syllabus complet - Plate-forme de formation de la SSPF

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syllabus complet - Plate-forme de formation de la SSPF
Société Scientifique des Pharmaciens Francophones
Les antibiotiques
Optimiser la délivrance
Professeur Bernard Masereel
Département de Pharmacie
Université de Namur – FUNDP
Formation générale
SSPF 2008
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Introduction
Terminologie
Les termes « antibactérien », « antibiotique », « antiseptique », « bactéricide »,
« bactériostatique » ou encore « désinfectant » sont souvent utilisés de façon inappropriée. Au
sens large, le terme « antibiotique » doit être compris comme étant une substance ou une
molécule qui tue ou empêche la croissance de microorganismes ; ces microorganismes
comprennent cependant les bactéries, les champignons et les virus. Dans notre pratique
quotidienne, le terme antibiotique est en réalité assimilé aux antibactériens, tandis que les
antifongiques et les antiviraux se définissent par eux-mêmes. Les antibiotiques sont donc
considérés comme des antibactériens généralement destiné à l’usage interne chez l’être
humain ou chez l’animal.
Quelles bactéries ?
Les bactéries se distinguent entre elles par leur forme (bacille, coque, spirochète,
mycoplasme,…), leur mode de vie ou la constitution de leur paroi. Certaines souches
bactériennes requièrent la présence d’oxygène (bactéries aérobies strictes), d’autres ne se
développent qu’en absence de ce dernier (bactéries anaérobies strictes). Selon la nature de la
paroi bactérienne, on distinguera les bactéries « gram négatif » (p ex Bacillus subtilis) des
« gram positif » (p ex Escherichia coli). Lors de la réaction de décoloration, les bactéries
« gram positif » ont une couche externe épaisse de peptidoglycanes qui permet le maintien de
la coloration mauve (violet de gentiane) au niveau du cytoplasme.
Puissance, résistance, spectre
La puissance d’un antibiotique vis-à-vis d’une souche bactérienne déterminée peut être
définie comme étant sa concentration minimale qui, in vitro, inhibe la croissance bactérienne
ou qui tue 99,9% des microorganismes ; il s’agira de la concentration minimale inhibitrice
(CMI) et bactéricide (CMB) respectivement. La CMB est généralement supérieure à la CMI.
Pour un même antibiotique, ces concentrations varieront selon les souches bactériennes.
L’antibiotique sera qualifié de « bactéricide » lorsque sa concentration plasmatique
pouvant être atteinte est au moins égale à la CMB, et de « bactériostatique » lorsque sa
concentration est supérieure à la CMI sans atteindre la CMB. Un même antibiotique pourra
être bactériostatique envers une souche bactérienne et bactéricide envers une autre. Par
exemple, le chloramphénicol est bactériostatique contre la plupart des entérobactéries, mais
bactéricide vis-à-vis de la plupart des souches d’Haemophilus influenzae.
Une souche sera dite sensible à un antibiotique donné lorsque la concentration
plasmatique pouvant être atteinte par un antibiotique est au moins bactériostatique, dans le cas
contraire, elle sera dite « résistante ». Par divers mécanismes, une bactérie peut devenir
résistante vis-à-vis d’un antibiotique.
Le spectre antibactérien d’un antibiotique est défini par le type et le nombre de
souches bactériennes sensibles à cet antibiotique. Ainsi, la pénicilline G possède un spectre
« étroit » par rapport à la ciprofloxacine caractérisée par un spectre « large ».
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Les pénicillines
Découverte et développement
Le 30 septembre 1928, Alexander Fleming découvre l’action antibiotique d’une
substance qu’il nomme « pénicilline ». En 1940, Ernst Boris Chain et Howard Walter Florey
purifient cette substance et confirment son action antibiotique. Sa structure est déterminée par
Dorothy Hodgkin en 1945 ; il s’agit de la benzylpénicilline ou pénicilline G.
Cette benzylpénicilline est acido-sensible et possède donc une faible biodisponibilité
orale (30%). Elle doit être administrée par injection. Sa demi-vie plasmatique est courte (t1/2 =
30 min). La pénicilline G est en outre sensible aux β-lactamases (ou pénicillinases), enzymes
bactériennes hydrolysant le cycle lactamique, avec pour conséquence une inactivation de la
molécule. Le sel de benzathine de la pénicilline G (Penadur L.A.®) a ensuite été synthétisé,
ce qui a permis d’obtenir, après injection intramusculaire, une résorption très lente (4
semaines). Comme toutes les autres pénicillines, ces substances inhibent la synthèse de la
paroi bactérienne au niveau du peptidoglycan.
Acido-résistance
Des modifications structurales ont été apportées pour améliorer l’acido-résistance des
pénicillines. La pénicilline V (biodisponibilité orale = 60%) ou phénoxyméthylpénicilline
(Peni-Oral®, 106 UI tid)1 et la clométocilline (Rixapen®, 500 mg tid) sont administrables par
voie orale, de préférence au repas. Ces pénicillines restent sensibles aux β-lactamases. Le sel
potassique de la phénoxyméthylpénicilline (1 mg = 1530 UI) est particulièrement soluble et
indiqué pour la préparation d’un sirop pédiatrique. La posologie infantile journalière est de
25.000-50.000 UI par kilo en quatre prises.
Résistance aux β-lactamases
Des modifications structurales protégeant la fonction β-lactame ont conduit à la
synthèse de l’oxacilline (Penstapho®), de la cloxacilline (Penstaphon®) et de la
flucloxacilline (Floxapen®, Staphycid®,…) qui sont résistantes aux pénicillinases. Le
Penstapho®, mal résorbé n’est disponible qu’en injectable. Par voie orale, la flucloxacilline
(500 mg tid/qid) est deux fois mieux résorbée que la cloxacilline (500 mg tid/qid). Ils doivent
être administrés en dehors des repas (-1h ou +2h). Leur spectre reste cependant relativement
étroit.
Elargissement du spectre antibactérien
La découverte en 1957, d’une enzyme capable d’hydrolyser la pénicilline G en acide6-aminopénicillanique (6-APA) a ouvert la voie vers la synthèse de pénicillines semisynthétiques telles que les aminopénicillines. Ainsi, l’ampicilline (Pentrexyl®) et
l’amoxicilline (Clamoxyl®, Flemoxin®,...) sont des pénicillines ayant un spectre élargi mais
qui possèdent par contre une sensibilité accrue aux β-lactamases. Le Pentrexyl® (2-12 g en 4
injections im, iv) est mal résorbé par voie orale (25-40%), et son usage n’est pas justifié par
cette voie. La résorption (80%) de l’amoxicilline (1,5-3g en 3 à 4 prises) n’est pas influencée
par la prise d’aliments.
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od = 1 x/jour ; bid = 2x/jour ; tid = 3x/jour ; qid = 4x/jour
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Inhibition des β-lactamases
Pour palier à la sensibilité des aminopénicillines aux β-lactamases, un inhibiteur de ces
enzymes a été associé à certaines pénicillines. C’est ainsi que l’acide clavulanique est associé
à l’amoxicilline (Augmentin®, Clavucid®, …). Des cas d’hépatite généralement de type
cholestatique ont été rapportés et probablement attribués à l’acide clavulanique. La
pipéracilline (2-4 g tid/qid) est une uréidopénicilline à large spectre associée au tazobactam
(Tazocin®), un autre inhibiteur de β-lactamases. Ces associations sont rarement indiquées en
première intention.
Principales interactions et grossesse
Les β-lactames peuvent, à forte dose,
abaisser le seuil convulsivant ; la prudence est
donc de mise chez les patients épileptiques.
L’amoxicilline et la phénoxyméthylpénicilline
réduisent
l’excrétion
du
méthotrexate
(Ledertrexate®). L’association amoxicilline/
allopurinol (Zyloric®) augmente (x 2-3) le risque
d’éruption cutanée.
Les pénicillines peuvent être administrées
sans danger au cours d’une grossesse.
Allergie aux pénicillines
L’hypersensibilité immédiate (0,0040,015% de la population) se manifeste par de
l’érythème,
du
prurit,
de
l’urticaire,
éventuellement un bronchospasme, un œdème
laryngé, voire de l’hypotension et des arythmies,
tandis que l’hypersensibilité retardée se
manifestera par de l’anémie hémolytique, de la
thrombopénie ou encore un rash cutané.
L’existence d’une hypersensibilité croisée avec
les céphalosporines est réelle (5-10%).
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La diarrhée à Clostridium difficile
Il s’agit d’une diarrhée de gravité
modérée pouvant générer de la colite
pseudo-membraneuse dans 10-20% des cas.
Elle est souvent causée par un traitement
antibiotique à base de pénicilline, de
céphalosporine, de clindamycine ou de
quinolone. Le diagnostic est établi par
l’identification des toxines présentes dans
les matières fécales.
Le traitement consiste en l’arrêt des
antibiotiques et une réhydratation. Si les
symptômes persistent, on administrera du
Flagyl® (métronidazole, 500 mg tid/qid)
durant 7-10 jours. La vancomycine (30-125
mg qid) per os constituera un second choix
en raison de son coût élevé. Lors d’une
première récidive, le traitement sera le
même. En prévention, l’administration de
Saccharomyces boulardii (Enterol®) semble
donner des résultats positifs. En aucun cas,
on n’administrera de freinateur du transit
intestinal (loperamide).
Les céphalosporines
Les céphalosporines possèdent le même mécanisme d’action que les pénicillines, un
risque de réaction d’hypersensibilité (éventuellement croisée avec les pénicillines) et une
relative résistance aux β-lactamases. Comme les pénicillines, les céphalosporines peuvent être
administrées sans danger lors d’une grossesse. Selon leur spectre, elles sont réparties en trois
groupes principaux.
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Goupe I
Les céphalosporines du groupe I sont actives sur les germes gram +, mais sont dix fois
moins puissantes que la pénicilline G ; elles sont actives sur quelques gram – et sensibles aux
céphalosporinases. Ce groupe comprend le Duracef® (céfadroxil, 0,5 - 1g bid/tid), le
Keforal® (céfalexine, 0,5 - 1g bid/tid) et le Cefaperos® (céfatrizine, 500 mg bid/tid) dont la
résorption orale est presque totale et non influencée par la prise de nourriture.
La céfradine (Velosef®) et la céfazoline (Cefazoline Sandoz®), à usage hospitalier
exclusif, sont uniquement administrables par voie parentérale.
Groupe II
Les céphalosporines de ce groupe sont moins actives sur les germes gram +. Elles ont
un spectre antibactérien étendu aux bacilles gram – (sauf les Pseudomonas) et possèdent une
certaine résistance vis-à-vis des céphalosporinases. Dans ce groupe, seul le Zinnat® (axétil de
céfuroxime, 500 mg tid) est administrable par voie orale après le repas. Cette prodrogue est un
ester qui, après résorption, est hydrolysé en céfuroxime (Zinacef®). Il est disponible
uniquement en poudre pour injection ou perfusion. Le céfamandole (Mandol®), réservé à la
voie parentérale, est destiné à l’usage hospitalier exclusif.
Groupe III
Les céphalosporines du groupe III sont nettement moins acitves sur les germes gram +,
ont un spectre très étendu vis-à-vis des gram -, y compris les Pseudomonas, et sont beaucoup
moins sensibles aux β-lactamases. Le Claforan® (céfotaxime), le Glazidim® (ceftazidime) et
le Rocephine® (ceftriaxone) ne s’administrent que par voie parentérale. Ces deux derniers
sont réservés à l’usage hospitalier.
Le Maxipime® (céfépime) appartient à un quatrième groupe qui est encore moins
sensible aux β-lactamases que les céphalosporines du troisième groupe.
Interactions et effets indésirables
L’acétylcystéine (Lysomucil®, Lysox®,…) réduit la biodisponibilité des
céphalosporines ; un intervalle de deux heures est recommandé entre la prise de ces deux
médicaments. De rares cas d’atteinte rénale ont été rapportés lors d’association avec des
corticoïdes ou avec des diurétiques de l’anse. Enfin, de très rares cas de troubles
hématologiques ont été documentés, essentiellement avec le Rocefine®.
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Les macrolides
Macrolides et Compliance
Les macrolides sont des macrolactones
polyhydroxylées essentiellement actifs contre les
germes gram +, avec un spectre analogue à celui de
la pénicilline G. Les macrolides sont actifs per os.
Ils agissent, comme le chloramphenicol et l’acide
fusidique (Fucidin®), en se fixant à la sous-unité
ribosomiale 50S, empêchant la synthèse des
protéines bactériennes.
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3-4 x / jour : Érythromycine
2 x / jour : Biclar®
Merced®
Rovamycine®
Rulid®
1 x / jour : Biclar Uno®
Ketek®
Zitromax®
Le chef de file de cette classe pharmacothérapeutique est l’érythromycine
(Erythroforte®, Erythrocine®,…) dont les dérivés sont parfois appelés « néomacrolides ».
Les macrolides possèdent un spectre antibactérien similaire, c'est-à-dire actif contre de
nombreux coques gram +, Bordetella pertussis, Legionella pneumophila, Mycoplasma
pneumoniae, Chlamydiae, Heliobacter pylori,… Le phénomène de résistance croisée entre les
macrolides est important. Les macrolides se différencient entre eux essentiellement par leur
demi-vie.
L’érythromycine possède une courte demi-vie nécessitant 3-4 prises par jour (500 mg
tid/qid) 30 minutes avant le repas. Elle peut être à l’origine de malaises gastriques en raison
d’un effet gastroprocinétique, peut provoquer une altération réversible de la fonction
hépatique. A forte dose, elle est ototoxique. En cas d’injection intraveineuse trop rapide, elle
peut être responsable de torsades de pointe. Métabolisée par le cytochrome P450 3A4, elle est
également un inhibiteur de cet isoenzyme, et donc à l’origine de nombreuses interactions
pharmacocinétiques. Elle est ainsi susceptible de réduire le métabolisme de la théophylline, de
la carbamazépine, de la ciclosporine, de l’ergotamine,…C’est également le cas avec
l’atorvastatine (Lipitor®) et la simvastatine (Zocor®).
La clarithromycine (Biclar®, 250 - 500 mg bid) et la roxithromycine (Rulid®, 150 mg
bid), inhibiteurs CYP 3A4, ont une demi-vie intermédiaire.
L’azithromycine (Zitromax®, 500 mg od), également inhibiteur du CYP 3A4, possède
une longue demi-vie. En comprimé, Zitromax® peut être pris au repas, tandis qu’en
suspension orale, il sera administré une heure avant ou deux heures après le repas.
In vitro, la télithromycine (Ketek®, 800 mg od) est active contre Streptococcus
pneumoniae résistant à l’érythromycine ; elle peut cependant être responsable de troubles
visuels, de pertes de connaissance et d’hépatotoxicité. C’est un inhibiteur du CYP 3A4. En
raison d’une toxicité sur la reproduction chez l’animal, le télithromycine est contre-indiquée
en cas de grossesse.
La spiramycine (Rovamycine®, 3.106 UI bid/tid) peut être utile dans le traitement de
la toxoplasmose gravidique. Les autres macrolides sont déconseillés ou contre-indiqués en
cours de grossesse.
La maladie de Lyme
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Les tétracyclines
Outre la chlortétracycline (Aureomycine®)
réservée à l’usage ophtalmique, les tétracyclines à
usage systémique sont la doxycycline (Vibratab®,…
200 mg le 1er jour, puis 100 mg od), la minocycline
(Mino-50®, Minocin®,… 200 mg le 1er jour, puis 100
mg od/bid), la lymecycline (Tetralysal®, 300 mg bid),
une tétracycline hautement soluble. La tigecycline
(Tycacil®) est réservée à l’usage hospitalier.
Les tétracyclines sont bactériostatiques et
actives sur les germes gram + et -, mais nombre d’entre
eux sont devenus résistants. Elles sont également
actives sur les tréponèmes, les borrélia, les
mycloplasmes, les rickettsies et les chlamydiae. La
doxycycline est utilisée dans la maladie de Lyme et
parfois dans le traitement prophylactique de la malaria.
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La maladie de Lyme ou borréliose
est causée par la morsure d’une tique
infestée par Borrelia burgdorferi et
qui reste fixée au moins durant 12
heures. La borréliose se manifeste par
l’apparition d’un érythème centrifuge
(Ø = 5-60 cm), et d’un syndrome
grippal entre le deuxième jour et le
troisième mois suivant la morsure. Le
traitement consiste en l’administration de doxycycline (100 mg bid)
ou d’amoxicilline (500 mg tid) durant
au moins 2-3 semaines.
A faible dose, les tétracyclines peuvent être utiles dans le traitement de l’acné, après
échec d’un traitement topique. Le phénomène de résistance croisée entre les diverses
tétracyclines est bien réel.
La résorption orale excellente (90%) de la doxycycline et de la minocycline est peu
affectée par la prise de nourriture. La lymecycline est hautement résorbée au niveau de
l’intestin par un système de transport actif. Si une combinaison avec les phosphates peut
améliorer la résorption des tétracyclines, leur biodisponibilité orale sera fortement réduite
avec les sels de calcium, de magnésium, d’aluminium, de fer et de strontium. Il convient
donc d’éviter une administration concomitante avec les produits lactés, des suspensions antiacide (Maalox®, Gaviscon®,…), des sels de fer (Losferron®, Fero-Grad®…) ou encore le
ranélate de strontium (Protelos®).
Les tétracyclines sont essentiellement excrétées par voie rénale. Elles sont
formellement contre-indiquées lors de la grossesse (risque tératogène) et de l’allaitement,
ainsi que chez les enfants (< 8 ans). En effet, elles sont responsables de dyschromie dentaire
et de retard réversible de la croissance osseuse. Les tétracyclines peuvent être à l’origine de
réactions de photosensibilisation (→ éviter l’exposition aux UV), de troubles digestifs. Des
ulcérations œsophagiennes ont été observées avec la doxycycline (→ prise debout avec un
verre d’eau entier), d’hypertension intracrânienne (minocycline).
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Les quinolones
Prophylaxie de la méningite.
Développement des quinolones
Les quinolones de première génération
(Cinobac®, Negram®, Pipram®, Uritrate®),
retirées du marché, étaient actives uniquement
sur des germes gram – et indiquées dans le
cadre du traitement des infections des voies
urinaires inférieures en raison de leur voie
d’élimination. Des modifications structurales
ont généré les fluoroquinolones dont le spectre
est élargi à certains germes gram + et aux
mycobactéries. En raison de leur très bonne
diffusion, elles sont indiquées dans le
traitement
d’infections
variées.
La
®
norfloxacine (Zoroxin , 400 mg bid),
métabolite actif de la pefloxacine (Peflacine®),
représente le composé charnière entre les deux
générations ; l’autre représentant est la
ciprofloxacine (Ciproxine®, 250-500 mg
od/bid). D’autres modifications structurales
ont aboutis à l’ofloxacine (Tarivid®, 200-800
mg od) dont l’isomère actif, la lévofloxacine
(Tavanic®, 250 mg bid ou 500 mg od)) semble
plus active sur les pneumocoques, de même
que la moxifloxacine (Avelox®, Proflox®,
400mg od). Il existe une résistance croisée
entre les diverses quinolones.
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Selon que la méningite soit causée par
Neisseria meningitidis ou Haemophilus
influenzae de type b, le traitement sera
différent.
Méningite à Neisseria meningitidis : Un
traitement de deux jours à base de
rifampicine (Rifadine®) doit être initié
endéans 24-48 heures de l’établissement
du diagnostic. La posologie adulte sera de
600 mg bid; celle de l’enfant de 10 mg/kg
bid sous forme de sirop magistral, tandis
que chez le nouveau-né (< 1 mois), elle
sera de 5 mg/kg.
Méningite à Haemophilus infl type b : Un
traitement de quatre jours doit être
administré endéans la semaine du
diagnostic sous forme de rifampicine :
600 mg od chez l’adulte et 10 mg/kg bid
chez l’enfant. Ce traitement peut-être
remplacé par une administration unique
de ciprofloxacine (Ciproxine®) : 500 mg
chez l’adulte et 15 mg/kg chez l’enfant (>
5 ans).
Certaines d’entre elles ont un usage ophtalmique : Chibroxol® (norfloxacine),
Ciloxan® (ciprofloxacine), Trafloxal® (ofloxacine), Okacin® (lomefloxacine), voire otique
(Ciloxan®).
Effets indésirables et contre-indications
Les quinolones sont responsables de ruptures du tendon d’Achille et de torasdes de
pointe ; ces effets sont renforcés en présence de corticoïdes. Les quinolones sont
photosensibilisantes,. Elles peuvent générer des troubles neuropsychiques et gastrointestinaux, ainsi que des atteintes sanguines.
Les quinolones sont contre-indiquées lors de l’allaitement, ainsi qu’en cours de
grossesse et chez les enfants (< 18 ans) en raison d’une atteinte irréversible du cartilage de
conjugaison.
Interactions
En présence de sels de Ca++, de Mg++, d’Al3+, de Fe++ et de Sr+, les quinolones sont
très mal résorbées. Entre l’administration d’une quinolone et ces cations (suspension antiacide, Protelos®,…), un délai de 2-3 heures sera respecté, voire 6 heures pour la
moxifloxacine (Avelox®, Proflox®). Il existe un effet antagoniste entre les quinolones et la
nitrofurantoïne (Furadantine®).
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Les aminosides
Les aminosides sont actifs sur les germes gram – aérobies, sur les staphylocoques et
sur certaines mycobactéries. Ils sont généralement associés à une pénicilline ou une
céphalosporine. Ils pénètrent difficilement le liquide céphalo-rachidien. Ils sont peu ou pas
métabolisés et sont éliminés par voie rénale. Leur résorption étant médiocre, ils seront
administrés par voie parentérale dans le traitement des infections systémiques. La marge
thérapeutique des aminosides est étroite. La gentamicine (Geomycine®, Septopal®,…) est
l’aminoside de référence. Après les β-lactames et les fluoroquinolones, la spectinomycine
(Trobicin®) est utilisée en troisième intention dans l’élimination de Neisseria gonnorrhoeae.
L’amikacine (Amukin®) et la tobramycine (Obracin®, Tobi®) sont uniquement disponibles
en injection, tandis que la paromomycine (Gabbroral®, 500 mg bid-qid) est utilisée par voie
orale comme antiseptique intestinal dans le traitement des amibiases et des giardiases. Les
aminosides présentent une certaine ototoxicité et néphrotoxicité. Cette dernière peut être
réduite par une administration journalière unique, sans diminution de l’efficacité. La
posologie doit être adaptée en cas d’atteinte rénale (personne âgée, insuffisance rénale), et un
monitoring thérapeutique en milieu hospitalier peut s’avérer nécessaire. Les aminosides
doivent être évités en cas de grossesse ; l’administration de Geomycine® ou d’Obracin®
pourra être réalisée en étant accompagnée d’un suivi du taux plasmatique et de la fonction
rénale de la mère.
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Acide fusidique et glycopeptides
Le fusidate sodique (Fucidin®, 500 mg bid/tid) est indiqué dans le traitement des
infections à staphylocoques multi-résistants. En raison du risque élevé de développement de
souches résistantes et de la sélection de mutants résistants, il est associé à un glycopeptide
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(teicoplanine, Targocid® ; vancomycine, Vancocin®, Vamysin®) administré par voie
parentérale, à la clindamycine (Dalacin C®) ou à la rifampicine (Rifadine®).
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Clindamycine & lincomycine
La clindamycine (Dalacin C®, 300-450 mg tid/qid chez l’adulte ; 3-5 mg/kg tid/qid
chez l’enfant) est plus active et mieux résorbée que la lincomycine (Lincocin®, 500 mg
tid/qid). Ces antibiotiques sont indiqués dans les infections de la peau et des tissus mous en
cas d’allergie aux pénicillines médiée par les IgE. Même après une administration parentérale,
il existe un risque de colite à Clostridium difficile.
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Prise en charge de la diarrhée du voyageur (www.itg.be)
Le premier acte en cas de diarrhée est l’initiation d’une réhydratation par voie orale
(ORS®, Serolyte®,…) ; il peut être suffisant. Si la diarrhée qui persiste est gênante,
abondante, aqueuse et sans fièvre, un traitement par le loperamide (Imodium®, max : 2 mg
qid) s’impose durant trois jours au plus. En cas d’échec, une antibiothérapie avec une
fluoroquinolone (Tarivid®, Ciproxine®, Zoroxin®,…) est instaurée durant 1-3 jours jusqu’à
la guérison. Si la diarrhée est accompagnée de crampes et d’une fièvre modérée (< 38,5°C), le
traitement au lopéramide est initié en association avec une fluoroquinolone. En cas de
diarrhée avec symptômes alarmants (crampes violentes, sang, pus, forte fièvre pendant au
moins 24h,…) un traitement sera instauré avec une fluoroquinolone durant 3-5 jours. Le
lopéramide est contre-indiqué dans ces conditions ! S’il n’y a pas d’amélioration après 3 jours
(sang ou pus persistant), il convient, après avoir écarté la possibilité d’une malaria, de
suspecter une amibiase qui sera traitée par le tinidazole (Fasigyn®, 1 g bid) durant trois jours,
suivi de paromomycine (Gabbroral®, 10mg/kg) pendant huit jours. En cas de diarrhée
sanguinolente et/ou purulente sans fièvre associée, et en cas d’échec de l’antibiothérapie, on
suspectera une giardiase qui sera traitée par une prise unique de tinidazole (Fasigyn®, 2 g).
Chez la femme enceinte, une alternative aux quinolones est l’administration d’une prise
unique de 1 g ou de 500 mg/ jour d’azithromycine (Zitromax®) ; chez l’enfant (< 15 ans), la
posologie d’azithromycine sera de 10 mg/kg.
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Antibiotiques à usage externe
L’usage externe des antibiotiques est également susceptible de générer le phénomène
de résistance. Des réactions allergiques sont à envisager, particulièrement avec le
chloramphénicol, la néomycine, la polymyxine B, la bacitracine et les sulfamidés. Ce
phénomène d’hypersensibilité peut être croisé avec un antibiotique pris par voie orale. En
usage externe, les antibiotiques sont destinés aux dermatoses infectieuses. Les staphylocoques
dorés seront éradiqués par la mupirocine (Bactroban®). Le sulfadiazine d’argent
(Flammazine®) sera utilisé dans le traitement des brûlures, tout en évitant une exposition au
soleil (→ tatouage à l’argent).
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Antiseptiques et désinfectants
Les antiseptiques sont des substances qui empêchent la multiplication des germes
pathogènes et qui sont destinés à la peau et aux muqueuses, par opposition aux désinfectants
qui sont destinés aux matériaux inertes. Les antiseptiques doivent être utilisé à la
concentration adéquate ; en concentration trop faible, ils sont inefficaces, tandis
qu’insuffisamment dilués, ils peuvent provoquer des irritations, voire des brûlures. Il convient
d’éviter l’ingestion, l’inhalation et tout contact avec les yeux. L’éosine et la merbromine sont
à proscrire, car ils peuvent masquer des lésions. Cette dernière contient en outre du mercure et
est allergisante. La chlorhexidine (Hibitane®, Hibiscrub®,…) présente aussi un risque
d’allergie pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique. Le désinfectant de choix reste la
povidone iodée (Braunoderm®, Iso-betadine®,…), voire le tosylchloramide sodique
(Chloramine Pura®, Chloraseptine®, Clonazone®,…).
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Probiotiques et antibiotiques
La prise d’antibiotiques par voie orale altère la flore intestinale microbienne. Au long
cours, cette altération peut être responsable d’une mauvaise absorption de nutriments (Ca++,
Fe++,…). La flore intestinale peut être restaurée par la prise de probiotiques (= levures ou
bactéries vivantes) et entretenue par la prise de prébiotiques (polyinuline, fructooligosaccharides) qui vont favoriser le développement des germes recherchés. En cours
d’antibiothérapie, seul l’administration de levures peut être utile (Saccharomyces boulardii in
Enterol®, GiSol®...). Au terme de l’antibiothérapie, et pour restaurer la microflore intestinale,
l’administration de probiotiques est utile ; il s’agit principalement de Lactobacillus
acidophilus (Lacteol®, Probactiol Dophilus®) et de Bifidobacterium lactis (Probactiol
Bifidus®).
Références
-
Compendium de Pharma.be, Janvier 2008, www.pharma.be
-
Conseils de Santé pour voyageurs (2006-2007) ; Chapitre 4 Diarrhée du voyageur,
Institut de Médecine Tropicale Anvers, www.itg.be
-
Folia Pharmacothérapeutica, CBIP, www.cbip.be
-
Gestion et prévention liées aux soins en dehors de l’hôpital, Pharmacien Alain
Chaspierre.
-
Guide belge des traitements anti-infectieux en pratique ambulatoire, 2006, Belgian
Antibiotic Policy Coordination Committee
-
Notes de Cours de Chimie Pharmaceutique (2007-2008), Professeur J.M. Dogné,
Département de Pharmacie, Université de Namur-FUNDP
-
Répertoire Commenté des médicaments, CBIP, Janvier 2008, www.cbip.be
Formation générale SSPF 2008
9
ANNEXE
Le tableau ci-dessous reprend les différentes molécules et leurs indications ainsi que
les posologies et les durées de traitement idéales. Pour connaître la classification (1er choix,
2ème choix,…) pour chaque indication, il faut se référer au guide BAPCOC
(https://portal.health.fgov.be/portal/page?_pageid=56,4506391&_dad=portal&_schema=POR
TAL ). Ne sont repris ci-dessous que les antibiotiques utilisés per os en ambulatoire.
DCI
Posologie
Indications (cfr BAPCOC)
Amoxicilline
Adulte: 3 x 1 g par jour pendant 5-7
jours
Rhino sinusite aiguë sévère ou
modérée si pas d’amélioration après 7 à
10 jours ou 14 jours pour les enfants
Enfant :75-100 mg/kg/j en 3 à 4 prises
pendant 5-7j
3 x 1 g par jour pendant 8j
Adulte : 1-2g/j en 3 à 4 prises pendant 3-5j
Formation générale SSPF 2008
Otite moyenne aiguë chez l’enfant de
moins de 6 mois ou en dessous de 2
ans si pas d’amélioration après 2 jours
ou 3 jours pour les enfants de plus de 2
ans ou patients à risques.
Infections aiguës des voies respiratoires
inférieures chez l’enfant dans les
conditions limitées (cfr guide Bapcoc).
Patients adultes présentant une
pneumonie acquise dans la
communauté (CAP) et un risque létal
faible sans co-morbidité.
Exacerbation de BPCO dans les conditions
limitées (voir guide Bapcoc)
Abcès dento-osseux
Adulte: 3 x 500 mg par jour pendant 1421j
Enfant: 50 mg/kg/j pendant 14-21
Maladie de Lyme
Adulte: 2 g une prise 1 heure avant
l’intervention
Enfant: 50 mg/kg (max 2 g) une prise 1
heure avant l’intervention
Prévention de l’endocardite bactérienne
chez patients à haut risque en cas
d’interventions dentaires (voir guide
Bapcoc)
2 g ou pour les enfants 50 mg/kg et
gentamicine IV (2,5 mg/kg – max 120
mg) une fois 30 minutes avant
l’intervention, suivi par amoxicilline per
os (1 g ou pour les enfants 25 mg/kg)
une prise 6 heures
après l’administration initiale
Prévention de l’endocardite bactérienne
chez patients à haut risque en cas
d’interventions urogénitales (voir guide
Bapcoc)
Adulte: 3 g une prise 1 heure avant
l’intervention
Enfant: 75 mg/kg (max 3 g) une prise 1
heure avant l’intervention
Adulte : 2 x 1 g par jour en association
avec clarithromycine (2 x 500 mg par
jour) et IPP
pendant 7j
Enfant : 50 mg/kg/j en 3 prises et
clarithromycine (15 mg/kg/j en 2
prises) et IPP
pendant 7j
Prévention de l’endocardite bactérienne
chez patients à risque modéré en cas
d’interventions urogénitales sur territoire
infecté (voir guide Bapcoc)
Eradication Helicobacter pylori
10
Amoxicilline + ac. clavulanique
Azithromycine
Adulte: 3 x 500/125 mg par jour
pendant 7j
Enfant: 30/7,5 mg/kg/j en 3 prises pendant
7j
3 x 875/125 mg par jour pendant 8j
Patients adultes présentant une
pneumonie acquise dans la
communauté (CAP) et un risque létal
faible avec co-morbidité.
3 x 500/125 mg par jour pendant 7-14j
Exacerbation de BPCO dans les conditions
limitées (voir guide Bapcoc) en cas
d’amélioration insuffisante avec
amoxicilline (3 x 1 gr/j)
Diverticulite
3 x 500/125 mg par jour pendant 7-14j
Abcès péri-anal
Idem pendant 14 jours
Pyélonéphrite (10 à 14 j pour orchiépididymite)
3 x 875/125 mg par jour pendant 8j
Infection des voies respiratoires
inférieures chez l’adulte avec comorbidité
Adulte: 1 x 500 mg par jour pendant 3j
Mal de gorge aigu chez les patients à
risque et allergiques à la pénicilline.
Enfant: 10 mg/kg/j le premier jour (max
500 mg), ensuite 5 mg/kg/j pendant 4j
Otite moyenne aiguë chez l’enfant
allergique à la pénicilline de moins de 6
mois ou en dessous de 2 ans si pas
d’amélioration après 2 jours ou 3 jours
pour les enfants de plus de 2 ans ou
patients à risques.
Rhino sinusite aiguë sévère ou
modérée chez l’enfant allergique à la
pénicilline si pas d’amélioration après
14 jours
Infections aiguës des voies respiratoires
inférieures chez l’enfant dans les
conditions limitées (cfr guide Bapcoc)
Prévention d’une transmission de
coqueluche à des nourrissons non
vaccinés traitement des personnes en
contact ou amenée à en avoir
Impétigo (lésions étendue ou échec du
traitement local) en cas d’allergie à la
pénicilline
Adulte: 1 x 500 mg par jour pendant 710j
Enfant: 10 mg/kg/j pendant 7-10j
Maladie de Lyme
1 gramme en une prise
Urétrite à Chlamydia spp
Céfadroxil
Adulte: 1-4 g/j en 2 à 3 prises pendant
7j
Enfant: 30 mg/kg/j en 2 à 3 prises
pendant 7j
Mal de gorge aigu chez patients à
risques
Céfalexine
Adulte: 1-4 g/j en 3 à 4 prises pendant
7j
Mal de gorge aigu chez patients à
risques
Enfant: 25-50 mg/kg/j en 3 à 4 prises
pendant 7j
Formation générale SSPF 2008
11
Céfatrizine
Céfuroxime axétil
Adulte: 1-1,5 g/j en 2 à 3 prises pendant
7j
Enfant: 20-40 mg/kg/j en 2 à 3 prises
pendant 7j
Adulte: 3 x 500 mg par jour pendant 5 7j
Enfant : 30-50 mg/kg/j en 3 prises
pendant 5-7j
3 x 500 mg par jour pendant 8j
Adulte: 2 x 500 mg par jour pendant 1421j
Enfant: 30 mg/kg/j en 2 prises pendant
14-21j
Ciprofloxacine
Formation générale SSPF 2008
Mal de gorge aigu chez patients à
risques
Otite moyenne aiguë chez l’enfant de
moins de 6 mois ou en dessous de 2
ans si pas d’amélioration après 2 jours
ou 3 jours pour les enfants de plus de 2
ans ou patients à risques.
Infections aiguës des voies respiratoires
inférieures chez l’enfant dans les
conditions limitées en cas d’allergie à la
pénicilline non IgE médiée (cfr guide
Bapcoc)
Patients adultes présentant une
pneumonie acquise dans la
communauté (CAP) et un risque létal
faible en cas d’allergie à la pénicilline
non IgE médiée.(voir Bapcoc)
Exacerbation de BPCO dans les
conditions limitées (voir guide Bapcoc)
en cas d’allergie à la pénicilline non IgE
médiée.
Maladie de Lyme ( 10 à 14 j pour orchiépididymite)
500-1000 mg/j en 2 prises pendant 10j
(7-14j)
pyélonéphrite
2 x 500 mg par jour pendant 21j
500 mg 1 à 2 fois par jour pendant 1014j
prostatite
Orchi-épididymite
500 mg en une seule prise
Urétrite à gonocoque (en association
avec doxycycline 2x 100 mg pdt 7 j si
souche indéterminée)
500 mg 2 x par jour en association avec
dérivé imidazolé (métronidazole 500 mg
3x par jour) pendant 7 – 10 jour
2 x 500 mg par jour; en association
avec la clindamycine (adulte 600-1200
mg par jour en 4 prises; enfant 10-30
mg/kg/jen 3 à 4 prises)
pendant 5j (à 10j selon l’évolution
clinique)
Diverticulite
Adulte: 500 mg en une prise unique
Enfant d’au moins 5 ans: 15 mg/kg
(max 500 mg) en une prise unique
Prévention méningite à Haemophilus
influenzae de type b
12
Abcès péri-anal
Clarithromycine
Adulte: 500-1000 mg/j en 2 prises
pendant 7-8j
Mal de gorge aigu chez les patients à
risques et allergiques à la pénicilline
Enfant: 15 à 20mg/kg/j (max 1 gr) en 2
prises pendant 5 à 7j
Otite moyenne aiguë chez l’enfant
allergique à la pénicilline de moins de 6
mois ou en dessous de 2 ans si pas
d’amélioration après 2 jours ou 3 jours
pour les enfants de plus de 2 ans ou
patients à risques.
Rhino sinusite aiguë sévère ou
modérée chez l’enfant allergique à la
pénicilline si pas d’amélioration après
14 jours
Idem pendant 7 jours
500-1000 mg/j en 2 prises pendant 5-7j
Adulte: 2 x 500 mg par jour pendant 1421j
Enfant: 15 mg/kg/j en 2 prises pendant
14-21j
Adulte :2 x 500 mg par jour en
association avec amoxicilline (2 x 1 g
par jour) ou métronidazole (2 x 500 mg
par jour) et IPP
pendant 7j
Clindamycine
Enfant :15 mg/kg/j en 2 prises en
association avec amoxicilline (50
mg/kg/j en 3 prises) et IPP
pendant 7j
Adulte: 4 x 300-450 mg par jour ou 3 x
600 mg par jour pendant 10 à 14j
Enfant: 25 mg/kg/j en 3 à 4 prises
pendant 10 à 14j
3 x 600 mg par jour pendant 3-5j
Adulte: 600 mg une prise 1 heure avant
l’intervention
Enfant: 20 mg/kg (max 600 mg) une
prise 1 heure avant l’intervention
Clométocilline
Adulte: 2 ou 3 x 500 mg par jour
pendant 7j
Cloxacilline
Adulte: 1-2 g/j en 3 à 4 prises pendant
7j
Enfant: 50-100 mg/kg/j en 3 à 4 prises
pendant 7j
Adulte: 4 x 500 mg par jour pendant 14j
Enfant: 50 mg/kg/j en 3 à 4 prises
pendant 14j
Formation générale SSPF 2008
13
Infections aiguës des voies respiratoires
inférieures chez l’enfant dans les
conditions limitées (cfr guide Bapcoc)
Prévention d’une transmission de
coqueluche à des nourrissons non
vaccinés ; traitement des personnes en
contact ou amenées à en avoir
Impétigo (lésions étendue ou échec du
traitement local) en cas d’allergie à la
pénicilline
Abcès dento-osseux
Maladie de Lyme
Eradication Helicobacter pylori
Cellulite ou érysipèle
Abcès dento-osseux étendu
Prévention endocardite bactérienne
chez les patients à haut risque
allergiques à la pénicilline en cas
d’interventions dentaires (voir guide
Bapcoc)
Mal de gorge aigu chez les patients à
risques
Impétigo (lésions étendue ou échec du
traitement local)
Cellulite ou érysipèle
Co-trimoxazole
enfant :: 40 mg/kg/j sulfaméthoxazole
(max 1600 mg)+ 8 mg/kg/j
triméthoprime (max 320 mg) en
2 prises pendant 5-7j
Otite moyenne aiguë chez l’enfant
allergique à la pénicilline de moins de 6
mois ou en dessous de 2 ans si pas
d’amélioration après 2 jours ou 3 jours
pour les enfants de plus de 2 ans ou
patients à risques.
Rhino sinusite aiguë sévère ou
modérée chez l’enfant allergique à la
pénicilline si pas d’amélioration 14 jours
Adulte: triméthoprime 320 mg +
sulfaméthoxazole 1600 mg en 2 prises
pendant 7 j
2 x 800/160 mg par jour pendant 14j
Pyélonéphrite
Idem pendant 10 à 14 j
Orchi-épididymite
Adulte:: 2 x 100 mg le premier jour,
ensuite 1 x 100 mg par jour pendant
6-13j
Morsure de chien ou chat
Adulte: 1 x 200 mg par jour pendant 10j
Enfant (plus de 8 ans): 2-4 mg/kg/j en 2
prises pendant 10j
Maladie de Lyme
100 mg 2 x par jour pdt 7 jours
Urétrite à Chlamydia spp
Érythromycine
3 x 500 mg par jour pendant 7-14j
(enfant: 30-50 mg/kg/j en 3 prises
pendant 7-14j
Morsure de chien ou chat en
association au métronidazole
Flucloxacilline
Adulte: 1-2 g/j en 3 à 4 prises pendant
7j
Impétigo (lésions étendue ou échec du
traitement local)
Doxycycline
Enfant: 50-100 mg/kg/j en 3 à 4 prises
pendant 7j
Adulte: 3 x 1g par jour pendant 2j,
ensuite 3 x 500 mg pendant 12j
Enfant: 50-100 mg/kg/j en 3 à 4 prises
pendant 14j
Lévofloxacine
Formation générale SSPF 2008
Cellulite ou érysipèle
250-500 mg/j en 1 prise pendant 10j (714j)
pyélonéphrite
250 mg en prise unique
Urétrite à gonocoque (en association
avec doxycycline 2x 100 mg pdt 7 j si
souche indéterminée)
1 x 500 mg par jour pendant 21j
prostatite
1 x 500 mg par jour pendant 10-14j
Orchi-épididymite et PID (seule ou en
association avec métronidazole)
500 mg par jour en association avec
dérivé imidazolé (métronidazole 500 mg
3x par jour) pendant 7 – 10 jour
Diverticulite
1 x 500 mg par jour en association avec
la clindamycine (adulte 600-1200 mg
par jour en 4 prises; enfant 10-30
mg/kg/j en 3 à 4 prises)
pendant 5j (à 10j selon l’évolution
clinique)
Abcès péri-anal
14
Métronidazole
2 x 500 mg par jour pendant 7-14j
(enfant: 20-30 mg/kg/j en 3 prises
pendant 7-14j)
3 x 500 mg par jour en association avec
co-trimoxazole (2 x 800/160 mg par
jour)
ou avec une quinolone (ciprofloxacine
2 x 500 mg par jour; ofloxacine 400 mg
par jour en 1 à 2 prises;lévofloxacine 1
x 500 mg par jour)
pendant 5j (à 10j selon l’évolution
clinique)
2 x 500 mg par jour en association avec
clarithromycine (2 x 500 mg par jour)
et un IPP
pendant 7 jours
Moxifloxacine
Abcès peri anal
Eradication Helicobacter pylori
Adulte : 1 x 400 mg par jour pendant 57j
Rhino sinusite aiguë sévère ou
modérée si pas d’amélioration après 7 à
10 jours en cas d’allergie à la pénicilline
1 x 400 mg par jour pendant 8j
Patients adultes présentant une
pneumonie acquise dans la
communauté (CAP) et un risque létal
faible en cas d’allergie à la pénicilline
(voir Bapcoc)
Exacerbation de BPCO dans les
conditions limitées (voir guide Bapcoc)
en cas d’allergie à la pénicilline.
Nitrofurantoïne
Ofloxacine
Formation générale SSPF 2008
3 x 100 mg par jour pendant 3j
Cystite non compliquée chez la femme
(y compris enceinte)
5-7 mg/kg/j en 4 prises pendant 3j
Infections urinaires chez l’enfant
50-100 mg par jour pendant 6 mois
Infection urinaire récidivante
400-800 mg/j en 1 prise pendant 10j (714j)
pyélonéphrite
400 mg en une prise
Urétrite à gonocoque (en association
avec doxycycline 2x 100 mg pdt 7 j si
souche indéterminée)
400 mg par jour en 1 à 2 prises; en
association avec la clindamycine
(adulte 600-1200 mg par jour en 4
prises; enfant 10-30 mg/kg/j en 3 à 4
prises)
pendant 5j (à 10j selon l’évolution
clinique)
Abcès péri-anal
2 x 200 mg ou 1 x 400 mg par jour
pendant 21j
400 mg par jour en 1 à 2 prises pendant
10-14j
prostatite
2 x 400 mg par jour, seule ou combinée
avec du métronidazole (3
x 500 mg par jour) pendant 14j
PID (Pelvic Inflammatory Disease)
400 mg par jour en une à deux prises
en association avec dérivé imidazolé
(métronidazole 500 mg 3x par jour)
pendant7 – 10 jour
Diverticulite
15
Orchi-épididymite
Pénicilline
3 x 500 mg (0,8 million UI) par jour
pendant 14j
Cellulite ou érysipèle
Phénoxyméthylpénicilline
Adulte: 3 000 000 UI par jour en 3
prises pendant 7j
Enfant: 50 000 UI/kg par jour en 3 à 4
prises pendant 7j
Mal de gorge aigu chez les patients à
risques
Rifampicine
Adulte: 1 x 600 mg par jour pendant 4j
Enfant: 20 mg/kg/j (max. 600 mg) en 1 à
2 prises pendant 4j
Prévention méningite à Haemophilus
influenzae de type b
Roxithromycine
2 x 150 mg/j pendant 7j
Enfant: 6 mg/kg/j en 2 prises pendant 7j
Mal de gorge aigu chez les patients à
risques et allergiques à la pénicilline
Prévention d’une transmission de
coqueluche à des nourrissons non
vaccinés ; traitement des enfants en
contact ou amenés à en avoir
Impétigo (lésions étendue ou échec du
traitement local) en cas d’allergie à la
pénicilline
6 mg/kg/j en 2 prises pendant 5-7j
Otite moyenne aiguë chez l’enfant
allergique à la pénicilline de moins de 6
mois ou en dessous de 2 ans si pas
d’amélioration après 2 jours ou 3 jours
pour les enfants de plus de 2 ans ou
patients à risques.
Rhino sinusite aiguë sévère ou
modérée chez l’enfant allergique à la
pénicilline si pas d’amélioration 14 jours
Triméthoprime
Formation générale SSPF 2008
2 x 150 mg/j pendant 7j
Infections aiguës des voies respiratoires
inférieures chez l’enfant dans les
conditions limitées (cfr guide Bapcoc)
Abcès dento-osseux chez l’adulte
1 x 300 mg par jour pendant 3j
Cystite non compliquée chez la femme
4 mg/kg/j en 2 prises
Infections urinaires chez l’enfant
150-300 mg par jour pendant 6-12 mois
Infections urinaires récidivantes
16