438 Le chatiau de la vieu - Le Forez dans tous ses états

Transcription

438 Le chatiau de la vieu - Le Forez dans tous ses états
Lavieu en quelques dates
438 Le chatiau de la vieu
• 26 février 1153 : Lavieu apparaît pour la première fois dans une bulle du pape Eugène III
adressée à Guichard, abbé d’Ainay, par laquelle il confirme à son monastère le patronage d’un
certain nombre d’églises dont celle de Lavieu. Dédiée à saint Jacques le Majeur, elle figure
dans le pouillé de 1225.
S
• 1167 : Guigue, Comte de Forez, fait hommage à Louis VII, Roi de France, de plusieurs châteaux dont celui de Lavieu ; il s’agit donc d’une châtellenie comtale. Les pouvoirs de justice
étaient détenus par le capitaine châtelain, agent comtal nommé par le comte. Il collectait aussi
les différents impôts et revenus pour son suzerain. Le registre des nominations des officiers du
Comte de Forez, nous livre les noms de différents Capitaines châtelains nommés à Lavieu
entre 1317 et 1786. Certains, comme Jean Maréchal en 1333 ou Antoine de Sugny en 1528,
sont des personnages illustres de la noblesse forézienne ou issus de grandes familles. Le territoire de la châtellenie de Lavieu englobait la totalité du canton de Saint-Jean-Soleymieux tout
en débordant allègrement sur les cantons et départements voisins.
• 20 octobre 1330 : Dinot de La Bâtie vend au comte de Forez, pour 500 livres viennoises, sa
maison située « auprès » du château de Lavieu.
• 1349 : une sentence arbitrale est rendue entre le précepteur des maisons de Saint-Jean-deJérusalem de Chazelles, de Montbrison et de Verrières et le châtelain de Lavieu, représentant
le comte de Forez, au sujet de l’érection d’un pilori au pont de la Crusille et de la juridiction
que chacune des parties prétendaient avoir sur les manses de Chassagneu et de Sauvazon.
• 1394 : terrier de la châtellenie de Lavieu
- le château est entouré de fossés, « Pierre Gay pour sa maison contre le fossé du château ».
- la porte principale est située à la jonction de la voie allant à Montbrison et du chemin desservant l’église.
- l’existence d’un puits et d’un lieu appelé le marché, « Al Marchier », près du puits au nord.
- un four est installé près du jardin de la châtellenie, « super furno et fornagio ville Laviaci ».
- à l’ouest, la présence d’un colombier est citée, « Pierre Gay pour jardin près du colombier
au soir ».
- l’existence de nombreuses maisons et bâtiments, leur position est difficile à retrouver avec
précision au sein de l’ensemble.
- il existe plusieurs moulins, sans précision sur leurs statuts, banaux ou bastards, vers « la Pinatelle », le moulin de « Grata » ou de « Pélardy » ; ces deux derniers moulins étant situés
hors de la commune actuelle de Lavieu.
• 1665 : dans l’état des lieux général des châteaux foréziens, on y apprend que « led(it) chasteau
entièrement desmoly despuis la fin du dernier siècle, et qu’il n’y a ny auditoire ny prison ny
fours ny moulins ny autres bastimens ny estangz ny bois taillis dans l’estendue de lad(ite) seigneurie », et que « sur le sommect de lad(ite) montaigne de Ladvieu, nous n’y avons veu que
des amas de pierres et des murs esboulés et renversés au milieu d’une grande et spacieuse
enceinte de murailles touttes razées, n’y restant que la moitié de deux tours de lad(ite) enceinte ». Le curé du lieu déclare aux enquêteurs que le château a été démoli sur ordre du roi
Henri IV et du gouverneur de la province du Forez, le château servant alors de repaire aux
diverses bandes armées, catholiques ou protestantes.
• 11 juin 1842 : au lendemain de la révolution la châtellenie fut divisée et répartie sur les communes avoisinantes. Après maintes querelles, les nouvelles limites de la commune de Lavieu
furent fixées le 11 juin 1842.
ituée dans les Monts du Forez, sur un
piton rocheux de 701 mètres, escarpé sur
trois côtés, Lavieu est la plus petite et la
moins peuplée des communes du canton
de SaintJean-Soleymieux.
Le village s’est développé sur le versant le moins
abrupt et le plus protégé du froid, au sud de l’éminence
qui le domine. Le caractère du site a favorisé
l’installation des hommes depuis longtemps, car les
possibilités de défense en font un site privilégié.
Arrondissement :
Montbrison
Canton :
Saint-Jean-Soleymieux
Commune
Lavieu
Paroisse :
Sainte-Thérese-desMonts-du-Soir
Accès
Même si de la forteresse comtale, il ne reste que
quelques rares vestiges : fragments de mur, puits,
maisons…, le pittoresque village de Lavieu mérite le
détour. Au promeneur de découvrir à son gré ces vestiges
en cheminant le long des sentiers qui suivent les anciens
remparts.
Visite du site Revel
En parcourant les 2 chemins du bourg, vous suivrez les
tracés de l’ancienne forteresse pour arriver sur la place de
l’église où se déroule un panorama vertigineux sur les ravins
de la Curraize. Les maisons du bourg possèdent encore des
éléments architecturaux anciens. A
vous de les découvrir, tout en respectant leur caractère privatif.
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1 tracé probable de la 1ère enceinte, 2 tracé probable de la 2 enceinte, 3 chemin ancien en partie
dallé signalant l’accès à une porte, 4 porte charretière et porte piétonnière signalant l’accès à une porte, 5 bloc de maçonnerie, vestige
d’une porte, 6 et 7 vestiges de murs avec parement, 8 vestige de tour
en demi-cercle, 9 puits, 10 microrelief, vestiges d’habitations, 11
éminence basaltique où se dressait le donjon, 12 croix XVIème et
église saint Jacques en partie romane, 13 cimetière et croix XVIème.
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La vignette de l’Armorial
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Le château composé d’un donjon quadrangulaire, surmonté d’une bannière aux armes des
ducs de Bourbon, occupe le centre du site et le bourg castral, clos d’une enceinte, s’est développé
autour de celui-ci. L’ensemble est vu depuis le sud-est.
Le donjon est un haut bâtiment carré à quatre niveaux, couronné de créneaux. Les deux faces
visibles, présentent chacune quatre ouvertures : à l’ouest, au niveau supérieur, deux baies à meneau et traverse et, à un niveau inférieur, deux fenêtres à simple traverse ; à l’est, deux petites
ouvertures quadrangulaires surmontées par deux baies à simple traverse.
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Une large enceinte crénelée, de forme ovalaire, enserre le bourg castral. Cette enceinte est
cantonnée de plus d’une douzaine de tours, de hauteur variée, circulaires, crénelées, et percées
d’au moins deux archères à leur base.
La muraille comporte deux portes en arc plein-cintre : à l’est, une haute et étroite tour-porte
carrée à mâchicoulis, munie de deux archères à sa base et couverte d’une toiture à quatre pans,
surmontée d’une bannière ornée du dauphin des comtes de Forez. A l’ouest, la porte ménagée
directement dans le rempart est précédée d’une petite barbacane quadrangulaire, percée d’archères.
Le bourg castral présente une occupation dense, près d’une trentaine de maisons y sont
figurées. Elles possèdent, en règle générale, une porte et une fenêtre à meneaux sur le mur pignon,
deux fenêtres plus petites sur le mur gouttereau et, sur le toit à deux pentes, une cheminée, d’un
type classique à la fin du Moyen Age.
L’église n’est pas visible, peut-être est-ce dû à sa situation très en arrière du donjon, à l’est ou
plus probablement son peu d’intérêt dans le paysage. Hors de l’enceinte, au sud, se développe un
important faubourg bordant la route qui démarre de la grande porte et se dirige vers le sud.
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