En Espagne….1135 Le plus ancien texte taurin connu

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En Espagne….1135 Le plus ancien texte taurin connu
En Espagne….1135
Le plus ancien texte taurin connu daterait de 1135. Ce serait dans la localité de Varea, près de Logrono, que se sont
courus des taureaux pour le couronnement d’Alphonse VII de Castille. En 1263, par le Codigo de las Siete Partidas (le
code des 7 parties) Alphonse X de Sage devient le premier législateur de la Tauromachie.
La tauromachie apparaît dans l’Espagne médiévale et chrétienne avec le lâcher de taureaux.
On peut ensuite distinguer deux types de tauromachies : la joute aristocratique équestre de Castille et la corrida à pied
de Navarre.
Ces manifestations taurines doivent leur survivance grâce à la préservation des caractères primitifs de l’aurochs.
L’Espagne musulmane elle ne s'exprime pas sur la tauromachie. En effet, peu de chevaliers maures descendront dans
l’arène, la tauromachie ne fait pas partie de leur univers
De 711 à 1492 les guerres intestines entre la Croix et le Croissant ont laissé d’immenses zones incontrôlées. Là dans
une nature libre et en réponse aux pressions d’un milieu hostile, s’est préservée l’agressivité de l’aurochs et de son
descendant le plus proche, le toro bravo, c’est à dire sauvage depuis la préhistoire à nos jours.
La tradition la plus ancienne de la tauromachie est le lâcher de taureau. Elle s’est répandue au travers des
conquistadores dans toute l’Amérique hispanique. Son origine se perd dans la nuit des temps. On l’appelle capea,
toro del aguardiente. Elle se termine sans mise à mort.
Puis les tauromachies commencent à s’organiser en spectacles ::
.Elles sont l’apanage des souverains, des aristocrates.
Les premières mentions de ces fêtes royales du taureau remonteraient au très haut Moyen âge.
Dans le code de las Siete Partidas (code des sept parties) édicté par Alphonse X le sage, des gens qui perçoivent de
l’argent pour combattre des taureaux sont condamnés. Cet interdit est la preuve que la tauromachie existait déjà
sous ses premières formes..
Jusqu’au XVIIIè siècles, deux type s tauromachies se pratiquent :
. L’espagnole, équestre et aristocratique permise par le code castillan, Cette caste est servie par des valets, ou
peones et relègue la tauromachie populaire au rang d’un divertissement sommaire.
. La navarraise, piétonne et populaire.
De cette dernière dépend l’actuelle corrida
Trois hommes fixent des règles et un style à la corrida :
C'est le XVIIIè siècles et la corrida à l'état brut n'a pas encore trouvé ses repères. Elle se pratique à l'instinct .
Une nouvelle génération d'hommes passionnés vont fixer des règles à cet art : ils se nomment :
. Costillares,
. Pedro Romero
. Pepe Hillo.
Tout d’abord, ils excluent de l’arène les non professionnels.
La corrida sera désormais un genre sérieux et dramatique d’où le burlesque sera définitivement exclu.
Le combat s’organise en trois temps classiques ou tercios
. Le tercio de pique
. Le tercio des banderilles
. La mise à mort
Ces trois hommes imprégnés d’une culture populaire, extravertie vont introduire dans l’arène une gestuelle nouvelle.
Leurs familles ont fait partie de ces académies de l’art équestre, taurin et militaire pour se mettre à leur compte:
Charpente pour les Romero, triperie pour Costillares à l’abattoir de Séville.
Ces hommes, ont été toreros par vocation et non par nécessité.
Ainsi, le monde clos et brutal sordide et picaresque de l’abattoir de va devenir l’université taurine par excellence..
Certes la corrida réaffirme un mythe, réactionnaire si l’on veut. Mais porteuse de merveilleuses contradictions elle est
aussi de son siècle raisonneur et progressiste.
La corrida apparaît également comme l’effort émouvant d’une Espagne qui essaie de rejoindre la modernité de son
temps.
Costillarès
(Joaquin Rodrigues) né juste avant 1750 est le premier à avoir fait régner le pouvoir de l’intelligence dans une arène.
Technicien réfléchi, il a perfectionné la passe appelée véronique, base du répertoire à la cape, et l’estocade ( le torero
s’élance épée haute sur le taureau). Il impose le respect aux messieurs de la royale Maeztranza .
Pour lui la muleta, ce rectangle de tissus rouge pouvait devenir le moyen d’une expression totale.
Pedro Romero.
Le métier de torero est pour lui une vocation. C’est un athlète. Pour lui la tauromachie consiste à ne jamais fuir et
toréer de la manière la plus simple et athlétique qui soit. Pour lui la muleta n’est qu’un accessoire. De fait la
tauromachie de Romero était surtout défensive.
Pepe Hillo
Exubérant, fragile, sensuel, brillant, grand torero, il est né en 1754, titi sévillan fastueux, couvert, de blessures et de
bijoux. Pour lui la tauromachie est dans la manière.Il meurt en 1801 sous les cornes du toro Barbudo.
La tauromachie vient d’engendrer cette race de fous sublimes, techniquement contestables, les toreros d’instinct, et de
passion