Internet et commerce électronique appliqués aux exportations
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Internet et commerce électronique appliqués aux exportations
N°57 Juillet/Août 2000 Pays et marchés: Le vent de la reprise souffle sur la Turquie Euro Info Centre Suisse: Un régime de TVA plus moderne pour l’UE Législation, droits de douane, fiscalité: Harmonisation des contrôles sur les biens sensibles en Suisse Evénement: Missions économiques suisses en République tchèque et Pologne Foires: Compte rendu de PLMA 2000 Manifestations: Promotion des exportations Internet et e-commerce appliqués aux exportations EICS: tous sur la Toile! Credit Suisse: perspectives 2001 pour les exportations suisses w s o . ww h c . ec « Die kompetente Beratung und Betreuung der ZKB im Aussenhandelsgeschäft unterstützt auch den Erfolg der Saurer Sticksysteme AG in Indien.» Jürg Gygax Geschäftsleiter Saurer Embroidery, Arbon Jürg Gygax : « Das ausgesprochene Verständnis für unsere Bedürfnisse im Aussenhandelsgeschäft und für die Kontaktieren Sie jetzt unsere Eigenheiten fremder Märkte ermöglicht der ZKB aktive Beratung sowie den flexiblen Einsatz geeigneter Massnahmen Aussenhandels-Spezialisten. Per und Dienstleistungen.» Einer der Gründe, weshalb die ZKB sowohl bei ihren Kunden wie bei deren anspruchsvoller Telefon 01 275 87 00 oder einfach internationalen Klientel einen exzellenten Ruf als kompetente Aussenhandelspartnerin geniesst. ZKB Export- per E-Mail [email protected] finanzierungen, Garantien, Dokumentar-Akkreditiv und -Inkasso, Devisen- und Derivatgeschäfte, Risikomanagement. Willkommen bei der ZKB. Editorial Internet et commerce électronique: indispensables pour les exportateurs Accessibilité totale, quelle que soit l’heure ou le lieu: voilà qui explique le développement fulgurant de l’Internet. Réseau de communication pour chercheurs à l’origine, lnternet est devenu par la suite un instrument de communication pour sociétés novatrices. Il est aujourd’hui, grâce au développement du commerce électronique, un canal de vente et de marketing obligé, dans le B2B (business-to-business) comme dans le B2C (business-to-consumer). C’est parce que le système est universel que les entreprises actives à l’international se doivent d’être présentes sur Internet. Les spécialistes de la communication savent que le temps et l’argent dont dispose le consommateur-utilisateur sont des paramètres qui varient peu. C’est pourquoi la concurrence autour de ces denrées rares (le temps et l’argent) est de plus en plus acharnée dans les divers médias. L’entreprise qui souhaite investir dans ce nouvel outil doit en examiner toutes les possibilités: se faire enregistrer dans les «moteurs de recherche», afin de pouvoir être «trouvée» et, pour multiplier les accès, c’est-à-dire se faire connaître des utilisateurs, concocter des «contenus» novateurs à orientation client, placer des «bannières» publicitaires et établir des «liens» avec d’autres «sites». Toutefois, il ne faut pas attendre des miracles d’Internet, que ce soit en matière de communication ou de commerce. Il faut surtout avoir de bonnes idées et savoir les concrétiser intelligemment ou pour les entreprises «click-and-brick» Commerce extérieur suisse Revue de l´Office suisse d´expansion commerciale OSEC Lausanne, Zurich et Lugano Editeur: Office suisse d´expansion commerciale OSEC Stampfenbachstr. 85, CH-8035 Zurich Tél. 01 365 51 51, fax 01 365 52 21 Chef d´édition et de rédaction: S. A. Meier Collaborateurs: V. Leyvraz, C. Gabriel, J. Fischer, R. Gröbli (qui combinent commerce classique et commerce électronique), établir une stratégie de marketing et de communication efficace pour les matérialiser et les financer durablement. L’Office suisse d’expansion commerciale OSEC a fait son entrée sur le web en 1997 dans un objectif marketing avec, notamment, des banques de données comme le Swiss Export Directory. Le site de l’OSEC enregistre déjà de bons résultats: jusqu’à 15 000 accès d’utilisateurs (et pas seulement des «incursions») par mois. Actuellement, l’OSEC travaille au remaniement de sa présence sur Internet pour s’adapter à la demande en matière de commerce électronique ainsi qu’aux nouvelles exigences que lui pose la Confédération sur le plan de la gestion de l’information dans le cadre de la nouvelle loi sur la promotion des exportations. Le but est de faire du site de l’OSEC les meilleures pages web de Suisse pour la promotion du commerce extérieur. En d’autres termes, orchestrer de façon compétente les efforts déployés par les entreprises (les PME avant tout), les acteurs du dispositif de promotion des exportations, soit les chambres de commerce cantonales et les promoteurs économiques ainsi que les associations professionnelles, et le réseau extérieur, c’est-à-dire les ambassades, les chambres de commerce bilatérales, les organisations internationales et, last but not least, la clientèle étrangère des entreprises exportatrices suisses. Stephan A. Meier Communication OSEC Rédaction Euro Info Centre Suisse: M. Gollmer (responsable), L. Döbeli E. Piaget DTP / Assistantes de rédaction: E. Reist, C. Berney Secrétariat de rédaction: N. Kellenberger Abonnement annuel pour membres OSEC: compris dans la cotisation Abonnement supplémentaire pour membres OSEC: CHF 75.– par an (TVA incluse) Abonnement annuel pour non-membres: CHF 95.– par an (TVA incluse) Sommaire Spécial Internet: média planétaire et nouveau marché pour les PME CRM par Internet, outil stratégique L’Internet pour se documenter sur l’exportation Foires et Internet – des outils de marketing complémentaires Voyages d’affaires: réserver via Internet Internet et logistique des transports dans les échanges de marchandises RÜEGER AG sur Internet 4 7 www.osec.ch: une plate-forme électronique en constante évolution pour promouvoir les exportations suisses 8 9 12 13 15 Pays et marchés Reprise pour l’économie turque Conjoncture Investissements Financements Services Divers 16 18 18 18 27 28 Euro Info Centre Suisse Citoyens de l’UE: tous sur la Toile! 19 Législation, droits de douane, fiscalité Législation Droits de douane Fiscalité Possibilités d’affaires Management des exportations Perspectives pour l’économie suisse d’exportation 30 31 32 33 34 Evénement La Grèce sur la route de l’euro 37 Mission économique de David Syz en République tchèque: un succès 37 AG 2000 de l’Union des Chambres de commerces suisses à l’étranger 38 Foires PLMA – World of Private Label FOIRE DE HANOVRE 2001 Manifestations de l’OSEC Registre des pays 38 39 40 42 Page de couverture: Présence sur Internet: un must pour les sociétés exportatrices Périodicité: mensuelle Annonces: C. Manferdini, Winterthour Imprimerie: Zollikofer AG, Saint-Gall Photos: Keystone, Prisma, Incolor, mediacolor’s, IMAGE BANK © Copyright 1995: Office suisse d´expansion commerciale OSEC http://www.osec.ch e-mail:[email protected] AZB 3151 ISSN 1421-9166 Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 3 Internet: média planétaire et nouveau marché pour les PME Le «e-commerce», voilà un concept qui a connu une carrière fulgurante! Internet, qui hier encore était un réseau réservé aux mordus de high-tech ou, au mieux, constituait la plus grande bibliothèque du monde, est aujourd’hui devenu le plus grand des marchés: les échanges s’y chiffrent par milliards et sa croissance devrait être fabuleuse à en croire les études les plus sérieuses. Au point que les experts annoncent la mort prochaine des entreprises absentes du net. Le «e-commerce» n’est, très théoriquement, qu’une forme de commerce utilisant des outils électroniques. Le paiement par cartes à puce, le Videotex ou le Minitel français appartiendraient, comme d’autres systèmes, aussi aux produits estampillés e-commerce. Mais dans le langage courant, «e-commerce» désigne plus simplement l’offre, l’achat et le paiement de produits et services sur Internet. En suivant cette définition, un site web rudimentaire, qui présenterait des produits sans permettre de les commander, relèverait du e-commerce, au même titre qu’un site très élaboré proposant des Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 4 canal de communication et de distribution de premier choix. Au niveau du prix, le marché électronique l’emporte largement sur les alternatives «non virtuelles»: plus qu’un apport d’argent frais, la réussite demande ténacité, créativité et flexibilité. Il est d’ailleurs possible de se lancer dans le e-commerce à moindre frais en faisant réaliser pour un prix modeste un site-test qui, s’il ne propose pas de fonctions très élaborées, offre une première expérience et un nouveau canal de communication avec de nouveaux ou d’anciens clients. Une première étape pour acquérir le savoir-faire nécessaire à la réalisation d’un site web commercial. Intégration dans des processus existants La recette du e-commerce est très simple: il suffit de prendre une bonne idée et de l’introduire sur le marché électronique. Mais attention, derrière cette apparente simplicité se cachent de nombreux pièges! Ainsi, e-commerce et création d’entreprise vont www.matchingneeds.com: rarement de pair; global sourcing et qualité suisse! le commerce sur Internet doit au La «jeune pousse» Matchingneeds.com, co-fondée par contraire être inle Suisse Felix Mühlebach à Haw River, NC (USA), n’est tégré dans des pas, contrairement à de nombreuses plates-formes web, processus d’enun simple intermédiaire électronique de l’offre et de la treprise existants, demande dans les secteurs secondaire et tertiaire. En efet c’est là que surfet, l’évaluation de chaque entreprise référencée ainsi gissent les diffique le rating par le client après le matching garantissent cultés pour la pluque la base de données ne contient que des offres de part des entrepriqualité. Matchingneeds.com ne se positionne pas comme ses: doit-on abanune plate-forme d’approvisionnement spécifique à une donner des procécertaine branche, mais comme un fournisseur horizontal dures éprouvées dont la particularité par rapport à ses concurrents réside au profit d’un cadans son exigence de qualité. D’ailleurs, depuis la mi-mai, nal de distribution cette plate-forme est ouverte à tous les fournisseurs insouvent peu rentéressés. table à moyen Les chambres de commerce sont invitées à encourager terme? Doit-on les entreprises, fournisseurs et conseillers dont elles investir des somconnaissent la qualité à figurer dans cette banque de donmes importantes nées. dans ce nouveau marché, avec le risque de ne plus produits à acheter et offrant des serdisposer d’assez de moyens pour les vices à ses clients, tel que celui de la limarchés déjà conquis? Les PME doibrairie Amazon, entreprise qui n’existe vent-elles acquérir un vaste savoir-faire d’ailleurs que sur Internet. Le e-cominformatique? merce, c’est donc non seulement le Heureusement, dans la réalité, le proshopping virtuel, mais aussi le service blème se révèle moins ardu. Si un nouclients et la vente directe. Les PME sont veau marché est bien en train de naître donc directement concernées par ce autour d’Internet, la plupart des para- mètres décidant de la réussite ou de l’échec sont identiques à ceux des marchés traditionnels: structure de la clientèle, concurrence, importance du rapport prix/prestations ou encore stratégie de communication. A l’instar des marchés traditionnels, les marchés électroniques sont régis par leurs propres règles qu’il est important de connaître avant de se lancer dans un projet. Mais une chose est sûre: toute entreprise disposant d’une vaste clientèle et désireuse d’en élargir régulièrement la composition sera presque obligée de faire du e-commerce pour survivre, indépendamment de son secteur d’activités. Aujourd’hui déjà, il est quasi indispensable à une entreprise exportatrice d’avoir un site web, quel que soit le nombre de ses clients. Business-to-business ou business-to-customer Ce sont les ventes entre entreprises, couramment appelées business-to-business, qui représentent le plus gros du chiffre d’affaires réalisé électroniquement, ce qui s’explique d’une part, et surtout, par la relative stabilité des relations entre le vendeur et l’acheteur dans ce segment, à l’inverse de ce que l’on observe sur le marché grand public, d’autre part par la confiance dans l’outil qui résulte d’un savoir-faire technologique présent en général de part et d’autre depuis des années. L’exemple type du commerce B-to-B sur Internet est celui d’une entreprise de technologie très liée à Internet dont le client dispose lui aussi d’un vaste savoir-faire technologique. C’est le cas de l’entreprise américaine Cisco, qui produit des équipements de réseaux qu’elle vend pour la plupart aux services informatiques de grandes et moyennes entreprises. Début 1996, Cisco a décidé de mettre en place un système de commande par Internet pour ses revendeurs et ses clients importants. Les six premiers mois, ce canal a généré un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars. Aujourd’hui, ce même canal permet d’enregistrer pour 25 millions de dollars de commandes par jour. Et comme sur la planète Internet, une année compte 365 jours ouvrés, on arrive à quelque 10 milliards d’USD annuels, soit les deux tiers du chiffre d’affaires réalisé par les ventes de produits. Spécial Chez Cisco, le service clientèle surfe lui aussi sur la vague Internet à en juger par ces chiffres: quelque 250 000 clients enregistrés utilisent l’aide en ligne disponible sur le site web de la société; ils sont chaque mois 20 000 à recevoir une réponse à leur question et téléchargent au total 70 000 logiciels, grâce à quoi l’entreprise réduit considérablement ses frais de distribution. Quant aux centaines de milliers de sites de e-commerce destinés aux particuliers, s’ils ne permettent pas forcément aux entreprises de réaliser un chiffre d’affaires important, ils leur offrent en revanche la possibilité d’augmenter leur notoriété. Mais certaines gagnent déjà de l’argent grâce à leur site. L’exemple de réussite le plus connu dans le domaine du e-commerce grand public est celui de la librairie en ligne Amazon. Fondée il y a cinq ans, cette entreprise n’était au départ qu’un expéditeur de livres. Et bien que sa valeur boursière atteigne aujourd’hui les 20 milliards de dollars, elle n’a pas encore fait un centime de bénéfice. En 1999, elle a vendu pour 1,5 milliard de dollars de livres, mais tout de même accusé 390 millions de pertes, ce qui s’expliquerait selon un étude menée par Ice Group, un conseiller d’entreprise américain, par le fait que pour chaque commande d’un montant de 50 dollars, il en coûte 7 à Amazon. Tirer des leçons des erreurs des autres La règle qui veut que personne ne travaille seul dans son coin vaut aussi pour le commerce électronique. A chacun d’observer en détail ce que font ses concurrents, surtout avant de lancer son site. Analyser des sites web n’a pas pour but de les copier servilement, mais de repérer les pistes intéressantes. Or, pour analyser avec justesse, il est évidemment nécessaire de bien connaître Internet. Avant de monter un site web, il faut avoir acheté ou fait des recherches sur le World Wide Web, il faut utiliser le courriel davantage que la poste, il faut avoir râlé après le modem trop lent et s’être fait des amis sur un chat avant d’être sauvé par les conseils d’un parfait inconnu rencontré au détour d’un newsgroup. Se fixer des objectifs est indispensable pour lancer un site commercial, même pour se contenter de présenter ses produits. Si les coûts engendrés par la présence sur le web sont relativement faibles par rapport à ceux des autres outils de marketing, les considérer simplement comme des «frais de marketing divers» n’est pas satisfaisant à long terme. Il vaut en fait mieux formuler clairement les objectifs visés par le site web et par les autres activités de marketing dans la planification stratégique à moyen terme. Et ce n’est pas seulement sur un plan technique que le site doit être intégré dans les structures existantes ou qu’il rend nécessaire leur adaptation. Une présence sur la Toile bouleverse les structures de gestion, de financement et de contrôle, et surtout les modes de communication. Toute personne qui n’en serait pas consciente aurait donc meilleur temps de renoncer à l’expérience. A nouveau marché, nouvelles règles du jeu Pour de nombreux experts en marketing de l’ancienne génération, les règles du jeu singulières du commerce électronique sont un casse-tête. Il est vrai que le mode de fonctionnement du commerce sur Internet est inhabituel. Ainsi, contrairement à ce à quoi nous sommes habitués, ce n’est pas le vendeur qui va vers le client pour lui vendre ses produits avec des méthodes plus ou moins agressives, mais l’acheteur qui cherche un fournisseur, qui compare les offres et qui commande ou non, sans qu’un vendeur n’essaie d’établir de relation avec lui pour le convaincre, ce qui évite à l’acheteur de se faire emberlificoter. Alors que dans le marketing classique, le fabricant utilise la publicité, la promotion des ventes et les revendeurs pour atteindre le client, dans le commerce électronique, c’est l’acheteur qui se met en quête de publicité, d’un vendeur du produit qu’il souhaite acheter et du canal de distribution le moins cher. On comprend dès lors pourquoi la compréhension de la fonction d’Internet en tant que média est si importante: une information neutre compte davantage qu’une campagne publicitaire; quant aux publications en ligne, elles sont devenues des aides à la décision pour les acheteurs. Ce n’est donc plus l’agencement astucieux des produits au niveau des caisses qui attire le client, mais un site web intelligemment conçu: celui-ci offrira des informations utiles et bien entendu, à l’ère du consommateur émancipé, un service clients digne de ce nom. Certes, il est impossible de mettre dans un même panier toutes les branches et surtout, tous les types de commerce, les règles ne pouvant être les mêmes pour vendre de la nourriture pour chat ou des fonds d’investissement ni pour fournir en composants électroniques les services informatiques d’une grande entreprise. Certains points communs existent malgré tout qui distinguent le commerce électronique du commerce classique. Le service clients avant tout Mieux suivre le client à moindre coût, cette règle d’or du commerce via Internet s’applique aussi au service aprèsvente. Les technologies de l’information permettant de communiquer plus rapidement, il faut s’attendre à ce que les consommateurs fassent appel au service clients du fabricant au moindre petit problème. Les informations standardisées disponibles sur les sites web, les fameuses foires aux questions (FAQ), la centralisation d’un personnel qualifié et l’amélioration de la relation avec le client sont autant de mesures qui font de cet inconvénient un atout. La preuve, Cisco estime les économies réalisées au niveau du support techni- Internet est-il le royaume de l’anglais? Dans quelle langue fournir ses informations? Evidemment, dans les langues parlées par les clients de l’entreprise! Même si les puristes soulignent que la langue d’Internet est l’anglais. La Suisse, avec sa tradition de plurilinguisme, est le seul pays à se poser cette question. Partout ailleurs, on communique dans la langue maternelle de l’interlocuteur. Près de la moitié des internautes étant anglophones, l’anglais est largement présent sur Internet, même s’il est en train de perdre sa suprématie: on estime qu’environ 30 % des sites américains de commerce en ligne proposent aujourd’hui leurs produits dans plus d’une langue, une proportion qui devrait grimper à 60 % d’ici la fin de l’année. Pour les entreprises qui vendent ou souhaitent vendre dans le monde entier via leur site Internet, une version anglaise du site est recommandée. Quant aux entreprises qui se concentrent sur le marché suisse, elles ont tout intérêt à concevoir un site trilingue allemand-français-anglais. que à environ 1000 postes d’ingénieurs, soit 350 millions de dollars par an. Mais une fois franchi le seuil du service clients, on retrouve des méthodes commerciales agressives. Pour le client, estce un service ou une nuisance de recevoir, sans rien avoir demandé, un mail d’Amazon qui lui propose un livre traitant d’un sujet proche de celui d’un ouvrage commandé dans le passé? Et un hôtel de Floride où vous avez passé une nuit est-il en droit de vous envoyer ses offres de fin d’année? Bref, ce à quoi Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 5 vous échappez dans un premier temps grâce au World Wide Web vous rattrape dans un deuxième par courriel, moyen de communication plus économique et plus direct pour le fournisseur. Il est donc important de concevoir efficacement les pages du service clients dès le lancement d’un site, même modeste. En Europe, nous devons encore assimiler ce que les détaillants américains ont compris depuis longtemps: ce n’est pas uniquement la qualité du produit et son prix qui décident le client à acheter, mais aussi les services qui lui sont proposés. Offrir les sacs pour les courses, qui sont de surcroît remplis par un employé du supermarché, savoir envoyer un client chez un concurrent lorsque le produit demandé n’est plus en stock, livrer rapidement un produit manquant, afficher les prix des concurrents pour offrir à sa clientèle un point de comparaison, toutes ces pratiques sont nouvelles pour les clients et les commerçants européens. Et c’est là que le World Wide Web, la Toile mondiale, prend toute sa dimension. Le «net-consommateur» s’habitue aux services proposés par le fournisseur situé à l’autre bout de la planète et exige la même chose de ses fournisseurs locaux. Internet oblige donc tout le monde à adopter les mêmes règles du jeu. Hans Ott Directeur de l’agence de communication zurichoise Update AG, spécialisée dans la conception de sites web 6 Priorité absolue: faire connaître son site (ho) Même pendant la phase de démarrage, il est important de faire connaître son site auprès de ses clients. La meilleure manière d’engendrer du trafic, c’est-à-dire d’attirer les internautes sur un site, c’est de référencer intelligemment l’adresse du site auprès des nombreux moteurs de recherche tels que yahoo, altavista, sear.ch, etc., de façon à proposer le site à des internautes qui n’en connaissaient pas l’existence. On recense aujourd’hui des milliers d’outils de recherche de ce type, mais seuls une dizaine ont un fort impact. Beaucoup de moteurs spécialisés dans certains domaines pêchent par leur manque d’exhaustivité. Il est également intéressant de noter que les moteurs de recherche les plus puissants sont gratuits, aussi bien pour les utilisateurs que pour les auteurs des sites, alors que le référencement dans les bases de données spécialisées est souvent payant. Une petite astuce à retenir pour faire quelques économies! Si apparaître dans les premières références données par le moteur de recherche est décisif pour le succès d’un site, y parvenir est relativement compliqué. Il faut d’abord que les informations recherchées par l’internaute figurent dans le site et que ses pages soient bien conçues. Car chaque outil de recherche a ses propres critères. L’idéal est d’associer un titre très parlant et des «meta-tags» insérés dans le code HTML, ceux-ci indiquant par mots-clés le contenu de chaque page. Autre possibilité: inscrire directement son site auprès des différents outils de recherche, ce qui s’apparente souvent à un parcours du combattant puisque cela prend beaucoup de temps et qu’il est toujours possible d’oublier un moteur de recherche majeur. Aussi est-il pratique d’utiliser des services tels que Submit qui permettent de référencer un site simultanément dans plusieurs moteurs de recherche. Je précise au passage qu’il n’existe à l’heure actuelle aucun service permettant de référencer des pages web auprès des moteurs de recherche suisses. Il faut donc signaler leur existence à chacun des principaux moteurs de recherche suisses que sont par exemple www.search.ch, www.sear.ch ou www.web.ch. Autre moyen astucieux et gratuit de promouvoir son site: inscrire l’adresse web sur tous les supports publicitaires utilisés par l’entreprise (annonces, spots TV, affiches, cartes de visite, papier à en-tête, fax, e-mails, etc.). Et pour les sites de poids, une campagne publicitaire spécifique peut être envisagée. Petit par la taille, grand par l’impact Les «bandeaux publicitaires» se distinguent par leur diversité, leur impact et leur faible coût. Ils sont donc un complément idéal aux campagnes publicitaires TV et presse. Etre présent sur des sites très visités concentre les synergies et permet d’augmenter la pression publicitaire. Les bandeaux permettent de mieux faire connaître un produit sur Internet mais aussi de faire de la publicité pour ses propres pages web. Là encore, le positionnement à l’intérieur du site est essentiel. Enfin, les outils interactifs (jeu-concours, enquêtes, etc.) sont toujours intéressants. L’impact des bandeaux a été étudié par l’Internet Advertising Bureau (IAB), une association internationale qui propose des standards pour la publicité en ligne. Elle s’est aperçue que c’est le bandeau qui attire l’attention d’une majorité d’internautes; un test a en effet révélé que le taux de notoriété de la marque passait de 61 à 64 % et que 17 % des personnes d’un groupe test ayant vu un bandeau publicitaire pour Volvo pensent que «Volvo produit de bonnes voitures» contre seulement 11 % dans un groupe test n’ayant pas vu le bandeau. Ces «views», «page views» ou «page impressions» sont, selon l’IAB, à la base de 96 % de l’impact publicitaire, alors que les «click-throughs» qui permettent aux internautes de cliquer sur le bandeau pour accéder au site de l’annonceur, n’augmenteraient le taux de notoriété de la marque que de 4 %. Par contre, d’autres formes de publicité ont été assez fortement rejetées par les utilisateurs: les publicités «push», qui consistent à envoyer «de force» à l’internaute via le web ou le e-mail des informations, sont refusées par 25 % des internautes. Quant aux «interstitials», ces publicités qui s’affichent subitement à l’écran pendant la navigation, sont rejetées par 96 % des utilisateurs. Mais les bandeaux ne sont qu’une des solutions publicitaires dont dispose un annonceur pour mettre en avant son produit: les promotions web, les filiales web, les promotions croisées et le sponsoring sont d’autres moyens efficaces de faire connaître l’adresse d’un site. Il est d’ailleurs conseillé d’essayer l’une ou l’autre d’entre elles, en fixant toujours au préalable un objectif précis. Spécial CRM par Internet, outil stratégique des exportateurs L’intensification de la concurrence pousse les entreprises exportatrices à rivaliser d’ingéniosité pour consolider et soigner la relation avec leurs clients. Bien sûr, cela prend du temps mais, faut-il le rappeler, satisfaire la clientèle et la fidéliser coûte moins cher que séduire tous les jours de nouveaux clients. Grâce à Internet, qui gagne toutes les branches de l’économie, on peut trouver de nouvelles possibilités de bien gérer la relation client. Le présent article met en lumière diverses manières de tirer parti d’Internet pour son CRM (Customer Relationship Management). C’est pour les entreprises exportatrices que les avantages d’une stratégie Internet sont les plus évidents dans la gestion de la relation client, car elle permet en outre de soigner son image de marque. L’accès à Internet étant possible de n’importe quel point du globe, la relation client peut être cultivée pratiquement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, notamment par des informations produits. La maison Collano Adhesives (www. collano-adhesives), par exemple, propose aux utilisateurs de consulter en ligne des fiches en plusieurs langues sur les produits de son assortiment. Ce procédé permet de centraliser les renseignements relatifs à l’utilisateur ou les notices d’entretien: on s’épargne ainsi bien souvent la quête parfois fébrile du mode d’emploi lorsque survient une panne. Vous l’avez compris, chaque entreprise se doit aujourd’hui de réfléchir à la manière dont elle offrira un plus à ses clients via Internet. Quatre stratégies Internet semblent particulièrement prometteuses. Un plus pour les clients curieux Le but est ici de fournir au client potentiel encore indécis les éléments qui achèveront de le convaincre de l’utilité du produit qui lui est proposé. Il s’agit donc d’amener ce client potentiel à acheter ou pour le moins à retrouver l’entreprise en visitant son site Web. Les informations produit dont il a été question plus haut constituent l’un des moyens d’atteindre ce but. L’information produit peut aussi prendre la forme de vidéos, qui remplaceront des textes parfois longs et difficiles à lire. Cette variante sera tout indiquée à l’occasion d’une foire ou pour la recherche de débouchés à l’étranger. Informé de l’existence d’un document son et image consultable sur Internet, le client potentiel aura le moyen, une fois de retour chez lui, de glaner encore quelques impressions concernant l’assortiment de l’entreprise. (La bibliothèque vidéo de l’OSEC propose divers exemples à l’adresse http://www.arcafilm.com/osec/arcaosec.htm). Le commerçant qui lie la mise à disposition de plus-values à la saisie de données spécifiques (comme le fait Collano) aura rassemblé des informations utiles pour continuer sa prospection. qu’elle dispose Pour en savoir plus sur le CRM, piad’un logiciel de notez: courrier électrowww.ecc.ch nique: il suffit que Ce site héberge de nombreux le département exemples concrets, des cas pratides ventes comques classés par branche économimunique systémaque, ainsi qu’une bibliographie. tiquement les informations pertiSignalons aussi la parution pronentes au service chaine (prévue pour juillet 2000) Marketing ou au d’un ouvrage dirigé par Volker Bach service-clients. On et Hubert Österle: pourra éventuel«Customer Relationship Manalement n’envoyer gement in der Praxis: Wege zu la Newsletter qu’à kundenzentrierten Lösungen» ses meilleurs Cet ouvrage (ISBN 3-540-67309-1) clients. Deux préne sera disponible qu’en allemand. cautions encore: Prix: CHF 81.–. bien choisir la périodicité de la Newsletter, et demander aux clients s’ils souhaitent recevoir cette information sous forme électronique. Un plus taillé sur mesure On peut aussi offrir à son client une plus-value définie à telle ou telle étape de sa chaîne de création de valeur. C’est là une variante très sophistiquée de CRM. Dans ce cas de figure, le client est déchargé d’une partie du travail de création de valeur. La frontière s’estompe alors entre la gestion de la chaîne d’approvisionnement (Supply Chain Management) et le e-commerce, car il peut arriver que la plus-value apportée au client corresponde à l’ensemble d’une étape dans la chaîne de valeur ajoutée de ce client. L’entreprise peut aussi aller un peu moins loin: elle peut ouvrir pour ses clients priviliégiés un domaine d’Extranet dont l’accès est protégé par un mot de passe. L’OSEC par exemple a ouvert pour ses clients privilégiés un tel site protégé. Dans un secteur ainsi protégé, on peut mettre à la disposition de clients importants des informations relatives aux concurrents de l’entreprises et à l’évolution du marché, ou encore rendre accessible à un client déterminé des solutions élaborées conjointement avec lui. Utiliser Internet pour son CRM n’est en définitive qu’une autre manière, utilisant les technologies de la communication, de cultiver la relation avec ses clients essentiels. Lorsque les clients acceptent de lui révéler leurs préférences et leurs centres d’intérêts, l’entreprise peut exploiter ces données pour élaborer une information ciblée pour chacun d’entre eux. C’est ainsi qu’amazon.com est en mesure d’adresser à ses clients par courriel des conseils d’achat portant sur des livres sélectionnés en fonction des précédents achats effectués en ligne. Le client n’a dans ce cas pas besoin de remplir des formulaires pour faire connaître ses sujets de prédilection. Les cyber-libraires n’ont qu’à passer en revue les ouvrages commandés antérieurement pour dresser la liste des ouvrages susceptibles d’intéresser ce client. Des mises à jour pour les abonnés Pour tenir certains groupes de clients informés des nouveautés concernant ses produits, l’entreprise peut rédiger une Newsletter transmise sous forme électronique. Le contact avec le client s’établit ainsi directement via son ordinateur, ce qui présente un avantage de taille: un clic, et le client peut lire l’actualité présentée sur la page Web de l’entreprise. Un autre clic, et il retrouve la page d’accueil. Lorsque les informations offertes par cette voie constituent un plus, l’entreprise améliore son positionnement et son image de marque. Cette méthode est à la portée d’une petite entreprise, pour autant Une solution globale pour certains groupes de clients Urs Leimbacher Chef du département Systèmes d’information et de communication, OSEC Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 7 L’Internet pour se documenter sur l’exportation Prenons l’exemple d’une entreprise suisse, dont le meilleur produit du moment, le micromoteur Top, fait un tabac en Suisse, en Allemagne et en Autriche, qui souhaite approcher de nouveaux marchés pour augmenter ses ventes. L’entreprise songe en priorité à trois marchés d’Europe de l’Est (la Pologne, la Roumanie et la République tchèque) car elle y a déjà fait certaines expériences et y dispose de canaux de distribution. Elle envisage également d’aborder la Chine. Les études de marché montrent que les perspectives de vente sont tout à fait encourageantes. La direction de l’entreprise donne à son responsable exportation le mandat d’effectuer une analyse plus approfondie de ces marchés afin de disposer d’une assise solide pour prendre une décision et, s’il y a lieu, rechercher des partenaires. Le responsable des exportations, qui connaît bien sa branche, charge ses collaborateurs d’exploiter toutes les ressources d’Internet pour commencer, une solution rapide et avantageuse de collecter des informations. Des renseignements économiques généralement gratuits ● CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) http://www.unctad.org ● ICC (International Chamber of Commerce) http://www.iccwbo.org ● CIA World Factbook http://www.odci.gov/cia/ publications/factbook/index.html ● Reuters (partiellement payant) http://www.reuters.com ● The Economist Intelligence Unit EIU (payant) http://www.ein.com ● OCDE (Organisation de coopération et développement économiques): informations économiques sur les pays, par branches http://www.oecd.org/statistics/ ● Banque mondiale. Informations par régions et pays en développement: http://www.worldbank.org/ html/extdr/regions.htm Principaux chiffres clés à la rubrique «at a glance» ● FMI (site de l’International Finance Corporation) http://www.ifc.org ● OMC (Organisation mondiale du Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 8 commerce) http://www.wto.org Les données disponibles sur les sites des organisations internationales et des organismes de promotion actifs en Suisses sont généralement gratuites. Les entreprises sont libres de les utiliser. Sources suisses: ● seco (p. ex. accords économiques conclus par la Suisse avec les pays de l’ALECE ou la Chine) http://www.seco.admin.ch ● Statistiques des douanes suisses sur les exportations et importations, et en particulier les échanges de machines et de composants (mot de passe payant) http://www.zoll.admin.ch ● OSEC (p. ex. foires spécialisées, ma- Sources internationales Les adresses Internet suivantes fournissent des informations d’ordre général sur les divers pays, des indicateurs macroéconomiques, les chiffres du commerce extérieur, etc.: machines, des équipements électriques et des métaux, http://www.swissmem.ch. Pour rechercher par exemple des associations professionnelles homologues dans les marchés visés, sur Internet ou par téléphone, il est possible d’utiliser des moteurs de recherche, tels que google.com, yahoo.com, metacrawler.com, lycos.com, etc., ou des «métamoteurs de recherche», comme PureSearch, http://www.puresearch.com, ou CleverSearch, http: //cleversearch.hypermart.net. nifestations, liens vers des banques de données) http://www.osec.ch Etudes de marché par produits ou branches et par pays ou régions En plus de ces informations d’ordre général, notre entreprise suisse du début en trouvera d’autres en règle générale payantes auprès de services de renseignements commerciaux. Malheureusement, les services payants sont plutôt chers. Il faut donc être très attentif aux informations proposées et ne commander que les documents que l’on pourra véritablement utiliser. ● Euromonitor http://www.euromonitor.com ● Chambres de commerce et d’indus- trie Suisse-Pologne, Suisse-Europe centrale, Suisse-Chine (informations par branches, entreprises suisses actives dans ces branches avec ces pays) http://www.spihk.ch (Pologne) http://www.sec-chamber.ch (PECO) http://www.swisscham.org (Chine) ● Ambassades de Suisse. Certaines d’entre elles ont développé des sites dans leur pays de résidence qui offrent des informations intéressantes sur l’économie du pays. Citons encore le site de l’Association suisse des sous-traitants de l’industrie métallurgique (SIM) http://www.swk. ch/smz, ainsi que celui de SWISSMEM, l’association de l’industrie suisse des ● Datamonitor http://www.datamonitor.com ● Frost & Sullivan http://www.frost.com ● EIU http://www.eiu.com ● AUMA (foires spécialisées et autres événements phares, tels que ANUGA, ISM, SIAL, etc.) http://www.auma.com Pour ce type de renseignements (études de marché), il peut aussi être utile de tenter des recherches par les moteurs traditionnels, car il arrive que des entreprises internationales de marketing et de conseil mettent gratuitement sur le net des exemples d’études de marché. ● Allemagne: Bfai http://www.bfai.com/ home_b3.htm ● Grande-Bretagne: Spécial Adresses web pour la recherche de partenaires Les «Pages jaunes» mettent gratuitement sur le net des adresses de sociétés: http://www.tradepartners. gov.uk Selon le temps et le personnel dont il dispose, le responsable des exportations procédera lui-même aux recherches ou mandatera un spécialiste dans une chambre de commerce bila- térale ou à l’Office suisse d’expansion commerciale OSEC. L’OSEC fournit les renseignements au choix sur papier ou par le canal électronique. Selon la demande, l’OSEC peut également accompagner l’entreprise dans ses premiers pas en lui donnant des conseils personnalisés. Brigitte Weidmann Responsable Banques de données et centre de documentation ● Yellow pages/Pagine gialle/ Gelbe Seiten pour l’Italie par exemple: http://www.paginegialle.it Pour trouver les pages jaunes d’autres pays, utilisez un moteur de recherche en utilisant des mots clés comme «yellow pages + addresses + company + pays». ● International International Trade Center: company register: http://www.intracen.org/itc/ infobase/infsourc/index.htm Foires et Internet – des outils de marketing complémentaires Les organisateurs de foires internationales se trouvent face à une question cruciale: comment associer au mieux les deux instruments de marketing que sont les foires et Internet? Car, si on y réfléchit bien, l’Internet, disponible à tout moment et partout dans le monde, complète idéalement les foires, qui ne sont que temporaires et locales, servant de trait d’union permanent entre vendeurs et utilisateurs. Pour obtenir des données détaillées sur les entreprises (par exemple profils de sociétés, renseignements sur leur solvabilité), il faut consulter des banques de données payantes. Il est conseillé de faire appel à un bureau de renseignements spécialisé pour parvenir à sélectionner les bonnes informations (importateurs, grossistes ou représentants) puisqu’elles ne sont fournies que moyennant une recherche ciblée, par exemple par l’utilisation des codes SIC (Standard Industrial Classification): La complémentarité des foires et d’Internet devient une évidence pour un nombre croissant d’exposants, c’est-à-dire d’entreprises. Une foule de questions se posent donc aux responsables de la communication, du marketing et des ventes, lesquels sont conduits à mettre à l’essai et à appliquer des mesures nouvelles pour la planification à long terme des foires et la conception de sites Internet dans l’optique de foires à venir. ● Dun & Bradstreet Recherche http://www.dbeuro.com ● Creditreform http://www.creditreform.com ● Hoppenstedt http://www.hoppenstedt.com ● Kompass http://www.kompass.com Recherche par sociétés dans 70 pays, 50 000 codes de produits. Les adresses des sociétés sont payantes. Autres liens utiles Il existe de bonnes informations dont certaines sont gratuites sur les pays, marchés, produits, branches et sociétés dans les agences de promotion des exportations de divers pays européens: Tout d’abord, Internet se prête, aujourd’hui déjà, parfaitement à la recherche de toutes sortes de données se rapportant aux foires à venir. A l’adresse www.auma.de, par exemple, vous trouverez un aperçu des foires organisées de par le monde. Vous pourrez en outre effectuer des recherches en combinant les facteurs année, mois, branche, ville et pays. Le pendant helvétique de ce site est www.tradeshows.ch, élaboré par l’Office suisse d’expansion commerciale OSEC, en collaboration avec l’Association foires suisses (AFS). Il donne un panorama des foires organisées dans le pays. Communication Quand l’entreprise a décidé de participer à une foire (ou à un programme de foires dans divers pays), il peut être judicieux qu’elle en informe assez tôt, via son site Internet, ses clients, mais aussi ses partenaires (fournisseurs, logisticiens) afin de mettre à profit cette occasion de les rencontrer. Par ailleurs, il s’est révélé utile pour les entreprises d’adapter leur site en fonction des foires auxquelles elles vont participer en ajoutant des informations à l’intention de leur clientèle: produits qui seront exposés à la foire X dans le pays Y, équipe de conseil à la clientèle qui sera sur le stand, emplacement du stand dans le palais des expositions, coordonnées des personnes à contacter pour obtenir des informations, etc. C’est le genre d’efforts qui doit être déployé parallèlement aux informations destinées aux médias (à qui l’on donnera les coordonnées d’un collaborateur chargé des relations publiques). Ce travail avec les médias peut d’ailleurs donner lieu à des synergies avec les mesures similaires prises par les organisateurs de foires. Optimisation de la participation à la foire En outre, Internet permet d’ores et déjà d’accomplir mieux, plus rapidement et à moindre coût toute une série de tâches en amont de la foire, ce qui représente un avantage de poids pour les Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 9 FineSolutions Postfach 3428 CH-8021 Zürich Telefon +41 1 245 85 85 Telefax +41 1 245 85 95 Internet www.finesolutions.com E-Mail [email protected] ExpoWin – Umfassende Versand- und Export Software Mit der neuen Version 3.0 bildet ExpoWin die Basis für eine starke Drehscheibe im stark wachsenden Business to Business-Markt (B2B) für Versandprozesse. Die Software ist eine ideale Ergänzung der Auftrags- und Verkaufsmodule von ERP-Systemen wie SAP R/3, Miracle, Baan, PSI PIUSS Penta und anderen. Mittels zertifizierten Schnittstellen zu diesen Systemen übernimmt ExpoWin die Daten auf Versand- und/oder Rechnungsebene und führt dann als Erstes die zoll- und finanztechnischen Überprüfungen für einen korrekten Export durch. Dabei agiert es als «Zollexperte» in Ihrem Unternehmen, indem es die Einhaltung aller Verfahren und Vorschriften sicherstellt. Sobald diese Prüfungen abgeschlossen sind, können Sendungen neu zusammengestellt (Teillieferungen, Sammelsendungen, etc.) und verpackt werden. Sämtliche Dokumente werden WYSIWYG am Bildschirm dargestellt und ausgedruckt oder mit der neuen Version elektronisch an Kurierdienste, Spediteure, Finanzämter, etc. versendet. Das schon bisher existierende Rationalisierungspotential wird dadurch nochmals beträchtlich vergrössert und Sie bauen somit Ihren Wettbewerbsvorteil weiter aus. Schwerpunkte der Lösung Auszug aus ExpoWin-Referenzliste Balzers AG, FL-Balzers Cilag AG, Schaffhausen Disetronic AG, Burgdorf Ferag AG, Hinwil Gema Metalldecken AG, St.Gallen Georg Utz AG, Bremgarten Greiter AG, Altstätten Heinz Kaiser AG, Rümlang Huber & Suhner AG, Herisau Komax AG, Dierikon Leister Process Technology, Sarnen Lista Holding AG, Erlen MPA Multitec Polygraph AG, Bern Rotronic AG, Bassersdorf Sefar AG, Heiden SIG Prod.technik, Schaffhausen Signity AG, Horgen Wandfluh AG, Frutigen Zellweger Uster, Uster Mehrere ERP-Systeme SAP R/3 Intentia Movex Baan IV Brain PSI PIUSS Penta Lösung ohne ERP-Anbindung Infor VPPS/NT Baan IV Pro Alpha AS/400 PSI PIUSS Penta Lignos Diaprod Info Nova IFAS 4 I/2 Eigenentw. AS/400 Mehrere Baan IV Eigenentw. AS/400 SAP R/3 • 2 Versionen und modularer Aufbau für den Einsatz in kleinen und grossen Unternehmen • 1 Programm für die Unterstützung aller namhaften Kurierdienste • Enge Ankoppelung an ERP-Systeme und somit Wegfall von Redundanzen und Fehlerquellen • Starke Verpackungsfunktionalitäten • Expertensystem für die Sicherstellung des zoll- und finanzkonformen Exportierens • Fehlerfreies Ausstellen aller Zolldokumente und Frachtbriefe • Erstellen von Teillieferungen und Sammelsendungen für das Verteilen einer Sendung an verschiedene Endkunden • Unterstützung moderner, kostensparender Verfahren wie VAR/VAV, EU-Status, etc. • Diverse Standardauswertungen für Verhandlungen mit Ihren Partnern sowie zusätzliche individuelle Auswertungen möglich • Elektronische Datenübermittlung Hauptvorteile: • Zoll- und finanzkonformes Exportieren • Schnellere Durchlaufzeiten • Grössere Flexibilität in den Export- und Versandprozessen • Massive Kosteneinsparungen Bitte senden Sie mir Unterlagen: Name Vorname Firma PLZ, Ort Telefon www.osec.ch Spécial PME devant respecter un budget serré. Ainsi, il est possible de résoudre en ligne toutes les questions liées au transport des marchandises d’exposition, étant donné que la majorité des entreprises de logistique offrent aujourd’hui la possibilité de réserver des prestations de transport sur Internet. On peut également commander en ligne des carnets ATA auprès des chambres de commerce ou dédouaner ses marchandises sur les sites Internet des douanes de la plupart des pays européens, dont la Suisse. Autre service très apprécié: la conception du stand d’exposition en ligne avec un spécialiste, au moyen d’outils de CAO. Enfin, une grande majorité d’organisateurs de manifestations en Europe et aux Etats-Unis offrent à leurs clients la possibilité d’accomplir diverses formalités sur Internet: les bulletins d’inscription ou les normes techniques régissant la construction des stands peuvent être demandés, remplis et réexpédiés en ligne (mais on peut aussi les imprimer, les remplir et les retourner par courrier ou par fax). Suivi de la foire Internet offre également un large éventail d’avantages une fois la foire terminée. Ainsi, des liens peuvent être insérés pour relier les sites de nouveaux partenaires commerciaux et il est également envisageable d’y proposer une partie du service après-vente, comme la mise à disposition de spécifications et de notices techniques, de catalogues, voire de conseils, et même de certains services de réparation et d’entretien en ligne. Prestations sur Internet des organisateurs de foires Quant aux organisateurs de foires, ils offrent aujourd’hui à leur clientèle une vaste gamme de prestations sur Internet qui peuvent s’avérer très utiles. Les organisateurs de foires se servent avant tout de leur site Internet comme d’une vitrine, afin de se présenter à leurs clients. Ils annoncent les manifestations à venir, avec leurs thématiques, les exposants et les visiteurs ciblés, la surface (sam) L’Office suisse d’expansion commerciale OSEC est présent depuis 1997 sur le Net dans le domaine du marketing et de la communication, avec son site www. osec.ch. Outre la présentation des services de base de l’OSEC (conseil, manifestations, publications) et les coordonnées de personnes de contact, le site contient des banques de données interactives («Swiss Export Directory», «La Suisse, place de foires») au service des entreprises étrangères. Actuellement, les travaux visant à créer une plate-forme d’information au sens de la nouvelle loi sur la promotion des exportations battent leur plein, poussés par l’essor fulgurant du commerce électronique. Grâce aux nouveaux outils qui permettent une gestion dynamique et décentralisée des informations, l’OSEC a l’intention de créer un portail consacré à l’exportation, qui intégrera diverses interfaces: l’une destinée aux entreprises étrangères ayant des demandes commerciales concernant la Suisse, une autre sur l’Euro Info Centre Suisse et une troisième accueillant l’Extranet reliant nos partenaires des réseaux intérieur et extérieur associés au dispositif de promotion du commerce extérieur. d’exposition, etc. Cette démarche donne aux exposants potentiels l’assurance que la foire fait tout son possible pour attirer un nombre suffisant de visiteurs. En outre, les exposants ont la possibilité de s’informer sur les halles, les surfaces d’exposition disponibles, l’emplacement approximatif du stand et le prix de la location. Mais les sites Internet des organisateurs de foires contiennent aussi des informations permettant de se faire une bonne idée de leur compétitivité sur le plan national comme international et de l’usage qu’ils font des technologies modernes. Ainsi, les foires leaders sur le marché ont équipé leurs halles de l’infrastructure à large bande nécessaire à la rapidité des télécommunications (câble en fibres optiques). Sans compter que les organisateurs les plus avancés techniquement (aux Etats-Unis et en Europe occidentale) proposent déjà à leurs exposants l’enregistrement électronique des visiteurs (bandes magnétiques, scanners), le but étant de fournir aux exposants des informations de qualité sur la nature des visiteurs (responsable des ventes, acheteur, consommateur, etc.), leur position dans la hiérarchie, leur branche d’activité ou leur origine. Les entreprises sont ainsi en mesure d’apprécier leurs contacts (clients et contacts très important – d’importance moyenne – de faible importance) et d’adapter leurs mesures marketing en conséquence (ciblage du matériel publicitaire), afin de profiter au maximum de ces manifestations très limitées dans le temps. Par ailleurs, les foires utilisent l’Internet pour présenter de nouvelles prestations à leurs clients: par exemple, placer un lien sur le site Internet de l’exposant. A noter qu’aujourd’hui déjà, l’exposant n’a plus besoin d’emporter à la foire certains documents (documentation technique) en format papier, il lui suffit de les imprimer si le besoin s’en fait sentir lors d’un entretien avec un client. Enfin, les organisateurs de foires appuient les exposants dans leurs relations avec les médias en mettant à leur disposition une interface (protégée par mot de passe) destinée à la presse où les entreprises annoncent leurs conférences de presse, publient leurs communiqués, etc. Il est clair que les PME devront s’interroger sur la rentabilité d’un site Internet en opposant le coût en ressources humaines que nécessiterait sa création au retour sur investissement. Car les contrats générés par Internet seront immanquablement appelés à progresser, étant donné que cet outil est d’ores et déjà devenu indispensable en matière de communication et de marketing. On ne peut donc que conseiller aux PME d’évaluer et de comparer les coûts qui disparaîtraient (moins de matériel imprimé, rationalisation du temps de travail) et ceux qui seraient générés, et surtout faire le point sur tout ce que les nouvelles technologies pourraient apporter en gain d’image, conformément à un principe qui a valeur de dogme en marketing: «Sur le marché, il importe de toujours amener un élément nouveau et positif afin de surprendre ses clients». Stephan A. Meier Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 11 Voyages d’affaires: réserver via Internet Les réservations en ligne exercent de plus en plus d’attrait aux yeux des voyageurs d’affaires. Mais la technologie a aussi ses limites… Les compagnies aériennes, les hôtels et les entreprises de location de voitures ont depuis longtemps saisi l’intérêt que présente Internet. Ce n’est donc pas un hasard si une grande majorité de prestataires de services touristiques ont créé leur site sur la Toile, offrant pour le moins la possibilité de recueillir des informations essentielles à la préparation d’un voyage. Mais nombreux sont ceux qui ont également équipé leur site d’un programme de réservation en ligne. Le commerce électronique, en plein boom, s’est trouvé d’énormes débouchés dans le secteur du tourisme. La société américaine d’études de marché Bear Stearns prévoit que le volume de voyages réservés sur Internet dans le monde, qui représentait 12,5 milliards de francs l’an dernier, aura quadruplé d’ici 2003. Ce taux de croissance impressionnant doit beaucoup à des entreprises comme Prewiew Travel, Le site de Kuoni BTI Portico Online s’adresse principalement aux PME. Travelocity, Microsoft Expedia ou Get There (ex-ITN). Ces agences de voyages virtuelles proposent une palette complète de services touristiques. Le paiement se fait généralement par carte de crédit, les documents de voyage et billets d’avion étant expédiés aux clients européens par express et à leurs frais, à moins que la compagnie aérienne concernée ne travaille déjà avec les systèmes de billetterie électronique. Le service de pointe reste l’apanage du spécialiste Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 12 Celui qui «achète» son voyage via les portails cités plus haut doit cependant être conscient que les services proposés couvrent uniquement la réservation, ainsi que l’établissement et l’envoi des documents de voyage. Les agences de voyages sur Internet n’assurent pas le management des voyages d’affaires. On ne peut donc que recommander aux entreprises dont le volume de voyages est important de travailler avec les produits Internet proposés par des spécialistes du voyage d’affaires. En effet, ceux-ci ne se contentent pas de contrôler l’exactitude des réservations faites en ligne, ils veillent également à choisir les meilleurs tarifs. Mais c’est surtout en cas d’itinéraires compliqués nécessitant des prix et billets spéciaux que la technologie actuelle montre ses limites. C’est pourquoi les agences spécialisées dans le voyage d’affaires conservent certaines données online et off-line destinées à alimenter leurs systèmes de management des informations. Ces systèmes donnent des indications sur le profil des voyageurs qui peuvent s’avérer très utiles pour le voyagiste si le client refait appel à lui. BTI Kuoni: trois produits en ligne BTI Kuoni, leader suisse du voyage d’affaires a défini son offre en fonction de groupes cibles et propose trois modèles de programmes. BTI Portico Online Easy a été placé sur le site de BTI (www.bti.ch) fin mai et s’adresse, selon Adrian Matt, chef de projet pour les programmes de réservation en ligne, principalement aux petites entreprises ou aux indépendants. Cette version Easy peut être utilisée pour s’informer sur les vols, mais aussi pour réserver des vols peu compliqués, des chambres d’hôtel ou des voitures de location. De plus, Portico Online Easy comporte une fonction «Best Buy» qui propose, lors de la demande de tarif pour les vols réservés, une ou plusieurs suggestions plus avantageuses. Portico Online Advanced repose sur le même principe que le programme Easy, mais s’adresse à des entreprises dont le volume de voyages est plus important. En plus des fonctions Easy, cette version offre la possibilité d’insérer le logo de l’entreprise cliente sur le site ou d’adapter la configuration à une utilisation par le biais de l’Intranet-clients. «Les autres avantages du programme Advanced englobent l’indication de la politique en matière de voyage, la liaison électronique entre la procédure d’acception du voyage et le système de réservation, ainsi que la possibilité d’aiguiller la distribution vers des partenaires préférentiels», explique Adrian Matt. BTI Portico Online Professional va encore un cran plus loin dans l’intégration du client et l’adaptation à ses besoins. A l’exception des transactions de réservation, l’ensemble des données est stocké dans le réseau réservé aux clients. Cette version offre en outre de larges possibilités de configuration de même que diverses interfaces intégrées, telles que des banques de données internes. Les données spécifiques à l’entreprise, comme les tarifs spéciaux dont elle bénéficie auprès de certains prestataires, peuvent être affichés pour tous les domaines (vol, hôtel, location de voiture). Enfin, Portico Online Professional existe en plusieurs langues, ce qui le rend particulièrement intéressant pour les entreprises actives à l’international. Des frais de réservation avantageux Les programmes en ligne ont deux avantages sur les systèmes traditionnels de réservation par téléphone: leur simplicité d’utilisation, qui permet un net gain de temps, et une réduction des frais de réservation. BTI Portico Online est même gratuit. Il faut savoir que les produits Portico sont tous équipés de la technique de cryptage SSL, qui assure un transfert des données sans risque. Il est absolument indispensable d’étudier ses besoins de manière détaillée et fixer les objectifs qu’un outil en ligne doit atteindre afin de garantir une utilisation efficace. Claudia Flohr, responsable de la communication chez BTI Europe centrale, conseille aux entreprises intéressées d’analyser précisément le fonctionnement de leur entre- Nouveau: vade-mecum «Commerce extérieur de la Suisse 2000/2001» Spécial prise avant de s’équiper d’un système de réservation en ligne, ce afin que celui-ci corresponde à leurs attentes sur le long terme. «Dans la pratique, l’utilisation de systèmes de réservation en ligne conduit souvent à un transfert de la perte de temps de l’agence de voyage au voyageur ou au département effectuant les réservations dans l’entreprise. Les charges internes s’en trouvent accrues et on est alors en droit de se poser la question suivante: les coûts de transaction réduits par rapport à une agence de voyages classique représentent-ils réellement une économie?» Systèmes d’auto-réservation: les perspectives sont bonnes Cette réflexion de fond a été le moteur du développement de TravelFlow. Workflow Solution, basée sur le système d’exploitation Lotus, se charge de diverses étapes allant de la proposition de voyage à la facturation et a permis d’abaisser considérablement les coûts de traitement des dossiers. BTI Kuoni élabore des solutions Workflow similaires, qui permettent également l’intégration de systèmes de réservation en ligne, destinées à d’autres plates-formes des TI: la solution Workflow pour Microsoft Exchange / Outlook et celle pour SAP R/3 sont pratiquement prêtes à être commercialisées. Malgré certaines réticences, Claudia Flohr juge positives les perspectives en matière d’auto-réservation. «Selon nous, l’avenir est aux systèmes associant interfaces ouvertes, capacité de cumuler les SIR et technologie XML. Cette dernière est possible grâce à la liaison directe aux systèmes de réservation des prestataires, comme c’est déjà le cas dans Portico Professional. Un développement plus poussé pourrait même conduire à ce que les souhaits de voyage soient introduits dans Outlook comme des rendez-vous que le système traiterait lui-même et pour lesquels il proposerait un itinéraire.» Birgit Schrötter Business Travel International BTI Kuoni, Zurich Cher Lecteur, Nous avons le plaisir de vous remettre, avec le présent numéro de notre magazine, le nouveau vade-mecum «Commerce extérieur de la Suisse 2000/2001». Cette brochure pratique contient un condensé d’informations précieuses sur les exportations et les importations suisses. Elle pourra vous être utile dans le cadre de votre travail ou de contacts avec des partenaires d’affaires étrangers. Elle existe également en allemand et en anglais. Nous tenons à la disposition des entreprises ou personnes intéressées un nombre limité d’exemplaires supplémentaires du vade-mecum. Il vous suffit de remplir et de nous retourner le bulletin de commande de la page 28 et nous vous enverrons les brochures par retour de courrier. Stephan A. Meier, Communication, OSEC Internet et logistique des transports dans les échanges de marchandises Les entreprises n’utilisant pas les ressources des technologies de l’information et de la communication auront de plus en plus de mal à résister sur le marché. C’est là une des conséquences les plus visibles de la mondialisation qui progresse sur tous les fronts, et pas seulement sur le plan économique. L’évolution foudroyante de l’informatique et le développement de l’Internet sur l’ensemble des marchés ont façonné le paysage économique de ces dernières années. Nul ne sait avec exactitude comment celui-ci évoluera l’année prochaine, mais gageons que toutes les nouvelles tendances qui s’observent aujourd’hui sur le marché se préciseront. Le commerce international de marchandises continue son expansion. On peut en déduire que les transports aussi prendront de l’ampleur, puisque le commerce implique obligatoirement un mouvement des marchandises du producteur au consommateur. Cependant, si l’on examine de plus près le potentiel de croissance du flux international de biens, on constate que le marché européen des biens de consommation est proche de la saturation. L’avenir appartient donc aux biens de substitution, ce qui signifie que les biens d’une certaine ancienneté, en particulier sur le plan technique, sont remplacés peu à peu par des biens nouveaux, plus modernes. L’exemple type de produit de consommation vraiment nouveau cette dernière décennie a été l’ordinateur domestique. Et ce produit-là est déjà arrivé au stade de la substitution puisqu’un PC de plus de deux ans est obsolète. C’est assurément en Asie, puis en Amérique latine, que le potentiel de développement du PC est le plus fort. L’Afrique restera en marge à court terme. Or, c’est justement en Afrique qu’il faudrait investir dans la logistique des transports pour que ce continent dispose d’une infrastructure susceptible d’assurer une distribution relativement efficace. C’est à l’occasion d’inondations ou de sécheresses que les faiblesses de la distribution deviennent manifestes. Les limites physiques du commerce électronique L’Europe et l’Amérique sont en train de vivre une révolution: les nouvelles technologies de l’information appliquées à la commande de marchandises, en deux mots le «commerce électronique», permettent de réduire sensiblement le délai de livraison au client. Ainsi, ce libraire new-yorkais qui garantit ses livraisons pour le lendemain dans toute l’agglomération de New York à condition que la commande lui soit passée avant 17 heures. Dans ce cas de figure, la seule difficulté potentielle tient à la capacité limitée du réseau de transport. Si le courrier chargé de livrer le bouquin est pris dans un embouteillage, les meilleurs plans logistiques n’auront pas raison du problème. Des solutions de remplacement ponctuelles, telles que l’utilisation de courriers à bicyclette, illustrent bien les limites du faisable. Sur ce marché-là, la solution passe par le téléchargement du livre sur Internet, par exemple, et l’utilisation de nouveaux moyens de lecture. Le transport de marchandises semble avoir trouvé ses limites. Le transport par chemin de fer n’est pas adapté à la distribution chez le client, quant aux routes et autoroutes, elles sont de plus Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 13 en plus encombrées (l’extension du réseau est, par ailleurs, politiquement irréalisable). Existe-t-il des solutions? Il faudra bien résoudre le problème d’autant que le perfectionnement des technologies de l’information rendra nécessaire l’optimisation de la distribution au www.natural-transport.ch La logistique des transports se doit d’être individualisée, adaptée à chaque affaire et chaque client. Le prix optimal pour le client doit lui être indiqué concrètement. Fondée en 1859 sous la forme d’une entreprise familiale, Natural SA offre à ses clients certains services électroniques sur Internet: demandes d’offres ou de prix, commandes en ligne, «tracking and tracing» des expéditions par fret aérien, plans des délais et horaires de départ des bateaux pour les transports en vrac et, pour les déménagements, des checklists pour aider le client à s’y retrouver. consommateur final. D’un côté, il y a un client à satisfaire et, de l’autre, un moyen de transport à utiliser de la façon la plus rationnelle possible. En marge, il y a encore beaucoup d’autres variables qui entrent en ligne de compte: la qualité du réseau routier, le code de la route et les temps de repos à respecter, l’interdiction du trafic de nuit, etc. Trouver des solutions opti- males et les adapter en fonction des changements incessants, voilà qui pose un défi quotidien à l’informaticien employé dans la logistique des transports. De même, dans le transport aérien international – un gros maillon dans la chaîne logistique – les limites sont de plus en plus évidentes. Pour un transport intercontinental par avion, il est un fait que le vol proprement dit ne prend qu’un dixième du temps nécessaire, le reste n’étant qu’attente au sol. Autre constatation: les expéditions par fret aérien sur le continent se font généralement par camion. Résultat: le réseau routier est encore plus engorgé. Etant donné l’opposition grandissante à l’accroissement du trafic aérien (nuisances sonores), il est indispensable de réaménager le fret aérien. Sans compter que pour beaucoup de compagnies aériennes, le transport de passagers est plus rentable que le transport de marchandises; la question de la priorité est ainsi vite réglée. Les nouvelles techniques permettraient d’intensifier le trafic aérien – les Etats-Unis l’ont prouvé, mais les interdictions de voler de nuit et les autres restrictions rendent les prouesses techniques d’emblée inutiles. Shopping sur Internet: un défi pour le logisticien Si faire ses courses sur Internet reste encore marginal, il n’empêche que le taux de croissance de ce nouveau mode d’achat est phénoménal. Les sociétés de vente par correspondance (sur ca- talogue), par exemple, mettront tout en œuvre pour passer à la vente par Internet. Le passage à Internet permettra de réduire les coûts de production et d’envoi des catalogues et de tenir à jour un catalogue en ligne. Les délais seront réduits pour le consommateur, et les livraisons seront plus rapides. Les paiements aussi (par carte client ou carte de crédit) seront facilités tout en réduisant les frais et les risques (ducroire). Mais là encore, les transports jouent un rôle clé: des fournisseurs de matières premières aux fabricants, puis aux grossistes et enfin aux consommateurs. Les limites physiques des capacités de transport sont là encore bien réelles. Naturellement, des améliorations sont encore possibles dans la chaîne logistique internationale, notamment dans les formalités et les flux d’information. La réglementation douanière ainsi que les documents peuvent être simplifiés, voire standardisés, les normes globales régissant le commerce de marchandises encore améliorées. Des contrôles de qualité doivent encore être effectués soigneusement à chaque étape de la production. Les coûts en cas de défaut du produit sont encore très élevés, en particulier lorsque les produits ont déjà été intégrés à la chaîne logistique. Là encore, l’informatique sera très précieuse à bien des égards. Sandro Rugel Membre de la direction de Natural SA, Bâle Création de sites Internet: toute la gamme de prix Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 14 (ho) Le coût d’un site Internet dépend de ce que vous comptez y placer. Si une homepage de fabrication artisanale et d’usage privé ne coûte que quelques centaines de francs, un site de commerce électronique performant pour grande entreprise peut coûter des centaines de millions de francs, tout compris (stratégie, business plan, conception, réalisation, entretien, maintenance, ressources humaines nécessaires à la conception graphique et rédactionnelle). Si les grandes entreprises peuvent déléguer les aspects techniques à leurs informaticiens et le volet conceptuel à leur service de marketing, les petites et moyennes entreprises, elles, doivent généralement faire appel à des ressources extérieures relativement onéreuses. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’un simple site d’information destiné uniquement à assurer la présence de l’en- treprise sur le Net lui coûtera au moins un montant à cinq chiffres, et qu’un vrai site de commerce électronique destiné à la vente directe lui coûtera une somme à six chiffres (en francs suisses). Sachez encore que ces ordres de grandeur ne comprennent que les coûts de personnel. Des coûts de gestion supérieurs aux coûts de réalisation Il convient encore de ne pas sous-estimer les moyens financiers nécessaires dès la phase de conception. C’est à ce moment-là que sont posés les jalons du futur site. Il faut donc si possible collecter toutes les données utiles et rassembler tous les services concernés. Si l’on souhaite confier le mandat à un tiers (aspects techniques ou rédactionnels), il vaut la peine d’adresser des de- mandes d’offres aux divers prestataires. En cas de réalisation par l’entreprise elle-même, la phase de création peut revenir très cher selon le type de solution choisi. Il faut de toute façon prévoir un budget suffisant pour l’établissement du rédactionnel, la conception graphique et l’intégration technique, car il n’est pas rare que le «petit portrait d’entreprise» projeté au départ se mue en une véritable vitrine de l’entreprise. Mais ne nous faisons pas d’illusion: il ne suffit pas de créer un site, encore faut-il l’entretenir, ce qui engendre des coûts annuels dépassant les coûts de réalisation du site. Et le pire que puisse faire une société est de négliger l’actualisation de son site pour des motifs financiers: imaginons qu’un client potentiel tombe sur des informations périmées, les dégâts pour l’image de l’entreprise sont irréparables. Spécial Quand les industriels se lancent dans le e-business... RÜEGER se dote d’un nouvel outil de vente (sepe) «Vendre» plus et toujours plus rapidement est un verbe qui rime avec globalisation, fusions et regroupements, autant d’événements qui établissent les nouvelles règles du marché. Ce changement a participé d’une manière significative au rapide développement des nouvelles technologies. Nous sommes loin du temps où une petite équipe du CERN mettait au point un langage universel (HTML) capable d’utiliser les réseaux existants. Il est vrai qu’Internet a évolué depuis, mais nous n’en sommes qu’aux prémisses; les perspectives que nous offre ce média sont immenses et les changements de comportement le seront tout autant. Le monde de l’instrumentation, constitué principalement de PME exportatrices, est un secteur traditionnel et plutôt conservateur face aux entreprises dites technologiques. Une récente étude réalisée par PriceWater HouseCoopers sur le commerce électronique en Suisse nous enseigne que la majorité des PME reste dans l’expectative et adopte la prudence alors que seulement 13 % des personnes interrogées (chefs d’entreprises) estiment que le e-business est d’une grande importance. Aujourd’hui, Internet augmente la transparence du marché et lève les barrières qui visaient à limiter l’arrivée de la concurrence; en d’autres termes, la concurrence va s’intensifier. La polarité de la communication commerciale est inversée, c’est le mar- ché qui sélectionne le couple service/produit dont il a besoin; ce qui laisse la part belle à la libre concurrence. Une PME peut rivaliser en terme d’image avec un plus grand concurrent en réalisant un site attractif. Le feedback est immédiat et les ajustements se font donc rapidement. Des thermomètres via Internet En décembre 1999, RÜEGER développe en collaboration avec des informaticiens un logiciel «Build your thermometer» qui permet de configurer et de commander un thermomètre via Internet. Le logiciel tient compte des nombreuses contraintes de fabrication que demande un produit tel qu’un thermomètre industriel. Vendre un produit à haute valeur technique n’est pas chose aisée sur le web. Cette première expérience de vente en ligne démontre le réel potentiel de l’Internet. RÜEGER est précurseur dans son domaine et annoncera bientôt toute sa gamme d’instruments basée sur ce même modèle. Aujourd’hui en plein essor, la communication en réseau sera le levier économique de demain. Les centres d’achat en ligne se multiplient et se diversifient. L’obstacle premier de cette évolution n’est certainement pas la technologie mais plutôt l’adhésion de tout un chacun à cet immense réseau. Il faudra certes quelques années pour amener le changement d’attitude des acteurs de demain. RÜEGER y travaille et met tout en œuvre pour en être la locomotive; en gardant à l’esprit que dans le monde industriel, l’innovation réside autant dans le service que dans le produit. Bernard Rüeger, directeur général de RÜEGER SA. RÜEGER SA: www.rueger.com Fondée en 1942, RÜEGER SA propose aujourd’hui à sa clientèle une gamme d’instruments de mesure de température et de pression extrêmement vaste: thermomètres bimétalliques et à pression de gaz, sondes, transmetteurs de température et de pression, multipoints, manomètres, thermostats et pressostats. Près de soixante ans d’histoire ont permis d’acquérir une considérable expérience qui s’inscrit aujourd’hui dans une stratégie de haute spécialisation. Leader sur le marché de l’instrumentation de mesure de la température, RÜEGER SA exporte les trois quarts de sa production et dispose d’un réseau de vente de plus de 50 agents répartis sur les cinq continents ainsi que de bureaux de coordination en Allemagne, Italie et Malaisie. Cette large présence garantit aux multinationales clientes une proximité et un dialogue avec des interlocuteurs qui partagent la même culture, le même langage. Garantie contre les risques à l’exportation Couvertures des risques dans les domaines suivants: ● opérations par accréditif ou au comptant; ● financements des exportations; ● financements de projets; ● cofinancement de la Banque mondiale ou des banques de développement Petites et grandes entreprises, nous sommes là pour vous conseiller! GRE Kirchenweg 8 Case postale CH–8032 Zurich Tél.: ++41 1 384 47 77 Fax: ++41 1 384 47 87 e-mail: [email protected] Internet: www.swiss-erg.com Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 15 Le vent de la reprise souffle sur l’économie turque La fin des années 90 n’a pas été des plus favorables pour la Turquie. Après des années de croissance ininterrompue, son économie a fait début 1998 une chute sévère dont elle ne s’est pas encore totalement relevée. D’autant plus que le pays a été frappé l’année suivante par de forts séismes qui l’ont passablement mis à mal, sur le plan économique comme émotionnel. Les Turcs ont été profondément choqués, mais il semble qu’ils soient parvenus à surmonter ce coup dur et à mettre en échec la récession. La Turquie espère que le programme économique sur trois ans qu’elle s’est fixé et le soutien du FMI lui permettront de prouver sa volonté de reforme afin de se profiler comme un partenaire plus fort et solide pour l’Europe. Depuis 1950, l’économie turque affichait un taux de croissance annuelle moyen de 6 %. Cette valeur tout à fait respectable, Ankara espère bien pouvoir la retrouver au plus vite et tirer un trait sur la croissance négative qu’elle traîne comme un boulet depuis l’an dernier. Elle compte même la dépasser à moyen ou long terme et renouer avec les taux de croissance qu’elle connaissait durant les trois années qui ont précédé la récession de 1998 (en moyenne 7,5 % par an). Dans son programme économique sur trois ans, le gouvernement turc table pour l’an 2000 sur un taux de croissance du PIB entre 5 et 5,5 %; mais selon de récentes évaluations, un taux de 4,5 % serait plus réaliste. Cela dit, au regard du plongeon de l’économie turque en 1998 et 1999, dû Services de l’OSEC sur la Turquie ● Information sur les marchés ● Intermédiation commerciale ● Aide à la conquête de nouveaux marchés ● Conseil à l’exportation Pour tout renseignement: M. Erich Stillhart Ligne directe: 01 365 54 44 e-mail: [email protected] Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 16 Office suisse d’expansion commerciale OSEC Stampfenbachstr. 85 8035 Zurich Fax 01 365 52 21 aux taux d’intérêt réels très élevés, au fléchissement de la conjoncture en Europe, à la crise financière russe et au recul du tourisme, la reprise – quoique hésitante – n’en reste pas moins une victoire. Surtout si l’on se souvient du terrible tremblement de terre qu’elle a subi, dont l’épicentre se trouvait au cœur de la plus importante région industrielle turque, et qui a accentué la récession dans le pays. Rêves d’Europe Il est intéressant de noter que la Grèce ne s’est pas fait prier pour se joindre aux secours dépêchés par la communauté internationale lors du séisme du siècle. Par la suite, les relations entre les deux voisins, qui ne s’étaient jamais distinguées par leur cordialité (crise chypriote, différend concernant la souveraineté sur un îlot de la mer Egée) se sont sensiblement détendues. En conséquence, la Grèce ne s’oppose plus aujourd’hui à une possible adhésion de la Turquie à l’UE. De fait, la Turquie, dont seule une infime partie se trouve réellement sur le continent européen, est depuis lors considérée comme candidate à l’adhésion, bien que l’UE la garde encore à l’œil en raison de divers problèmes (droits de l’Homme, démocratisation, conflits avec les minorités). Dans ce contexte, l’élection d’Ahmet Sezer à la tête de l’Etat est ressentie comme un signe positif, montrant qu’Ankara est consciente des exigences humanitaires de l’UE et prête à s’y conformer. Ainsi, M. Sezer, en tant que président du tribunal constitutionnel, s’est prononcé pour l’élimination des lois limitant la liberté d’opinion en Turquie. Charnière entre l’Asie et l’Europe L’Europe se réjouit de voir la Turquie se rapprocher des valeurs communautaires. Et ce à plus d’un égard, notamment en raison du rôle clé joué par le pays en tant que passerelle entre le continent européen (Balkans) et l’Ouest de l’Asie ainsi qu’en tant que plate-forme très bien reliée au Caucase et aux Etats d’Asie centrale. Une position qui intéresse aussi la Suisse qui, hormis de légères divergences sur le plan politique, entretient de très bons rapports avec la Turquie. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les statistiques du commerce bilatéral: certes, en raison de la récession qui a frappé la Turquie, les exportations suisses ont reculé de 20 % à 1 milliard de francs en 1999 par rapport à 1998, tandis que les importations turques ont progressé de 12,6 % à 373 millions de francs. Mais pour le premier trimestre 2000, les échanges étaient clairement à la hausse dans les deux sens: les importations ont atteint 128,6 millions de francs, en augmentation de 13,1 % et les exportations suisses 377,5 millions de francs, en augmentation de 17,5 %. Actuellement, 197 entreprises suisses sont actives en Turquie, essentiellement dans l’industrie chimique et pharmaceutique, les textiles, le tourisme, l’alimentation et le conseil. Au vu de l’importance économique croissante que prend le pays pour l’espace européen et de la progression du pouvoir d’achat qui en résulte, des possibilités d’intensifier les relations économiques avec ce marché de 65 millions d’habitants se font jour. S’ajoutent à cela des coopérations potentielles avec des partenaires turcs qui disposent des connaissances linguistiques et culturelles et des contacts commerciaux nécessaires pour se lancer dans des activités avec des entreprises suisses sur de nouveaux marchés, notamment en Asie centrale ou dans le Caucase – où des projets d’infrastructures de grande ampleur sont en cours. La Turquie s’est illustrée dans un récent passé en investissant considérablement en Russie et dans les anciennes républiques soviétiques, acquérant ainsi une position de pionnier sur de nouveaux marchés attrayants. Le volume des échanges avec les Etats de la CEI et l’Asie centrale, de même qu’avec les Balkans et l’UE s’est constamment accru au cours des dernières années, prouvant que la Turquie est tout à fait apte à jouer son rôle d’intermédiaire entre diverses cultures. Départ réussi pour le programme économique Si le potentiel économique de la Turquie reste énorme, les investissements directs, quant à eux, sont de plus en plus modestes. Les autorités sont bien conscientes qu’elles doivent continuellement améliorer l’environnement Pays et marchés économique pour attirer les entreprises et investisseurs nationaux comme étrangers. C’est le seul moyen de finaliser le passage de la Turquie du statut de nouveau pays industriel à celui de nation industrielle à part entière et de mettre en valeur son potentiel économique. A cet effet, le pays, avec le soutien du FMI, s’est prescrit un programme de remise en forme économique sur trois ans. Dans la ligne de mire d’Ankara, l’inflation, qu’elle entend réduire dans un premier temps à 20 % (fin 2000), puis à 10 % (fin 2001). Pour y parvenir, le gouvernement compte sur une stricte discipline budgétaire et une politique monétaire déflationniste, associées à un paquet de réformes structurelles. En cas de succès, les perspectives auraient de quoi laissent songeur; elles ont convaincu le FMI d’accorder au Swiss Business Guide for Turkey La Chambre de commerce SuisseTurquie à Istanbul a réalisé une publication destinée aux entreprises turques et déclinant tous les aspects des branches de l’économie suisse. Cette publication est le résultat d’un projet dirigé par le département Promotion de l’économie suisse d’exportation de l’OSEC, avec le soutien de l’Ambassade de Suisse à Ankara et du Consulat général de Suisse à Istanbul. Ce Business Guide, conçu pour la première fois en turc, sera officiellement lancé lors de la visite du Secrétaire d’Etat David Syz en Turquie. Puis il sera distribué à des décideurs de l’économie turque et à des organes publics. A partir de septembre 2000, il pourra également être consulté sur Internet (www.osec.ch/turkey). Les entreprises suisses n’y figurant pas auront alors la possibilité d’y participer. Pour de plus amples informations: [email protected] pays la deuxième tranche du crédit total de quatre milliards de dollars pour financer ce programme. Les objectifs budgétaires ont pu être respectés grâce à une augmentation des recettes fiscales et une diminution des dépenses publiques. Un excédent équivalent à 2 % du PIB ou 36 % des recettes a même pu être dégagé. Parallèlement, le programme de privatisations, après avoir pris un mauvais départ, est maintenant bien sur les rails. Ankara a ouvert le capital, entre autres, de POAS (distributeur public de produits pétrochimiques) ainsi que de la raffinerie TÜPRAS. Elle a également enregistré des rentrées d’argent générées par la vente de licences de téléphonie mobile. La privatisation du secteur des télécommunications, du producteur d’acier Erdemir, de Turkish Airlines, de l’entreprise pétrochimique Petkim et de toute une série de banques publiques ont amené d’autres recettes qui ont largement contribué à réduire l’endettement de l’Etat (dont 105 milliards d’USD de dette extérieure). La réforme structurelle du secteur bancaire (assainissement financier, reprise de cinq banques par le Saving Deposit Insurance Fund) et de la sécurité sociale (réduction du déficit à 0,5 % du PIB) ont commencé à porter leurs fruits. S’il veut s’assurer le succès sur le long terme, le gouvernement devra faire preuve de fermeté. En effet, la situation politique et économique en Turquie est si fragile que le moindre signe de discorde au sein du gouvernement et du parlement pourrait suffire à déclencher une crise. On a pu s’en rendre compte une nouvelle fois lorsque le parlement a rencontré des difficultés pour élire un successeur au président sortant, M. Demirel. Ces dissensions n’ont pas manqué de provoquer un effondrement des cours à la Bourse d’Istanbul. Prochainement Mission économique en Turquie sous la conduite du Secrétaire d’Etat David Syz 18 & 19 septembre 2000 Le détroit du Bosphore symbolise bien la fonction de pont que remplit la Turquie entre l'Europe et l'Asie. Sous la conduite du Secrétaire d’Etat David Syz, une mission économique suisse se rendra en Turquie, plus précisément à Ankara et Istanbul, les 18 et 19 septembre prochains. L’objectif de cette mission est de promouvoir les relations économiques bilatérales et d’aider les entreprises participantes à nouer de nouveaux contacts commerciaux. Programme Départ en avion le dimanche 17 septembre. Le lundi 18 à Ankara, entretiens officiels avec les autorités turques le matin, avec des entreprises privées l’après-midi. Le mardi 19 à Istanbul, séminaire helvético-turc sur les affaires. L’après-midi, contacts individuels entre les entreprises. Vol de retour pour la Suisse le mercredi 20. Les entreprises intéressées à participer à la mission économique en Turquie pourront obtenir des renseignements auprès du: Secrétariat d’Etat à l’économie (seco) M. Jacques Besson Palais fédéral Est 3003 Berne Tél. 031 322 24 35 Fax 031 322 47 03 e-mail: [email protected] Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 17 CONJONCTURE CONJONCTURE Europe du Sud-Est – promesses de croissance INVESTISSEMENTS FINANCEMENTS (bfai) Le pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est conclu le 10 juin 1999 à Cologne, les deux conférences des donateurs qui ont suivi (le 21 juillet et le 17 novembre 1999) et la conférence sur le financement qui s’est tenue les 29 et 30 mars 2000 à Bruxelles ont permis de prendre des décisions-clés concernant la poursuite du développement économique et la stabilité dans la région. Des représentants de plus de quarante pays donateurs et de nombreuses institutions internationales ont pris des engagements financiers pour un total de 3,866 milliards d’euros, dont 1,131 milliards seront utilisés pour des projets à court terme et 2,735 milliards pour des projets à moyen terme sous la responsabilité de l’UE, la BEI, la BERD et la Banque mondiale. A noter qu’en plus de cela, des montants considérables avaient été mis à disposition sous forme d’aide d’urgence à la fin de la guerre du Kosovo, en 1999. En outre, pour les années 2000 à 2005, le budget de l’UE prévoit d’octroyer 5,5 milliards d’euros à l’Ouest des Balkans (dont 2,3 milliards destinés à la Serbie). La base légale et la procédure administrative relatives à la redistribu- Accord sur l’OMC: Chine – Etats-Unis et Chine – UE Après la ratification par les Etats-Unis de ses négociations sur l’OMC avec la Chine, ce fut au tour de l’Union européenne de conclure, en mai dernier, ses négociations concernant l’adhésion de la République populaire de Chine à l’Organisation mondiale du commerce. Or, en vertu du principe de la nation la plus favorisée, un accord obtenu par un pays envers un autre pays s’applique à tous les membres de l’OMC. A ce titre, ces négociations revêtent un intérêt majeur pour l’économie suisse, exportateurs en tête. Dans le numéro 54 de «Commerce extérieur suisse» (avril 2000), nous vous avions déjà fait part des points principaux de l’accord entre les Etats-Unis et la Chine. Vous trouverez dans le présent numéro, dans les pages de l’Euro Info Centre Suisse, un petit complément sur ce thème. Les accords conclus sont également importants pour la Suisse car nombre d’entreprises helvétiques actives à l’international ont des filiales ou des succursales dans l’UE. Quand la Suisse aura mis un point final à ses négociations avec la Chine, nous y reviendrons dans ce magazine. Commerce extérieur suisse N° 57, juillet/août 2000 18 tion de cet argent, qui dépendaient jusqu’ici des programmes Phare et Obnova, feront prochainement l’objet d’un instrument unique. Dans ce contexte, il faut souligner que la Suisse pourra à l’avenir participer en tant que membre à part entière au «Pacte de stabilité pour les Balkans» de l’UE. INVESTISSEMENTS Le groupe Sarna rachète Blue Water Plastics Le groupe suisse Sarna a repris le soustraitant automobile américain Blue Water Plastics BWP pour 131,5 millions de dollars. BWP pourrait réaliser cette année un chiffre d’affaires de 310 millions de francs pour 1200 collaborateurs, a communiqué Sarna. La transaction devrait être financée sur les fonds propres. Quinze pour cent du prix seront payés en action. L’Iran revoit ses dispositions en matière de zones de libreéchange Pays et marchés mobiles, informatique, alimentation et textiles. D’après M. Wafa Hijjawi, assistant commercial au Consulat général de Suisse à Dubaï, d’importantes opportunités commerciales dans le domaine des loisirs, de la construction et de l’hôtellerie s’offrent aux entreprises suisses dont les activités relèvent du conseil, de la réalisation d’infrastructures ou d’équipements (ascenseurs, armatures, etc.) ou de la sous-traitance. Pour de plus amples informations à ce sujet, s’adresser à: OSEC, M. Hanspeter Lütolf Stampfenbachstr. 85, 8035 Zurich Tél. 01 365 54 83, fax 01 365 52 21 e-mail: [email protected] FINANCEMENTS L’Ambassade de la République islamique d’Iran à Berne nous informe que de nouvelles dispositions sont entrées en application pour les zones de libreéchange et d’industrie du pays, qu’il s’agisse des investissements étrangers ou des activités financières et bancaires. Pour obtenir une copie en anglais de ce document, les entreprises intéressées peuvent s’adresser à: OSEC, M. Hanspeter Lütolf Stampfenbachstr. 85, 8035 Zurich Tél. 01 365 54 83, fax 01 365 52 21 e-mail: [email protected] Projets immobiliers et touristiques aux Emirats arabes unis La société internationale 32Group prévoit de réaliser au cours des prochaines années pas moins de 21 projets immobiliers et touristiques aux Emirats arabes unis, et notamment à Dubaï. Les investissements devraient se monter à 1 milliard de dollars. Ces projets incluent une station de ski artificielle (300 millions d’USD), un grand centre commercial en plein cœur de Dubai Creek (200 millions d’USD), un bâtiment pyramidal destiné à abriter le nouvel hôtel Sheraton de Dubaï (200 millions d’USD) et une immense résidence de vacances au design futuriste. La société a déjà fondé des entreprises dans les secteurs suivants: commerce, production de pièces auto- Londres et Madrid lancent leur «guichet unique» L’assurance-crédit à l’exportation officielle britannique ECGD (Export Credit Guarantee Department), Londres, qui dépend du ministère du commerce et de l’industrie, a conclu un accord de réassurance avec son homologue espagnol CESCE (Compañía Española de Seguros de Crédito a la Exportación), Madrid. De cette manière, une base légale a été créée pour les banques et exportateurs britanniques et espagnols concernant le «guichet unique», conformément à la requête des assurances-crédits étatiques. La CESCE et l’ECGD proposent tous deux aux exportateurs et aux banques des prestations couvrant les risques de non-paiement pour des raisons économiques ou politiques dans le cadre des deux instruments de couvertures nationaux, soit pour les exportations espagnoles et britanniques. S’agissant des affaires réunissant à la fois des exportateurs britanniques et espagnols, notamment dans le cadre de coopérations multilatérales, il était jusqu’ici nécessaire de demander une garantie d’assurance-crédit séparément pour chaque exportateur ou pour chaque banque assurant le finance- (Suite en page 27)