Le sous-marin SEA WOLF de Robbe. Bonjour à tous, Amis
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Le sous-marin SEA WOLF de Robbe. Bonjour à tous, Amis
Le sous-marin SEA WOLF de Robbe. Bonjour à tous, Amis modélistes ! J’ai toujours rêvé durant ma vie de maquettiste amateur de posséder un sous-marin radiocommandé. Malheureusement, le prix de ces engins ne me permettait pas d’investir dans l’immédiat. Puis, un jour, tout a changé. En parcourant un site de petites annonces bien connu de tous, je suis tombé sur quelque chose de tout à fait particulier. Je me suis arrêté sur un « communiqué » très prometteur. Voici ce que le vendeur proposait : Le sous-marin « Seawolf » que vous pouvez observer sur la photo ci-dessus. Etat : Neuf et le montage n’avait pas encore débuté. Le tout pour un prix défiant absolument toute concurrence. Je ne communiquerai pas ce tarif mais sachez que cela représentait environ 80% de sa valeur initiale il y a quelques années. Autant dire que je venais de tomber sur LA bonne affaire, et encore… Vous ne savez pas tout. J’ai donc contacté le dépositaire de cette annonce afin de réserver au plus vite ce modèle. Je savais en effet qu’à un tel prix, le risque que cette occasion me passe comme qui dirait : « sous le nez » était énorme. Hourra ! Me voici donc aujourd’hui avec l’objet de toutes mes convoitises. Certes, il s’agit là d’un modèle de début, mais, qu’importe. Le principal n’était pas de posséder le nec plus ultra dans le domaine mais juste de quoi assouvir ma passion. Mais, il y avait quand même un problème. Eh oui, je sais fabriquer des modèles réduits de bateaux en bois, mais mes compétences et mes connaissances concernant la fabrication d’un modèle explorant le fond des océans ou d’une piscine, dans notre cas, sont pour ainsi dire nulles. Le simple fait d’appartenir à un club de modélisme allait jouer en ma faveur. En effet, j’ai la chance de participer régulièrement à des expositions de modèles réduits de tous types. Parmi celles-ci : Le mondial du modélisme de Paris. C’est ici que j’ai fait la connaissance de ce groupe d’amis, tous passionnés de sous-marins, version « maquette navigante. » Je leur ai donc fait part de mon achat en expliquant que mes qualifications liées à cette discipline étaient inexistantes. C’est avec un grand plaisir que l’un d’entre eux a très gentiment proposé son aide. Au final, je n’ai en aucun cas participé à la fabrication de mon modèle. J’aurai donc l’immense joie de remercier Monsieur Pierre Kerjean à la fin de ce reportage. Il a en effet réalisé l’intégralité du montage, en modifiant de façon très personnelle l’apparence du sous-marin. Le résultat est grandiose. Bref…Du grand art. C’est la raison pour la quelle ce reportage ne ressemblera pas aux précédents. Je ne m’attarderai pas sur le texte mais plutôt sur les photos que j’ai reprises sur le forum (je joindrai l’adresse du site dans la catégorie « liens ») et j’ajouterai simplement une légende à chaque photo. C’est ici que ce termine le préambule de cette chronique, je vous laisse et vous souhaite à tous un bon reportage, en espérant, chers Amis modélistes, que celui-ci puisse vous aider dans vos projets de futures réalisations. Première phase : le tube étanche et les éléments de contrôle. Le système de fermeture interne étant très simpliste, Pierre l’a refait totalement en remplaçant le joint d’origine par du silicone sanitaire. Voici sur ces trois photos l’intérieur du tube étanche. C’est à l’intérieur de celui-ci que nous retrouverons par la suite tous les éléments électroniques nécessaires à la mise en mouvement du sous-marin. Le moteur vient d’être posé. Il entraînera l’hélice au moyen d’une roue crantée, elle-même fixée sur l’axe du moteur. Les éléments de contrôles sont désormais en place. De gauche à droite : le variateur « Navy control de Robbe. Le récepteur radio « optic 6 Hitec en 41.040 Mgz ». Les deux batteries NIMH 2200 mA montés en série soit environ 2 heures d’autonomie. Les deux servos de commande, l’un contrôlera l’assiette du sous-marin et l’autre : la direction. Gros plan sur le variateur électronique. Un système bec à été couplé à celui-ci. Ce système permet au récepteur d’être alimenté par les batteries de propulsion. Le voltage passant par le variateur est ainsi continuellement régulé. Seconde phase : La coque. Avant de nous intéresser à sa conception, je vous propose de suivre un petit cours de science. A votre avis, comment fonctionne un sous-marin ? - Eh bien selon deux principes. - Dans un premier temps le principe de Pascal : « Sur la surface d'un corps immergé, s'exerce une pression, en bars, perpendiculaire à cette surface, dirigée vers l'intérieur et égale au nombre de dizaines de mètres d’immersion. Cette relation n'est valable que sur terre (gravité terrestre). » La coque est donc soumise à une pression constante avec la pression qui tend à l’écraser. En général, la coque d’un sous-marin est de forme cylindrique et très épaisse permettant ainsi de protéger le personnel ainsi que le matériel. - Dans un second temps, le principe d’Archimède : « Tout corps plongé dans un fluide au repos reçoit de la part de celui-ci une poussée verticale dirigée vers le haut, et de grandeur égale au poids du volume du fluide déplacé. » Si le poids du navire est inférieur au volume d’eau, celui-ci flotte. Inversement, il coule. En phase d’immersion, un sous-marin remplit entièrement des ballasts d’eau pour que son poids soit environ égal à la poussée d’Archimède. Dans la pratique du modélisme, deux types de sous-marins se distinguent. Ils reprennent les mêmes principes. En revanche, certains modèles sont équipés de ballasts déclenchés par l’émetteur. En fonction, ces réservoirs se remplissent d’eau et augmentent le poids du sous-marin qui rentre ainsi en immersion. Sous la surface, le moteur et les barres de plongée font le reste pour diriger le navire. C’est ce que nous appelons la plongée STATIQUE. En outre, sur d’autres modèles, ces fameux ballasts sont inexistants. Le sous-marin ne plonge qu’à la seule force du moteur. Les barres de plongée sont utilisées simultanément et agissent comme un stabilisateur d’avion permettant ainsi de faire descendre le sous-marin sous les eaux ou bien de le faire remonter. La barre de direction quant à elle, reprend la fonction d’une dérive d’aéronef afin de diriger le submersible. C’est ce que nous appelons la plongée DYNAMIQUE. Dans le cas de mon seawolf, j’ai demandé à pierre de ne pas s’embêter et de faire un modèle des plus simples. Nous retrouverons donc une maquette à plongée dynamique. Je vais donc reprendre les explications de mon ingénieur en chef. La poussée d’Archimède doit donc être la plus faible possible. Le pont d’origine sortant trop de l’eau, celui-ci a été supprimé afin d’avoir un tirant d’eau plus important. Enfin, les parties manquantes sur l’étrave et sur la poupe ont été moulées à la résine polyester à partir des pièces d’origine. Gros plan sur la modification de la coque. Un vrai travail d’orfèvre. Sur la photo ci-dessus, les gouvernes de profondeur et de direction ont été posées. L’enrobage du tube central. J’espère ne pas me tromper dans l’explication de cette étape, mais dans le cas contraire, les corrections nécessaires ne manqueront pas d’être apportées. Les gouttières d’origine étant inadaptées, cellesci ont du être remplacées par des plaques PVC thermoformées directement sur le tube. Les petits désagréments. La qualité du plastic d’origine n’étant vraiment optimale, Pierre a eu quelques soucis durant la modification de la coque. Sous l’action d’un enduit cellulosique ou d’acétone, celui-ci fond. Petit conseil donc : Attendez 48 heures bien tassées afin que votre séchage soit optimum. Vous pourrez ainsi travailler sans craindre la casse. Dans le cas contraire, il vous faudra recommencer. Une à plusieurs fois entre couche de mastic et ponçage. Le montage du kiosque. L’expert a parlé. Le kiosque fourni dans le kit n’est pas une franche réussite. Pierre a donc entrepris de lui donner un tout autre aspect et de lui donner la forme de ce que l’on appelle communément dans le jargon « une baignoire. » Voici sur cette photo le kiosque d’origine. La modification du kiosque a été faite a partir de chutes d’ABS collés à l’acétone. Voici sur la photo ci-contre le résultat final. Le kiosque a été posé sur le sous-marin pour prendre la photo. Très franchement, je trouve cela très réussi. Il ne reste désormais plus qu’à le fixer et effectuer la mise en peinture. Vous pouvez ici observer un demi tube de baguette de soudure à l’arc à partir du quel Pierre a moulé une pièce destinée à prolonger le kiosque sur le pont arrière du sous-marin. Ce principe est inspiré du sous-marin Américain Skipjack. Construit entre 1956. Il fut lancé en 1959 puis retiré du service actif en 1990. Bon à savoir : La classe Skipjack est l’une des premières classe de sous-marin nucléaires Américains à avoir été doté d’une coque en forme de « goutte d’eau. » Ci-contre L’USS Skipjack. Observez le prolongement du kiosque sur le pont arrière. Passons dès lors à l’assemblage du modèle. Cela nous donne une première vue d’ensemble très satisfaisante. Notez l’ajout des ailerons additionnels sur le kiosque pour encore plus de style et de réalisme. La mise en peinture Attaquons maintenant la dernière phase. Le pont arrière ayant déjà été peint, le pont avant est maintenant prêt à recevoir la première couche de peinture noire. Pour le séchage, quoi de mieux qu’un manche à balai pour y faire reposer la coque ? Fin du montage Je vous laisse le soin d’admirer le résultat final. Je n’en dirai pas plus. Je pense que cela se passe de commentaires. Les premiers essais. Nous sommes le samedi 1er février 2014. L’association L’Association de Maquettisme Navigant Alfortvillais plus connu sous le sigle AMNA nous a cordialement invités pour une rencontre amicale au centre nautique situé dans la commune d’Alfortville. Pierre était aussi de la partie et j’ai ainsi pu prendre livraison de mon sous-marin. Première mise à l’eau du « Seawolf » immortalisée pour l’occasion. Après quelques vérifications, il faudra le lester un peu plus afin qu’il puisse s’enfoncer dans les eaux chlorées du bassin. Cette fois, c’est la bonne ! Le sous-marin est en immersion et tout se passe pour le mieux. Seul petit bémol : la roue crantée entraînant l’hélice s’est désolidarisée de l’axe moteur, qui, pour le coup tournait dans le vide. Un bon resserrage et c’est reparti. Aucune avarie à signaler durant tout le reste de cette réunion. Je suis pleinement satisfait de mon modèle et j’ai eu l’occasion de faire naviguer lors de la rencontre sous-marin de Meaux qui s’est tenue le weekend du 15 et 16 février dernier. Toujours sans aucun souci. Au passage, merci à Gérard Loubet, lui aussi spécialiste du sous-marin RC, pour ce cliché sensationnel. Remerciements Pour finir ce reportage, je souhaiterai adresser mes sincères remerciements à Monsieur Pierre Kerjean. Pierre, tu as connu quelques difficultés avec une coque en plastique qui ne se laisse pas apprivoiser très facilement. Mais grâce à ton professionnalisme et tes connaissances en la matière le résultat est superbe. Je suis toujours aussi enthousiaste à l’idée que nous puissions nous retrouver prochainement autour d’un bassin et pourquoi pas lors du prochain mondial. Un grand merci à toi et à très bientôt. Texte : GLENAZ Antonin Photos :Kerjean Pierre