Septembre 2016 – Les plantes adaptogènes

Les plantes adaptogènes
Sylvie Mireault, naturopathe-herboriste
L’automne est à notre porte et nous nous demandons peut-être comment protéger notre corps et notre esprit de
tout ce qui pourrait nous affaiblir, alors que la lumière s’amenuise, que les jours raccourcissent et que notre énergie
s’en trouve facilement diminuée. C’est alors que les plantes adaptogènes peuvent nous secourir. Ces plantes aident
le corps à résister au stress et renforcent le fonctionnement normal des organes. Il est aussi remarquable que les
adaptogènes comme l’astragale, le ginseng, l’ortie et le shisandra contiennent des phytostérols, ce qui explique leur
action immunorégulatrice, anti-inflammatoire, antihistaminique, antiallergique et anti-infectieux, et pourquoi ils
soulagent les symptômes des maladies auto-immunes.
Le professeur russe A.P. Golikov fut le premier à qualifier le ginseng d’adaptogène. Selon lui, une plante adaptogène
doit répondre à trois critères :
1. Exercer une fonction globalement normalisatrice de l’organisme.
2. Augmenter la résistance de l’organisme aux influences potentiellement négatives.
3. N’engendrer que peu ou pas d’effet secondaire.
L’Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus) d’une action plus douce que le
ginseng panax, l’éleuthérocoque ou ginseng de Sibérie est aussi qualifié
d’adaptogène, car cette racine soigne l’ensemble de l’organisme et lui redonne de
l’énergie, sans présenter d’effet secondaire désagréable. Ce ginseng est efficace
pour soulager les rhumatismes, il renforce le squelette et les tendons, régule les
hormones et les défenses immunitaires. Les athlètes l’utilisent pour accroître leur
capacité.
Tonique générale et particulièrement des surrénales, cette racine permet de mieux résister aux modifications de
température, aux infections et aux radiations, de plus elle aide les astronautes à contrer les effets de l’apesanteur.
En régulant la réaction de défense, l’éleuthérocoque nous aide à faire face à toute une gamme de situations difficiles,
prévenant les infections et les effets du stress. Améliorant le fonctionnement des connections nerveuses, il est
bénéfique en cas de crise de nerfs et de troubles de mémoire, de dyslexie, d’autisme, d’épuisement dû au
surmenage…
L’Ashwagandha (Withania somnifera), traditionnellement utilisé en médecine Ayurvédique comme Rasayana, c’està dire comme tonique de rajeunissement pour soulager la faiblesse générale, particulièrement durant la
convalescence, spécialement des personnes âgées. Tonique nervin et sédatif, cette plante indienne favorise le
sommeil et améliore la mémoire. On l’apprécie particulièrement pour son pouvoir relaxant et tonifiant à la fois.
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Le Rhodiole rose (Rhodiola rosea) est une plante typique de la flore sibérienne. Il
joue un rôle de régulateur sur le système nerveux mais aussi sur l’axe surrénalien,
agit sur la gestion de la sérotonine et soutient les surrénales. Ayant une activité
normalisatrice, il diminue ou prévient les déséquilibres issus du stress tout en
présentant une totale innocuité. Il est recommandé pour toute situation agressante ou
conflictuelle, et plus particulièrement pour les personnes facilement anxieuses face
aux tracas du quotidien. Il donne un regain d’énergie, une sensation de détente et
une meilleure adaptation aux situations stressantes.
Le Schisandra (Schisandra chinensis) très prisé en Chine pour stimuler l’activité sexuelle, le schisandra améliore la
libido et est réputé pour augmenter les sécrétions sexuelles chez l’homme. Adaptogène, il permet de mieux résister
au stress et aux agressions extérieures ; il apaise l’esprit, calme le cœur et est prescrit en cas d’insomnie. Tonique
puissant, il renforce et tonifie de nombreux organes, les fonctions rénales entre autres… Le schisandra protège le
foie et traite les hépatites et le mauvais fonctionnement du foie. En Chine, il est conseillé pour améliorer la
concentration, les pertes de mémoire et les accès d’irritabilité. Les baies soulagent la dépression et les névroses.
Cette plante est également utilisée en cas de toux chroniques, d’insuffisances respiratoires et de crises d’asthme…
L’Astragale (Astragalus menbranaceus) agit comme un fortifiant bien adapté aux jeunes sportifs, car cette herbe
favorise l’endurance et augmente la résistance au froid. Cette racine originaire de Mongolie et de Chine favorise le
bon fonctionnement des poumons, du foie et de la rate. Vasodilatateur, l’astragale tonifie le sang et le cœur, traitant
l’hypertension et l’anémie. Antivirale et immunostimulante, on l’utilise avantageusement en cas d’infections ou de
rhumes.
L’Ortie dioïque (Urtica dioica) : sa racine diurétique s’avère très efficace dans le traitement de l’hypertrophie de la
prostate. Antiallergique, elle soigne le rhume des foins et l’urticaire. L’infusion de feuilles agit comme fortifiant, ses
nombreux nutriments facilitent l’élimination des toxines. On recommande entre autre ce dépuratif contre l’arthrite, la
goutte et l’eczéma…
Le Reishi (Ganoderma lucidum) est un champignon médicinal qui, comme le Shiitake et le Maitake, renferme des
glucanes et protéoglycanes stimulant la production par l’organisme de lymphocytes T, supportant ainsi le système
immunitaire. Tonique hépatique et cardiaque, le reishi traite l’arythmie et prévient l’hypertension et
l’hypercholestérolémie. C’est un fluidifiant sanguin, son usage est donc à éviter avec les anticoagulants, comme le
Coumadin. Le reishi aide à réguler la glycémie, diminue les effets secondaires de la chimiothérapie, inhibe la
production d’histamine et soulage les affections bronchiques. De plus ce champignon aux propriétés
immunorégulatrices, antibactériennes et antivirales, réduit la fatigue et favorise le calme de l’esprit.
Ainsi, les plantes adaptogènes « s’adaptent » à nos besoins du moment, soit pour nous remplir d’énergie, soit pour
favoriser la détente ou le sommeil. En outre, elles agissent sur tout l’organisme pour maintenir une santé optimale.
Ø Pour mieux connaître les vertus des adaptogènes et leurs modes d’utilisation, voici un cours grand public
qui saura vous intéresser :
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