PARLEMENT REGIONAL DE LA CULTURE CHAMPAGNE
Transcription
PARLEMENT REGIONAL DE LA CULTURE CHAMPAGNE
PARLEMENT REGIONAL DE LA CULTURE CHAMPAGNE-ARDENNE CANDIDATURE Au titre du collège : Arts de la scène Christine BERG Profession / activité Metteur en scène Déclaration de candidature Metteur en scène, j’ai fondé la compagnie ici et maintenant théâtre en 2001 à Châlons-enChampagne. Dès lors, j’ai réuni une équipe d’artistes (acteurs, musiciens, scénographes, costumiers, éclairagistes…), de techniciens et d’administrateurs, sensibles au projet d’implantation de la compagnie en Champagne-Ardenne tout autant qu’à son projet artistique. La compagnie a pu ainsi conduire de nombreuses résidences dans des théâtres de la région et en particulier actuellement à l’Espace Jean Vilar de Revin dans les Ardennes. L’activité de création d’auteurs contemporains ou classiques, dans des spectacles exigeants, a toujours été de pair avec un engagement sincère dans l’action culturelle, conçue comme un rapport essentiel au spectateur. Résidant à Châlons-en-Champagne depuis 40 ans, j’ai fait très tôt le choix de rester et d’exercer mon métier d’artiste en région, convaincue de trouver là un espace de dialogue, de soutien et d’intérêt vital pour l’art et la culture. Les événements ne m’ont pas démentie. A l’heure où les Régions se métamorphosent sans qu’on sache exactement ce qui adviendra, je ressens la nécessité de défendre le travail des compagnies de spectacle vivant. Elles sont le maillon indispensable de la grande idée de décentralisation qui nous anime depuis André Malraux : que les œuvres de l’esprit soient accessibles à tous sur tout le territoire. Les compagnies sont des organismes vivants infiniment fragiles et forts ; ce sont elles qui, par leur disponibilité, leur proximité et leur invention artistique, irriguent les plus modestes endroits d’un pays. Les institutions, les lieux labellisés et reconnus ont leur mission de service public, les compagnies en ont une aussi mais c’est à elles de l’écrire. Il ne s’agit d’opposer personne, mais de dire qu’on est là. Les compagnies sont en grande difficulté actuellement du fait de la réduction des budgets alloués à la culture à tous les échelons de la vie politique, et au-delà, parce qu’elles souffrent vite d’un manque de considération ou qu’on n’entend pas toujours leur voix. Je veux faire entendre ces voix, je veux témoigner de nos conditions d’existence (de survie parfois), je ne veux pas que ce dernier maillon que nous représentons dans la chaîne de la culture, soit brisé. Nous sommes, artistes et compagnies de spectacle vivant, le lien social le plus précieux, celui qui enrichit la relation entre les hommes. La culture n’est pas un bien comme les autres. Il faut nous défendre et pour cela, il faut d’abord nous faire connaitre, nous faire entendre et nous faire respecter. Je ne suis pas un homme politique (!) je n’ai pour moi que ma conviction d’artiste, ma connaissance de cette région et des artistes y résidant, et la pensée de la nécessité impérieuse d’agir afin de ne pas disparaitre dans la grande machine à laver des « contraintes budgétaires » et des lois du marché.