Dossier de Spectacle Jean Cocteau
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Dossier de Spectacle Jean Cocteau
Dossier de Spectacle Jean Cocteau du visible à l’invisible THEATRE DE LENCHE Contact : Frédéric Berry 4, place de Lenche – 13002 Marseille Tél. : 04 91 91 52 22 – Fax : 04 91 90 96 16 – Portable 06 63 80 42 29 courriel : [email protected] JEAN COCTEAU du visible à l’invisible 40ème anniversaire de la mort de Jean Cocteau Montage de textes de Jean Cocteau Musiques : Francis Poulenc, Jean Wiener, Georges Auric, Frédéric Chopin, Henri Sauguet, Louis Durey, Germaine Tailleferre, Erik Satie, Arthur Honneger, Kurt Weil. Mise en espace : Maurice Vinçon Lumière : Nicolas Fernandez Piano et Jeu : Edouard Exerjean Production : Théâtre de Lenche 2 Edouard Exerjean est un pianiste de réputation nationale qui a toujours manifesté sa passion pour les beaux textes et le théâtre. Depuis quelques années il a donc entrepris de mêler ces deux talents dans des spectacles qui lui permettent de faire entendre aussi bien de grands textes de la littérature française que les œuvres pianistiques qui leur correspondent le mieux. Il crée généralement ces spectacles à Marseille dans notre Théâtre et les tourne ensuite à travers la France. Pour commémorer le 40ème anniversaire de la mort de Jean Cocteau, il a préparé un nouveau moment autour du poète et des musiciens qu’il accompagnait. « Du Visible à l’Invisible » est une façon de mettre en évidence toute la richesse et l’ambiguïté d’une œuvre dans laquelle on rencontre aussi bien des portraits détaillés et précis de personnages illustres ou moins connus que des évocations poétiques où le surnaturel entraîne vers des zones incertaines de la conscience. Richesse et ambiguïté aussi d’un homme qui disait de lui-même qu’il était « un mensonge qui dit la vérité ». A travers sa vie et son œuvre, ses rencontres, ses amitiés et ses amours. L’acteur dira et jouera ces textes, devenant entre certains d’entre eux le musicien qui les commente sur les touches de son piano. Un moment de plaisir où la musique des mots et celle de l’instrument se croiseront pour nous conduire de la réalité vers l’univers poétique le plus transparent. 3 EDOUARD EXERJEAN PIANO Né à Marseille, Edouard Exerjean manifeste très tôt des dispositions pour la musique. Il commence l’étude du piano à six ans et ses dons s’affirment rapidement. Peu après une autre révélation n’a cessé de compter pour lui : le goût du théâtre. Il souhaite devenir comédien, mais la musique l’emporte. Elève de Madeleine de Valmalète, de Marcel Ciampi et surtout de Pierre Barbizet, il fait parallèlement des études universitaires à la Faculté de Lettres d’Aix-en-Provence. Sa prédilection pour la littérature va lui permettre d’aborder d’autres formes d’expression où il s’illustre avec bonheur : la critique musicales et les conférences. Toutefois la musique s’impose et l’impose. Des tournées pour les Jeunesses Musicales de France comme pianiste et conférencier lui font découvrir la musique de chambre et son répertoire infini. En 1975, il fonde avec Philippe Corre un duo de piano dont la réputation franchira les frontières. Une importante discographie sera couronnée en 1990 par un Grand Prix du Disque pour l’enregistrement des Danses Slaves de Dvorak. C’est alors la tournée des grands festivals français : Aix-en-Provence, Festival du Marais, La Roque d’Anthéron, l’Eté Musical de l’Orangerie de Sceaux, Musique en Côte Basque, les Semaines musicales de Quimper, le Festival Chopin à Bagatelle, etc. A l’étranger, il se produit en Europe, Chine, Indonésie… D’autre part, il a collaboré avec Roland Petit pour le ballet Tout Satie. Depuis 1991, il a enfin réuni ses deux passions : la musique et la littérature dans des spectacles où il est à la fois le pianiste et diseur. A son activité de concertiste, Edouard Exerjean joint celle, tout aussi importante, de l’enseignement en étant professeur de piano dans les conservatoires de Paris. Il a dirigé également une classe de musique de chambre au Conservatoire National de Région de Marseille (1991 à 2000). A ce propos, la réalisatrice Marie-Claude Treilhou vient de lui consacrer avec bonheur un film : En cours de musique, d’une drôlerie et d’une humanité rares, dans lequel « il se révèle être un personnage de cinéma à part entière » ( La Lettre du Cinéma 2001), qui a séduit les producteurs de télévision et que l’on a pu voir en 2001 notamment sur Planète et TMC. Ce documentaire réunit une somme de notations quotidiennes et inspirées faisant défiler sous nos yeux de jeunes élèves ayant pour unique point commun leur professeur de piano, Edouard Exerjean. En Juillet 2002, il est nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres. 4 EDOUARD EXERJEAN Pianiste et conteur A la ville, l’homme est beau parleur. Rien dans les mains - qu’il a volantes -, tout dans le regard de noir velours, il vous charme d’une conversation de grand style, nourrie de références aux poètes, musiciens, gens de théâtre qu’il fréquente depuis toujours. C’est un comédien né qui s’exprime devant nous. Une nature. Un tempérament. Fusent alors les rires libérateurs et fraternels. L’homme est un grand rieur. A la scène, le pianiste nous ravit. Il se manifeste en musique de chambre – duos, trios, quatuors instrumentaux- dans ses grands classiques favoris : Mozart, Beethoven, Schubert, Chopin… Et, comme il adore la voix humaine, il se fait une fête de sa complicité avec des chanteurs, dans des programmes éclectiques de lieder ou de mélodies .Voilà un homme de partage, de connivence, de convivialité. Il n’en excelle pas moins seul au clavier, en récital ou avec orchestre, dans la musique française – Poulenc, Satie, Debussy, Honneger, Milhaud, Saint-Saëns, Tailleferre…- comme dans toutes les musiques de caractère (ah l’Espagne !), qu’il sert avec une jubilation qui n’appartient qu’à lui. Et puis, parce qu’il est riche d’un passé multiple – une maîtrise de lettres à Aix-en-Provence et des lauriers au Concours international de Naples, une carrière de chroniqueur musical dans d’éminentes publications, une autre de pianiste-conférencier aux Jeunesses Musicales- parce que, comme le fut son maître et ami Pierre Barbizet, il est tenaillé d’innombrables passions esthétiques, voici qu’il confond tous ses talents en se mettant au « one-man-show ». Parfaitement ! Voilà qu’il nous propose des « Partitions littéraires » et autres « Portraits de cœur », spectacles inédits faits de pièces et de morceaux , entendez de morceaux choisis, de ses musiciens favoris et de pages empruntées à ses écrivains et poètes de prédilection, de Jean Cocteau à Sacha Guitry, de Balzac à Anna de Noailles en passant par Anouilh, La Fontaine, Suskind, Obaldia, Rilke, Prévert, Hugo, etc. Un véritable festival d’humour et de tendresse, en paroles et en musique. Le bonheur ! Que l’homme soit enfin professeur vous ne vous en étonnerez point. Pas plus que d’apprendre l’engouement de ses élèves tel que le film de Marie-Claude Treilhou l’a superbement capté dans ses classes de conservatoire à Paris et à Marseille. Car notre artiste polymorphe est également à l’aise dans cet emploi magistral où la fantaisie le dispute sans cesse au sérieux, le théâtre à la musique, là aussi. Parlez-en à « ses » enfants. Ils aiment tous Edouard Exerjean, parbleu ! Et moi donc ! Jacques Bonnadier 5 ON EN PARLE DANS LA PRESSE…. Jean Cocteau : Du visible à l’invisible Ce beau spectacle nous permet d’apercevoir un autre visage de Cocteau, à partir de ses textes. En rassemblant une série de fragments presque « inconnus » de l’artiste, Edouard Exerjean retrace de manière originale le parcours de Cocteau l’écrivain, le penseur. En nous livrant ses mots, il nous permet d’aller audelà de la figure classique, parvenant à ressusciter la personnalité et le génie de Cocteau. Côté parole, ce spectacle nous offre un florilège de textes remarquables. Côté musique, il nous ravit au piano de morceaux magnifiques signés en autres Poulenc, Auric, Chopin, Tailleferre, Satie, Honegger. En tout point, nous sommes séduits par les qualités de conteur et de pianiste d’Edouard Exerjean. Il nous conduit droit au but, à la redécouverte d’un Cocteau amusé, joueur, amusant, agaçant parfois. Et aussi d’un Cocteau ironique, quelquefois amère, acide, avec ses coups de gueule et ses cris de détresse… Le tout dans une jolie scénographie signée Maurice Vinçon. Un moment d’esthétique et de poésie qui nous a fait du bien. Et bizarrement, ce n’est pas Cocteau mais Baudelaire qui vient frapper à la tête à la sortie du spectacle : « Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». Lise de Rocquigny Pariscope - Semaine du 26 décembre au 1er janvier 2008 Un hommage à Cocteau, Littérateur de génie. Certains artistes sont incompris, d’autres maudits, d’autres encensés et d’autres méconnus. Jean Cocteau fait partie de cette dernière catégorie. Malgré ses multiples talents, cet artiste accompli n’a pas trouvé, dans ses œuvres, le retentissement nécessaire pour devenir une figure artistique incontournable. Or c’était mérité. C’est ce que veut, en tout cas, mettre en avant la pièce. Cocteau cet inconnu cherche à réhabiliter le talent d’un homme à travers un éloge posthume. Un éloge vibrant et passionné, fait par un Edouard Exerjean très en verve. Comédien hors pair, il clame avec force et conviction les textes de Cocteau, sélectionnés avec soin. Ces textes, d’une puissance poétique étourdissante, passent en revue les grands pans de la vie de l’homme et de l’artiste. Ses amours, ses révoltes, ses critiques, son humour. Tour à tour abîmé par la cruauté décevante de certains écrivains (tel François Mauriac qui attaqua ostensiblement l’une de ses pièces), séduit par la beauté de son amant et révolté par l’hypocrisie d’une société ampoulée où il ne trouve pas sa place, le spectateur découvre un homme sensible et brillant, qui a su domestiquer merveilleusement la langue française. Des mots mis en musique La splendeur des textes est rehaussée par des morceaux de piano qui illustrent les différentes lectures. Edouard Exerjean, avec une grâce royale et une fougue contenue, joue des compositions d’artistes classiques et contemporains. A Frédéric Chopin succèdent des morceaux d’Erik Satie, de Francis Poulenc, d’Arthur Honegger, de Darius Milhaud, de Georges Auric, de Louis Durey ou encore de Germaine Tailleferre. Autant de compositeurs qui constituaient le Groupe des Six, formé par Cocteau dans les années 20 pour mettre en musique leurs textes. Pianiste de renom, Edouard Exerjean témoigne d’une maîtrise exemplaire de l’instrument. Son doigté est fluide, net, précis et énergique. Ses mains courent sur le piano avec une rapidité déconcertante. Son jeu envoûte le spectateur, qui voyage au gré de ses notes frappées ou caressées. La magie du spectacle réside en cette communion étonnante entre l’artiste disparu qu’est Cocteau et l’artiste vivant qu’est Exerjean. Ce dernier s’est si bien approprié les textes qu’une confusion entre l’auteur et l’interprète se produit. La pièce en ressort alors plus authentique et vivante, et les lectures, plus proches du conte que de la simple récitation théâtrale. Cécile STROUK (Paris) ruedutheatre.com Jeudi 8 novembre 2007 6 ANNEXE… Programme de la soirée De mon enfance ( « La difficulté d’être » ) Suis-je ? ( « Anthologie poétique » ) Le menteur ( « Théâtre de poche » ) LXXIV – M’entrent par une oreille … ( « Clair-obscur » ) Mouvements perpétuels – Francis Poulenc I – Assez modéré II – Très modéré III – Alerte La langue française ( « Appogiatures » ) Histoires sans paroles – Jean Wiener 1 – Chicken reel ( Mélodie populaire irlandaise ) La France est actuellement le pays le plus riche … L’erreur de ce monde est de vivre … 11 octobre 1951 : L’Amérique est en train d’acheter tout … L’erreur terrible de l’Orient … Il y a deux esprits dans le domaine des affaires … ( « Le passé défini » ) Neuf pièces brèves pour piano – Georges Auric 3 – Valse Le Palais Royal ( « La difficulté d’être » ) Je n’ai jamais d’argent … ( « Plain-Chant » ) Le quinzième Prélude de Chopin ( « Le Prince frivole » ) Prélude n° 15 – Frédéric Chopin Pourquoi faites-vous des pièces ? … ( « Journal d’un inconnu » ) Lorsque mes successeurs … ( « Plain-Chant » ) Plus j’avance en âge … ( « Le passé défini » ) Hier, dans « Le Figaro » … ( « Le passé défini » ) Histoires sans paroles – Jean Wiener 2 - Dans la rue 3 – Un bon moyen 4 – Amour 5 – Action maligne 6 – Choses militaires 12 – Promenade 7 D’une histoire féline ( « Journal d’un inconnu » ) Pièces poétiques – Henri Sauguet 1 - Visite à Schumann 2 - Le chasseur perdu 7 - Paul et Virginie 11 - Jour de fête De quoi donc est-il fait le rouge du théâtre ? ( « Poèmes épars » ) Dix basquaises pour le piano – Louis Durey 1 - L’étoile du matin 8 - Dame Madeleine Romance pour piano – Germaine Tailleferre Auric, Milhaud, Poulenc … ( « Plain-Chant » ) Hommage à Erik Satie ( « Embarcadères 1917 » ) Le Piccadilly – Erik Satie Madame Simone me fit connaître Anna de Noailles … ( « Portraits-Souvenirs » ) Improvisation n° 7 – Francis Poulenc (dédiée à la Comtesse Anne Jules de Noailles) Je t’accuse … ( « Le passé défini » - Article dans « France-Soir » ) Sept pièces brèves pour piano – Arthur Honneger N° 2 - Vif XCI – J’ai trop aimé … ( « Clair-obscur » ) En marge d’ « Opéra » ( « Opéra » ) Je voyage bien peu … ( « Plain-Chant » ) Ma nuit ( « Poèmes à Jean Marais » ) LXVII – La mort n’agit pas elle-même … ( « Clair-obscur » ) Neuf pièces brèves pour piano – Georges Auric N° 2 - Romance sans paroles Discours de réception à l’Académie Française (extraits) - Tango Habanera - Kurt Weill Postface ( « La difficulté d’être » ) Saudades do Brazil 1 - Sorocaba 6 - Gavea Fin 8