méthodologie de la note de synthèse

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méthodologie de la note de synthèse
PRÉPARATION AU CONCOURS D’ATTACHÉ TERRITORIAL MÉTHODOLOGIE DE LA NOTE DE SYNTHÈSE NOVEMBRE 2010 PAGE 1 MÉTHODOLOGIE DE LA NOTE DE SYNTHÈSE I‐
L’APPROCHE DU SUJET A‐ La prise de contact • Les questions à se poser face au libellé : quoi, que, qui, quand, où, pour qui, pourquoi. o Quoi : quel est le thème à traiter. o Que : quelle est la nature de la commande. ƒ Explicite : les éléments du libellé. ƒ Implicite : les sous‐entendus, les implications. o Qui : qui sommes nous selon le libellé, quelle est notre poste de travail et donc la tâche qui nous est confiée. o Quand : à quelle phase de l’avancée des processus la tâche intervient‐elle. o Où : à quel niveau hiérarchique nous situons nous, quelle place occupons nous au sein de l’organigramme des services. o Pour qui : qui sont nos supérieurs, qui nous confie la tâche. Il faut garder présent que la note constitue un outil pour une prise de décision : les supérieurs hiérarchiques la sollicitent dans un contexte précis. o Pourquoi : quel est l’objectif poursuivi dans lequel s’inscrit la rédaction de la note. B‐ L’identification des éléments • Chaque élément du libellé doit être classifié au sein de l’une des catégories : acteurs, enjeux et risques. • Le plus facile est de présenter un tableau en trois colonnes, chacune d’entre elles correspondant à l’une des catégories. • À chaque acteur correspond un enjeu et un risque en fonction du sujet. • Les correspondances peuvent être multiples : plusieurs acteurs peuvent tendre vers le même enjeu, un risque peut être commun à tous les acteurs, etc. C‐ La reformulation • Afin de vérifier la compréhension du sujet, il convient de le reformuler en d’autres termes. • La reformulation doit être la plus synthétique possible : éviter les subordonnées et autres formes grammaticales allongeant la phrase. II‐ L’ANALYSE DE LA LISTE A‐ L’identification des éléments • A partir de la liste des documents fournis pour la rédaction de la note, vérifier qu’ils sont tous présents et que le nombre de pages correspond aux indications. • Reprendre le questionnement du libellé (quoi, que, qui, quand, où, pour qui, pourquoi) et l’appliquer aux documents de la liste pris dans leur ensemble. Outre la réponse à chaque question, détailler les implications qu’a celle‐ci pour la rédaction de la note. • Cette phase peut faire l’objet d’un nouveau tableau en trois colonnes : question, réponse, implications. • A l’issue du tableau, formuler un sujet reprenant les termes dégagés et le comparer à la reformulation du libellé effectuée auparavant. PRÉPARATION AU CONCOURS D’ATTACHÉ TERRITORIAL MÉTHODOLOGIE DE LA NOTE DE SYNTHÈSE NOVEMBRE 2010 PAGE 2 B‐ Le repérage des documents • Deux documents clefs sont à repérer parmi ceux qui sont fournis : le document d’entrée et le document pivot. • Le document d’entrée est celui qui introduit le sujet. Son étendue doit être brève ; il doit être clair, concis tout en conservant une amplitude suffisante pour introduire les différents aspects. • Le document pivot détermine la grille de lecture. Il doit présenter les caractéristiques suivantes : o Étendue moyenne : ni trop court, ni trop long. o Date de publication récente. o Sa couverture doit être suffisamment large vis‐à‐vis du sujet. o Il doit être objectif, exprimant un point de vue suffisamment consensuel pour ne pas présenter un flanc facile à la critique. o Sa rédaction doit être cohérente au regard des idées exprimées (une idée = un paragraphe). III‐ LA FABRICATION DE LA GRILLE • Dans un premier temps, il faut extraire les idées du document pivot. Pour cela, recenser les idées exprimées (qui habituellement correspondent chacune à un paragraphe) et rédiger une courte phrase résumant chacune d’entre elles. • Dans un deuxième temps, ces idées doivent être regroupées en rubriques qui constituent la grille d’analyse. • Ces deux phases peuvent faire l’objet d’un autre tableau en trois colonnes : numéro de paragraphe, idée, rubrique. • Le nombre de rubriques doit être compris entre trois et six. Le temps imparti aux phases I, II et III doit être compris entre 20 minutes et une demi‐heure. Au sein de ce laps de temps la phase III (fabrication de la grille) couvrira les deux tiers de la durée : soit entre 15 et 20 minutes. IV‐ LE DÉPOUILLEMENT DU DOSSIER • Pour cette phase il convient de disposer d’un format A3 : si l’on dispose de feuilles au format classique A4, les attacher au moyen d’un ruban adhésif. • Au centre de cette feuille A3 sont portées les rubriques obtenues lors de la phase précédente. • Aux extrémités de la feuille, divisées en fonction du nombre de rubriques, vont être portées les idées correspondant à chaque rubrique. • L’exercice consiste à parcourir le reste de la documentation, une fois épluché le document pivot, en inscrivant les idées sous la rubrique correspondante au fur et à mesure de l’avancée. Le temps imparti à la phase IV est d’environ une heure. Pour une documentation de longueur habituelle, 20 à 30 pages, cela signifie que le temps de dépouillement de chaque page est d’entre deux et trois minutes. V‐ LA CONSTRUCTION DU PLAN • Cette phase constitue l’étape cruciale du travail : elle marque le passage de l’analyse à la synthèse. • Dans un premier temps, il faut reprendre les rubriques de la grille et les transformer en questions, au moyen des éléments portés sur la feuille de la phase IV. • Si le nombre de questions est supérieur à quatre on peut les apparier en cherchant leurs liens logiques. Le nombre idéal de parties pour une note de synthèse est quatre : deux parties divisées chacune en PRÉPARATION AU CONCOURS D’ATTACHÉ TERRITORIAL MÉTHODOLOGIE DE LA NOTE DE SYNTHÈSE NOVEMBRE 2010 PAGE 3 deux sous‐parties. Chacune de ces sous‐parties correspond à l’une des questions obtenues ; d’où le but de réduire le nombre de questions. Ce n’est pas un impératif : si les questions sont nettement différentes entre elles, le plan pourra comporter plus de quatre sous‐parties. • Ensuite, ces questions doivent se succéder dans un ordre logique. Il faut s’abstraire de l’ordre de formulation et reconsidérer les questions résultantes pour chercher un enchaînement logique : la relation entre l’ordre de formulation et l’enchaînement logique peut être de type 4‐2‐1‐3, 1‐4‐3‐2… Cette succession logique constitue le plan. • La construction du plan peut être influencée par la nature du libellé. Certains d’entre eux mentionnent le poste de travail du rédacteur et la nature de la commande. La note de synthèse n’est pas un travail neutre, sinon un outil pour la prise de décision : certains plans peuvent être construits à partir d’une première partie décrivant la problématique et une seconde partie étudiant ses implications au sein de la situation décrite par le libellé. VI‐ LA RÉDACTION • Elle est similaire à celle de dissertation, à laquelle ce dossier se remet. • Certains points doivent faire l’objet d’une attention accrue : o L’introduction doit énoncer clairement le sujet, voire adopter un en‐tête formel si le libellé est concret : destinataire, objet, référence, date… o Le plan doit être annoncé en introduction ; de même, les parties doivent comporter des formules littéraires de transition entre elles. o La gestion du temps est fondamentale : un temps maximal de rédaction doit être assigné à chaque sous‐partie, en tenant compte de sa vitesse d’écriture. La rédaction doit couvrir au moins la moitié du temps imparti pour l’épreuve. Dans le cas d’une épreuve de quatre heures, les temps mentionnés auparavant sont valides : les phases I a IV couvrent environ une heure et demie, le plan se construit en moins d’un quart d’heure ; l’on dispose donc de plus de deux heures pour rédiger la note. Dans le cas d’une épreuve de trois heures, il faudra par compte restreindre les temps de préparation à leurs minimas afin de disposer d’au moins une heure et demie pour la rédaction.