fiche caractérisation MASSE D`EAU SOUTERRAINE
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FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 1 MASSE D’EAU SOUTERRAINE 3 308 « BATHONIEN-BAJOCIEN DE LA PLAINE DE CAEN ET DU BESSIN » 1 IDENTIFICATION ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE Code de la masse d’eau : 3 308 Libellé de la masse d’eau : BATHONIEN-BAJOCIEN DE LA PLAINE DE CAEN ET DU BESSIN • Type de Masse d’eau souterraine : Alluvial X Dominante sédimentaire Socle Intensément plissé de montagne Edifice volcanique Imperméable localement aquifère • Superficie de l’aire d’extension (km²) : à l’affleurement : sous couverture : Totale : 3 258 3 307 6 565 • Localisation géographique et contexte administratif : Départements concernés : Calvados (14), Orne (61) Régions : Basse Normandie District gestionnaire : H - Seine et Côtiers Normands (bassin Seine-Normandie) Trans-frontières : Non Etat membre : \ Autre Etat : \ Trans-districts : Non Surface dans le district H : \ km² Surface hors district H : \ km² District hors rattachement : \ • Caractéristique principale de la masse d’eau souterraine : état hydraulique Libre et captif dissociés Libre seul Captif seul X Libre et captif associés : X majoritairement libre majoritairement captif • Caractéristiques secondaires de la masse d’eau souterraine Frange littorale avec risque Présence de karst d’intrusion saline Oui Oui Regroupement d’entités disjointes Non FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 2 DESCRIPTION - CARACTERISTIQUES INTRINSEQUES 2.1 DESCRIPTION DU SOUS-SOL Page 2 2.1.1 DESCRIPTION DE LA ZONE SATUREE 2.1.1.1 LIMITES GEOGRAPHIQUES DE LA MASSE D’EAU La masse d'eau 3 308, comprend la plaine de Caen et la corniche (terrains bajociens) qui se prolonge sur le littoral jusqu'à l'Isthme du Cotentin, et remonte jusqu'au pied du massif Armoricain, dans la zone où prennent sources notamment la Dives et l'Orne. Elle comprend une vaste partie captive, prolongement des formations jurassiques sous le recouvrement des formations crayeuses (ME 3 213 essentiellement mais aussi ME 3 212 et 3 211). N.B. : Cette fiche caractérise essentiellement la partie libre, la partie captive ayant peu ou pas d'enjeu AEP à ce jour (elle a toutefois été incluse dans la masse d'eau pour son exploitabilité). On remarquera que pour cette même raison, la caractéristique «majoritairement libre» a été préférée, mettant en avant la prédominance de l'enjeu pour la partie libre. 2.1.1.2 CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES ET GEOMETRIQUES DES RESERVOIRS SOUTERRAINS N.B.: La masse d’eau correspond aux appellations suivantes : - dans AQE : Système aquifère du Bajocien-Bathonien de la plaine de Caen, - dans le rapport de suivi de la qualité par le réseau de bassin –RES 2001 : Masse d'eau du BathonienBajocien de la plaine de Caen et du Bessin. • Lithologies rencontrées : Zone dunaire - bordure liasique - calcaire du Bathonien-Bajocien-Callovien-Oxfordien • Lithostratigraphie (de l’affleurante au plus profond) : La «plaine de Caen» est constituée par les formations jurassiques du Dogger : calcaires du Callovien Bathonien - Bajocien - Aalénien. Les deux principaux aquifères sont ceux du Bathonien et du Bajocien : - Bathonien supérieur : puissante série calcaire - Bathonien inférieur : calcaires feuilletés et marno-calcaires, formation semi-perméable - Bajocien : formation de calcaires oolithiques karstiques L'Aalénien est un faible réservoir (grès calcaires), mais il peut satisfaire des besoins locaux. Les terrains sous-jacents à la BASSE VALÉE DE L'AURE sont quaternaires reposant sur du Lias ; l'encaissant est constitué en aval (ME 3 308) par les calcaires du Bajocien, à l'amont (ME 3 503 puis 3 402) par les calcaires, conglomérats et grès du Trias. • Epaisseurs des couches aquifères : De manière générale, on considère les épaisseurs suivantes : - calcaires du Callovien : 260-330 m - calcaires du Bathonien : de 45 m à l'ouest à plus de 100 m au centre de la masse d'eau - formation calcaire multicouche du Bajocien et Aalénien : 20-30 m (quinzaine de mètres pour le Bajocien) • Recouvrement : affleurement / toit / aquifères sus-jacents L'aquifère bathonien est majoritairement libre, il devient captif sous le Callovien. Contrairement au Bathonien, le Bajocien n'affleure pas d'un seul tenant, il est seulement mis à nu par les rivières (l'Orne et ses affluents l'Odon et le Laize). Il est aussi libre dans la région de Bayeux (corniche littorale) avec une position morphologique en «cuesta» qui caractérise un aquifère suspendu. Il est semi-captif ou captif ailleurs. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 3 • Mur / substratum, aquifère sous-jacents : L’aquifère du Bajocien repose sur un substratum imperméable (argiles du Toarcien), englobant localement à la base le faible réservoir aalénien (grès calcaires, pouvant satisfaire des besoins locaux). On trouve en dessous le socle Trias-Lias (ME 3 402 ?) : - bancs calcaires grossiers du Domérien (5 m) - bancs de calcaires marneux du sommet du Toarcien (7 m) • \ Structure des terrains 2.1.1.3 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES ET HYDRODYNAMIQUES DES LIMITES DE LA MASSE D’EAU • Critères utilisés pour la délimitation de la masse d’eau souterraine : - Géologie : Oxfordien à Lias - majorité Bajocien-Bathonien (avec partie sous recouvrement) - Hydrogéologie • Entités hydrogéologiques BDRHF V1 concernées : - toute la 040A - toute la 041A, toute la 041B - toute la 042A, toute la 042B - toute la 586B0, bonne partie de la 586B1, toute la 586C1 - toute la 587 - partie de la 590A, petite partie de la 590C, petite partie de la 590D, toute la 590E, toute la 590G • Relations hydrauliques : - Connexions avec une masse d’eau encadrante : Oui : lesquelles ?? - Connexions avec un cours d’eau : Oui : drainage par l'Orne… - Relation avec eau de mer : Oui 2.1.2 DESCRIPTION DES ECOULEMENTS 2.1.2.1 RECHARGES NATURELLES, AIRES D’ALIMENTATION ET EXUTOIRES • Recharges naturelles : - Recharge pluviale : Oui, voir graphique ci-après «Bilan hydrique (Précipitation – infiltration – alimentation), d’après le modèle numérique MODCOU du PIREN-Seine» - Recharge par les pertes des cours d’eau : Oui - Contact direct (avec les eaux superficielles, via des bétoires, marnières…) : Oui - Drainance (d’autres ME à travers des niveaux semi-perméables) : ?? • Estimation chiffrée de la recharge naturelle (d’après références bibliographiques) : On trouve dans la bibliographie des flux hydriques pour la région, ainsi que pour le bassin versant de la Mue (affluent de la Seulles) pour la période 1964-66 : * Les précipitations sont de 650 à 850 mm/an et de 855 mm/an dans le bassin de la Mue. * De manière générale, les infiltrations sont limitées et le bilan en eau est faiblement positif. Dans le bassin de la Mue, l'infiltration moyenne annuelle est estimée à 250 mm. * Le débit d'écoulement moyen est estimé à 185 mm dans le bassin de la Mue . * L'ETR moyenne annuelle est en général estimée entre 450 mm et 500 mm ; et à 605 mm dans le bassin de la Mue. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 • \ Page 4 Temps de renouvellement estimé : • Zones d’alimentation : Les circulations karstiques étant bien développées dans le calcaire massif du Bathonien (nombreuses fissures et chenaux), il y a à la surface du sol des pertes des cours d’eau fréquentes, des zones d’effondrement, des gouffres… Les réserves en eau bathoniennes sont bien alimentées par les précipitations ; les limites de bassins hydrogéologiques sont voisines de celles de bassins hydrographiques. • Exutoires : Les sources sont localisées dans les vallées (plus rarement sur les plateaux du Bathonien), elles sont peu nombreuses mais peuvent atteindre des débits élevés, notamment quand elles sont aussi alimentées par les alluvions, et leur alimentation peut être très lointaine. De nombreuses sources naissent à la base de la corniche, où l'aquifère bajocien fissuré et karstique est assis sur des argiles. Ces sources sont de débit modeste en général. 2.1.2.2 ETAT(S) HYDRAULIQUE(S) ET TYPE(S) D’ECOULEMENT(S) • Etat(s) hydraulique(s) : Les aquifères calcaires du Bajocien et du Bathonien sont en général séparés par le Bathonien inférieur semiperméable. Le Bajocien est captif, mais alimenté par le Bathonien surjacent. Vers l'ouest, les niveaux aquifères du Bathonien moyen sont de moins en moins épais et les niveaux semiperméables du Bathonien inférieur s'amincissent fortement, jusqu'à être discontinus. Il y a ainsi continuité entre les calcaires du Bathonien résiduels et ceux du Bajocien sous-jacents, ne formant qu'une seule nappe. • Type(s) d’écoulement : Poreux Type d’écoulement prépondérant (écoulement fondamentalemen t poreux) Fissuré (existant) Karstique (existant, prépondérant dans le Bajocien) Mixte X Dans le calcaire du Bajocien, la fissuration et la karstification sont développées. De nombreuses sources naissent à la base de la corniche bajocienne (littoral) au contact des argiles. La nappe du calcaire du Bathonien a un comportement hydrodynamique poreux de base, mais des écoulemens discontinus rapides à très rapides révèlent la présence de réseaux fissuraux et karstiques marqués. 2.1.2.3 LA PIEZOMETRIE • Existence de carte piézomètrique : Oui : carte hydrogéologique (BRGM, 1991) et modélisation (ARMINE, 1974) • \ Sens des écoulements (trajectoires) : • Gradient hydraulique : Les gradients hydrauliques varient de 6 à 40.10-3 dans le Bathonien. Dans le Bajocien, ils sont faibles dans les vallées (4 à 6.10-3) et plus fort sous les plateaux (10 à 20.10-3). • Amplitudes piézométriques naturelles et profondeurs (d’après le réseau piézométrique de bassin) : Les 2 points de suivi sur lesquels se basent les commentaires suivants ont été regroupés en fonction de leur type de fonctionnement hydraulique. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 5 1/ Bathonien des hauts plateaux : SAINT-GERMAIN-DE-CLAIRFEUILLE / MORTREE / SAINT LOYER des CHAMPS / OCCAGNES Ces piézomètres suivent la nappe du calcaire du Bathonien à l’extrême sud de la masse d’eau, dans les hauts plateaux où l’Orne prend sa source. L’historique sur ces points est réduit, le suivi débute au mieux en 1995. Sur le faible nombre d’années de suivi, on distingue des cycles saisonniers, d’amplitude très variable en fonction des points de suivi (de l’ordre de un à quelques mètres). Ces cycles saisonniers sont particulièrement réguliers (on les retrouve chaque année), ils correspondant aux saisons pluviométriques : la recharge débute en novembre-décembre, les niveaux les plus hauts sont maintenus de janvier à avril, la vidange s’amorce dès le mois de mai pour atteindre les niveaux les plus bas en septembre-octobre. La nappe se recharge immédiatement sous l’effet des précipitations efficaces, et la vidange est ensuite étalée dans le temps. 2/ Bathonien à forte inertie : CINTHEAUX / SAINT-CONTEST La nappe au droit de ces points de suivi ne montre pas une réactivité aussi prononcée que sur les autres, elle a une certaine inertie : les tendances à la hausse ou à la baisse sont maintenues sur plusieurs années et sont difficilement renversées. On observe un retard de 6 mois de la piézométrie sur les pluies efficaces, ce qui pourrait correspondre à des apports diffus, étalés dans le temps. Par contre les recharges importantes peuvent se faire ressentir rapidement, de manière importante à CINTHEAUX (3 m en 1988, 10 m en 2001), et encore plus à SAINT-CONTEST (14 m en 1988, 12 m en 2001). Ainsi les battements interannuels sont considérables (15-20 m), et bien plus important que les variations annuelles courantes (1-2 m à CINTHEAUX et 3-4 m à SAINT-CONTEST). Les piézométries ne sont influencées ni par les cours d’eau, ni par des apports karstiques. Les niveaux les plus bas sont atteints au terme des grandes sécheresses successives (1971-74, 1989-93, 1996-98). Le niveau haut record de 2001 dépasse de 3-4 m les niveaux hauts atteints lors des précédentes périodes de recharge. Le succession de périodes sèches et humides, au global, font que la tendance générale est stable. 3/ Bathonien de plus haute altitude : GARCELLES-SECQUEVILLE / POUSSY-LA-CAMPAGNE / VIEUXFUME / FRESNE-CAMILLY / VIERVILLE-SUR-MER / Ces piézométries sont marquées par des cycles saisonniers relativement réguliers d’amplitude 1,5-3 m. Les cycles sont interrompus les années de grande sécheresse : 1989-92 et 1996-97, et les recharges sont accentuées les années fortement excédentaires : 1988, 1995, et 2001. Les pics de recharge peuvent atteindre 5-10 m ces années-là. La piézométrie répond aux variations de précipitations efficaces, avec un ou deux mois de retard (4 mois à POUSSY-LA-CAMPAGNE). Cependant les aléas climatiques n’ont pas des effets aussi marqués que sur les piézomètres du groupe précédents : ni les recharges exceptionnelles ni les sécheresses n’induisent de grandes variations de niveaux piézométriques. Les cycles saisonniers sont en général présents, mais d’amplitude variable suivant les points considérés, de l’ordre du mètre. La période de hautes-eaux est de janvier à juin, et celle de basses-eaux de juillet à décembre (sauf à POUSSY-LA-CAMPAGNE qui a 2 mois de retard). A FRESNE-CAMILLY, les variations piézométriques sont de plus faible amplitude. Ceci est sans doute à relier à une relation nappe-rivière régulatrice, l’excédent de recharge étant évacué par les rivières. Une étude locale (« Etude des relations entre les niveaux piézométriques et la qualité chimique des eaux des aquifères de Basse-Normandie ») précise d’ailleurs que le piézomètre à FRESNE-CAMILLY est implanté à FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 6 proximité du ruisseau de la Chironne, un sous-affluent de la Seulles ; et que celui à VIEUX-FUME montre une bonne corrélation entre le niveau piézométrique avec les débits de la Dives. Par ailleurs, cette même étude signale l’existence à VIEUX-FUME d’apports karstiques, ce qui expliquerait que l’on peut avoir des battements annuels de 12 m en année exceptionnellement excédentaire, alors qu’ils sont d’ordinaire de 1 à 2 m (effet concentrateur dans le temps des apports d’infiltrations efficaces, contrairement au milieu poreux ou microfissuré qui les restitue de manière plus étalée dans le temps). Les niveaux piézométriques variant peu d’une année à l’autre (les battements interannuels sont du même ordre de grandeur que les battements annuels), la tendance générale est stable. 4/ Bathonien/Bajocien de plaine : MATHIEU / IFS / SANNERVILLE / LOUVIGNY LOUVIGNY est le seul piézomètre qui suit la nappe du Bajocien, les 3 autres sont implantés dans le Bathonien. Les allures piézométriques enregistrées ressemblent à celles du groupe précédemment décrit, mais avec des variations interannuelles moins marquées. Les niveaux piézométriques fluctuent toujours dans une même fourchette de l’ordre de 5 m sur l’ensemble des chroniques. Les cycles saisonniers sont de très grande amplitude, de 3 à 5 m. La recharge commence dès le mois de décembre, les plus hautes-eaux sont maintenues de janvier à avril, puis la vidange a lieu, de manière plus progressive, pour atteindre toutes les années des niveaux identiques. IFS suit le même schéma, avec deux mois de retard et un cycle plus symétrique (effet d’emmagasinement). Les relatives fortes amplitudes de battement démentent tout lien avec un cours d’eau. D’ailleurs l’étude piézométrie-chimie des aquifères a démontré l’indépendance entre la piézométrie à SANNERVILLE et les débits de la Dives ; par ailleurs elle indique l’existence d’apports karstiques. Les comportements piézométriques de ces 4 points de suivi laissent supposer une influence karstique ou au moins une fissuration développée, ce qui d’ailleurs est caractéristique des vallées (vallées sans doute sèches en l’occurrence ici). Les variations piézométriques répondent aux précipitations et aux pluies efficaces dans le même mois. L’infiltration est directe, ce qui confirme l’hypothèse de fracturation / karstification, plus particulièrement à SANNERVILLE. Seule la nappe à IFS est moins réactive, elle a un pouvoir d’emmagasinement plus fort avec un temps de réponse pluie-recharge de 2 mois. C’est d’ailleurs ce piézomètre qui présente les variations interannuelles les plus importantes (9 m, soit 3 fois plus que ses voisines). Les niveaux piézométriques variant peu d’une année à l’autre, la tendance générale est stable. 5/ Corniche BENY-SUR-MER / SAINT-MARTIN-DES-ENTREES / MARTRAGNY / MAISONS / ASNIERESEN-BESSIN / OSMANVILLE Ces piézomètres suivent la nappe du Bajocien, sauf celui à BENY-SUR-MER qui suit le Bathonien et OSMAINVILLE le calcaire du Sinémurien. Les variations piézométriques sont très calibrées : elles sont souvent proches d’un niveau seuil, elles s’en écartent dès qu’il y a des précipitations efficaces, et retombent très rapidement à ce niveau seuil. Ces pics de recharge ont des amplitudes proches de 5 m à SAINT-MARTIN-DES-ENTREES et MAISONS, et proche de 10 m à MARTRAGNY ; à BENY-SUR-MER ils sont plus variables, entre 5 et 10 m. La piézométrie à SAINT-MARTIN-DES-ENTREES est plus sensible aux sécheresses : on n’observe aucun pic de recharge de 1989 à 1993 et de 1996 à 1997, alors que les autres piézomètres enregistrent tout de même quelques impluviums. A BENY-SUR-MER seulement on note de véritables cycles saisonniers, qui suivent les saisons pluviométriques : la recharge débute en décembre, les niveaux les plus hauts sont maintenus de janvier à avril, la vidange s’amorce dès le mois de mai pour atteindre le niveau le plus bas en septembre. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 7 Sur les autres piézomètres, le niveau piézométrique est quasiment constant, particulièrement de juillet à novembre, et il peut parfois monter à la fin de l’hiver ou au printemps, les niveaux hauts étant atteints de janvier à avril, et plus particulièrement en février. Ce comportement reflète la nature fissurée et karstique de la roche-réservoir, avec un exutoire de type tropplein qui fait que la nappe se vidange très rapidement dès qu’elle dépasse une certaine altitude. La nappe à BENY-SUR-MER a une légère capacité d’emmagasinement, elle se vidange moins rapidement. La tendance générale des chroniques piézométriques est stable. 6/ Le piézomètre de MARDILLY capte dans le calcaire coralligène de l’Oxfordien, sous recouvrement crayeux (ME 3 2013). Le suivi est récent, il commence en 1999. L’interprétation sur le point de MARDILLY est difficile compte tenu de la période réduite de suivi. Sur les trois années, on peut constater des cycles saisonniers identiques. Il s’agit également d’une nappe de faible profondeur (épaisseur de recouvrement proche de 4 m), en équilibre avec l’aquifère de la craie. 7/ Le piézomètre d’OSMANVILLE capte dans le calcaire du Sinémurien (Lias), à l’est de l’Isthme du Cotentin, sous recouvrement jurassique. Le niveau piézométrique fluctue très rapidement. Il balaye exclusivement la zone comprise entre 3,5 et 6 mNGF. De mai à octobre les niveaux sont plutôt bas, proches de 4 mNGF. Les pics de recharge ont donc des amplitudes voisines de 2 m, qui concordent avec les pluies efficaces. Le battement interannuel est inférieur à 4 m. L’évolution de la piézométrie est parfaitement calée sur celle des pluies efficaces. La recharge est donc immédiate, malgré une épaisseur de recouvrement de l’ordre de 10 m. Elle peut commencer dès le mois d’octobre avec les premières pluies. Les hautes-eaux correspondent à la période de pluies efficaces, d’octobre à avril, avec des niveaux hauts maintenus de décembre à février. Les niveaux piézométriques retrouvent leurs niveaux les plus bas souvent à partir du mois de mai. Ainsi le milieu est très fissuré et karstifié, permettant une recharge immédiate par les pluies efficaces et une vidange rapide par des exutoires privilégiés. Les niveaux piézométriques étant quasiment les mêmes d’une année à l’autre, la tendance générale est stable. N.B.1 : A FRESNE-CAMILLY, les niveaux piézométriques sont particulièrement hauts les premières années des mesures (1974-75), proche de la cote 44 mNGF, et sur 1976-77 on observe un tarissement de 9 mètres. Bien que ces années soient reconnues pour leur sécheresse à l’échelle nationale, leurs effets sur les autres points de suivi sont variables, voire plutôt modérés. Depuis le niveau piézométrique restait proche de la cote 30 mNGF, avec une légère remontée ces 5 dernières années, mais les niveaux initiaux sont loin d'être atteints. Il pourrait éventuellement s’agir d’un réaménagement local, peut être du cours d’eau drainant cette nappe. N.B.2 : L’« étude des relations entre les niveaux piézométriques et la qualité chimique des eaux des aquifères de Basse-Normandie » établit des corrélations entre niveaux piézométriques et débits de cours d’eau : - Le piézomètre de SAINT-CONTEST ne montre pas de relation avec les eaux superficielles, bien que situé à mi-chemin entre l'Orne et la Mue (sans compter l'Odon, en écran avant l'Orne). - La piézométrie à IFS est bien corrélée avec les débits de l'Orne. - La piézométrie à LOUVIGNY est bien corrélée avec les débits de l'Orne. Ce piézomètre capte également dans le Lias sous-jacent. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 8 - La piézométrie à POTIGNY est bien corrélée avec les débits de la Dives (les données piézométriques n’ont pas pu être exploitées dans le cadre de cette étude). - La piézométrie à SANNERVILLE n’est pas en phase avec les débits de la Dives. La piézométrie à BELLENGREVILLE est assez bien corrélée avec les débits de la Dives (les données piézométriques n’ont pas pu être exploitées dans le cadre de cette étude) ; et cette nappe bénéficie d’apports karstiques. • Relations avec les cours d’eau : + Cf. § 2.1.1.3 et § 2.3 2.1.2.4 PARAMETRES HYDRODYNAMIQUES ET ESTIMATION DES VITESSES EFFECTIVES D’ECOULEMENT • Vitesses effectives des écoulements souterrains : Vitesses de l'ordre de 1300 m/j, ou 3000-3600 m/j à l'ouest dans le Bathonien ; Vitesses de 9600 à 20000 m/j dans le Bajocien. • Perméabilité (K) : • Transmissivité (T) : T d’après la bibliographie T d’après le modèle numérique MODCOU du PIREN-Seine Dans la basse vallée de l'Aure, les alluvions ont une transmissivité comprise entre 10-3 et 10-2 m²/s. La masse d'eau n'est pas dans l'emprise du domaine modélisé par le PIRENSeine. • Coefficient d’emmagasinement (S) : S d’après la bibliographie Bathonien-Bajocien : 0,08 à 0,13 S d’après le modèle numérique La masse d'eau n'est pas dans l'emprise du domaine modélisé par le PIRENMODCOU du PIREN-Seine Seine. • Potentiel aquifère : L'essentiel des ressources en eau sont celles des aquifères jurassiques : Bathonien-Bajocien. L’aquifère multicouche supérieur bathonien est le plus important de la région de Caen. La roche réservoir est caractérisée par une meilleure perméabilité que pour le Bajocien (sources bajociennes de débit plutôt faible donc d’un intérêt limité, sauf en amont de Caen). Dans la partie plus occidentale de la masse d'eau, dans l'Isthme du Cotentin, il y a des bassins d'effondrement (dans l'encaissant triasique) qui peuvent être comblés par des dépôts d'âges variés. Ces bassins d'effondrement peuvent présenter un intérêt aquifère local, comme dans la basse vallée de l'Aure. Ainsi, dans la basse vallée de l'Aure, les points d'eau sont localisés dans les alluvions quaternaires et surtout le Trias (ME 3 402). 2.1.3 DESCRIPTION DE LA ZONE NON-SATUREE DU SOUS-SOL • Epaisseur de la ZNS ZNS minimale sur la masse d’eau, Sur 17 ouvrage(s) de 0,19 à 24,58m (médiane 3,75 m) d’après l’analyse des données piézométriques du réseau de bassin ZNS minimale sur la masse d’eau, d’après le modèle numérique MODCOU du PIREN-Seine, sur la période 1975-2002 La masse d'eau n'est pas dans l'emprise du domaine modélisé par le PIREN-Seine. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 • \ 2.2 Page 9 ZNS et vulnérabilité DESCRIPTION DU SOL Sols bruns calcaires et rendzines rouges, rendzines rouges, rendzines typiques, sols bruns calcaires, sols bruns eutrophes, sols lessivés 2.3 CONNEXIONS AVEC LES COURS D’EAU ET LES ZONES HUMIDES Contrairement au Bathonien, le Bajocien n'affleure pas d'un seul tenant, il est seulement mis à nu par les rivières (l’Orne et ses affluents l’Odon et la Laize). Les réserves en eau bathoniennes sont bien alimentées par les précipitations et jouent un rôle régulateur du débit des cours d’eau. Les eaux de ruissellement s’infiltrent très rapidement (mardelles, gouffres) d’où la présence de nombreux vallons et de vallées sèches. Les sources sont localisées dans les vallées (plus rarement sur les plateaux du Bathonien), elles sont peu nombreuses mais peuvent atteindre des débits élevés, notamment quand elles sont aussi alimentées par les alluvions, et leur alimentation peut être très lointaine. TOUTES LES RIVIÈRES DRAINENT L'AQUIFÈRE, PARTICULIÈREMENT L'ORNE INFÉRIEURE. [D’après l’étude des relations nappe-rivières (Septembre 2000) et l’étude Cartographie de l'intérêt fonctionnel des zones humides du bassin Seine Normandie vis-à-vis de la ressource en eau (1995)] : * Rivières Seulles et son affluent la Mue Dans une large zone comprise autour de la Seulles et de son affluent la Mue, les deux formations aquifères du Bathonien et du Bajocien interfèrent fortement entre elles au point de ne plus pouvoir facilement dissocier, sur les variations de surface libre, le comportement spécifique à chacune de ces deux nappes. Par contre à Saint-Martin-des-Entrées, seul le Bajocien affleure et le point de suivi ne traduit plus que les évolutions propres à cette nappe ; la piézométrie est d’ailleurs très influencée par les écoulements karstiques. Le débit de la Seulles et les niveaux piézométriques mesurés dans les nappes sont relativement bien corrélés. D'une manière générale, les corrélations établies entre le débit des cours d'eau et le chimisme des aquifères sont positives, ce qui pourrait traduire l'impact des écoulements karstiques (à potentiel important de lixiviation), avec l'entrée massive dans l'aquifère d'eaux chargées en éléments chimiques. La Seulles déborde parfois et la vallée est surtout recouverte de marais littoraux qui sont les lieux de décantation des matières en suspension et d'une absorption de certains polluants métalliques. La carrière d'Orival fait l’objet d’un arrêté de protection biotope. La nappe a une bonne productivité et constitue une ressource naturelle d'intérêt majeur et est exploitée pour les besoins de l'agglomération caennaise. * Rivière Orne Les niveaux des nappes du Trias (ME 3 402) et du Bajocien (ME 3 308) surplombent le niveau de l'Orne, ce qui indique que LES NAPPES ALIMENTENT LE COURS D'EAU LATÉRALEMENT. Le Trias ne constitue l'encaissant de l'Orne que sur quelques kilomètres entre Bully et Fleury-sur-Orne (ME 3 402), et sans qu'il y ait apparemment de connexion entre eaux souterraines et eaux superficielles. Ensuite (ME 3 308), lorsque l'encaissant est bajocien, jusqu'à la traversée de Caen, puis bathonien jusqu'à la mer, il est recouvert par les alluvions quaternaires. Le potentiel aquifère dans cette vallée est bon mais néanmoins variable selon les secteurs. L’orne connaît d’importants débordements, et le potentiel auto-épuratoire de la vallée est moyen (relative faible superficie en forêts alluviales, marais, bras morts). Alors que l'Orne à l'aval de Caen est complètement endiguée, il existe un champ d'expansion à l'amont de Caen qui permet de stocker l'eau des crues et donc de recharger la nappe du Bathonien qui est d'intérêt majeur. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 10 On note par ailleurs que dans la basse vallée de l’Orne, l'invasion d'eau salée marine est possible, surtout en période d’étiage. * Rivière Dives La Dives est dans sa partie amont en relation avec l'aquifère du Bathonien (sur la ME 3 308). A l'aval de Bretteville-sur-Dives, l'aquifère du Bathonien devient captif (sous recouvrement de la ME 3 213) et la nappe alluviale de la rivière est déconnectée des nappes plus profondes jusqu'à la mer. Les relations entre les concentrations chimiques des aquifères et le débit de la Dives traduisent un mécanisme de réaction de l'aquifère de type karstique. La vallée de la Dive a une bonne productivité, la rivière connaît d’importants débordements, à l’origine de nombreux marais (marais de Petitville, marais des Islettes de Brocottes), forêts alluviales, et on note la réserve de Saint Samson. Ainsi le potentiel auto-épuratoire de la vallée est fort. Les formations aquifères au droit de la Dives bénéficient d'une bonne protection de surface et de conditions hydrologiques propices à la dénitrification. * Rivière Aure Dans la partie aval, les débordements de la rivière sont importants. Ce tronçon fait partie du champ d'expansion de la zone estuarienne de l'Aure qui permet la recharge des nappes. On note dans la vallée la présence de marais (marais de l'Aure) et de tourbières assurant une auto-épuration importante. Cette zone fait partie d'une zone humide remarquable : baie des Veyes, parc naturel régional des marais du cotentin et du Bessin. 2.4 ETAT DES INTRINSEQUES • \ CONNAISSANCES SUR LES CARACTERISTIQUES Commentaire • Principales références bibliographiques sur les caractéristiques intrinsèques de la masse d’eau Bibliographie à l’échelle du district : (Janvier 2004) - Etat des lieux du bassin Seine et cours d'eau côtiers normands, au titre de la directive cadre européenne sur l'eau 2000/60/CE. AESN, Préfecture d'Ile de France, DIREN Ile de France, 120 p. + annexes (155p.) + atlas cartographique (22 cartes) Desgeorges A., Garnier C. (Septembre 2002) - Analyse de l'état quantitatif des eaux souterraines du bassin Seine-Normandie - dans l'optique de la mise en oeuvre de la directive cadre européenne sur l'eau. AESN Blum A., Chery L., Barbier J., Baudry D, Petelet-Giraud E. (Août 2002) - Contribution à la caractérisation des états de référence géochimique des eaux souterraines. Outils et méthodologie. Rapport final Volume 1 : rapport principal - Volume 2 : Synthèse des connaissances sur les éléments majeurs Volume 3 : Synthèse des connaissances sur les éléments mineurs. rapport BRGM RP-51549-FR, 5 volumes (1974) - Les bassins de la Seine et des cours d'eau normands - Tome 1 - Ressources d'eau et données hydrologiques - fascicule 4 : Eaux souterraines. Mission Déléguée de Bassin SN - Agence financière de bassin SN, 157 p. Bibliographie à l’échelle locale : (Septembre 2000) - Etude des relations entre les niveaux piézométriques et la qualité chimique des eaux des aquifères de Basse-Normandie. BRGM/RP-50382-FR, 105 p.+200 p. d'annexes FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 11 Vernoux J.F., Deroin J.P., Lebret P., Petit P., Sigel P.(Janvier 2000) - Ressources en eau souterraine de l'Isthme du Cotentin - Synthèse des connaissances. BRGM/R 40824, 137 p. + 100 annexes (1995) - Cartographie de l'intérêt fonctionnel des zones humides du bassin Seine Normandie vis-à-vis de la ressource en eau. HYDRATEC, BURGEAP, Fiches 1, 6, 5, 2 Pascaud P., Mauger D. (1991) - Atlas hydrogéologique du Calvados Bibliographie complémentaire : Pivette Ingénieur consultant, Baumann consulting (249/98/Ra.130B (janvier 2001) - Aquifère bathonien de la région d'Argentan-Sées - Modélisation mathématique pour la gestion de la ressource - Tome 1 - Rapport de synthèse. Conseil général de l'Orne, Syndicat départemental de l'eau Mazenc B., BRGM (R37952) (janvier 1994) - Gestion de la ressource en eau de l'aquifère captif du Bajocien - Phase 2. BRGM, Conseil général du Calvados Gadalia A., Laurendon P. BRGM (R37917) (février 1994) - Gestion de la ressource en eau de l'aquifère captif du Bajocien - Phase 2 : origine et possibilités de traitement du fluor. BRGM, Conseil général du Calvados BRGM (R37999) (avril 1994) - Gestion de la ressource en eau de l'aquifère captif du Bajocien - Phase 3 : origine et possibilités de traitement du fluor. BRGM, Conseil général du Calvados, BURGEAP (février 1994) - Etude hydrogéologique générale sur l'Aire du S.D.A.U. et ses marges - Rapport de synthèse (Tome 1). Syndicat intercommunal d'aménagement et d'urbanisme de l'agglomération caennaise BRGM (R 30 243) - Gestion de la ressource en eau de l'aquifère captif du Bajocien - Caractéristiques géologiques et hydrogéologiques du sondage S1 à Bretteville-L'Orgueilleuse. BRGM, Conseil général du Calvados, AESN BRGM (R 30 243) - Gestion de la ressource en eau de l'aquifère captif du Bajocien - Caractéristiques géologiques et hydrogéologiques du sondage S2 à Colombiers-sur-Seulles. BRGM, Conseil général du Calvados, AESN BRGM (R 30 243) - Gestion de la ressource en eau de l'aquifère captif du Bajocien - Réinterprétation d'anciens pompages à l'aide du logiciel ISAPE du BRGM. BRGM, Conseil général du Calvados, AESN FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 12 3 PRESSIONS 3.1 OCCUPATION GENERALE DU SOL L’occupation générale du sol est exprimée en % de la superficie de la zone affleurante de la masse (superficie tronquée à la partie administrative du bassin Seine-Normandie, car les données ne sont pas disponibles en dehors). Les principaux types d’occupation du sol ont été calculés d’après les informations de la base de données européenne Corine Land Cover. Celles-ci ont été produites par photo-interprétation d’images satellitales datant d’une part de 1990 et d’autre part de 2000 (provenant principalement du satellite Landsat thematic Mapper). Occupation du sol en 1990 Occupation du sol en 2000 7,5% 7,8% Occupation agricole 86,6% 86,2% Occupation forestière 5,5% 5,5% 0,5% 0,5% Occupation urbaine (« territoires artificialisés ») (« forêts et milieux semi-naturels ») Occupation autre (« zones humides » et « surfaces en eau ») La densité de population dans la plaine de Caen est élevée (agglomération de Caen) par rapport au reste de la région de Basse-Normandie. Les activités agricoles sont orientées vers les grandes cultures (céréales et oléoprotéagineux) ce qui marque une différence avec les bocages normands à l’ouest. Cette orientation se traduit d’ailleurs par une forte pression sur les sols et accentue la pression sur les nappes. 3.2 DETAIL DE L’OCCUPATION AGRICOLE DU SOL L'activité agricole est très diversifiée sur ce territoire (culture et élevage). 3.3 ELEVAGE \ 3.4 EVALUATION DES SURPLUS DE NITRATES AGRICOLES A l’échelle du bassin de la Seine on estime que 65% des surplus azotés sont entraînés vers les nappes et rivières mais une part significative des nitrates exportés des sols agricoles est éliminée par dénitrification, dans les zones humides ripariennes des cours d’eau, avant même d’atteindre ceux-ci. L’analyse suivante est appuyée par la corrélation constatée entre les très mauvaises qualités des eaux souterraines sur l’altération nitrates et l’utilisation du sol. Le surplus d'azote est très contrasté : 50% de la masse d'eau entre 25 et 100 kg/ha/an. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 3.5 • POLLUTIONS PONCTUELLES AVEREES ET AUTRES POLLUTIONS SIGNIFICATIVES Liste des sites BASOL (actualisé en juillet_2004) Produits dépôt dernier exploitant Cd - Cr5 - Hg - Ni - Présence d'une Pb - Zn - HC - HAP nappe - CN - Autres : Phénols Autres : HAP Présence d'une Goudrons nappe Site Commune 14.0002 UNIMETAL NORMANDIE HEROUVILLE SAINT CLAIR 14.0005 Ancienne usine à gaz SAINT AUBIN SUR MER 14.0006 COFAZ MONDEVILLE Dépôt de déchets Aucun - Dépôt enterré Aucun 14.0009 USINE D'INCINERATION LES TUILERIES DE BEAUVAIS ESCURES SUR FAVIERES ARGENCES Dépôt de déchets Aucun - Dépôt enterré Sol pollué Aucun Aucun BLAINVILLE SUR ORNE dernier exploitant Aucun 14.0012 RENAULT VEHICULES INDUSTRIELS DPC MONDEVILLE dernier exploitant Sol pollué - Nappe Aucun polluée 14.0013 TOTAL France OUISTREHAM Aucun 14.0014 FRANCE CHARBONS CAEN dernier exploitant dernier exploitant 14.0016 SNCF CAEN 14.0017 14.0019 GUY DAUPHIN ENVIRONNEMENT LCN ROCQUANCO URT MONDEVILLE 14.0020 MOULINEX CORMELLES LE ROYAL 14.0010 14.0011 Activité Responsables Année Types de pollution (s) actuel(s) vraissembla ble des faits du site n°BASOL Cokéfaction, usinesà gaz dernier exploitant et exploitant antérieur exploitant antérieur dernier exploitant dernier exploitant dernier exploitant 1951 Polluants présents dans Absence/Présence de Impacts sur les eaux sol ou nappe nappe souterraines Surveillance des eaux souterraines Fréquence surveillance (n/an) Dépôt de produits Aucun divers Teneurs anormales dans les eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines 1 Dépôt enterré Aucun Surveillance des eaux souterraines 2 Non renseigné Aucun 0 Présence d'une nappe Présence d'une nappe Aucun HC - HAP Présence d'une nappe Aucun Pas de surveillance des eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines Pas de surveillance des eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines HC Présence d'une nappe Surveillance des eaux souterraines 2 Aucun Présence d'une nappe Présence d'une nappe Teneurs anormales dans les eaux souterraines Aucun Surveillance des eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines 1 Surveillance des eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines 2 HC Sol pollué - Nappe Aucun polluée HC - HAP Sol pollué Aucun HC - HAP Sol pollué Aucun Aucun Sol pollué Aucun Présence d'une nappe As - Cd - Cu - Pb - Présence d'une Zn - HC - PCB-PC nappe HC - HAP Présence d'une nappe Cd - Cr5 - HC Présence d'une Solvants nappe Hologénés - Autres Aucun Teneurs anormales dans les eaux souterraines Aucun Aucun Aucun Teneurs anormales dans les eaux souterraines 1 2 2 2 2 2 FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 14.0022 : Aluminium Cr5 - Ni - Pb - HC Aucun Aucun CORMELLES LE ROYAL FALAISE 61.0006 SNCF SURDON LE CHATEAU D ALMENECHES dernier exploitant Sol pollué - Nappe Aucun polluée 61.0011 DECHARGE DE MARCEI MARCEI dernier exploitant 61.0012 AMCOR FLEXIBLES (SPEED) ARGENTAN 61.0019 APM Argentan ARGENTAN 14.0023 14.0029 CAEN dernier exploitant dernier exploitant Aucun PEUGEOT CITROEN AUTOMOBILES CFF RECYCLING VALME TECHNOLOGIES Agence clientèle EDFGDF Services de Caen Présence d'une nappe Non renseigné Aucun Non renseigné Aucun HC - HAP Présence d'une nappe Dépôt de produits Autres : divers Créosote HAP Présence d'une nappe Teneurs anormales dans les eaux souterraines Aucun dernier exploitant Sol pollué - Nappe Aucun polluée Solvants Hologénés Présence d'une nappe dernier exploitant Aucun Aucun Présence d'une nappe Cokéfaction, usinesà gaz 1951 Dépôt enterré Autres : Aucun Goudrons Aucun Teneurs anormales dans les eaux souterraines Aucun Surveillance des eaux souterraines Pas de surveillance des eaux souterraines Pas de surveillance des eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines 2 Pas de surveillance des eaux souterraines Surveillance des eaux souterraines 0 Pas de surveillance des eaux souterraines 0 4 4 0 FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 CAPTAGES (ou pression de prélèvement) Evolution des prélèvements d’eau souterraine de 1997 à 2001 Collectivités Stagnation relative (-1% sur ces 4 années) Part relative des prélèvements par usage en 2001 1997 1998 1999 2000 2001 92% Prélèvements COLLECTIVITES (AEP) 32,02 Mm3 Prélèvements IRRIGATION 0,54 Mm3 2,33 Mm3 34,89 Mm3 31,71 Mm3 0,41 Mm3 2,33 Mm3 34,45 Mm3 31,18 Mm3 0,39 Mm3 2,15 Mm3 33,72 Mm3 30,86 Mm3 0,38 Mm3 1,95 Mm3 33,19 Mm3 31,11 Mm3 0,60 Mm3 Prélèvements INDUSTRIES 2,03 Mm3 Types d’utilisation Irrigation Industries Stagnation Baisse relative (-5% sur ces 4 (2% sur ces 4 années) années) 2% Prélèvements TOTAUX 33,74 Mm3 GLOBAL Stagnation relative (-1% sur ces 4 années) 6% 40 Volumes prélevés (Mm3) 3.6 Page 15 to tal pré lè v e m e nt s M E 3 308 35 30 co llectivités 25 20 industries 15 10 irrigatio n 5 0 1997 1998 1999 2000 2001 Prélèvements (données redevance AESN, de 1997 à 2001) Graphique : Evolution des prélèvements L'important réservoir aquifère bathonien de la plaine de Caen est très exploité pour les besoins en eau importants des collectivités, de l’industrie et de l’agriculture. L'alimentation en eau s'effectue souvent par des sources captées, notamment celles sur les hauteurs dominant la Terre-Plaine, véritable ligne de sources des formations bajociennes, d’une grande importance économique régionale. 3.7 RECHARGE ARTIFICIELLE Néant 3.8 ETAT DES CONNAISSANCES SUR LES PRESSIONS Le SDAGE du bassin Seine-Normandie a reconnu comme L'AQUIFÈRE REMARQUABLE la nappe du Bathonien pour sa sensibilité aux pollutions. Comme il s’agit d’une zone à protéger pour l’approvisionnement actuel et futur en eau potable, son classement en ZONE DE SAUVEGARDE est également prévu. L’insuffisance fréquente des ressources du Bathonien a entraîné son classement en ZONE DE RÉPARTITION (décret no 2003-869 du 11 septembre 2003). FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 4 ETAT DES MILIEUX 4.1 LES RESEAUX DE SURVEILLANCE QUALITATIF ET CHIMIQUE 4.1.1 DESCRIPTION GENERALE Nombre de points Quantitatif Réseaux patrimoniaux de bassin 15 (réseau piézométrique 2003) Réseau nitrate Réseau des phytosanitaires Réseau des captages AEP du Ministère de la Santé Réseaux locaux Conseil Général du Calvados : 5 Conseil Général de l'Orne : 2 Réseaux sites pollués (répertoriés dans BASOL) Réseaux ICPE (hors sites pollués) Réseaux de mesure existants sur les eaux souterraines Types des réseaux de surveillance Chimique 24 (RES 2004) environ 30 ? ? ? 26 sites ? FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 4.1.2 RESEAUX QUANTITATIFS • Liste des points de suivi piézométrique (2004) code_BSS N° Dpt Commune Etage géologique faciès_1 Type Equipe ment * réseau Alt. TN (mNGF) Prof. (m) Zone hydro BD Carthage Libellé BD Carthage 01778X0015/F 61 MARDILLY Jurassique Calcaire de l'Oxfordien AUT Orne #### 24 I012 La Touques du confluent du ru Saint Evroult (exclu) au confluent du ruisseau de Chaumont (exclu) 02133X0008/S1-92 61 SAINT-GERMAIN-DECLAIREFEUILLE Jurassique Calcaire du Bathonien AUT bassin SN #### 57 I210 L'Ure de sa source au confluent de la Dieuge (inclus) 02135X0016/S4 61 MORTREE Jurassique Calcaire du Bathonien AUT bassin SN 177,50 40 I203 La Thouane de sa source au confluent de l'Orne (exclu) 02131X0018/S4 61 SAINT-LOYER-DESCHAMPS Jurassique Calcaire du Bathonien AUT bassin SN 168,21 48 I207 L'Orne du confluent du Don (exclu) au confluent de l'Ure (exclu) 01768X0022/S2 61 OCCAGNES Jurassique Calcaire du Bathonien AUT Orne 167,68 48 I212 L'Orne du confluent de l'Ure (exclu) au confluent de l'Houay (inclus) 01461X0012/S1 14 CINTHEAUX Jurassique Calcaire du Bathonien TEL bassin SN 117,10 36 I258 La Laize du confluent du ruisseau de Corneville (exclu) au confluent de l'Orne (exclu) 01462X0072/S1 14 GARCELLESSECQUEVILLE Jurassique Calcaire du Bathonien TEL bassin SN 66,60 42 I151 Le canal Oursin de son origine au siphon sous la Dives 01198X0002/S1 14 SAINT-CONTEST Jurassique Calcaire du Bathonien TEL bassin SN 59,50 33 I270 Le Canal de Caen du diffluent de l'Orne (exclu) à l'embouchure ainsi que les bassins côtiers compris entre son embouchur 01194X0069/S1 14 BENY-SUR-MER Jurassique Calcaire du Bathonien TEL bassin SN 55,50 34 I300 Les bassins côtiers compris entre les bassins côtiers de l'Orne (exclu) et l'embouchure de la Seulles (exclu) 01462X0079/S1 14 POUSSY-LA-CAMPAGNE Jurassique Calcaire du Bathonien Calvados 54,30 18 I151 Le canal Oursin de son origine au siphon sous la Dives 01463X0103/S1 14 VIEUX-FUME Jurassique Calcaire du Bathonien bassin SN 54,20 30 I143 Le Laizon de sa source au confluent de la Dives (exclu) 01193X0044/S1 14 FRESNE-CAMILLY(LE) Jurassique Calcaire du Bathonien Calvados 47,90 22 I323 La Chironne de sa source au confluent de la Mue (exclu) 00957X0005/S1 14 VIERVILLE-SUR-MER Jurassique Calcaire du Bathonien bassin SN 45,00 8 I400 Les bassins côtiers compris entre les bassins côtiers de la Seulles (exclu) et l'embouchure de la Vire (exclu) TEL TEL FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 01201X0108/S1 14 MATHIEU Jurassique Calcaire du Bathonien bassin SN 37,50 15 I270 Le Canal de Caen du diffluent de l'Orne (exclu) à l'embouchure ainsi que les bassins côtiers compris entre son embouchur 01205X0229/S1 14 IFS Jurassique Calcaire du Bathonien bassin SN 32,10 27 I266 L'Orne du confluent de l'Odon (exclu) au confluent de l'Aiguillon (inclus) 01206X0009/S1 14 SANNERVILLE Jurassique Calcaire du Bathonien bassin SN 21,50 10 I266 L'Orne du confluent de l'Odon (exclu) au confluent de l'Aiguillon (inclus) 01191X0004/S1 14 SAINT-MARTIN-DESENTREES Jurassique Calcaire du Bajocien Calvados 65,80 16 I452 L'Aure du confluent de l'Aurette (exclu) au confluent de la Drôme (exclu) 01192X0043/S1 14 MARTRAGNY Jurassique Calcaire du Bajocien bassin SN 50,70 22 I318 La Seulles du confluent du ruisseau du Pont Saint Esprit (exclu) au confluent de la Thue (exclu) 01184X0021/S1 14 MAISONS Jurassique Calcaire du Bajocien LIM Calvados 31,00 13 I457 L'Aure du confluent de la Drôme (exclu) au confluent de la Tortonne (exclu) 00956X0055/S1 14 ASNIERES-EN-BESSIN Jurassique Calcaire du Bajocien TEL bassin SN 25,00 10 I400 Les bassins côtiers compris entre les bassins côtiers de la Seulles (exclu) et l'embouchure de la Vire (exclu) 01198X0029/S8 14 LOUVIGNY Jurassique Calcaire du Bajocien LIM bassin SN 5,70 25 I265 L'Odon du confluent du ruisseau de Sabley (exclu) au confluent de l'Orne (exclu) 00955X0023/S1 14 OSMANVILLE Jurassique Calcaire du Sinémurien Calvados 15,00 25 I465 L'Aure du confluent du ruisseau du Moulin d'Annebey (exclu) au confluent de la Vire (exclu) TEL * "AUT" = automatique, "LIM" = limnigraphe, "TEL" = télétransmis, vide = mesure manuelle. • Commentaire sur la pertinence du réseau piézométrique (à rédiger par la DIREN de Bassin et le BRGM, gestionnaires du réseau piézométrique) FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 4.1.3 RESEAUX QUALITATIFS • Densité du Réseau de surveillance des Eaux Souterraines de bassin (RES-2004) sur la ME Nombre de points existants en 2004 : Densité de points : par rapport à la surface de la partie libre de la ME par rapport à la surface totale de la ME densité de points demandée par le cahier des charges réseaux du MEDD (par rapport à la surface totale de la ME) • 24 0,0074 0,0037 0,0020 Liste des points de suivi qualité patrimoniale CODE BSS Dépt Commune Lieu-dit/description Système aquifère Nappe captée Usage Chlor Environnement ation Réseau 01191X0239/F 14 TRACY-SUR-MER Forage de la Rosière (station) Jurassique Bajocien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01193X0187/F2 14 SECQUEVILLE-ENBESSIN Forage de Guerville (station) Jurassique Bajocien AEP Non Rural bassin SN (RES) 00956X0004/FD4 14 ASNIERES-EN-BESSIN Forage d'Asnières en Bessin Jurassique (exhaure EB) Bajocien - Toarcien AEP Non Rural bassin SN (RES) AEP Non Rural bassin SN (RES) Abandonné Non Rural bassin SN (RES) 00955X0050/F1 14 GRANDCAMP-MAIZY forage le Houx F1 00955X0007/C1 14 GRANDCAMP-MAIZY source de la Livure (trop plein Jurassique captage) Jurassique Bajocien captif Bathonien 01194X0005/F1 14 ANGUERNY Réservoir d'Anguerny Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01194X0157/F2 14 LANGRUNE-SUR-MER F2 - La Delle au Mont Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01205X0109/F6 14 HEROUVILLE F6 (exhaure EB) Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01205X0135/C1 14 MONDEVILLE Forage de Mondeville (robinet Jurassique extérieur station) Bathonien AEP Oui urbain bassin SN (RES) 01206X0146/FB1 14 FRENOUVILLE forage Clos Morant (station) Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01206X0214/F1 14 RANVILLE Forage F1 du Mariquet Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01462X0132/C1 14 SAINT-SYLVAIN Sce de la Flatière (trop plein) Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01463X0142/F2B 14 MOULT Ingouville -F2B (station) Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01464X0028/FE194 14 PERCY-EN-AUGE Forage F1 (station) Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 01468X0046/FE394 14 MAGNY-LA-CAMPAGNE Forage F3 (station) Jurassique Bathonien AEP Non Rural bassin SN (RES) 01764X0013/C1 14 BEAUMAIS source de Japigny (trop plein Jurassique captage) Bathonien Abandonné Non Rural bassin SN (RES) 02133X0012/FAEP9 61 SAINT-GERMAIN-DECLAIREFEUILLE captage La Frestinière Jurassique Bathonien AEP Non Rurale / cultures bassin SN (RES) AEP Non Rural bassin SN (RES) Non Rural / Agricole bassin SN (RES) Non Rural bassin SN (RES) 14 MOULT Le Punay - F3 (station) Jurassique Bathonien 02123X0018/S6DDA 61 ECOUCHE F. la Verrerie Jurassique Bathonien inférieur 01775X0013/C1 61 FONTAINE LES BASSETS Source "Bout du Bas" Jurassique Jurassique Abandonné 02124X0014/F 61 SARCEAUX captage zone industrielle Jurassique Jurassique AEP Non proximité industrielle 02131X0017/F1 61 JUVIGNY SUR ORNE Juvigny 1 Jurassique Jurassique AEP Non Rural bassin SN (RES) 02136X0001/F 61 SEES Forage Route de Rouen Jurassique Jurassique AEP Non Urbain bassin SN (RES) 02137X0011/S1 61 SEES Forage la Luzerne Jurassique Jurassique AEP Non Rural bassin SN (RES) Indus. zone bassin SN (RES) Indus. = industriel ; NCAP = source non captée ; AEP = Alimentation en Eau Potable • Commentaire sur la pertinence du RES points Echauffour sous la recouvrement ME 3 212, discussions en cours pour éventuellement le basculer dans la ME 3 212. La masse d'eau comprend une partie sous recouvrement («captive») rattachée à la partie libre, mais il n'y a pas de points de suivi dans la partie sous recouvrement par manque jusqu'à présent d'enjeu AEP. Cependant la densité imposée dans le cahier des charges du MEDD s'applique à l'ensemble de la masse d'eau (partie libre + partie captive), la densité n'est donc pas respectée. --> Il reste à rechercher des points dans la partie sous recouvrement ou a justifier l'absence d'intérêt à suivre cette partie. • Réseaux de suivi de l’impact des activités industrielles Cf. § 3.5 : sites pollués (inscrits dans BASOL) bénéficiant d’une surveillance des eaux souterraines 4.2 ETAT QUANTITATIF - Le Bajocien est un aquifère de comportement karstique qui dispose dans l'essentiel des cas d'une piézométrie très réactive aux variations climatiques : la recharge hivernale s'y exerce par impulsion successive, au rythme des pluies efficaces, et le tarissement estival est très prononcé. Ces caractéristiques lui confèrent une sensibilité certaine aux sécheresses estivales comme celles de 1976 ou 1989, et aux hivers très pluvieux susceptibles d'entraîner des inondations par remontée de nappe. - Le comportement piézométrique le plus fréquent du Bathonien est celui d'un aquifère fissural présentant des cycles saisonniers bien individualisés, avec une recharge hivernale uni à plurimodale et un tarissement estival prononcé. Ces évolutions saisonnières se surimposent à des cycles pluriannuels dont l'amplitude, généralement faible, peut notablement s'accroître lorsque la fissuration diminue. La sensibilité à la sécheresse et au risque d'inondation par remontée de nappe y est moindre que dans le cas du Bajocien. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 4.3 ETAT CHIMIQUE 4.3.1 FOND HYDROCHIMIQUE NATUREL L'aquifère du Bajocien de Normandie est une série sédimentaire marine, naturellement riche en bore. Des concentrations de quelques dizaines de /L à 1,5 mg/L ont été mesurées dans la partie captive de cet aquifère. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 22 4.3.2 CARACTERISTIQUES HYDROCHIMIQUES - SITUATION ACTUELLE ET EVOLUTION TENDANCIELLE Ce chapitre est renseigné d’après les résultats 2001 du RES (Réseau de suivi de la qualité des Eaux Souterraines du réseau de bassin Seine-Normandie). Par famille de polluant, on indique le nombre de points du réseau, et le nombre de points sur lesquels il est possible d’analyser l’évolution de la qualité : si l’historique est suffisant (sur au moins trois points de suivi sur plusieurs années sur la masse d’eau), un graphique illustre l’évolution de la qualité sur ces points, à partir d’un traitement selon le système d’évaluation de la qualité SEQ-Eaux Souterraines. Le Système d’Evaluation de la Qualité de l’Eau est un outil commun au niveau national développé depuis 1996 par les Agences de l’Eau. Il est évolutif et la version 0 pour les eaux souterraines (publiée en février 2002) est utilisée pour le traitement des résultats 2001 ci-après. Les SEQ (eaux superficielles et souterraines) reposent sur la notion d’altérations. Une altération est un regroupement de paramètres de même nature ou ayant le même effet perturbateur, décrivant les types de dégradation de la qualité de l’eau. Par exemple pour les eaux souterraines, on considère les altérations suivantes : Altération Matières organiques et oxydables Particules en suspension Fer et manganèse Minéralisation et salinité Matières azotées (hors nitrates) Nitrates Pesticides Paramètres décrivant l’altération Oxydabilité au KMnO4, Carbone Organique Dissous Turbidité, Matières en suspension Fer, Manganèse Conductivité, sels minéraux… Ammonium, Nitrites Nitrates Atrazine, Atrazine déséthyl, Diuron, Isoproturon, Lindane, Simazine… Au sein de chaque altération, on distingue des paramètres obligatoires et des paramètres facultatifs. Sur la base de ces altérations, le SEQ-Eaux Souterraines permet d’obtenir deux types de résultats : l'évaluation de l’aptitude de l’eau à satisfaire des usages ou la fonction biologique selon 4 ou 5 classes d’aptitude (matérialisées par des couleurs) ou bien le degré de dégradation par rapport à l’état patrimonial selon 5 niveaux (également matérialisés par des couleurs). Pour chaque altération (indépendamment des usages), la qualité de l’eau est décrite avec un indice et 5 classes de qualité. Cinq usages ont été retenus : production d’eau potable (AEP et industries agro-alimentaires), industrie (hors agro-alimentaire), énergie (pompes à chaleur, climatisation), irrigation, abreuvage. En plus de ces cinq usages, le SEQ-Eaux Souterraines introduit la notion d’état patrimonial, qui permet d’apprécier l’état de dégradation d’une eau du fait de la pollution ou de la pression anthropique, sans considération de la qualité de l’eau vis-à-vis d’un usage particulier. Les paramètres pris en considération ne sont normalement pas présents à l’état naturel des eaux souterraines (pesticides, micropolluants organiques hors produits phytosanitaires). Les nitrates ont également été ajoutés à ces paramètres car leur teneur naturelle est bien connue. La fonction «potentialités biologiques» permet d’évaluer l’impact de la qualité des eaux souterraines sur l’aptitude à la vie dans les eaux superficielles dans le cas de liens hydrauliques entre elles. L’introduction de cette fonction dans le SEQ-Eaux Souterraines est directement liée à l’application de la Directive Cadre Européenne 2000/60/CE sur l’eau. Chaque usage (de même la fonction biologique ou l’état patrimonial) est défini par une liste d’altérations. Au sein de l’altération, pour chaque paramètre considéré comme pertinent, des valeurs seuils ont été fixées (normes ou dires d’experts). Elles permettent de définir le niveau d’aptitude de l’eau à satisfaire l’usage (ou la fonction biologique, ou le niveau de dégradation de l’eau par rapport à l’état patrimonial). L’aptitude de l’eau à satisfaire l’usage (ou la fonction biologie ou l’état patrimonial), pour l’altération considérée, est déterminée par le paramètre le plus déclassant (celui qui définit la classe d’aptitude ou le niveau le moins bon) analysé pour une année donnée. Une aptitude globale de l’eau à satisfaire l’usage ou la fonction biologie est déterminée, par la classe d’aptitude de l’altération la plus déclassante (classe d’aptitude la moins bonne parmi toutes les altérations qui décrivent l’usage). Le même principe s’applique pour déterminer le niveau global de dégradation de l’eau vis-à-vis de l’état patrimonial. Une classe de qualité ou un niveau de dégradation est calculé en chaque point de suivi pour une année (à partir d’un ou plusieurs prélèvements) pour l’altération considérée. La légende des couleurs utilisées est la suivante : C lasses de qualité Etat patrim onial M auvaise qualité Dégradation très im portante Q ualité m édiocre Dégradation im portante Q ualité m oyenne Dégradation significative Bonne qualité Com position proche de l'état naturel Très bonne qualité Com position naturelle ou sub-naturelle FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 23 • Altération Particules en suspension (turbidité) 4 Nombre de points qualifiés pour l’analyse de l’évolution : 15 (Sur 26 points de suivi du RES-2001) Particules en suspension 1998-2001 100% Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 2000 2001 L’amélioration de la qualité des eaux observée de 1998 à 2000, s’est arrêtée en 2001, où l’on retrouve une situation très proche de celle de 1998. 54% des captages (8 sur 15) produisent de l’eau de très bonne ou bonne qualité, 20% de qualité moyenne (3 sur 15) et 27% (4 sur 15) de qualité médiocre. Les captages déclassés par la turbidité en classes de qualité moyenne ou médiocre pour cette altération en 2001 sont également déclassés par le fer dans ces mêmes classes. Le fer est donc probablement responsable des fortes turbidités observées dans cette masse d’eau. Graphique d’évolution des classes de qualité Commentaire • Altération fer et manganèse 4 Nombre de points qualifiés pour l’analyse de l’évolution : 11 (Sur 26 points de suivi du RES-2001) Fer et Manganèse 1999-2001 On note une dégradation de la qualité des eaux de 1999 à 2001 pour cette altération avec 45% des ouvrages fournissant de l’eau de qualité moyenne à médiocre en 2001 contre 27% en 1999. En 2001, 8 des 26 ouvrages qualifiés (soit 31%) produisent une eau de qualité médiocre, ce qui est supérieur à la moyenne du bassin (20% en comptant également la classe de mauvaise qualité). Ouvrage par ouvrage, les classes de qualité sont très corrélées avec l’altération Particules en suspension. 100% Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 2000 2001 Graphique d’évolution des classes de qualité • Minéralisation et salinité (altération chlorures et sulfates notamment) 4 Nombre de points qualifiés pour l’analyse de l’évolution : 15 (Sur 26 points de suivi du RES-2001) Commentaire FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 24 Minéralisation et salinité 1998-2001 100% Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 2000 2001 Graphique d’évolution des classes de qualité Commentaire • Altération matières azotées hors nitrates (ammonium et éventuellement nitrites) 4 Nombre de points qualifiés pour l’analyse de l’évolution : 15 (Sur 26 points de suivi du RES-2001) Matières azotées hors nitrates 1998-2001 100% Un seul déclassement a été observé sur toute la période (eau de bonne qualité, en 1999) parmi les 15 captages suivis depuis 1998. En 2001, un seul des 26 captages qualifiés est déclassé et produit de l’eau de qualité médiocre. Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 2000 2001 Graphique d’évolution des classes de qualité Commentaire • Altération micropolluants minéraux (métaux) 4 Nombre de points suivis en 2000 : 26 (11 points suivis en 2001) (l'analyse exhaustive des métaux a été réalisée en 2000 seulement) Micropolluants minéraux 2000 100% Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 2000 Graphique d’évolution des classes de qualité Commentaire FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 25 • Altération micropolluants organiques (solvants chlorés - HAP, PCB et éventuellement OHV) 4 Nombre de points qualifiés pour l’analyse de l’évolution : 13 (Sur 25 points de suivi du RES-2001) 4 HAP : 8 (Sur 13 points de suivi du RES-2001) Micropolluants organiques 1997-2001 100% Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 2000 2001 Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques 1999-2001 La situation est stable pour cette altération depuis 1997. Un captage est déclassé par les trihalométhanes et produit de l’eau de qualité moyenne en 2001. 100% Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 2000 Graphique d’évolution des classes de qualité 2001 Commentaire Fréquence • Etat patrimonial Nitrates 4 Nombre de points qualifiés pour l’analyse de l’évolution : 15 (Sur 26 points de suivi du RES-2001) captages La dégradation de la qualité des eaux par les nitrates s’est accentuée de 1998 à 2000, puis Nitrates 1998-2001 stabilisée en 2001 mais à un taux élevé : ainsi 9 des 26 captages qualifiés en 2001 (soit 35%) 100% présentent une dégradation très importante de l’eau vis-à-vis des nitrates, ce qui est nettement 80% supérieur à la moyenne du bassin (15%). 66% 60% des captages suivis et qualifiés sur la période 1998-2001 produisent une eau de composition 40% naturelle ou proche de l’état naturel en 1998, 60% en 1999 pour descendre à 47% en 2000 et 20% 2001. 0% L’analyse en terme de concentrations montre 1997 1998 1999 2000 2001 également une dégradation de la ressource depuis 1998 : 6 des 15 captages qualifiés présentent une tendance à l’augmentation de leur FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 26 teneur en nitrates, aucun ne présente une tendance à la diminution. réseau nitrates : environ 30 points, 21 points > 50 mg/l, 4 points entre 40 et 50 mg/l ; toute la masse d'eau est classée en zone vulnérable. Commentaire Graphique d’évolution des classes de qualité • Etat patrimonial Phytosanitaires : altération Pesticides, altération Triazines 4 Nombre de points qualifiés pour l’analyse de l’évolution : 12 (Sur 26 points de suivi du RES-2001) 4 Triazines : 15 (Sur 26 points de suivi du RES-2001) 4 Pesticides hors triazines : 0 (Sur 26 points de suivi du RES-2001) Pesticides 1998-2001 100% Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 2000 2001 2000 2001 Triazines 1997-2001 100% Fréquence 80% 60% 40% 20% 0% 1997 1998 1999 Graphique d’évolution des classes de qualité Les effectifs des différents niveaux de dégradation des triazines restent assez stables depuis 1997 avec une diminution du niveau de composition naturelle en faveur du niveau de composition proche de l’état naturel. 4 captages sur 15 (27%) produisent des eaux dont la dégradation est importante. L’analyse des évolutions sur les concentrations montre que 5 des 15 captages suivis depuis 1997 présentent une tendance à la diminution de leur teneur en triazines, alors que 3 d’entre eux présentent une tendance à l’augmentation. En 2001, 12 des 26 captages suivis (soit 46%) présentent une dégradation importante vis-à-vis des triazines. 9 des 26 captages sont également déclassés par les pesticides hors triazines (1 fois en niveau de dégradation très importante, 1 fois en dégradation importante, 4 fois en dégradation significative). 3 molécules sont responsables de ces déclassements : bentazone (pour 5 ouvrages), diuron (3 ouvrages), isoproturon (3 ouvrages). 2 captages sont contaminés par 2 molécules (combinaison bentazone – diuron). Commentaire • Synthèse sur l’état chimique La masse d’eau du Bathonien-Bajocien de la plaine de Caen et du Bessin présente une forte proportion de captages produisant de l’eau de qualité médiocre pour l’altération Particules en suspension, une forte proportion de captages avec un niveau de dégradation très important des eaux vis-à-vis des nitrates, et une forte proportion de captages avec un niveau de dégradation important vis-à-vis des triazines. Une dégradation de la qualité des eaux par les pesticides hors triazines est également observée. FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 4.4 NIVEAU DES SOUTERRAINES • \ Page 27 CONNAISSANCES SUR L’ETAT DES EAUX Commentaire • Principales références bibliographiques sur l’état des eaux souterraines (Mai 2003) - Suivi de la qualité des eaux souterraines du bassin Seine Normandie - Cinquième année de fonctionnement -2001. Asconit Consultants, 135 p.+ 15 p. d'annexes Pour des informations complémentaires sur les pollutions ponctuelles, consulter : - BASIAS (Inventaire d'Anciens Sites Industriels et Activités de Service ) : http://basias.brgm.fr/ - BASOL (Base de données des sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif) : http://basol.environnement.gouv.fr/ FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 28 5 EVALUATION DU RISQUE 5.1 EVALUATION DU RISQUE QUANTITATIF Le bon état quantitatif est défini dans les annexes de la directive cadre. Il est atteint si les prélèvements ne dépassent pas, y compris sur le long terme, la ressource disponible. En plus de cet équilibre entre prélèvements et ressources, les eaux de surface et les écosystèmes terrestres en relation avec les eaux souterraines ne doivent pas être affectés. En particulier, les prélèvements ne doivent pas entraîner de risque d’invasion d’eau salée le long du littoral. 1/ Afin de déterminer si l’équilibre entre prélèvements et ressource est assuré, il a été calculé la proportion de la recharge moyenne inter-annuelle de la masses d’eau, prélevée pour les besoins humains. On peut considérer dans une première approche que plus cette proportion est forte, plus le risque potentiel est important. Les données concernant la recharge sont des données calculées par le modèle couplé STICS-MODCOU élaboré dans le cadre du PIREN Seine (Ecole des Mines de Paris, M. LEDOUX), pour des mailles allant de 1 à 36 km2. La recharge retenue pour cet exercice correspond à une moyenne calculée sur 30 ans (1974-2001). La moyenne des prélèvements porte sur une période de 5 ans (19972001). 2/ Afin d’évaluer le risque maximum, la part de la recharge prélevée a été de même calculée en année sèche, c’est à dire en considérant la recharge annuelle la plus petite qui ait été observée au cours des 30 dernières années (il s’agit de l’année hydrologique 1991-1992 sur tout le centre du bassin, et 1989-90, 1995-96 ou 1975-76 sur le reste du bassin). 3/ Ces analyses chiffrées sont dans une seconde approche relativisées en fonction des observations piézométriques (réseau piézométrique de bassin) et d’éventuels avis d’experts (notamment vis-à-vis du maintien des fonctionnalités des eaux de surface dépendant des eaux souterraines), pour enfin conclure sur le risque de non atteinte du bon état quantitatif. 1/ Indice Recharge moyenne / Prélèvements moyens 2/ Indice Recharge mini / Prélèvements moyens Année de plus petite recharge considérée : 3/ Commentaire : 5.2 Le modèle du PIREN-Seine ne couvre pas la Basse Normandie. Nous ne disposons donc pas de données fiables sur la recharge moyenne de la masse d'eau permettant de quantifier la proportion des prélèvements par rapport à la recharge. Mais la pression exercée sur la masse d’eau de la plaine de Caen est importante puisqu'elle fait l’objet de restrictions fréquentes. EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE Une méthodologie nationale a été élaborée afin d’estimer les masses d’eaux souterraines pouvant être répertoriées comme « à risque ». Y a -t-il d e s p r o b lè m e s : - d é p a s s e m e n ts d e s e u ils ET / OU - d e s te n d a n c e s à la h a u s s e ? OUI NON L e s p r o b lè m e s c o n c e r n e n t-ils p lu s d e 2 0 % d e s p o i n ts ? NON L e s p r o b lè m e s c o n c e r n e n t m o i n s d e 2 0 % d e s p o i n ts OUI A -t- o n d e s c o n d itio n s s im ila ir e s (à c e lle s à p r o b lè m e ) e n te r m e d e p r e s s io n - v u ln é r a b ilité d a n s p lu s d e 2 0 % d e la s u r f a c e d e la m a s s e d 'e a u ? L a m a s s e d 'e a u e s t -e lle v u l n é r a b le * ? OUI L e s p r o b lè m e s c o n c e r n e n t p l u s d e 2 0 % d e s p o in ts A R ISQ U E E x is te -t-il d e s p r e s s io n s s ig n ific a tiv e s ? OUI NON A R IS Q U E P A S D E R IS Q U E NON OUI NON A R ISQ U E UU EE PPAA SS D EE RRISI SQQ P A S D E R IS Q U E *vulnérabilité intrinsèque de la masse d’eau (absence de couverture étanche, milieu fissuré, karstique…) En premier lieu, le risque est estimé par des dépassements : de 80% de la norme AEP pour les nitrates (c’est-à-dire les niveaux patrimoniaux orange-rouge d’après le SEQ-Eaux Souterraines), des normes AEP (c’est-à-dire classes rouge et orange associées) pour les altérations pesticides, micropolluants organiques autres et micropolluants minéraux. N.B. : Des précautions sont à prendre quant au déclassement des masses d’eau par les micropolluants minéraux, ces derniers pouvant être d’origine naturelle. Ainsi, les masses d’eau déclassées uniquement par la présence excessive des métaux n’ont pas été prises en compte dans la désignation finale (ME 3 213, 3 503, 4 060). FICHE DE CARACTERISATION INITIALE DE LA ME 3 308 Appréciation du risque de non atteinte du bon état en 2015 Fiche éditée en Janvier 2005 Page 29 de 80% de la norme de potabilité de 250 mg/l pour les chlorures (traceurs d’intrusion saline) et sulfates. N.B. : Mais en 2001, aucune masse d’eau ne présente plus de 20% des ouvrages contrôlés dans le réseau de bassin avec une concentration supérieure à 200 mg/l . Puis le risque est estimé par rapport aux tendances d’évolution des concentrations en nitrates et triazines. Ces tendances ont été calculées respectivement sur les années 1998-2001 et 1997-2001, on considère qu’il y a un risque dès lors qu’au moins 20% des ouvrages suivis sur la masse d’eau ont une tendance à la dégradation de 1,5 mg/l/an et 0,005μg/l/an pour les nitrates et triazines respectivement. - Dans une première approche, la désignation des masses d’eau s’est strictement basée sur les résultats qualitatifs issus du réseau de surveillance des eaux souterraines du bassin (RES), puis a été complétée par l’analyse de réseaux complémentaires (nitrates-Zones Vulnérables, suivi des phytosanitaires en Bourgogne) et des avis d’experts (DDASS, MISE, BRGM, CG, etc…). 5.3 SYNTHESE DE L’ANALYSE DE RISQUE • Remarque vis à vis de l’analyse de risque : Zone de sauvegarde, zone de répartition des eaux proposée (nappe du Bathonien). --> Risque fort. N.B. : Transdistrict avec LB par rapport aux limites administratives des bassins LB/SN. Tableau récapitulatif de l’appréciation du risque de ne pas atteindre le bon état en 2015 Paramètre RISQUE Nitrate Oui Phytosanitaires Oui Solvants chlorés Non Chlorures Non Sulfates Non Ammonium Non Autre(s) polluant(s) Non QUANTITATIF Non Commentaire synthétique Risque identifié d'après les résultats du RES, et le surplus d'azote très contrasté : 50% de la masse d'eau entre 25 et 100 kg/ha/an. Toute la masse d'eau est classée en zone vulnérable. Risque identifié d'après les résultats du RES, de plus la pression en pesticides est très forte sur 80% de la masse d'eau. Conclusion RISQUE OUI CHIMIQUE ETAT NON • 5.3 APPRECIATION GENERALE SUR LE NIVEAU DE CONFIANCE DE L’EVALUATION DU RISQUE \