àVa àVa - Pernod Ricard
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àVa àVa - Pernod Ricard
àVa Groupe 'ernod Ricard Le magazine des actionnaires li lit de Pernod Ricard t;Ji-i J I y, ( 0 rJ KiL K-i, ^ r-i ^IM'^^ 'S f hm Creek^^ 1) ^ >XXA^" (p rÀ- II f*I I I / JA\MëSOM ( L'IRLAHDAIS... Sommaire 1 Entretien Distribution, ^ un nouveau pôle de développement Un troisième pôle de croissance pour le Groupe : la distribution. Explication par Patrick Ricard, président de Pernod Ricard. LesÉchos Tour d'horizon de l'actualité du Groupe CSR-Pampryl, Havana Club, Soho, PR Rouss, Ramazzotti... Marchés Orlando Wyndham, succès Avec 2,7 millions de caisses vendues à l'australienne à l'export en 1998 pour Jacob's Creek, PR Australia est en constante progression. Empreintes Wild Turkey, les couleurs de l'Amérique repris en direct la distribution du bourbon premium le plus vendu au monde. Au États-Unis et au Japon, Pernod Ricard a Tendances Les marques en fêtes Créer l'événement pour concevoir de nouvelles manières de consommer, une stratégie que le Groupe a toujours su mettre à profit. Événement Cinq jours pour mieux penser demain Le Salon des Embiez réunit une fois par an les dirigeants des filiales du Groupe. Un rendez-vous capital pour le développement de Pernod Ricard. 32 Entreprendre , « Le Groupe a su concilier croissance et rentabilité » A propos de la share value added (SVA), trois questions à Thierry Jacquillat, directeur général du Groupe. Dernière minute « Vers une réappréciation du titre » Françoise Laffite, gérante de la sicav « AAA » des Banques Populaires, Les principaux chiffres de l'exercice 1998 page 33 nous donne son point de vue sur l'avenir de la valeur PR. SS Entreprendre N° 34 - fév./mars 1999 { } Entretien Les trois secteurs d'activités du Groupe Vins et spiritueux ¿ : fe^í-^ premier producteur dans la zone euro ? un nouveau pôle de déploppemeni ; cinquième mondial; des filiales sur tous les marchés-clés ; une douzaine de marques de spiritueux stratégiques, et/ou millionnaires en caisses : Ricard. Larios. Becherovl<a, Pastis 51, Suze. Clan Campbell, Jameson, Wild Turkey. Havana Club. Aberlour, Pernod (dont 8 marques dans Après les vins et spiritueux, qui ont fait toute la force du Groupe, et l'activité jus, boissons et préparations aux fruits, qui s'est bien développée, LE Groupe mise sur un troisième pôle de croissance : la distribution. Une branche qui pèse déjà 700 millions d'euros et progresse fortement Explication par PATRICK RlCARD, président de Pernod Ricard. le Top 100 mondial) : de nombreuses marques régionales solidement implantées : Ramazzotti, Paddy, Powers, Dubonnet. Cusenier, Renaut-Bisquit, Bushmills, Soho ; la marque de vins de qualité la plus vendue au monde, Jacob's Creek, et une gamme très complète de vins du monde : Etchart, Terra Andina. Long Mountain. Canyon Ridge, Dragon Seal, Alexis BWG Limited, c'est Un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros (estimations 1998), réalisé dans la distribution alimentaire de gros en République d'Irlande, Ulster, Ecosse et Angleterre ; La propriété de franchises Spar et Mace dans les îles britanniques : 850 magasins de proximité autonomes ou convenience stores, approvisionnés par le Groupe ; Lichine, Cruse Entreprendre : Le Groupe a décidé de faire de la distribution un pôle de développement à part entière. Pourquoi ? une activité équilibrée entre anises. whisl(ies. vins et autres marques. La gamme : En dix ans, nous avons acquis et développé un vrai savoir-faire dans ce domai¬ ne et nous obtenons d'excellents résultats sur tous les marchés où nous nous sommes implan¬ tés. De surcroît, cette activité requiert peu de capitaux, offre un très bon retour sur investisse¬ ment et nous permet de créer de la valeur pour nos actionnaires. Elle représente aujourd'hui 22 % de notre chiffre d'affaires et une part non négligeable de nos profits Patrick Ricard Quelles sont les synergies avec vos activités traditionnelles ? P. i. A l'origine, il s'agissait pour Irish Distillers d'améliorer la présence de ses whiskeys dans les commerces de proximité d'Irlande, alors que le réseau des pubs était en grande partie contrôlé par des groupes concurrents. Il y avait une logique de maîtrise de l'aval de la filière. Lorsque nous avons acquis cette société, en 1988, nous avons constaté que nous dispo¬ sions là, outre d'un outil de dynamisation de nos ventes en Irlande, d'un bon observa¬ toire de la distribution. la plus complète du secteur d'activité. Fruits transformés en gros pour les commerçants indépendants : centrales d'achat et libres-services {cash & carry et delivered business) ; Un savoir-faire bien adapté au monde anglo-saxon. FÉV./MARS 1999 - N° 34 Entreprendre fe^ : une activité stratégique mondiale : les préparations de fruits (Sias-Mpa) ; des jus de fruits, soft drinks et boissons faiblement alcoolisées à vocation locale/régionale : « Nous avons créé une nouvelle logique de services aux consommateurs », Patrick Ricard, président du Groupe. leadership en France pour jus et boissons aux fruits, aux Etats-Unis avec Yoo-Hoo, présence dans d'autres régions du monde : 80 centres d'approvisionnement ; (Minerva en Argentine, etc.). Ne craignez-vous pas de vous isoler de vos clients distributeurs ? Vous remarquerez que nos grands concur¬ rents ont suivi des voies similaires. Certains ont développé des chaînes de bars, de pubs ou de P. R. Q7 Distribution alimentaire : : restauration. D'autres ont développé des enseignes de distribution alimentaire. (suite page 6) Cette activité a connu une croissance de 20 % en 1998. Elle a l'un des meilleurs ratios de retour sur investissement dans le Groupe. ft ^ Entreprendre N° 34 - fév./maes 1999 f L Ep En ce qui nous concerne, nous sommes seule¬ ment présents, par l'intermédiaire de notre filiale BWG Limited, en Irlande du Nord et du Sud ainsi qu'au Royaume-Uni. Dans ces régions, le commerce de proximité (convenience stores) est dynamique, prospère, et continue de 0 sT H recor Des ventes en 19f8 anges plus fraîches pe H ANISES CSR-PAMPRYL (Entretien avec Patrick Ricard, suite) C fraîches Quel développement attendez-vous de la distribution ? Une croissance rapide, en termes de chiffre d'affaires et de profits, par croissance interne et acquisitions. P. R FÉV./MARS 1999 - N° 34 Entreprendre & á CLUB A Le rhum cubain dépasse Avec deux ans d'avance sur ses objectifs. Havana Club vient de rejoindre le groupe des 100 spiritueux les plus vendus dans développer. Autre spécificité, nous nous intéressons unique¬ ment au commerce de gros. D'une part pour approvisionner nos 850 fi-anchisés « Spar » et « Mace ». D'autre part pour servir nos clients indépendants. Nous avons développé à leur intention des centrales d'achat et des Hbres-services de gros (cash & carry et delivered business). En tout 80 points de vente réservés aux profes¬ sionnels. stocks, équipement des caisses en scanners, logistique de pointe, etc. Nos équipes ont réno¬ vé le marketing des enseignes, dynamisé la communication, réagencé les points de vente, réachalandé les rayons, installé des distribu¬ teurs automatiques. Sans compter la formation, pour faire de nos franchisés - en fait des com¬ merçants autonomes - de vrais entrepreneurs. Grâce aux sjmergies d'achat, nous avons pu considérablement réduire les coûts d'approvi¬ sionnement, ce qui a rendu plus compétitifs les magasins partenaires. Mais surtout, nous avons créé une nouvelle logique de services aux consommateurs. Chez « Spar » et « Mace », par exemple, les points de vente sont ouverts sept jours par semaine et même en soirée. Ces méthodes ont réellement contribué à la modernisation des circuits de vente partout où nous nous sommes implantés. N le million de caisses le monde. Le seul rhum cubain (« ron ») se En quoi consiste réellement votre savoirfaire ? P. R. : BWG a introduit au profit du commerce de proximité les techniques de la grande distri¬ bution moderne : gestion informatisée des AVA distribué sur le marché mondial est en effet l'un des spiritueux enregistrant la plus forte croissance : + 25 Z en 1998. En France la marque, distribuée par la société Pernod, progresse de + AO I 4 EXPOSITION niillions de caisses, "X c'est la performance réalisée \ à l'exportation par les trois marques d'anis du Groupe ' *5^ '*'-'**L.. 51 et la pasteurisation. CSR Pampryl a développé, avec le Centre de Recherche Pemod Ricard, un procédé technologique inédit, la haute pression, qui permet limite ni . au Ou par la L'apéritif, affiches et réclames, éditions bibliothèque Equinoxe, 135 F. (1) Bibliothèque Forney, Forney en 1, : 51 a 4° marque rejoint le groupe des à ; il : lit comme se un livre. rue du Figuier, 75004 Paris. octobre et et Pernod l'exportation, novembre 1998 à Paris (1) en témoigne. Sous le titre « lapéritif, avec une présence dans 150 pays. affiches et réclames », cette exposition EXIQ U E a rassemblé 110 affiches de 1890 à 1970 sur les apéritifs à base de vin, les gentianes... et les I %>1| y 1 1 de Cassandre pour Pernod de 1934, sommet qui inaugura une ère nouvelle dans Une soixantaine de bouteilles consommateurs les plus exi¬ geants. C'est pourquoi la de château de Lignères ont la pub par l'utilisation du photo¬ été consommées lors de la que toutes les réclames parues dans la presse, accrochées dans les lieux au Mexique pour le de vente, les étiquettes des sommet franco-américain bouteilles ou les objets en tout U novembre fil du siècle pour au Renault-Bisquit. ce marques a une diffusion limitée. ¿^ DUBONNET genre imaginés par les publicitaires dernier Elaboré par cognac d'exception DUBOi montage, était exposée ici. De même visite de Jacques Chirac du 11 au DUBO anises bien sûr. La fameuse affiche créé pour répondre aux reconnue « Saveur de l'an¬ née 1999 » par un jury de consommateurs avant même son référencement, saluant ainsi l'innovation dans un rayon où l'offire est de plus en plus banalisée. . sur le marché mondial. Ricard est ainsi la !U été Japon au printemps prochain. ont enregistré des volumes en très forte croissance Pampryl Fraîchement a pourront toujours la voir. ménage. Et catalogue ' nouvelle gamme l'exposition se consolent : ils fait bon plus simplement se procurer le l'arôme, ni la teneur en vita¬ mines. Pressé a été spécialement ant longtemps auraient manqué organisée fi-ais de 7 à 16 jours sans en altérer le goût, Que ceux qui l'exposition de consommation des jus de fiiiits aux cafetiers en son temps... et la publicité Rappelons qu'en 1998 les anises du Groupe ont quarante meilleures ventes mondiales de prolonger la date Ricard, Les spiritueux atteint une part de marclié record en France et qu'ils demeure l'anis le mieux distribué Après avoir organisé 1 750 animations sur sa gamme de ciders en 1998, avoir lancé une nouvelle recette aux oranges douces sur Banga pour le trentième anniver¬ saire de la marque, la socié¬ té confirme le succès de Champomy, de Pampryl Barex, et termine l'année en beauté en réinventant le jus de fruit fraîchement pressé comme à la maison. Finie : Pernod. mondiale de spiritueux :'.,-4mm^m.m£^K^.'%^'^' Tapéritif s'affiche Quand JE : servir les ô . . ô- \ iKfrjiEsnitÎKrHUJx 0 éventails, carafes, cendriers, Yo-Yo, cartes à jouer, et même un paillasson Pernod offert Affiche de A. Wilquin de 1950 (à gauche) et de Cassandre (à droite). ^ S Entreprendre N° 34 - fév./maes 1999 í tmm L-H »«># %em, V' I I \J ] "«a^ «Í X ? c?. CHILI De EST l'or pour Terra Andina accrédite remporté fin 1998 deux médailles d'or l'une décernée : IERRA Andina "^''BERNeT SAUVIGNON Pf-OmiCTci-Omi PR Rouss la vente de produits alcoolisés lors du concours « Catad'Or en Russie. Grâce à sa réputation Hyatt », l'autre pour le mer¬ lot 1997 à l'occasion du « Top 100 Liquorland Inter¬ sur le marché russe et national Wine Competition » de Nouvelle-Zélande. Dans le même temps, la filiale du petit nombre de sociétés qui chilienne de Pernod Ricard a signé un contrat avec la coopérative de Curico, implantée dans le sud du pays, pour le stockage et l'embouteillage des vins de Terra Andina. ITALIE ^ statut d'opérateur accrédité pour : S ^B PRRoussaobtenu, fin1998, le au cabernet sauvignon 1997 j wm^i La Russie Terra Andina, qui fait partie des Vins du Nouveau Monde, a ^ Hi- à une organisation solide, la filiale de Pernod Ricard fait en effet partie SOHO ont reçu cette accréditation. Saveur d'Asie En conséquence, elle prévoit la poursuite de son développement (jusqu'en 1998, ses volumes ont Consommée « on the rock »,ou en « long drink », la liqueur doublé tous les ans) et elle renforcera sa structure de manière à la saveur de litchi ne cesse de significative en 1999. Avec la séduire depuis vodka Altaï, les vins géorgiens et 5 ans. Lancée en France par Pernod sous le nom de les brandies arméniens, très Soho et au Japon sous celui de populaires en Russie, Dita, elle est devenue un « must » peut envisager l'avenir sous les dans ces deux pays pour les meilleurs auspices. PR Rouss soirées branchées. Elle sera bientôt Ramazzotti 2000 5^ CnMP>T" commercialisée dans d'autres H"RESlNT,t,PHlfiHI,AN«M.Ul .^^^ pays, en Europe et de par le monde. '"*» l^-»^--.. CHINE Dragon Seal à Thonneur Succès remarqués pour les vins Dragon Seal, lors du 98" Shanghai International Wine Challenge organisé en L'Amaro de Ramazzotti la marque et la gamme de prestigieuse vins Canei changent de de « look » naissance remonte : liqueur dont la à 1815, a remodelé la silhouette de sa bouteille. Et leurs étiquettes ont été modernisées. But : entrer dès aujourd'hui dans les années FÉV./MARS 1999 - N" 34 Entreprendre : ^S septembre dernier par le London Wine Challenge : le Cabernet Sauvignon, le Riesling et le Dry Sparkling ont été primés meilleurs vins chinois dans leur catégorie par un jury international. La filiale de Pernod Ricard implantée à Beijing a lancé, depuis sa création en 1988, l'année du Dragon, toute une gamme de vins subtils. Les vignes, d'origine française, sont mises en culture dans la province du Hebei, au nord du pays, une région aux pentes douces et particulièrement réputée pour ses longues heures d'ensoleille¬ ment qui permettent aux raisins d'arriver à une parfaite maturité. ^^tRLOüi IO" ^mm^^^ ABERLOUR Pii/r Single HighLind /Malt ScotUiiid C'e,tt au cfur de.i Hifjhland.i, .mr le lien (Viine .iource à la pureté exceptionnelle, la Lour, qu 'une communauté (Iruiditpie fon<)a Aberlour qui .liijnifie «la bouche ()u rui.i.ieau qui murmure» en ijaëlique. Cette eau et dix longue.! année.i <)e t'ieilli.uieiuent en fût.» àe chêne confèrent à Aberlour de.i arônie.i riche.i et .tubtil.t qui évoquent ,ion hi.i toire et la terre â'Eco.i.ie. L'orge... La tourbe... L'eau... Le temp.i... Aberlour. Marchés 1 dham ? succès à l'australienne Avec les vins d'Orlando Wyndham, PR Australia A SU s'adapter à la demande DES CONSOMMATEURS. SeS EXPORTATIONS SONT EN CONSTANTE PROGRESSION DEPUIS CREEK en tête avec 2,7 millions vendues À L'EXPORT EN 1998. EXPLICATIONS. DIX ANS, JACOB'S DE CAISSES Orlando Wyndham, filiale australienne du Groupe, se sent pousser des ailes. Elle a mis en culture 269 hectares de vignes à Langhorne Creek, dans le sud-est du pays, ce qui lui assurera 3 millions de litres supplémentaires de vin par an à partir de 2001. Elle a passé de nouveaux contrats d'appro¬ visionnement sur 500 hectares dans son fief de la Barossa Valley. Un complément non négligeable aux 5 000 hectares de vigne qu'elle cultive déjà ou fait cultiver dans le triangle Melbourne-Sydney- Adélaïde qui regroupe deux principaux domaines : ses celui d'Orlando Wines, à l'ouest, dans la Barossa Valley, et celui de Wyndham Estate, dans la Hunter Valley, à l'est. Enfin, pour faire face à cette hausse de production, elle a Darwin Brisbane' . Wyndham Estate (Hunter Valley) Perth Sydney Canberra Adélaïde » Melbourne Orlando Wyndham (Barossa Valley) Hobart* S s» Entreprendre N° 34 - fév./maes 1999 ] 1 \ J Orlando Wyndham, Gamme « Dans les pays producteurs tradition¬ Wyndham Estate, la seconde explique Timothy S. Paech, directeur du marketing des Vins du Monde, les consommateurs délaissent progressivement les vins de table pour goûter à des vins de qualité supérieure ; ils consomfnent des produits plus oné¬ reux, mais en m,oindre quantité. Dans marque de la société, est élaborée en associant un chardonnay blanc à deux vins rouges : un cabernet sauvi¬ gnon et un shiraz. « Nos assemblages donnent des vins toujours très agréables. au contraire, importations de vins d'accès plus faci¬ le offrant un bon rapport qualité-prix, l'amateur apprend vite à distinguer les cépages - ce qui n'est pas toujours le cas pour les vins d'appellation contrôlée. Leur qualité est stable et ils sont tirés par l'émergence de marques fortes convme le Jacob's Creek d'Orlando Wyndham. » Avec 2,7 millions de caisses vendues à l'export en 1998, le Jacob's Creek a répondu parfaitement aux attentes des nouveaux marchés. La gamme se décline en deux vins rouges : un grenache shiraz et un assemblage de shiraz et de cabernet ; et trois vins blancs : le chardonnay, le dry riesling et le sémillon-chardonnay. souligne André Boucard. Vinifiés avec grand soin, ces vins ont un excellent rapport qualité-prix et nels, Avec le succès des vins australiens à l'exportation, le Groupe a renforcé son les pays non producteurs, offre « Vins du t^onde » en procédant à de nombreuses les acquisitions qui constituent, aujourd'hui, une gamme complète sur le marché mondial. Au Jacob's Creek et au Wyndham Estate s'ajoutent les vins Pi^ d'Argentine, Etchart et Rio du Chili, Terra de Plata ; Andina mais aussi ; d'Afrique du Sud. Long Mountain : des Etats-Unis, de Chine, Canyon Ridge ; Dragon Seal de Hongrie, Kavar ; ; 269 et enfin d'Espagne, à Langhorne Creek, dans le sud-e.st du pays, assureront millions de litres de vin par an à partir de 2001. HEaARES DE VIGNES SUPPLÉMENTAIRES à Orlando Wyndham 3 Palacio de la Vega. Quant à inauguré, en avril dernier, une ligne d'embouteillage d'une capacité de 23 000 bouteilles par heure, sur son site de la Barossa Valley : le record mondial de la spécialité. « Nos ventes à l'exportation ont progressé depuis trois ans au rythme de 15 % par an, explique André Boucard, président- Crus et Domaines de France, filiale française qui produit Cruse et Alexis la Lichine, elle va lancer l'exportation de Pasquier Desvignes. L'activité des vins représente aujourd'hui près de directeur 15/idu chiffre d'affaires années dans les grands pays produc¬ teurs traditionnels (France, Italie, Espagne, Allemagne), elles grimpent Chaque vin a son caractère propre, c'est le choix du cépage qui le caractérise », Le chai de Wyndham Estate, à Delwood, principaux vins d'Oriando Wyndham Jacob's Creek : chardonnay, shiraz cabernet, dry riesling, sémillonchardonnay. Wyndham Estate : chardonnay, shiraz, cabernet sauvignon. Saint-Hugo : cabernet sauvignon. Saint-Hiiary : chardonnay. Jacaranda Ridge : cabernet sauvignon. Lawsons : shiraz. Richmond Grove : chardonnay, verdelho. m est élaborcc la s j econde marque ilc la société. en revanche dans les pays du Nouveau Monde (Etats-Unis, Argentine, Australie), en Scandinavie et en Asie, surtout au Japon, oii le vin fait de plus en plus d'adeptes. général d'Orlando boissons alcoolisées. mieux encore si nous avions eu davanta¬ Cette part devrait encore ge de stock pour nos vins rouges, alors Stratégie d'Orlando Wyndham pour les vins progresser grâce au développement du marché même que nous avons eu une récolte record cette année. » Développer la gamme de vins dans les pays asiatiques Les raisons de cette politique résolu¬ de cépage autour de deux ainsi qu'en Europe du Nord. ment tournée vers l'investis¬ marques principales Jacob's sement ? La volonté, tout d'abord, de répondre à la demande. Mais aussi le succès de Jacob's Creek, la gamme phare d'Orlando Wyndham qui fait partie des Vins du Monde, produits par le Groupe et qui sont tout simplement en train de conver¬ tir des pays qui ignoraient jusquelà le vin. En effet, si la consomma¬ tion et la production de vin baissent Creek et Wyndham Estate. L'offre du Groupe continue s'élargir : après le lancement du vin pétillant Jacob's Creek, on prépare déjà l'arrivée à l'exportation de nouveaux vins Les t Wyndham. Nous aurions pu faire du Groupe dans les de succès à l'australienne chiliens et argentins. : Augmenter les capacités d'élaboration et de condition¬ nement pour répondre à la demande en forte croissance. Poursuivre le développement à l'international, en particulier vers les Etats-Unis et les pays asiatiques. inexorablement depuis quelques 12 FÊV./MARS 1999 - N° 34 Entreprendre s a Sg Entreprendre N° 34 - fév./mars 1999 1 3 'Mi d Orlando Wyndhaillj Croissance n'ont « L'Australie est un marché neuf pour nos grandes marques de spiritueux », juge le président directeur général d'Orlando Wyndham, André Boucard. Neuf et prometteur, comme en témoignent les résultats déjà obtenus. Inexistantes en 1989 lors du rachat d'Orlando ' si* 4'^î Wyndham, les ventes de spiritueux du Groupe Pernod Ricard atteignent aujourd'hui 7 millions de litres, en grande partie avec les whiskies Jameson et m White Heather, le bourbon Wild Turkey, le « premix » Wild Turkey Cola, et West Coast Cooler, un « wine cooler ». II faut y ajouter quelque 120 000 caisses de spiritueux et de vins commercialisés par Orlando Wyndham en Nouvelle-Zélande. Enfin, avec le rachat en succès à l'australienne vieillir longue¬ de ses ventes sont réalisées à l'étran¬ ment pour parvenir à maturité. ger, contre 10 % à peine au début « Le consommateur s'y retrouve, pré¬ des années 90. Son chiffre d'af¬ cise André Boucard, la qualité faires a atteint 1,25 milliard de et les caractéristiques de nos vins sont francs en 1998. Rien d'étonnant, constantes d'une année sur dans ce cas, à ce que la « Nos assemblages société détienne la pre¬ l'autre. » Les profession¬ donnent des fins mière place mondiale nels ne s'y trompent pas non plus. Dans les salons toufours très avec Jacob's Creek. agréables. internationaux, les vins Parmi ses marchés, les Cest ie choix pays anglo-saxons arrivent d'Orlando Wyndham col¬ lectionnent les distinctions : de tel ou te! en tête avec la Grandecépage qui quarante médailles en deux Bretagne, suivie des ans pour Wyndham Estate, le caractérise. » Etats-Unis, de l'Irlande soixante-dix pour Jacob's et de la NouvelleCreek. Dernières en date, les Zélande. La fdiale s'est également lancée à la conquête du Canada, de médailles d'or au concours Monde sélection de Bruxelles en juillet der¬ la Norvège et de la Suède. « Il faut y voir une évolution des habitudes ali¬ nier, tant pour le shiraz cabernet mentaires, celle par exemple qui conduit 1996 que pour le chardonnay 1997. Ainsi, en s'appuyant sur le réseau les amateurs de bière à apprécier le vin. international du Groupe, Orlando Mais aussi un effet du "Erench para¬ Wyndham n'a cessé de progresser à dox" depuis que plusieurs études, réali¬ l'exportation depuis dix ans : 40 % sées aux Etats-Unis en 1993, ont pas besoin de EN I I Pernod Ricaiid Australie, c'est 800 salariés ; Orlando Wyndham, numéro un pour l'exportation des vins australiens I ses 3 filiales G & V (marchés tests). Avec ses 2,7 MIILIONS de caisses VENDIES A l'export en 1998, le Jacob's Creek a su parfaitement répondre aux attentes des nouveaux marchés. I démontré que le vin, consommé avec modération, peut avoir des effets béné¬ fiques pour la santé, en particulier pour prévenir les maladies cardio-vascu¬ laires », explique Timothy S. Paech. Jacob's Creek et la gamme des Vins du Monde sont également en train de séduire littéralement l'Asie. « Les Japonais ont doublé leur consommation de vin en cinq ans : deux litres par habitant et par an. Aujourd'hui, c'est faible en valeur absolue, mais énorme et prometteur à l'échelle d'un marché potentiel de 10 millions de consomma¬ teurs ! », estime André Boucard. Outre le French paradox que l'on retrouve 80 millions de litres de vin produits par an dans cinq centres d'élaboration ; I Sias MPA pour les préparations de fruits en Australie. ' .i .- tl Ii; l Sî" * > ' . 5 m 14 FÉV./MARS 1999 - N° 34 Entreprendre Bg ; : Two Dogs (alcopops pour l'Australie et l'exportation), Orlando Wyndham New Zeland (vins et spiritueux du Groupe) ; 1997 de la société Two Dogs, inventeur de la catégorie des alcopops (boissons aromatisées légèrement alcoolisées), le Groupe a élargi son offre sur ce segment avec de nouveaux parfums qui s'exportent en Europe et aux Etats-Unis. : JACOB'S Creek Australia's Top Drop L'abus d'alcool est da ngeriourla santé. Consommez avec modération. 0 J lir Jl rlando WyndJiam 1 succès à l'australienne de ce côté-ci de la planète, « Robin Day (à gauche) avec les est admis de boire du vin à table coutume impensable autrefois, et ren¬ due possible par le brassage des cultures - », note Timothy S. Paech, qui ajoute : « Les vins sont plus abordables que les spiritueux. Et l'ouverture des supermarchés, des magasins de proximité et des magasins spécialisés a mis le vin à la portée de tous les consomma¬ winemakers du Círoupe. Voyage d'études, vous avez dit il ? Australie, l'élaboration des vins est l'affaire du « winemaker ». Un métier longuement exercé par Robin Day, aujourd'hui directeur du développement international pour En teurs. » Dans les bureaux d'Adélaïde, au l'ensemble des vins du Groupe. Quel est le rôle du « wine¬ maker » chez Orlando Wyndham ? C'est le respon¬ sable de l'élaboration des vins, du choix du vignoble à la mise en bouteilles. La fonction n'a pas d'équiva¬ lent en Europe, puisque le « winemaker » est à la fois unologue et maître de chais. Cela demande un savoir-faire qui s'acquiert Robin Day : avec les années, mais aussi un sens quasi inné de l'art du vin. L'assemblage est donc très délicat, il faut jouer sur des caractéris¬ tiques complémentaires, et arriver à obtenir un vin qui restera égal à lui-même et parfait au-delà des millé¬ ü mm simes. Le « winemaker » inter¬ vient-il directement sur le style d'un vin ? m mit Naturellement, et c'est la raison pour laquelle il est en relation étroite avec la direction commerciale. Il R. D. : voyage, est à l'écoute des marchés et des consomma¬ teurs pour proposer et éla¬ borer les vins les mieux adaptés aux goûts locaux. Avec notre gamme des Vins du Monde, les technologies que nous employons nous donnent une très grande souplesse de choix. Qu'est-ce qui vous per¬ met d'obtenir des vins de grande qualité ? Et com¬ ment expliquez-vous le succès des Vins du Monde ? 0. : Nous faisons appel toutes les ressources de la technologie moderne. Les volumes que nous élaborons sont importants, mais chaque R. à parcelle fait l'objet d'une approche individuelle soi¬ gnée. D'ailleurs, nous n'avons qu'un seul centre d'élabora¬ tion, mais six « wineries » qui travaillent en parallèle. Le secret du succès des Vins du Monde : l'écoute du consommateur. . . Oriando Wyndham n'a cessé de Wild Turkey, progresser l'exportation depuis dix ans. 40 % de ses ventes sont réalisées à l'étranger. Ci-dessus, les vignobles de Wyndham Estate. à les couleurs de l'Amérique siège d'Orlando Wyndham, l'heure est plus que jamais au développement. C'est d'ailleurs tout le sens que prend l'élargis¬ Aux États-Unis sement de la gamme, avec l'ar¬ rivée des vins pétillants de Jacob's Creek, dont les premières ven¬ et au Japon, Pernod Ricard a repris en direct la distribution du BOURBON PREMIUM LE PLUS VENDU AU MONDE. Il conforte ainsi la position DE SA MARQUE STRATÉGIQUE ET DONNE UN NOUVEL ESSOR À SA POLITIQUE COMMERCLU^^E. l'exportation ont été cou¬ ronnées de succès, notamment tes à en Grande-Bretagne. 1Ó FÉV./MARS 1999 - N° 34 SS Entreprendre \ Entreprendre N" 34 - fev./maes 1999 ]/ 1 Il Wild Turkey, les couleurs de l'Amérique est extrêmement parfumé. Son goût est puissant et complexe, avec des notes aromatiques épi- que le mot a désigné tous les whis¬ keys américains conçus selon la même recette. Il a du corps. Et... si l'on demandait aux Cette recette, quelle est-elle ? Le bourbon - c'est sa particularité - est élaboré majoritairement à partir de maïs, tandis que les autres whiskeys du monde sont produits à partir d'orge, malté ou non, et/ou d'autres cées, boisées et vanillées. Américains de choisir un substitut à l'aigle, leur emblème national, il y a fort à parier que la dinde sauvage de son étiquette ferait partie des propo¬ sitions ! Wild Turkey, c'est son nom, céréales (blé, principalement est bien plus qu'un simple bourbon : seigle). Le brassage du moût {wash) c'est un symbole de l'Amérique. « Il utilise l'eau pure des montagnes du Kentucky, et le procédé de représente l'Amérique des « Les États-Unis distillation présente de grands espaces, celle des sont le premier grandes simihtudes avec pionniers qui ont construit le pays. A lui seul, c'est un mor¬ marché celui des autres whiskeys. du monde pour Mais c'est au niveau de la ceau du terroir américain », les vins et maturation que le bourbon explique Chris Willis, le spiritueux» se distingue. Il est obliga directeur marketing de Wild Turkey chez Austin toirement vieilli « dans des Nichols, la société américaine pro¬ fûts de chêne blanc neufs, dont l'inté¬ priétaire de la marque et filiale à rieur a été préalablement brûlé, d'où ce 100 % de PR Americas (voir p. 20). léger arrière-goût de fumée et de cara¬ Créé dans le comté du Bourbon mel ». Il est rigoureusement interdit (Kentucky), Wild Turkey doit sa d'y rajouter un colorant : « Un vrai dénomination à la parfaite authenti¬ hourbon est naturellement coloré. » cité de ses origines et à celle de Enfin, comme dans toute grande son procédé d'élaboration (voir p. 19). recette, la nature a joué son rôle : les Car c'est un bourbon, et un vrai. contrastes de températures, particu¬ « Peu de gens le savent, explique lièrement marqués au Kentucky Chris Willis, le "straight bourbon" avec des étés très chauds et des est une appellation contrôlée sowmise à hivers rigoureux, favorisent sa matu¬ des règles d'élaboration, de qualité très ration, contribuant ainsi à lui don¬ strictes. » Ce n'est qu'avec le temps ner ce parfum singulier. Quelle est I la recette du Wild Turkey ? « Nous la gardons jalousement, bien sûr», conclut, non sans malice, Chris Willis. Un secret qui vaut à la marque du Groupe son caractère unique. Rien d'étonnant à ce qu'aux Etats- Unis, ce bourbon, si authentiquement américain, soit prisé des consommateurs épris de tradition : Wild Turkey, c'est : Un hourbon haut de gamine élaboré par le Groupe Pernod Ricard depuis 1980 via Austin Nichols (Austin Nichols avait acheté la distillerie en 1971) ; Le hourbon premium le plus vendu au monde : 9 millions de litres en 1997 ; L'une des marques stratégiques du Groupe. 18 FÉV./MARS 1999 - N° 34 Entreprendre ^^ \ bû 0 s ""cl S ^ o Er Í3 "^ .S¿ ^ :- J S 8 ° r- .s K .2 3 c <y 23 OJ g S K =3 u ' y Ë OS rS O « s « ÍÍ -c N c N pq -3 CQ - a S ^ p ia Pi 3 . rt « tj S « c W O ffl 1-1 o ' 1^ M. D Prénom Adresse O Code postal lu '3 ^ < g Profession 3 <?»§ ^ 8*^ 3 ^ >^S . O Q -a Etes-vous actionnaire de Pernod Ricard = S co Pays g) « e c 3 Ville . u ;s Q s Détenez- vous plus de 100 actions ; ? ? OUI D OUI D NON D NON D c u:- a u Un s _ 0 .'" 3^ 0 rt 3. Melle D Cn <u O) rj C D Nom «J §1l -3á o T H M u -0 t; Mme g §11 i 01 3 c; « .s J o "^ K s S) g -Í S U -5 g s fi ï" "3"" taO 'S"c uÊ o Q S .5 M w ¡» -"SE tn p S "s s 1* 3 1~1 ^J -ïï "S o -S è S" a^ .'U u - 3 ^ <C CO complété. o W g O .2 Ë t¡ , S3 ^ U J I _2f o -a c -u .g -^ ;-? .fi -S Q S'- ^4 c 'S :s .£, 60 <3 M ^ S :3 fi s > S ° S .s Ë lA .¡2 M 's I 2 S ,"^ T3 -3 S U td >, Entreprendre, le magazine des actionnaires du Groupe Pernod Ricard, merci de nous retourner ce coupon après l'avoir Pour s'abonner à S U. '^ .^ ° -n <; ;3 ëo g :-iá1h £3j g ° tí. 'Ú ^ sÊâ '3 n J-, TJ r £"30^ f^ E co t'é£: S ï 3x0c .g g .a 0 "^ 0 ÎKï rds card mann Si vous avez déjà reçu nominativement un numéro d'i automatiquement les numéros suivants. vous recevrez Sf^í AFFRANCHIR AU TARIF FN Groupe Pernod Ricard VIGUEUR Direction de la Communication PERNOD RICARD 142, boulevard Haussmann 75379 Paris Cedex 08 FRANCE Parmi les spécificités d'éiaboration du bourbon certaines maisons comme Austin « roulent » leurs fûts deux : Nichols fois par an autour de la distillerie. Autre particularité à Wild Turkey, double distillation, la différence de la plupart des autres bourbons. du sa en majorité des adultes de catégorie socio-professionnelle élevée, sen¬ sibles à la nature et fiers de leur pays. A tel point que Wild Turkey fait partie des whiskeys les plus chers du pays : « C'est ce que l'on appelle un "premium"», remarque Chris Willis. Ce succès se répand partout où l'image de l'Amérique fait fureur : en Asie du Sud-Est, en particulier au Japon qui est le deuxième pays consommateur du monde après les Etats-Unis ; en Australie « où la consommation de bourbon est maintenant établie » ; sur le marché mondial du duty free et en France, respectivement, quatriè¬ me et cinquième débouchés. Le résultat, c'est qu'avec plus de 9 millions de litres chaque année. Wild Turkey est le bourbon pre¬ mium le plus vendu au monde et qu'il figure dans le classement des Pa f t î O trv daastt 9 S fin B assit. KiÊSb .tím^ mbul osa. âisoî ^^ sa '^a K^ ^^ ^5 ¡^^ g 8^ s %^ ^rf* B B M ffv ^^ j^ g~ «« ^# ^^ %0 Au Kentucky (Etats-Unis), un petit à distillateur installé Lawrenceburg mit au point un bourbon qu'il baptisa Wild Turl(ey. « Dinde sauvage ». pourquoi ce nom ? En bon Américain, Thomas McCarthy avait, en plus de son amour du bourbon, une seconde passion : la chasse. Tous les ans, il partait en Caroline du Nord retrouver quelques amis pour y traquer... la dinde sauvage. Et, bien sûr, Thomas McCarthy ne se '^ cent premières marques mondiales de spiritueux. Une place qu'il devrait conserver, puisque le volume global de ses ventes progresse régu¬ lièrement. De surcroît, le Groupe a décidé de développer la marque en reprenant directement, depuis le 1" octobre, sa distribution sur ses deux premiers marchés. « Wild Turkey était commercialisé aux Etats- Unis et au Japon par la société Heublein depuis plus de dix ans. Niais la récente intégration de cette société par le Groupe Diageo plaçait la marque entre les mains d'un concurrent puis¬ sant, une situation beaucoup trop ris¬ quée pour ce bourbon haut de gamme devenu, depuis son rachat par Pernod Ricard en 1980, l'une des marques déplaçait jamais sans quelques bouteilles de son elixir préféré, particulièrement apprécié par ses amis chasseurs. s s Entreprendre N° 34 - fév./mars 1999 19 L \ ORIGINES IMld Turkey, les couleurs de l'Amérique t Empreintes « Uisce beatha » Le BOURBON Avec 130 millions de caisses Austin Nichols, c'est de 9 titres commercialisées I chaque année dans le monde, le whisky est universellement I" millénaire de notre ère les moines, : I désormais à de toutes les marques confectionner leurs elixirs, ont de Pernod Ricard l'idée de distiller des bouillies aux Etats-Unis de grain d'orge fermentée. PR au Japon, deuxième pays ; puis en Angleterre. Au XVi' siècle, le latin « ai^ua des boissons chocolatées. I arrive en Ecosse, consommateur de la marque. ; Le producteur de Yoo-Hoo, leader américain La recette distribué Le réseau de distribution manquant alors de raisins pour Wild Turkey est Americas, qui élabore le hourbon Wild Turkey apprécié. L'eau-de-vie naît en Irlande, au La filiale américaine du Groupe, rattachée PREMIUM : Scotch. Irish whiskey, bourbon, à chacun son secret vitae », eau-de-vie, cède le pas à l'expression gaélique « uisce beatha », que les stratégiques du Groupe », souligne le Anglais abrègent en président-directeur général d'Austin Nichols, Michel Bord. Cette reprise du contrôle de la distri¬ bution par Pernod Ricard est confor¬ me à la stratégie générale du Groupe : assurer directement la distribution de « whisky ». Le hourbon, le premier whiskey d'appellation américaine qui doit son nom à son comté d'origine, fait son apparition en 1789. de-vie de grain, obtenue (Scotch), Jameson, Paddy, aromatique et caractère. Plus légers, ils se prêtent mieux à la consommation courante et aux mélanges, en cocktail et en long drink. par distillation de céréales puis vieillie en fûts. Avec Clan Campbell et Aberlour marques sur tous les marchés clés. « Nous avons de bonnes raisons d'être ses Powers, Bushmills (Irish m Les Scotch. whiskeys), Wild Turkey Clan Campbell (blended) (bourbon) et Royal et Aberlour (cingle malt) Optimistes. Les Etats- Unis sont le pre¬ Canadian [rye], Pernod mier marché du Ricard commercialise la doivent leur spécificité à la pureté exceptionnelle gamme la plus complète de l'eau vive des lochs, des au monde. On distingue glens d'Ecosse et du m.onde pour les vins et spiritueux. C'est un pays en plein essor et la consommation s'oriente vers des spiritueux de qualité. Le potentiel de croissance y est donc important », affir¬ me Michel Bord. D'ores et déjà, Austin Nichols pré¬ voit de doubler, dans les six mois à venir, sa force de vente, et compte, grâce à la maîtrise des marchés amé¬ ricains et japonais, augmenter ses ventes de bourbon en 1999. Pour soutenir le tout, un nouvel habillage et une nouvelle campagne de publi¬ cité devraient bientôt voir le jour. Le slogan est déjà trouvé aux EtatsUnis : « Wild Turkey : not the latest thing, the genuine thing», que l'on pourrait traduire par « Wild Turkey : un vrai whiskey, pas une mode ». les maturation du Wild Turkey se FÉV./MARS 1999 - N° 34 Entreprendre célèbre puits de Saint la des circonstances de ainsi qu'au séchage Les malts whiskies. Ils sont issus exclusivement de la distillation d'orge DU Wild Turkey Etats-Unis Japon Le marché mondial du duty free France fait toujours Les Irish whiskeys. Jameson, Paddy, Powers, purs ou additionnés d'un (blended) sont obtenus peu d'eau plate. Les single à malts proviennent d'une de grain et d'orge maltée seule distillerie avant même la distillation. se ; les pure composent de partir d'un assemblage L'orge maltée est séchée plusieurs crus assemblés dans un four clos pour comme de grands vins. éviter le fumet tourbe ; la Les distillation, obligatoirement blended whiskies. malt ajouté à l'eau- de-vie de grain entre dans leur composition, II triple, est suivie d'une maturation d'au moins cinq ans, parfois plus. feál Entreprendre _ ; Bushmills, et s'apprécient malts Australie de distillerie d'Aberiour à feu ouvert des malts, qui donne ce goût de tourbe fumée qui n'appartient qu'au scotch. germé comme Aberlour et Les cinq premiers marchés cur Drostan situé au qui correspondent à consommation différentes. dans des fûts de chêne blanc neufs et fumés. 20 malt whiskies et les blended whiskies Du La leur apportant force whisky est une eau- Le N° 34 - fév./mars 1999 21 ./ í ENDANCES PASTIS 1 51 ien fêtes A CHAQUE GRANDE FÊTE, PeRNOD RlCARD RÉPOND « PRÉSENT ». MiEUX : Groupe sait CRÉER L'ÉVÉNEMENT. Sa méthode exporter les FÊTES nationales OU RÉGIONALES AFIN DE MIEUX PROMOUVOIR SES MARQUES, LE : héros de l'Antiquité le savaient : il eût été impen¬ sable de saluer une victoire es ou de savourer une conquête amoureuse sans célébrer Bacchus... Détente, joie, convivialité : fêtes et boissons alcoolisées les conjuguent avec bonheur. « Voilà pourquoi Pernod Ricard s'associe tout naturellement aux nombreuses festivités qui ponctuent le calendrier, que ce soit à Hong Kong, New York, Sydney, RoTne, Londres ou Paris. . . Avec des investissements publi¬ citaires et une grande mobilisation des forces de vente », souligne Francesco Taddonio, directeur du marketing. Les fêtes de fin d'année ? Pernod Ricard y participe à travers une forte présence sur les lieux de vente, des animations bien ciblées ou de nou¬ velles parures pour ses marques. Le nouvel an chinois ? « C'est une occasion majeure d'échange de cadeaux, et le cognac Bisquit est devenu en quelques années un présent de choix. » Casella Far East, la filiale du Groupe à Hong Kong, vend à cette occasion le cognac en coffrets, aux¬ quels sont adjoints carafes et objets de porcelaine. La Fête des pères ? En Europe du Nord comme en Amérique, offrir une belle bouteille de whisky est un geste naturel pour célébrer son père... Et le 21 juin, jour de la Fête de la musique en France, Ricard organise le plus grand concert gratuit de la capitale, place de la République, avec Johnny Hallyday, Joe Cocker ou encore Jimmy Cliff, des stars de renommée internationale, pour la plus grande joie de dizaines de milliers de spectateurs. Et on pourrait multi¬ plier les exemples. Pas question, cependant, « Associer l'image d'un produit à un événement, d'attendre que le calen¬ et concevoir drier national sonne de nouvelles l'heure de la fête pour manières entrer dans la danse. Le Groupe sait créer de consommer. » l'événement. La Saint Patrick, à cet égard, est exemplaire. « Il y a dix ans seulement, rappelle Richard Burrows, président d'Irish Distillers, c'était une fète inconnue en dehors de l'Irlande et des Etats-Unis. Nous voulions vendre des whiskeys irlandais, faire savoir qu 'ils venaient d'Irlande et ancrer leur image dans la culture du pays. Nous nous sommes La marque des arènes de France Fréquentées autrefois uniquement par les vrais amoureux des corridas, les ferlas du sud de la France sont devenues de grandes fêtes populaires. D'avril à août, les villes d'Arles, Béziers, Nîmes, Mont-de-Marsan, l'on commande pour toute une tablée. Même principe pour le « Onze 51 » (Coupe du monde oblige), un plateau rond bordé de onze verres. Autre produit, « le bar mobile », grâce auquel des animateurs servent la demande, en terrasse, Dax, Bayonne, Vic-Fezensac à déploient banderoles, calicots et drapeaux pour le plus grand plaisir de foules joyeuses et denses. « Un doux des verres de 51 en mélange de vrais aficionados et avec des slogans comme 51, d'amateurs de fêtes qui, pour rien au monde, ne manqueraient ce rendez-vous », note Florence Lebreton-Berthier, directrice de la communication de Pernod. Ambiance du Sud, donc, avec une présence marquée de 51, « la marque conviviale, chaleureuse, qui bénéficie d'un fort coefficient de sympathie, de proximité et d'amitié ». Pour participer à la fête, Per¬ nod a lancé des produits bien spécifiques : « Le mètre 51 », un support en PVC, long de 1 mètre, léger et facile à manier, sur lequel on peut placer dix verres, et que une tradition des arènes", des un portant petit réservoir placé dans le dos et doté d'une pompe. « Nous avons réalisé des affiches costumes pour les barmen avec gilets camarguais et chemisettes au logo 51, et de nombreux cadeaux, bandanas, sifflets, maracas... » Un grand moment qui mobilise les directions régionales, et même les équipes du siège, « dans une atmosphère unique »... Entreprendre N° 34 - flv/aurs 1999 23 I en fêtes l JAMESON parfum Un d'à Les marques u " QI P Exotique, avec son parfum d'Extrême-Orient, Soho rencontre un succès croissant en France lors du nouvel an chinois, qui se tient en janvier ou en février selon les années. La marque organise depuis trois ans des animations dans les hypermarchés français. Des Le 17 le trèfle » en levant son verre MARS, JOUR DE LA SAINT-PaTRICK, à on « noie l'Irlande. animatrices, vêtues de tenues traditionnelles, ponsable marketing spiritueux proposent des dégustations international, c'est qu'elles soient de cette délicieuse liqueur connues à l'étranger. Cela nous permet à de nous appuyer sur un imaginaire puissant. » Ainsi, à New York, à San Francisco, au Canada... le 14-Juillet se fête lors de petites réceptions dans des bars autour d'un verre de Pernod ou de Ricard, ou même dans des bals musettes organisés la saveur de litchi. L'opération prend chaque année de l'ampleur. Et pour la première fois, en 1999, une bouteille sera offerte : il suffira de faire rembourser son achat en contactant un serveur téléphonique pendant une période de distribution des prospectus de dix jours. aux amateurs se L'opération a été préparée en partenariat avec Auchan et Continent. Dernière nouveauté de ce nouvel an : un brûle- encens en bois exotique et deux bâtons d'encens offerts pour chaque bouteille de Soho. Avis aux amateurs... Ricard SA Live MlSlC, avec une moyenne de quarante concerts 3,5 gratuits par an, a fait danser millions de Français en dix ans. terre natale tout en respectant n mars un vrai rendez-vous, sur ses valeurs. A cet égard, le 4-Juillet, fête nationale américaine, s'exporte tous nos înarchés. » Fortes campagnes publicitaires pour l'Irish whiskey parfaitement au Japon, au Canada ou en Australie, favorisant les Jameson, en France, mobilisation ventes de Wild Turkey. durant une semaine de tous les commerciaux pour le « Ce qui compte avec Au Japon, par exemple, faire découvrir dans les le 4-Juilkt et une semaine avant le jour J, le 14-Mlkt, c'est les bars sont décorés pubs et les bars irlandais, que ces fêtes comme des saloons, on y réception de l'ambassa¬ fait venir des orchestres de deur d'Irlande en France... soient connues à l'étranger. Cela « country ». Des concours « Nos filiales méditerra¬ donc donné les moyens de néennes ont fait de même. Le faire du sa de basket-ball sont organi¬ sés : trois balles dans le nous permet de nous appuyer sur mouvement s'est si bien panier, et le consommateur un imaginaire autoalimenté que l'on célèbre adroit gagne un chapeau de aujourd'hui la Saint-Patrick puissant. » cow-boy Wild Turkey... dans toute l'Europe latine. » Un succès qui pourrait bien se De même, les jours qui précèdent reproduire avec Halloween, fête le 14-Juillet sont la période idéale cent pour cent anglo-saxonne, qui a fait sa première apparition en France il y a tout juste trois ans. Provoquer l'événement, le sortir de 24 FÉV./MARS 1999 - N" 34 Entreprendre pour promouvoir des produits français te, dans à l'étranger. « ces Ce qui comp¬ deux fêtes nationales, remarque Christophe Lucas, res- sous la bannière du Groupe. « L'important, précise Christophe Lucas, ce n'est pas de vendre plus ces jours-là. C'est d'associer l'image d'un produit à un événement, de l'ancrer à des valeurs nationales positives, et de concevoir ainsi de nouvelles manières de consommer. »u # 1996 était un certain Bill Patrick est venu christianiser l'Irlande en 432. Mais c'est d'abord aux Etats-Unis, Clinton, celui de 1997, Edward Kennedy, et de 1998, Franck McCourt, l'auteur à'Angela's dès le XVIIP siècle, que les immigrants irlandais ont célébré leur saint patron. Aujourd'hui, à New York, sur Ashes. « Nous avons de nombreux passages à la radio, où nous levons des toasts à la Cinquième Avenue, un l'Irlande tout en Usant de petits gigantesque défilé rassemble le 17 mars, jour de la SaintPatrick, musiciens, danseurs et simples badauds. Le soir, dans les bars et les pubs, on « noie le trèfle » en levant son verre à l'Irlande (le trèfle étant le symbole de la Trinité). Impossible, dans ces conditions, de ne pas rappeler que le Jameson est lui aussi irlandais ! Pernod Ricard a donc lancé, en partenariat avec d'autres sociétés, en particulier le magazine Irish poèmes nationaux, les limericks », America, le concours du premier « Top 100 Irish Le lauréat de Americans ». fea explique Eily Kilgannon, International PR Manager chez Irish Distillers Limited. Pernod Ricard a même tourné en 1998 une vidéo - diffusée par satellite -, pour montrer aux descendants d'immigrants comment la fête déroule à Dublin se : 4,6 millions de téléspectateurs australiens, canadiens et américains... Entreprendre N'' H - flv./mars 1999 25 -^*^. ^-;^«Á'-^;*^#> :/" , a#:^ . /r/ '\ ---v^i. _ «î. V* .V. ..^i-*»"' rS',-, uS««i ^' «r>*ts»»'' J Z^'fin wm "gfa¿jma.s:üai^' Le Salon des Embiez réunit une fois pmí\n les dirigeants --.''./ Vf'fJÀ >*.v. y>/i^ filiales de Pernod Ricard. Leurs buts : négocier les budgets de distribution de chaque marque, présenter les nouveaux PRODUITS, préparer LES ACTIONS DE PROMOTION, MARKETING... DES ^B^- "^^'v^ L'ÉDITION 1998 A PERMIS DE TRAITER, DU 12 AU 16 OCTOBRE DERNIER, 80 % DU chiffre d'affaires 1999 du Groupe et de ses filiales. I im. 'A'V I iraiiBni Enireprendri-, N" / J Cilliq jours pour mieux penser demain t Carnet de Lm bord m es cino purs Les principales marques à vocation internationale du Salon des Embîsz lundi de francs de transactions Avec un volume de transac¬ moyens à mettre en uvre pour dévelop¬ tions de près de 7 milliards per les ventes dans leur pays. Chacun des de francs (hors droits et partenaires doit véritablement "négo¬ cier", connue s'il avait en face de lui un taxes), et 1 milliard de francs de contrats signés pour les acheteur extérieur. C'est une «Aujourd'hui, Vins du Nouveau Monde, illustration parfaite de l'indé¬ notre couverture de France et d'Espagne, le pendance des filiales et de Salon des Embiez (quator¬ du globe l'autonomie dont elles jouis¬ zième édition) est devenu OC £li Cl Cly Ifwillf fil sent. » l'un des plus importants Autre avantage du réseau à l'exception propre de Pernod Ricard : salons professionnels des spiritueux dans le monde. de cinq ou six pays être assuré que les accords Au total, soixante-dix importants de distribution ne seront pas qu'il reste remis en cause et pouvoir filiales chargées de pro¬ à conquérir» duire et de distribuer les investir dans la durée. marques de Pernod Ricard «Aujourd'hui, notre couver¬ y ont pris part. Elles étaient. . . onze il ture du globe est pratiquement cojnplète, y a tout juste dix ans. Un vrai à l'exception de cinq ou six pays impor¬ succès, qui a permis de poser les tants qu'il reste à conquérir : nous devons y créer des filiales ou acheter un réseau bases de 80 % du chiffre vins et spiri¬ tueux du Groupe. C'est un fait, la force de Pemod Ricard est de disposer d'une des gammes les plus complètes de spiritueux et d'un réseau propre. Réseau propre ? ' « Depuis sa création, le Groupe Pemod Ricard a jugé indispensable d'avoir ses propres réseaux de distribution sur tous les marchés clés, ce qui nous permet de mieux maîtriser la gestion de nos marques et de garder le contact avec le consommateur final, explique Francesco Taddonio, le directeur marketing. Quant aux filiales productrices, elles sont responsables de la stratégie intemationale de leurs marques. Ici, au Salon des Embiez, les propriétaires de marques peuvent ren¬ contrer, en trois jours seulement, l'en¬ semble des filiales de distribution et discuter, avec leurs responsables, des 28 FÉV./MARS 1999 - N° 34 Entreprendre ^S Pernod'* Ricard* Jameson* Havana Club* ressources humaines, Bisquit Bushmills M 8 heures 4.^. La matinée vient tout juste de com¬ mencer sur l'île des Embiez, et déjà le salon bat son plein dans le hall qui réunit les trois cent cinquante déci¬ deurs du Groupe. Présidents, directeurs généraux, directeurs commerciaux, directeurs marketing, chefs de vente, chefs de produit..., ils sont tous là. Leur objectif ? Trouver de nouvelles filières de distribution pour leurs marques, signer des contrats, parler bilatérales. Négociations entre les 70 : filiales propriétaires et/ou de distribution des marques du Groupe. 51 Dubonnet Larios Paddy Ramazzotti Soho Suze ... (* Marque stratégique) m '^ L C ll^ârâtXlOlHes décideurs ercredi 14 octobre, : marketing-commerciale, industrielle, finance, communication... Mardi 13 octobre. Conférences présentation et analyse par Patrick Ricard et Thierry marchés où nous sommes déjà présents, en sept ans. » de chaque direction Wild Turkey* Aberlour* Clan Campbell* Jacquillat des résultats semestriels - positifs du Groupe et des grands axes marketing et financiers du Plan 1998-2002. 14, 15 et 16 octobre. Rencontres octobre. Séminaire Jacob's Creek* existant, conclut Francesco Taddonio. Nous devons aussi nous renforcer sur les notamment en poursuivant notre poli¬ tique d'acquisition de marques locales fortes. C'est avec toutes ces initiatives que nous pourrons doubler notre chiffre 12 de présentation de la stratégie budget, objectifs de vente, innova¬ tions, positionnement demarque... Tenues de rigueur : chemises, teeshirts, tout au plus quelques n%uds papillon, et, bien sûr, des calculettes. Les stands ont été aménagés aux cou¬ leurs des produits : Pernod, Ricard, 51, Havana Club, Jameson, Larios, Wild Turkey, Two Dogs, Becherovka, Ararat. . . 9 heures. Sur le stand Jan Bêcher, une petite table sépare deux hommes. D'un côté Alan WaldenJones, le patron gallois de Jan : qui produit la Becherovka, une liqueur leader sur le marché tchèque, qui vient d'intégrer le portefeuille des marques du Bêcher, la société Les 350 PAIUICIPANTS du MLON olí tuitilU. Au premier piciii, i'.itnck iücard, président du Groupe, et Thierry Jacquillat, directeur général. U» I IlIl Iff wlolm ^ I Cr ^M i ^rtilJII ft II Prft Fû c c I #1 w n o i lotûfiifi I illr*^^llillll^i 11111*1 111*^ Groupe. Diogo Saraiva E. Sousa, directeur général de Somagnum, la filiale portugaise de Pernod Ricard. Avec eux, leurs équipes. Salutations, échanges de politesses, les négocia¬ tions peuvent commencer. 9 heures 30. Des jus de fruits entourent la bouteille de Becherovka. Les discussions vont bon train. (suite p. 30) De l'autre, rassemblant, pour la première fois cette année dans un hall de 1 000 mètres carrés tous les participants. Pernod En les années passées, Ricard participants devaient se rencontrer aux quatre coins de l'île des Embiez, au large de Toulon. a fait de son congrès export annuel le plus grand salon professionnel... interne. Un dispositif perçu par tous comme un vrai progrès. les Résultat de la nouvelle formule : gain de temps et rendez-vous facilités. SS Entreprendre N° 34 - fév./mars 1999 29 Aîiq jours pour mieux penser demain 10 heures. A voir la bonne humeur qui anime les deux hommes, on com¬ prend qu'ils se sont trouvés. « Un test de marché sera réalisé au Portugal pour la Becherovka au printemps 1999, annonce fièrement Diogo Saraiva E. Sousa. Cette liqueur se prête bien au mélange avec lesjus de fruits. Le marché des boissons mixtes étant peu exploité au H Portugal, nous tenterons de développer cette niche en positionnant la marque dans les restaurants et les bars de nuit. » Le PDG de Somagnum a les moyens de lancer un nouveau produit dans son pays : il commercialise des marques aussi prestigieuses que Jameson, Pernod, Ricard ou Havana Club, et il couvre le territoire. Une opportunité pour Alan Walden-Jones, qui cherchait juste¬ ment à mieux pénétrer sur les mar¬ chés de l'Europe de l'Ouest. « Ces rencontres nous permet¬ tent de jeter les bases d'une collaboration à l'échelle mondiale et, surtout, de comprendre ce qui est essentiel pour réussir pleinement notre stratégie de développe¬ ment», souligne-t-il. 10 heures 30. Cette fois, c'est Matti Hirvenkivi, le brandies arméniens. Pour l'accueilUr son directeur général, Jean-François Roucou, et Serge Der Sahaguian, son directeur commercial et « fa rencontres marketing. L'entretien com¬ nous permettent mence. de jeter les bûses 11 heures 30. La discussion d'une collaboration s'achève sur un constat lar¬ mondiale et gement positif. « Nous de comprendre allons distribuer le brandy l'essentiel pour Ararat dans les pays Baltes, il y réussir pleinement a là un vrai potentiel à notre stratégie de exploiter », souligne Matti développement. » Hirvenkivi. Jean-François Roucou acquiesce : «' Les patron de la filiale balte du Groupe, PR Estonie, qui fait son entrée sur le stand de la Yerevan Brandy Company. La firme armé¬ nienne produit le célèbre Ararat, ainsi que toute une gamme de D'un stand à l'autre, les équipes de chaque fdiale négocient les campagnes de de promotion et distribution de leurs marques. : brandies arméniens, très présents autrefois, y bénéficient toujours d'une bonne notoriété. Par ailleurs, nous avons une idée assez précise de la façon dont il faudra faire évoluer les packagings afin de mieux pénétrer dans chaque pays : les pays Baltes, mais aussi la Russie, la Biélorussie, les pays d'Europe centrale. Et, grâce au réseau mondial du Groupe, nous allons atteindre de nouveaux marchés dans lesquels la diaspora arménienne est fortement implantée : Etats-Unis, Canada et Argentine en particulier. » D'un stand l'autre, trois jours durant, les négociations se succè¬ dent à ce rythme. Petite ou grande, intégrée de longue date ou dernière arrivée, propriétaire ou distribu¬ trice, chaque filiale a sa place dans ce salon qui, chaque année, ouvre de à nouvelles perspectives au Groupe. 30 FÉV./MARS 1999 - N° 34 Entreprendre L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération ï Í Chiffre d'affaires 98 du Groupe Trois questions indice de rentabilité Un bon Depuis quelques sa SVA selon une années, la création de méthode proche valeur (« share de celle de ses value added ». SVA) inventeurs, Joël Stern est le critère en vogue et Benett Stewart. sur les marchés Les informations financiers. Importée publiées par des Etats-Unis, la le cabinet Thierry Jacquillat « Le Groupe a su concilie[croissance et rentabilité » une progression américains ont complète bien, aux créé en 1982 sont yeux des analystes, devenues une avons réussi à concilier le le classique PER référence pour (« price earning les investisseurs. ratio »}. lequel est le En rapport du bénéficie d'opérations qui net sur la valeur la définit, la SVA boursière. Le Groupe s'obtient en Pernod Ricard figure soustrayant le développement du Groupe et sa rentabilité. Pourtant, il n'est pas aisé de créer de la valeur en période de relative baisse des prix, bien que nos vins et nos spiritueux, notre métier d'origine, permettent en bonne position coût des capitaux de réahser de bonnes marges. dans ce domaine employés (qui dépend puisqu'il était classé des fonds propres, Nous portons une attention extrême, depuis toujours, parmi les dix de la dette et de au rendement des capitaux champions français la capitalisation de l'EVA (« economic boursière) du résultat value added »). opérationnel net, un critère voisin dont on a retiré investis. Dans le Groupe, chaque fois que nous inves¬ tissons un franc dans une affaire, nous pensons au de la SVA, les provisions par le magazine d'exploitation, les L'Expansion dans *estimation au 29/01/1999 en volume pour les spiritueux. en volume pour ies vins. intéressés depuis longtemps au résultat de l'entreprise aux fruits. u en valeur pour les préparations + en valeur pour la distribution. qu'ils président et leur rémunération prend en son étude de juin mises en équivalence, exigence lorsque nous nous sera encore plus nos dernier (n° 576). les dividendes Chaque année, la des sociétés non direction financière consolidées et l'impôt de Pernod Ricard évalué à partir du calcule elle-même taux facial du Groupe. sommes intéressés à la distribution cette activité a multiplié son résultat par treize entre 1988 et 1997. Et, globalement. Pernod managers et leurs collabora¬ teurs à la rentabilité des investissements engagés ou à venir. La SVA tient comp¬ te en effet du coût des m interne. Comment encouragezvous la création de riches¬ se en interne ? T. J. : Nos dirigeants sont résultats des sociétés %, due à la croissance 1997. bénéfice qu'en retirera notre actionnaire. Nous avons appliqué la même : d'au moins + 8 Ricard a quadruplé sa création de richesse entre 1995 et compte des éléments com¬ me le bénéfice réahsé et le dépassement des objectifs fixés ; les salariés bénéficient de systèmes d'intéressement et de participation, deux moyens qui stimulent égale¬ ment la création de richesse. Nous avons ajouté, il y a detix ans, le critère de SVA pour la gestion de nos prin¬ cipales filiales, qui sensibili¬ fév./maes 1999 - N° 34 Entreprendre milliards Ricard parmi les dix champions français DE l'EVA, ECONOMIC VALUE ADDED. Explications de Thierry Jacquillat, directeur général du Groupe. célèbres analystes résumant la série 3,1 correspond à du capital qui que ces deux soit LE MAGAZINE UEXPANSION A CLASSÉ PeRNOD indice de rentabilité effet un hors droits et taxes, d'euros, ce qui Entreprendre : Comment expliquez-vous la perfor¬ mance de Pemod Ricard en termes de rentabilité ? Thierry Jacquillat : Nous SVA est en 32 à Le résultat courant est en progression d'environ + 5 « Pernod Ricard a quadruplé .ia création de richesse entre 1995 et 1991 », emprunts, de la valeur bour¬ sière des sociétés, des divi¬ dendes versés. Quelles sont à votre avis les limites de la « share value added », en termes d'analyse financière ? T. J. : C'est certes un critère fondamental, mais qui ne doit pas être considéré iso lément. En effet, il est pos¬ sible d'obtenir une meilleure SVA en investissant moins, ou pas du tout. Mais, en dépit de la performance qui serait réalisée, ce type de gestion, à très court terme, serait préjudiciable à l'ac¬ tionnaire. Au contraire, chez Pernod Ricard, nous pré¬ parons le futur développe ment du Groupe sans lésiner sur les investissements en matière de recherche et développement, de marke¬ ting et de communication, ainsi que dans les technolo¬ gies. Et, bien entendu, nous misons sur notre ressource Pernod Ricard a versé en janvier 1999 à ses actionnaires un acompte sur dividende de la plus précieuse, les hommes, qui continuent de bâtir le Groupe. Alfe ^ ^ i %. THIERRY JACQUILLAT, DIREGEUR GÉNÉRAL DU GROUPE. assorti de l'avoir fiscal. Entreprendre N" 34 - fév./mass 1999 33 { Analyse { ) Finance financière Depuis la création performance globalement en ligne avec le a 1976 1978 «Aujourd'hui, de baisse semble extrêmement limité», Françoise Orangina, par conséquent sa cession, a joué favora¬ blement. Après sa bonne tenue pendant la crise, le cours s'est récemment effrité. Faut-il s'en inquiéter ? F. L. : La valeur Pernod Ricard avait auparavant fort bien performé, relati¬ vement à ses concurrents. La récente baisse relative du titre a été provoquée DES üFint, « AAA » ffff" ^^' 34 cours de la direction du Groupe a été très prudent pour les mois à venir, ce qui a entraîné la révision à la baisse des prévisions des analystes ; enfin, la pré¬ sentation de la distribution comme un nouveau pôle de développement de Pernod Ricard n'a pas été comprise par le marché, qui attendait Vous avez vous-même du Pemod Ricard en porte¬ feuille. Que faut-il faire au cours actuel ? F. L. : Aujourd'hui avec un PER 1999 inférieur à 13, le titre est vraiment bon mar¬ ché. Personnellement, je crois en l'objectif du Groupe de doubler son chiffre d'affaires et ses résul¬ plutôt un renforcement de la société sur ses métiers traditionnels. Aujourd'hui, l'ensemble tats en sept ans, et j'exclus semestriels a extrêmement limité. FÉV./MAES 1999 - N° 34 ; le dis ii^Ù, Entreprendre fe .5 un échec sur le dossier Orangina. Je crois donc en une réappréciation de la valeur Pernod Ricard. Si Pernod Ricard réalisait une acquisition d'enver¬ gure sur une internationale marque à la suite 19,1 sur 20, c'est la Vivendi note attribuée à Pernod-Ricard Par rapport afin 1958 Banques Galeries Ijfayettes par trois éléments la publication des résultats déçu et deuxième meiUeure note Hausse en nombre de fois POPULAIRES. des mauvaises nouvelles nous paraît être dans les cours, et le potentiel de baisse semble maintenant : également d'effectuer d'actions au le téléchargement nominatif pur. du rapport annuel et de commander des supports de la cession d'Orangina, une remontée du titre au dessus de 76 euros (500 francs) me semblerait justifiée. Un autre scéna¬ rio positif, mais moins Pinault Printemps JeanLefelivre Elf Aquitaine d'information écrits. Pour connaître les chiffres-clés du Groupe et son La ... . . Les champions de la course de fond en Bourse GÉRANTE DE LA SiCAV Pernod Ricard classé champion. des valeurs de l'alimentai¬ du dossier le Groupe. Permet (1.29 F/min) 3615 COB Votre Apflenl le potentiel mondiale. Ensuite, le titre affiche la régularité résolution 1 Revue de presse parfaitement joué Pernod Ricard par rubrique information des sociétés cotées diffuse l'actualité et les communiqués du Groupe. (1.01 F/min) ZOOM Présente les marques, assemblée générale vivre votre argent » des filiales de Pernod des actionnaires au dans son enquête Ricard en France Palais de Congrès, téléphonique et dans le monde. Paris. « Mieux : « Allô Service (Les 3 premières minutes Actionnaires » gratuites, puis 0,37 F/min) (numéro de février), publication du résultat net de disponibilité, formules l'exercice 1998. « champions de la course de fond en bourse » du de présentation, magazine « investir » avec un cours du titre multiplié apports de solutions, Pour suivre la vie par 285 depuis 1958. climat de du communication... d'informations ou de Havana Club. Dans ce domaine. Pernod Ricard a Une autre hypothèse serait un rapprochement avec un autre groupe de spiritueux : cela est-il compatible ? tr titre et disposer un véritable savoir-faire. Groupe Investir numéro 1302, 4 janvier 1999. Wl selon les critères de « chapelet d'acquisitions » : A liai ifff les coordonnées le magazine Pernod Ricard arrive en 3' place du classement Source âienda .3611 PAGES spectaculaire, serait un de marques nationales, comme celles de Larios 1= Pour les détenteurs actualité. son rôle de valeur défensi¬ ve pendant la baisse des marchés. La première rai¬ son est que le Groupe est peu présent dans les pays les plus touchés par la crise re. Enfin, l'on peut penser que la perspective de la progresse de plus de 30 1980 E récentes sur son cours moyen, SBF, Entreprendre : L'action Pemod Ricard a mieux résisté que d'autres à la tourmente boursière. Pourquoi ? Françoise Lafitte : Pernod Vert: 0800 marché. En 1998, comme celui du Ricard N° du Groupe, une Françoise Lafitte, gérante de la Sicav « AAA » des Banques populaires expose SON POINT DE VUE sur l'évolution du titre. À ses yeux, trois eacteurs lui ONT permis de jouer UN RÔLE DE VALEUR DÉFENSIVE. Q U Pour en savoir plus Cours annuel moyen PR/SBF250 « Vers une réappréciation du titre » 0 S I avec le ENTREPRENDRE, le Magazine des Actionnaires du Groupe Pemod Ricard. 142, bd Haussmann, 75379, Paris Cedex 08. Tél. : 01 40 76 77 78. Directeur de la publication : Alain-Serge Delaitte. Assistante de rédaction : Lucie Hittka. Rédacteur en chef adjoint : Sophie Valerio. Service photo : Pernod Ricard. Conception-réalisation : Textuel, 9, rue du Helder, 75431 Paris Cedex 09. Chef d'édition : Marie-Odile Durrande. Direction artistique : Lola Duval. Secrétaire de rédaction : Julien Maupetit. Maquettiste : Isabelle Catois. Couverture : service photo Pernod Ricard. Ont collaboré à ce numéro : Dominique Chapuis, Anne Delyon, Jean-Marc Hénaut, Catherine Herzsberg, Frédéric Marcou. Publicités issues des campagnes : françaises (pages 2, 9 et 36), austrahenne (page 15), tchèque (page 31). ç. ^ Entreprendre N° 34 - fév./mars 1999 35 /'*^e^' K» -m L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modérati