Comparaison Consistographe-pétrin boulanger (625 Ko)
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Comparaison Consistographe-pétrin boulanger (625 Ko)
12/97 Comparaison Consistographe-pétrin boulanger BUT Le but de ces essais est de comparer le pétrissage du Consistographe à celui d’un pétrin à axe oblique utilisé en boulangerie. Pour cela nous allons nous attacher à comparer le comportement d’une pâte boulangère issue de ces deux types de pétrissage. MATERIEL 1 PETRIN CONSISTOGRAPHE = Pétrin de L’ALVEOGRAPHE équipé d’un capteur de pression et d’un fraseur double. 1 PETRIN AXE OBLIQUE (TYPE MAHOT) METHODE Tout d’abord pour ce qui est de la confection de la pâte boulangère, nous nous sommes basés sur l’essai de panification type CNERNA. Ce test de panification préconise les conditions suivantes : -Température de base = 54 °C (Température de base = T°re EAU + T°re FARINE + T°re LABO ) COMPOSITION DE LA PÂTE Pour le pétrin à axe oblique la masse de farine nécessaire à l’essai est de 2000 g à 14 % d'humidité. (Une correction de la masse de farine intervient en fonction de son taux d’humidité). En ce qui concerne le pétrin du Consistographe 250 grammes de farine seulement sont nécessaires. Sur cette base de farine nous ajoutons 2,2 % de levure sèche et du sel qui est inclus dans la solution qui va nous servir à hydrater la farine (Solution salée à 25 g/l). REMARQUE Le fait de mélanger la levure et le sel contenu dans la solution ne pose pas de problème particulier car seul nous importe ici, la composition de la pâte. L’hydratation, quant à elle, est déterminée d’une façon un peu particulière, en effet nous allons utiliser le Consistographe pour déterminer le potentiel d’absorption de la farine testée. Cette opération se déroule en deux temps : 1- Nous réalisons un essai à hydratation constante pendant lequel nous allons déterminer la quantité d’eau à ajouter à la farine afin d’obtenir une pâte bâtarde (pâte de consistance boulangère ). La consistance à atteindre pour obtenir cette consistance de pâte étant de 2200 mb. 2- L’essai à hydratation adaptée, a deux objectifs précis, le premier étant de vérifier que la quantité d’eau déterminée précédemment nous donne bien une pâte de consistance boulangère. Le second est d’obtenir la courbe montrant le comportement de la pâte sur 8 minutes de pétrissage. C’est donc cette courbe que nous allons comparer à celle obtenue avec le pétrin axe oblique. MANIPULATION La cuve du pétrin à axe oblique n’étant pas pourvue de capteur de pression, nous allons effectuer des prélèvements de pâte (de 375 g ) dans le pétrin axe oblique toutes les deux minutes et ce, pendant 23 minutes. (4 min. en vitesse lente 60 tr/min et 19 min en vitesse rapide à 80 tr/min). A chaque prélèvement, nous placerons le pâton de 375 g dans le pétrin du Consistographe afin d’effectuer une mesure de consistance pendant environ 20 secondes, puis nous réincorporons ce pâton au reste de la pâte qui continue à être pétrie dans la cuve du pétrin axe oblique. Nous obtenons ainsi une courbe de pétrissage de la farine testée en fonction du temps, celle-ci nous permet de suivre le comportement de la pâte au cours du pétrissage comme nous le faisons lors de l’essai à hydratation adaptée du Consistographe. RESULTATS Ce sont ces résultats que nous vous présentons sous forme de graphiques, cidessous. RESULTATS OBTENUS AU CONSISTOGRAPHE PrMAX M TIME TOLERANCE CHUTE 250 CHUTE 480 PAN 2249 100 118 1141 1473 BAGUEPI FARINE DE MEULE BREADMAKING MIE BLANCHE X FLOUR 2162 2180 2198 2184 2262 152 138 116 110 118 141 161 132 152 157 597 1164 533 1129 857 1198 763 1237 739 1292 GRUAU 2204 111 152 598 995 OBSERVATIONS Ces résultats montrent que les farines testées sont sensiblement différentes au Consistographe, il était donc intéressant de savoir si ces différences se retrouveraient aussi grâce au prélèvement de pâte dans le pétrin axe oblique. Consistency (mb) Exemple de courbes obtenues avec le pétrin axe oblique : 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 0 5 10 15(mn) TIME 20 25 La première observation est qu’il est possible d’obtenir une courbe de pétrissage issue d’un pétrin de boulangerie en utilisant le Consistographe. Les courbes réalisées ont toutes la même forme, elles présentent une augmentation, un point maximum puis une chute de consistance. Selon les farines testées ces étapes sont plus ou moins marquées. Il est important de noter que, dans le cas présent, nous avons ajouté le sel avec l’eau, dans le mélange farine + levure. Ce qui explique la forme ‘continue’ des courbes obtenues. PATISSIERE FLOUR Dans la réalité, le boulanger n’ajoute le sel que cinq minutes avant la fin du pétrissage. Des tests du même type ont été réalisés en suivant ce mode opératoire et les courbes réalisées montraient une reprise de la consistance après l’adjonction de sel. Ces observations coïncident avec les résultats obtenus avec le Consistographe, à l’occasion de l'étude sur l’effet du sel au pétrissage. 1000 800 600 S E L 400 200 24 18 12 6 0 0 TIME (mn) Results on different flours PAN 1800 Consistency (mb) Consistency 1200 1600 BAGUEPI 1400 FARINE DE MEULE 1200 BREADMAKING 1000 MIE BLANCHE 800 X FLOUR 600 GRUAU 400 200 0 0 17/12/97 10 TIME (mn) 20 Alors que nous ramenons toujours la pâte à une consistance de 2200 mb environ au Consistographe, lorsque nous utilisons le pétrin axe oblique des différences importantes de consistance maximale sont notées et ce, malgré le fait que nous utilisons la même hydratation les deux cas. Ceci peut s’expliquer par l’effet pétrin, on ne travail pas la pâte exactement de la même manière. Consistency from baker's dough (mb) GRUAU FLOUR 2000 Des essais réalisés sur une farine de gruau avec deux types de pétrins différents viennent illustrer ce phénomène. 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 TIME (mn) SPIRALE OBLIQUE De la même façon, on peut noter que parmi toutes les courbes observées certaines affichent des comportements distincts (mesuré au Consistographe ‘classique’) comme : - Le temps pour atteindre la consistance maximum (vitesse de mise en pâte ) - L’affaiblissement de la pâte (différence entre consistance maximum et consistance en fin de pétrissage ). - Comparison with Consistograph values 1800 1600 1400 dough Maximum consistency on baker's Sur la série d’essais suivante, il est même possible de retrouver le classement des courbes obtenues au pétrin axe oblique. Il suffit d’abord de considérer la tolérance de la pâte déterminée au Consistographe, puis dans le cas de tolérances égales prendre en compte les affaiblissements mesurés à 250 et 480 secondes. 1200 MAX MIXING R2 = 0,7413 1000 Linéaire (MAX MIXING) 800 600 400 100 120 140 160 180 Consistograph Tolerance 17/12/97 Par exemple : Pour la FARINE de MEULE, la tolérance déterminée au Consistographe est de 162 secondes, c’est la plus forte de la série de farines testées or, nous pouvons constater que cette farine présente la plus forte consistance maximale au pétrin axe oblique. Il en est de même pour la farine PAN, qui avec la plus faible tolérance montre également la plus faible consistance maximale lors du pétrissage axe oblique. En ce qui concerne les farines qui présentent des tolérances équivalentes, il faut alors considérer les affaiblissements à 250 et 480 secondes. C’est le cas pour les farines MIE BLANCHE et GRUAU dont la tolérance déterminée au Consistographe est de 152 secondes. Si nous regardons les affaiblissements à 250 et 480 secondes nous voyons qu’il sont supérieurs pour la farine MIE BLANCHE et donc sur le graphique cette farine se classe juste après la farine de GRUAU. Ceci semble logique si l’on considère que le comportement d’une pâte durant le pétrissage est très dépendant de la qualité du réseau protéique. Si le potentiel d’hydratation est une donnée importante, la tolérance durant le pétrissage est tout aussi critique. Pour atteindre une qualité de pâte requise, un boulanger aura intérêt à avoir une valeur d’hydratation haute, mais surtout la certitude que la pâte a une tolérance de bon niveau. Si la tolérance mesurée au Consistographe est trop forte, la pâte dans le pétrin boulanger sera trop dure. Si la consistance mesurée au Consistographe est trop faible, la pâte perdra de sa consistance pendant le pétrissage et, à temps de pétrissage équivalent, sera plus molle. Il semble donc qu’il soit important de se fixer un optimum de tolérance. CONCLUSIONS Ce qui ressort de cette étude est que le Consistographe nous permet de : - Mesurer la consistance d’une pâte issue d’un pétrin de boulangerie. Pour cela, il suffit de prélever une masse constante de pâte (afin d’éviter toute influence sur la mesure de pression ) puis de découper cette pâte en morceaux pour la placer facilement dans la cuve du pétrin du Consistographe. - Réaliser des courbes présentant le comportement de la pâte au cours du pétrissage puis de les exploiter en déterminant des paramètres tels que le temps optimum de pétrissage pour un type de pétrin donné, ou le temps de pétrissage nécessaire pour atteindre une consistance désirée. Sur la série d’essais que nous avons réalisé ici, nous avons également pu mettre en évidence un classement des pâtes pétries avec le pétrin axe oblique, d’où l’aspect prédictif de l’essai au Consistographe, qui demandera tout de même à être approfondi et vérifié. Ceci fera sans doute l’objet d’applications futures. 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