Période d`essai et formation: demandez votre paye! | Martine Letarte

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Période d`essai et formation: demandez votre paye! | Martine Letarte
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Le Vendredi 19 août 2011 | Mise en ligne à 8h54 |
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Commentaires (23)
Un serveur qui fait un essai d'un soir dans un restaurant doit être
rémunéré.
«Notre fille de 16 ans a travaillé deux soirées dans une rôtisserie et les propriétaires ne l’ont jamais rappelé, ni
pour la remercier, ni pour la payer. Devrait-elle être payée pour ces heures travaillées? Doit-on dénoncer cet
employeur à la Commission des normes du travail?» – Rosanne
«J’ai fait un essai de trois heures comme vendeuse dans une boutique. Je n’y retournerai pas, mais dois-je les
convaincre de me payer ces heures travaillées? Ont-ils le droit de refuser?» – Vicky
«Après une entrevue, l’employeur me demande de faire une formation non rémunérée de cinq heures, mais rien
ne me garantit que je décrocherai l’emploi. Est-ce légal?» – Dominique
Bon retour de vacances à tous! J’espère que vous avez réussi à décrocher!
J’ai reçu ces trois questions de lecteurs en quelques jours cet été. J’en ai discuté avec Mélanie Morin, avocate spécialisée
en droit du travail et de l’emploi chez Gowlings.
«Depuis 2003, c’est clairement écrit dans la Loi sur les normes du travail (article 57) que toute période d’essai ou de
formation exigée par l’employeur doit être rémunérée. Si une personne fait un essai de deux heures, elle devrait être
rémunérée pour trois, parce que selon les normes du travail, c’est le minimum d’heures que doit rémunérer un employeur
lorsqu’il fait travailler quelqu’un», indique-t-elle.
Quelle est la recommandation de Me Morin à ces trois lecteurs? Porter plainte à la Commission des normes du travail du
Québec.
«Ça peut sembler être beaucoup d’efforts pour recevoir seulement 30 ou 40$, mais il faut toujours investir de l’énergie pour
réclamer des droits qui ont été lésés. Lorsqu’on sait qu’on n’est pas seul dans cette situation, c’est aussi plus motivant
d’aller de l’avant», affirme-t-elle.
Vous avez des questions sur le monde de l’emploi ? Écrivez-moi à [email protected] (mailto:[email protected])
2011-08-29 12:12
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needle
19 août 2011
10h19
Sans compter que le salaire minimum est extrêmement bas! Il est impossible de travailler au salaire minimum pour
30 heures semaines et vivre convenablement. Pour être capable de se payer une maison, il faudrait faire 80 heures
semaines. C’est innacceptable!
mimi25
19 août 2011
10h53
Dans mon “jeune temps”, je reçois mon 1er chèque de paye d’un de mes emplois d’été. Il manque 16h sur mon
chèque de paye. Questionne le boss, il voulait me faire passer 2 jours dits de formation comme caissière comme du
“bénévolat”. Je lui avait expliqué que de 1, je ne suis pas une demeurée, c’est loin de prendre 2 jours pour
apprendre à se servir d’une caisse dans une station-service, et de 2, je ne suis pas une valise, soit il me payait mes
2 journées de “formation” ou je faisais une plainte aux Normes.
Avant la fin de mon shift, il m’avait émis un 2e chèque de paye avec les heures manquantes.
Et puis juste pour l’écoeurer, j’avertissais TOUT les nouveaux que le boss était un pingre et qu’il essayait de fourrer
tout le monde pour sauver un p’tit 150$ à droite et à gauche sur le dos des nouveaux.
Le pire, c’est que probablement la plupart des nouveaux tombaient dans l’arnaque, lui devait se dire, qu’est-ce que
j’ai à perdre vraiment???
Ça se peux-tu quand même? 16h*7$/h, c’est 112$. Il sauvait quoi vraiment le boss? Franchement. Faut être
tellement cheap, tellement mais tellement cheap…
kirkpitaine
19 août 2011
11h14
@needle,
“Il est impossible de travailler au salaire minimum pour 30 heures semaines et vivre convenablement.”
J’allais commenter, mais je n’arrive pas à savoir si c’est du sarcasme ou pas…
momo6
19 août 2011
12h15
Une variante sur le même sujet… La fille d’un ami travaille comme monitrice dans un camp de jour bien connu, le
chèque de paie ne provient pas du camp proprement dit car il passe par un OSBL pour payer leurs employés.
On lui a dit que sa formation de 2 week-ends n’était pas payée et en prime elle gagne moins que le salaire minimum,
soit environ $8.50/heure. Ils ont été averti au début de l’été que ca ne donnerait rien de porter plainte car c’était
légal d’offrir moins que le salaire minimum pour un OSBL et que ceux qui l’avaient fait dans le passé avait été
déboutés.
Est-ce vrai qu’un OSBL peut offrir moins que le salaire minimum au Québec?
tonyverdechi
2011-08-29 12:12
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19 août 2011
12h45
@ kirkpitaine
«J’allais commenter, mais je n’arrive pas à savoir si c’est du sarcasme ou pas…»
Il exagère mais à peine. Le salaire minimum est de 9,65$/h. Disons 10$/h * 40h/sem *50sem/an = 20 000$/an.
Normalement, on paye un peu d’impôts là-dessus. On s’entend que c’est très peu.
Mais c’est le salaire minimum. Sauf que pour gagner ce que je considère comme la limite entre faible revenu et
revenu moyen, soit 30 000$/an, il faut gagner 15$ de l’heure. Et c’est souvent là qu’est le problème. Je prend pour
exemple le commerce au détail. 15$/h commence à être un bon (voir trèes bon) salaire dans ce domaine. Alors
quand j’entend les commerçants se plaindre du «manque de main d’oeuvre». Je trouve ça drôle. Je ne dit pas qu’ils
n’ont pas le choix (même si c’est discutable). Mais quand on paie des salaires de 10-11 $ de l’heure et qu’on espère
avoir des employés d’expérience, je pense que le problème n’est pas la main d’oeuvre comme telle…
needle
19 août 2011
12h45
@ Kirkpitaine
Eh bien je crois que peu importe mes intentions, il est impossible de vivre avec si peu!
needle
19 août 2011
12h47
“Ça se peux-tu quand même? 16h*7$/h, c’est 112$. Il sauvait quoi vraiment le boss? Franchement. Faut être
tellement cheap, tellement mais tellement cheap…”
C’est ça le capitalisme sauvage! Il n’y a pas de danger que ce genre de chose arrive dans une société d’état.
Remarquez qu’on parle de compagnie PRIVÉE versus SOCIÉTÉ d’état.
Société, sociable, sociabilisation. C’est tout positif!
Privé, privatiser, privation. C’est tout négatif!
2+2=4
gl000001
19 août 2011
13h13
@mimi25
On en a déja parlé ici mais Hydro-Québec payait à rabais ses consultants la première semaine “le temps qu’ils
apprennent les normes de l’entreprise”. Il y a des grosses boites aussi qui sont cheap.
bananajoe
19 août 2011
13h46
@ Neddle
1. Être propriétaire n’est pas un droit
2. Le salaire minimum est le même partout au Québec / Canada. Mais pas le prix des maisons ou le coût de la vie.
Être travailleur je ne serais pas à Montréal, mais bien à Cowsanville, St-Georges ou Mont-Laurier.
2011-08-29 12:12
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My two cents
bananajoe
19 août 2011
13h49
Correction :
Être travailleur AU SALAIRE MINIMUM, je ne serais pas à Montréal, mais bien à Cowsanville, St-Georges ou
Mont-Laurier.
bananajoe
19 août 2011
13h52
@ needle
19 août 2011
12h47
C’est ça le socialiste. On paie des fonctionnaires, des juges, des politiciens pour créent des lois/normes et les faires
respecter. Sans succès.
Au bout du compte, ça change rien !
louisepic
19 août 2011
14h52
Pour faire suite au commentaire de Momo6, j’aimerais savoir si c’est légal (ou éthique) de faire “travailler”
bénévolement des aides-monitrices de 14 ans dans les camps de jour municipaux et autres. Ça me questionne qu’on
demande un investissement à temps plein (5 jours semaine) avec aucune rémunération (même pas un montant
forfaitaire) mise à part la promesse hypothétique d’un emploi de monitrice dans les prochaines années.
needle
19 août 2011
15h34
Moi j’ai du fun, c’est trop fatiguant de répondre aux tata qui vont dire la même chose que j’ai écrit. Donc je l’écrit
avant eux et je caricature tellement que les autre intervenants vont clarifier à ma place et ridiculiser d’avance la
position (ridicule) que j’ai.
kirkpitaine
19 août 2011
16h19
@needle,
Je crois que je vous ai mal compris. Je pensais que vous disiez qu’il est impossible de vivre convenablement en
travaillant 30 heures par semaine, au salaire minimum, avec une maison. C’est sûr que dans de telles conditions…
gebgeb
19 août 2011
17h22
@ banana joe: entièrement d’accord.
2011-08-29 12:12
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Et généralement, si on étudie, on peut travailler à plus que le salaire minimum.
@ needle:
Ce patron là était effectivement pingre. Mais en quoi cela rend-il tous les patrons pingres et dépravés?
Personnellement, je respecte beaucoup les propriétaires d’entreprises et les entrepreneurs qui fournissent de
l’emploi à bien des gens.
jackwood
19 août 2011
21h43
J`ai bien compris needle.Il fait du sarcasme pour rire des gauchistes sur tout les blogues.Bravo needle.
ateka
19 août 2011
23h04
@bananajoe
Le salaire minimum diffère d’une province à l’autre.
syrius78
20 août 2011
09h10
C’est bête de dire ça, mais avant que j’obtienne ma formation, je travaillais au minimum et j’étais heureux.
Le salaire minimum n’est pas une carrière mais une assurance de faire un minimum pour un travail.
Si vous n’aimez ce salaire, compléter une formation et vous aller avoir plus. Il y a des formations pour des métiers
qui sont très payant. Donc arrêter de vous plaindre de votre salaire et trouver vous de quoi de plus payant. Si les
gens font ça en masse, la loi de l’offre et la demande va faire son cours, les emplois au minimum vont être
augmenter pour trouver de la mains d’œuvre et tout va s’équilibrer.
Au salaire minimum, on devrait pas posséder de maison ou de véhicule. Faut être raisonnable quant même. On peut
pas tout avoir.
prov5
20 août 2011
13h53
“Ça se peux-tu quand même? 16h*7$/h, c’est 112$. Il sauvait quoi vraiment le boss? Franchement. Faut être
tellement cheap, tellement mais tellement cheap…”
C’est vrai, mais une chose que j’ai remarqué dans le pays de l’entrepreneuriat c’est que les gens ne se laissent pas
avoir facilement.
Vrai qu’au Québec on est reconnu pour notre gentillesse, notre bonne entente, mais tout le monde n’est pas “gentil”
et les “gentils” se font souvent avoir.
Souvent les gens ne connaissent pas leur droits. Dans certains pays en développement on retient les jeunes à
l’école avec du contenu concrètement important dans la vie de tout les jours. Pourquoi on ne donnerait pas un cour
de base sur le droit? C’est ce qui règle notre société, c’est primordial: droit du travail, droit de la personne,
fonctionnement de la justice etc. J’ai pas eu ça au secondaire, seulement à l’université dans un cour du cursus
général en génie… la grosse base.
needle
20 août 2011
2011-08-29 12:12
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14h59
“Correction :
Être travailleur AU SALAIRE MINIMUM, je ne serais pas à Montréal, mais bien à Cowsanville, St-Georges ou
Mont-Laurier.”
C’est une attitude de dictateur. Vous dites que c’est ce que vous feriez et donc vous assumez que ceux qui sont
dans cette situation doivent le faire. Sachez que nous sommes dans un pays libre et que les petits travailleurs ont
des droits eux aussi. Ils ont le droit de vivre dans la ville de leur choix.
gofrankiego
21 août 2011
10h16
@momo6
J’ai fait un petit contrat il y a quelques années pour un OSBL et comme justement c’était une OSBL c’était un emploi
subventionné, c’est-à-dire que l’OSBL fournissait 1/2 du salaire horaire et le GVT l’autre moitié.
L’idée de base étant que le GVT fournissait cette partie du salaire en prévision que cet emploi débouche sur un
emploi à temps plein (éventuellement) et que l’employeur le rémunère entièrement… Inutile de vous dire que ce
genre d’emploi ne débouche que très très rarement sur un emploi stable… Dans mon cas le bureau avait été loué
pour le temps du contrat (e que j’ignorais au moment de l’embauche et que probablement le GVT ignorait aussi!) et
a été fermé après.
Pour ce qui est d’être débouté en cas de poursuite après c’est très vrai. Le bureau des normes du travail étant un
tribunal administratif, comme d’ailleurs la Régie du logement, leurs actions sont d’une lenteur extrême et leurs
jugements (quand ils finissent par en rendre!) ne sont pas vraiment applicable, c’est selon le bon vouloir des parties
antagonistes. Bref, oubliez ça c’est une pure perte de temps.
Juste pour vous donnez un autre exemple d’employeur suce la cenne, (parfois, on est plus vulgaire on dit qu’il
mangerait sa merde s’il pensait y trouver .25 cennes mais ne répétez pas ça, c’est pas beau), l’an passé travaillant
en recherche médicale, j’ai eu un médecin chercheur qui a offert à une étudiante de 3ème année de médecine un
salaire horaire en dessous du salaire minimum. Comme je préparais le contrat j’ai souligné le fait au principal
concerné et il m’a fait réponse que c’était à la personne qui signait le contrat d’accepter ou pas cette entente.
Elle a signé le contrat sans mot dire.
Quelque temps avant que mon contrat à moi ne se termine, je parle avec cette personne de chose et d’autre et dans
le vif de la conversation je mentionne que le salaire minimum était tant ($) de l’heure. Elle ne dit rien encore une fois.
Bon, je laisse tomber.
Puis une semaine plus tard, elle est dans mon bureau avec le médecin chercheur en question et ils veulent que je
fasse une demande de révision à la compatabilité pour verser à la demoiselle la balance du salaire manquant si elle
avait été payée au bon taux horaire. Moi je dis Ok et vous savez quoi? Le médecin a prétendu que c’était une simple
erreur de secrétariat et qui est la secrétaire vous pensez?
-Bibi, MOI!! J’ai été tellement estomaquée que j’en suis restée la machoire pendante.
Ça a été une bonne leçon pour moi, finalement. Maintenant quand je vois quelque chose qui cloche ou que je vois
une malhonnêteté flagrante je me la ferme solide.
J’aurais dû, donc dû, fermez ma grande gueule !
plvalma
22 août 2011
10h41
Momo6, un étudiant travaillant pour un organisme à but non lucratif est exclus de la loi. De même que les moniteurs
dans les camps de jours à but non lucratifs ou communautaire. www.cnt.gouv.qc.ca
2011-08-29 12:12
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bananajoe
23 août 2011
10h19
@ needle
Ouf, on a plus des dictateurs que nous avions.
Éffectivement, ils peuvent bien vivre dans la ville qu’ils veulent, mais sans avoir les moyens de se payer une maison
ou une auto !
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