AEPP La lettre novembre 2010 - Le site des anciens élèves de

Transcription

AEPP La lettre novembre 2010 - Le site des anciens élèves de
La Lettre
de l’Association des anciens élèves
de l’Ecole de Psychologues Praticiens
NOVEMBRE 2010
www.anciens-psycho-prat.org
Le mot du président
Lors de la remise des diplômes de la dernière
promotion, un jeune diplômé m'a demandé à quoi
lui servirait d'adhérer à l'AEPP; d'autres m'ont signifié
leurs inquiétudes quant à la recherche d'emploi, leur
crainte d'être désormais des professionnels, en
responsabilité totale, et non plus des stagiaires.
Certains ont déjà des projets bien définis : se former
à telle ou telle thérapie, faire de la recherche, d'autres
sont encore en questionnement… Je ne sais pas si
leurs questions s'adressaient à l'ancien enseignant
ou au président de l'AEPP, mais peu importe. C'est en
qualité d'ancien de l'école que je me suis positionné,
en empathie avec les doutes exprimés, des doutes
que j'avais bien connus en sortant de l'école, comme
vous tous probablement. J'ai tenté de leur montrer
que notre association est pour eux un moyen
d'avancer dans leur réflexion, un soutien dans leur
professionnalisation grâce à des activités diverses et
un solide réseau d'anciens.
C'est un défi pour nous de favoriser l'implication de
tous les anciens en général, mais aussi des jeunes
collègues en particulier. C'est pourquoi je me réjouis
de voir que la proportion de diplômés de la promotion
2010 qui ont choisi d'adhérer est très satisfaisante.
J'ai aussi conscience qu'elle est le signe d'attentes
fortes vis-à-vis de notre association.
Nos activités qui débutent vont je l'espère intéresser
et satisfaire les jeunes anciens comme les moins
jeunes, persuadé que je suis de la richesse des
échanges entre les psychologues débutants et
confirmés, d'obédiences, d'expériences et de parcours
différents.
Je vous souhaite une bonne lecture de cette lettre
d'automne, à la découverte notamment de nos
activités qui se cachent sous des sigles qui, bien
qu'évoquant des borborygmes : GRE, GIIL, GIBE…,
n'en sont pas moins très sérieuses ! Et puis, les
borborygmes signent des problèmes de digestion,
des troubles d'actualités chez les psychologues qui
ont aujourd'hui bien des choses difficiles à digérer :
décret sur les psychothérapies, rabotage de la
convention 66, attaque du temps FIR à l'hôpital…
Dans ces moments difficiles, l'entre-aide entre
collègues est de rigueur.
Damien Fouques (97).
Les psychothérapeutes
D
epuis quelques mois, le monde des psys est
agité d'une nouvelle tourmente. Après des
années de tentatives et de négociations entre
forces en présence (l'article initial qui instaure un
cadre aux psychothérapeutes date de 2004), le
ministère a fini par trancher en présentant un
décret qui a fait la quasi-unanimité auprès des
professionnels… contre lui.
Avant d'aller plus loin, il est quand même à noter
une avancée considérable. Pour la première fois,
il est admis que n'est pas psychothérapeute qui
veut, et que cette pratique professionnelle
nécessite un certain nombre de compétences.
Pour nous psychologues, l'aspect positif de ce
décret s'arrête à peu près là à ce jour. En effet, dans
son annexe, ce dernier prévoit des compléments
de formation nécessaires pour pouvoir user du
titre, en fonction de notre formation initiale et une
distinction entre psychologues cliniciens et non
cliniciens, ce qui juridiquement ne correspond à
rien en terme de formation.
5 catégories ressortent :
Ÿ Les psychiatres, dispensés de toute formation
Ÿ Les médecins avec une formation et un stage
(de 2 mois) équivalents à ceux des
psychologues non cliniciens (qui ont eux un
stage de 5 mois).
Ÿ Les psychologues cliniciens ayant à suivre
une formation complémentaire en
psychopathologie et dans les courants
psychothérapeutiques, moitié moins longue
que pour les médecins, mais un stage de 2
mois là aussi.
Ÿ Les psychanalystes, avec une exigence quasi
identique aux psychologues cliniciens.
Ÿ Les non-médecins et psychologues /psychanalystes qui ont une formation à peine plus
longue que les psychologues non cliniciens.
Le décret prévoit des modalités permettant de
conserver l'usage dudit titre pour les personnes
exerçant déjà depuis au moins 5 années.
À ce stade, le décret pose déjà plusieurs problèmes :
– Il considère que les médecins au cours de la
formation disposent de connaissances en
psychopathologie plus importantes que les
psychologues qui étudient pendant 5 ans
principalement dans le domaine du psychique. Or
s'il est des médecins, qui de par leur parcours, leur
intérêt ou leur spécialisation (psychiatre) qui
peuvent être légitimes pour être
psychothérapeutes, ce n'est pas le cas de tous.
– Une seconde difficulté qui nous concerne moins
directement est qu'il est établi un distinguo entre
psychanalystes et autres psys. Or, que l'on adhère
à tout ou parti de l'orientation analytique ou pas,
sur un plan purement juridique, la psychanalyse
n'est pas une " théorie " protégée, pas plus qu'une
marque détenue par les seuls psychanalystes
dûment accrédités. Ceci sous-tend que demain,
tout un chacun pourra créer une association de
psychanalyse avec des membres et ainsi faciliter
l'accession au titre pour des personnes remplissant
par ailleurs les autres critères. Cela entérine entre
autres une forme de supériorité de la psychanalyse
sur d'autres courants, ce qui n'est pas sans poser
question, car le gouvernement prend ici parti sans
expliquer sur quels fondements repose cette
distinction.
– Sur un plan plus pragmatique, ce décret
préconise donc que les seules connaissances
nécessaires à la pratique de la psychothérapie
soient d'ordres théoriques et par la même que
certaines « corporations », médecins et
psychologues, soient plus en capacités que
d'autres d'être psychothérapeutes du seul fait de
leurs études.
C'est là un des axes de désaccord fort entre la
majorité des organisations de psychologues et
celles de psychothérapeutes. En effet, même si les
psychologues se montrent très insatisfaits de ce
décret, ils prônent néanmoins une différence de
2
Ton psy sur internet
On peut être psychologue et avoir une vie à côté.
C'est même recommandé. À moins de travailler
auprès de paranoïaques, de pervers ou de votre
belle-mère, il est peu probable que ceux-ci
viennent fouiner dans votre vie personnelle. Mais
la tentation est grande d'aller taper votre nom sur
les moteurs de recherche du web.
Google, 123people, facebook, copainsd'avant,
youporn, etc; votre tumultueux passé laisse des
traces un peu partout sur la toile. Si vos amis sont
ravis de partager vos photos et commentaires, vos
collègues surpris de la façon dont vous passez vos
samedis soirs, il est peu utile que vos
patients/clients/usagers/profitent de vos états
d'âme.
Alors un conseil, soyez vigilants avec votre
« réputation numérique », sur internet aussi, vous
représentez l'image de la profession. Certaines
rumeurs malveillantes racontent que si Freud
n'avait pas nettoyé à temps son blog perso,
([email protected]) il n'aurait pas
fait la carrière qu'il a faite...
Xavier d'Auzon (05).
Ça nous étonne !
Une collègue cherchant un logement pour vivre
avec son fils n'a pas pu déposer de dossier à
l'agence immobilière. La secrétaire-standardiste
en prenant les informations pour la constitution
du dossier entendant que la cliente était
psychologue a refusé sous prétexte que « ce genre
de métier n'était pas accepté par les
propriétaires... ».
La Lettre
de l’AEPP
NOVEMBRE 2010
Les psychothérapeutes (suite)
traitement et une définition du titre de
psychothérapeute sur des critères de formation, là
où les organisations de psychothérapeutes (qui
comptent un grand nombre de psychologues et
médecins dans leur rang), poussent vers une
définition du titre plus conforme aux normes
européennes définies par les fédérations de
praticiens : formation complémentaire spécifique,
thérapie personnelle, supervision, formation
continue…
Ce désaccord de fond, repose en partie sur le fait
que la formation de psychologue intègre une
dimension clinique et thérapeutique (plus ou
moins importante selon les universités et
spécialités), et qu'une part non négligeable de
l'activité de psychologue en institution comme en
libéral comporte une dimension thérapeutique,
sans pour autant que cela soit toujours de la
psychothérapie stricto sensu.
– En outre, pour les organisations de psychologues
renoncer sur cet aspect et le continuum
psychologue-psychothérapeute, c'est prendre le
risque avec le grand nombre d'étudiants en
psychologie jamais diplômés et le fort intérêt pour
le secteur de voir apparaître des « psys au rabais »,
moins formés, plus techniciens du psychisme sous
la coupe du médical, qui seraient nos concurrents
directs.
Ce risque, au regard des remises en question
nombreuses qui touchent la profession
(convention collective, fiche de fonction, missions,
temps FIR…), justifie t'il pour autant que le titre
de psychologue confère celui de psychothérapeute
sans aucune formation complémentaire ou
exigences quant à la pratique en elle-même ?
Au-delà du simple accès à la pratique et au titre de
psychothérapeute, cette situation démontre une
fois encore à quel point les psychologues
constituent une profession fragile dans les secteurs
de la santé et du social. La question des critères
d'exercice ou d'accession au titre de
psychothérapeute peut ainsi se poser pour celle du
titre de psychologue. Les critères définis par la loi
de 1985 et le décret de 1990 permettent-ils
aujourd'hui encore de faire valoir notre expertise
et notre légitimité ? Notre formation, tant initiale
que continue, et le lien entre pratique et recherche
sont-ils suffisants pour assurer un
professionnalisme et une éthique à la hauteur des
attentes et exigences ? L'évolution de la société,
n'implique t'elle pas de repenser le
positionnement du psychologue par rapport aux
professionnels avec lesquels ils travaillent, qui
dans de nombreux cas ne comprennent pas nos
rôles, missions et expertises ?
Autant de questions qu'il nous appartient de saisir
pour que l'évaluation des pratiques
professionnelles, notre formation, nos missions,
nos droits ou notre autonomie dans l'exercice de
notre métier, ne soit pas remis en question ou
imposés dans des modalités que nous n'aurons pu
contribuer à définir.
Nicolas Teulade (07).
Retrouvez l'intégralité de l'article, le sondage associé et échangez avec l'association et le rédacteur depuis
le site des anciens : anciens-psycho-prat.org
La Lettre
NOVEMBRE 2010
Perles
• Travaillant dans une petite association, j'ai dû
expliquer à la directrice pourquoi je ne trouvais pas
pertinent de recevoir une jeune fille anorexique
dans la cuisine qui était la seule pièce libre. La
seule comparaison qui m'est venue à l'esprit « je
ne recevrais pas un pédophile dans une classe de
maternelle »...
• Durant un groupe de parole pour professionnels,
au lieu de demander « qui souhaite parler » j'ai
demandé « qui souhaite me taire ? »... Il y a eu un
sacré silence...
• Dans une intervention en classe de seconde pour
présenter le rôle du psychologue, je me suis amusé
à me moquer de Tokyo Hotel, visiblement je
n'aurais pas dû...
Vous aussi, envoyez nous vos perles !
Permanences de l’AEPP
À Paris, une permanence hebdomadaire de
l'association est assurée le jeudi de 13h30 à
17h00. Un ancien vous accueille, vous oriente,
répond à vos questions et recueille les offres
d'emploi. De plus, vous pouvez empruntez des
tests (WPPSI III, WISC IV et WAIS III), venir
consulter les ASH, vous renseignez sur les activités
de l'association.
Pascal Olivier.
01 45 49 40 81 - [email protected]
À Lyon, une ancienne vous accueille également,
vous oriente, répond à vos questions et recueille
les offres d'emploi un vendredi matin sur deux,
de 09h à 13h.
Sibylle Million.
04 72 61 05 49 - [email protected]
de l’AEPP
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LES PSYCHOPRAT’ À L’ÉTRANGER
Je reviens d'un pays « englouti », le pays de la « coexistence des contraires »…
D
iplômée de la promo 2008, je rêvais de partir
exercer nos talents dans des contrées
lointaines. J'ai eu l'opportunité de partir à Alger
pendant un an entre mai 2009 et mai 2010.
Je suis arrivée sans boulot avec seulement le
contact d'une association qui accueille les migrants
d'Afrique subsaharienne, tenue par un père blanc.
J'y ai fait mes premiers pas en suivant quelques
réfugiés politiques et civils et en accompagnant la
pratique de l'équipe. C'est un des fils rouges qui
aura tenu sur tout le long de mon année en
Algérie. Cela m'a aussi permis de découvrir le
milieu des pères missionnaires, de visiter le
monastère de Tibhirine et de connaître l'histoire
de ses moines si bien retranscrite dans le film des
hommes et des dieux.
En parallèle, j'ai prospecté pour trouver d'autres
boulots sur place. Et c'est là que j'ai appris le plus
sur l'Algérie et les Algériens. Vivre leur quotidien,
à pied, dans les bus tout serrés par 42 °, ou à courir
après les taxis collectifs qui ne veulent pas aller
dans votre direction !
Toujours perdue, je demandais mon chemin.
L'Algérien vous sourit, prend le temps de vous
accompagner là où vous devez aller, insiste même
pour vous payer le taxi ! Et il est interdit de
demander si ça ne dérange pas, sinon on vexe !
L'Algérien est fier. Il est d'une grande générosité
et s'ouvre à vous très rapidement, vous devenez
proche de lui en quelques minutes. Il ne faut donc
pas remettre en cause sa bonne volonté.
Après, vous vous apercevrez que leur référentiel
est légèrement différent du nôtre… Gare à celui
qui l'oublie !
Être en retard : normal, ne pas venir à un rendezvous parce qu'il pleut, normal, faire payer une
consultation manquée : pas normal… Vive le
cadre dans les entretiens psychologiques ! Prévenir
? Prévoir ? Mais vous parlez chinois ? Il y en a
justement beaucoup là-bas…
Mais pour les Algériens, c'est plutôt les
« inch'allah » à la fin de chaque action future.
Dire « non » à quelqu'un, ça ne se fait pas
culturellement, donc on dira plutôt « oui,
inch'allah ». Dieu a parfois bon dos pour justifier
certains désistements…
Les distances sont aussi très relatives dans ce pays
qui fait 2000 km du sud au nord et qui allie les
beautés de la mer, la montagne et du désert. On
est bientôt arrivé = il reste 200 km. Ben oui…
Être française en Algérie… Oui, c'est particulier
après ces années de colonisation française.
La France et l'Algérie : une relation teintée
d'ambivalence… Beaucoup de belles amitiés
avaient été créées et les deux peuples sont liés
irrémédiablement par ces 130 ans de vie
commune. Ils parlent de la langue française
comme de leur « butin de guerre ». Elle est encore
relativement bien parlée même si sa pratique tend
à se perdre chez les jeunes et dans les régions
défavorisées.
Les Algériens accueillent très chaleureusement les
Français, d'autant plus qu'ils ont tous un cousin,
un copain qui habitent en France et qu'ils soignent
le peu de touristes qui commencent à revenir après
la décennie noire du terrorisme. Mais ne vous y
méprenez pas, vous n'êtes pas dans les souks
tunisiens ou marocains, vous rencontrerez
l'Algérien « brut », tel qu'il est. Il ne marchande
pas (trop fier), il vous prend d'égal à égal. Et il a
bien raison. Cela m'a permis de vivre de beaux
échanges et d'apprendre sur ce peuple.
Après, chercher du boulot quand on est française
en Algérie fait remonter les aspects plus difficiles
de notre dette transgénérationnelle de
colonisateur. Pas question d'être trop prétentieux
sur son savoir, il faut montrer patte blanche en se
présentant et attention aux discussions sur la
décolonisation, les pieds-noirs, les harkis : la
blessure est encore en cours de cicatrisation…
Qu'est-ce qu'un Algérien ? Selon mes préjugés à
l'arrivée : un brun aux yeux marron avec la peau
mâte. Eh bien, pas du tout ! Preuve en est, ce petit
épisode croustillant… J'arrive pour me présenter
dans un hôpital, le secrétaire me prend pour une
Kabyle et je dis « ben ça ne se voit pas que je suis
française ? » Vexé, il me rétorque : « ma fille est
blonde aux yeux bleus, je suis brun et pourtant
c'est bien ma fille et elle est algérienne ! ». Inutile
de préciser que je n'ai jamais été rappelée pour le
boulot, le « téléphone arabe » ayant fonctionné
jusqu'au chef de service...
La problématique de l'Algérien d'aujourd'hui est
donc notamment une quête identitaire : qu'est-ce
qu'être un Algérien quand on est composé à
l'origine de Berbères (subdivisés en kabyle,
chaouis..) et d'Arabes, qu'on a des ancêtres
romains, ottomans, français... ?
Le melting-pot génétique en est le meilleur
exemple : des blonds, des roux, des bruns, des
blancs, des beurs, des noirs.
La Lettre
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15 printemps pour la promo 95
Juliette a rassemblé notre Promo (95), pour la
première fois depuis 15 ans, dans les locaux de
Psycho Prat, ce vendredi 17 septembre 2010.
Chacune et chacun est arrivé souriant, ravi de
retrouver les visages de celles et ceux que 15
années avaient à peine effleurés. Certaines n'ont
pas hésité à faire un saut de leur région, comme
Aix ou Angers, pour venir raviver des souvenirs
chaleureux. Tous étaient heureux de « revenir » sur
les lieux du … temps partagé à s'imprégner des
cours de l'EPP. Deux trombinoscopes, l'un pour la
promo S et l'autre pour la promo F, nous
attendaient pour voler à notre secours : la mémoire
des visages est moins volatile que celles des
noms…
Pour la première fois aussi de façon studieuse,
nous avons profité de « l'Amphi », actuellement
salle 1, lieu de « temps » d'heures passées à…
réfléchir ! Les modifications ont été notées, les
tables légères faciles à déplacer et replacer ont été
appréciées.
Partages de nouvelles, prises de coordonnées,
diffusions d'informations, le réseau AEPP 95 s'est
animé au rythme de souvenirs, d'échanges de
pratiques, de conseils, d'idées et de ces mille et un
« petits rien » qui font tout. Vies professionnelles
et personnelles, tous les thèmes se déclinaient au
fil des discussions. Le temps a passé mais les
amitiés nouées à l'école ont perduré, même après
15 ans, parfois sans nouvelles… quelle
imprégnation !
Mais que c'était court… 15 ans à résumer en
quelques heures à peine… Les sourires ont été
immortalisés par de sympathiques photos
adressées à toutes la Promo qui a donné envie à
d'autres de se revoir.
Un « petit pot, tout simple » comme se plait à le
qualifier Juliette, notre Ambassadeur. Un petit pot,
vite organisé selon elle et qui pourtant avait
l'allure d'une vraie fête…. et le jour de son propre
anniversaire, en plus ! Elle n'a pas hésité une
seconde, pour prendre un peu (beaucoup) de son
temps pour nous tous.
Merci Juliette...
Stéphanie Obregon (95).
Véronique Allain (95).
de l’AEPP
NOVEMBRE 2010
Je reviens d'un pays « englouti », le pays de la « coexistence des
contraires »… (suite)
Je reprendrai l'image d'Hélie de Saint Marc1,
légionnaire français qui a décrit l'Algérie comme
« un pays englouti » à tous les niveaux, symbolisé
par les nombreux sites antiques de ruines
romaines, à moitié surgies de la terre : Djemila (site
splendide en pleine montagne), Tipasa (lieu
fétiche de Camus)...
Ces siècles de civilisations passées ayant occupé
« ce pays des paradoxes », de la « coexistence de
plusieurs mondes » : celui de l'Islam et celui des
colonisations romaines, ottomanes puis
françaises..., « les mystères et les beautés de la
Casbah », le « contraste entre la beauté et la
précarité de la ville »…
L'Algérie est donc « un pays englouti », un pays de
la « coexistence des contraires ».
Viennent s'ajouter à cela la décennie terroriste puis
la décennie de reconstruction en cours. Le terrain
psychologique est donc passionnant.
J'ai pu travailler dans une équipe hospitalière
d'une grande qualité qui pratiquait la
réhabilitation psychosociale de patients
psychotiques, les aidant à comprendre leur
maladie et se réinsérer socialement et
professionnellement avec le soutien de leur
famille, plaque tournante du système algérien,
même quand le patient a 58 ans…
J'ai également pratiqué dans un cabinet de
consultation où je recevais des enfants ayant des
difficultés scolaires liées à des problématiques
affectives.
Il fallait perpétuellement se ramener au contexte
culturel pour trouver des solutions adaptées.
Souvent, les familles dorment dans la même pièce,
les grands-parents ont autorité sur leurs petitsenfants, encore davantage que leurs propres
parents…
Mes entretiens étaient régulièrement entrecoupés
par les appels à la prière du muezzin de la mosquée
juste à côté… comme un rappel de l'essentiel de
cette culture qui accepte de ne pas maîtriser, qui
laisse le temps aux choses de se mettre en place.
Inch'allah…
Anne-Claire Vidil (08).
Hélie de Saint Marc - Mémoire : Les champs de
braises, Perrin ed.
1
Les nouveaux projets de l’AEPP
L'aide juridique des anciens
Il peut arriver qu'au cours de votre activité, vous soyez confronté à des questions d'ordre juridique. Aussi,
les anciens vous proposent un service d'aide autour de ces questions.
Vous pouvez nous contacter par mail pour toutes aides, questions ou demandes de soutien concernant :
Ÿ vos droits et devoirs en tant que salarié, contractuel, libéral.
Ÿ vos conventions collectives, le cas échéant
Ÿ les procédures juridiques (licenciement, rupture conventionnelle, plainte d'un client/patient, etc).
Nous essayerons de définir précisément votre difficulté pour :
– y répondre dans la mesure de nos compétences,
– vous mettre en relation avec d'autres anciens vivant la même difficulté si vous le souhaitez ou
encore
– vous orienter sur un avocat...
N'hésitez pas à nous solliciter !
Paris : Agathe LEMOINE (03) - [email protected]
Lyon : Nicolas TEULADE(07) - [email protected]
L’AEPP sur internet
www.anciens-psychoprat.org
Groupe d'information sur l'installation en libéral (GIIL)
Nous vous informons que les GIIL débuteront la semaine du 22 novembre 2010.
Deux créneaux vous sont proposés : le lundi en début de soirée et le vendredi en milieu d'après-midi.
NOVEMBRE 2010
Infos de l’école
L'EPP vous invite à deux conférences :
01 décembre 2010 - 19h30 à psycho-prat
Comment on devient psychanalyste... et
comment on le reste.
Daniel WIDLÖCHER viendra parler de son livre
Comment on devient psychanalyste... et comment
on le reste, (2010) Odile Jacob ed.
12 janvier 2011 - 19h30 à psycho-prat
Les transgressions adolescentes.
Jean-Pierre CHARTIER viendra parler de son livre
Les transgressions adolescentes, (2010) Dunod ed.
6e édition du Forum des
Psychoprat'
Le 23 mars 2011 se tiendra à Paris la 6e édition du
Forum des Psychoprat'.
Le Forum vise à promouvoir un lien entre les étudiants
et les anciens, se rencontrer, échanger entre praticiens
et futurs praticiens. Il s'agit aussi pour les étudiants
d'élargir leur réseau et de découvrir, où approfondir,
des champs professionnels.
Pour cette sixième édition, nous prévoyons de faire
intervenir une trentaine d'anciens, exerçant dans des
champs variés, tant en RH qu'en clinique
Temps de rencontre et d'échange particulièrement
convivial, le Forum permet chaque année aux
intervenants de transmettre une pratique qui les anime
au quotidien et la joie de faire la connaissance ou de
revoir d'autres anciens.
Le Forum est ouvert aux étudiants de troisième,
quatrième et cinquième années avec le soutien de L'EPP.
Nous vous tiendrons informés prochainement.
l'équipe du Forum 2011 : Aurore Imbert (04), Hélène
Marin-Pache de La Ménardière (04), Jeanne-Marie
Dondain-Bonnamour (67), Céline Langlois (09),
Clémence Poncet (08), Claire de Courrèges (08).
La Lettre
5
de l’AEPP
Les nouveaux projets de l’AEPP (suite)
Plusieurs sessions sont prévues au cours de l'année afin d'accueillir le plus grand nombre d'entre vous
et de répondre à vos attentes.
Pour plus d'informations et pour vous inscrire, envoyez un mail à [email protected]
Groupes d'Intervision de Bilan pour Enfant (GIBE)
L'une des spécificités des psychologues diplômés de l'EPP a toujours été la pratique des tests et bilans
psychologiques. Mais avec le temps et les diverses pratiques professionnelles que nous avons, nous nous
retrouvons parfois un peu perdus dans nos analyses et interprétations, surtout face à des protocoles dits
« atypiques ou inédits ».
L'Association des Anciens vous propose des modules de réflexion sur cette pratique spécifique, entourés
par des psychologues spécialisés dans les passations et interprétations de tests.
Ce premier groupe concernant les tests et bilans des enfants (jusqu'à 16 ans) prendra en compte les outils
suivants :
Ÿ tests d'efficience intellectuelle : WPPSI III et WISC IV, Figure de Rey, etc.
Ÿ tests projectifs : Patte Noire, CAT, TAT et Rorschach, Dessins, etc.
Cette liste n'est pas exhaustive, rien ne vous empêche de venir échanger autour de bilans réalisés à partir
d'autres outils.
Ces groupes débuteront en novembre 2010 au sein de l'EPP Paris, et sont ouverts à tous les anciens à
jour de leur cotisation. Si vous désirez de plus amples renseignements et vous inscrire à ces groupes,
envoyez un mail à [email protected]
Charlotte PELLERIN (05).
Pascal OLIVIER (05).
Ces règles qui nous vont bien...
Après avoir entrepris un projet d'ampleur pour refondre les statuts de l'association l'an passé, le bureau
actuel souhaite poursuivre comme il était prévu la définition de règles de fonctionnement adaptées à
nos besoins, nos attentes, nos projets et l'avenir que l'on veut donner à l'association. À ce titre, un groupe
de réflexion se met en place pour recenser et discuter les attentes et propositions.
Vous avez des attentes, questions ou propositions ? Faites-en part.
Vous souhaitez participer à ce projet contactez nous.
Le groupe demandera surtout un peu de disponibilité pour échanger par mail et téléphone sur les
documents et aura à produire un document pour le CA en vue de l'assemblée générale 2011.
Merci de votre participation.
Responsable de projet
Nicolas Teulade (07) - [email protected]
AEPP Informations pratiques
Votre cotisation
La mise à jour des cotisations va dorénavant de date à date. Aussi, peut on à tout moment la régulariser. Vous pouvez aussi vérifier sur le site internet la durée de validité de votre cotisation.
Votre adresse
Vous pouvez mettre à jour vos coordonnées directement sur le site des anciens.
Vos identifiants
Pour obtenir vos identifiants, vous devez :
Ÿ aller sur le site http://www.anciens-psycho-prat.org.
Ÿ dans le menu « informations » allez dans « obtenir ses identifiants » cliquer sur « ici » puis remplissez les champs : nom, prénom, email et promo, indispensables pour retrouver vos
coordonnées.
Ÿ enfin, validez et vous recevrez vos identifiants directement par email.
La Lettre
6
de l’AEPP
NOVEMBRE 2010
La Lettre
de l’Association des anciens élèves
de l’Ecole de Psychologues Praticiens
SOMMAIRE Novembre 2010
ARTICLES
Page 1... Les psychothérapeutes
Page 3... Les Psychoprat’ à l’étranger
Avec l’AEPP contribuons aux idées.
Page 4... Les nouveaux projets de l’AEPP
RUBRIQUES
Page 1... Le mot du président
Page 2... Ça nous étonne !
Page 3... Perles
NOUVELLES
Page 2... Ton psy sur internet
Page 3... Permanences de l’AEPP
Page 4... 15 printemps pour la promo 95
Page 5... Infos de l’école
Page 5... 6e édition du Forum des Psychoprat'
La Lettre
de l’Association des anciens élèves
de l’Ecole de Psychologues Praticiens
Rédactrice en chef : Marie Lacroix (06).
Rédaction et coordination : Marie Lacroix (06).
Crédits illustrations : Xavier D’Auzon (05).
Association des anciens élèves de l’Ecole de
Psychologues Praticiens.
23 rue du Montparnasse
75006 PARIS
Tel/Fax : 01 45 49 40 81
Email : [email protected]
www.anciens-psycho-prat.org