METHODES ET OUTILS DE LA GESTION DE L
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METHODES ET OUTILS DE LA GESTION DE L
METHODES ET OUTILS DE LA GESTION DE L’EMPLOI ET DES COMPETENCES RAPPEL PREALABLE La mise en œuvre de la démarche Compétence nécessite une approche structurée. Un projet de développement des compétences, c'est d'abord une problématique et des enjeux auxquels il faut répondre par des solutions appropriées qui peuvent être diverses selon les entreprises, les organisations… C'est aussi des objectifs et des moyens pour des résultats clairement définis, traduits à travers des phases successives de réalisation mettant en mouvement des acteurs de l'entreprise, aux rôles et contributions préalablement définis, en vue de définir les actions d'ajustement des écarts de compétences actuels ou prévisibles, collectifs et/ou individuels. C’est enfin des outils et méthodes adaptés au problème à traiter afin de garantir la cohérence et l'efficacité des plans d'action qui seront conduits. 1) FINALITES DES METHODES ET OUTILS DE GESTION DES COMPETENCES 11) DE QUOI PARLE-T-ON? Rappelons en préalable ce que nous entendons par : • • "outil" : un moyen permettant d'exécuter un travail "méthode" : une démarche raisonnée, ordonnée ; technique employée pour obtenir un résultat" Il faut bien distinguer ces deux concepts. Les modes opératoires sont définis dans le cadre d’une méthode, ce qui n'est pas le cas de l'outil. Il y a des méthodes de recrutement, il existe des outils, les tests par exemple. 12) IL N'EXISTE PAS D'OUTIL PASSE-PARTOUT DE LA GESTION DE L’EMPLOI ET DES COMPETENCES, NI DE COUTEAU SUISSE. Traiter des compétences, c'est définir et utiliser des méthodes et des outils qui soient des aides à l’analyse, la décision et à l'action, en prenant en compte ses différentes dimensions, qui sont de deux ordres : • La dimension entreprise/salarié. C'est-à-dire la dimension collective, par rapport à la dimension individuelle. • La dimension temporelle : le court, moyen et long terme, de la gestion en temps réel à l'anticipation des compétences. 13) LA DEMARCHE COMPETENCE : LES PHASES DE GESTION ET DE DEVELOPPEMENT DE LA COMPETENCE Il faut noter que l'utilisation des outils et méthodes de gestion de la compétence s'inscrit au regard des différentes phases de gestion et de développement de la compétences, que l'on peut décrire succinctement, une fois posée la problématique qui est à l'origine de la démarche de gestion des compétences et définis les concepts clés : A. Identifier les professions, les métiers, les spécialités. B. Décrire les activités et compétences requises (actuelles et/ou futures) C. Evaluer les écarts entre les requis (exigences du métier) et les compétences acquises des salariés. D. Décider et planifier les actions nécessaires. E. Agir : communiquer et mettre en œuvre les plans d’actions (collectifs et/ou individuels) F. Suivre, accompagner et évaluer la mise en œuvre des compétences. G. Valoriser et reconnaître la compétence. 2 2) LES OUTILS ET METHODES DE LA GESTION DES COMPETENCES CORRESPONDANT A CES DIFFERENTES PHASES 21) LES OUTILS / REFERENTIELS DE BASE DE LA GESTION DE L’EMPLOI ET DES COMPETENCES a) Le lexique des mots-clés • Une exigence de départ et un préalable à toute démarche Compétences : définir un langage commun entre les différents acteurs de l'entreprise, et donc formuler et s'approprier des concepts qui seront formulés de façon univoque et non ambiguë pour tous, recensés dans un lexique spécifique à l'entreprise. • Déjà certains termes ont été référencés par L'AFNOR, dans le domaine de l’emploi et de la formation. Des fédérations, à l’occasion de nouveaux accords, ou de leur remodelage, ont défini les termes clés (sidérurgie, assurances, pharmacie, Haute-Couture…). Et il est important de garder la cohérence des termes utilisés avec ceux déjà usités dans l’entreprise. b) La nomenclature des professions et des métiers Si l'on veut gérer des "flux et des stocks" de façon qualitative, il est nécessaire de disposer d'un outil qui permette d'identifier sans ambiguïté chacun des collaborateurs par rapport au métier qu'il exerce. Qu'est-ce que la profession ? La profession correspond à un ensemble d'activités qui nécessite la mise en œuvre de savoir-faire spécifiques et identiques, quelque soit le poste de travail qui y corresponde. Chercheur, technicien de maintenance, secrétaire, projeteur sont autant de professions, car chacun d'entre eux nécessite la maîtrise de savoir-faire distincts requis par des situations de travail caractéristiques, pour réaliser des activités de même nature. Une même profession peut comporter plusieurs métiers. Qu'appelle-t-on métier? Développer le professionnalisme des salariés, c'est se référer au métier, et donc aux activités et compétences requises déduites de ces activités pour en évaluer les écarts et bâtir les actions d'ajustement. • Le métier correspond à un espace de compétences dans lequel des salariés, occupant des postes ou situations de travail diverses, à un niveau égal de maîtrise des compétences, sont rapidement interchangeables (selon un délai à fixer par l'entreprise). Un métier n'étant pas directement rattaché à une structure, comme peut l'être le poste. 3 • Pour la profession (de projeteur, par exemple), les métiers sont fonction du domaine de technicité : en mécanique, en électricité, en génie civil....Il en va de même pour toutes professions qui peut être déclinée en métiers et spécialités, en fonction de l’arborescence des domaines de technicité (pour un chercheur, en biologie, avec une spécialité biologie moléculaire…). D’une autre façon, on dira que le métier est le fruit du croisement entre une profession et un domaine de technicité donné, pertinent dans sa segmentation (pour un conducteur de process, c’est la nature du process qui est discriminant, pour un vendeur, c’est le marché ou le produit, pour un expert, c’est la nature de la technologie…) • Le passage d'un métier à un autre n'est pas immédiat et nécessite une durée pour acquérir des savoir-faire ou /et des savoirs tel qu'il n'y a pas interchangeabilité d'un métier à l'autre. Dans bien des cas le changement de métier nécessitera une reconversion. • Il faut donc que la nomenclature permette de recenser l'ensemble des professions, métiers et spécialités. Chaque profession y fait l'objet d'une courte définition (activités et savoir-faire), ainsi que les différents métiers qui y sont rattachés (connaissances spécifiques). • Une nomenclature des professions et des métiers regroupe l'ensemble des métiers de l'entreprise par grandes familles professionnelles (et non pas par sites ou par structures). • La famille correspond à un espace d'évolution professionnelle à long terme, puisqu'elle réunit des métiers dont le passage de l'un à l'autre permet de faire carrière à long terme. C'est aussi le lieu de la réflexion sur les métiers actuels et leur évolution dans le futur. La secrétaire du directeur financier occupe bien un poste dans la structure Finances (en terme de responsabilité et de contribution), mais elle pratique un métier dans la famille professionnelle Administrative. Ses compétences, comme son évolution professionnelle, se situe dans cette famille, qui, dans certaines entreprises, se constitue comme une structure de gestion de la compétence. • Le répertoire doit pouvoir rassembler l'ensemble de métiers, deux personnes réalisant des activités identiques ou proches étant alors rattachées au même métier. Il y a donc beaucoup moins de métiers qu'il n'y a de postes dans l’entreprise. Tous les salariés doivent être recensé sur un métier pratiqué actuellement et un seul à un moment donné. c) Le référentiel d'activités • L'activité correspond au premier niveau de regroupement cohérent et finalisé de tâches qui se caractérise par du sens, et permet de déduire les savoir-faire requis pour la réaliser. L'activité a du sens pour l'individu qui la réalise, c'est à dire qu'elle s'inscrit dans un cadre compréhensible et opératoire. La pratique d'une activité est par elle-même source d'acquisition ou de plus grande maîtrise de savoir-faire. Elle n’est ni la tâche élémentaire ("décroche son téléphone, compose les chiffres au cadran, branche son micro-ordinateur, etc..") ni la responsabilité qui renseigne mal sur l'action réellement faite. Ainsi "assurer les communications de son supérieur hiérarchique" ne renseigne pas sur l'activité réelle. On peut assumer la responsabilité sans en réaliser l'activité (ex : le responsable de recrutement qui sous-traite la sélection du personnel à un cabinet externe). Enfin, l'activité ne doit pas être confondue avec des attitudes requises ("exerce son métier en ayant la préoccupation constante de..."). L'activité peut être prescrite (ce qui doit être fait, qui est requis) ou réelle (ce qui est réellement fait et/ou constaté) 4 • L’activité principale : - • Activité constitutive du “ noyau dur ” d’une profession commune à l'ensemble des postes regroupés dans cette profession. Pour chaque activité principale on peut décliner un ensemble d'activités élémentaires. Une profession peut être décrit par dix à quinze activités principales. Ces activités peuvent être regroupées par domaines d'activité, permettant de constituer des regroupements par grandes finalités (ex : préparation, réalisation, suivi et contrôle..). Ces domaines sont à rapprocher de la notion de "dimension" du métier ou de l’emploi-type : voir les travaux de Nicole MANDON, du CEREQ : la méthode ETED). L’activité périphérique (ou annexe) : - Activité qui peut être constitutive, en fonction de l'organisation, de certains postes rattachés à un même métier, mais sans être obligatoirement prescrite par ce métier. Elle ne modifie pas la filiation de ces postes à la profession. d) Le référentiel de compétences • La compétence peut être définie comme la maîtrise d'un savoir-faire opérationnel relatif aux activités à réaliser dans une situation déterminée, mobilisant à la fois des connaissances et mettant en oeuvre comportements cognitifs, relationnels, physiques. • La compétence est toujours sujette à évaluation et à apprentissage. • Recenser les activités des métiers, en déduire ou en extraire les savoir-faire (en terme « d 'être capable de... ») et les connaissances associées à ces savoir-faire, c'est définir le référentiel des compétences requises, que ce soit pour le métier actuel, le métier futur, (ou tout autre métier vers lequel pourrait évoluer un collaborateur). e) Les profils professionnels (ou cible de professionnalisation) • Chaque savoir-faire peut être décrit à différents degrés de complexité, représentant des niveaux croissants d'exigence. Plusieurs professions peuvent nécessiter « d'être capable de s'exprimer en anglais », ou « d'utiliser les outils bureautique », mais il est vraisemblable que le niveau d’exigence (ou de requis) n’est pas identique pour ces différentes professions. Dans une même profession, définir les différents degrés permet de définir des axes de progrès, afin d’évoluer d'un profil débutant à ceux de confirmé, senior, expert. • Le but de la description de ces degrés progressifs des savoir-faire est de se donner les moyens de fixer, pour les atteindre, des objectifs de professionnalisation (ce que certaines entreprises appellent " la cible de professionnalisation"). C'est se donner l’outil qui permettra d'évaluer les écarts entre les exigences requises et les compétences maîtrisées par chacun. Mais aussi de bâtir les objectifs pédagogiques pour en décliner les contenu de formation et d'apprentissage. L'intérêt est aussi de définir les modules de formation et d'apprentissage permettant de passer d'un niveau à un autre, modules qui peuvent être suivi par des salariés de différents métiers, car si une compétence peut être spécifique à un métier, mais elle peut être aussi commune à plusieurs métiers( c'est, comme on le pratique couramment le cas pour les formations en langues, de management et bien d'autres...) . 5 f) La cartographie des métiers : les passerelles et aires de mobilité • Décrire les passerelles entre les différents métiers de l'entreprise, c'est déterminer les possibilités d'accès d'un métier à un autre dans un délai donné plus ou moins long, en fonction de la transférabilité plus ou moins grande des compétences. Cela signifie que dans deux ou plusieurs métiers, il existe des compétences communes, et que l'on peut passer d'un métier à un autre sans reconversion lourde. • Les entreprises qui ont procédé à la représentation spatiale des proximités de leurs métiers ont souvent défini deux types de passerelles : - passerelle courte : les critères pour la définir correspondent à un temps d'adaptation bref sur le terrain et une durée courte de formation - passerelle longue : le critère déterminant est un investissement sérieux en formation théorique réalisé le plus souvent avant mobilité et un temps d'apprentissage plus long sur le terrain. L'intérêt de cet outil est de permettre, tant pour le collaborateur que pour l'entreprise, développer l'orientation professionnelle en fonction du projet de chacun, de rechercher des candidats internes en fonction des passages relativement faciles, et avec une économie de moyens. g) Les filières ou itinéraires professionnels Représentation organisée des différents itinéraires ou cheminements professionnels possibles que l’entreprise propose à ses salariés pour leur permettre une évolution professionnelle à moyen et long terme dans la famille professionnelle (en intégrant des passages dans des métiers autres que ceux de la famille d’appartenance) 6 REFERENTIELS POUR LA GESTION DES COMPETENCES Nomenclature (ordonnancement des métiers dans chaque famille professionnelle), avec une courte définition de chaque métier Répertoire des métiers et référentiels des activités et des compétences générales Degrés de maîtrise des compétences (en clair) Degrés génériques de maîtrise des compétences Pré-requis et profil “ débutant ” dans le métier Passerelles inter-métiers (matrice des métiers) Passerelles inter-métiers, avec identification des compétences et des connaissances à acquérir, ou “ différentiels de compétences ” Filières et parcours professionnels Monographie d’un métier - - - - FINALITES CHAMPS D’APPLICATION Toute population de l’entreprise Identification des salariés sur et éventuellement des un métier et un seul à un ressources humaines concernées moment donné. par des activités externalisées, Planification des besoins sous traitées, mutualisées Communication Gestion de la mobilité Classification des métiers Offre de recrutement sur les marchés du travail Tous métiers et toutes populations Métiers à volume d’effectifs Objectifs et contenu de importants et évolutifs (20% formation à partir de des métiers mobilisent 80% des l’évaluation des compétences effectifs) Evaluation collective et Métiers à effectifs peu individuelle des compétences nombreux et objectif de formation Recrutement (interne et externe) Tous métiers et toutes populations Organisation de la mobilité, communication Toutes populations, avec éventuellement raccordement aux autres métiers de l’ensemble de l’entreprise Mobilité (réorientation, reclassement, mobilité transversale) - Définition des objectifs de développement individuel, en fonction de l’analyse des écarts Gestion du développement professionnel Ingénierie de formation et évaluation détaillée des savoirfaire et des connaissances de chaque salarié Toutes populations, en particuliers pour les métiers porteurs, pour lequel un effort de recrutement ou de mobilité interne (ou de permutation) sera nécessaire Métiers des familles professionnelles de l’entreprise Métiers prioritaires pour des population à (re)qualifier lourdement par rapport au métier et à son évolution. 7 22) LES METHODES ET OUTILS DE LA GESTION DES COMPETENCES a) Les méthodes de la prospective et de planification collective de l'emploi et des compétences , en vue de définir les politiques d'emploi et de compétences et les plans d'action qui en découlent. • Le volet Emploi et Compétences de l'anticipation et de la planification des besoins (emploi, compétences, formation) - par programme ou par investissement par segment stratégique, ou business unit par grande famille professionnelle Ce volet est complémentaire aux volets marché/produits, économique et technique de la planification de l'entreprise ou du dossier d'investissement projeté : il faut penser en même temps à l'investissement et à la compétence qui entraînera le retour sur investissement (voir le contreexemple de la SNCF avec le projet SOCRATE). C'est un volet très intégré à aux autres aspects de la planification stratégique ou opérationnelle, • La méthode d'analyse prospective des métiers et des compétences Sous la forme d'un guide méthodologique pratique, à usage de l'encadrement, pour traiter par luimême, avec le support de la fonction RH, des métiers considérés comme sensibles et prioritaires, et définir les plans RH indispensables. • La méthode d'analyse des ressources humaines Sous forme d'un guide méthodologique pratique à usage de la fonction RH centrale et décentralisée, permettant de faire une analyse pertinente du marché du travail et de la formation internes. Des outils de simulation des populations ou des politiques d’emploi peuvent être utilisés b) Les méthodes et outils de gestion individuelle de la compétence • • Méthode d'évaluation et de gestion des compétences individuelles : - Entretien professionnel et auto-évaluation, à l'aide des référentiels compétences. - Outils d'évolution et de gestion professionnelle : itinéraires et parcours professionnels, règles d'évolution professionnelle (charte de la mobilité..), plans de succession… Méthode d'évaluation et de gestion des compétences rares : - Les potentiels, les experts, les postes-clés, à l'aide des référentiels spécifiques et permettant de positionner ces salariés en regard d'évolutions possibles et identifiant le degré de vulnérabilité, tant en ce qui concerne l’entreprise que le collaborateur. Outils : grilles recensant les critères d'évaluation concernant les trois catégories et les informations nécessaires à la prise de décision. Les plans de remplacement 8 • Méthodes et outils de bilan et d'orientation professionnelle, - Méthode : voir par exemple la méthode Déclic de l’APEC Outils spécifiques : bilan motivationnel, des intérêts professionnels, des capacités personnelles.. pouvant faire l'objet d'un dossier individuel de projet professionnel 23) LES METHODES ET OUTILS DE GESTION DES DONNEES, DE SUIVI ET DE CONTROLE DE LA GESTION DES COMPETENCES • Méthodes de diagnostic, et de contrôle la gestion des compétences (exemple : contrôle de conformité des procédures Compétences, contrôle d'efficacité d'une réalisation Compétences...) • Méthodes d'audit de la compétence : (exemple : audit des vulnérabilités concernant les expertises internes, les potentiels...) • Outils de pilotage : tableau de bord Compétences, procédure de reporting, enquête compétences auprès des salariés... • Outils d'informations et de décision : la gestion des compétences entraîne souvent un déplacement de la nature, de la finalité et des utilisateurs des données : données de gestion des RH et pas seulement administratives, données d'aide à la décision et pas seulement données "batch", utilisation des données par le management et l'encadrement opérationnel, et pas seulement par la fonction personnel. On ne peut pas demander à l'encadrement de prendre plus à son compte qu'autrefois la gestion de son personnel si déjà il n'a pas à sa disposition ou ne peut pas exploiter par lui-même les informations nécessaires pour connaître son personnel, ce qui a été déjà réalisé pour lui en matière de RH et décider en connaissance de cause. 24) LES METHODES ET OUTILS DE RECONNAISSANCE DE LA COMPETENCE • Les méthodes de classification des métiers et de positionnement des salariés en fonction des compétences démontrées (Assurances, Sidérurgie, Industrie Pharmaceutique, HauteCouture..). Reconnaissance de l'expertise à travers des progressions définies en terme de classification, de rémunération, de statut, d'avantages divers. On peut par exemple retenir la notion de "triple échelle" et les grilles d’évolution sur ces trois échelles. Cela correspond au positionnement des évolutions professionnelle sur trois échelles ou filières distinctes : filière encadrement-management, filière spécialiste-expert, filière chef de projet-chef de programme. Dans bien des cas, et à partir d'un certain niveau, le problème sera non pas de muter un spécialiste ou un expert dans la filière management, mais de le faire évoluer dans cette filière et reconnaître cette expertise. Un expert peut dans ce cas disposer d'un statut, d'une rémunération et d'avantages divers au même titre qu'un responsable hiérarchique important. • Les méthodes de validation des acquis. La législation nouvelle rejoint l’intérêt des entreprises et des salariés. les méthodologies de validation et de certification des acquis va prendre un poids important au regard des compétences acquises et démontrées qui ne font pas l’objet d’une reconnaissance sociale ou / et professionnelle. 9 • Les règles et procédures de gestion de la compétence, outil à la disposition des différents acteurs pour définir les rôles et les marge de manœuvre dans le gestion de l'emploi et des compétences : charte de mobilité par exemple, système de crédit-temps de formation cumulable chaque année.... • Les critères d'évaluation des managers : si la compétence est un réel enjeu et une "ardente obligation" pour l'entreprise, il paraît naturel, comme l'ont fait certains groupes (IBM, CARNAUD..) de définir les critères à partir desquels seront, aussi, évalués ces managers, et les conséquences qui peuvent en être tirées selon la performance "sociale" réalisée. Encore faut-il définir des objectifs en la matière. 25) LES OUTILS DE LA COMMUNICATION ET DE L'ANIMATION SUR LES METIERS ET LES COMPETENCES Objectif : faire la liaison entre la gestion collective et la gestion individuelle, car l'encadrement pourra s'exprimer sur l'emploi et les compétences s'il a des choses à dire et qu'il a des moyens de répondre à des demandes. Une recommandation : favoriser les échanges directs ("des professionnels parlent aux professionnels" plutôt que délivrer des tonnes de papier, même glacé !) • Informations sur l'emploi et les compétences pour l'ensemble des salariés sur les thèmes : - Les possibilités d'emplois : bourse , journal de l'emploi, conférences, intranet etc.. Les métiers : répertoire des métiers, événements " porte ouverte aux métiers", etc.." Les évolutions possibles, les accessibilités : carte des métiers, des filières professionnelles Etc.. Dont l'information "où trouver de l'information, à qui demander ?" • Bases d'informations sur les métier consultables par les acteurs internes, à partir de la veille sur les métiers et compétences faite par la fonction RH ou par un "observatoire des métiers" de l'entreprise. • Guide pratique de la gestion des compétences à usage de l'encadrement : De quoi dispose l'encadrement actuellement pour assurer cette gestion ? 10 3) LES CONDITIONS DE CONCEPTION ET D'UTILISATION DES METHODES ET OUTILS • Recenser, analyser, utiliser ce qui existe dans l'entreprise : définition des fonctions, répertoire des métiers internes ou externes...dans la mesure ou ils sont cohérents par rapport à la finalité donnée, et que l’usage en est répandu. • Evaluer les outils et méthodes développées par d'autres entreprises, sans pour autant faire l'économie d'une définition du besoin de l'entreprise. Ce n'est pas en achetant un logiciel de gestion des compétences que l'on résout un problème majeur dans l'entreprise avec cet outil, qui de plus peut ne pas être adapté au problème. • Fabriquer les méthodes de gestion avec les acteurs internes, en se référant à la réalité de l'entreprise, en permettant une appropriation, en prenant en compte la culture de l'entreprise, en privilégiant les aspects de convivialité et de simplicité des outils et méthodes. • Les tester sur des expérimentations, des sites ou structures pilotes • Prendre en compte les contraintes de maintenance et d'évolution progressive dès la conception ou l'achats d'outils de gestion des compétences. • Intégrer les besoins de gestion de la compétence dans les procédures courantes et les systèmes d'information existants • Utiliser ou créer les bases de données, pour la capitalisation des savoir-faire par exemple, des expertises et leur diffusion... 11 Aussi, avons-nous cherché à représenter ces différentes dimensions sous forme d'un tableau permettant de recenser les différentes méthodes et outils de gestion de la compétence, que l'on trouve de plus en plus couramment dans les entreprises qui, depuis quelques années, se sont lancées dans des démarches similaires. METHODES ET MOYENS DE GESTION A COURT TERME LES PHASES DE LA GESTION DES COMPETENCES Définition de la problématique et du choix de la solution de traitement du problème de gestion de l’emploi et des compétences - Identifier les métiers et décrire les compétences requises actuelles - METHODES ET MOYENS DE GESTION A MOYEN ET LONG TERME méthode de définition d’un projet de gestion de l’emploi et de développement des compétences méthodes de diagnostic de l’emploi et des compétences. Audit de conformité, d’efficacité, audit stratégique de l’emploi. cahier des charges du projet de gestion des RH lexique, langage commun dans l'entreprise méthode d'identification des métiers et des compétences méthode de description et d'analyse des métiers et des compétences nomenclature et répertoire des métiers référentiel des activités référentiels de compétences actuelles et des degrés de maîtrise - Identifier les métiers et décrire les compétences requises futures - - Analyser et simuler les ressources humaines probables à terme Estimer les écarts en volume entre les ressources et les besoins en ressources humaines PRODUITS DE SORTIE méthode d’analyse des ressources : • structures et flux, • forces et faiblesses collectives, • conditions de travail et ergonomie • motivations, valeurs et attentes au travail - méthode de prospective des métiers et compétences (prenant en compte la stratégie de l'entreprise) facteurs-clés d’évolution des métiers, structure cible des métiers et référentiels de d’activités et de compétences futures - caractéristiques des populations à court et moyen terme, en particulier pour les métiers et les compétences sensibles et critiques. méthode de simulation des ressources humaines par métier prospective sur les autre points méthode de traduction par métier des besoins en effectifs, en fonction de ces activités ou plans de charges prévus dans le cadre du budget ou des plans d’affaires (plan de service, business plan..) : • • volet emploi et compétences du plan moyen terme volet emploi et compétences d'un projet d'investissement - Estimation du marché du travail interne probable, c'est à dire des possibilités d'emplois par métier dans une unité donnée (structure, famille professionnelle, bassin d’emploi) Estimation en volume, en compétences , en coûts Scénarios possibles en fonction de diverses hypothèses d’attrition, de mobilité pour les ressources. Scénarios de besoins en fonction des choix stratégiques 12 - Décider, communiquer et agir de façon collective - Evaluer les écarts de chaque salarié entre les compétences requises et les compétences acquises - bilan des points forts et faibles individuels, à court et moyen terme en fonction du positionnement individuel - cartographie des passerelles - définition des critères de itinéraires et parcours gestion des compétences professionnels critiques pour le futur, bilan de compétences des moyens de pallier à / support et outils de une vulnérabilité à terme bilan et d'orientation - plan de succession professionnelle formation du management et de l'encadrement à la gestion des compétences définition des critères d’évaluation de l’encadrement sur leurs résultats en GRH observatoire des métiers (veille externe et interne) - - Evaluer les résultats des politiques engagées Politiques et plans d'action emploi et compétences, par métier charte mobilité, formation professionnelle etc..) Plan de communication sur l’emploi et les métiers Plan de sensibilisation des acteurs procédure et grille d'évaluation des compétences (cible de professionnalisation) Suivre, accompagner, renforcer la mise en œuvre et l'intérêt d'une gestion des compétences méthodes et supports de planification des ressources humaines : plan de formation, plan de reconversion, de mobilité, de recrutement... Outil de simulation des politiques d’emploi. - - Décider et agir individuellement grilles d’analyse des politiques d’emploi (aide à la décision). analyse critique des règles et pratiques de gestion de l’emploi et des compétences, des freins et leviers de la mise en œuvre des plans d’actions emploi et compétences auprès des différents acteurs. méthodes et outils de communication adaptés aux métiers et compétences - méthode de reporting, tableau de bord de la gestion de l’emploi et des compétences enquêtes internes sur l'état des lieux, l'évolution des compétences, la satisfaction des "clients", le retour sur investissement des actions RH - valoriser et reconnaître la compétence démontrée - méthode de classification des métiers et de positionnement des salariés en fonction des compétences démontrées techniques de valorisation plan d'action individuel de développement professionnel dans le métier ou dans le cadre d’une une évolution professionnelle adaptation du poste et de l'organisation à la mise en œuvre de la compétence acquise Bilan et gestion des effets induits de la mise en œuvre des politiques et actions collectives et individuelles. positionnement des salariés, en classifications et rémunérations en cohérence avec les métiers et les compétences démontrées 13