Bassin Grenoblois Diagnostic 2015
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Bassin Grenoblois Diagnostic 2015
ZTEF Bassin Grenoblois PORTRAIT DE TERRITOIRE BASSIN GRENOBLOIS 2015 Les travaux d’observation économie-emploi-formation ont été conduits en 2014 dans le cadre du réseau des observatoires de l’agglomération grenobloise (Obs’Y), associant notamment Grenoble-Alpes Metropole, le Conseil Général de l’Isère, le CCAS de la Ville de Grenoble, la CAF de l’Isère, l’Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise (AURG) et l’Agence d’Etudes et de Promotion de l’Isère (AEPI). Les animations territoriales de la Direccte UT 38 et du CTEF Bassin grenoblois ont contribué à la production d’un cahier thématique économie-emploi. Ce partenariat a permis d’élargir l’échelle d’observation pour une prise en compte globale de la ZTEF. Il a également été l’occasion d’appréhender l’impact de la crise sur le territoire dans une approche croisée pour interroger collectivement le modèle technopolitain vers lequel l’agglomération a orienté l’essentiel de son développement à ce jour. Ce cahier thématique a été présenté et diffusé dans le cadre des instances territoriales, en Comité Technique Opérationnel du 4 décembre puis en Comité stratégique du 17 décembre. Pour l’animation des temps d’échanges en amont du diagnostic 2014 et du plan d’actions 2015, un tableau de synthèse présentant les atouts / faiblesses, opportunités / menaces du territoire a été proposé comme support aux contributions des partenaires, CTO et Comité Stratégique pour validation des enjeux de la ZTEF. 1 TERRITOIRE ET POPULATION ATOUTS Territoire géographiquement attractif Territoire étendu : environ la moitié du département et 2éme bassin d’emploi de Rhône Alpes Territoire contrasté Agglomération prépondérante concentrant 68% de la population totale FAIBLESSES Forte hétérogénéité des territoires, en termes de population et de ressources : co-existence de 4 logiques de territoire : • Grésivaudan • Zones de montagne (Oisans, Vercors) • Zones rurales (Matheysine, Trièves) • Agglomération grenobloise Migrations «domicile travail » très importantes à l’intérieur de l’agglomération et vers l’extérieur, qui augmentent en volume et en périmètre car l’emploi est situé autant « en ville » que dans les zones dédiées. Les déplacements pendulaires ont une incidence forte sur les conditions de transport. Nombreux transports en commun mais qui restent insuffisants pour des horaires atypiques (travail posté dans l’industrie, grande distribution, employés familiaux…) et dans certains territoires, dont les plus ruraux. Population totale = 581 691 habitants (2010) soit 48% de la population iséroise, avec un rythme de progression démographique de 0,5% par an (2 fois moins important que celui de l’Isère). … mais légèrement vieillissante : 36% de plus de 45 ans et en croissance moindre que celle du département Part importante de demandeurs d’emploi de longue durée (35%) et de seniors (19%), en augmentation respective de 8,9 et 11,3% Part significative de bénéficiaires du RSA dans la demande d’emploi (15%) en augmentation annuelle de 11,6% (près de 30% des allocataires du RSA du département résident à Grenoble) Part non négligeable de demandeurs d’emploi d’un niveau de formation ≤ à V de 47% 10 quartiers prioritaires de la politique de la ville avec un niveau de formation des jeunes ≤ à V pour 42% d’entre eux 2 OPPORTUNITES RISQUES / MENACES Population active très qualifiée par rapport à celle du département et de la région (respectivement 7et 9 points d’écart) …. Raréfaction du foncier disponible pour l’implantation d’entreprises Déplacements pendulaires croissants engendrant un engorgement du réseau routier, à terme frein à l’implantation ou au développement de l’activité notamment dans l’agglomération grenobloise ECONOMIE ATOUTS FAIBLESSES Près de 40 943 établissements en 2013 dont 94% de très petites entreprises (moins de 10 salariés) Activités productives très importantes : 4 salariés sur 10 travaillent dans l’industrie et les services aux entreprises. Importance des fonctions de conceptionrecherche (21000 emplois) avec un pôle universitaire et de recherche très important, présentant la plus forte densité de chercheurs en France, devant Paris et Toulouse …mais industrie fragilisée par la crise (-11% des emplois industriels depuis 2008) avec un secteur traditionnel en déclin (métallurgie, papeterie, machines et équipements, matériel électrique, chimie) Emplois industriels de plus en plus liés aux microtechnologies, exigeant un niveau de qualification élevé Présence de 2 pôles de compétitivité (Minalogic et Tenerrdis) Activités présentielles majoritaires en nombre d’emplois : 4 emplois sur 10 relèvent de l’administration publique, l’éducation, la santé, l’action sociale, le commerce et les services de proximité. Activités culturelles, associatives et de loisirs : résistance à la crise et encore des créations d’emplois. …. mais moindres que dans les territoires de taille équivalente Secteur public (dont la santé) en décroissance Secteur des transports en perte d’emplois Importance du tourisme et des emplois saisonniers 3 OPPORTUNITES Territoire d’entreprenariat (6 000 établissements créés en 2013) et d’innovation avec des entreprises leaders au niveau mondial Fort développement du secteur des logiciels et des services informatiques (labellisation de Digital Grenoble en tant que « French Tech » en décembre 2014 = écosystème complet du numérique, de la conception au développement d’applications et de services) RISQUES / MENACES Forte dépendance au contexte international des entreprises leaders Réductions d’effectifs touchant de plus en plus de personnes qualifiées voire très qualifiées et des mutations encore à prévoir dans l’industrie (Alméco, ST Micro, BDickinson,…) Perte d’emplois dans le BTP notamment liée à la baisse de la commande publique Création d’emplois à venir : entreprise CG (projet Linky), start up, projets de développement touristique Développement des prestations de services internationales (travailleurs détachés) et concurrence avec la main d’œuvre locale sur les emplois saisonniers et certains postes qualifiés (BTP…) Développement des activités liées à la dépendance (croissance et vieillissement de la population) Certains métiers toujours en tension (problème d’attractivité/déficit d’image, conditions de travail, …) : hôtellerie-restauration, aide à domicile … Création d’activité 5 993 établissements créés en 2013 (contre 6 200 en 2012) principalement dans les secteurs du commerce, réparation d’automobiles, des activités spécialisées, scientifiques et techniques, de la construction et de la santé humaine et action sociale Difficultés d’adéquation entre les caractéristiques des demandeurs d’emploi et les besoins des entreprises (exigences croissantes en matière de compétences, de connaissance de langues étrangères, de savoir-être, de mobilité…) Points de vigilance Licenciements économiques (jan-oct 2014) : 1503 suppressions d’emplois (433 entreprises), dont 459 dans le cadre d’un PSE (7 entreprises) soit une diminution de 14% par rapport à 2013. Le bassin grenoblois représente 59% des licenciements économiques en Isère. Activité partielle (jan-sept 2014) : 164 485 heures chômées soit une baisse de 45,74% par rapport à 2013. Ruptures conventionnelles : 5736 ruptures conventionnelles homologuées en Isère fin octobre 2014 contre 5065 en 2013. Conventions de revitalisation : 7 en cours 4