LA VIE SOUS LE SOLEIL La question du travail Pourquoi travaillons

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LA VIE SOUS LE SOLEIL La question du travail Pourquoi travaillons
LA VIE SOUS LE SOLEIL
La question du travail
Pourquoi travaillons-nous si dur?
Ecclésiaste 1:3; 2:17-19; 4:4-12
Ecclésiaste 1:3 : “Quel avantage revient-il à l'homme de toute la peine qu'il se donne sous le soleil ?”
Ecclésiaste 2:17-19 : “17 Et j'ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m'a déplu, car tout est vanité et
poursuite du vent. 18 J'ai haï tout le travail que j'ai fait sous le soleil, et dont je dois laisser la jouissance à
l'homme qui me succédera. 19 Et qui sait s'il sera sage ou insensé? Cependant il sera maître de tout mon
travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. C'est encore là une vanité.”
Ecclésiaste 4:4-12 : “4 J'ai vu que tout travail et toute habileté dans le travail n'est que jalousie de l'homme
à l'égard de son prochain. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent. 5 L'insensé se croise les
mains, et mange sa propre chair. 6 Mieux vaut une main pleine avec repos, que les deux mains pleines
avec travail et poursuite du vent. 7 J'ai considéré une autre vanité sous le soleil. 8 Tel homme est seul et
sans personne qui lui tienne de près, il n'a ni fils ni frère, et pourtant son travail n'a point de fin et ses yeux
ne sont jamais rassasiés de richesses. Pour qui donc est-ce que je travaille, et que je prive mon âme de
jouissances ? C'est encore là une vanité et une chose mauvaise. 9 Deux valent mieux qu'un, parce qu'ils
retirent un bon salaire de leur travail. 10 Car, s'ils tombent, l'un relève son compagnon; mais malheur à celui
qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! 11 De même, si deux couchent ensemble, ils
auront chaud; mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ? 12 Et si quelqu'un est plus fort qu'un seul,
les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement.”
Nous sommes dans le livre de l’Ecclésiaste. L’auteur est un professeur de philosophie. On ne peut
comprendre son message qu’en comprenant sa méthode inhabituelle. Il ne prononce pas un discours, mais
dirige un séminaire. Il n’est pas là pour simplement dire la vérité, mais pour poser des questions afin d’aider
à trouver la vérité.
Cette semaine nous allons voir si notre travail peut donner ou non du sens à nos vies.
Beaucoup de gens de ce monde sont mus par leur travail. Nous dérivons beaucoup de valeur personnelle
ou d’identité de notre ouvrage. Nous rapportons qui nous sommes à ce que nous faisons. L’auteur de
l’Ecclésiaste, professeur de philosophie, aborde ces deux tendances et les met en parallèle en analysant
pourquoi nous travaillons si dur. Il nous aide à examiner nos pratiques en s’interrogeant sur leur sagesse.
1.
La folie de trouver du sens (notre propre valeur) dans notre travail (Ecclésiaste 1:3).
C’est une folie de penser qu’on peut trouver du sens à notre travail par la création de choses durables,
qui nous survivront, que d’autres regarderont, et qui auront un impact significatif sur le monde alentour. Le
professeur de philosophie nous montre qu’une grande part de ce que nous faisons de dure pas. En fait,
rien ne dure ! Alors, si vous pensez que par votre travail vous créerez quelque chose qui sera pérenne,
et si vous croyez que la vie “sous le soleil” est tout ce que nous avons – qu’il n’y a pas de Dieu, pas
d’éternité, rien au-delà de ce que nous pouvons voir – alors il faut réaliser que ce que vous faites est tout
aussi insignifiant.
2.
La folie de trouver notre identité dans notre travail (Ecclésiaste 4:4).
La deuxième observation du professeur de philosophie porte sur ceux qui cherchent une certaine identité
dans ce qu’ils font. Autrement dit, ils laissent leur travail les définir. Dans notre culture, c’est “dis-moi ce
que nous faisons, je te dirai qui nous sommes". Au lieu d’être des “êtres humains”, nous devenons des
“faiseurs humains.” C’est ce qui nous anime. C’est par nos réalisations que nous cherchons à trouver notre
valeur et notre signification. Dans notre culture, nous surévaluons grandement le travail. Cela a produit
des accros au travail. Nous travaillons jusqu’à en mourir. Nous sentons qu’il faut être actif sans relâche :
parce que c’est par nos réalisations que nous comprenons qui nous sommes. Nous cherchons le bonheur
et l’accomplissement, ainsi qu’un échappatoire à notre douleur, par les choses que nous réalisons. Pourtant
le bonheur ne semble jamais venir parce qu’il reste toujours une tâche à acquitter. Le bonheur se balance
devant nos yeux comme la proverbiale carotte. Le fait est simplement que le travail ne suffit pas à assurer
à nos vies, en lui-même et par lui-même, une identité. Le travail est digne de considération, mais il se
dissocie de notre propre valeur. Le travail est une indication de notre identité, mais pas l’indication de notre
identité.
Une des façons du professeur de philosophie de nous amener à réfléchir, est aussi de nous montrer
qu’une bonne part de ce que nous faisons n’a pas pour raison de faire quelque chose de grand ou de
significatif, mais simplement de nous faire sentir supérieur à autrui. Ecclésiaste 4:4 : “J'ai vu que tout
travail et toute habileté dans le travail n'est que jalousie de l'homme à l'égard de son prochain.
C'est encore là une vanité et la poursuite du vent.” Si c’est là le fondement de votre effort, et non le fait
que votre travail est digne de considération, alors votre identité n’a aucun sens. En outre, la teneur de la
vie va bien au-delà du simple travail. Si on réduit la valeur ultime de la vie au travail, alors en néglige une
grande partie. En résultat, toutes vos autres priorités se déséquilibrent. À un certain moment, pas trop tard,
espérons-le, vous vous demanderez si c’est tout ce qu’il y a, car cela vous fait perdre votre famille et vousmême.
3. La folie de chercher notre propre valeur dans ce que nous apporte matériellement notre travail
(Ecclésiaste 4:8).
Il y a une considération de plus, qui ne se rapporte pas directement au travail lui-même, mais à ce que le
travail peut nous apporter. Quiconque a suivi l’autoroute de l’accumulation d’extravagance sait que cela
aussi est une impasse. Nous finissons comme le décrit le professeur de philosophie dans Ecclésiaste 4:8 :
“…et pourtant son travail n'a point de fin et ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses. Pour
qui donc est-ce que je travaille, et que je prive mon âme de jouissances ? C'est encore là une vanité
et une chose mauvaise.”
En résumé, le professeur de philosophie ne nous donne pas une réponse quant à pourquoi nous travaillons
si dur. Nous nous donnons de la peine. Il examine tout cela : “Vous êtes insensés !” Il a pour nous un rire
moqueur. Notre seule défense est de dire “Oh, oui !” On voudrait lui envoyer son poing à la figure, mais ce
ne serait pas une réponse. Cela ne ferait qu’éloigner temporairement la frustration.
4.
Où trouve-t-on la réponse au problème de notre travail ?
Entre autres, le Psaume 90:17 apporte le début d’une réponse : “Que la grâce de l'Éternel, notre Dieu,
soit sur nous ! Affermis l'ouvrage de nos mains, oui, affermis l'ouvrage de nos mains !”
Autrement dit, puisse le Seigneur donner à l’œuvre de nos main une valeur permanente et durable !
Le psalmiste n’est pas satisfait par la notion que la “sous le soleil” est tout ce que nous avons. Si c’est le
cas alors il nous reste cette inadéquation de sentiments. D’une part nous réalisons que nous ne pouvons
pas trouver de sens à notre vie life simplement par notre travail. D’autre part, il est impossible que notre
travail soit insignifiant.
Insatisfait de la notion que la “sous le soleil” est tout ce que nous avons, le psalmiste reconnaît qu’il
y a un problème à ce que Dieu régisse l’œuvre de nos main. Il voit une différence entre Dieu, éternel,
transcendent et permanent, et nous-mêmes, frêles, qui passons et disparaissons. Il reconnaît qu’il y a un
contraste ou une différence entre nous-mêmes, pécheurs, et Dieu, sait et juste. Il voit que nous ne sortirons
de l’impasse qu’en traitant cette question.
– Comment traiter cette question ? Voici la réponse : ce ‘est que quand Dieu imprègne ces œuvres qu’elles
peuvent avoir un sens durable pour nous.
– Et pourtant, comment aborder cette impasse selon laquelle Dieu est éternel et transcendent tandis que
nous sommes fugaces, Dieu est saint tandis que nous sommes pécheurs ? Le psalmiste reconnaît – en
contraste avec la théorie de Marx selon laquelle il faut que nous nous réconcilions avec notre travail – le
seul accomplissement pouvant venir de l’humain doit commencer par être réconcilié avec Dieu. Quoi qu’on
fasse, cela périssable, et ne durera que si vous êtes réconciliés avec Dieu.
– Comment cette réconciliation a-t-elle lieu ? Elle a lieu quand nous faisons appel à Dieu pour sa
miséricorde, après quoi nous recevons le Christ en remplacement de notre péché et notre propre droiture.
Il en résulte que la relation commence à s’épanouir. Nous sommes rétablis dans une relation pleine de
sens avec Dieu. Alors Il promet d’imprégner nos œuvres, si elles sont à Ses fins, par Ses moyens et dans
Ses objectifs. Il les rend durables. Une fois que nous sommes ramenés à une relation avec Lui, il est dit
qu’Il commence à s’intéresser et se préoccuper de tout ce que nous faisons. Il est si intéressé qu’Il jugera
notre travail à la fin des temps. Donc, si nous œuvrons de sorte que cela plaise à Dieu, lui rende gloire et
promeuve Ses desseins, alors nous serons assurés que Dieu nous donnera la vie éternelle. D’une manière
ou une autre, Il apportera la continuité de cette vie à la prochaine vie. D’une manière ou une autre, ce que
nous faisons ici perdurera dans la prochaine vie. En résultat, les œuvres de nos mains perdureront. Il faut
réaliser que c’est Dieu ou rien. C’est cette relation vitale, saine, robuste avec Dieu où Il devient le centre
intégré, le cœur et le sens de nos vies et de notre travail, sinon nous restons dans l’insanité et la vanité.
Psaume 90:17 : “… Affermis l'ouvrage de nos mains, oui, affermis l'ouvrage de nos mains ! ”