PDF - Basic and Clinical Andrology
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A n d r o l o g i e 2002, 12, N ~ 3 257-261 Androg nes et qualit( de vie Sylvain M I M O U N I 1111I.rr RI~SUMI~ Les manifestations cliniques assock~es au syndrome du ddclin androg(~nique lid b I'~ge alt~rent la qualitd de la vie. Outre les troubles sexuels, des sympt6mes fonctionnels, des troubles neuropsychiques ainsi que des modifications morphologiques et de I'image de soi participent b cette altdration. La testostdrone a un impact bdndfique sur la composition corporelle. Son effet anabolisant participe b I'amdlioration de la sensation de bien-~tre par la diminution de la masse grasse, I'augmentation de la masse et de la force musculaire. Des effets directs de la testost6rone sur le syst~me nerveux central peuvent aussi participer b I'amdlioration de la sensation de bien-6tre, de la qualit6 du sommeil et des fonctions cognitives que I'on observe Iors de traitements substitutifs. Par contre, des doses supra physiologiques peuvent induire des r(~actions agressives ou maniaques. I. I N T R O D U C T I O N I1 n'y a que relativement peu d'6tudes contr616es de l'effet du traitement par les androg~nes chez l'homme ~g6. L'effet b6n6fique sur la libido [7, 20] s'accompagne d'une sensation de bien-~tre. Les patients trait6s en double aveugle reconnaissent le plus souvent la testost6rone du placebo [20]. Selon Legros [10], bien que les causes non hormonales, en particulier sociologiques et 6conomiques, rendent plus difficile la d6monstration du lien de causalit6 chez le sujet ag6, l'effet favorable d'un traitement par les androg~nes sur certaines plaintes dont "l'irritabilit6" et la perte de libido semble cependant bien acquis. J.L Schlienger [17] a r6sum6 dans un tableau les manifestations cliniques associ6es au syndrome du d6clin androg6nique li6 h l'~ge (Tableau 1). On pourra noter qu'en ce qui concerne la qualit6 de vie, outre les troubles sexuels, on trouve les sympt6mes fonctionnels et les troubles neuropsychiques, mais on peut aussi inclure dans le chapitre "qualit6 de vie", la morphologie et l'image de soi. En ce qui concerne les modifications de qualit6 de vie, une pattie revient aux modifications de la sexualit6, ce qui regroupe tant des facteurs physiologiques que psychologiques. Mots Cl~s : testostdrone, bien-dtre, anabofisme, systeme nerveux central Outre l'influence du d6clin androg6nique li6 ~ 1' age, il faut aussi tenir compte des difficult6s de nutrition qui peuvent exister chez l'homme plus ~g6, du fait, entre autres, de la perte de l'app6tit. Le m6tabolisme de base diminue de 3 4 % par d6cades ce qui induit une diminution de l'6nergie chez les hommes ~g6s. Dans une 6tude coordonn6e par Correspondance " Dr. Sylvain MIMOUN, 45 rue Maubeuge, 75009 PARIS 257 .... Tableau 1 : Manifestations cliniques associ~es it un syndrome du d~clin androgdnique lid it Page. D'apr~s J.L. Schlienger [17]. Troubles sexuels - baisse de la libido - diminution de I'activit~ sexuelle - fonction Erectile mediocre : - absence d'orgasme - Ejaculation insuffisante (en qualit6 et en volume) Morphologie diminution de la force et de la masse musculaire depilation pubienne et axillaire - ob~sit~ abdominale - diminution de volume testiculaire - : - SymptEmes Troubles fonctionnels fatigabilit6 et asth~nie - acc~s d'hypersudation - bouffEes vasomotrices de type flush - troubles du sommeil et insomnie - : neuropsychiatriques : - irritabilit6 ou indifference - m a n q u e de motivation et d'61an vital - troubles de la concentration - syndrome anxio-d~pressif larv6 - perte de l'estime de soi - troubles de la mEmoire r E c e n t e Ritchie et coll. [16] on a trouv6 qu'environ 60 % des h o m m e s ages de 65 ans et plus, vivant en ville, Etaient en sous poids. D ' a u t r e part, il faut savoir que la depression est une maladie c o m m u n e chez les plus de 65 a n s : la depression severe touche I h 3 % de cette population alors que les depressions modErEes touchent 10 ~ 15 % d ' e n t r e eux. La depression est souvent sous diagnostiqu6e et sous-traitEe spEcialement chez les h o m m e s ~gEs qui expriment plus souvent des plaintes physiques : <<J'ai mal>>, plut6t que des plaintes psychologiques : <de suis dEprimE>>. Quant aux troubles du sommeil, ils font pattie des plaintes classiques de l ' h o m m e ~g6 que ceux-ci soient associEs ou non ~ un syndrome dEpressif. Un autre 6v~nement marquant pour la qualit6 de vie, chez les h o m m e s ~gEs, c ' e s t la dEmence qui comprend l'Alzheim e r dans plus de 50% des cas. J.L Schlienger en conclut que le diagnostic d ' u n syndrome du dEclin androgEnique 1i6 h l'~tge doit aboutir logiquement ~t la proposition d ' u n traitement substitutif dont le but est de restaurer libido et activitEs sexuelles satisfaisantes, et sensation de bien-Etre [17]. Mais un tel traitement n ' e s t acceptable que si les bEnEfices observes sont bien supErieurs aux risques 6ventuels, sous reserve d ' u n e 6valuation objective qui manque encore cruellement dans la littErature mEdicale [41. 258 II. QUALITI~ ANABOLISANT DE VIE ET EFFET DES ANDROGENES D'apr~s la revue de la littErature faite par G. Reyes-Ortega et coll. [15], les effets dEj~ connus du traitement androgEnique chez le sujet adulte comprennent, entre autres, 1' augmentation de la masse musculaire, la diminution de la masse adipeuse et l'amElioration du bien-&re. De nombreuses Etudes ont montr6 que la testosterone a un impact bEnEfique sur la composition corporelle. Morley en 1993 [12] a EtudiE l'administration de testostErone chez le sujet age avec h y p o g o n a d i s m e (testostErone biodisponible infErieure 5 75 ng/dl) : 14 h o m m e s de moyenne d'fige de 77 ans ont requ un traitement, soit placebo (6 malades) soit testosterone (8 malades) : 200 mg t o u s l e s 15 jours, pendant 3 mois. Parmi les rEsultats les plus importants dans le groupe testosterone, on trouve 1' augmentation de la force du poignet. I1 n ' y a eu aucune action sur le poids ou m~me l'humeur, cependant la sensation de bien-~tre a EtE accrue tr~s significativement. Bashin et coll. [2] ont administrE 600 m g de testostErone/semaine pendant 10 semaines h des h o m m e s rEpartis en 4 groupes, Sans exercice-Placebo (n=lO) / Sans exercice-TestostErone (n=lO) / Exercice-Placebo (n=9) / Exercice-TestostErone (n=l 1). Finalement, on constate une augmentation de poids, une augmentation non significative de la masse grasse et une .... augmentation trEs significative de la masse maigre (triceps et quadriceps), sauf dans le groupe placebo sans exercice. De faqon plus remarquable encore, l'augmentation de la force musculaire a Et6 plus importante chez les sujets du groupe "exercice + testosterone", mais elle est 6galement prEsente chez les sujets sous testosterone sans exercice. Ainsi, l'effet anabolisant de la testosterone se produit aussi bien chez les hommes hypogonadiques traitEs avec des doses physiologiques de testosterone que chez les hommes eugonadiques qui ont requ des doses pharmacologiques de testosterone [2]. Snyder et coll. [ 18], ont attire notre attention sur le fait que les Etudes de l'administration d'androg~nes aux hommes ~gEs ont montr6 une augmentation constante de la masse maigre mais une augmentation variable de la force musculaire. Aucune de ces Etudes n'a montrE de correlation entre le changement de la force musculaire et la performance fonctionnelle. Cependant, notons que toutes ces Etudes d'androgEnothErapie ont 6tE faites exclusivement chez les hommes figEs et en bonne santE. I1 reste donc a voir quel impact l'administration de la testosterone pourrait avoir chez un homme figE fragile qui a en g6nEral un taux de testosterone de 10 ?a 15 % plus basque l'homme en bonne sant6 ainsi que l'ont soulignE Gray et coll. [5]. I1 est possible que cette population soit celle qui tirerait le plus de bEnEfices d'un traitement de la testosterone. I1 serait particulibrement intEressant de voir si les changements au niveau de la force musculaire dans ce groupe se traduiraient par une augmentation de l'activitE fonctionnelle et potentielle ainsi que par la diminution des chutes et des fractures. III. QUALITl~ DE VIE ET EFFET Cl~RE- BRAL DES ANDROGENES Au niveau du syst~me nerveux central humain, la rEponse la plus importante de l'administration de la testosterone est l'amElioration du bien-~tre par des mEcanismes qui nous sont encore inconnus, peut-&re d'action centrale, lies aux neurotransmetteurs, ou lies ~ l'axe GH-IGF-1 [11, 22]. L'am61ioration du bien-~tre chez l'adulte avec hypogonadisme est 6vidente jusqu'~ l'obtention des niveaux physiologiques de testosterone. Apparemment l'augmentation de la dose au-del~ de ce taux ne produit pas une amelioration de la r~ponse. Quant aux modifications du comportement (agressivitE), elles n'ont pas 6tE corrE1Ees h l'administration de testosterone m~me ~ dose supraphysiologique selon Tricker et coll. [21]. Ces rEsultats semblent contradictoires avec des Etudes prEcEdentes : Perry et coll. [13] ont montr~ que les utilisateurs de stEro~'des ont une augmentation d'hostilit6, d'anxiEtE, de somatisation et de d6pression. 259 Hannan et coll. [8] ont observe une augmentation significative de l'hostilit6 et du sous-groupe ressentiment/agression du Minnesota Multiphasic Personality Inventory apr~s 6 semaines de traitement avec de la testosterone ou le stEro'~'de anabolisant, la nandrolone. Dans une Etude en double aveugle S u e t coll. [19] ont compare la methyltestotErone contre placebo, durant deux semaines en faisant des essais sEquentiels auprbs de 20 hommes volontaires sains. Tousles trois jours ces hommes ont pris consEcutivement un placebo (Etat initial), puis de petites doses de mEthyltestotErone (40 mg/j), de fortes doses de mEthyltestotErone (240 mg/j) et h nouveau un placebo (fin de traitement). I1 ressort de cette Etude que les fortes doses ont entra~nE des augmentations significatives, bien que faibles sur l'humeur positive (euphorie, Energie et excitation sexuelle), mais aussi sur l'humeur n6gative (irritabilitE, humeur changeante, sentiments violents, col~re et hostilitE), et les attitudes et comportements inhibiteurs (Etre distrait, oublis et confusion). Un Etat maniaque a 6t6 observE chez l'un des sujets, ce qui reprEsente 5% de la population 6tudiEe, et un autre devint hypomaniaque. Les Etudes sur les utilisateurs illicites de stEro~'des anabolisants-androg~niques sugg~rent que certains dEveloppent des reactions agressives ou maniaques. Cependant les Evaluations contr61Ees de ces effets restent limitEes. Pope et coll. [14] ont effectuE une Etude randomisEe en double aveugle, contre placebo aupr~s de 56 hommes ages de 20 50 ans avec des doses progressives (allant de 150 mg/sem 600 mg/sem ) de cypionate de testosterone pendant 6 semaines (150 mg/sem les deux premieres semaines, 300 mg les troisibme et quatri~me semaines et 600 mg/sem les deux derni~res semaines). Les rEsultats des questionnaires psychiatriques ont montrE que le traitement ~ la testostErone augmentait significativement les scores maniaques du <<Young Mania Rating Scale>> YMRS (p=0,002), les scores maniaques (p=0,003) et les rEponses agressives (p=0,03) sur le <<Point Substraction Agression Paradigm>>. Les rEponses h la testosterone ont Et6 hautement variables : sur les 50 participants qui ont re~u 600 mg/sem de cypionate de testosterone, 42 (84%) ont montr6 des effets psychiatriques minimaux (un score d'YMRS maximum : < 10), six (12%) sont devenus moyennement hypomaniaques (score d'YMRS : 10-19) et deux (4%) sont devenus nettement hypomaniaques (score d'YMRS : > 20). On peut se demander ce qu'il convient de prEconiser chez les hommes plus ~gEs : un traitement substitutif chez le patient avec un hypogonadisme Evident, un traitement ?a dose physiologique chez tousles hommes ages ou bien un traitement pharmacologique supraphysiologique. La rEponse peut ~tre diffErente chez l'homme age "normal" ou chez les grands malades (polypathologie, dEnutrition grave, Etat de choc). - U n e s i t u a t i o n p o u v a n t ~tre i n f o r m a t i v e est le d 6 v e l o p p e m e n t de l ' i n d i c a t i o n d u t r a i t e m e n t a n d r o g 6 n i q u e d a n s les m a l a d i e s , t e l l e s q u e les p a t i e n t s infect6s p a r le V I H . C o m m e l ' o n t soulign6 G r i n s p o o n et coll. [6], l ' h y p o g o n a d i s m e est p r 6 v a l e n t c h e z les h o m m e s infect6s p a r le V I H c e qui r~duit s i g n i f i c a t i v e m e n t leur qualit6 d e vie et des p e r t u r b a tions de l ' h u m e u r o n t 6t6 signal6es. C e t t e 6tude (sur 52 h o m m e s h y p o g o n a d i q u e s et 10 e u g o n a d i q u e s qui 6taient infect6s p a r le V I H ) a m o n t r 6 que l ' a d m i n i s t r a t i o n d e testost6rone a entrain6 une am61ioration s i g n i f i c a t i v e s u r les scores de d6pression. C e t effet p e u t ~tre un effet direct de la testost6rone sur le p o i d s et sur d ' a u t r e s i n d i c e s a n t h r o p o m 6 triques. D ' a u t r e s 6tudes sont c e p e n d a n t n6cessaires p o u r pouvoir a f f i r m e r les effets d e la testost6rone sur les s i g n e s cliniques de la d 6 p r e s s i o n c h e z les patients infect6s p a r le V I H . IV. DES EFFETS th6rapeutiques sont atteints. L'absence d'efficacit6 du traitement doit remettre en cause son bien-fond6 car seule la r6versibilit6 des anomalies justifie le traitement [3, 7]. REFI~RENCES 1. BAGATELL C.J., BREMNER W.J. 9Androgens in men-uses and abuses. N. Engl. J. Med., 1996, 334 : 707-714. 2. BHASIN S., STORER T.W., BERMAN N., et al. : The effects of supraphysiologic doses of testosterone on muscle size and strength in men. N. Engl. L Med., 1996, 335 : 1-7. 3. BHASIN S., BAGATELL C.J., BREMNER W.J., et al. : Issues in testosterone replacement in older men. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1998, 83 : 3435-3448. 4. BARDIN C.W., SWERDLOFF R.S., SANTEN R.J. : Androgens: risks and benefits. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1991, 73 : 4-7. 5. GRAY A., FELDMAN H.A., Mc KINLAY J.B., LONGCOPE C. : Age, disease and changing sex hormone levels in midle-aged men 9 results of the Massachusetts male aging study. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1991, 73 : 1016-1025. COMPORTEMENTAUX FAVORABLES. L ' a d m i n i s t r a t i o n d ' a n d r o g ~ n e s a des effets c o m p o r t e m e n t a u x g l o b a l e m e n t f a v o r a b l e s s e l o n W a n g [22]. E l l e am61iore la v i g u e u r s e x u e l l e et la s e n s a t i o n de b i e n - & r e d e s sujets h y p o g o n a d i q u e s b i e n substitu6s. I1 e x i s t e d e s u r c r o i t une am61ioration d e la q u a l i t 6 d u s o m m e i l , u n e d i m i n u t i o n d e la fatigue. L a p r e s e n c e d e r 6 c e p t e u r s ~ la t e s t o s t 6 r o n e d a n s l ' h i p p o c a m p e et a u t o u r d u c o r t e x m 6 d i o t e m p o r a l , z o n e s impliqu6es dans la m6moire spatiotemporale, explique peut-~tre l ' a m 6 1 i o r a t i o n d e s f o n c t i o n s c o g n i t i v e s r a p p o r t 6 e s d a n s p l u s i e u r s 6tudes. A l ' i n v e r s e , a d m i n i s t r e r en e x c ~ s de la t e s t o s t 6 r o n e f a v o r i s e l ' a g r e s s i v i t 6 , l ' h y p e r s e x u a l i t 6 et le p a s s a g e h l ' a c t e d61ictueux. D e tels i n c o n v 6 n i e n t s n ' o n t pas 6t6 r a p p o r t ~ s d a n s le c a d r e d ' u n e s u b s t i t u t i o n h o r m o n a l e j u s t i f i 6 e et a d 6 q u a t e . IV. CONCLUSION Pour Bagatell et Bremner [1], l'androg6noth6rapie est un moyen raisonnable de corriger un d6ficit dfiment 6tabli par la coexistence de sympt6mes fonctionnels, d'anomalies physiques et d'une hypotestost6ron6mie franche. Dans son 6ditorial, Hayes [9], souligne l'int6r~t pharmacocin6tique de la voie transcutan6e pour radministration de testost6rone et plus particuli~rement du gel hydroaicoolique de testost6rone qui permet d'atteindre des concentrations physiologiques de testost6rone en 30 minutes avec des valeurs stables ensuite, il augmente les fonctions sexuelles, la masse musculaire et la force musculaire et diminue la masse grasse chez les hommes hypogonadiques et est mieux tol6r6 que les patchs. D6but6 ~ bon escient, le traitement doit ~tre poursuivi jusqu'~ ce que survienne r u n e des situations de contreindication ou de non-indication d~s lors que les objectifs 260 6. GRINSPOON S., CORCORAN C., STANLEY T., BAAJ A., BASGOZ N., KLIBANSKI A. : Effects of hypogonadism and testosterone administration on depression indices in HIV-infected men. J. Clin. Endocrinol. Metab., 2000, 85 : 60-65. 7. HAJJAR R.R., KAISER F.E., MORLEY J.E. : Outcomes of longterm testosterone replacement in older hypogonadal males ." A retrospective analysis. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1997, 82 : 3793-3796. 8. HANNAN C.J. Jr., FRIEDL K.E., ZOLD A., KEq'rLER T.M., PLYMATE S.R. : Psychological and serum homovanillic acid changes in men administered androgenic steroids. Psychoneuroendocrinology, 1991, 16 : 335-343. 9. HAYES EJ. : Testosterone-fountain of youth or drug of abuse? J. Clin. Endocrinol. Metab., 2000, 85 : 3020-3023. 10. LEGROS J.J. : Vers un consensus pour le traitement androg6nique substitutif de l'andropause. Rev. Med. Liege, 2000, 55 : 449-453. 11. MORALES A.J., NOLAN J.J., NELSON J.C., YEN S.S. : Effects of replacement dose of dehydroepiandrosterone in men and women of advancing age. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1994, 78 : 1360-1367. 12. MORLEY J.E., PERRY H.M. 3rd, KAISER EE., KRAENZLE D. et al. : Effects of testosterone replacement therapy in old hypogonadal males : a preliminary study. J. Am. Geriatr. Soc., 1993, 41 : 149-152. 13. PERRY P.J., ANDERSEN K.H., YATES W.R. : Illicit anabolic steroid use in athletes. A case series analysis. Am. J. Sports Med., 1990, 18 : 422-428. 14. POPE H.G. Jr, KOURI E.M., HUDSON J.I. : Effects of supraphysiologic doses of testosterone on mood and aggression in normal men : a randomized controlled trial. Arch. Gen. Psychiatry, 2000, 57 : 133-140. 15. REYES-ORTEGA G., NOURHASHEMI F., VELLAS B., ALBAREDE J.L. : Traitement androg~ne chez le sujet ag6, revue de la litt6rature. L'ann6e g6rontologique, 1997, 11 : 377-389. 16. RITCHIE C.S., BURGIO K.L., LOCHER L.J., et al. : Nutritional status of urban homebound older adults. Am. J. Clin. Nutr., 1997, 66 : 815-818. 17. S C H L I E N G E R J.L. : L'andropause existe : mais comment la traiter ? Rev. Prat., 2001, 15 : 277-281. 18. S N Y D E R EJ., P E A C H E Y H., H A N N O U S H E et al. : Effect of testosterone treatment on body composition and muscle strength in men over 65 years of age. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1999, 84 : 2647-2653. 19. SU T.E, P A G L I A R O M., S C H M I D T EJ., P I C K A R D., WOLK O W I T Z O., R U B I N O W D.R. : Neuropsychiatric effects of anabolic steroids in male normal volunteers. J. Am. Med. Ass., 1993, 269 : 2760-2764. 20. T E N O V E R J.S. : Effects of testosterone supplementation in the aging male. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1992, 75 : 1092-1098. 21. T R I C K E R R., C A S A B U R I R., S T O R E R T.W., et a]. : The effects of supraphysiological doses o f testosterone on angry behavior in healthy eugonadal men-a clinical research center study. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1996, 81 : 3754-3758. 22. W A N G C., A L E X A N D E R G., B E R M A N N., et al. : Testosterone replacement therapy improves m o o d in hypogonadal men-a clinical research center study. J. Clin. Endocrinol. Metab., 1996, 81 : 3578-3583. ABSTRACT Androgens and quality of life. Sylvain M I M O U N Clinical manifestations of androgenic deficiency in the ageing male induce deterioration of quality of life. In addition to sexual disorders, functional and neuropsychiatric symptoms, and morphological changes affecting the self-image participate in this deterioration. Testosterone has a beneficial impact on body composition. The anabolic effects of testosterone help to improve the feeling of well-being by reducing fat mass, and increasing muscle mass and strength. The direct effects of testosterone on the central nervous system may also participate in the improvement of the feeling of wellbeing, the quality of sleep and cognitive functions, as observed during hormone replacement therapy. However, administration of supraphysiological doses of testosterone can induce aggressive reactions and manisc episodes. Key Words: testosterone, well-being, anabolism, central nervous system 261 . . . . .