qu`en Egypte nous n`étions pas soumis au joug divin
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qu`en Egypte nous n`étions pas soumis au joug divin
82 RÉFLEXIONS SUR LA DÉLIVRANCE qu’en Egypte nous n’étions pas soumis au joug divin. La soumission au joug divin est comparable à l’effet du joug que l’on place au départ sur un boeuf, afin que par la suite il fasse profiter le monde de son travail. Sans ce joug, il ne produirait rien. De même, l’homme doit d’abord se soumettre à l’autorité royale de D..., afin de remplir ensuite ses obligations. Sans soumission préalable, il ne peut servir D... ». Nous pouvons expliquer le Zohar de la façon suivante. Au cours de la prière du matin, dans le poème Adon Olam, nous disons : « Au moment où tout fut réalisé selon sa volonté, alors, son Nom fut proclamé : roi ». Un homme peut affirmer être prêt à accomplir les six cents treize commandements ; mais, être de chair et de sang et ayant donc des désirs personnels, il compte les satisfaire, eux aussi, en même temps ; puisqu’il en est ainsi, il ne se soumet donc pas entièrement au joug divin, mais il est soumis à la fois à D... et à son mauvais penchant. Par contre, « Au moment où tout fut réalisé selon sa volonté, alors, son Nom fut proclamé : roi » ; lorsque l’homme n’a d’autre désir que celui d’accomplir la volonté du Saint béni soit-Il, lorsque toutes ses aspirations convergent vers un point unique, accomplir la volonté de D.., alors il est soumis au joug divin. Telle est l’explication du Sifri cité plus haut : lorsqu’ils demandèrent : « Donne-nous des décrets », cela ne garantissait pas encore qu’ils souhaitaient « que tout se réalise suivant sa volonté », que leur volonté soit uniquement celle de D... Voilà pourquoi D... répondit : «Acceptez tout d’abord mon autorité de roi, et je vous donnerai ensuite des lois ». C’est ainsi qu’il y a lieu d’expliquer les paroles du saint Zohar. Tel est aussi le sens de la phrase : « Prononcez devant moi les versets concernant la royauté de D... afin que je règne effectivement sur vous ». (veille du nouvel an 5745)