lohengrin

Transcription

lohengrin
LOHENGRIN
Richard Wagner
nouveau spectacle
OPÉRA ROMANTIQUE
EN TROIS ACTES
1850
MUSIQUE | LIVRET
Richard Wagner (1813-1883)
En langue allemande
Surtitrage en français et en anglais
    ,

DIRECTION MUSICALE
Philippe Jordan
MISE EN SCÈNE
Claus Guth
DÉCORS | COSTUMES
Christian Schmidt
LUMIÈRES
Olaf Winter
CHORÉGRAPHIE
Volker Michl
DRAMATURGIE
Ronny Dietrich
CHEF DES CHŒURS
José Luis Basso
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
HEINRICH DER VOGLER
René Pape (jan.)
Rafal Siwek (fév.)
LOHENGRIN
Jonas Kaufmann (jan.)
Stuart Skelton (fév.)
ELSA VON BRABANT
Martina Serafin (18 jan. >
8 fév.)
Edith Haller (11 > 18 fév.)
FRIEDRICH VON TELRAMUND
Wolfgang Koch (jan.)
Tomasz Konieczny (fév.)
ORTRUD
Evelyn Herlitzius (jan.)
Michaela Schuster (fév.)
DER HEERRUFER DES KÖNIGS
Egils Silins
VIER BRABANTISCHE EDLE
Hyun-Jong Roh,
Cyrille Lovighi,
Laurent Laberdesque,
Julien Joguet
• # OPÉRA BASTILLE
VIER EDELKNABEN
Irina Kopylova,
Corinne Talibart,
Laetitia Jeanson, Lila Farkas
La création
Lohengrin a été créé le 28 août 1850 au
Ho?heater de Weimar, sous la direction de
Franz Liszt, en l’absence du compositeur,
alors en exil. Wagner ne l’entendit dans
son intégralité que onze ans plus tard, à
Vienne, le 11 mai 1861.
L’œuvre
Wagner envisagea d’écrire Lohengrin juste
après la création de Tannhäuser, alors
qu’il séjournait pour quelques semaines à
Marienbad. Le livret, écrit comme toujours
par le compositeur lui-même, est tiré d’une
légende que l’on retrouve dans de nombreux
contes populaires allemands : la légende
du Chevalier au cygne. Il y vit la « tragédie
du génie qui aspire à descendre vers les
milieux ordinaires de l’humanité authentique ». D’après cette légende, qui renvoie
aux romans de la Table Ronde, Lohengrin
serait d’ailleurs le fils de Parsifal...
Sur le plan musical, Lohengrin constitue un
tournant dans l’œuvre de Wagner. Soustitré « opéra romantique », il récapitule les
formules et les procédés utilisés par le
compositeur jusqu’alors et porte en germe
la liberté novatrice des grands drames à
venir. Certains des biographes de Wagner
ont aussi voulu y voir la découverte de la
« couleur ». La partition de Lohengrin, il
est vrai, est d’une nature particulièrement
lyrique, éthérée et certains de ses passages les plus fameux (comme le Prélude
du Ier acte) ont inspiré à Baudelaire et à
Liszt des commentaires enthousiastes.
L’œuvre à l’Opéra de Paris
Lohengrin a été représenté pour la première
fois au Palais Garnier le 16 septembre
1891. Parmi les nombreux interprètes de
l’œuvre, citons : Jean de Reszké, Georges
Thill, Raoul Jobin (Lohengrin), Rose Caron,
Germaine Lubin, Régine Crespin (Elsa), Eva
Dufrane, Rita Gorr (Ortrud).
En novembre 1996, Lohengrin a fait son
entrée à l’Opéra Bastille sous la direction
de James Conlon, dans une mise en scène
de Robert Carsen. Cette production fut
donnée pour la dernière fois en 2006. Pour
cette saison, c’est le Lohengrin du metteur
en scène Claus Guth, présenté à la Scala
de Milan en 2012, qui sera joué sur la
scène de l’Opéra Bastille.
Synopsis
ACTE I
Henri, roi allemand, tient sa cour. Devant
lui les comtes brabançons, les écuyers
et le peuple, avec à leur tête Frédéric de
Telramund, près duquel se tient sa femme,
Ortrud. Le héraut d’armes s’avance pour
demander aux Brabançons aide et allégeance au roi. Celui-ci se lève alors et
expose la situation de l’Allemagne. La
trêve de neuf ans qu’il a obtenue avec les
Hongrois est terminée et le souverain doit
lever à nouveau une armée pour repousser
l’envahisseur. Mais il constate qu’en arrivant en Brabant pour y chercher assistance,
il a trouvé le royaume en discorde et en
demande la raison à Frédéric de Telramund.
Celui-ci raconte alors que le défunt duc de
Brabant a laissé deux enfants, une fille, Elsa,
et un garçon, Gottfried, héritier du trône mais
encore mineur. Or, pendant une promenade
en forêt avec sa sœur, le jeune prince a
disparu. Telramund accuse Elsa d’avoir tué
son frère pour régner à sa place. Il ajoute
qu’horrifié par ce crime, il a renoncé à la main
d’Elsa qui lui avait été promise, pour épouser
Ortrud. Et pour finir, tout en rappelant ses
droits à l’héritage du Brabant, il demande au
roi justice contre Elsa. Le roi ordonne donc
qu’on la fasse venir. Le héraut l’appelle.
Elisa paraît. Aux questions du roi concernant
le crime qu’on lui reproche, elle ne répond
que pour déplorer le sort de son frère. Puis,
comme en extase, elle se lance dans un récit
où elle raconte comment un chevalier vêtu
d’une armure d’argent lui est apparu en rêve
et lui a promis appui. Telramund défie quiconque veut se battre pour Elisa, mais tous
se récusent. Le roi demande donc le jugement de Dieu. Telramund se tient prêt. Elisa
appelle alors son chevalier et lui engage sa
foi, annonçant qu’elle lui accordera sa couronne et son cœur. Le héraut fait sonner les
trompettes. Mais l’appel reste sans réponse.
Elisa implore qu’on répète l’appel... et le
miracle se produit : dans une nacelle traînée
par un cygne apparaît un chevalier vêtu
d’une armure étincelante : c’est Lohengrin.
La foule le salue et l’acclame.
Le chevalier met pied à terre et renvoie
son cygne d’où il vient. Puis, saluant le roi,
il déclare qu’il vient défendre l’innocence
injustement accusée. Se tournant vers Elisa,
il lui demande de l’épouser lorsqu’il aura
triomphé pour elle, mais il ajoute qu’elle
ne devra jamais chercher à connaître son
nom ni son origine. Elisa promet. Lohengrin
est prêt à affronter Telramund pour le
jugement de Dieu. Les nobles brabançons,
impressionnés par l’apparition du chevalier,
essaient bien de dissuader Telramund, mais
celui-ci ne veut pas passer pour un lâche.
Le héraut les appelle alors au combat et
le roi élève une prière à la justice divine.
Le combat commence et Telramund
est bientôt étendu à terre à la merci de
Lohengrin, qui lui fait généreusement grâce
de la vie. Tout le peuple brabançon acclame
Lohengrin et Elisa.
ACTE II
C’est la nuit. Frédéric de Telramund exhale
sa colère à Ortrud pour ses conseils
funestes qui l’ont poussé à la déchéance.
Mais celle-ci médite sa vengeance. Elle
explique d’abord que la magie lui a révélé
que le mystérieux chevalier perdrait son
pouvoir si son identité était révélée. Il faut
donc amener Elisa à poser cette question
interdite. Et d’autre part, Ortrud affirme que
si la plus infime blessure lui était infligée,
le chevalier perdrait aussi sa protection surnaturelle. Ortrud élabore donc son plan et
Telramund unit sa voix à celle de sa femme
dans un serment de vengeance.
Elisa paraît alors à son balcon ; elle chante
son bonheur à la brise du soir. Ortrud
sortant de l’ombre vient d’une voix gémissante l’implorer de lui accorder sa pitié. La
jeune femme, émue, descend rejoindre
Ortrud, pendant que celle-ci, avec une joie
sauvage, appelle le secours de Wotan et
Freia, les divinités païennes, pour mener à
bien son œuvre perverse. Elisa, naïvement,
s’apitoie sur le sort d’Ortrud, lui promet de
plaider sa cause, et l’invite à accompagner
son cortège nuptial. Simulant la reconnaissance, l’épouse de Telramund conseille à
Elisa de ne pas trop se fier à la parole du
chevalier, qui pourrait bien repartir comme
il est venu... Et elle suit la jeune fille avec
une humilité feinte pendant que Telramund,
demeuré seul, se réjouit du succès de cette
première manœuvre. Le jour se lève. Les
soldats s’éveillent. Le héraut fait résonner l’appel, puis annonce la disgrâce de
Telramund, vaincu par le jugement de Dieu.
Le peuple se rassemble alors joyeusement
pour accueillir le cortège nuptial.
Et défile la procession des noces. Enfin
paraît Elisa, en robe de mariée. Soudain,
Ortrud l’apostrophe furieusement au sujet
du chevalier et de son origine suspecte.
Elisa, d’abord interdite, rejette bientôt ces
imprécations haineuses. Paraît alors le roi,
qui accompagne Lohengrin. Celui-ci, apercevant Ortrud, s’étonne et la repousse avant
de venir prendre sa place près d’Elisa. Mais
c’est maintenant Telramund qui sort de la
foule où il se cachait ; il accuse Lohengrin
de ne devoir sa victoire qu’à la magie et
le somme de s’expliquer sur son origine.
Le chevalier le repousse avec hauteur et
fierté, et, se tournant vers Elisa, déclare qu’il
répondra seulement si celle-ci l’interroge.
La jeune femme est troublée mais ne pose
pas la question interdite. Pourtant, le doute
s’est insinué dans son esprit ; il est encore
accentué par les paroles de Telramund qui,
ayant réussi à s’approcher d’elle, lui conseille
de pénétrer l’identité de son époux afin de
rompre le charme et de se lier pour toujours le chevalier. Lohengrin, surprenant cet
« aparté », demande encore une fois à Elisa
de lui accorder sa confiance. À la réponse
passionnée et exaltée de celle-ci, ils se
dirigent vers l’église. Au milieu de la foule,
Ortrud les dévisage.
ACTE III
Le rideau se lève sur la chambre nuptiale,
pendant que résonne le chœur qui accompagne l’entrée des époux. Puis le cortège
quitte la chambre et les jeunes gens
se retrouvent seuls. Dans un grand duo
d’amour, ils chantent alors leur bonheur
d’être unis. Mais Elisa est de plus en plus
tiraillée par le désir de savoir le nom de
son bien-aimé, pour le redire tendrement,
explique-t-elle, comme lui-même murmure
le sien. Lohengrin esquive la question et lui
redit la force de son sentiment. Mais Elisa,
envahie par le poison du doute distillé en
elle, ne peut plus se retenir d’interroger
Lohengrin. Son inquiétude se mue en exaltation, en hystérie, et malgré les objurgations de Lohengrin, elle pose la question
interdite.
À ce moment surgit Telramund, l’épée à la
main, croyant le chevalier en son pouvoir,
mais celui-ci abat le traître d’un seul coup
d’épée. Lohengrin ordonne alors qu’on
porte le corps de Telramund devant le roi
et annonce que, devant tous, il répondra
à la question d’Elisa et dira qui il est. Les
Brabançons sont à nouveau réunis ; le roi les
remercie, mais soudain un tumulte s’élève
et l’on voit porté sur une civière le cadavre
de Telramund. Elisa paraît alors, le visage
défait. Enfin vient Lohengrin, qui s’approche
tristement. Il dit son regret de ne pouvoir
conduire les armées brabançonnes au
combat, puis il raconte l’attentat dont il a
été victime de la part de Telramund ; enfin, il
accuse Elisa d’avoir failli à sa promesse. Et,
comme annoncé, il dévoile alors à tous son
origine : il vient de Montsalvat et fait partie
des chevaliers du Graal, dont la mission est
de faire triompher sur terre le droit et la
vertu ; mais la loi du Graal leur enjoint de
partir dès qu’ils sont connus comme tels ;
enfin il révèle son identité : il est lui-même
Lohengrin, le fils de Parsifal.
Elisa défaille ; mais déjà un murmure parcourt la foule. Le cygne vient d’apparaître
à nouveau sur le rivage. Lohengrin s’avance
vers lui et l’accueille avec tristesse. Puis il
fait ses adieux à Elisa, lui confie son cor, son
épée et son anneau afin qu’elle les remette
à son frère quand il lui sera rendu. C’est à ce
moment qu’arrive Ortrud, rayonnant de joie
sauvage : elle révèle que c’est elle qui, par
magie, a changé le jeune prince Gottfried
en cygne. Lohengrin tombe alors en prière
et le miracle s’accomplit : on voit à la place
du cygne le jeune Gottfried, que le chevalier
présente aux Brabançons comme le porteur
de leurs espoirs.
Claus Guth
MISE EN SCÈNE
Né à Francfort, Claus Guth a étudié
la philosophie, la littérature germanique
et le théâtre à l’université LudwigMaximilian de Munich ainsi que la mise
en scène à l’académie du théâtre August
Everding. Après ses débuts à Munich,
Mannheim et Hambourg, sa carrière prend
un essor international lorsqu’il met
en scène la première mondiale de Cronaca
del luogo de Luciano Berio au festival
de Salzbourg en 1999. Il est depuis un invité régulier du festival, ou
ses productions d’Iphigénie en Tauride, Zaide et de la trilogie
Mozart / Da ponte ont été saluées par la critique. Il a mis en scène
le Vaisseau fantôme au festival de Bayreuth en 2003 et il est
régulièrement invité à l’Opéra de Zurich, où il a mis en scène Fierrabras
(production que l’on a pu voir au Théâtre du Châtelet en 2006), Radamisto,
Tristan et Isolde, Parsifal, pour ne citer que quelques titres.
Il collabore fréquemment avec l’Opéra de Francfort, où ses mises
en scène de Daphné (2010) et Pelléas et Mélisande (2012) lui ont valu
de remporter à deux reprises le prestigieux prix « Faust », ainsi qu’avec
le Theater an der Wen où il a mis en scène l’Orfeo, Il ritorno di ulisse in
patria et l’incoronazione di Poppea de Monteverdi et une version scénique
du Messie de Haendel. Il a mis en scène le cycle complet de la tétralogie
au Staatsoper de Hambourg, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg
au Semperoper de Dresde, Tannhäuser au Staatsoper de Vienne, Lohengrin
à la Scala de Milan, La femme sans ombre à la Scala de Milan et au Royal
Opera House Covent Garden de Londres, le Tour d’écrou de Britten
au Staatsoper de Berlin, Le Chevalier à la rose et le triptyque de Puccini
à l’Opéra de Francfort, Salome au Deutsche Oper de Berlin.
Très impliqué dans la musique contemporaine, Claus Guth a mis en scène
de nombreuses créations, comme Celan de Peter Ruzicka à Dresde,
Sehnsuchtmeer (Richard Wagner / Helmut Oehring) à Düsseldorf,
Aschemond oder the fairy queen (Helmut Oehring / Henry Purcell)
au Staatsoper de Berlin, Lazarus (Franz Schubert / Charles Ives) au Theater
an der Wien. RICHARD
WAGNER
(1813-1833)
Richard Wagner, né le 22 mai 1813
à Leipzig, mort le 13 février 1883 à Venise.
Avec Verdi, Wagner est incontestablement
l’autre grande figure lyrique du XIXe siècle.
Après des débuts difficiles (il ne parvient
pas à faire représenter ses premiers opéras, Die Feen, Das Liebesverbot,
Rienzi et même Le Vaisseau fantôme), Wagner connaît un certain succès
à Dresde, où il a été nommé maître de chapelle de la Cour, grâce,
en particulier, à la création de Tannhäuser (1845). Mais sa participation,
quatre ans plus tard, à la révolution de mai qui a lieu dans cette même
ville le contraint à s’exiler en Suisse. Là, il publie un certain nombre
de textes politiques et critiques (dont L’Art et la révolution) et s’attelle
surtout à la composition de son Anneau du Nibelung, esquissé un an plus
tôt. Cette composition s’étalera sur plus de vingt ans, interrompue
pendant une longue période par l’écriture de Tristan et Isolde, inspiré
par son amour pour Mathilde Wesendonc, et par Les Maîtres chanteurs
de Nuremberg, son seul opéra de maturité au dénouement heureux.
En 1871, grâce au soutien du roi Louis II de Bavière, Wagner décide
de faire édifier à Bayreuth un théâtre de sa conception, destiné
à la représentation de ses œuvres. C’est là qu’est créé, en 1876, le cycle
intégral de L’Anneau du Nibelung et, en 1882, Parsifal, le dernier opéra
du compositeur, qui constitue son testament artistique.
STÉPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d’Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l’Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu’il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la
République italienne. PHILIPPE
JORDAN
DIRECTEUR MUSICAL
Directeur Musical de l’Opéra national de
Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015,
Philippe Jordan est déjà reconnu comme
l’un des chefs d’orchestre les plus doués
et les plus passionnants de sa génération.
Il prend à 6 ans sa première leçon de piano.
À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben
et à 11 ans commence le violon. En 1994,
à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire
de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie
parallèlement avec le compositeur suisse
Hans Ulrich Lehmann et continue ses
études de piano auprès de Karl Engel. Dans
la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner
présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe
Jordan commence sa carrière comme
Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en
1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche
Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il
est Directeur musical de l’Opéra de Graz
et de l’Orchestre Philharmonique de Graz,
puis de 2006 à 2010 principal chef invité
à la Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les
plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le
Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra
de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal
de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla
Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de
Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival
de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et
le Festival d’Aix-en-Provence.
En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago,
l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de
Philadelphie, le National Symphony de
Washington, l’Orchestre Philharmonique
de New York, les Wiener Philharmoniker, la
Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg,
le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala,
l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia
de Rome, l’Orchestre Philharmonique de
Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler
des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se
produit régulièrement en tant que pianiste
en récitals et musique de chambre.
Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe
Jordan se consacre entre autres, avec les
Wiener Symphoniker, à un cycle intégral
des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands
oratorios de Bach. À l’Opéra national de
Paris, il dirige les nouvelles productions de
L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la
reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que
l’intégrale des symphonies de Beethoven.
Il sera présent au Bayerische Staatsoper
de Munich avec une nouvelle production
d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde.
Philippe Jordan a enregistré en DVD
Werther (Wiener Staatsoper), Doktor
Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent
Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré
l’intégrale des concertos pour piano de
Beethoven avec François-Frédéric Guy
et l’Orchestre Philharmonique de Radio
France ainsi que Pelléas et Mélisande avec
l’Orchestre de l’Opéra national de Paris
(Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits
symphoniques du Ring des Nibelungen
(Erato/Warner Classics). Pour ces trois
derniers enregistrements, il a été nommé
« Artiste de l’année – Classica 2013 ».
En septembre 2014 il a enregistré en CD la
symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec
les Wiener Symphoniker.
AURÉLIE
DUPONT
DIRECTRICE DE LA DANSE
Parcours :
1983 : entre à l’École de danse.
1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps
de ballet.
1991 : « Coryphée ».
1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or
au Concours de Varna (catégorie junior).
Est l’une des trois Ombres de La Bayadère
(Rudolf Noureev).
1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le
Pas de deux des paysans dans Giselle
(d’après Jean Coralli et Jules Perrot),
« Sanguin » dans Les Quatre tempéraments
ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George
Balanchine) lors des soirées « Jeunes
danseurs ».
1994 : Prix du Cercle Carpeaux.
Interprète Gamzatti dans le Pas de six
de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des
soirées « Jeunes danseurs ».
1995 : danse le Pas de six de Napoli (August
Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald
Lander), une des deux Amies et La
Demoiselle d’honneur de Don Quichotte
(Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita
(d’après Marius Petipa).
1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette
(Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup
(Roland Petit), Marie dans Annonciation
(Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans
The Four Seasons (Jerome Robbins).
Promue « Première danseuse ».
Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine),
Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas
de deux des Écossais dans La Sylphide
(Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire
de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre
de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte,
Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf
Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient
Airs and Dances (Richard Tanner), Dark
Elegies (Antony Tudor).
2001 : Benois de la danse.
À l’issue de la représentation
de Don Quichotte (Rudolf Noureev),
le 31 décembre 1998,
est nommée « Étoile ».
Elle a depuis ajouté à son répertoire :
Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin
Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais
de cristal (George Balanchine), Boléro
(Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean
Coralli et Jules Perrot et dans la version
de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John
Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe),
La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe
Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après
Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite
en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia,
Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier),
La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya
dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac
des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen
(Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj),
In The Night, En Sol, Dances at a Gathering
(Jerome Robbins).
Principales créations à l’Opéra
Rythme de valses (Roland Petit, 1994),
Musings (James Kudelka, 1997), Casanova
(Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle
de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum
(Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones,
Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder
Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut
qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony /
O composite (Trisha Brown, 2004),
La Dame aux camélias (John Neumeier,
2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006,
2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz,
2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin
Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation
(Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi
Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013),
Darkness is Hiding Black Horses (Saburo
Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie –
rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et
Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied,
2014).
Elle fait ses adieux officiels à la scène le
18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon
(MacMillan)
Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre
national du Mérite.
À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont
succède à Benjamin Millepied comme
Directrice de la Danse à l’Opéra national
de Paris.

Documents pareils