L`EMPLOI TOURISTIQUE A BRUXELLES : UN BREF DIAGNOSTIC

L'EMPLOI TOURISTIQUE A BRUXELLES :
UN BREF DIAGNOSTIC
J.-M. DECROLY
L. GILOT
LIToTeS
IGEAT- ULB
INTRODUCTION
Synthèse des travaux :
– Observatoire bruxellois du Marché du Travail et des Qualifications
(Actiris)
– Observatoire bruxellois du tourisme
Analyse descriptive
– De l'ensemble des emplois touristiques (méthode des taux de
touristicité)
– Des emplois dans l'Horeca
PLAN
1)
2)
3)
4)
Une contribution significative et croissante à
l'emploi à Bruxelles
Une transformation progressive de la structure
d'activité
Des emplois faiblement qualifiés, occupés
essentiellement par des Bruxellois
Des conditions de travail qui restent médiocres
SITUATION
Ensemble des emplois touristiques (2006)
28.550 salariés
+ 6.130 indépendants
= 34.680 emplois
= +/- 5% de l'emplois total
= part de l'industrie manufacturière (! 50% relève des sièges sociaux
ou des activités de gestion – maintenance)
< < administration publique (21%, y compris fonction publique
internationale) ou commerce (11%)
>> recherche développement (1,5%)
DYNAMIQUE
Ensemble des emplois touristiques
Salariés
1992
2000
2006
20.960
27.520
28.550
6.700
6.130
34.250
34.680
656.000
680.000
5,2%
5,1%
4.497
4.836
131
139
Indépendants
Emplois touristiques
Emplois RBC
%
Nuitées RBC
(x 1.000)
Nuitées / emploi
touristique
3.211
+ 7.590
+ 36%
+ 1.625
+ 50%
Une croissance + lente des emplois … que des nuitées
augmentation de la productivité et/ou diminution des conditions de
travail
PLAN
1)
2)
3)
4)
Une contribution significative et croissante à
l'emploi à Bruxelles
Une transformation progressive de la structure
d'activité
Des emplois faiblement qualifiés, occupés
essentiellement par des Bruxellois
Des conditions de travail qui restent médiocres
EMPLOIS SELON LA RAISON DU VOYAGE
Comparaison avec l'évolution des nuitées
2000
%
2006
%
Ev. Rel.
Emplois touristiques
(Salariés et ind.)
MICE
23.559
68,7
20.070
57,8
- 15%
Loisirs
10.625
31,3
14.613
42,2
+ 37%
MICE
2.791
62,0
2.632
54,4
- 6%
Loisirs
1.706
38,0
2.204
45,6
+ 29%
Nuitées touristiques
(x 1.000)
Nuitées / emploi
MICE
118
131
Loisirs
161
151
EMPLOIS ET VALEUR AJOUTEE SELON LA
RAISON DU VOYAGE
Situation en 2002
2002
%
Emplois touristiques
(Salariés et ind.)
MICE
23.929
67,5
Loisirs
11.529
32,5
1.078
60%
718
40%
Valeur ajoutée
(x 1.000.000 euros)
MICE
Loisirs
VA / emploi
(euros)
MICE
45.050
Loisirs
62.278
REPARTITION SECTORIELLE DE L'EMPLOI
TOURISTIQUE SALARIE
10%
10%
24%
15% + 15%
48%
25% +24%
8%
Le poids dominant de l'Horeca
L'affirmation de nouveaux secteurs d'activité
–
–
10% + 46%
21% + 190%
6%
Divers tourisme : Agences mannequins, hôtesses, … / organisation de
salons, expositions et bourses
Attractions touristiques : Autres activités culturelles
-1%
PLAN
1)
2)
3)
4)
Une contribution significative et croissante à
l'emploi à Bruxelles
Une transformation progressive de la structure
d'activité
Des emplois faiblement qualifiés, occupés
essentiellement par des Bruxellois
Des conditions de travail qui restent médiocres
UN GISEMENT D'EMPLOIS FAIBLEMENT
QUALIFIES
Le tourisme : un gisement d'emplois pour la population faiblement
qualifiée qui réside dans la RBC
– Part des ouvriers dans l'emploi salarié :
Horeca : 82%
Tertiaire : 15%
Total : 19%
– Part des travailleurs disposant au mieux d'un diplôme de
l'enseignement secondaire inférieur
Horeca : 44%
Tertiaire : 23%
Total : 25%
– Part des emplois occupés par des personnes qui résident en RBC
Horeca : 75%
Tertiaire : 46%
AUTRES CARACTERISTIQUES
PLAN
1)
2)
3)
4)
Une contribution significative et croissante à
l'emploi à Bruxelles
Une transformation progressive de la structure
d'activité
Des emplois faiblement qualifiés, occupés
essentiellement par des Bruxellois
Des conditions de travail qui restent médiocres
UNE PRECIEUSE SOURCE D'INFORMATION
Observatoire bruxellois du Marché du Travail et des Qualifications
(2004), Approche des difficultés de recrutement dans l'horeca
bruxellois, Bruxelles, Actiris
Des données détaillées sur les conditions de travail dans l'horeca à
Bruxelles et en Belgique
L'IMPORTANCE DU TEMPS PARTIEL (I)
L'IMPORTANCE DU TEMPS PARTIEL (II)
DAVANTAGE D'HEURES DE TRAVAIL
DES HORAIRES IRREGULIERS DE TRAVAIL
UN PROFIL SINGULIER DE L'EMPLOI
TEMPORAIRE
LE TRAVAIL AU NOIR : UNE REALITE BIEN
PRESENTE
Travail au noir ou au gris (déclaration d'une partie seulement des
prestations, non-paiement des heures supplémentaires, …)
– Difficile à quantifier
– Affecte toutes les professions et sous-secteurs de l'horeca
– Entre 30 et 40% du CA dans le secteur des cafés et restaurants
selon certains observateurs
Des conséquences bien réelles :
– Pour les pouvoirs publics : manque à gagner
– Pour les employeurs qui respectent la réglementation :
concurrence déloyale
– Pour les travailleurs : pas de protection social et d'avantages
associés à un contrat de travail formel (formation, possibilité de
valorisation de l'expérience, augmentation de salaire, …)
Des pratiques qui renvoient une image négative du secteur … et
contribuent aux difficultés de recrutement
DE TRES FAIBLES SALAIRES (I)
Enquête sur les salaires (INS) des travailleurs à temps plein (excepté les
apprentis) employés dans entreprises occupant 10 travailleurs ou plus
Salaire mensuel brut : toutes les rémunérations relatives au mois d'octobre
2006 (y compris paiements pour les heures supplémentaires, primes pour
travail posté, de nuit et de week-end, autres primes payées régulièrement à
chaque période de rémunération)
Salaire mensuel brut moyen (en
EUR)
Selon la branche d'activité (d)
BE
BR
VL
WA
Industries extractives
2.660
3.838
3.107
2.497
Industrie manufacturière
2.783
2.995
2.795
2.691
Production et distribution d'électricité,
de gaz et d'eau
3.358
3.835
3.309
3.202
Construction
2.416
2.534
2.441
2.310
Commerce de gros et de détail;
réparation de véhicules et
d'articles domestiques
2.582
3.168
2.525
2.299
Hôtels et restaurants
2.026
2.416
1.827
1.826
Transports, entreposage et
communications
2.640
3.062
2.573
2.484
Activités financières
3.591
3.710
3.365
3.429
Immobilier, location et services aux
entreprises
2.999
3.257
2.947
2.752
DE TRES FAIBLES SALAIRES (II)
Salaire mensuel brut moyen
(Horeca RBC = 1)
Selon la branche d'activité (d)
BE
BR
VL
WA
Industries extractives
1,10
1,59
1,29
1,03
Industrie manufacturière
1,15
1,24
1,16
1,11
Production et distribution d'électricité,
de gaz et d'eau
1,39
1,59
1,37
1,33
Construction
1,00
1,05
1,01
0,96
Commerce de gros et de détail;
réparation de véhicules et d'articles
domestiques
1,07
1,31
1,05
0,95
Hôtels et restaurants
0,84
1,00
0,76
0,76
Transports, entreposage et
communications
1,09
1,27
1,06
1,03
Activités financières
1,49
1,54
1,39
1,42
Immobilier, location et services aux
entreprises
1,24
1,35
1,22
1,14
DE TRES FAIBLES SALAIRES (III)
Salaires dans l'horeca ne rendent pas toujours compte des salaires
réels perçus dans ce secteur
– Importance du travail non-déclaré
– Pourboires (pas toujours déclarés pour raisons fiscales) peuvent
représenter une part non négligeable du revenu des salariés
Comparaison des salaires n'a de sens que lorsqu'elle est opérée pour
des emplois similaires (compétences et niveaux de formation
équivalents) dans d'autres secteurs
– Base statistique fait souvent défaut
– Une comparaison interpellante :
Salaire horaire minimum déterminé par conventions collectives
de travail pour deux fonctions similaires
– Valet de chambre (horeca) : 8,535 euros
– Personnel occupé au nettoyage des bureaux, écoles, …
(personnel moins qualifié du secteur du nettoyage) : 9,407
euros
Coexistence de 2 types de rémunération dans l'horeca
– Rémunération au fixe (personnel de cuisine et administratif)
– Rémunération au pourcentage de service (personnel de service)
UNE CERTAINE INSATISFACTION FACE A
L'EMPLOI