Paysage Audiovisuel › Législation ›

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Paysage Audiovisuel › Législation ›
Newsletter N°111 – Avril 2014
#mediamerica
Succès de l’opération « French Tech » à South by Southwest (7-16 mars 2014), Austin, Texas
Cette année, pour la première fois, la France a fait une entrée remarquée au SxSW sous la bannière de la « French
Tech » à travers deux lieux emblématiques, le French Tech Club et le French Tech Pavillon.
Evénement primordial de l’industrie musicale, cinématographique et numérique et lieu de convergence unique des
acteurs du secteur, South by Southwest regroupe trois festivals sur 10 jours.
Qualifié par la presse de « messe mondiale des geeks », SxSW Interactive est le rendez-vous annuel des
entrepreneurs et des visionnaires de l’internet et du numérique. Un vaste programme de conférences, tables rondes,
ateliers et rencontres entre des professionnels et des experts de très haut niveau est proposé durant cinq jours.
SxSW est ainsi devenu un lieu incontournable aux Etats-Unis pour les professionnels de l’Interactivité au sens large.
- Le plus grand festival de musique des Etats-Unis, créé en 1987, qui voit se succéder plus de 2.300 artistes venus de
55 pays, sur une centaine de scènes, en présence d’environ 15.000 professionnels du secteur musical venus du
monde entier. 57 000 personnes ont assisté aux concerts (chiffres correspondants à l’édition 2013).
- SXSW Music et Film 12- 16 Mars : Un festival de cinéma indépendant, avec 233 films montrés (dont 110 courts)
dans 4 catégories (long métrage, court métrage, documentaire et vidéo clips) dont 78 premières mondiales, 13
premières nord-américaines et 9 US premières. Le festival du film avait reçu 75 000 visiteurs en 2013.
- SXSW Interactive 7-12 Mars : ce volet dédié au numérique a été créé en 1995 et connaît un succès grandissant. Sa
fréquentation est en plein essor, passant de 6.000 participants en 2007 à plus de 30.620 en 2013. Les participants
aux conférences sont venus de 58 pays (chiffres de l’édition 2013). C’est ce volet qui a donné lieu au projet « French
Tech » à Austin en 2014.
L’événement, avant tout américain (10% de participants internationaux en 2011, 12% en 2012), s’est
considérablement internationalisé en 2014 (74 pays, soit un bond de +35%).
Pour l’édition 2014, renforcer et structurer la présence française constituait une priorité. C’est pourquoi trois projets
coordonnés ont permis de déployer la présence des start-ups et créateurs de contenus culturels français et de
renforcer significativement la présence de l’industrie musicale et numérique de notre pays.
Un groupe de travail regroupait plusieurs acteurs publics et privés : représentants de Cap Digital et d’Ubifrance, du
collectif « Bonjour SxSW » (initiative de AF83, Cookening et Sounderbox et soutenue par des associations telles que
le Réseau des Cantines, Silicon Sentier, Atlantic2.0 et France Digitale), responsables d’Austin Angers Music ainsi
que, pour les Etats-Unis : représentants de l’AFII et du réseau culturel français (Services culturels de New York et
Houston, Bureau Export). Jean-Baptiste Soufron (Conseil National du Numérique) et Stéphane Distinguin
(Fabernovel/ Silicon Sentier/Cap Digital) ont accompagné les travaux du groupe.
Ce groupe avait pour mission de rassembler les financements nécessaires au projet en faisant appel aux bailleurs
publics et privés, de coordonner les offres respectives et d’organiser la venue de délégations françaises sous les
aspects logistiques, événementiels et business, et de créer, sur une période de 6 jours, les conditions propices au
développement des relations d’affaires de ces acteurs : actions de communication, organisation d’événements au
sein d’un espace privatisé « French Tech Club ».
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Le projet conçu par le groupe était composé de trois parties :
Pour la première fois, UBIFRANCE a organisé un « French Tech Pavillon » sur la convention officielle (9 - 12 mars).
Une délégation de 10 start-up, sélectionnées par un jury issu de l’écosystème du numérique pour leur créativité et le
caractère pionnier de leurs innovations – Azendoo, Bobler, Djehouti, Evergig, Intuilab, Meludia (interview),
Openclassrooms, Sounderbox, Whyd et Wiseband – a présenté ses produits et applications auprès des
professionnels américains et internationaux. Cette initiative s’inscrivait dans le cadre de la politique faisant de la
famille « Mieux communiquer » l’une des priorités de la France à l’export.
« BonjourSXSW » a mis en place le « French Tech Club » au sein d’un lieu privatisé du 9 au 11 mars qui a accueilli
rendez-vous d’affaires, showrooms, concerts et autres événements. Le club, à la fois point de ralliement de la
communauté française et lieu de rencontre avec les professionnels américains et autres, a reçu 2.000 personnes en
trois jours.
Les Services Culturels de l’Ambassade ont conduit une délégation de professionnels français, sélectionnés avec
l’appui de Cap Digital, agissant dans le domaine de la production de contenu culturel numérique et transmedia : Ex
Nihilo (interview), Small Bang, Honkytonk (interview), Lumento Films, Darjeeling. Ils ont organisé également deux
évènements en partenariat avec Ubifrance et l’AFII pour faciliter les rencontres entre les entrepreneurs français et les
acteurs internationaux du numérique :
- un « brunch », dont le « guest speaker » était Kerry Trainor (PDG de Vimeo - interview) et les invités d’honneur
Morgan ouchet (VP Transmedia & Social Media, Orange), Michel Reilhac (producteur transmedia - interview),
Patrick Holzman (Directeur de CanalPlay/Canal+) a attiré près de 270 professionnels (85% américains, dont des
responsables de Google, Facebook, Orange, Canal+ et des figures importantes de la communauté américaine du
numérique) ;
- un concert organisé par le ureau Export (Heymoonshaker, Lys, Lo’Jo, La Femme, Superpoze), pour lequel
s’étaient préinscrites 9.000 personnes ;
Les services culturels ont par ailleurs été accompagnés par Canal+, représenté par Fabienne Fourquet et Patrick
Holzman. Canal+ a présenté au public américain l’initiative CanalStart (accélérateur pour start-ups de contenus
audiovisuels) à la fois sur le salon officiel et au French Tech Club, et d’Air France (le lauréat d’un concours photo sur
Twitter gagnant un voyage en France afin de découvrir la communauté du numérique).
L’initiative globale a été labellisée « French Tech » et a bénéficié d’un soutien décisif des partenaires publics :
Ministère du redressement productif, Institut français, INPI, AFII, La Fonderie /Région Ile de France, Austin Angers
Music/ Région des Pays de la Loire et Services culturels de l’Ambassade de France.
Le bilan est unanimement positif :
Le positionnement français autour de la dimension numérique/interactive de SxSW était particulièrement judicieux : il
a permis de conférer une identité forte à la présence française ;
La plupart des start-ups françaises invitées par le service culturel ou sélectionnées par Ubifrance déclarent avoir noué
de précieux contacts, permis par la double plateforme du French Tech Pavilion et du French Tech Club et la bannière
commune du label « French Tech » ;
Les initiatives ont joué un effet d’entrainement quant à la participation de la communauté numérique française : une
centaine de participants a été enregistrée pour l’édition 2014, chiffre en nette augmentation ;
La participation française a été très remarquée des professionnels américains, comme des organisateurs de SxSW,
qui se sont rapprochés des Services Culturels de l’Ambassade de France à New York afin de commencer à préparer
l’édition 2015 ;
Amplifiée par un communiqué conjoint comportant les citations de trois ministres, l’initiative a trouvé un fort écho
médiatique en France et aux Etats-Unis: sites ou blogs spécialisés et prescripteurs (Talking New media,
Streams.wsj.com, Economicdevelopmementhq, Shots.net, Rude aguette, L’Usine Digitale, Journal du Net,
Frenchweb.fr,
Petit
Web,
Lemoci,
Pubard.com,
Digitalnews.fr,
Ubergizmo,
Adage.com,
Stimulantonline.ca,socialfresh.com,boursorama.com,hypebot.com,brooklynvegan.com,thedeenveregotist.com,creativ
efeed.net et de nombreux autres), quotidiens (le Monde, Le Figaro, Les Echos, 20 Minutes), hebdomadaires
(L’Express, L’Expansion, Le Nouvel Observateur …), chaines télévisées (interview de Thomas Michelon, conseiller
culturel adjoint, sur BFMTV, Canal+) ont abondamment répercuté les initiatives françaises, en soulignant l’effort de
cohésion. Le recours par les services culturels à trois agences de presse américaines spécialisées sur la technologie
et le numérique, l’apport de l’agence ETC (auteure d’une campagne virale volontairement décalée), la couverture de
l’événement par le Groupe Canal+, Radio France, Le Mouv, et Ubergizmo ont été à ce titre extrêmement précieux.
L’édition 2015 verra une nette montée en puissance de la participation française : élargissement des acteurs
impliqués dans l’organisation (notamment les entreprises ou réseaux du numériques français), accroissement des
délégations de start-ups et de producteurs de contenus, ouverture vers les start-ups technologiques,
accompagnement plus poussé des entreprises invitées, valorisation des produits high-tech français, présence accrue
des professionnels français au sein des panels officiels de South by Southwest, recherche de sponsors privés.
French Start-ups at SXSW 2014
A Taste of French Tech at SXSW
Start (Up) in Austin, Land in Paris… Air France Giveaway
The Start of Something Great: Canal Start and Cinemacity at SXSW
Au Revoir Austin: A Successful First SXSW for France
French Tech Club
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BUF a 30 ans … et étend son activité!
L’entreprise souhaite diversifier ses revenus
Forte d’un bilan de plus de 80 longs métrages et 1000 publicités, la UF Compagnie a décidé de diversifier ses
sources de revenus et de créer des partenariats à long-terme en se positionnant non plus comme une simple société
d’effets spéciaux reconnue mondialement mais aussi comme un coproducteur.
Le glissement s’opère dès 2007. La société française produit cette année là Même les pigeons vont au paradis, qui
remporte une nomination aux Oscars, et lance sa société de production, Angele & Fine Productions, producteur
exécutif de projets internationaux bénéficiant du Crédit d'Impôt International en France (C2I ou TRIP). Depuis, la
société a pris en charge la production de films comme Thor, The Grandmaster ou encore Odd Thomas.
L’entreprise est basée à Paris et Los Angeles, où elle possède deux filiales : Angele Productions pour les tournages
et Fine Productions pour tout ce qui concerne l’animation. En 2012, uf ouvre deux nouvelles branches en Belgique
et au Canada. Le premier projet pris en charge par leur bureau bruxellois fut la comédie-dramatique de Nicolas Bary,
Au Bonheur des Ogres, sortie en France en Octobre dernier.
Au-delà des co-productions, UF s’essaye au transmedia avec le projet de Yann Ulrich, HY Opera, réunissant pas
moins de 12 médias différents (films, séries TV, jeux vidéos, roman graphique, matchs en direct…) et présenté dans
24 pays et 55 villes entre 2016 et 2022. Selon sa Directrice Générale India Osborne, BUF prépare également un
projet cinématographique ambitieux avec Lloyd Levin et Wayne Barlowe.
Enfin, pour continuer à diversifier ses sources de revenus, UF se prépare à lancer son logiciel propriétaire d’effets
spéciaux numériques à destination des universités et des jeunes réalisateurs. Selon son fondateur, Pierre Buffin, la
société veut mettre un accent tout particulier sur les pays émergents: « Depuis des années, nous sommes les
ambassadeurs de cette technologie. Aujourd’hui, nous voulons fournir notre logiciel aux jeunes artistes à travers le
monde afin de propulser les effets spéciaux dans de nouvelles directions surprenantes. »
BUF - Trois décennies d’émerveillement :
1984 : Pierre Buffin rejoint Henri Seydoux (fils de Jérôme, propriétaire du groupe Pathé et père de Léa). Ensemble ils
créent la société BSCA (Buffin Seydoux Computer Animation) avec pour but le développement d'un outil complet de
création 3D.
1989 : Départ d'Henri Seydoux, BSCA devient BUF Compagnie. Production du court métrage d'animation, Computer
Home (6 min, entièrement en 3D).
1994: Séquence du film de Jean-Pierre Jeunet’s “La Cité des Enfants Perdus” réalisée avec une version préliminaire
de logiciel graphique.
1996: Michel Gondry réalise le clip Like a Rolling Stone dans lequel il utilise la technologie Bullet Time (effet visuel
donnant l'illusion de se déplacer librement autour d'une action figée ou ralentie à l'extrême).
2003: Les frères Wachowski ont également utilisé massivement la technologie Bullet Time pour “The Matrix
Reloaded” and “The Matrix Revolutions”.
2006: UF Compagnie réalise son premier long métrage avec le film de Luc esson “Arthur et les Minimoys”.
2007: Nomination aux Oscars pour le court métrage de Samuel Tourneux « Même les pigeons vont au paradis ».
Lancement de la société de production, Angele & Fine Productions.
2011: Production du rendu 3D pour le film de Kenneth ranagh “Thor.”
2012: Le film en 3D d’Alain Chabat “A la poursuite du Marsupilami” utilise la technologie UF. Ouverture des filiales
belge et canadienne.
2013: UF se charge des effets visuels sur “The Grandmaster » de Wong Kar Wai et sur “Nymphomaniac: Volume I.”
de Lars von Trier.
Buf at 30: Visual Effects Magicians Turn to Conjuring Content, Variety, 19 mars 2014
Adapté de l’anglais par Romain Rancurel
Appel à projets 2014 des Cross Video Days : les CVD développent leurs partenariats des deux côtés de
l’Atlantique avec le Marché du Film à Cannes, Sunny Side of the Doc et Le Tribeca Film Institute.
Producteurs et créateurs de programmes cross-média, venez pitcher vos projets innovants à des « commissioners »
internationaux au Marché du Film à Cannes (17 mai), aux Cross Video Days (18-19 juin) et à Sunny Side of the Docs
(23-26 juin).
Avec plus de 900 participants en 2013, les Cross Video Days s’affirment comme un événement majeur de l’industrie
audiovisuelle en Europe, en réunissant tous les acteurs de la chaîne de valeurs : auteurs, producteurs, TV,
plateformes digitales, organismes de financement, agences de communication, marques et start-ups les plus
innovantes de l’industrie crossmedia. En 2013, 350 projets ont été soumis, 42 projets sélectionnés, 20 projets pitchés
en public et 400 rendez-vous organisés avec les 42 « commissioners » présents, dont Youtube, Channel 4, Arte,
France Télévisions,
C, TF1, TVE, Shine, …
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L’appel à projets des Cross Video Days permet aux producteurs et créateurs de présenter leurs projets multiplateformes à des « commissioners » européens et, pour la première fois en 2014, nord- américains. Ainsi, POV/PBS
et le Tribeca Film Institute ont d’ores et déjà confirmé leur participation aux CVD 2014.
En 2014, des partenariats ont été lancés avec deux événements renommés à l’international : le Marché du Film de
Cannes et Sunny Side of the Doc afin de multiplier les opportunités pour les projets sélectionnés d’être vus,
financés, co-produits et distribués à l’international.
L’appel à projets est ouvert jusqu’au 15 avril : http://www.crossvideodays.com/fr/2014/appel-a-projets/14.html
Inscription gratuite en ligne par catégorie :
- « Cinéma et Transmédia », en partenariat avec le Marché du Film de Cannes. Cet appel s’adresse à des projets
de longs métrages destinés à une diffusion en salle, qui auront imaginé un dispositif transmédia créatif et innovant.
Les projets sélectionnés dans ce cadre seront pitchés à Cannes pendant le Festival le 17 Mai, sur le Pavillon NEXT, «
le rendez vous incontournable du cinéma à venir » et lors des Cross Video Days le19 Juin.
- « Projets documentaires Interactifs », en partenariat avec Sunny Side of the Doc. Pour cet appel à projets, sont
éligibles toutes les formes de narration numériques incluant les applications, jeux vidéo, webdocs, plateformes
développant un contenu documentaire. Grâce à cette unique candidature, les producteurs bénéficieront de deux
opportunités pour pitcher leurs projets lors des deux marchés de référence : Cross Video Days, 19 et 20 juin à Paris
et Sunny Side of the Doc, du 23 au 26 juin à La Rochelle.
- « Web-séries et web-fictions » s’adresse à la fois à des web-séries dont une première saison ou quelques épisodes
ont déjà été produits et qui ont trouvé leur public, mais aussi à des projets en développement.
- « Programmes de flux cross-média » s’adresse à des concepts d’émission originaux et interactifs, qui feront
clairement appel à l’innovation narrative. Les projets pourront être destinés en premier écran à la télévision, mais pas
uniquement. Les porteurs de projets auront diverses opportunités, grâce aux nombreuses chaînes européennes
présentes aux Cross Video Days en 2014.
- « Education, animation & jeunesse » en partenariat avec KNIGHTWORKS s’adresse à tous les projets qui font
appel à l’intelligence pour utiliser au mieux les nouvelles plateformes afin d’éduquer, enseigner et divertir. Comme
tous les ans, les projets d’animation seront considérés avec attention. Tous les autres projets, les plus créatifs, les
plus expérimentaux, les plus inclassables parce qu’innovants et originaux sont également les bienvenus pour enrichir
la sélection des Cross Video Days 2014.
De nombreux avantages pour la cinquantaine de projets sélectionnés :
- des rendez-vous « one-to-one » avec plus de 50 « commissioners » présents à l’événement tels que France
Télévisions, Arte, TF1, Canal +, M6, TV5 Monde, YouTube, Radio France, Endemol, YLE, Channel 4, BBC,
Tribeca Film Institute, POV/PBS..,
- la possibilité pour les 20 meilleurs projets de pitcher en public et en streaming live sur le web,
- un accès gratuit pendant 2 jours à l’ensemble de l’événement : conférences, sessions de pitch, workshops,
keynotes, marché de contenus, IT Market et Salon.
Enfin, KNIGHTWORKS, studio de création et de post-production spécialisé dans l’animation et les effets spéciaux
numériques, offrira une bourse de 10.000€ à l’un des 50 projets sélectionnés au Content Market, toutes catégories
confondues. Cette bourse sera remise sous forme d’apport en industrie pour la post-production ou la création d’effets
spéciaux numériques.
Les porteurs de projets non sélectionnés bénéficieront d’une réduction de 60% sur l’accréditation pour assister aux
Cross Video Days, les 19 & 20 Juin à Paris.
Autre nouveauté 2014, des stands collectifs pour les porteurs de projets
Les Cross Video Days proposeront pour la première fois des stands ombrelles, qui inviteront les producteurs et
créateurs à présenter au public et aux « commissioners » leurs projets et leurs créations. Ces stands collectifs seront
formés par des commissions du film, des associations professionnelles, des clusters mais aussi des regroupements
de producteurs et d’auteurs qui voudraient bénéficier de cette visibilité au travers d’un stand et du e-Catalogue diffusé
en ligne.
Les temps forts des Cross Video Days 2014
- Un cycle de conférences et de workshops sera à nouveau proposé cette année pour permettre de découvrir et
comprendre les tendances digitales du marché audiovisuel.
- L’IT Market, lancé avec succès en 2013, regroupera à nouveau cette année une dizaine de start-ups, qui
présenteront leurs solutions à des investisseurs de référence (Jaïna Capital, Partech, Alven Capital, New Fund, …)
et aux participants.
- Le Salon proposera pour la première fois à des sociétés de présenter via des stands et des workshops leur offre de
services dans le domaine du cross-média, à destination des producteurs, des chaînes, des marques, …
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Plus d’infos : www.crossvideodays.com
Facebook: https://www.facebook.com/CrossVideoDays
Twitter: @crossvideodays
Appel à projets 2014 du New Media Fund du Tribeca Film Institute.
Le Fonds Nouveaux Medias du Tribeca Film Institute à New York a pour vocation de soutenir les projets audiovisuels
multiplateformes dont le contenu se déploie au-delà des écrans traditionnels, sur différents supports, du jeu vidéo, à
l’application mobile en passant par les réseaux sociaux et les sites interactifs. Le Tribeca Film Institute recherche des
projets documentaires (« non fiction ») sur des thèmes sociaux. Ces projets doivent être capables de mobiliser le
public autour de sujets liés à la justice sociale et l’égalité à travers le monde d’aujourd’hui.
Quatre à huit projets « non-fiction » seront sélectionnés et recevront chacun une bourse de 50 000 à 100 000 dollars.
Les producteurs du monde entier peuvent candidater.
La deadline pour s’inscrire est le 5 mai 2014.
Plus d’info : https://tribecafilminstitute.org/pages/new_media_about
Vimeo, le nouveau repère des chercheurs de talents
A l’heure où les différences entre festivals en ligne et festivals physiques s’estompent, l’industrie cinématographique,
toujours à la recherche de nouveaux talents, se prend d’intérêt pour les recommandations du personnel de Vimeo
(« Staff Picks »). Au même titre que Cannes ou Sundance, Vimeo est aujourd’hui devenu le nouveau repère des
chercheurs de talents.
Le monde du cinéma indépendant se réunit autour de Vimeo en 2007 lorsque le groupe lance le premier lecteur
multimédia haute définition, quelques mois seulement avant le lancement des premiers Reflex numériques HD. Par la
suite, la Haute Définition devient la norme sur Internet mais Vimeo reste la plateforme d’hébergement préférée des
réalisateurs. Pour cause, le site propose une méthode de compression des fichiers HD inégalée tout en restant
exempt de publicités et de fenêtres pop-ups.
« Nous croyons au caractère sacré de l’image. Nous offrons aux réalisateurs le meilleur public possible ainsi qu’une
expérience visuelle optimale » explique Jeremy Boxer, Directeur artistique de Vimeo, au Hollywood Reporter.
En 2008, Vimeo instaure les Staff Picks, une sélection des coups de cœur des salariés de l’entreprise. Cette initiative
permet de mettre en évidence quelques-unes des meilleures œuvres présentes sur le site. Fort de sa popularité
croissante, la société compte aujourd’hui quatre curators (programmateurs) à plein-temps et choisit cinq vidéos par
jour. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard que le logo des Staff Picks soit un laurier comme dans de nombreux festivals
de films.
« Auparavant, un réalisateur ne pouvait compter que sur les festivals pour attirer l’attention des studios. Il lui fallait
réunir les bonnes personnes dans une salle de 150 places. De nos jours, une œuvre peut atteindre 90,000 vues en
un weekend tout en atteignant les bonnes personnes. Une majorité des agents d’Hollywood et des boîtes de
production suivent attentivement nos Staff Picks pour ne rien manquer de notre site. » affirme Jeremy Boxer.
Désormais, la plupart des festivals acceptent des films déjà diffusés en ligne et la visibilité des Staff Picks s’en trouve
renforcée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : cette année, parmi les sélections du personnel de Vimeo, on compte
une nomination pour les Goyas (Lucas), une nomination pour les Oscars (Feral) et une victoire au BAFTA dans la
catégorie meilleur court métrage (Room 8).
Une meilleure visibilité suscite des collaborations et génère de nouveaux contacts, comme l’explique le
scénariste/réalisateur Saman Kesh au Hollywood Reporter: « J’ai lancé mon compte Vimeo à l’été 2009 simplement
car j’appréciais l’interface et leur méthode de compression des fichiers HD qui dépasse de loin celle de Youtube.
J’étais loin de me douter que, deux mois plus tard, mon premier travail serait sélectionné par l’équipe du site et
gagnerait le soutien de la communauté Vimeo. »
Fort du succès de sa première réalisation, Cinnamon Chasers – Luv Deluxe, Saman Kesh a vu de nombreuses
portes s’ouvrir. Les collaborations s’enchainent - comme celle avec Calvin Harris - et l’artiste a obtenu le financement
de son premier long métrage par un grand studio américain.
« Nous vivons dans un monde où des vidéos d’animaux comptent plusieurs millions de vues sur Youtube. Ce qui
nous importe n’est pas autant la quantité mais la qualité des vidéos que nous proposons », précise le directeur
artistique de la société. « Les internautes sont à la recherche d’œuvres originales et créatives. Chez Vimeo, la
créativité devient virale. »
How Vimeo’s Staff Picks ecame the Next Great Talent Finder, The Hollywood Reporter, 19 mars 2014
Adapté de l’anglais par Romain Rancurel
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Netflix lève 400 millions de dollars pour accélérer son expansion en Europe
Lors de la présentation de ses (excellents) résultats trimestriels le 22 janvier 2014, le géant américain de SVoD a
annoncé son intention de mobiliser des capitaux supplémentaires pour financer un développement important de son
activité en Europe.
Dans son communiqué du 4 février, Netflix confirme les précédentes déclarations de son président et dit vouloir lever
400 millions de dollars via un "rééchelonnement de sa dette mature à échéance 2024 auprès d'investisseurs
institutionnels et basés hors des Etats-Unis". Cette opération est destinée au financement de sa stratégie de
développement en Europe et à l’acquisition de contenus pour sa plateforme de streaming.
Dans leur Lettre aux Actionnaires annonçant les résultats du quatrième semestre, Reed Hastings (PDG) et David
Wells (DAF) déclarent : “Notre portefeuille global de dette à long terme représente 900 millions de dollars. Nous
aurons donc un ratio de dette sur fonds propres très modeste ».
Dans son rapport annuel à la Securities and Exchange Commission (Commission des Valeurs Mobilières, équivalent
de l’AMF française) le 3 février, Netflix précise son intention d’augmenter ses investissements internationaux de
manière conséquente. Le groupe américain prévoit ainsi une « expansion substantielle » en Europe et l’acquisition de
nouveaux contenus.
Netflix annonce également vouloir augmenter en 2014 son financement de créations originales. La plateforme
américaine de streaming a d’ailleurs commandé la troisième saison de sa série phare « House of Cards », avant
même la sortie mondiale de la deuxième saison (le 14 février dernier). Toutefois, les créations originales resteront
inférieures à 10% du montant global des dépenses en contenus.
Netflix to Raise $400 Mil in Additional Debt to Fund Original Content, Euro Expansion, Variety, 04/02/2014
Netflix Plans ‘Substantial’ European Expansion in 2014, Variety, 22/01/2014
Adapté de l’anglais par Romain Rancurel
Etat des lieux : Netflix en 2014
La compétition s’annonce rude entre le géant du streaming américain et ses concurrents européens.
Conformément aux annonces de Reed Hastings lors de la présentation des résultats trimestriels de son groupe le 22
janvier 2014, Netflix va connaitre un développement important de son activité en Europe au cours de l’année 2014.
Toutefois, le groupe reste très évasif sur son plan d’action.
S’il refuse toujours de s’exprimer davantage sur ce sujet, le président de la plateforme de streaming américaine sait
que l’Europe l’attend de pied ferme. Mais il se montre confiant en la capacité de son groupe à relever le défi proposé
par les concurrents européens : « Ils font tous un excellent travail. Je pense que nous avons vu avec notre précédent
succès en Grande retagne qu’il peut y avoir des acteurs puissants déjà sur le marché, comme
C iPlayer ou Sky,
sans que cela nous empêche de réussir brillamment».
Les prochaines expansions de la plateforme streaming seront différentes de la première vague d’élargissement vers
l’Europe (Grande-Bretagne, Pays-Bas et pays scandinaves), au moins sur un point : les câblo-opérateurs et les
services de streaming européens se sont préparés à l’arrivée du géant américain. Ils ont disposé de tout le temps
nécessaire pour mettre en place des stratégies afin de contrer le nouvel arrivant.
Les analystes s’accordent à dire que la tête de pont de cette expansion européenne sera l’Allemagne. De son côté,
Amazon ne veut pas se laisser faire et a d’ores et déjà annoncé une série d’investissements en contenus et en
programmation. Son service de SVOD, déjà présent en Allemagne et en Grande- retagne, s’appellera désormais
Prime Instant Video.
Quel que soit le prochain pays où il s’installe, les dépenses en acquisition de contenu seront sans aucun doute
considérables pour Netflix. En effet, l’achat des droits devra se faire pays par pays. « Netflix marche sur un fil. Ils
doivent trouver l’équilibre subtil permettant d’acquérir suffisamment de nouveaux contenus pour attirer de nouveaux
abonnés, qui à leur tour permettent le financement de nouvelles acquisitions» explique Dan Cryan, analyste chez
IHS.
Les services de télévision par abonnement existants ont eu le temps de sécuriser le plus de contenus possibles en
prévision de l’arrivée de Netflix. Le directeur financier du groupe, David Wells, rappelle que ce ne sera pas chose
aisée: « L’arrivée de Netflix sur le marché a défini la valeur des contenus digitaux. Ils ne peuvent donc pas tout
acheter sans y mettre le prix. »
Les studios américains peuvent se réjouir : Morgan Stanley estime que les services de SVoD paieront environ 13,8
milliards de dollars d’ici 2021 pour alimenter leur service. Netflix sera sans doute le premier à faire monter les
enchères afin d’obtenir les films en exclusivité au détriment des opérateurs de TV par abonnements. En ce qui
concerne les séries TV, le groupe a déjà commencé à sécuriser les droits de plusieurs grands titres en exclusivité.
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C’est le cas notamment du spin-off de Breaking Bad, Better Call Saul, qui sera diffusé en Europe et en Amérique
Latine quelques jours seulement après sa diffusion américaine. C’est pour cette raison que les programmes originaux
de Netflix, comme Orange Is the New Black, sont essentiels à leur expansion. La plateforme de streaming peut
librement diffuser ses nouveaux épisodes simultanément dans le monde entier.
Suivant cette logique, Netflix a même commencé à acquérir les droits de séries TV pour les marchés internationaux
(dans les territoires où le service est disponible) en achetant par exemple les droits d’adaptation pour la télévision du
film de Robert Rodriguez, « From Dusk Til Dawn », annoncé par le groupe au mois de mars.
L’expansion européenne du groupe doit faire face à de nombreux obstacles.
Netflix ne conçoit pas son développement mondial comme un service auxiliaire. La société doit augmenter son
nombre d’abonnés dans le monde pour commencer à combler son déficit - marqué par 3 milliards de dollars de
dépenses pour l’achat de contenus en 2013 - et pour augmenter son free cash flow (trésorerie) négatif sur les deux
dernières années malgré 112 millions de revenu net l’année dernière. C’est d’autant plus nécessaire que Netflix a
récemment annoncé son intention de mobiliser 400 millions de dollars supplémentaires pour financer le
développement important de son activité en Europe. Ce nouvel endettement vient s’ajouter à une dette qui s’élève
déjà à plus de 500 millions de dollars.
Netflix compte actuellement environ 32 millions d’abonnés aux Etats-Unis et près de 10 millions dans le monde,
répartis dans les quelques 40 pays dans lesquels Netflix s’est implanté. Sur ces 10 millions d’abonnés, presque un
tiers viennent du Canada où le service est disponible depuis 2010. Les activités internationales du groupe
représentent 21% de ses revenus mais également une perte de 274,3 millions de dollars. La rentabilité ne sera pas
atteinte en Europe aussi vite qu’au Canada (2012 soit deux ans).
La banque d’investissement Morgan Stanley estime que l’expansion européenne de Netflix lui rapportera 30 millions
d’abonnements supplémentaires entre 2014 et 2018. Citi Research ajoute que la Grande retagne constituera
vraisemblablement le moteur principal de cette croissance (alors que Netflix y est déjà disponible).
Fort d’un réseau international déjà conséquent, Netflix arrive donc à la table des négociations avec un atout de taille :
pouvoir fournir un même programme à plus de 40 millions de foyers.
Netflix aura sans doute plus de peine à s’implanter dans des pays où le débit Internet est insuffisant. Par conséquent,
l’Europe du Sud et de l’Est sont de moindres priorités dans le développement du groupe. « Si 10 millions d’Italiens se
connectaient au même moment à Netflix pour regarder House Of Cards, ils tireraient tellement sur la bande passante
qu’ils ne seraient même pas capables de regarder leur épisode correctement » remarque un analyste italien.
Le taux de piratage pourrait représenter un autre obstacle de taille à l’implantation de Netflix en Europe. En effet, un
service payant de SVoD, aussi bon soit-il, ne peut concurrencer une offre similaire, gratuite et facile d’accès. « Si
Netflix ne vient pas s’installer en Pologne, il y sera présent quand même – mais sur des sites pirates »
constate Darius Jablonskli, un cinéaste polonais soutenant Vodkin, un service de streaming de son pays.
Statistiquement, Jabonski a raison. Si la Pologne n’occupe pas un rang élevé dans l’ordre des priorités de Netflix,
c’est le pays qui présente le plus haut taux de piratage de la nouvelle saison de House Of Cards en dehors des
Etats-Unis (source : Excipio, Février 2014). Le lien le plus populaire pour le téléchargement des 13 épisodes de la
saison 2 a été deux fois plus utilisé en Pologne qu’en France (qui arrive en deuxième position). Les dirigeants de
Netflix ont publiquement déclaré que l’étude des comportements pirates leur serait utile dans la définition de leur
stratégie d’acquisition de contenus. Si cela concerne aussi leur expansion internationale, ils doivent savoir que
certains territoires sont encore plus friands de House of Cards que les pays européens, notamment l’Australie, l’Inde
et Israël.
Enfin, l’arrivée de Netflix n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour la concurrence européenne. Elle susciterait
un intérêt accru pour ses concurrents. Martin Moszkowicz, président du comité d’administration du groupe allemand
Constantin Film, se montre enthousiaste : « L’arrivée d’un nouvel acteur est toujours une excellente nouvelle, surtout
lorsque, comme Netflix, il possède une telle offre, un sens aigu des affaires et une grande expérience ». Il ajoute
toutefois : « … Tant que cela renforce la concurrence, cela fait avancer le marché et le rend plus rentable. » En
France, runo Delecour, président de FilmoTV (Wild unch) s’estime normalement inquiet : « Nous ne pouvons pas
concurrencer Netflix en terme de volume mais nous nous distinguons grâce à une politique d’éditorialisation très forte
du contenu », explique-t-il. « C’est précisément cela qui nous différencie des supermarchés comme Netflix ».
Voir aussi :
Netflix lève 400 millions de dollars pour accélérer son expansion en Europe, Mediamerica
Les obstacles à l’entrée de Netflix en France, Mediamerica
Netflix 2014 European Expansion: A Look Ahead, Variety, 6 mars 2014
Adapté de l’anglais par Romain Rancurel
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Les chaînes sportives aux Etats-Unis : évolutions et statu quo
Les chaînes sportives sont très nombreuses aux Etats-Unis. On en recense plus de trente au niveau national et une
dizaine au niveau régional (Fox Sport dispose d’un très large réseau de chaînes sportives locales). Les principales
chaînes sportives nationales qui ne sont pas spécialisées dans une seule discipline sont ESPN, CBS Sports, Fox
Sport, N C Sport. Les plus grands événements sont retransmis gratuitement et en clair. L’exemple le plus
emblématique est celui du Super Bowl retransmis en exclusivité et à tour de rôle (avec un roulement tous les 3 ans)
sur NBC (qui a remplacé ABC), FOX et CBS. En 2014, la retransmission sur FOX et a été suivie par 111,5 millions de
téléspectateurs ce qui correspond à la meilleure audience TV jamais enregistrée aux Etats-Unis. Les acteurs
traditionnels ont aussi une stratégie digitale de plus en plus élaborée.
De nombreuses chaînes sont dédiées à une discipline en particulier, comme NBA TV pour le Basket, the Ski channel,
horse racing TV etc. … Chaque sport a sa chaîne dédiée, diffusée à travers le territoire via un voire plusieurs câbloopérateurs. Les sports les plus populaires sont le football américain, le basketball, le baseball. Ce sont ceux qui sont
les plus médiatisés et qui sont aussi structurés en puissantes « leagues » (fédérations).
Les « leagues » : une filière verticale intégrée
Au cours des dernières décennies, les leagues se sont développées pour asseoir leur position sur le marché de
l’entertainment et de l’audiovisuel. Du match à la retransmission en passant par la captation et la production, la
league maîtrise largement la chaîne de diffusion.
Les leagues ont leurs propres sociétés de productions, comme NBA Entertainment créée il y a plus de 30 ans, en
1983. NFL Films produit des publicités, des programmes TV, et même des longs métrages qui seront ensuite diffusés
sur NFL Network, la chaîne de la NFL.
Les leagues ont leurs propres chaînes : NBA TV créée en 1999, NHL Network (Hockey) en 2001 au Canada et 2007
aux Etats-unis, NFL Network (football américain) en 2003, MLB Network (Baseball) en 2009. Ces chaînes sont
contrôlées par leur league mère même si les modèles peuvent varier. Ainsi NBA TV est opérée par Turner (la NBA
est partenaire de la chaîne TNT qui appartient au groupe Turner). MLB Network, la chaîne dédiée au Baseball
appartient majoritairement à la MLB (Major League Baseball) mais aussi en partie à Comcast (via NBC Sports
Group), DirecTV, Time Warner Cable and Cox Communications. NFL Network appartient pleinement à la NFL qui a
investi 100 millions de dollars pour sa création. La chaîne ESPN en est partenaire et reprend certains programmes de
la NFL (l’actuel CEO de NFL Network, Steve ornstein, est l’ancien chairman d’ESPN).
Ces chaînes sont largement distribuées sur le territoire américain (et au Canada). En août 2013, 59,721,000 foyers
américains (52.3% des foyers avec télévision) recevaient NBA TV; 70,043,000 (61.13%) MLB Network et 70,910,000
(62.09%) NFL Network. Néanmoins, pour assoir leur visibilité et leur popularité (et notamment augmenter le nombre
de licenciés, et de spectateurs dans les stades), les leagues ont intérêt à être aussi présentes sur les chaînes
nationales, gratuites. C’est pourquoi elles signent des accords de long terme avec les networks pour leurs principales
compétitions (voir l’article : Christine Kelly en mission sur les droits sportifs à New York)
Un immense marché divisé en zones géographiques :
La règle du black out établie il y a quarante ans par la FCC est actuellement remise en cause. Cette règle a pour but
de limiter la retransmission télévisuelle de certains matchs dans un périmètre défini autour du stade pour favoriser la
vente des places. Si les chaînes locales sont en black out , les chaînes nationales (et payantes) ne sont pas
autorisées non plus à prendre le relais dans la zone du black out. Les règles exactes du black out varient selon les
leagues, selon les ventes des tickets, les accords d’exclusivité avec les chaînes nationales etc. Avec l’évolution du
paysage audiovisuel et numérique, la FCC vient de proposer la suppression de la black out rule. Les leagues auront
néanmoins toujours la possibilité de négocier des black outs avec les broadcasters. Les débats sont en cours.
Les out of the market sport packages et l’essor de la stratégie digitale
Seules les compétitions les plus importantes sont retransmises à l’échelle nationale. Les chaînes privilégient les
matchs locaux. Une même chaîne ne diffusera donc pas le même match d’un état à l’autre. Pour voir un match qui
n’est pas diffusé localement, les fans peuvent avoir recours à des services appelés « Out of the Market sport
Packages » commercialisées par les leagues. Ces packages sont disponibles sur le câble ou le satellite (comme le
« NFL Sunday Ticket » via Direct TV ), et de plus en plus souvent sur Internet. C’est le cas du NFL Sunday Ticket To
Go ou du NBA League Pass qui permet aux fans de regarder les matchs diffusés hors de leur zone géographique sur
n’importe quel écran. Ces packages sont disponibles sur abonnement et génèrent des sources de revenus non
négligeables pour les leagues.
La stratégie digitale des chaînes sportives est au cœur de leur développement actuel. C’est d’ailleurs ce que l’on a pu
constater tout récemment lors du Superbowl 2014. Fox Sport a retransmis le match en ligne. Le lien de streaming de
la chaîne a connu une fréquentation d’environ 528 000 spectateurs à la minute, une augmentation de 4% par rapport
à la rencontre de 2013 diffusée sur CBSSports.com, et de 52% par rapport à celle de 2012 sur NBCSports.com.
Pendant les événements live que constituent les matches, les réseaux sociaux sont largement mis à contribution pour
générer du buzz, faire croître et « engager »l’audience, lui permettre d’interagir. Les études prouvent que ce sont
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pendant les événements live et fédérateur que les réseaux sociaux et en particulier Twitter ont le plus d’impact (on l’a
encore vu récemment avec le crash de twitter pendant la cérémonie des Oscars). Cet aspect est largement pris en
compte autant par les leagues que par les chaînes sportives dont les départements « digital » sont étoffés
régulièrement.
Enfin, il ne faut pas négliger les matchs virtuels qui connaissent un véritable essor et font désormais partie de
l’écosystème sportif. Les Leagues ont très tôt développé des jeux – par exemple NFL Game Play qui a connu un
grand succès dans les années 1990 sur Playstation. Désormais, ce sont les Fantasy qui génèrent d’importantes
retombées économiques. Les joueurs en ligne managent virtuellement une équipe composée d’athlètes connus dont
les résultats in real life influencent ceux de l’équipe virtuelle. Les Leagues et les chaînes sportives ont créé leurs
propres fantasy games à l’instar d’ESPN Fantasy asketball, ou de Fantasy NBA, ou encore de Fantasy CBSSports
qui propose des Fantasy Games pour tous les sports. C’est évidemment aussi un moyen d’encourager les
spectateurs à suivre assidument les matchs.
Pervenche Beurier
Christine Kelly en mission sur les droits sportifs à New York
Christine Kelly, membre du Conseil supérieur de l’Audiovisuel depuis janvier 2009 a été nommée présidente de la
mission sport en janvier 2014, en remplacement du journaliste Rachid Arhab. Dans le cadre de cette nouvelle mission
et dans un contexte français de plus en plus concurrentiel pour les droits sportifs, Christine Kelly a décidé d’effectuer
une mission d’études aux Etats Unis, à New York, les 10 et 11 mars derniers (montée par les services culturels de
l’Ambassade de France aux Etats Unis). Elle a pu rencontrer dans ce cadre Greg Trager, Vice-président
Programming de CBS Sport Network, Hans Schroeder, Senior Vice-Président, NFL Media Strategy and Development,
Jon Miller Président Programming de NBC Sport Networks et David Down, Consultant, précédemment en poste à
Univision Sports et ABC Sports en tant que Senior Vice-président Programming, responsable des acquisitions de
droits et de la programmation.
Parmi les questions évoquées, a figuré celle des évolutions récentes dans le domaine des droits sportifs. Greg
Trager a insisté sur le fait que pour demeurer en position de force dans l’achat de droits sportifs, tous les networks
avaient dû, y compris C S, créer une chaîne du câble dédiée afin d’être en mesure de garantir au détenteur des
droits, entre le network et la ou les chaînes câblées (Fox en a deux), beaucoup plus de visibilité pour les sports
convoités. Les détenteurs de droits ne veulent pas uniquement vendre au meilleur prix. Ils souhaitent une visibilité
maximale, bien pensée, qui permettent au sport d’être vu et de rester populaire. Sur CBS, le network, il n’y a du sport
à l’antenne que le week-end, en après-midi. Il y a très peu de sport dans le cadre des news. Le reste est sur leur
chaîne du câble CBS Sports Network.
Les événements sportifs les plus importants passent sur le network, et tous les autres matches sont diffusés sur le
câble. Les détenteurs de droits comme la NFL n’ont aucune obligation de vendre aux networks en priorité mais ils le
font car ils y trouvent leur intérêt. Hans Schroeder, Senior Vice-Président, NFL Media Strategy and Development, a
notamment expliqué que les matches de la NFL étaient essentiellement diffusés sur les networks. Seul un petit
nombre l’est sur le câble. La NFL continue de vendre les droits aux networks pour plusieurs raisons. La visibilité des
sports est forte (grâce à leurs offres complémentaires sur le câble), et pour la NFL, il est fondamental d’exposer les
matches le plus possible pour toucher un large public. L’audience y est forte aussi, et les networks payent chers. La
NFL privilégie les deals longs de 5, 6 jusqu’à 9 ans, les droits digitaux étant négociés à part. En effet, parmi les
priorités de la NFL aujourd’hui, figure le fait de parvenir à toucher les jeunes. C’est la raison pour laquelle, afin d’être
présents de la meilleure façon sur les plateformes qui émergent, la NFL garde les droits digitaux (à l’issue du live) et
les droits mobile (y compris pendant le live).
Pour David Down, les networks ont intérêt (ce qu’ils font) à négocier des deals très longs, de 9 à 15 ans, avec les
détenteurs de droits, qui ont ainsi une sécurité financière sur le long terme, tandis que les networks conservent les
droits sur une longue période. Pour le moment précise-t-il les détenteurs de droits / leagues que sont la NFL ou la
N A souhaitent la plus grande exposition possible. C’est la raison pour laquelle ils privilégient les Networks. Il note
que si IN est déjà présent aux Etats Unis la chaîne n’a pas les droits des grands sports américains. Pour David
Downs au fur et à mesure des années, l’offre de sports à la télévision a explosé, en nombre de chaînes, d’heures de
télévision produites, de cases dans les grilles de programmes…Les jeux olympiques d’hiver en 1990 ont par exemple
fait l’objet de 63 heures de programmes. Ce sont 250 heures qui ont été diffusées sur NBC en 2014.
Tandis que les chaînes câblées sportives se multipliaient, les grands matches sont restés sur les Networks car les
leagues savent qu’elles doivent à tout prix rester visibles. La boxe qui a misé sur le tout Pay per view, a fait les frais
de cette stratégie et a pratiquement disparu des écrans.
Muriel Guidoni Deregnaucourt
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Le Sundance Institute lance un laboratoire dédié à l’écriture des séries télévisées
Le Sundance Institute, fervent défenseur du cinéma d’auteur, a annoncé le lancement d’un laboratoire d’artistes pour
scénaristes et réalisateurs de séries télévisées et de séries en ligne.
Après trente années de soutien au cinéma indépendant, Sundance Institute présente un ambitieux projet d’expansion.
L’Institut lance un laboratoire d’artistes pour soutenir les scénaristes et créateurs de séries TV et en ligne. Intitulé
Sundance Institute Episodic Story Lab, le programme verra le jour cet automne dans la station de Sundance (Utah).
Depuis 1981, le Sundance Institute aide de jeunes talents à éclore en les incitants à prendre des risques dans la
construction narrative.
Reconnaissant les nouvelles tendances du monde audiovisuel, ce Lab veut donner l’opportunité aux jeunes
scénaristes d’apprendre aux côtés des plus grands et de trouver leur voix. Pendant six jours, les apprentis
scénaristes travailleront avec des mentors au développement de scénarios et de trames individuelles s’étendant sur
plusieurs épisodes. Ils recevront également une formation sur l’univers de la production et de la distribution d’histoires
pouvant faire l’objet d’une série. Le drame comme la comédie y auront leur place.
Organisée sous la direction de Michelle Satter (directrice et fondatrice du Programme du long métrage au Sundance
Institute), cette nouvelle initiative reconnait la qualité et l’importance des séries télévisées dans le monde
d’aujourd’hui. Le Sundance Institute salue d’ailleurs les nombreux excellents scénarios et sujets audacieux qui ont pu
inspirer la création de ce laboratoire. Parmi les scénaristes et réalisateurs de séries TV et/ou pour le web soutenus
par l’Institut on trouve notamment Cary Fukunaga, Lena Dunham, Louis C.K., Mark Duplass, Lisa Cholodenko, Jason
Katims, Rodrigo Garcia, Todd Haynes, R.J. Cutler, Mike White, Robert Rodriguez, Ava DuVernay, Jill Soloway et
Joseph Gordon-Levitt.
“Le Sundance Institute travaille depuis toujours au développement et au soutien de nouvelles générations d’artistes
indépendants” rappelle Robert Redford, président et fondateur de l’Institut. « Etant donné que de plus en plus de ces
artistes trouvent des opportunités à la télévision ou sur des plateformes internet, c’est tout naturellement que nous
avons décidé d’étendre nos laboratoires artistiques aux problématiques des séries TV. »
Keri Putnam, Directeur Exécutif de l’Institut, ajoute: “ Les opportunités sont de plus en plus nombreuses et certains
enseignements peuvent aider les jeunes scénaristes voulant écrire des séries TV à trouver leur voix. Notre laboratoire
permet ainsi aux jeunes artistes voulant développer des projets en plusieurs parties de le faire avec les outils
appropriés. »
Pour la première année du programme, seules les demandes des candidats ayant reçu une invitation seront prises en
considération. Dans les années à venir, une procédure de candidature libre est prévue. En attendant, l’équipe de
l’Institut établira une liste de candidats à travers un réseau d’anciens participants, de mentors, de contacts dans
l’industrie audiovisuelle ainsi qu’au sein de divers groupes d’artistes et de soutien.
« La renommée mondiale de notre Laboratoire de scénaristes nous servira comme modèle de départ que nous
adapterons ensuite pour toucher une nouvelle génération d’écrivains dans le marché florissant qu’est celui des séries
présentes sur toutes les plateformes » explique la directrice du programme, Michelle Satter.
Sundance Institute Makes Bold Expansion Into TV, The Hollywood Reporter, 19 mars 2014
Adapté de l’anglais par Romain Rancurel
L’édition 2014 du festival Rendez vous with French Cinema connaît un grand succès à New York
Le festival organisé du 6 au 16 mars 2014 par UniFrance films et le Film Society of Lincoln Center a rencontré un
succès sans précèdent. Le public, les critiques et les professionnels ont répondu présents pour la 19 ème édition de la
manifestation qui a rassemblé au total 15 000 spectateurs (avec une fréquentation en hausse de 15%) et récolté
150 000 dollars de recettes pour les films français.
Présentés en avant-première nord-américaine ou new-yorkaise sur les écrans de IFC Center, de la BAMcinématek et
du Film Society Center, les 24 longs métrages de la sélection ont bénéficié à New York de la présence de 20 artistes,
9 vendeurs, 6 producteurs et un agent artistique français ayant fait le déplacement pour l’occasion à l’initiative
d’UniFrance films. Via un partenariat pour la 3ème année consécutive avec la société Emerging Pictures une
sélection de 6 films a également été diffusée en salles à travers une quarantaine de villes américaines.
Cette année, la sélection des films était organisée autour de deux axes : la "nouvelle Nouvelle Vague » françaises, à
travers notamment les jeunes cinéastes françaises, ainsi que le rapport à l’histoire contemporaine des cinéma
français et américains. Les débats ouverts au public sur ces thématiques ont fait salle comble, de même que les Q&A
organisés après chaque projection.
Le business lunch organisé le 7 mars avec les Services Culturels de l’Ambassade de France, a permis à plus de 80
professionnels français et américains (producteurs, exportateurs, distributeurs, programmateurs, exploitants)
d’échanger sur les line-up à venir et les pratiques et perspectives du secteur. Quatre longs métrages non vendus aux
Etats-Unis lors de leur sélection pour les RDV ont depuis été acquis par un distributeur américain, il s’agit de Eastern
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Boys de Robin Campillo, Je fais le mort de Jean-Paul Salomé, Suzanne de Katell Quillévéré (tous trois vendus par
Films Distribution à First Run Features) et de Tip Top de Serge Bozon (vendu Par Rezo Films à Kino Lorber).
A noter que l'événement a été largement couvert par une presse enthousiaste (New York Times, New
Yorker, Wall Street Journal, Variety, Village Voice...) et a généré plus d’une centaine de retombées rédactionnelles
américaines (print, web, radios et TV).
Présenté en soirée d’ouverture des RDV en présence de Catherine Deneuve, Elle s'en va d’Emmanuelle ercot est
depuis sorti en salles à New York le 14 mars dernier, distribué par Cohen Media, et a réalisé plus de 17 000 $ de
recettes en première semaine sur 1 copie, soit la 5e meilleure moyenne par copie de la semaine aux Etats-Unis !
Porté par une combinaison de 20 copies en deuxième semaine et une presse dithyrambique, le film totalise 70 000
dollars de recettes sur le territoire américain après 10 jours d’exploitation et réalise un très beau démarrage.
Source: UniFrance
Hollywood et la Californie : le désamour ? Chronique d’une désertion alarmante
A son arrivée à la tête de FilmLA fin 2008, quelle ne fut pas la surprise de Paul Audley de constater que la
superproduction « Battle for Los Angeles » (70 millions de dollars de budget) n’avait pas été tournée à Los Angeles. Il
se rappelle avoir été « stupéfait que le film ait été tourné en Louisiane et que l’Etat de Californie laisse faire sans rien
dire ».
Ces cinq dernières années, la situation ne s’est pas améliorée malgré les mesures fiscales prises par la Californie en
2009 visant à y favoriser les tournages. Ces incitations prennent la forme d’un crédit d’impôt pouvant atteindre 100
millions de dollars par an, ce qui couvre en moyenne 20% des budgets de production. Ces avantages restent
toutefois bien inférieurs à ceux offerts par d’autres Etats, comme l’Etat de New York qui propose des exonérations
s’élevant à 420 millions de dollars, soit 30% des coûts de production.
A l’heure actuelle, les producteurs de films à gros budget basés en Californie partent tourner ailleurs, attirés par des
réductions d'impôts alléchantes. En témoigne Elysium (2013) avec Matt Damon. Les prises de vue des ruines d’un
Los Angeles futuriste ont été tournées au Mexique et au Canada. Pour La Planète des Singes : L'Affrontement (sortie
durant l’été 2014), à l’instar de La Planète des singes : Les Origines (2011), la Fox a choisi de le tourner
principalement au Canada hormis quelques jours à San Francisco.
Cette tendance est véritablement devenue la norme. Pour le nouveau film catastrophe de New Line, San Andreas,
dont le budget avoisine les 100 millions, seuls six jours de tournage ont été prévus à San Francisco. Le reste se
passera en Australie, au Village Roadshow Studios (à Gold Coast, région Sud-Est du Queensland). En effet, la
superproduction s’est vue accordée en décembre un important soutien du fond australien destinée à attirer les
productions étrangères (un fond doté de 20 millions de dollars). Les autorités du Queensland estiment que le film
injectera environ 30 millions de dollars dans l’économie locale, emploiera une équipe de production constituée de 70
techniciens recrutés sur place, et ne proposera pas moins de 2000 rôles de figurants.
Pour Susannah Robbins, commissaire à la cinématographie pour la ville de San Francisco, « il est frustrant de ne
pouvoir compter que sur quelques jours de tournage à San Francisco, mais c’est mieux que rien. Les producteurs
sont guidés par leurs intérêts. Ils me disent : ‘J’adorerais tourner ici mais je dois aller là où c’est le plus avantageux
pour moi’ »
Robbins vante activement les mérites du programme incitatif de la ville de San Francisco qui peut prendre en charge
jusqu’à 600 000 dollars de coûts de production (locations de lieux, fermetures de rues, permis de tournage et officiers
de police). « Huit productions ont bénéficié du programme les six premières années », ajoute-t-elle, « et nous avons
aidé sept autres productions depuis le mois de juillet 2013 ».
Les syndicats s’organisent à Hollywood pour contrer la tendance actuelle. Lors d’un rassemblement à Burbank le 22
février 2014, les syndicalistes ont fait passer des pétitions réclamant davantage de soutien de la part de l’Etat de
Californie. Ils ont fait valoir que, sur les 41 grosses productions produites en 2012 et 2013, une seule a été tournée
intégralement en Californie. A cette occasion, Steve Dayan, vice-président du commissariat à la cinématographie de
l’Etat de Californie, a assuré que son syndicat n’hésiterait à programmer des actions fortes, comme en 1999 lorsque
200 camions avaient encerclé le Capitole de l’Etat, pour forcer le gouvernement à réagir. « Nous ne laisserons pas
d’autres Etats piller nos emplois, » avait-il déclaré, sous un tonnerre d’applaudissements. Il note toutefois que les
coûts de production sont aujourd’hui si élevés, qu’il est impossible pour les producteurs de tourner en centre-ville.
En 2013, Los Angeles a connu 6900 jours de tournage: c’est moitié moins qu’en 1996 et cela concerne des projets de
moindre valeur. Pour Paul Audley (FilmLA), « les autres Etats nous volent les meilleurs projets ».
Les syndicats mettent en avant l’impact économique des productions locales sur le territoire. Leur porte-parole Maria
Elena Durazo (Secrétaire de la Fédération du Travail du Comté de Los Angeles) a déclaré : « Nous nous
mobiliserons pour faire en sorte qu’Hollywood ne devienne jamais Detroit. Il est hors de question que nous assistions
à la fin de l’industrie du film sans rien faire. Hell, no ! »
Hollywood Continues to Flee California at Alarming Rate, Variety, 05/03/2014
Adapté de l’anglais par Romain Rancurel
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