des années 80, lorsque la gauche arrive au gouvernement, leurs premiers interlocuteurs sont les bailleurs sociaux. Les architectes et les urbanistes étaient notamment missionnés par l’Union des HLM qui portait toute cette politique. Les CUCS à l’heure actuelle sont financées par l’ANRU qui est financé en partie par l’Union des HLM. Les Sociétés HLM peuvent faire du bénéfice mais doivent le réinjecter dans les politiques publiques c’est notamment le cas de la politique de la ville. Pour illustrer mon propos aujourd’hui, je vais prendre 3 exemples. La première histoire est celle d’un couple qui réside dans une résidence HLM dans les années 80. Vous savez que de plus en plus c’est les femmes qui partent ? Donc, il a le gros poil, il va chercher sa bière 24 heures sur 24 à la station essence du coin, mais son employeur décide de le garder encore car il a compris qu’il est victime; il écoute de la musique et perturbe les 80 autres locataires de la résidence. Que faire pour le bailleur social ? Il doit faire ce qu’il faut pour garantir la tranquillité de la résidence. Il met en place un gardien d’immeuble. Même métier pour tous les bailleurs mais pas même culture et pratique. Chaque bailleur a sa propre approche de la gestion de proximité. On passe à la procédure judiciaire alors qu’on est déjà dans les années 2000 ; alors même que le bailleur a signé le Contrat de ville et le Contrat local de Sécurité, outils où, partenaire, il devrait pouvoir faire entendre ses attentes, ses projets et ses difficultés. Pourtant il n’est pas écouté lorsqu’il interpelle le Maire, officier de police judiciaire, responsable de la tranquillité publique sur sa Commune. Le locataire étant également un administré. Cela va durer pendant 5 ans. Le bailleur social va aller jusqu’au bout de sa responsabilité, va saisir la Justice pour expulsion. Le dénouement de cette affaire date de mardi dernier. Heureusement on est encore un pays de droit. Cet exemple de terrain met en exergue la question du partenariat mais également de santé publique, de tranquillité. La seule réponse efficace obtenue est la solution judiciaire. Ni l’interpellation répétée du Maire, ni l’interpellation du Centre médico-sociale, ni la Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com mobilisation des locataires…pourtant une cinquantaine de locataires avec mobilisation médiatique…Ni l’intervention de la Police Nationale. Alors que la solution est unique, car les bailleurs sociaux sont signataires de tous les outils de la politique de la ville au Lamentin. On voit que la question du partenariat dans cet exemple ne doit pas s’arrêter à la signature de dispositifs. La leçon que l’on peut tirer ici est que sans chef d’orchestre, il n’y a pas de réponse adéquate. Les moyens ne manquent pas c’est la méthode qui n’est pas bonne. Si chacun faisait ce qu’il devait faire jusqu’au bout cela se passerait mieux. Sans chef d’orchestre, de coordonnateur, de rassembleur comme l’a illustré dans son propos, Muriel VAUTOR sur la réorganisation territoriale et thématique, ça ne fonctionne pas. Il faut qu’il y ait quelqu’un qui prenne en charge l’ensemble des acteurs du territoire, cela peut être l’élu ou le chef de projet. C’est là où se trouve la réponse dans la décision de faire et de coordonner. Le CUCS est bien l‘aboutissement du partenariat entre les bailleurs et la ville. Mais il n’est que la cinquième roue du carrosse, sans les autres services municipaux. La difficulté de faire rentrer dans une culture la problématique suivante : on ne peut pas faire porter toute les bonnes volontés d’une politique publique sur un seul service. Quelque soit la collectivité. C’est l’ensemble des services qui doivent être concernés. Comment on fait sans dispositifs ? Illustration d’un chantier d’insertion mis en place par un bailleur. A grand village à Terreville avec 2 bâtiments, une mixité complète de l’habitat. Le contexte partenarial, une association de locataires menée par un Président dynamique. Un PLIE qui souhaite territorialiser son action. Un bailleur social qui a un intérêt il souhaite rénover ses bâtiments. L’outil est vite trouvé en fonction de l’idée c’est un chantier d’insertion dans la norme. Il manque un partenaire privé, l’entreprise SIAPOC. Tous ces partenaires avec leur logique d’institution, sont avant tout des personnes qui portent leur institution et le projet. Il y a la disponibilité de l’ensemble des partenaires pour faire un projet à dimension humaine. La question n’est pas de régler les problèmes de délinquance. Il ne faut pas croire que d’être sans emploi, veut dire qu’on est forcément voué à être délinquant. Comme si être pauvre veut dire qu’on va être délinquant. Non, ce n’est là qu’un raccourci et un pré supposé sur les réponses à apporter Il s’agit de remobiliser modestement, 4 personnes vers l’emploi. La situation de quartier est que le Collège de Terreville est prés des cages d’escalier des immeubles. La situation de village et de proximité entre les commerces, les établissements scolaires et les immeubles fait que les cages d’escaliers sont souvent occupés par les collégiens qui y ont notamment des pratiques à risques. Ce problème existe mais ce n’est pas uniquement celui du bailleur. Celui-ci à une exigence sur ce chantier c’est que les bénéficiaires doivent être des résidents. Malheureusement, on à beau fouiller la liste ANPE/PLIE, les résidents ne se mobilisent pas. Le résultat final sur les 4 bénéficiaires, il y en a 3 qui travaillent aujourd’hui, le 4éme est malheureusement à la prison de Ducos. Les gens s’inscrivent parfois dans des carrières. Ce qu’il faut retenir aussi c’est que la forme de l’habitat ne dévalorise pas l’identité des personnes. Les gens ont leur problème en dehors de leur forme d’habitat. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Il me semble aussi que pour avancer sur les projets de territoires, il faut des personnes engagées dans les actions de développement social urbain. Par ailleurs, pour évaluer les actions il faut des objectifs précis. Pour finir, le chaos territorial ce n’est pas la superposition des compétences des différentes collectivités. Il naît plutôt de l’incapacité du pilotage des dispositifs pour qu’ils puissent entrer dans une subsidiarité active. Cela veut dire que tous les dispositifs du DSU sont porteurs de sens et de dynamique de développement. Mais à la Martinique, ils doivent être à chaque fois questionner sur leur territoire, espace, lieu d’application. Il ne suffit pas de prendre une circulaire et de l’appliquer en disant que cela va fonctionner. Vous me direz que c’est la même chose à Goussainville, ou ailleurs que c’est une évidence. Pourtant on se rend compte comme vous venez de le dire que l’on a superposé les dispositifs et on dit qu’on n’en est pas satisfait. Enfin, il y a beaucoup de gens qui parlent du terrain, mais ils en parlent trop mal, en réalité, ils n’en parlent que pour eux. Vivement le retour des professionnels engagés ! Mais des professionnels avec une vision pour le futur. Débat Justin DANIEL. Il y a beaucoup à dire notamment sur la dénonciation d’un certain nombre de raccourcis sociologiques. Il y a une invitation à travailler à une échelle pertinente, humaine et partenariale. On est frappé car dans le discours de Jonhy PATTERY, on passe de la remise en cause d’une approche de type poliste pour finalement sombrer dans une approche, qui très largement redevable à l’individualisme méthodologique, finit par nous dire que la délinquance participe d’une sorte de choix rationnel. Alain MOUNOUCHY Directeur adjoint de la SIMAR, témoigne de l’action exemplaire menée dans le quartier Four à chaud. Intégration d’une cité dans le quartier d’habitat insalubre au départ. Il s’ensuit une dégradation rapide des immeubles et du cadre de vie de ce quartier insalubre qui va être rapidement vampirisé, plaque-tournante de la drogue. Il est apparu au niveau du bailleur qu’on ne pouvait pas intervenir en tant que bailleur isolément sur la cause de ses dégradations. Cela sortait de la compétence du bailleur. Ils ont donc fait appel aux élus, aux chefs de projet et ont bâti un projet commun qui a permis d’allier l’action du bailleur sur le bâti à une intervention de la ville et l’Etat qui a permis d’impliquer la population et une action à l’échelle du quartier. Notamment par les associations de quartiers qui se sont mobilisés dans l’amélioration du cadre de vie, le suivi des travaux, la dénomination des résidences et l’appropriation de leur environnement. La politique de la ville pour nous, bailleurs, permet donc une certaine régulation sociale et oblige à un exercice de mutualisation et de partenariat. . Muriel VAUTOR (CUCS de FDF) reprend l’intitulé de l’intervention de Monsieur PATTERY « choisir le chaos ou le partenariat » et se demande si le partenariat ce n’est pas parfois le chaos… par la difficulté de mettre en synergie les partenaires. Dans ce sens, il y a parfois un manque de méthode pour maintenir en haleine et coordonner tous les partenaires signataires des différents contrats. Nicolas LAMIC psychosociologue. Les dispositifs, se sont les individus eux-mêmes qui vont les mettre en place et leur donner du sens. Il faut alors que cela soit le tiers qui permette aux acteurs pris dans un ensemble de dispositifs et de relations d’acteurs, de sortir le nez du guidon. Il remarque dans ce sens le manque de sociologues et de psychologues qui travaillent Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com pour la politique de la ville en Martinique, alors que cela se fait en métropole, au brésil et ailleurs. Présentation de la MOUS (Maitrise d’Œuvre Urbaine et Sociale) portée par un Service municipal Mariel IPHAINE (Chef de projet du CUCS du Lamentin, chef de service) Ce qui se passe aujourd’hui est emblématique pour la politique de la ville. Réunir les professionnels de la politique de la ville qui ont longtemps souhaité avoir un lieu d’échanges tel qu’il existait avec l’Association martiniquaise du développement social urbain (AMDSU). Elle salue les anciens comme elle de la Politique de la ville et le Président honoraire du Centre de ressources et Ancien de la politique de la ville : Mr Antoine DORIVAL. La question de la conduite de projet politique de la ville dans le cadre du CUCS. En tant que coordonnateur et chef de service depuis le premier Contrat de ville, c'est-à-dire 14 années si j’exclue la période du DSQ. L’exemple que je vais décrire est celui d’une Maitrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) dans un service spécifique et qui se fond dans le moule avec les autres services municipaux de la mairie du Lamentin. Cependant malgré la stabilité de l’équipe technique et politique, on a pu préserver une certaine capacité de renouvellement. Cela se traduit par une nouvelle forme de gestion technique et politique, puisqu’il est question de mettre en place aujourd’hui un Groupement d’Intérêt Publique. On est donc dans un nouveau cycle de la politique de la ville, ce qui peut faire échos au propos de Jonhy PATTERY sur le positionnement du service. Être au service d’une Maîtrise d’ouvrage municipale qui est quasiment exclusive, fait perdre un peu la logique de co-mandatement avec l’Etat, les bailleurs sociaux, la CAF, le Rectorat. On finit par évaluer ce qui est plus ou moins pris dans la logique de la ville et donc qui pose des difficultés à interpeller les acteurs extérieurs. Je vais commencer mon propos en vous présentant l’organigramme de la ville. Le Service DSU appellation qui regroupe l’ensemble des questions de la politique de la ville est positionné au plus haut niveau. Il est rattaché à la direction municipale. Donc il peut interpeller tous les autres services. Il positionne également la politique de la ville de manière transversale car il aurait été difficile de le rattacher seulement à un service en ce qu’il touche un peu toutes les thématiques. Cet organigramme ne montre pas tous les satellites de la mairie du Lamentin qui a fait le choix de porter des pans entiers de son action sociale, culturelle et sportive (Offices) et qui sont des porteurs de projets également. Il existe ainsi des jeux de compétitions qui peuvent s’installer parfois entre des services municipaux et des satellites qui opèrent sur les mêmes thématiques. Au sein du Service municipale DSU nous sommes 5 avec une répartition thématique avec mon adjoint Frédéric Henry qui travaille sur la thématique Insertion notamment et moi qui suis notamment sur une thématique Réussite éducative et sur plusieurs quartiers. Nous sommes une équipe pour le moment sous-dimensionné au regard du nombre. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Le CUCS du Lamentin c’est un millions 400 000 euros de crédit contractualisés, composé de 700 000 euros Etat/ 700 000 euros Ville. Nous intervenons sur les 14 quartiers prioritaires identifiés notamment en fonction du Plan de l’habitat collectif. 3 quartiers en ZUS (Four à Chaux, La mission, Vieux Pont). 14 quartiers qui représentent 11000, 3130 logements sociaux. Nous gérons prés de 60 projets par an, pour un total de 20 à 25 porteurs de projets par an. Je signale par ailleurs que nous gérons en direct un certain nombre de services de grande proximité, ce qui est une formule très peu courante. Notamment, le Centre d’Action Sociale de Pelletier, des équipements sportifs également. Nous portons également en direct le Projet de Réussite Educative qui en est encore à sa phase expérimentale. Nous avons la chance de regrouper tous les autres dispositifs de la réussite éducative, car il s’agit bien là de l’axe fort de notre action globale. Un certain nombre de principes d’action du CUCS ont été présenté aujourd’hui je tiens à les rappeler : Une politique contractualisée. Est un engagement entre l’Etat et la ville, qu’elle est globale, partenariale, transversale. Participative Evaluée Je les rappelle car dans notre action de coordination nous avons à les rappeler souvent à nos interlocuteurs même au sein des autres services municipaux. Ces principes sont aujourd’hui largement véhiculés aujourd’hui dans la culture administrative, hors dans les années 80 cela était déjà une réalité dans la politique de la ville. Ils restent des principes qui ont du mal à prendre dans la culture municipale. Autrement nous évoluons dans la conduite du projet lui-même et celle municipale. La procédure administrative reste assez lourde par rapport à la dynamique opérationnelle. Par exemple l’Appel à projet était en Février et c’est en fin Mai que cela va être validé. L’attribution des financements passe par différentes instances. Comité technique/ Comité de Pilotage/ Conseil municipal, etc...(Voir Diaporama). De même on peut se poser la question de la possibilité que le Conseil municipal puisse défaire les projets validés par l’équipe technique. La réalité de nos fonctions : 1- Fonction managériale Aide à la décision, animation des instances décisionnelles Coordination du travail de l’équipe opérationnelle Animation des cellules opérationnelles Encadrement hiérarchique 2 – Fonction productive Développement et animation des partenariats Animation des réseaux Soutien aux porteurs de projets Interface élus/partenaires Rencontre avec le public Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com 3 – Fonction gestionnaire Financière Administrative Sociale Sur l’autonomie et les limites : Ne peut décider seul à propos : Des orientations stratégiques Des recrutements Des arbitrages budgétaires De la communication De la convocation des instances de pilotage Peut décider seul : De la gestion interne des ressources humaines De l’organisation des missions et des tâches Des modes opératoires Du choix des partenaires de terrain Les + du management communal Diffusion en interne et en externe d’une culture de projet territorial basée sur l’analyse et la compréhension partagées des phénomènes d’exclusion Emergence de nouvelles pratiques transversales entre services, de nouveaux savoirfaire professionnels pour couvrir de nouveaux besoins Réactivité, souplesse par rapport à la rigidité des dispositifs de droit commun Nouveau regard sur les quartiers grâce à la méthodologie de projet : diagnostic, mobilisation des ressources locales, contrats d’objectifs avec les porteurs de projets Renforcement et structuration de la dynamique associative dans une logique de coproduction des politiques publiques Construction d’un partenariat à visée opérationnelle avec les bailleurs sociaux, la CAF Valorisation du cadre dans son rôle d’aide à la prise de décision Emergence des principes de démocratie participative Les – Le DSU renvois toujours l’image d’une politique « fourre-tout », malgré un recentrage sur les objectifs et les publics, malgré des financements propres, des dispositifs spécifiques Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Difficulté à construire réellement une vision et une compréhension globale pertinente des problèmes de ségrégation sur les quartiers Difficulté à mobiliser en continu et de façon active les acteurs locaux sur des champs complexes et transversaux dont l’articulation est mal définie Difficulté à jouer sur différentes échelles : de temps (le quotidien, le long terme) et d’espaces (du quartier à l’agglomération) Absence d’espaces de débat opérationnel pour identifier les priorités d’action au regard des objectifs du contrat et des besoins des habitants Persistance d’interrogations de principes sur la discrimination territoriale, le choix du public, faute d’évaluation, de recul sur les effets de la politique LE MANAGEMENT EN GIP : TIRER LES LECONS DU SYSTEME EN PLACE Le GIP : une structure juridique à but non lucratif sous forme de groupement jouissant d’une personnalité morale Un regroupement de partenaires au sein d’une structure unique aux compétences clairement identifiées La garantie d’une bonne gouvernance et d’une responsabilité partagée Une indépendance juridique qui assure la visibilité des compétences et des financements Un fonctionnement souple et sécurisé : durée limitée, objet précis, absence de bénéfice, convention constitutive approuvée par chaque membre, majorité des voix au Conseil d’Administration et à l’Assemblée Générale pour les personnes morales de droit public, gestion financière soumise aux règles de la comptabilité publique Des possibilités importantes de simplifications de la gestion budgétaire, plus compatibles avec les principes d’action du CUCS, une dynamique dans la prise de décisions Une direction de projet mandatée par le Conseil d’Administration Une M.O.U.S. dimensionnée en fonction des objectifs opérationnels des projets Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com L’expérience d’un Association de quartier : « VIRGUL’ » Valer’ EGOUY Association de terrain qui consiste à faire le trait d’union entre l’école et la famille. Adulte relais sur le quartier de Terre Saint-Ville depuis 2003, il remercie le travail de monsieur Antoine DORIVAL. Dans notre manière de procéder, on soigne beaucoup alors qu’à Virgul’, on prévient davantage. VIRGUL’, c’est 3 adultes relais depuis 2008 avec une accompagnatrice qui travaille de manière régulière, il y des professeurs, des étudiants. Il y a un Bureau. Terre Saint-Ville, vous connaissez c’est un bouillonnement de communautés, et nous avons pensé notamment pour les jeunes en difficulté permettre d’être un trait d’union entre l’école et la famille en travaillant avec un jeune public. Car déjà au sein de l’école, il y des différences et les familles n’ont pas toujours les ressources pour faire évoluer leurs enfants dans leur scolarité, aussi nous pensons que par la culture nous pouvons développer des compétences. En matière de formation, je me forme en licence de management. Nous mettons en place des actions en interne sur l’animation, le développement personnel, ceci avec une éducatrice spécialisée, de façon à être plus efficace. Nous mettons également en place des stages pour la photo, la communication, danse, théâtre etc… en direction du personnel, des enfants et des parents. Sur les projets en place. Il ya un projet qui est soutenu par le REAAP (Réseau d’écoute et accompagnement des parents) depuis 2003, l’Espace Santé Parents. Pour faire la continuité d’intervention avec les parents sur l’accompagnement à la scolarité. En intervenant avec les Parents dans ce cadre avec des initiations sur l’informatique, la différence entre la femme, la conjointe et la mére. Dans le cadre de l’accompagnement à la scolarité, nous faisons de nombreuses activités culturelles, artistiques. Dans ce sens tous ceux qui travaillent à Virgul’ ont des compétences en matière artistique. Mise en place d’activités culturelles sur la Danse : indienne, caribéenne. Une exposition photos sur Trénelle-Citron, en même temps en faisant un travail de mémoire sur les quartiers qui changent très vite. Il ya également le projet « livres en fêtes ». La ville de Fort de France, la DRAC les écoles autour, également, nous accompagnent. Nous faisons également tout un travail de valorisation de nos artistes locaux pour faire sortir un peu des représentations télévisuelles extérieures. Aussi il y a un travail de rencontre avec des artistes. Nous travaillons également sur le dispositif ville vie vacances sur les ados pendant les vacances. Nous avons aussi plusieurs projets : projet de l’utilisation de la bibliothèque scolaire hors du temps scolaire. Projet pour accompagner les parents souffrant d’illettrisme. Travail individuel avec les parents. Nous sommes actuellement en train de réaliser un projet « contes dans la Cité », avec un percussionniste africain et des artistes locaux. Nous avons l’impression parfois d’être transparent avec les institutions car elles ne répondent pas aux invitations. La Caisse des écoles nous accompagne mais il manque toujours de structure pour travailler avec les enfants. Quelles personnes des institutions pourraient venir sur le terrain témoigner de l’évolution et de la qualité du travail de Virgul’ ? Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Le PLIE de la CCNM : un outil à la croisée du développement économique et de la lutte contre le chômage dans le Nord. Mr Dominique DESTIN Responsable du service développement économique et emploi de la CCNM Merci de tenter de rapprocher le Nord, de la Ville. Le PLIE est un outil qui est intercommunal sur le territoire de la CCNM en précisant que c’est un outil de la politique de la Ville mais qui n’est pas sur le territoire de la politique de la Ville. Il présente des espaces urbains qui sont concentrés sur ce que l’on appelle le Centre atlantique c'est-à-dire les quatre communes qui regroupent le Robert, Trinité, Sainte Marie et le Gros Morne donc le tiers de la population Le Nord regroupe 18 communes et par la même, la moitié du territoire de la Martinique pour moins d’un tiers de la population de la Martinique. Ce n’est pas forcément un territoire rural compte tenu des critères de diversifications, de ratios qui n’entrent pas dans les critères de la ruralité française. En effet, quelques communes, celles qui sont proches de l’agglomération celles déjà citées et le nord caraïbe Case pilote, Bellefontaine, le carbet de plus en plus, sont des territoires qui concentrent une population importante. Ce qui fait que l’ensemble de la population du territoire Nord quand on ramène le ratio à l’ensemble de la population, le nord est hors des clous. Aussi, lorsqu’ils doivent intervenir sur un territoire rural car l’activité, le fonctionnement du nord est rurale de manière particulière, ils doivent demander une dérogation (le cas du programme Leader plus par exemple, sur les pôles d’excellence rurale). Un certain nombre d’opérations nécessitent un aménagement à la ruralité quand bien même le Nord possède tous les stigmates de l’aspect rural. Le PLIE de la CCNM est le premier PLIE intercommunal de la Martinique. Il existe depuis fin 1998. Il a passé donc deux DOCUP celui qui s’est terminé en 2000 celui qui a fait 2000 à 2007 et nous allons entamer la troisième période opérationnelle. C’est un PLIE qui s’étend sur les 18 communes avec lesquelles il travaille. Egalement avec l’ensemble des partenaires qui sont sur ce territoire. Il y a donc les institutionnels trois agences locales pour l’emploi, une à Trinité une à Sainte Marie et l’autre à Saint Pierre, 3 agences locales d’insertion positionnées sur le même territoire des ALE, 2 missions local une sur le nord atlantique une sur le nord caraïbe. Nous travaillons ensuite avec des partenaires économiques comme la Chambre de commerce de la Martinique qui intervient sur le nord atlantique et le nord caraïbe de la même manière. Nous avons donc, fait ce rapprochement avec le monde économique. Autre caractéristique de ce PLIE c’est que c’est un service de la communauté des communes. On a pour habitude en Martinique d’avoir des PLIES qui sont portés par des associations, le PLIE de la CCNM est un service, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de dissociation entre la gestion des services de la communauté des communes et la gestion du PLIE intercommunal. Moi qui était en arrivant en 2000 un fervent partisan des portages externes (un tiers des plie seulement sont dans les services municipaux ou intercommunaux), je pense qu’avoir un plie qui se présente comme un service apporte un certain réconfort et de solutions aux personnes qui y travaillent. On parlait tout à l’heure de l’aspect précaire des outils de la politique de la ville les PLIE sont à peu près sur le même registre. Le PLIE de la CCNM et les autres PLIE de la Martinique puisqu’ils sont cinq présentent des difficultés car on entend dire régulièrement qu’ils vont fermer, qu’ils vont changer qu’il y aura d’autre outils etc… mais c’est la vie de la politique de la ville et ce n’est pas gênant. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Par contre l’idée d’organiser une action comme celle là dans un service qui peut paraître un peu particulière, rassure les partenaires avec lesquels nous travaillons permet une continuité en matière de gestion, ce n’est pas plus rigide que lorsqu‘on est dans un système associatif quand on a organisé le système et que l’on a voté les différents budgets. Et cela devrait donner en plus un caractère politique fort à l’action qui est menée alors que dans une structure associative on a l’impression que lorsque l’on a pas un signal politique sont un peu laisser à l’abandon . La Communauté des communes à travers son PLIE a montré qu’elle était intéressée à la lutte contre le chômage des publics les plus en difficultés. C’est 80% des publics demandeurs d’emploi du territoire du nord c’est à dire que contrairement aux autres territoires nous avons des publics qui sont demandeurs d’emploi de longue durée, rmistes, publics en difficultés qui sont la plus grosse partie de notre territoire. Il est donc adapté au public et la communauté des communes a voulu monter cet aspect là. C’est un territoire agricole avec une activité agricole en perte de vitesse, un territoire avec un chômage important avec des communes qui sont en pleine diversification quand on regarde ce qui s’appelle le nord atlantique, toutes les communes au-dessus de Ste marie. Un territoire avec une activité économique faible et peu d’entreprises. Il a fallu pour intervenir sur ce territoire (puisque nous n’avons pas la chance d’avoir des zones d’activités comme on en a dans le centre, ni un secteur fort comme on en a dans le Sud, le tourisme), s’adapter au territoire sur lequel nous sommes. C’est à dire conduire en même temps que nous travaillons sur des logiques de mises en emploi des publics en difficulté de conduire des projets économiques. Cela nous a vite amené à stabiliser l’action du PLIE à travers un partenariat fort (partenariat institutionnel) et aussi un partenariat avec tous les partenaires qui interviennes sur le champ de l’emploi que sur le champ d’accompagnement des publics (URSIEA : Union Régionale des structures d’insertion par l’activité économique, ainsi que les entreprises et associations intermédiaires, les associations qui s’occupent de l’insertion par l’activité économique qui sont ni entreprises d’insertion, ni associations intermédiaires) et nous avons mis en place un pôle d’ingénierie économique et social qui a permis de réfléchir à des stratégies, à la mise en place d’outils qui sont nécessaires à prévoir et à organiser la mise en place d’activités. Un partenariat que nous avons aussi mobilisé est le partenariat avec le service public de l’emploi local qui est la répercussion sur le territoire du nord de l’ensemble des structures qui sont l’ANPE, l’ASSEDIC, la Direction du Travail. Le PLIE fait partie aujourd’hui du service public de l’emploi local et participe à la prise de décisions pour pourvoir régler le problème du chômage sur le territoire. Le PLIE de la communauté de communes fonctionne comme tous les PLIE nous avons un certain nombre de partenaires. Nous sommes tenus à un certain nombre de règles que nous n’allons pas développer ici qui sont des règles des collectivités territoriales contrairement au structures associatives. Mais qui ne posent pas de problèmes véritables en terme de gestion donc tous les aspects des appels à projets les aspects de gestion des marché de condition d’appel d’offre, s’agissant de la formation particulièrement et à ce titre là nous faisons appel un certain nombre de partenaires. Le PLIE de la CCNM pendant la dernière période de 2000 à 2007 à géré 1670 bénéficiaires, et en moyenne annuel nous avons une cinquantaine de partenaires avec lesquels nous travaillons. Sur ces 1670 personnes il y a 70 % de femmes, 1/3 de personnes qui concernent le nord caraïbe (ce qui est prévu dans le protocole) et nous avons en résultat 500 sorties positives c'est-à-dire les sorties durables à l’emploi dont 45 % en CDI. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Nous travaillons à la mise en place de chantiers d’insertion organisé autour de l’action du développement économique (par exemple, celui du Nord caraïbe, l’Anse couleuvre : qui consiste en la réhabilitation d’une ancienne habitation l’idée étant de réfléchir à la problématique de la conservation du patrimoine du territoire, à la préparation à des métiers qui sont soit liés au tourisme, soit à des activités n’existant pas comme la taille de pierre sur ce territoire) c’est la possibilité aussi d’avoir une municipalité qui reprend le chantier qui sera terminé(celle du Précheur) et qui va pouvoir en faire un outil touristique. On essaie de travailler dans ce mode de fonctionnement non pour faire des chantiers d’insertion pour en faire, mais de donner un sens économique au travail que nous faisons. L’aboutissement ne doit pas être seulement une mise en emploi ou une qualification des personnes mais doit être aussi, une destination économique des projets. Un autre projet sur le lorrain par exemple celui de la réhabilitation des gîtes ruraux qui étaient en décrépitude. Compte tenu des problématiques qui existent sur le marché de l’emploi s’agissant des métiers du bois que l’on appelle les métiers en tension, nous avons mis en place un projet de formation avec le Conseil régional et un projet de chantier qui a permis de mettre quinze personnes dans le chantier. L’objectif étant que la Ville du lorrain reprennent ces gîtes et les exploite à nouveau pour en faire des outils de développement économique. Les deux autres actions dont on va parler ce sont des partenariats avec les deux missions locales celle du Nord caraïbe par exemple. Le Plie ne fait pas d’action de manière direct le Plie fait faire des actions. C’est à dire que nous passons des conventions avec des opérateurs, des prestataires ou des partenaires par exemple la mission locale du nord caraïbe dont l’objectif était de financer le poste d’une personne, et qui avait un portefeuille de 100 jeunes à suivre dont 70 on pu être mis en emploi. C’est la remontée des offres à travers une adaptation de la problématique de repérage des offres d’emploi hors des offres qui sont mises à l’anpe ( les offres cachées) nous renforçons cette problématique en permettant aux personnes de les faire remonter d’où les mises en emploi. Un autre type d’action avec des adultes cette fois avec un autre partenaire qui s’appelle Challenge Caraïbe en ayant toujours la même chose 100 personnes en portefeuille et 70 personnes placées par rapport à des offres cachées donc des remontées d’offres avec la mission locale de la Cabesterre. L’autre opération dont on entend parler sans entendre parle du Plie, c’est l’action de création d’entreprises. Chaque année depuis quatre ans nous avons 12 personnes qui son des créateurs d’entreprises issues de cette opération. Nous finançons aussi le poste de quelqu’un qui fait de l’accompagnement car sur le territoire nord l’accompagnement à la création d’entreprise est inexistant donc nous instaurons des actions où il n’y a pas d’actions organisées d’ordre commun. Cette personne permet donc de faire remonter une douzaine de postes de créateurs d’entreprise ce qui est intéressant c’est qu’au bout de quatre ans il y en a très peu qui ont fermé l’objectif est de renforcer l’accompagnement de ce type de public. Tout cela a permis d’arriver à une réflexion que nous avons entamée d’abord à travers un premier colloque en 2002, nommé « le développement social local sur le territoire du nord, où on avait posé un certain nombre de problématiques. Une des conclusions qui est totalement en existence aujourd’hui, c’est la mise en place à travers un programme d’initiative communautaire de Proxinor à travers un programme Equal. Il s’agit de mettre en place avec la boutique de gestion d’un partenariat de développement, pour le développement des services de proximité et des services à la personne sur le territoire du nord. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com Ce colloque a permis également de réfléchir sur l’absence sur le territoire d’une véritable politique de développement économique, ce qui est une compétence de la communauté des communes. L’idée a été d’organiser autour du Plie un service de développement économique qui existe aujourd’hui. Il a quatre missions principales : faciliter l’implantation et le développement des entreprises sur le territoire, accompagner à la réalisation des projets du territoire à travers l’ingénierie et l’animation économique. Toutes les actions menées sont en liaison avec les problématiques de l’emploi puisque l’organisation du territoire s’appuie sur la finalité qui est la mise en emploi des personnes. Organiser la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences sur le territoire et travailler sur l’insertion des publics en difficultés. Pour conclure, l’idée est que le développement économique est un corollaire de celle de l’action du Plie. L’idée est de renforcer cet aspect. Ne pas dire que nous mettons en place des outils pour la gestion de l’emploi si on n’est pas à chaque fois dans des logiques de développement économique. Et ne pas faire de développement économique si nous ne sommes pas sur des possibilités d’emploi. L’un des aspects négatif, c’est que le PLIE se perd quand même dans la communauté des communes. Il y a un problème de visibilité. Il se perd aussi dans le service de développement économique quand bien même il y a une véritable cohérence. Pour finir, il y a eu une inauguration du pôle d’excellence rurale à Trinité. Outil mis en place par la communauté de communes et labellisés par son travail aujourd’hui. L’idée est de pouvoir les accompagner sur l’aspect économique et la mise en emploi de ces personnes. On peut quand même sur un territoire rural utiliser cet outil de la politique de la ville, pour créer de la richesse et des emplois. La MOUS dans le cadre de la RHI de Trénelle : Jean-Michel HEJOAKA chargé d’opération à la SEMAFF (document dossier de participants) La SEMAFF est une société d’économie mixte qui à été crée en 1988 par Mr Aimé Césaire dans le but de travailler sur les quartiers populaires en utilisant le dispositif de résorption d’habitat insalubre (RHI). SEM à capital public et privé. Nous sommes amené à faire des opérations d’aménagement urbaine sur Fort de France et ailleurs. J’irais à l’essentielle Sur l’expérience de Trénelle. La SEMAFF a une expérience de 20 ans sur les MOUS, par exemple Volga Plage 1989. La SEMAFF est souvent mandataire des donneurs d’ordre, nous n’avons donc pas fait le choix d’intégrer la MOUS dans la structure. Le choix a été d’externaliser cette prestation. Il semble intéressant de prendre 4 dates dans l’évolution de la politique de la ville : -la Loi 10 juillet 1970 dite « Vivien », la circulaire de 1995 relative au MOUS pour l’accès au logement des personnes défavorisés. Le mérite des circulaires est d’avoir déjà pensé tout de même la transversalité. La circulaire 26 juillet 2004 sur la procédure de financement des RHI et la mise en place dans les bilans RHI des Comités Techniques Départementales RHI sans en réferer à l’Etat central (de façon déconcentré). Est un dispositif opérationnel et autonome d’aménagement et donc qui simplifie les difficultés de superposition de dispositifs. Pour la circulaire, elle reconnaît que la RHI est un dispositif qui intervient de manière autonome, celle-ci doit favoriser la mixité sociale, ce qui veut dire que c’est le social qui alimente l’urbain. Dans la dernière circulaire, il s’agit également de mobiliser les crédits de Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com droit commun comme le FRAFU. La circulaire de 2008, MOUS insalubrité, est un renforcement du dispositif. . Le Code de l’urbanisme art L301 et L302, disait déjà : ont pour objet l’amélioration de l’habitat, le maintien des activités économiques, de favoriser le développement des loisirs et tourismes, de sauvegarder le patrimoine architectural, de lutter contre l’insalubrité, de sauvegarder l’environnement. Le L302 parle de l’implication des habitants, la concertation, la prise en compte des habitants. Ce que je veux dire par là c’est que il y déjà là des fondamentaux important pour une opération comme Trénelle. Elle est rattachée à un ensemble de dispositifs. L’opération de Trénelle n’est pas vieille en réalité même si Mr Aimé Césaire l’avait déjà écrite il y a bien longtemps sur le papier. Trénelle est un quartier d’habitat spontané, je vous invite à y aller plus souvent, car vu de la rocade cela parait un conglomérat, mais rentrer dans Trénelle, il s’agit d’un village avec des habitants qui vivent leur quartier, qui se parlent. Nous avons simplement voulu parler avec ces habitants de façon à mettre en place un projet urbain durable, de concertation voulu et compris. Nous avons fait plusieurs esquisses, sur plusieurs parties, qui nous a mené à un programme opérationnel en 2 tranches. C’est avant tout la voix de désenclavement. Nous sommes dans une partie active. L’aménagement du quartier sur plus de 22 H. C’est la requalification, la mise en place d’activités économiques, de projet tournant autour de la réussite scolaire. La RHI est un dispositif opérationnel. Sur la MOUS. C’est vrai que nous on dit que le social alimente l’urbain. La circulaire de 2004 le dit et le répète. La MOUS c’est une démarche. On entend, on échange. Nous l’avons mis en place en 2004, après un appel d’offre ouvert auquel plusieurs candidats ont répondu. Le Conseil municipal a retenu la société CHORUS sur l’accompagnement des habitants. Au bout de deux ans, on peut être fier des avancées. De constater que la RHI est un projet social global d’aménagement du territoire. La MOUS a compris que c’est un outil de communication, courroie entre l’urbain et l’humain. Pour alimenter le projet urbain, le corriger également. Les partenaires sociaux sont inscrits dans ce projet. 4 axes principaux avaient été retenus et sont dans le bilan : enquêtes et études, valeur primordiale pour le ressenti de l’aménagement par la population, le relogement des familles, le développement local, le suivi. Il y a eu la mise en place d’un collectif social bien distinct du Comité de pilotage qui lui est décisionnel où le politique préside. Dans le Collectif social, il y a différentes personnes de terrains qui partagent sur la RHI, tel que les éducateurs sociaux, la DSDS, l’ADAFAE, l’école de Citron, AlS, le Conseil général, la boutique de gestion. Dans le développement social. Nous avons mis en place le projet de mémoire de quartier (recueillir des témoignages oraux : ave formation d’enquêteurs qui sont des habitants euxmêmes ; partenariats DRAC, GIP, Archives) qui est fondamental, projet d’ateliers urbains (expérimentation de dispositifs pour l’appropriation par les habitants du projet). Le projet d’insertion par l’économique (intégration de l’article 14, clause d’insertion dans les Marchés Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com publics : 1ere opération sera sur le 2eme tronçon de la voie sur berge mais aussi sur les autres travaux avec la mise en partenariat PLIE et association d’insertion). Autrement, nous communiquons sur ce que nous faisons avec le GIP, nous évaluons et mettons des procédures de suivi, tableau de bords, sur nos actions. Pour conclure, nous donnerons quelques éléments clefs pour le succès de tels projets : -la convergence des volontés locales pour établir un programme global et adapté aux familles concernées -la mise en place d’une relation claire avec les familles dés le démarrage du projet, en fixant les avantages et les contraintes -un environnement favorable des sites pressentis. -une mobilisation partenariale aussi forte pour l’aspect social qu’urbain et financier de l’opération. Le GIP comme outil de la Politique de la ville. Bruno CARRER Directeur du GIP- GPV de FDF Je n’ai pas préparé d’intervention, mais je vais vous parler d’un vécu de la politique de la ville et aller à l’essentiel. En 2000, le grand projet de ville était assez singulier à Fort-de-France, il y avait plein de grands projets de ville avec un dispositif intéressant que l’on nomme la « déconcentralisation ». On créa donc, un comité de pilotage qui décida d’affecter tel crédit cette année, à telle opération, avec telle maîtrise d’ouvrage, tel plan de financement. En 2000-2001 pour mettre en œuvre le Grand Projet de Ville, il était prévu de disposer d’un outil dans la constitution du GPV que l’on découvrait tous : le G.I.P (groupement d’intérêt public). A l’époque, il a été réquisitionné par Mr LETCHIMY après son élection en tant que maire. On a constitué le GIP, en Février 2001 avec six partenaires autour de la ville de Fort de France (la Ville de Fort de France, l’Etat, la CACEM, la Caisse des Dépôts et Consignations, la Chambre de Commerce et d’Industrie, le Conseil Général). Il a donc posé sa candidature étant passionné de la politique de la ville, avec un passé d’urbaniste pour être directeur du GIP. De 2002 à 2004, autour d’une équipe de six personnes, on a mené ce grand projet de ville. La politique de la ville est un chassé croisé permanent entre des dispositifs nationaux qui ne sont pas créés forcément pour l’outre mer et une réalité locale. « Je nourris des sinusoïdes qui se croisent sans s’entrecroiser » c'est-à-dire que l’on met en place le GPV avec deux ans de retard au terme opérationnel, par rapport à la signature sur la Martinique. Sur Fort-de-France, quand les premières opérations sortent, exemple le CHRS (centre d’hébergement et de Réinsertion sociale) et la piétonisation de la rue de la république, en 2005, on nous dit que ce ne sera plus une opération dans le cadre des grands projets de ville mais qu’elle s’inscrira dans les programmes de rénovation urbaine. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com La loi Borloo, fait que l’on crée l’ANRU (agence nationale de rénovation urbaine) on passe à un dispositif de « déconcentralisation ». « En gros, on décidait nous même pour nousmêmes ». Le conseil d’administration annuel décidait de ce qu’ils allaient faire. « On n’était pas à l’époque (en 2002), en phase de financer beaucoup d’actions, les actions n’étaient pas assez mûres, il n’y avait pas encore une culture de maîtrise de l’ouvrage qui permettait au niveau du GIP de mettre en chantier concrètement les programmes annuels comme le programme de 2004 ; exemple l’aménagement des alentours du centre commercial Perrinon ». « Il y avait un hiatus entre l’action et l’intention en 2005 ». On passe donc avec la loi Borloo à une recentralisation avec l’obligation de passer par la case ANRU qui se mettait en place à ce moment. Fin 2004, lorsque S. LETCHIMY rencontre JL BORLOO celui-ci l’incite à déposer des projets qu’il pourra financer jusqu’à décembre 2005, mais cela ne s’est pas fait au regard du calendrier. On est passé par la négociation d’un programme de développement de rénovation urbaine dont le G.I.P a été le mandataire pour le compte de la ville. « Je me suis retrouvé à négocier avec des gens charmants, compétents, expérimentés mais qui ne connaissaient rien de la ville de FDF. Il y avait en fait un hiatus culturel dans l’appréhension de l’urbain. Il a donc fallu expliquer, faire visiter, commenter, impliquer et faire un vrai lobbying. Ceci pendant un an et demi ». C’est le GIP qui a fait en nom propre les études et on s’est investit là-dessus. Ceci pour aboutir en 2005 sur une convention de rénovation urbaine. C’est un processus assez complexe. Il fallait présenter un projet auprès de nombreux jurys et exposer au Maire et au Préfet également. La première Convention était de 150 millions d’euros. Le GIP, c’est une mutualisation de moyens, c’est une autonomisation de moyens, c’est une responsabilité juridique également. C’est un peu comme une entreprise publique, avec un agent comptable nommé par l’Etat. Avec des Conseils d’administration très compliqués au départ, sur les questions financières. Le cœur de la rénovation urbaine était portion congrue au départ. Mais il y avait aussi une importance que les partenaires financiers se sentent reconnus en amont de la décision et pouvant influencer tel ou tel programme. Les débuts étaient donc difficiles. « En 2005, j’ai essayé de garder cette vision du GIP comme un outil de développement et non de gestion administrative de dispositifs. Par exemple, penser à louer un immeuble qui devrait être pensé comme un outil de médiation, avec par exemple un show room en bas de l’immeuble, avec des permanences, des salles de réunion à mettre à disposition, etc… Par ailleurs, j’ai pensé qu’il y avait matière de centraliser tous les nombreux outils de la politique de la ville et les équipes (MOUS, PLIE, GPV, CLS, Mission locale, et CUCS en 2006…) dans un lieu. Avec cette pensée d’articuler humain et urbain. On a maintenu le PDRU et j’ai maintenu le GPV ». « Aujourd’hui on ne fait pas à la place de la Mairie, mais on est parfois comme un bureau d’ingénierie, un peu accélérateur de particules, quand ça bloque quelque part. Par exemple, sur le projet de rénovation de Cité bon air qui est lourde. On s’est saisi du dossier en juin 2007 en novembre 2007 une Commission paritaire à l’ANRU. On a présenté un projet avec Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com conventionnement. En 2006 on a fait une OPAH également et engagé un marché avec la SEMAFF. « Donc il y a plusieurs équipes dans un même lieu (SEMAFF, CUCS, PDRU, GPV, équipe de ravalement de façades, OPAH, etc…). On a mis en place un outil assez réactif, avec des élus délégués que président Sonia DERSION, Frantz THODIARD ». « Le CUCS est un engagement de : 1 millions Etat/ 1 million Ville par an. Redispatché par un Comité de pilotage. Avec des appels à projets à mettre en place, en direction des associations. Il faut également de la réactivité au niveau du financement car les associations de la politique de la ville sont confrontées à des difficultés de Trésorerie en cas de retard ». « Pour finir, la politique de la ville c’est avant tout des personnes et des personnalités ; c’est beaucoup de réseau, de confiance, d’ambition, de vision large, c’est parfois laborieux car on s’attaque à des montagnes. On est dans le « touche à tout », sur demain, sur hier, sur le quartier, nous sommes des ensembliers. Mais, il est important de s’appuyer sur ses cœurs de métiers. Au niveau du GIP on y arrive enfin, sur l’ingénierie de projet, le financement, la programmation, on a une vraie plus value. Egalement au niveau du CUCS avec Jeff Lafontaine et son équipe. On a beaucoup travaillé avec les services de l’Etat, la Préfecture, la DDE et les partenaires de nos projets. On a rédigé de nombreux documents (GIP, RE, GPV, CUCS, etc…) » « Mon sentiment quand j’observe les acteurs de la politique de la ville et les débats de ce matin également, c’est qu’il y a une véritable ingénierie locale de la politique de la ville, de la rénovation urbaine, de l’insertion. On fait tous des études où on fait venir des cabinets de l’extérieur mais on se rend compte souvent qu’ils ne font souvent que le compte rendu, la synthèse, la mise en perspective de ce que nous faisons sur le terrain. Il est aussi bon de voir de nouvelles générations. Il faut s’inscrire dans la transmission des savoirs. On a beaucoup appris de la génération de S. LETCHIMY, pionnier de la rénovation des quartiers. L’odyssée de Texaco c’est ma bible opérationnelle. Il me semble qu’il faille alimenter cela. Ce qui me plait aussi, c’est que la politique de la ville est un lieu où on transcende les clivages. On dénonce toujours l’Etat, nous acteurs locaux, mais il y a également des gens qui travaillent pour l’Etat qui sont très militants. Il y aussi dans les collectivités des pépites mais qui n’arrivent pas à s’exprimer dans leur service et la politique de la ville le leur permet. Le travail également des associations est remarquable, il montre souvent des gens qui prennent en mains leur destin. C’est ça la politique de la ville, c’est un peu pour citer le grand homme : « le rendez vous de la conquête. » Mathieu PETIT (Centre de ressources) : Les différentes interventions de ce matin sont toutes par leurs thématiques des champs d’explorations pour le Centre de ressources. Nous avions choisi volontairement une thématique assez large pour avoir un panel représentatif de la politique de la ville. Aussi bien la rénovation urbaine, l’articulation urbain/humain avec les 2 CUCS, les acteurs, l’insertion, le logement, que la réussite éducative. Il y a bien là, des spécialistes de la politique de la ville et des expériences opérationnelles à capitaliser, à partager et à essaimer. Justin DANIEL (Centre de ressources) Remerciement des participants. Centre de ressources, Immeuble la Varangue, 36 Bd, A. Cabral, 97200 FDF 0596 686452 www.villecaraibe.com J’ai retenu quelques idées synthétiques : La politique de la ville suppose un travail, sur un mode réticulé, en réseau, de manière partenariale, avec la multiplicité des outils qui se télescopent, se superposent ce qui rend la tâche compliquée. Néanmoins on peut noter ce matin qu’un grand nombre d’actions se font. Cela se fait dans la difficulté de manière laborieuse, parfois même dans la douleur. Mais au fond cela semble normal. Le terme consensus a été évoqué à plusieurs reprises ce matin. Je voudrais dire pour rassurer de l’endroit où je m’exprime, pour rassurer les un et les autres, que l’on a appris que le consensus n’existe pas en soi. Ce n’est pas une donnée c’est une construction permanente. Sinon on est plus dans une société qui fonctionne sur un mode démocratique. Chaque partenaire essaye de suivre sa logique et de faire entendre sa voix. Mais si on n’est pas d’accord sur les modalités il faut réussir à s’entendre sur les objectifs à atteindre. J’ai enfin pu entendre dans les interventions, des perspectives et des champs à explorer. Il y à bien matière à capitalisation et nous allons œuvrer dans ce sens. On a brassé large ce matin en choisissant Territoires, Acteurs et outils de la politique de la ville mais c’est une première. On mettra en place des Ateliers d’échanges plus ciblés et permettant plus d’échanges.