communique de presse

L'ARP
Société civile des Auteurs Réalisateurs
7, avenue de Clichy
75017 Paris
SRF
Société des Réalisateurs de Films
10 rue Alexandre Parodi
75017 Paris
COMMUNIQUE DE PRESSE
AIDES D’ETAT EN FAVEUR DU SECTEUR CINEMATOGRAPHIQUE
La société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs (L’ARP) et la Société des
Réalisateurs de Films (SRF) ont pris connaissance avec satisfaction de la décision de la
Commission Européenne prorogeant jusqu’en 2007 les critères d’appréciation du
principe de « territorialisation » des aides d’Etat en faveur du secteur
cinématographique.
L’ARP et la SRF saluent cette décision parfaitement cohérente avec les analyses
effectuées par la même Commission Européenne en 2001 qui soulignaient que les
différents systèmes de régulation devaient être spécifiques aux caractéristiques de
chaque économie nationale en prenant par exemple en compte les tailles respectives
des différents marchés intérieurs ou les niveaux de développement des industries
locales.
L’esprit d’ouverture dont vient de faire preuve la Commission Européenne atteste de sa
prise en compte de la spécificité économique des œuvres cinématographiques qui ne
peuvent en aucun cas être assimilées à des biens homogènes qui peuvent être produits
dans n’importe quel pays européen. Un film a besoin d’un terreau culturel et technique
local.
L’ARP et la SRF souhaitent que le même état d’esprit préside à l’examen par les
services de la Commission Européenne des différents systèmes d’aides nationales et en
particulier du système français. En effet, notre système de régulation n’est absolument
pas fermé aux autres pays européens, c’est au contraire parce qu’il conduit à un
volume important de productions qu’il permet une extraordinaire ouverture.
Ainsi, au cours de ces dernières années, nombre de productions européennes n’ont pu
voir le jour qu’en entrant, au travers de coproductions, dans le système français de
soutien. C’est le cas de réalisateurs espagnols (Pedro Almodovar, Alejandro
Amenabar), danois (Lars von Trier, Thomas Vinterberg), italiens (Nanni Moretti,
Ermano Olmi, Ettore Scola), allemands (Werner Schroeter, Nina Grosse), autrichiens
(Michael Haneke), portugais (Manoel de Oliveira, Joao Cesar Monteiro), anglais (Emily
Young, Ken Loach), belges (les frères Dardenne, Gérard Corbiau), russes (Andreï
Konchalovsky), roumains (Lucian Pintilié) …
C’est parce qu’une cinématographie est forte qu’elle est ouverte sur les autres pays
européens, ne pas le comprendre serait remettre en cause la compétitivité de
l’ensemble de l’industrie cinématographique européenne.
Paris, le 16 mars 2004