lohengrin
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LOHENGRIN Richard Wagner nouveau spectacle OPÉRA ROMANTIQUE EN TROIS ACTES 1850 MUSIQUE | LIVRET Richard Wagner (1813-1883) En langue allemande Surtitrage en français et en anglais , DIRECTION MUSICALE Philippe Jordan MISE EN SCÈNE Claus Guth DÉCORS | COSTUMES Christian Schmidt LUMIÈRES Olaf Winter CHORÉGRAPHIE Volker Michl DRAMATURGIE Ronny Dietrich CHEF DES CHŒURS José Luis Basso Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris HEINRICH DER VOGLER René Pape (jan.) Rafal Siwek (fév.) LOHENGRIN Jonas Kaufmann (jan.) Stuart Skelton (fév.) ELSA VON BRABANT Martina Serafin (18 jan. > 8 fév.) Edith Haller (11 > 18 fév.) FRIEDRICH VON TELRAMUND Wolfgang Koch (jan.) Tomasz Konieczny (fév.) ORTRUD Evelyn Herlitzius (jan.) Michaela Schuster (fév.) DER HEERRUFER DES KÖNIGS Egils Silins VIER BRABANTISCHE EDLE Hyun-Jong Roh, Cyrille Lovighi, Laurent Laberdesque, Julien Joguet • # OPÉRA BASTILLE VIER EDELKNABEN Irina Kopylova, Corinne Talibart, Laetitia Jeanson, Lila Farkas La création Lohengrin a été créé le 28 août 1850 au Ho?heater de Weimar, sous la direction de Franz Liszt, en l’absence du compositeur, alors en exil. Wagner ne l’entendit dans son intégralité que onze ans plus tard, à Vienne, le 11 mai 1861. L’œuvre Wagner envisagea d’écrire Lohengrin juste après la création de Tannhäuser, alors qu’il séjournait pour quelques semaines à Marienbad. Le livret, écrit comme toujours par le compositeur lui-même, est tiré d’une légende que l’on retrouve dans de nombreux contes populaires allemands : la légende du Chevalier au cygne. Il y vit la « tragédie du génie qui aspire à descendre vers les milieux ordinaires de l’humanité authentique ». D’après cette légende, qui renvoie aux romans de la Table Ronde, Lohengrin serait d’ailleurs le fils de Parsifal... Sur le plan musical, Lohengrin constitue un tournant dans l’œuvre de Wagner. Soustitré « opéra romantique », il récapitule les formules et les procédés utilisés par le compositeur jusqu’alors et porte en germe la liberté novatrice des grands drames à venir. Certains des biographes de Wagner ont aussi voulu y voir la découverte de la « couleur ». La partition de Lohengrin, il est vrai, est d’une nature particulièrement lyrique, éthérée et certains de ses passages les plus fameux (comme le Prélude du Ier acte) ont inspiré à Baudelaire et à Liszt des commentaires enthousiastes. L’œuvre à l’Opéra de Paris Lohengrin a été représenté pour la première fois au Palais Garnier le 16 septembre 1891. Parmi les nombreux interprètes de l’œuvre, citons : Jean de Reszké, Georges Thill, Raoul Jobin (Lohengrin), Rose Caron, Germaine Lubin, Régine Crespin (Elsa), Eva Dufrane, Rita Gorr (Ortrud). En novembre 1996, Lohengrin a fait son entrée à l’Opéra Bastille sous la direction de James Conlon, dans une mise en scène de Robert Carsen. Cette production fut donnée pour la dernière fois en 2006. Pour cette saison, c’est le Lohengrin du metteur en scène Claus Guth, présenté à la Scala de Milan en 2012, qui sera joué sur la scène de l’Opéra Bastille. Synopsis ACTE I Henri, roi allemand, tient sa cour. Devant lui les comtes brabançons, les écuyers et le peuple, avec à leur tête Frédéric de Telramund, près duquel se tient sa femme, Ortrud. Le héraut d’armes s’avance pour demander aux Brabançons aide et allégeance au roi. Celui-ci se lève alors et expose la situation de l’Allemagne. La trêve de neuf ans qu’il a obtenue avec les Hongrois est terminée et le souverain doit lever à nouveau une armée pour repousser l’envahisseur. Mais il constate qu’en arrivant en Brabant pour y chercher assistance, il a trouvé le royaume en discorde et en demande la raison à Frédéric de Telramund. Celui-ci raconte alors que le défunt duc de Brabant a laissé deux enfants, une fille, Elsa, et un garçon, Gottfried, héritier du trône mais encore mineur. Or, pendant une promenade en forêt avec sa sœur, le jeune prince a disparu. Telramund accuse Elsa d’avoir tué son frère pour régner à sa place. Il ajoute qu’horrifié par ce crime, il a renoncé à la main d’Elsa qui lui avait été promise, pour épouser Ortrud. Et pour finir, tout en rappelant ses droits à l’héritage du Brabant, il demande au roi justice contre Elsa. Le roi ordonne donc qu’on la fasse venir. Le héraut l’appelle. Elisa paraît. Aux questions du roi concernant le crime qu’on lui reproche, elle ne répond que pour déplorer le sort de son frère. Puis, comme en extase, elle se lance dans un récit où elle raconte comment un chevalier vêtu d’une armure d’argent lui est apparu en rêve et lui a promis appui. Telramund défie quiconque veut se battre pour Elisa, mais tous se récusent. Le roi demande donc le jugement de Dieu. Telramund se tient prêt. Elisa appelle alors son chevalier et lui engage sa foi, annonçant qu’elle lui accordera sa couronne et son cœur. Le héraut fait sonner les trompettes. Mais l’appel reste sans réponse. Elisa implore qu’on répète l’appel... et le miracle se produit : dans une nacelle traînée par un cygne apparaît un chevalier vêtu d’une armure étincelante : c’est Lohengrin. La foule le salue et l’acclame. Le chevalier met pied à terre et renvoie son cygne d’où il vient. Puis, saluant le roi, il déclare qu’il vient défendre l’innocence injustement accusée. Se tournant vers Elisa, il lui demande de l’épouser lorsqu’il aura triomphé pour elle, mais il ajoute qu’elle ne devra jamais chercher à connaître son nom ni son origine. Elisa promet. Lohengrin est prêt à affronter Telramund pour le jugement de Dieu. Les nobles brabançons, impressionnés par l’apparition du chevalier, essaient bien de dissuader Telramund, mais celui-ci ne veut pas passer pour un lâche. Le héraut les appelle alors au combat et le roi élève une prière à la justice divine. Le combat commence et Telramund est bientôt étendu à terre à la merci de Lohengrin, qui lui fait généreusement grâce de la vie. Tout le peuple brabançon acclame Lohengrin et Elisa. ACTE II C’est la nuit. Frédéric de Telramund exhale sa colère à Ortrud pour ses conseils funestes qui l’ont poussé à la déchéance. Mais celle-ci médite sa vengeance. Elle explique d’abord que la magie lui a révélé que le mystérieux chevalier perdrait son pouvoir si son identité était révélée. Il faut donc amener Elisa à poser cette question interdite. Et d’autre part, Ortrud affirme que si la plus infime blessure lui était infligée, le chevalier perdrait aussi sa protection surnaturelle. Ortrud élabore donc son plan et Telramund unit sa voix à celle de sa femme dans un serment de vengeance. Elisa paraît alors à son balcon ; elle chante son bonheur à la brise du soir. Ortrud sortant de l’ombre vient d’une voix gémissante l’implorer de lui accorder sa pitié. La jeune femme, émue, descend rejoindre Ortrud, pendant que celle-ci, avec une joie sauvage, appelle le secours de Wotan et Freia, les divinités païennes, pour mener à bien son œuvre perverse. Elisa, naïvement, s’apitoie sur le sort d’Ortrud, lui promet de plaider sa cause, et l’invite à accompagner son cortège nuptial. Simulant la reconnaissance, l’épouse de Telramund conseille à Elisa de ne pas trop se fier à la parole du chevalier, qui pourrait bien repartir comme il est venu... Et elle suit la jeune fille avec une humilité feinte pendant que Telramund, demeuré seul, se réjouit du succès de cette première manœuvre. Le jour se lève. Les soldats s’éveillent. Le héraut fait résonner l’appel, puis annonce la disgrâce de Telramund, vaincu par le jugement de Dieu. Le peuple se rassemble alors joyeusement pour accueillir le cortège nuptial. Et défile la procession des noces. Enfin paraît Elisa, en robe de mariée. Soudain, Ortrud l’apostrophe furieusement au sujet du chevalier et de son origine suspecte. Elisa, d’abord interdite, rejette bientôt ces imprécations haineuses. Paraît alors le roi, qui accompagne Lohengrin. Celui-ci, apercevant Ortrud, s’étonne et la repousse avant de venir prendre sa place près d’Elisa. Mais c’est maintenant Telramund qui sort de la foule où il se cachait ; il accuse Lohengrin de ne devoir sa victoire qu’à la magie et le somme de s’expliquer sur son origine. Le chevalier le repousse avec hauteur et fierté, et, se tournant vers Elisa, déclare qu’il répondra seulement si celle-ci l’interroge. La jeune femme est troublée mais ne pose pas la question interdite. Pourtant, le doute s’est insinué dans son esprit ; il est encore accentué par les paroles de Telramund qui, ayant réussi à s’approcher d’elle, lui conseille de pénétrer l’identité de son époux afin de rompre le charme et de se lier pour toujours le chevalier. Lohengrin, surprenant cet « aparté », demande encore une fois à Elisa de lui accorder sa confiance. À la réponse passionnée et exaltée de celle-ci, ils se dirigent vers l’église. Au milieu de la foule, Ortrud les dévisage. ACTE III Le rideau se lève sur la chambre nuptiale, pendant que résonne le chœur qui accompagne l’entrée des époux. Puis le cortège quitte la chambre et les jeunes gens se retrouvent seuls. Dans un grand duo d’amour, ils chantent alors leur bonheur d’être unis. Mais Elisa est de plus en plus tiraillée par le désir de savoir le nom de son bien-aimé, pour le redire tendrement, explique-t-elle, comme lui-même murmure le sien. Lohengrin esquive la question et lui redit la force de son sentiment. Mais Elisa, envahie par le poison du doute distillé en elle, ne peut plus se retenir d’interroger Lohengrin. Son inquiétude se mue en exaltation, en hystérie, et malgré les objurgations de Lohengrin, elle pose la question interdite. À ce moment surgit Telramund, l’épée à la main, croyant le chevalier en son pouvoir, mais celui-ci abat le traître d’un seul coup d’épée. Lohengrin ordonne alors qu’on porte le corps de Telramund devant le roi et annonce que, devant tous, il répondra à la question d’Elisa et dira qui il est. Les Brabançons sont à nouveau réunis ; le roi les remercie, mais soudain un tumulte s’élève et l’on voit porté sur une civière le cadavre de Telramund. Elisa paraît alors, le visage défait. Enfin vient Lohengrin, qui s’approche tristement. Il dit son regret de ne pouvoir conduire les armées brabançonnes au combat, puis il raconte l’attentat dont il a été victime de la part de Telramund ; enfin, il accuse Elisa d’avoir failli à sa promesse. Et, comme annoncé, il dévoile alors à tous son origine : il vient de Montsalvat et fait partie des chevaliers du Graal, dont la mission est de faire triompher sur terre le droit et la vertu ; mais la loi du Graal leur enjoint de partir dès qu’ils sont connus comme tels ; enfin il révèle son identité : il est lui-même Lohengrin, le fils de Parsifal. Elisa défaille ; mais déjà un murmure parcourt la foule. Le cygne vient d’apparaître à nouveau sur le rivage. Lohengrin s’avance vers lui et l’accueille avec tristesse. Puis il fait ses adieux à Elisa, lui confie son cor, son épée et son anneau afin qu’elle les remette à son frère quand il lui sera rendu. C’est à ce moment qu’arrive Ortrud, rayonnant de joie sauvage : elle révèle que c’est elle qui, par magie, a changé le jeune prince Gottfried en cygne. Lohengrin tombe alors en prière et le miracle s’accomplit : on voit à la place du cygne le jeune Gottfried, que le chevalier présente aux Brabançons comme le porteur de leurs espoirs. Claus Guth MISE EN SCÈNE Né à Francfort, Claus Guth a étudié la philosophie, la littérature germanique et le théâtre à l’université LudwigMaximilian de Munich ainsi que la mise en scène à l’académie du théâtre August Everding. Après ses débuts à Munich, Mannheim et Hambourg, sa carrière prend un essor international lorsqu’il met en scène la première mondiale de Cronaca del luogo de Luciano Berio au festival de Salzbourg en 1999. Il est depuis un invité régulier du festival, ou ses productions d’Iphigénie en Tauride, Zaide et de la trilogie Mozart / Da ponte ont été saluées par la critique. Il a mis en scène le Vaisseau fantôme au festival de Bayreuth en 2003 et il est régulièrement invité à l’Opéra de Zurich, où il a mis en scène Fierrabras (production que l’on a pu voir au Théâtre du Châtelet en 2006), Radamisto, Tristan et Isolde, Parsifal, pour ne citer que quelques titres. Il collabore fréquemment avec l’Opéra de Francfort, où ses mises en scène de Daphné (2010) et Pelléas et Mélisande (2012) lui ont valu de remporter à deux reprises le prestigieux prix « Faust », ainsi qu’avec le Theater an der Wen où il a mis en scène l’Orfeo, Il ritorno di ulisse in patria et l’incoronazione di Poppea de Monteverdi et une version scénique du Messie de Haendel. Il a mis en scène le cycle complet de la tétralogie au Staatsoper de Hambourg, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg au Semperoper de Dresde, Tannhäuser au Staatsoper de Vienne, Lohengrin à la Scala de Milan, La femme sans ombre à la Scala de Milan et au Royal Opera House Covent Garden de Londres, le Tour d’écrou de Britten au Staatsoper de Berlin, Le Chevalier à la rose et le triptyque de Puccini à l’Opéra de Francfort, Salome au Deutsche Oper de Berlin. Très impliqué dans la musique contemporaine, Claus Guth a mis en scène de nombreuses créations, comme Celan de Peter Ruzicka à Dresde, Sehnsuchtmeer (Richard Wagner / Helmut Oehring) à Düsseldorf, Aschemond oder the fairy queen (Helmut Oehring / Henry Purcell) au Staatsoper de Berlin, Lazarus (Franz Schubert / Charles Ives) au Theater an der Wien. RICHARD WAGNER (1813-1833) Richard Wagner, né le 22 mai 1813 à Leipzig, mort le 13 février 1883 à Venise. Avec Verdi, Wagner est incontestablement l’autre grande figure lyrique du XIXe siècle. Après des débuts difficiles (il ne parvient pas à faire représenter ses premiers opéras, Die Feen, Das Liebesverbot, Rienzi et même Le Vaisseau fantôme), Wagner connaît un certain succès à Dresde, où il a été nommé maître de chapelle de la Cour, grâce, en particulier, à la création de Tannhäuser (1845). Mais sa participation, quatre ans plus tard, à la révolution de mai qui a lieu dans cette même ville le contraint à s’exiler en Suisse. Là, il publie un certain nombre de textes politiques et critiques (dont L’Art et la révolution) et s’attelle surtout à la composition de son Anneau du Nibelung, esquissé un an plus tôt. Cette composition s’étalera sur plus de vingt ans, interrompue pendant une longue période par l’écriture de Tristan et Isolde, inspiré par son amour pour Mathilde Wesendonc, et par Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, son seul opéra de maturité au dénouement heureux. En 1871, grâce au soutien du roi Louis II de Bavière, Wagner décide de faire édifier à Bayreuth un théâtre de sa conception, destiné à la représentation de ses œuvres. C’est là qu’est créé, en 1876, le cycle intégral de L’Anneau du Nibelung et, en 1882, Parsifal, le dernier opéra du compositeur, qui constitue son testament artistique. STÉPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d’Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l’Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu’il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la République italienne. PHILIPPE JORDAN DIRECTEUR MUSICAL Directeur Musical de l’Opéra national de Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan est déjà reconnu comme l’un des chefs d’orchestre les plus doués et les plus passionnants de sa génération. Il prend à 6 ans sa première leçon de piano. À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben et à 11 ans commence le violon. En 1994, à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie parallèlement avec le compositeur suisse Hans Ulrich Lehmann et continue ses études de piano auprès de Karl Engel. Dans la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe Jordan commence sa carrière comme Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en 1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il est Directeur musical de l’Opéra de Graz et de l’Orchestre Philharmonique de Graz, puis de 2006 à 2010 principal chef invité à la Staatsoper Unter den Linden Berlin. Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et le Festival d’Aix-en-Provence. En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l’Orchestre Philharmonique de New York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se produit régulièrement en tant que pianiste en récitals et musique de chambre. Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan se consacre entre autres, avec les Wiener Symphoniker, à un cycle intégral des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands oratorios de Bach. À l’Opéra national de Paris, il dirige les nouvelles productions de L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que l’intégrale des symphonies de Beethoven. Il sera présent au Bayerische Staatsoper de Munich avec une nouvelle production d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde. Philippe Jordan a enregistré en DVD Werther (Wiener Staatsoper), Doktor Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven avec François-Frédéric Guy et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que Pelléas et Mélisande avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris (Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits symphoniques du Ring des Nibelungen (Erato/Warner Classics). Pour ces trois derniers enregistrements, il a été nommé « Artiste de l’année – Classica 2013 ». En septembre 2014 il a enregistré en CD la symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec les Wiener Symphoniker. AURÉLIE DUPONT DIRECTRICE DE LA DANSE Parcours : 1983 : entre à l’École de danse. 1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps de ballet. 1991 : « Coryphée ». 1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or au Concours de Varna (catégorie junior). Est l’une des trois Ombres de La Bayadère (Rudolf Noureev). 1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le Pas de deux des paysans dans Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot), « Sanguin » dans Les Quatre tempéraments ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George Balanchine) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1994 : Prix du Cercle Carpeaux. Interprète Gamzatti dans le Pas de six de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1995 : danse le Pas de six de Napoli (August Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald Lander), une des deux Amies et La Demoiselle d’honneur de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita (d’après Marius Petipa). 1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette (Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup (Roland Petit), Marie dans Annonciation (Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans The Four Seasons (Jerome Robbins). Promue « Première danseuse ». Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine), Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas de deux des Écossais dans La Sylphide (Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte, Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient Airs and Dances (Richard Tanner), Dark Elegies (Antony Tudor). 2001 : Benois de la danse. À l’issue de la représentation de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le 31 décembre 1998, est nommée « Étoile ». Elle a depuis ajouté à son répertoire : Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais de cristal (George Balanchine), Boléro (Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot et dans la version de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe), La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia, Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier), La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen (Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj), In The Night, En Sol, Dances at a Gathering (Jerome Robbins). Principales créations à l’Opéra Rythme de valses (Roland Petit, 1994), Musings (James Kudelka, 1997), Casanova (Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum (Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones, Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony / O composite (Trisha Brown, 2004), La Dame aux camélias (John Neumeier, 2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006, 2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz, 2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation (Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013), Darkness is Hiding Black Horses (Saburo Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie – rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied, 2014). Elle fait ses adieux officiels à la scène le 18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon (MacMillan) Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre national du Mérite. À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont succède à Benjamin Millepied comme Directrice de la Danse à l’Opéra national de Paris.