Bruant des roseaux
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Bruant des roseaux
Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus « Perché au sommet d’une hampe de roseau, parmi les saules et les joncs du marais, le Bruant des roseaux égrène son chant monotone et terne, tsic-tsic-tsic-tictic, dès les premiers jours de printemps. Sans son bonnet et sa bavette noire, soulignés d’une moustache et d’un collier blanc pur, il passerait pour un moineau. » Guide des oiseaux (Sélection du Reader’s digest) 1971. Description du chant Il s’agit d’une phrase simple mais excessivement variable d'un individu à l'autre ; la tonalité est aiguë et la puissance moyenne à faible, mais porte bien. Les motifs sont souvent de petites notes simples ou composées « pi, plui, pit » etc égrenées sur un rythme en général lent, sans structure, parfois émerge une petite phrase simple et rythmée (www.xeno-canto.org/171584 Jarek Matuziak). Même si le chant de ce bruant échappe à la description, les éléments qui permettent de l’identifier sont la tonalité générale, ainsi que rythme et cadence avec des notes bien espacées, et le rendent identifiable avec l'habitude (www.xeno-canto.org/305926 Dave Curtis ). Le Bruant des roseaux chante en général dans une roselière, bien en vue en haut d'un roseau. Cycle du chant - cycle annuel : le chant est émis entre mi-mars et mi-juillet cycle journalier : le maximum de chant se situe entre 9h et midi. Les cris du Bruant des roseaux Le cri de contact est un « tsieh » aigu et traînant, un peu descendant qu’on entend dans le marais, et qui signe la présence d l’espèce, souvent lancé pendant un vol (www.xenocanto.org/281824 Peter Boesman). L’alarme peut se transcrire par « tchit » (www.xeno-canto.org/110370 Patrik Aberg) Dans les situations de conflit, on peut entendre un « tcheur » bas et râpeux (www.xenocanto.org/112200 Jarek Matusiak) Remarques En Isère, les mouvements migratoires apparaissent dès la fin janvier et concernent essentiellement des mâles jusqu’à la mi-février, puis viennent les femelles ; au-delà de la mi-mars les passages sont résiduels avec seulement des femelles. Le coin de l’expert La strophe lancée par le bruant des roseaux dure en moyenne une seconde et demie (1.2 à 2.7) et sur une tonalité comprise entre 3 et 7.5 kHz. On distingue cependant deux formes de chants qui dépendent du stade de la reproduction : le chant rapide pour les mâles non encore appariés (www.xeno-canto.org/309181 Julien Rochefort) et le chant lent pour ceux qui ont formé un couple (www.xeno-canto.org/322418 Jens Kirkeby) ; les mâles qui perdent leur partenaire pendant la saison de reproduction reviennent du chant lent au chant rapide. Dans la forme rapide les intervalles entre notes sont toujours inférieurs à 0.15’’, et les strophes sont bien espacés, avec des pauses plus longues que le chant lui-même ; dans la forme lente les intervalles entre notes dépassent largement les 0.15’’, et les strophes sont peu espacées ce qui donne parfois une impression de chant continu. Dans sa forme classique le chant débute souvent par une note répétée (2 à 4 fois rarement plus), suivie par une ou plusieurs notes complexes et se terminant par un trille. Où écouter cet oiseau en Isère ? Altitude : essentiellement un oiseau de plaine que l’on rencontre à 95% au-dessous de la cote 500 ; quelques observations sont faites en altitude sur des oiseaux en migration (1650m à Gresse en Vercors le 23 octobre 2011), mais les nicheurs sont tous observés en plaine (barycentre altitudinal : 300m) Milieu : zones humides Localisation : en Isle Crémieu ou à l’Herrétang près de St Laurent du Pont. Sonogrammes Les 4 sonogrammes ci-dessous, d’une durée chacun de 2 secondes, montrent bien les différences entre mâles chanteurs. Bruant des roseaux - www.xeno-canto.org/305926 - Norfolk (GB) Bruant des roseaux - www.xeno-canto.org/314255 - Prague (Tch) Bruant des roseaux - www.xeno-canto.org/309181 - Seine et marne (F) On compte 5082 observations concernant le Bruant des roseaux dans la base de données « faune-isere » à la date du 3 août 2016. (68ème rang)