Énergie solaire : innovation made in Switzerland

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Énergie solaire : innovation made in Switzerland
Exposition internationale Saragosse/Espagne, 2 septembre 2008
Des Alpes à Dubaï, Shanghai ou Sydney
Énergie solaire : innovation made in
Switzerland
Martin Pfisterer / Matthias Zellweger, projet GOLDFISCH
Mesdames, Messieurs,
Ce n’est un secret pour personne : les besoins en ressources de la population mondiale ne
cessent d’augmenter. La demande en eau et en énergie est en hausse partout dans le
monde. Cette évolution nous place devant des défis économiques et écologiques de taille.
Il faut donc innover, trouver des solutions d’avenir, qui permettront notamment :
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de couvrir d’une manière économiquement viable les besoins croissants de la
population, et
de ménager les ressources environnementales, en particulier l’eau et l’énergie.
L’ EXPO ZARAGOZA 2008 est consacrée à ces enjeux déterminants pour notre avenir, c’est
donc pour moi un grand honneur et un immense plaisir de pouvoir vous présenter dans ce
cadre une innovation unique en son genre mise au point par des ingénieurs suisses, le
PROJET GOLDFISCH.
1. Fondements du projet
Le projet repose sur vingt années d’expérience dans le développement et l’exploitation de
l’énergie solaire. Les ambassadeurs du PROJET GOLDFISCH ici présents sont issus d’une
équipe extrêmement qualifiée de spécialistes en énergie solaire de l’entreprise énergétique
suisse BKW FMB Energie SA, qui a son siège à Berne, la capitale fédérale de la Suisse.
Notre entreprise dispose d’un savoir-faire unique au monde en matière de développement et
d’exploitation de l’énergie solaire. Au cours des deux dernières décennies, elle a réalisé
toute une série de projets et d’installations de renommée mondiale, notamment :
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la première grande centrale solaire d’Europe à Mont-Soleil (en 1992),
le centre d’essai international de photovoltaïque à Mont-Soleil (depuis 1995),
le plus grand bateau solaire du monde sur le lac de Bienne (depuis 2001),
la plus grande centrale solaire du monde intégrée à un stade à Berne (depuis 2005),
la collaboration au projet SOLAR IMPULSE de Bertrand Piccard (depuis 2005),
les plus hautes centrales solaires au monde sur le Jungfraujoch (2008) et le Petit
Cervin (2009).
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2. GOLDFISCH dans les Alpes suisses
Se fondant sur sa longue et solide expérience en matière d’énergie solaire, l’équipe
d’ingénieurs de BKW FMB Energie SA s’est fixée pour objectif de construire
la première centrale solaire flottante du monde.
L’idée du projet est de mettre au point une centrale solaire réalisable aux quatre coins du
monde. Elle permettra toutes sortes d’applications commerciales et contribuera à ménager
les ressources limitées que sont l’énergie et l’eau.
Le concept se concentre sur quatre aspects :
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la couverture des besoins énergétiques sur l’eau et au bord de l’eau,
des intérêts à la fois écologiques et économiques,
des besoins énergétiques adaptés au lieu,
des eaux calmes ensoleillées.
Pour évaluer la faisabilité de son projet, l’équipe a mis au point un concept novateur : le
PROJET GOLDFISCH. Concrètement, il s’agit d’utiliser la centrale solaire flottante pour
alimenter un sous-marin basé sur le lac de Thoune, avec les Alpes suisses en toile de fond.
Matthias Zellweger, le responsable du projet, vous fournira toutes les informations détaillées.
3. Le projet
Soleil, eau et technologie : laissez-vous surprendre par ce projet qui fait rimer créativité avec
mobilité ! C’est par bateau que les visiteurs se rendront sur la plateforme solaire (la centrale
photovoltaïque) située sur le lac. Plateforme qui fait office de station de rechargement pour le
sous-marin, mais aussi de débarcadère, puisque c’est de là que nous monterons dans le
sous-marin avant la plongée dans les profondeurs du lac de Thoune. Après cette excursion
pas comme les autres, nous rejoindrons la plateforme avant de regagner la terre ferme en
bateau solaire.
Le potentiel de fascination tient d’une part au sous-marin, et d’autre part à la centrale solaire
flottante. Cette centrale est précisément l’élément technique permettant de démontrer les
possibilités d’exploitation d’une énergie renouvelable.
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L’élément central n’est pas le sous-marin, mais bien le concept sur lequel repose tout
le projet : l’énergie solaire nous permet de propulser un sous-marin !
Le sous-marin du Suisse Auguste Piccard, basé sur le lac Léman et présenté avec succès
lors de l’exposition nationale suisse de 1964, a été le premier sous-marin touristique du
monde. Il se trouve aujourd’hui au Musée suisse des transports, en attente d’être restauré.
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Le thème du sous-marin est fascinant, mais nous allons commencer par la centrale
solaire flottante, la pièce maîtresse, sans laquelle les autres applications ne
fonctionneraient pas.
L’énergie produite par la centrale solaire doit suffire pour alimenter le sous-marin durant ses
plongées et pour garantir le bon fonctionnement de la plateforme.
Un GPS permet le positionnement idéal de la plateforme en tout temps, et ce par des
processus entièrement automatisés. Cette petite plateforme peut accueillir 60 personnes et
fait office de débarcadère pour le sous-marin et le bateau solaire.
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4. Le concept
Le concept se compose des éléments suivants :
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La plateforme principale, mesurant env. 15 m de diamètre
Les îlots solaires
Les débarcadères pour les bateaux solaires et le submersible
La salle d’attente et la zone d’information
Les cinq génératrices solaires, qui disposent chacune d’au moins 40 m2 de panneaux
solaires et pour lesquelles l’ordinateur de bord calcule en continu l’angle d’exposition
optimal.
Les mécanismes d’entraînement électrique inclinables situés sous la plateforme. Ces
hélices servent au positionnement dynamique de la plateforme et peuvent effectuer
une rotation de 360°.
Venons-en maintenant au sous-marin. Lequel d’entre vous est déjà été monté à bord d’un
sous-marin ? Qui a déjà effectué une plongée au cœur des Alpes ?
Le nombre de passagers pour les sous-marins employés à des fins touristiques varie
fortement en fonction du concept d’exploitation. D’un point de vue technique, on
recommande des groupes de 16 à 36 personnes.
Les exigences imposées par la disposition des sièges et l’espace déterminent la section utile
minimale. Aux dimensions internes de la coque, il faut ajouter les éventuelles profondeurs
d’isolation et d’infrastructure.
Les coûts n’augmentent pas proportionnellement au nombre de passagers. Mis à part les
aspects commerciaux, ce sont essentiellement les transports, toujours plus coûteux, et les
dimensions des infrastructures qui jouent un rôle déterminant.
La profondeur de plongée. Pour des raisons d’assurance, le sous-marin doit respecter la
profondeur de plongée pour laquelle il a été construit. Les catégories de bateaux touristiques
classiques sont conçues pour 300 m de profondeur. Les engins conçus pour aller au-delà de
ces profondeurs sont construits avec des matériaux nettement plus coûteux.
Vous voyez sur l’image un modèle de sous-marin américain pourtant transporter 24
personnes avec un tirant d’eau de 2,7 et un poids de 72 tonnes. Sa vitesse en surface est
de 9 nœuds et en plongée de 5 nœuds, pour une profondeur de 300 m.
Bienvenue à bord – nous observons à présent le monde subaquatique à travers le cockpit.
La sécurité est prioritaire dans la technologie des submersibles et c’est elle qui détermine
pour l’essentiel la construction de tous les modèles de sous-marins.
Les prescriptions imposent des mesures de sécurités permettant de faire face à tous les
scénarios imaginables ; ce principe est valable tant pour la construction que pour
l’exploitation d’un submersible. Les autorisations d’exploitation sont délivrées par des
organismes de certification internationalement reconnus.
5. Du GOLDFISCH au GOLDPORT
Vous l’avez compris, l’idée derrière le projet GOLDFISCH est réalisable. Il est tout à fait
possible d’exploiter un sous-marin solaire à des fins touristiques ou commerciales dans le
respect de l’environnement.
Pour réaliser le PROJET GOLDFISCH, nous cherchons actuellement des investisseurs actifs
au niveau national ou international. Étant donné le stade précoce du projet, les parties
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intéressées pourraient participer activement à la conception, à la réalisation et à la
dénomination du projet, dont le budget est évalué à environ 10 millions de dollars.
Le potentiel de ce projet est énorme à l’échelle mondiale. Un nombre croissant de régions
pourrait avoir recours à des plateformes solaires pour des motifs écologiques et
énergétiques. Ces installations peuvent notamment constituer des solutions viables sous
l’angle économique et écologique à des problèmes de transport et d’infrastructures.
Sur le plan géographique, elles sont envisageables partout où l’espace est limité en raison
d’une forte densité de construction et là où les eaux sont calmes et bénéficient d’un taux
d’ensoleillement élevé. Il s’agirait par conséquent principalement de régions fluviales et
portuaires. Le GOLDFISCH se transformerait donc en GOLDPORT.
6. Exemples potentiels à travers le monde
Cherchons des grandes villes modernes, ensoleillées, à forte densité de construction et
situées au bord d’eaux calmes. Les candidats potentiels ne manquent pas, ni en Espagne, ni
ailleurs dans le monde. Nous en avons choisi trois à titre d’exemples : Dubaï, Shanghai et
Sydney.
Dubaï
Aux Emirats Arabes Unis, qui s’engagent fortement en faveur de l’écologie, on pourrait
concevoir des exemples en tous genres. À Dubaï, notamment, on pourrait imaginer réaliser
des plateformes solaires flottantes qui produiraient de l’électricité sans émissions de CO2, un
sujet on ne peut plus d’actualité. Bateaux solaires ou submersibles viendraient par exemple
compléter intelligemment l’offre de l’hôtel Burj Al Arab.
Shanghai
À Shanghai, les passagers pourraient traverser le fleuve Huangpu à bord de bateaux
solaires, ce qui permettrait d’éviter l’émission de milliers de tonnes de CO2. Cette ville
dynamique et tournée vers l’avenir qui accueillera l’exposition universelle en 2010 pourrait
ainsi apporter une contribution non négligeable au respect de l’environnement.
Sydney
À Sydney aussi, on peut imaginer les utilisations les plus diverses pour des plateformes
solaires mobiles. Ne serait-il pas tentant d’organiser des événements culturels dont les
besoins énergétiques sont couverts par de l’énergie solaire au fameux opéra de Sydney par
exemple ? Une énergie qui, notabene, serait produite à proximité. La plateforme elle-même
pourrait par ailleurs être utilisée pour des événements en tous genres.
7. Rêve ou réalité ?
Le PROJET GOLDFISCH est une innovation intéressante sur le plan écologique et
économique qui a été mise au point par des spécialistes suisses en énergie solaire. Le projet
est réalisable et il existe dans le monde entier des exemples d’applications intéressantes.
En tant qu’ambassadeurs du PROJET GOLDFISCH, nous invitons tous les pays, villes,
entreprises, organisations ou particuliers intéressés à prendre contact avec nous pour
participer à la réalisation de ce projet unique au monde.
Espérons que ce projet, qu’il soit GOLDFISCH ou GOLDPORT, devienne rapidement réalité,
et ce pour préserver les ressources qui se raréfient à l’échelle mondiale. Les générations
futures nous en sauront gré.