Vigilance - CGT Comité Régional Rhône
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Vigilance - CGT Comité Régional Rhône
26/03/08 17:51 Page 16 ARDÈCHE En toute franchise Vigilance Voici qui va sûrement amener des élus, politiques et syndicalistes, qui siègent dans des conseils d’administration d’associations vivant de fonds publics, à exercer toute leur vigilance. C’est l’histoire de l’Association pour l’insertion des jeunes par l’économique (Aije), dont le siège est à Vénissieux. Son truc, ce sont les contrats d’aide à l’emploi (CAE). Elle est censée mettre au travail des gens dans les espaces verts et le nettoyage des locaux relevant des collectivités publiques. Ce qu’elle fait, grosso modo. Enfin… Les salaires tapent dans les 600 euros. Sauf que les privés d’emploi et précaires du Rhône ont débusqué une bricole : l’Aije a créé une SARL parallèle. Pour laquelle des deux structures, ses cadres et techniciens travaillent-ils ? Même question pour un certain nombre de chômeurs retournés à l’emploi. C’est le flou total. Les privés d’emploi demandent des comptes. D’autant que Aije a annoncé son intention de liquider la structure associative pour ne garder que la SARL qui, apparemment, rapporte. Ce serait au minimum une quinzaine de CAE, CDI et autres CDDI (contrats à durée déterminée d’insertion !) qui se retrouveraient au chômage. Six d’entre eux se sont mis en grève pendant dix jours, malgré leur extrême précarité. Affaire à suivre, puisque l’association a traîné le syndicat CGT devant le tribunal d’instance de Villeurbanne. ■ LA RÉDACTION 16 La Nouvelle Vie Ouvrière | 28 mars 2008 Exposés sans protection L’entreprise Trigano VDL, qui emploi plus de 800 personnes à Tournon, vient d’être condamnée par la justice pour n’avoir pas protégé ses salariés. En cause, le Blaxon et la négligence des dirigeants de l’usine. Que les amateurs de campingcar ou de caravane se rassurent : ceux qui étaient en danger dans les véhicules du fabricant Trigano VDL, c’étaient les salariés de l’usine de Tournon en Ardèche. Les 9 000 euros de dommages et intérêts accordés au syndicat CGT qui s’est porté partie civile, démontrent que le rôle d’une organisation syndicale quelle qu’elle soit reste d’une importance capitale dans la prévention des risques professionnels. Alors que les représentants du personnel ne cessaient de dénoncer l’utilisation et l’exposition sans protection des salariés à des produits hautement toxiques comme le Blaxon (polyméthylène), la direction de l’entreprise faisait la sourde oreille. Il est pourtant légitime de penser qu’un groupe, leader mondial de son activité, qui emploie plus de 4 000 collaborateurs dans le monde et dont le chiffre d’affaires flirtait en 2006 avec les 875 millions d’euros, serait à même d’équiper correctement AIX-LES-BAINS REA A0870P-16_RA_Syndicats Les salariés de Trigano VDL, exposés au Blaxon très toxique, ont obtenu gain de cause. son personnel. Le jugement du tribunal de grande instance de Privas est clair. Trois mois d’emprisonnement avec sursis pour le directeur général. L’entreprise, dénommée ici comme personne morale, est, elle, condamnée à 30 000 euros d’amende et devra s’acquitter de 1 000 euros par salarié exposé. Le Blaxon, utilisé par les bricoleurs de voiture du dimanche, est un produit très toxique puisqu’il contient du toluène, bien connu des salariés de la chimie. En le pulvérisant à l’aide d’un pistolet, l’utilisateur, s’il n’est pas correctement protégé, peut être victime de maux de tête ou de troubles digestifs, mais il risque également un asthme respiratoire chronique ou un œdème pulmonaire pouvant lui être fatal. Dans les ateliers de Trigano VDL, les salariés avaient également soulevé le manque d’information sur les fiches de sécurité régulièrement mises à jour, tout comme ils avaient signalé l’absence de ventilation efficace. Relevés depuis 2001 par l’inspection du travail, tous ces manquements à la législation du travail nous rappellent ici l’importance du CHSCT. ■ OLIVIER PERRIRAZ Grève aux thermes Ce n’est pas faute d’avoir averti. S’ils ne parvenaient pas à négocier, les 150 physiothérapeutes (masseurs et kiné) avaient promis de cesser le travail. On était début février. Mais la direction persistait dans son mépris, allant même jusqu’à assigner les syndicats en référé pour une anecdotique erreur sur un premier préavis de grève les 3 et 4 mars. Peine et énergie perdues, le tribunal ne prononçait aucune sanction. Le jeudi 13 mars, la grève est votée à l’appel de la CGT, de FO et de l’Unsa et, cette fois, le préavis est déposé en bonne et due forme ! Depuis, 95 % des personnels de soin sont dans l’action. Ils refusent qu’on leur prenne le jour de repos hebdomadaire qui tenait à la pénibilité de leur travail et proposent un plan de départs en retraites anticipées des soignants, dont la moyenne d’âge est de 54 ans. Là aussi, ils invoquent, pour justifier cette demande, le côté très « physique » de leur activité. Ce qui va dans le sens de l’étude de la Cour des comptes, qui préconise une baisse de la masse salariale. Mais c’est toujours le mutisme du côté de la direction. Et même plus ! Alors que les syndicats avaient obtenu un rendezvous au ministère de la Santé le 25 avril, le président du conseil d’administration, en fait représentant de l’État, s’est permis de le décliner. Régulièrement, les salariés sont invités à se prononcer sur la poursuite de la grève. Pas d’effritement en vue. ■ C. L. RHÔNE-ALPES