Management

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Management
Sommaire
Conjoncture
Conjoncture :
A la rencontre de soi
P. 3
A la rencontre de soi
Par Joseph KUATE
Nous ignorons parfois trop de nous-mêmes. Pourtant, nous avons beaucoup à gagner
à arpenter ces territoires inexplorés, parfois inattendus, toujours singuliers et à nous
arrêter au gré du chemin pour goûter pleinement un talent, reconnaître et accepter
une blessure, évaluer un soi-disant échec dont nous avons tant à apprendre, nous accepter simplement… et nous émerveiller de nous-mêmes.
La connaissance est le principal pilier sur lequel repose l’accomplissement de l’Homme.
C’est sans doute l’outil ultime pour atteindre ses objectifs et mener à bien ses projets. Il
y a de multiples aspects de nous-mêmes à explorer pour mettre nos talents, nos ressources et nos mécanismes de réussites à notre service, et inversement accepter nos limites et les prendre en compte dans nos stratégies.
En couverture :
P. 4 - 5
Armel NDOUNKEU, le sourcing international
Mangement :
P. 6
Le recrutement en ligne, une approche innovante
Dossier :
P. 26 - 30
Efficacité managériale : 20 actions pour devenir un
meilleur manager
En cette période de fin d’année marquée par les bilans sur plusieurs plans, la remise
en question, la formulation des vœux de nouvel An et la projection vers l’avant à travers de nouveaux objectifs, il semble important pour chacun de nous de s’arrêter un
instant pour entendre les battements de son cœur, sentir le sang circuler dans ses
veines et se dire : J’ai de la chance, celle d’être en vie et de vivre la nouvelle année.
Mais, surtout prendre son courage à deux mains pour se regarder dans les yeux (miroir) et se demander : Que veut dire réussir ? Quel est le sens que je veux donner à
ma vie ? Qui suis-je ? S’il m’était donné de faire mon portrait, quels sont les adjectifs
que je choisirais ? Qu’est-ce que je pense de moi ? Que disent ceux qui m’entourent ?
Quels sont mes points forts et mes points faibles ? Comment appréhende-je le monde
et tout ce qui m’entoure ? Quel est mon rêve ? Quelles sont mes valeurs ? Comment
vais-je décliner mon rêve pour le réaliser ? Quels sont mes objectifs ? Quel est mon
plan pour les atteindre ? Où en suis-je avec ma vie ? À quoi ai-je consacré mon temps
? À quoi ai-je consacré les jours que j’ai passé sur terre ? Comment vais-je gérer mon
temps en 2016 et le restant de mes jours ? Mais surtout répondre à l’épineuse question
: Qu’est-ce qui compte pour moi ? Quelle est ma relation avec l’argent ? Quel est pour
moi, le sens des mots comme : amour, gratitude, plénitude, accomplissement, satisfaction, joie et bonheur ? Pourquoi ? Pourquoi pas ? Pourquoi pas moi ? Pourquoi pas
maintenant ?
La complexité de nos besoins et la course à l’accumulation de bien nous éloigne, plus
en plus du bonheur. Plusieurs d’entre nous ne sont plus capables d’être heureux et ce
malgré les innombrables possibilités que la société moderne nous offre en terme de
sécurité et de loisir.
Insomnie, fatigue, tension, pression, stress et que sais je encore, meublent notre quotidien. Il faut bien sûr y ajouter le fait que nous cédons à tous ces maux et refusons de
faire des efforts pour mieux se connaître afin d’être apte à décrypter les situations
que la vie nous offre et tracer la voie que nous voulons suivre et qui est susceptible de
nous ouvrir les portes du bonheur. Bien être, paix intérieure, joie, plaisir restent utopiques et n’existent que dans nos rêves. Pourtant, il est possible de le vivre chaque
jour. Cela ne dépend que de nous et de personne d’autre, même pas de la nature.
Les réponses aux questions ci-dessus peuvent nous permettre de donner du sens à
notre vie et nous aider à clarifier notre situation et optimiser l’utilisation de notre potentiel pour réussir. Sinon, plusieurs initiatives ont vu le jour ces derniers mois au
Cameroun à l’exemple des Talk Motivation Conférence qui sont des grandes rencontres au cours desquelles les experts en croissance personnelle présentent les outils,
approches et techniques pour mieux se connaître, révéler son potentiel, formuler son
rêve, le décliner en projet de vie et réussir tout ce qu’on envisage. Afrique Empowerment propose des solutions en coaching personnalisé pour les particuliers et les organisations.
Attention la réussite est personnelle et n’est pas que matérielle. Chacun la décline à
sa façon et cela ne se discute.
Edité par : Global Services & Communication
B.P. 11094 Douala Cameroun
Directeur de la publication : Joseph KUATE
677 77 22 78 - [email protected]
Chef de produit Horizon Plus : Cyril Jovial
DJOMO 670 277 666 / 691 991 271
[email protected]
Directeur d’exploitation : Giscard TAMNO
675 47 01 89 / 243 13 26 00
[email protected]
Direction commerciale : 243 113 763
243 05 55 97
3 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
Développement international
Photo M. Armel Ndounkeu / Manager CIOA Douala / Directeur Général de GS group / Mental coach international
En Couverture
Entretien avec M.Armel Ndounkeu
“Avec le CIOA les importateurs camerounais rentabilisent et sécurisent encore
mieux leurs importations”
Voilà ce que démontre dans cette interview accordé à Horizon+, le
directeur général de GS Group, bureau de liaison du Groupe CIOA Europe & Chine (Centre International d'Opportunités d'Affaires) à
Douala. Ce bureau camerounais est situé sur la rue Paul Soppo Priso
(ex Njonjo), face supermarché Kado. Selon Armel Ndounkeu, une
des multiples solutions et opportunités d'affaires que le CIOA offre
aux entreprises camerounaises est le "Sourcing International".
Dans le cadre de la mise en œuvre de
vos activités, vous avez lancé un concept
innovant baptisé « Sourcing International
». De quoi s’agit-il?
C’est une facilité rendue aux importateurs
camerounais qui cherchent à diminuer leur
prix d’achat, et leur coût d’importation. Ils
peuvent demander au CIOA de les aider à
trouver partout dans le monde, un produit,
un meilleur fournisseur et surtout un meilleur prix. Le CIOA possède le réseau, l’expertise, l’expérience, la crédibilité et les
ressources nécessaires pour satisfaire
toutes les demandes des importateurs dans
ce sens.
Comment définissez-vous le CIOA précisément?
Le Centre International d’opportunité d’affaires est une organisation internationale
de facilitation, d’ingénierie et d’accompagnement d’affaires, qui permet au petites et
moyennes entreprises de se doter de l’expertise, des réseaux, des outils et des
moyens des plus grandes entreprises du
monde, afin de garantir leur réussite et leur
croissance dans un marché mondial et globalisé, de plus en plus complexe, et qui privilégie les multinationales au détriment des
petites entreprises nationales ou locales.
Ainsi, les petites entreprises peuvent efficacement faire concurrence aux multinationales et trouver leur place sur le marché
mondiale. Elles deviennent bien que petites,
des entreprises mondiales.
En chiffre, le CIOA c’est plus de 20 ans d’expérience, 400 000 entreprises, 100 000 fournisseurs
et
fabricants,
1
700
co-développeurs et 50 bureaux de représentation dans 140 pays. C’est la plus importante et la plus crédible place d’affaires de
la Francophonie au monde. Le Groupe
CIOA, siège du CIOA à la valette du Var en
France est coté à la bourse de Paris, et rencontre un succès impressionnant dans tous
les pays du monde entier, principalement en
4 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
Afrique et au Cameroun depuis quelques
mois.
Ce service est-il accessible à tous les
importateurs, des plus petits aux plus
grands ?
Oui ! Non seulement ce service peut être
testé gratuitement par les importateurs
confirmés quelque soit leur taille ou importance, mais il s’adapte aux réalités et au
budget de chacun, étant entendu que l’objectif est de permettre à l’importateur (petit
ou grand) de pouvoir désormais acquérir et
importer ses marchandises au Cameroun à
un meilleur prix et en toute sécurité.
Y a-t-il d’autres avantages pour un importateur camerounais à travailler
avec le CIOA ?
Nos autres services d’accompagnement au
développement des entreprises sont juste
incroyables. C’est tout simplement près de
40 000 000 Fcfa de services offerts gratuitement à toute entreprise camerounaise qui
devient membre du réseau CIOA. Si vous
intégrez que l’adhésion PREMIUM au
CIOA ne coûte que 387 000 Fcfa par an à
une entreprise membre. Faites vous-même
le calcul des énormes bénéfices d’une entreprise membre du réseau CIOA. Plusieurs
PME et TPE ignorent que des facilités de
développement existent pour elles. Nous espérons que désormais, étant au courant de
cette opportunité extraordinaire, les petites
et moyennes entreprises camerounaises
viendront simplement se servir !
Pour les plus suspicieux, nous avons une
formule TEST dite « Adhésion FREEMIUM
» qui permet d’intégrer gratuitement la plateforme d’affaires du CIOA afin de tester
son efficacité. Nous nous réjouissons cependant de ce qu’en juste trois (03) mois d’existence au Cameroun, nous avons enregistré
près de 2000 inscriptions, ce qui dénote du
succès certain de cette solution sur le marché des entreprises camerounaises.
Le CIOA peut-il apporter des solutions
de développement aux PME du Cameroun quelque soit leur domaine d’activité ?
Bien sûr. Outre le service de Sourcing qui
concerne les importateurs, le CIOA crée et
développe en permanence des solutions
d’accompagnement et de rentabilité pour
les entreprises qui les lui demande. Le
CIOA offre à la fois des solutions déjà
éprouvées et des solutions sur mesure
adaptées à la singularité de chaque entreprise. C’est d’ailleurs pour cette raison
qu’un audit stratégique gratuit est offert
aux entreprises demandeuses, afin de clairement identifier leurs besoins en développement sur leur marché respectif. C’est
pourquoi devenir entreprise membre du
CIOA n’a que des bénéfices […] C’est cumulativement avec l’expertise incontestable du
CIOA, et celle personnelle que nous proposons chaque jour à nos entreprises clientes
et membres, le conseil et les solutions pour
leur développement tant national qu’international.
BioExpress
Agé de 42 ans, marié et père de deux enfants, ce manager est passionné de l’entreprenariat depuis sa tendre jeunesse. Diplômé
universitaire en Marketing de l’Institut Samba
supérieur à Yaoundé ; en Management et Organisation à l’ESSEC de Douala ; Certifié des
Nations-unis (CNUCED) en gestion logistique
et portuaire ; Certifié international en coaching mental et développement personnel
(PDC Paris, Psynapse Paris, NGH USA), il a
créé sa première entreprise à 22 ans. Il a
aussi travaillé aux Brasseries du Cameroun
et à Socomar.
CIOA Douala, B.P. : 3366 Dla, Rue Paul Soppo
Priso (ex Njonjo), face supermarché KADO,
Tél : 233423955 / 699934623
e-mail : [email protected]
Web : www.cioa-douala.com
Institution (suite et fin)
Quelques entreprises
devenues rentables
grâce au CIOA
En Couverture
“Mon entreprise se relance !”
ATI Sarl –Guy Bertrand Foka,
Directeur Général – 676351777
« Nous avons
réussi notre
lancement sur
le marché du
plâtre »
INTEGRAL S.A. – Sylvain KATIE,
Directeur Général - 694246903
Jeune entreprise spécialisée dans les BTP,
nous nous sommes approchés du CIOA
Douala après avoir été contacté par un co-développeur du réseau. Nous nous demandions
comment et avec quels produits et services
nous positionner sur le marché camerounais,
afin d’assurer la pérennité de l’entreprise. Le
CIOA nous a proposé un audit stratégique, et
un concept révolutionnaire de construction à
moindre coût, garantit 10 ans. C’était incroyable ! Mais depuis que nous avons accepté de
nous faire accompagner par eux, ce n’est que
du bonheur. Aujourd’hui nous sommes dotés
d’une plateforme de gestion commerciale extrêmement puissante et d’un site web de
haute qualité, interconnecté au réseau d’affaires du CIOA. Quand nous avons voulu nous
lancer dans l’importation du Plâtre de qualité
mais moins chère, nous avons encore demandé
l’aide du CIOA Douala. Alors que les autres
fournisseurs nous proposaient un prix CAF
acceptable pour la marque qui a retenu notre
attention, le CIOA nous a obtenu un prix plus
bas pour le même produit. Nous sommes à
notre 4ème conteneur importé et avons réussi
notre lancement sur le marché du plâtre au
Cameroun! Nous offrons des sacs de plâtre
40kgs et revêtement marbre de qualité à des
prix extraordinairement compétitifs. Cerise
sur le gâteau, j’ai été invité au siège du CIOA
en France pour une formation de 10 jours. Ça
été impressionnant de vivre le professionnalisme et la véritable notoriété du CIOA dans
le monde.
« Je suis
maintenant
une femme
d’affaires
pleine »
TOUR AND EVENTS SARL – Claudia
Vania Priso Ekam, Directrice
générale – 699693295
Avec un budget limité issue des mes économies, je me demandais comment créer ma propre entreprise, et surtout qu’elle soit rentable.
Connaissant déjà les bureaux du CIOA
Douala, je les ai contactés. J’avoue que j’étais
sceptique au départ. Mais très rapidement, j’ai
été rassurée par la qualité de l’accueil, et les
centaines d’opportunités qu’ils ont dans leur
banque de données. Le manager du CIOA
Douala m’a proposé de représenter une entreprise Hollandaise qui voulait s’implanter au
Cameroun sur le marché des services de réduction hôtelière. J’ai très vite accepté car j’ai
une formation universitaire en hôtellerie.
Grâce à leur service d’aide à la création d’entreprise, je suis Directrice générale de ma société et représentante exclusive de HEI au
Cameroun. Les services que je représente permettent aux hôtels du Cameroun d’intégrer le
plus important réseau de réservation hôtelière
privé au monde ; et aux personnes qui voyagent d’obtenir des réductions sur les prix des
chambres jusqu’à 50% partout dans le monde,
avec la garantie du moins cher ou remboursé.
Ça marche très bien ! Je suis maintenant une
femme d’affaires pleine. Merci au CIOA !
Mon entreprise fait dans le négoce et la maintenance des climatiseurs. Le marché devenant saturé, je voulais me redéployer. C’est en cherchant
sur internet que j’ai découvert le CIOA. Il m’a
proposé de commercialiser une nouvelle solution
de fourniture d’eau potable dans les entreprises.
Le CIOA m’a démontré que ce nouveau produit
était une diversification qui me permettrait de
réaliser des économies intégratives. Il m’a accompagné dans le montage de mon business modèle
et du plan stratégique commercial. Je viens de
lancer l’importation de 10 unités de cette solution
qui va révolutionner ce secteur au Cameroun.
Les entreprises vont pouvoir désormais fournir à
leurs employés, une eau potable à 100%, sans aucune logistique, et surtout moins coûteuse. Mon
entreprise se relance !
“Nous avons
obtenu une
solution extraordinaire
pour les artisans”
ONG One Club – Serge MAMENDJA,
Membre Conseil - 691612819
L’ONG cherchait une solution pour encourager le
labeur des petits artisans, et les accompagner
dans leur développement personnel. Après avoir
discuté avec le CIOA, nous avons obtenu une solution extraordinaire pour les artisans camerounais et un modèle de formation en
développement personnel appelé MVVV (Meilleure Version de Votre Vie). Aujourd’hui nous
sommes fier de proposer une formation complète
et efficace en développement personnel aux camerounais en version gratuite et payante. Pour
les artisans, nous sommes en train d’implémenter la solution du CIOA. C’est encourageant de
savoir qu’une telle organisation d’accompagnement au développement existe au Cameroun. Et
qu’elle n’a pas des solutions seulement pour les
entreprises, mais aussi pour les municipalités, les
groupements d’entreprises, les syndicats, les associations et ONG comme nous.
Découvrez
la plateforme du CIOA :
www.cioa-douala.com
5 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
Management
Ressources Humaines
Par ProsyJob.com
Le recrutement en ligne, Une
approche innovante
Internet se positionne aujourd’hui comme un media de masse. Les TIC s’incrustent dans le monde du travail et le secteur des Ressources Humaines
n’est pas en reste. Mais au Cameroun, on reste toujours loin du recrutement en ligne.
Le recrutement est une technique qui
consiste à chercher la personne adéquate
pour un poste donné. Lorsque cette activité
est menée sur une plateforme Internet, on
parle de recrutement en ligne. Avec cette récente approche du recrutement, on peut dire
que les TIC continuent de bouleverser le
monde du travail et le secteur des Ressources Humaines n’est pas en reste. Cependant, considérant l’aspect stratégique de
cette activité pour les entreprises, il est important de s’interroger quant à la pertinence
de cette nouvelle façon de faire.
Il y a quelques temps encore, la communication se faisait essentiellement sur support
papier. Pour rendre une offre d’emploi publique, les recruteurs devaient procéder par
affichage public ou passer par un quotidien.
Les candidats y réagissaient en envoyant
leurs dossiers par la poste ou en les déposant directement chez l’employeur. Mais le
manque à gagner de ces méthodes est non
négligeable. En effet, le temps d’embauche
est très long ; il faut compter parfois des
mois entre la publication de l’offre et la sélection du bon profil. Les coûts liés au sourcing sont très élevés. Ajouter à cela, la lourde
charge logistique et administrative (réception, rangement et tris des dossiers) qui crée
une surcharge de travail et donc des heures
supplémentaires que l’entreprise doit rémunérer.
Il faudra attendre une dizaine d’années
après l’arrivée d’internet au Cameroun en
1997, pour voir les premières offres d’emploi
sur la toile. Les entreprises s’équipent de
sites carrière et développent leur communication vers le WEB. Toutefois, on reste toujours loin du recrutement en ligne. Il faut
dire qu’à cette époque, le marché camerounais n’est pas assez mûr pour s’approprier
tout le potentiel qu’offre internet ; de plus ce
dernier reste l’apanage des privilégiés en
6 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
raison de son prix élevé pour une connexion
problématique. 2007 marque une nouvelle
étape avec ce que les experts appellent le
WEB 2.0, c'est-à-dire le phénomène du communautaire. Les réseaux sociaux (facebook,
linkedin et viadeo), les blogs, les jobboards
(camdevemploi en Afrique, monsteraux
USA et APEC en France) vont envahir le
marché.
L’arrivée de la 3G et des smartphones va davantage vulgariser l’outil Internet. A titre illustratif, la moyenne d’équipement internet
au Cameroun qui était de 1 001 518 en 2011
aujourd’hui est estimée à plus de 10 millions. Avec des centaines de millions de personnes connectées par heure, Internet se
positionne aujourd’hui comme un media de
masse d’autant plus que la quantité d’information diffusée sur la toile décuple tous les
5 ans. Les internautes investissent massivement les sites ; ils ne se contentent plus de
naviguer, ils agissent : c’est le passage du
web transmission au web interaction.Ce
sont ces changements dans la manière de
communiquer qui vont catapulter le recrutement en ligne. Les jobboards vont alors se
transformer en véritable progiciels de recrutement englobant toutes les étapes liées à
cette activité.
Il existe une variété de logiciels de recrutement qui se distinguent les uns des autres
par leurs fonctionnalités. En général, un logiciel de recrutement permet de publier des
offres d’emploi en décrivant le profil recherché (compétence, qualification, expérience,
âge, sexe, salaire, type de contrat...), avec à
l’appui des options comme la publication à
la Une du site et le relaie de l’annonce sur
les réseaux sociaux professionnels pour plus
de visibilité. Il permet aussi d’indiquer une
pondération pour chaque critère, selon l’importance que vous leur accordez. De plus,
l’automate vous envoie des alertes e-mails
ou SMS à chaque postulation en indiquant
le taux de compatibilité du CV au profil recherché. Les CV sont rangés selon qu’ils sont
plus ou moins proches de la cible. Sur la plateforme, vous pouvez consulter les profils
qui vous intéressent, supprimer les moins
pertinents et adresser un mail ou appeler
les candidats retenus. Ces logiciels sont
aussi dotés d’une CVthèque qui met des mil-
liers de CV à votre disposition. Cette
CVthèque est équipée d’un moteur de recherche multicritère combinable qui permet
de trouver le profil exact dont vous avez besoin.
Rien que des avantages
Du coté des chercheurs d’emploi, ils peuvent
postuler directement en ligne en créant leur
CV virtuel. À chaque postulation, ils reçoivent une estimation automatique de leur niveau d’expérience (débutant, professionnel
ou expert) ainsi que leur taux de compatibilité au profil sollicité. Les CV créés sont instantanément archivés dans la CVthèque où
les candidats restent visibles. Le logiciel les
informe aussi par e-mail ou SMS dès qu’une
offre correspondant à leur profil est publiée.
Certains logiciels plus avancés disposent
également de services qui permettent au
candidat d’être plus offensif sur le marché
de l’emploi. A l’aide de ces outils, il peut faire
une évaluation concurrentielle de son CV
pour connaitre ses forces et ses faiblesses
par rapport à ses concurrents. Il a la possibilité de faire des tests d’aptitude en ligne
afin d’intégrer une CVthèque sélective ou
d’envoyer son CV à des milliers d’entreprises.
D’autres logiciels plus avancés proposent
des fonctions comme le CV vidéo, le feuilletage électronique du CV, la géolocalisation
du poste ouvert et du domicile du candidat,
des accès aux réseaux sociaux et les appels
en ligne, pour ne citer que ceux là. Ces services sont pour la plupart gratuits tant pour
les offreurs que les demandeurs, mais peuvent entrainer des coûts selon les options
choisies.
C’est sûr, avec le recrutement en ligne, le recruteur gagne en temps et effectue lui-même
ses recrutements en toute autonomie et à
moindre coût. Du point de vue du chercheur
d’emploi, il lui offre plus d’opportunités et de
visibilité et, c’est sans doute en cela qu’il
constitue une innovation. L’informatisation
du recrutement s’impose donc aujourd’hui
comme une référence, et au fur et à mesure
que les nouvelles générations de diplômés
arriveront, ce phénomène ne pourra que
s’accentuer.
Management
Ressources Humaines
Par Mickaël Cabrol
Déceler les potentiels grâce à la
mise en situation
Peu de RH se risquent à sortir des sentiers battus et à convoquer des candidats a priori « atypiques » de par leur formation, leur expérience ou
leurs compétences. Il faut bien le reconnaître, le marché de l'emploi ne fait
qu'amplifier le phénomène.
I
l s’agit de faire preuve d'ingéniosité
pour sélectionner les profils les plus
pertinents alors qu’on estime aujourd'hui que 75 % des CV sont « trompeurs » et qu’une grande majorité des
embauches « ratées » sont directement liées
à la personnalité du candidat et à son inadéquation au poste pour lequel il a été embauché. Heureusement, entre la réception
des CV et les entretiens physiques, la mise
en situation offre aux recruteurs plusieurs
outils pour mieux déceler le potentiel des
postulants.
Que feriez-vous dans cette situation ?
La mise en situation consiste à placer un
candidat dans un contexte de travail pour
évaluer, tout à la fois, son savoir-faire et son
savoir-être. C’est ici que l’entretien de présélection par vidéo prend tout son sens. Accueil d'un client, écoute d’un collaborateur,
âpre négociation avec un fournisseur, une
infinité de cas peuvent être envisagés et
proposés. L'expérience peut aller plus loin
avec un business case. Le candidat devra
alors produire des documents identiques à
ceux qui lui seront demandés au cours
d'une journée de travail.
Depuis quelques années, le développement
des serious games basés sur la gamification
offre également de nouvelles possibilités.
Inspirés des jeux vidéo, ceux-ci permettent
aux candidats de s'immerger dans leur
futur environnement de travail, notamment grâce à des COOC (corporate open
8 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
online courses). À travers un cadre réaliste,
ces derniers devront faire face, là encore, à
une situation qu'ils rencontreront au quotidien. Seul ou en groupe, à distance ou sur
site, selon la configuration choisie.
Des bénéfices inattendus
Ces nombreuses variantes offrent une palette d'outils qui diversifient d’autant plus
le processus de recrutement. Mais ils ont
surtout l'immense avantage de permettre
une sélection de candidats, in fine, plus
éthique et plus équitable. Les données recueillies par les RH sont factuelles. Les
biais « classiques », autrement dit les « inévitables » préjugés, des recruteurs n'entrent alors plus en ligne de compte. Évalués
sur leurs seules réponses, tous les participants se voient partir sur un même pied
d'égalité.
Ces mises en situations ludiques aident
également à découvrir des talents insoupçonnés. Les candidats qui n'ont a priori pas
fait l'unanimité en phase de pré-sélection
se révèlent parfois dans leurs réponses.
Cela représente une opportunité unique
puisque ces outsiders n'auraient sans
doute pas été convoqués dans un process de
recrutement plus traditionnel alors même
qu'ils sont un vrai atout pour l'entreprise.
Enfin, la mise en situation apporte une véritable valeur ajoutée en termes d'image de
marque employeur. Les candidats malgré
tout non retenus ressortent généralement
de cette expérience avec une vision positive
de l'entreprise. Celle-ci apparaît en phase
avec son époque et avec une volonté marquée de rencontrer les jeunes talents, souvent issus de la génération Z, sur leur
terrain. Qu'elle soit donc téléphonique ou
par vidéo, la mise en situation fait indéniablement sortir le candidat de la routine habituelle pour le placer dans un contexte
stimulant où il aura tout loisir de prouver
ses aptitudes, se mettre en scène et se surpasser.
Si ce système ne remplacera pas l'entretien
physique avec un DRH, il est cependant un
très bon complément au recrutement classique. En éliminant les "clichés" conscients
ou inconscients, il participe à un process
plus juste et non-discriminant. Non-négligeable, il a l'avantage d'améliorer l'image
de marque de l’employeur en même temps
qu'il apporte des éléments de réponse (sur
leurs forces et faiblesses, etc.) parfois insoupçonnés des candidats eux-mêmes. Pour
les deux parties, l'expérience est enrichissante. Et l'initiative plaît. La tendance est
d'ailleurs au déploiement plus général de
ce type de pratiques, même pour des secteurs qui semblaient en être les plus éloignés !
Management
Relations professionnelles
Par Mallory Lalanne
Comment gérer les conflits au travail?
Il existe des conflits ouverts, visibles. D'autres sont plus insidieux. Comment les identifier? Comment s'en
sortir et négocier gagnant-gagnant ? Voici cinq conseils d'Alex Fébo, auteur de l'ouvrage « Les 5 clés pour
gérer les conflits au travail », pour régler vous-même les différends.
D
es salariés qui s'emballent et ne
peuvent s'empêcher de monter au
créneau. D'autres qui au moindre
conflit rentrent sous terre, répondant aux attaques par le silence ou la fuite.
Ces réactions ont beau être diamétralement opposées, elles ont un point commun.
Si elles s'installent dans la durée, elles nuisent à la relation. Voici cinq clés pour régler
les différends en bonne intelligence, et restaurer un climat de travail harmonieux.
1. Comprendre le conflit
Il existe 7 types de conflit : le conflit d'objectifs, de méthodes, d'intérêts, de besoins,
de valeurs, de perceptions des faits et d'opinions. Après avoir décelé son origine, il faut
déterminer son degré. Prenons l'exemple
de deux salariés qui rencontrent des difficultés à travailler ensemble sur la mise en
place d'un projet. Si leur conflit se résume
à des tensions et des divergences, le défi
consiste à maintenir la communication
entre eux et à déjouer les jeux de pouvoirs
pour éviter que le conflit n'entre dans le
stade des affrontements. « Si le conflit
monte d'un cran et que les litiges remettent en cause leur relation professionnelle,
il est juste de trouver les racines véritables
du conflit et de laisser de côté les illusions
et les alibis qui pourraient mettre un terme
à la relation. De fait, plus le conflit est géré
dans ses stades précoces, mieux c'est », relate Alex Fébo, consultant-formateur chez
CSP spécialisé en développement professionnel, et auteur de l'ouvrage « Les 5 clés
pour gérer les conflits au travail ».
2. Déjouer les jeux psychologiques
« Dans les situations difficiles, un jeu psychologique se met inconsciemment en
place », commente Alex Fébo. Les personnes tiennent un rôle interchangeable de
persécuteur, de victime ou de sauveur selon
les principes élaborés par le psychologue
Stephen Karpman dans les années 1960.
Autre exemple : Benoît demande en open
space à un collègue de contacter urgemment un client, par crainte de perdre le
projet. En lançant cette phrase, Benoît
parle en persécuteur et fait de son collègue
une victime, tout en l'invitant à endosser
le rôle de sauveur. « Ce qui se joue dans le
triangle est addictif, sape la confiance et
fausse les relations. Car dès lors qu'une
personne endosse l'un des rôles, elle invite
les autres à entrer dans le triangle », poursuit Alex Fébo. Dès que vous voyez poindre
un jeu, commencez par repérer le rôle que
10 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
votre interlocuteur se donne. Au Persécuteur, demandez : quel est ton projet ? Au
Sauveur : « en quoi penses-tu que je m'y
prends mal ? », puis remerciez-le avant de
préciser ce que vous gardez et ne gardez
pas de ses conseils. À la Victime, enfin, demandez : quelle est ta demande, en quoi
puis-je t'aider concrètement ?
3. Savoir se parler pour dénouer le
conflit
La rencontre doit être organisée dans un
lieu neutre, confortable (autour d'une
table), favorisant la confidentialité. L'horaire de la rencontre mérite aussi d'être
choisi avec soin. Privilégiez le matin plutôt
que le soir, et le début de semaine puisque
la tolérance diminue avec la fatigue. « Le
conflit amène de la peur et génère de la
méfiance, c'est pourquoi il est approprié de
travailler sur le niveau de confiance dans
l'équipe », constate l'expert. Pour entrer
dans une dynamique constructive, il faut
dépasser trois a priori de départ, trois illusions qui peuvent biaiser la réalité : « La
première illusion correspond à une vision
manichéenne des choses « c'est blanc ou
noir », la seconde c'est de dire que c'est
perdu d'avance et, la troisième, c'est de
penser que si l'autre agit ainsi, c'est en
vertu de telle pensée. Cela revient à lui
prêter des intentions qu'il n'a pas forcément. En travaillant sur ces trois illusions,
le conflit pourra être abordé pour ce qu'il
est vraiment », poursuit Alex Febo.
4. Gérer le conflit en tant que tiers
Lorsque les protagonistes ne peuvent gérer
seuls le conflit, l'intervention d'un tiers devient nécessaire. Ce dernier, qui d'une autorité liée à sa fonction et son expérience,
doit rester bienveillant dans la recherche
de solutions. Il provoque alors une rencontre dont il expose brièvement la raison
d'être et la finalité. « En présentant les
faits et en rendant explicites les causes du
problème, le médiateur invite les deux collaborateurs à se mettre en position
d'adultes responsables et à chercher tous
les deux à résoudre le conflit. Ainsi, il privilégie la relation à la solution », commente
Alex Febo. Si cela ne fonctionne pas car les
tensions sont trop vives ou que les parties
ne tombent pas d'accord, vous allez devoir,
en tant que tiers, agir en tant qu'arbitre. «
Le dirigeant doit alors prévenir, lors d'une
nouvelle entrevue, qu'il va devoir trancher,
même si la décision peut ne pas satisfaire
toutes les parties », poursuit Alex Fébo. Par
exemple, si deux salariés veulent partir
coûte que coûte en vacances la même semaine, et refusent de chercher à s'entendre
pour assurer une présence dans l'entreprise, vous devrez statuer et accepter que
la décision ne soit pas appréciée. « Expliquez, mais ne justifiez pas la décision d'arbitrage. Vous n'êtes pas coupable d'avoir
décidé d'une solution que les parties n'ont
pas su trouver seules. Ici, la solution prime
sur la relation entre les parties », corrobore
l'expert.
5. Cap vers la coopération
Pour pérenniser les bienfaits de la gestion
du conflit, enfin, il faut établir un contrat
de confiance. « Ce contrat doit être réaliste
(il prend en considération les intérêts des
deux parties), écrit (mail ou papier), spécifique (l'accord prévoit des comportements
et/ou actions précis, observables sur le terrain), temporel (prévoir d'autres rdv), et
équitable (satisfait au mieux les intérêts
des deux parties). En clair, ce doit être un
contrat qui R.E.S.T.E. », conclut Alex Fébo.
Management
Environnement
Les véhicules neufs
polluent moins
Devenus incontournables aujourd’hui, les
véhicules constituent de grosses sources
de pollution. Les constructeurs s’acharnent à développer des modèles qui s’adaptent mieux aux normes écologiques
récentes.
E
n 1960, la Californie est l’un des
Etats américains à rédiger les premières normes anti-pollution, avant
même la mise en place du California Air Ressources Board (CARB). L’Europe lui emboîte le pas en 1970. Depuis lors
les valeurs maximales sur les gaz dangereux autorisés sont régulièrement réduites.
Les principaux éléments nocifs tels que
l’Oxyde d’azote (NOx) ne doivent pas dépasser 60 mg/km pour les moteurs à essence et 80 mg/km pour les moteurs diesel.
Les Oxydes de carbone (CO) quant à eux ne
doivent pas dépasser 1000 mg/km pour l’essence et 500mg/km pour le diesel selon les
normes actuelles européennes. Les normes
californiennes sont encore plus strictes.
L’industrie automobile est de plus en plus
jugée sur sa capacité à maîtriser cette
émission dont l’impact sur la santé des populations est considérable. La récente affaire Volkswagen a remis le sujet au cœur
de l’actualité. Le géant allemand est accusé
d’avoir inséré dans certains de ses modèles,
des puces qui manipulent et faussent le calcul de la quantité de gaz émis au cours des
contrôles.
Pour mieux lutter contre la pollution et réduire la consommation des véhicules,
Christian Kouam, ingénieur en automobile
recommande entre autres, «l’amélioration
de la combustion dans les moteurs et la réduction des frottements et des pertes mécaniques, l’amélioration de la transmission
qui implique une augmentation du nombre
de rapport de vitesse». Le poids et le coefficient aérodynamique sont aussi à prendre
en compte. Au sujet du poids, l’usage des
matériaux légers comme l’aluminium, les
plastiques ou les composites CFK (Plastique à renfort de fibre de carbone) sont
déjà utilisés par des marques Audi pour
l’aluminium ou BMW pour les composantes CFK. Pour ce qui est du coefficient
aérodynamique, « plus le véhicule a une
forme aérodynamique, mieux c’est pour la
consommation. Actuellement, le XL1 de
Volkswagen bat tous les records avec un
coefficient aérodynamique en dessous de 1,
là où il est souvent de 3 pour la plupart des
véhicules ». Dans leur quête de voitures
moins polluantes et à faible consommation,
les constructeurs payent aussi une attention particulière aux pneus. Ceux qui of-
12 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
frent une résistance minimale au sol permettent de réduire la consommation. L’attitude du conducteur n’est pas négligeable.
L’ingénieur conseille de « rouler avec un
rapport de vitesse supérieur et éviter les
freinages et les accélérations brusques ».
Le bon moteur: essence ou diesel ?
La grande question que se posent les automobilistes est de savoir lequel des moteurs
diesel ou à essence pollue moins. «Le moteur diesel a définitivement un rendement
thermodynamique meilleur de l’ordre de 15
à 20% par rapport au moteur à essence.
C’est-à-dire qu’il consomme moins et émet
également moins», répond Christian
Kouam. Cependant, en émettant moins de
dioxyde de carbone (CO2), le moteur diesel
libère des particules fines et oxydes d’azote
(NOx). Toutefois, un filtre à particules est
la solution déjà trouvée. Et, différentes méthodes ont été développées pour réduire les
oxydes. L’une d’elle consiste en une meilleure construction des moteurs. Ce qui induit une meilleure combustion des gaz
dans les cylindres. Un catalyseur de
l’Oxyde d’azote (NOx), une Selective Catalytic Reduction (SCR) qui travaille avec des
additifs du genre « Add Blue » et un système de récupération des gaz d’échappement sont d’autres méthodes de réduction
des oxydes.
Avec le downsizing (réduction de la taille
des moteurs) et l’augmentation continue de
leurs puissances, des moteurs à 3 cylindres
très répandus chez beaucoup de constructeurs européens, sont plus puissants que
certains moteurs à 6 ou 8 cylindres. Une
bonne chose car la consommation de carburant diminue. Mais dans ce processus, les
gaz ne sont pas complètement brulés et
constituent donc des sources d’émissions en
Oxyde d’azote. Pour les résoudre ou manipuler les résultats des émissions, il suffit
d’ouvrir un circuit de récupération des gaz
d’échappement qui seront brulés encore
une deuxième fois et ainsi réduire la quantité des émissions.
Prudence
Les gouvernements africains ne sont pas
indifférents à la question de la pollution
des véhicules. Certains prennent des me-
sures pour que leurs territoires ne servent
plus de poubelles. Ils interdisent l’importation des véhicules de plus de six ans, et encouragent celles des véhicules neufs
répondant aux normes écologiques récentes. Au Cameroun, l’importation des véhicules neufs reste faible : à peine 5000 sur
les 40 000 véhicules qui entrent sur le territoire chaque année. Pour renverser la tendance, le gouvernement a décidé en 2011,
de la réduction des frais de douane sur l’importation des véhicules neufs ou âgés de
moins de 7 ans par des particuliers pour un
usage personnel. Cette mesure doit être
renforcée pour être plus incitative. A côté
de la réduction des accidents de la route,
cette mesure contribue à avoir moins de
pollution venant des vieilles voitures.
«L’impact sur le taux de cancer de nos populations est certain, surtout si on ajoute
tous ces jeunes qui sont sur les Ben Skin et
aspirent à longueur de journées les tuyaux
d’échappement des voitures, des camions et
même des motos», observe Christian
Kouam.
Il attire également l’attention sur la technologie utilisée par les investisseurs au moment d’implanter les usines de montage au
Cameroun. «L’industrie automobile a pour
habitude d’enlever les vieilles chaînes de
montage et les vieux outillages déjà amortis, et de les implanter dans des pays demandeurs. Ça ne servira à rien si on nous
monte des véhicules qui ont un état technologique des années 80 et polluent énormément et en plus qui ne pourront pas
remplir les conditions minimales de sécurité comme les Airbags dans le véhicule, la
qualité de la tôlerie, la soudure laser et la
protection des piétons, qui sont importants
également pour la santé publique ». Bien
qu’elle soit la plus décriée, la pollution des
véhicules n’est pas la plus dangereuse. Les
bateaux sont de grands pollueurs ignorés.
L’aviation, le génie civil et même l’élevage
bovin aussi. «Il est donc urgent d’établir des
règles communes et globales d’émission si
on veut vraiment vivre en santé sur la terre
et de génération en génération», conclut
Christian Kouam.
Entreprendre
Innovations
Pmexchange
Les entreprises appelées à plus
d’innovation
Parmi les 162 porteurs de projets qui se sont présentés à ce rendez-vous
consacré aux Pme, quatre projets se sont démarqués du lot. De nombreuses innovations ont par ailleurs été relevées.
L
e clou de la 3ème édition de Pmexchange qui s’est déroulé à Douala du
05 au 09 décembre 2015 a été la remise du Grand prix de l’innovation.
Au cours de cette soirée, Vanessa Zommi,
étudiante en Bsc of Chemical Engineering
à l’université catholique de Buéa a remporté le Grand prix de l’innovation. Parallèlement promotrice d’Emmerald Moringa
tea, son projet innovant sur la création d’un
thé à base de la plante de Moringa a été le
plus convainquant. Vanessa a ainsi reçu la
somme de 1 million Fcfa. Trois autres projets ont été récompensés. Notamment celui
d’Amadou Hamadou qui remporte le prix
spécial du jury avec son projet portant sur
la viande du Cameroun ; celui de Frank
Abah avec son projet sur la maitrise des
données et la valorisation du système éducatif ; le projet Izepay portant sur une plateforme sur les transactions en ligne.
Ces quatre gagnants se sont démarqués
parmi les 162 porteurs de projets qui ont
été présentés. Ce prix a été l’une des innovations qui ont marqué cette édition 2015
de ce forum consacré à la Petite et moyenne
entreprise. Une édition placée sous le
thème « Pme, fabrique d’emploi et creuset
de l’innovation ». La 3ème édition de Pmexchange qui s’est tenue à l’hôtel Sawa a
connu d’autres innovations et même la participation de nombreuses Petites et
moyennes entreprises (Pme) et les grandes
entreprises. Et, à en croire Célestin Tawamba, vice président E.Cam et par ailleurs président du jury ‘‘Le Grand prix de
l’innovation’’, « Pme 2015 met l’accent sur
l’entreprenariat à travers un Grand prix de
l’innovation, avec pour but de valoriser la
créativité entrepreneuriale des camerounais, entrainer les partenaires institutionnels, les financeurs et les pouvoirs dans
14 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
cette dynamique de valorisation des entrepreneurs, leur donner de l’espérance en primant les heureux récipiendaires d’une
compétition engagée deux mois durant ».
Organisé par le groupement patronal Entreprises du Cameroun (E.cam), mouvement patronal qui est aujourd’hui fort d’un
réseau de près de 500 entreprises dont 95%
sont les Pme et les Très petites entreprises
(Tpe), Pmexchange apporte sa pierre à la
construction au développement des entreprises camerounaises. Surtout que, relève
Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des
Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, « les Tpe et
Pme sont les premiers employeurs de notre
pays dans un contexte où la croissance
stagne autour de 5% et où la précarité de
l’emploi prévaut. On estime aujourd’hui
que les Pme et les Tpe emploient aujourd’hui plus de 80% des travailleurs de
notre pays ».
Innovations
Ainsi, malgré le contexte sécuritaire et la
morosité économique, conséquente, Pmexchange, a tenu à respecter ce rendez-vous
en y apportant quelques innovations. « Première innovation : la délocalisation du lieu.
Nous partons de la maison du Parti pour
l’hôtel Sawa de Bonanjo, plus sécurisé, plus
confortable et plus en phase avec l’image
de forum des affaires que veut incarner
Pmexchange. Deuxième innovation majeure, le grand prix de l’innovation, véritable évènement dans l’évènement et dont le
but avoué est de permettre aux permettre
et encourager la créativité de nos jeunes et
permettre aux Pme et Tpe de trouver un
toit et des coachs pour un accompagnement
sur tous les plans », relève Mirelle Fomekong, commissaire de l’évènement qui cite
également la durée de l’évènement qui est
passé de 8 jours à 5 jours « pour plus d’efficacité » ; tout comme les espaces qui ont été
repensés et réinventés pour certains.
Pendant la durée de ce forum, Entre autres,
les ateliers de formation et d’information
des Pme étaient organisés de manière quotidienne. Mais aussi de nombreuses conférences-débats avec les responsables des
pme, les chefs d’entreprises, les responsables d’entreprises publiques et parapubliques et même des grandes entreprises.
L’on a enregistré des thèmes portant sur le
financement des Pme, sur la nécessité pour
les entreprises du secteur informel de migrer vers le secteur formel. Des rencontres
B to B étaient également organisées tous
les jours tout comme des ateliers pour
jeunes leaders pour encourager ces jeunes
entrepreneurs. Une initiative salutaire
dans la mesure où, note Philémon Yang,
Premier ministre, « la Pme occupe une
place non négligeable dans les directives de
la vision 2035 et du Dsce. Conscient
qu’elles contribuent pour 72% du Pib et
participent pour 54% à la création des emplois, nous accordons du crédit à tous projets novateurs visant à promouvoir cette
catégorie d’entrepreneurs (…) Les Pme représentant 90 à 95% de quelques 103900
entreprises recensées en 2011 selon l’Ins,
leur arrimage constituerait un impact déterminant dans la stratégie d’émergence de
notre pays », note le Pm tout en apportant
ainsi son soutien à Pmexchange 2015.
Entreprendre
Décryptage
“Le sérieux des exposants
est notre priorité”
Melanie Wabo
Le Salon du Mariage et des Moments d’Exception va se tenir les 5, 6 et 7
février 2016 à l’Hôtel Beauséjour Mirabel à Akwa, Douala. Pour en parler
Mélanie Wabo, organisatrice de ce moment d’exception et par ailleurs directrice de l’Hôtel Beauséjour, nous ouvre ses portes. Comme cerise sur
le gâteau, ses conseils avisés sur la manière de réussir son mariage ou
tout autre évènement important de votre vie.
Comment avez-vous eu l’idée de ce
Salon ?
En tant que promotrice d’un établissement
hôtelier qui propose une salle de banquets,
j’ai eu à rencontrer beaucoup de futurs mariés qui semblaient véritablement dépassés
dans et par l’organisation de leur mariage.
Entre les contraintes budgétaires, la pression familiale, ils se retrouvaient trop souvent en train de subir leur mariage au lieu
d’en être les principaux acteurs. Pour choisir les prestataires, ils faisaient aveuglement confiance aux choix de leurs ainés ou
se basaient sur le bouche à oreille. Pour
avoir eu à collaborer avec de vrais professionnels, j’ai réalisé qu’il y avait un véritable déficit en communication. Il m’est alors
venu l’idée d’importer au Cameroun ce
concept déjà presque banal en Afrique de
l’Ouest : le Salon du Mariage et des Moments d’Exception, lieu de rencontre entre
des visiteurs ayant un gros événement en
préparation, et des professionnels à même
de concrétiser ces projets.
A quoi ressemblera donc ce Salon ?
Il faut commencer par distinguer le Salon
d’une foire. A la foire, vous trouvez de tout,
tous les secteurs d’activités peuvent être
présents et le divertissement y occupe une
grande place. Or, dans un Salon, le secteur
d’activité est circonscrit. Ici, les cérémonies
et de fait la cible est précise. Ici au Salon
du Mariage et des Moments d’Exception,
nous nous adressons aux futurs mariés
principalement, mais aussi à toute personne ayant une cérémonie importante en
préparation. Il peut s’agir d’événements
privés comme les baptêmes, les commu18 - Horizon plus N°92- Se réaliser ensemble
nions, les anniversaires, les remises de diplômes et de médailles, ou d’événements
professionnels comme les conseils d’administration, lancements de produits, fêtes du
personnel. Le site est à taille humaine pour
nous permettre de créer une ambiance cosy,
intimiste, où les exposants ne sont pas enfermés dans des stands cloisonnés en enfilade, qui laisse la place au véritable
échange entre les exposants et les visiteurs.
On y trouvera ainsi tous les maîtres des cérémonies réunis en un seul lieu : traiteurs,
lieux de réception, photographes, décorateurs, créateurs de faire-part, dragées, location de voitures, robes et costumes de
mariés... Le thème de la prochaine édition
étant « La haute gastronomie camerounaise », nous avons l’ambition de présenter
des traiteurs talentueux, qui proposeront
des menus de fête originaux et raffinés,
préparés à base de produits locaux.
Quelles sont les grandes phases de
l’organisation d’un tel événement ?
Je passe sur toute la partie stratégique, de
réflexion autour du concept. D’un point de
vue pratique, il faut d’abord caler la date et
réserver le lieu. Ensuite évaluer le budget,
sélectionner les prestataires (créatifs, imprimeur, hôtesses, mannequins…), fixer le
prix des stands. Vient ensuite le plus gros
du travail : descendre sur le terrain, dénicher les bons prestataires que nous voulons
comme exposants, commercialiser notre
Salon. Enfin, communiquer auprès du
grand public. Pour en arriver là, il faut
compter au minimum neuf mois de préparation.
Garantissez-vous le sérieux des exposants présents ?
Oui et c’est une de nos priorités, cela participe à la crédibilité et à l’intérêt de notre
événement. Nous passons un temps incalculable sur le terrain, nous ne nous contentons pas d’enrôler des exposants qui
viendraient à nous. Nous nous portons garants des exposants présents sur notre
Salon. Nous regardons depuis combien de
temps ils exercent, nous recueillons les témoignages de leurs clients, nous observons
leurs méthodes et nous nous assurons de la
justesse de leurs prix… L’aventure ne s’arrête pas à la fermeture des portes du salon
: nous restons en contact avec les exposants, nous organisons une séance de débriefing après le salon pour recueillir leurs
impressions et leur communiquer les informations sur le nombre et la typologie des
visiteurs. Pour les futurs mariés, nous restons disponibles tout au long de l’année
pour des conseils dans la préparation et
l’organisation de leur événement. Un
Guide du Mariage sera mis à leur disposition très prochainement, un condensé de
bonnes adresses, bons plans et astuces.
Quels sont vos conseils pour réussir
son mariage ?
Pour votre mariage comme pour tout événement important et qui vous tient à cœur,
autorisez-vous un soupçon d’égoïsme :
écoutez-vous et restez vous-mêmes. Ne
vous laissez pas influencer, choisissez bien
vos conseillers et sélectionner des prestataires avec qui vous avez un bon contact,
vous allez passer beaucoup de temps ensemble. Gardez à l’esprit que même si tout
se joue sur les détails, l’essentiel à la fin de
la journée est que vous et vos invités ayez
passé un bon moment, ensemble. De ce fait,
soyez disponible pour eux, fermez les yeux
sur les petits couacs et gardez le sourire
(pensez aux photos que vous montrerez à
vos enfants et petits-enfants !).
Pour plus d’informations : KAMEXPO
Centre d'affaires Beauséjour - Bureau
204 / B.P. 5368 Douala
+237 693 93 22 54 - 653 56 36 33
[email protected]
Entreprendre
Cas d’entreprise
SUPER BOY’S BONAPRISO
Le style qui inspire respect,
élégance et considération
Ouvert à Douala-Bonapriso, très précisément au rezde-chaussée du Saint John’s Plaza, SUPER BOY’S BONAPRISO est la nouvelle découverte des prêts-à-porter
SUPER BOY’S déjà présents à Akwa-Soudanaise et à
Yaoundé – Route du capitole.
SUPER BOYS BONAPRISO est un prêt-à-porter de luxe ouvert à
une clientèle (Hommes et Femmes) à la recherche d’un produit de
qualité, d’un service personnalisé, dans un espace « tout confort ».
Un responsable au sein du groupe assure : « A travers nos articles,
nous désirons que le style de celui ou celle qui les portera inspire
respect, élégance, considération ». Les articles proposés ici sont destinés autant aux hommes, qu’aux femmes. À la gent masculine, il
est proposé : des chaussures (modèles classiques en cuir, mocassins,
bottes), des babouches, des costumes et smokings, des sahariennes,
des cartables. Mais aussi, une large gamme de chemises et autant
de cravates assorties, des pantalons et divers accessoires tels que :
des caleçons, des débardeurs, des bretelles, des chaussettes, des
manchettes, portefeuilles, chapeaux, lacets, ceintures, cirages (cuir
simple et peau d’animaux) et brosses à chaussures.
Tout aussi bien servies, les dames vont y acquérir des robes de jour
et de soirée pour diverses occasions, des ensembles, des pantalons,
plusieurs marques de chaussures et de sacs à main pour agrémenter leurs tenues. Et la qualité des articles est garantie. « Les articles
qui nous sont proposés en tant que client, sont réalisés avec des matières de qualité : cuir, peaux d’animaux (crocodile, alligator, autruche) pour les chaussures et les sacs, coton pour les vêtements »,
affirme un habitué de cet espace dédié aux vêtements et accessoires.
Cela va de soi car un point d’honneur est mis sur les marques dont
les plus appréciées par la clientèle sont : DIELMAR, CERRUTI,
EMERITES pour les costumes, DORMEUIL, MAYROLL’S, LUCIO
BALDINI pour les chemises ; MACK JAMES, LOUIS BOSTON,
UMBERTO, LEEDSBURG, etc. pour les chaussures hommes,
CHANCELLES, TAHARI, TESSY, JAX, PIERRE CARDIN pour les
robes. Etc.
En ce qui concerne le service client à SUPER BOY’S, l’aménagement du magasin a été pensé et réalisé dans le but de mettre le
client à son aise. En effet, l’accueil et la personnalisation du service
sont leurs principaux atouts. Des facilités sont également offertes
dans le mode de paiement. Dans cette optique, l’’acquisition des articles se fait soit par achat direct, soit par paiement en tranches (à
la convenance du client). Les horaires ont aussi été revus pour satisfaire la clientèle. Celle-ci peut désormais y effecteur ses emplettes
de lundi à samedi, de 09h à 20h.
SUPER BOYS BONAPRISO
Tél : 243 657 749 / 233 423 679
20 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
Dossier
Efficacité managériale
Par Jennifer Matas
20 actions simples pour
faire de vous un meilleur
manager
sIl ne faut pas toujours chercher
bien loin la petite chose qui sera appréciée de vos collaborateurs. Devenir un meilleur manager, est-ce à
la portée de tous ? Derrière la fonction d'un PDG ou d'un cadre dirigeant
responsable d'une équipe, se cachent plusieurs missions : cohésion,
efficacité, performance, bonne entente entre les collaborateurs ou
encore épanouissement de chacun.
Sur le papier, comme sur le terrain,
1.
Etre à l'écoute, un basique
De nombreux managers pensent déjà procéder correctement, mais se contentent de
laisser la porte de leur bureau ouverte. « Or,
beaucoup n'osent pas franchir cette fameuse porte, pour diverses raisons à commencer par le poids de la hiérarchie »,
analyse Pierre-Yves Sanséau, professeur à
Grenoble Ecole de Management.
« Etre à l'écoute de ses collaborateurs, c'est
surtout être empathique et s'intéresser à
eux en tant que personnes », poursuit
Thierry Pacaud, dirigeant de Team4development, coach certifié et conseiller en management. Afin de ne pas être submergé,
vous pouvez prévoir un petit temps dans
votre agenda dédié à ce temps d'écoute, par
exemple une à deux heures par semaine.
Le plus important étant de mettre à l'aise
le collaborateur qui vient se confier et lui
prêter une attention particulière.
2. Savoir féliciter au bon moment
Marque forte de reconnaissance et de
confiance, féliciter un collaborateur pour un
travail bien fait n'est pas toujours un exercice dans lequel un manager se sent à
l'aise. La première règle est de savoir féli-
26 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
ces tâches peuvent parfois sembler
hors d'atteinte, surtout lorsque, pris
dans les tracas du quotidien, le manager a du mal à lever la tête du guidon pour regarder plus loin.
Pourtant, il n'est pas toujours très
compliqué de « faire mieux ». Au
contraire, c'est par de petits gestes,
de petites attentions quotidiennes
que le véritable changement s'avère
efficient. Si un manager modifie son
comportement radicalement du
jour au lendemain, ce sera mal
perçu par ses collaborateurs, qui
risqueraient d'être déstabilisés.
Trois experts en management,
Thierry Pacaud, fondateur de
Team4development, Patrick Panhaleux, dirigeant d'un cabinet Neocoach et Pierre-Yves Sanséau,
professeur en gestion des ressources humaines à Grenoble Ecole
de Management, livrent leurs
conseils.
citer rapidement. « Pour ne pas perdre de
son effet, il faut féliciter de façon la plus
rapprochée de l'événement et faire preuve
de sincérité », expose Thierry Pacaud. Il
convient également d'adapter les félicitations à la personne qui les reçoit. « Ce compliment peut se faire en tête-à-tête ou
devant l'équipe. Tout dépend de l'individu,
certains étant plus introvertis et préférant
qu'il n'y ait pas de témoins », ajoute le coach
certifié.
pour prendre exemple.
3. Aligner ses paroles sur ses actes
Le manager doit avoir à l'esprit que l'un de
ses principaux rôles consiste à donner
l'exemple. Il incarne les valeurs et comportements qu'il souhaite retrouver au sein de
son équipe. Or, pour rester crédible, il doit
lui-même illustrer les valeurs qu'il souhaite
imposer. « Si un manager exige de ses collaborateurs qu'ils travaillent en équipe,
alors que lui-même ne sait pas le faire, il
brouille le message initial », commente
Thierry Pacaud. Pour le professeur PierreYves Sanséau, « il faut aligner ses paroles
sur ses actes » ou, plus simplement « faire
ce que je dis et ce que j'attends des autres
».
Sans oublier qu'en cas de doute, l'équipe se
tournera nécessairement vers son manager
4. Prendre le temps de saluer tout le
monde
Saluer les collègues le matin, peut prendre
un certain temps. Mais le bénéfice est réel.
Toutefois, il est nécessaire que ces salutations soient faites avec sincérité. Pour y
parvenir, Thierry Pacaud, conseille notamment de bien regarder les gens dans les
yeux. « Il ne faut pas avoir peur, non plus,
de déranger les personnes dans leur travail, à bon escient. Ce temps d'interruption
est bien perçu en général ». « Sans le savoir,
nous envoyons des messages inconscients
», ajoute Pierre-Yves Sanséau. « Si vous
dites bonjour en souhaitant réellement une
bonne journée à la personne, elle le sentira
de façon positive », poursuit le professeur
en gestion des ressources humaines.
5.
Favoriser le contact direct plutôt que le
mail
A l'heure des smartphones, tablettes et outils de communication numérique en tout
genre, nous sommes de moins en moins incités à parler en face à face.
Pourtant, le contact direct, physique ou téléphonique, reste le meilleur moyen
d'échanger avec vos collaborateurs. « Les
mails peuvent être remplis de quiproquos
Dossier
Efficacité managériale (suite)
trouvent de la motivation. Inscrire les collaborateurs dans une aventure collective
est également un bon moyen d'améliorer
leur fidélisation.
7. Encourager les attitudes positives
L'une des missions quotidiennes d'un manager consiste à gérer les conflits au sein
d'une équipe et à recadrer les comportements pouvant nuire à l'efficacité du
groupe. Inversement, encourager les attitudes qui favorisent la cohésion et instaurent une bonne ambiance de travail doit
aussi faire partie des fonctions du manager. « Les dirigeants savent très bien évaluer la performance de leurs salariés de
façon objective », explique Pierre-Yves Sanséau. « Mais dès lors que l'on passe sur un
registre plus subjectif, comme analyser le
comportement d'un collaborateur, des
freins se mettent immédiatement à l'œuvre
». Pourtant, les attitudes positives, comme
un travail bien fait, doivent être reconnus
comme des éléments importants. Au manager de les repérer et de les encourager dès
qu'il en est témoin.
8. Instaurer des rites
», avertit le professeur Pierre-Yves Sanséau, selon qui ce type d'outils favorise la
distanciation entre les collaborateurs. Bien
sûr, au quotidien, le mail reste un moyen
de communication incontournable. « L'écrit
peut être également intéressant », commente Thierry Pacaud. « Le plus important
est qu'il faut savoir alterner les différents
supports selon les situations ».
6. Employer le « nous » plutôt que «
je »
En réunion, lors d'un debriefing ou d'un
important rendez-vous client, l'utilisation
du pronom « nous » plutôt que du pronom
« je » permet de faire sentir à vos collaborateurs que votre état d'esprit se tourne
vers l'efficacité et la cohésion de l'équipe
plutôt que vers votre propre intérêt. « Etre
capable de cela est très important pour
tout ce qui concerne la notion d'appartenance », explique Patrick Panhaleux,
consultant chez Neocoach. De cette façon,
vous englobez tous les collaborateurs en un
tout : l'équipe. Autre point positif : l'emploi
du « nous » donne un certain dynamisme
au groupe : se sentant concernés et membres d'une équipe, les collaborateurs re-
28 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
Organiser un repas de Noël, instaurer la
tradition de « la sortie du jeudi » ou le
thème vestimentaire du vendredi sont
quelques exemples de rites qu'un manager
peut mettre en place au sein de son équipe.
Ces petits événements récurrents sont l'occasion de se connaitre plus personnellement et de créer un lien au-delà de la
simple relation professionnelle. Attention,
toutefois : « Ces rites sont beaucoup plus
efficaces lorsqu'ils se déroulent à l'extérieur de l'entreprise », prévient Pierre-Yves
Sanséau. « Sinon, vous risquez de perdre
l'effet souhaité avec des gens qui retournent rapidement à leur bureau, lisent leurs
mails ou ne discutent que travail ».
9. Tendre la main à son équipe
Un collaborateur n'est pas seulement un
nom et une fonction dans une entreprise.
Bien souvent, il attend qu'on lui tende la
main et qu'on le considère en tant que personne. L'estime de son supérieur fait partie
de l'un des principaux éléments de reconnaissance, tout comme les félicitations.
« En tant que manager, je dois m'intéresser
à la personne en tant que telle », conseille
Patrick Panhaleux. « Chaque individu est
important et recèle souvent un plus grand
potentiel que ce que l'on pensait », ajoute
le consultant. Connaître le prénom de chacun, échanger quelques paroles quotidiennes font partie des petites attentions
qui font sentir à l'autre qu'il compte. Dans
les grandes entreprises, un dirigeant ne
peut bien entendu pas procéder ainsi avec
l'ensemble des salariés, mais il doit inciter
les managers à le faire à leur tour.
10. Célébrer les bonnes nouvelles
L'un des objectifs principaux d'une entreprise est l'efficacité. Pourquoi, alors, ne pas
célébrer toute performance comme le ferait
une équipe sportive qui remporte un match
? « La célébration donne une dimension
événementielle réelle à la vie de l'entreprise et joue sur plusieurs leviers comme
la reconnaissance, le remerciement et la cohésion », commente Thierry Pacaud. Pour
ce coach certifié, cette occasion ne doit pas
être manquée. « Il faut célébrer tous les
succès », ajoute Patrick Panhaleux. « Cela
crée des moments satisfaisants dans la vie
de l'entreprise ». Toute réussite doit donc
donner lieu à une fête ou, du moins, une petite réunion d'équipe ponctuée d'un discours de remerciement et de félicitations
de la part du manager.
11. Dédramatiser les échecs
S'il convient de célébrer les réussites, appréhender les échecs s'avère une mission
beaucoup plus difficile. Pour le manager
comme pour les collaborateurs.
« Il faut avant tout dédramatiser »,
conseille Thierry Pacaud. « Rien ne sert de
se morfondre. Il convient plutôt de considérer tout échec en termes d'amélioration que
nous pouvons apporter pour éviter que cela
se reproduise ». Un contrat manqué ? Un
client insatisfait ? Réunir l'équipe pour débriefer de façon objective les causes de ces
échecs en invitant l'équipe à réfléchir sur
les moyens d'y remédier est important.
Cela permet de ne pas faire comme si rien
ne s'était passé et, au contraire, d'aider à
surmonter l'échec avec la motivation de
faire mieux la prochaine fois. Certaines entreprises ont d'ailleurs pris l'habitude d'organiser des fêtes pour célébrer des échecs
et des défaites.
12. Donner des objectifs clairs et crédibles
Un manager doit éviter de demander la
lune à son équipe et essayer, autant que
faire se peut, d'être clair pour exprimer ce
qu'il attend de ses collaborateurs. Donner
des deadlines fixes et tangibles fait notamment partie des missions du manager, au
même titre que confier des missions aux
objectifs bien définis.
Ce qui importe le plus, c'est de s'assurer
que tous ont compris les mêmes choses
pour aller dans le même sens et que chacun sait quel est le but à atteindre. En s'exprimant de façon claire et en reformulant
les demandes les plus importantes, le manager réduit les risques d'erreurs chez ses
collaborateurs, qui préféreront bien souvent ne pas demander de justifications
plus précises, par crainte de déranger ou
de passer pour quelqu'un qui ne comprend
pas.
Dossier
Efficacité managériale (suite et fin)
13. Favoriser le développement professionnel de son équipe
Autre mission fondamentale et pourtant
peu reconnue d'un manager : faire grandir
ses collaborateurs dans l'entreprise et sur
un plan professionnel de façon plus générale. « C'est ce que l'on appelle renforcer
l'employabilité », explique le professeur
Pierre-Yves Sanséau. "Dans certaines entreprises, cela peut faire peur car les managers craignent que les salariés, une fois
formés, partent à la concurrence". Pourtant, prendre le temps de former et d'accompagner le collaborateur sur de
nouvelles missions contribue à instaurer
une relation de confiance à long terme. «
Sans oublier que cela favorise la motivation et augmente les compétences au sein
de l'entreprise », ajoute Patrick Panhaleux,
de Neocoach. Reste à mettre en place le nécessaire pour fidéliser le collaborateur.
sions ? L'open space n'est-il pas trop
bruyant ? Bref, travaillent-ils dans les
meilleures conditions ? Il incombe au manager non seulement de se poser ce type de
questions, mais aussi d'y trouver les réponses adéquates. « Il faut en effet s'assurer que les conditions de travail matérielles
de l'équipe sont optimales », commente
Thierry Pacaud. Les moyens matériels ne
sont pas les seuls concernés : « Un manager
est le garant de l'intégrité de son équipe :
c'est lui qui défend ses collaborateurs auprès de la direction et met tout en œuvre
pour que chacun travaille dans un climat
optimal », conclut le fondateur de
Team4development.
tant. « Car les collaborateurs ne savent
plus que croire ni où aller ». Les managers
doivent au contraire faire preuve d'assertivité et s'exprimer avec transparence et
sincérité, sans exagérer leurs propos. Ce
qui implique une grande confiance en soi
et son équipe.
19. Ne pas hésiter à donner carte
blanche
L'erreur est humaine, scande un célèbre
adage. Rien ne sert donc de lutter irrémédiablement contre, même en entreprise.
Sur certaines tâches, mieux vaut laisser
carte blanche à ses équipes. D'autant qu'un
manager qui sanctionne à la moindre er-
14. Laisser de l'autonomie
Les collaborateurs sont souvent très reconnaissants d'avoir de l'autonomie au bureau. L'autonomie se retrouve par exemple
dans les horaires de travail ou encore les
deadlines pour les reportings. Un manager
trop souvent sur le dos de son équipe et
surveillant les moindres faits et gestes finira par instaurer un climat de tension intense, susceptible d'engendrer une vague
de départs et une perte de productivité. «
Le bien-être et la performance vont pourtant de pair », analyse Patrick Panhaleux,
qui conseille de laisser de l'autonomie aux
collaborateurs dès lors qu'ils se sentent capables d'agir seuls. Il n'est pas question,
évidemment, de les lâcher sans filet. L'autonomie est un facteur négligé par certains
managers. Pourtant, un management horizontal peut augmenter les performances de
l'équipe.
15.
Déléguer sur des missions à valeur ajoutée
Un dirigeant ou manager qui connait bien
le métier peut avoir tendance à vouloir tout
faire tout seul. Surtout les missions les
plus périlleuses. Donner l'opportunité à un
collaborateur de s'en charger s'avère pourtant bénéfique pour tous. « D'abord, cela libère du temps pour le manager qui peut
ainsi se consacrer pleinement à son métier
de leader de groupe », explique Pierre-Yves
Sanséau. Cela donne aussi confiance au
collaborateur et l'exerce à améliorer ses
compétences. « C'est également un moyen
de donner de l'intérêt à son activité », renchérit Thierry Pacaud, selon qui le manager doit veiller à ce que chacun ait une
mission qui l'intéresse un tant soit peu.
16. S'assurer que l'environnement de
travail soit bon
Vos collaborateurs ont-ils les outils nécessaires à l'accomplissement de leurs mis-
30 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble
17. Arbitrer les conflits
Une animosité entre deux collaborateurs
ou une dispute avec un supérieur ne disparaîtra pas par magie et risque de tourner
au vinaigre si l'on n'agit pas rapidement.
Rien ne sert de fuir : un manager doit affronter la réalité et gérer le conflit dès qu'il
se présente. « Nous ne sommes pas tous
très à l'aise dans cette situation », rappelle
le professeur en gestion des ressources humaines, Pierre-Yves Sanséau. Pourtant,
une gestion de conflit efficace induit une
action rapide de la part du manager. « Il
faut faire un feedback le plus vite possible
», assure Patrick Panhaleux. Et pas n'importe comment : les techniques non violentes sont bien évidemment préconisées.
Le manager ne doit pas oublier son éventuelle part de responsabilité.
18. Etre sincère et transparent
Etre un bon manager, ce n'est pas forcément être infaillible. « Certains patrons ont
une croyance et se disent 'si je dis quelque
chose, cela va forcément se retourner
contre moi', raconte Patrick Panhaleux.
Cette crainte pousse beaucoup de managers à cacher certaines informations à
leurs collaborateurs et à faire bonne figure
quelle que soit leur humeur. « Agir ainsi
peut être dramatique », avertit le consul-
reur risque de finir par décourager tout esprit d'initiative chez ses collaborateurs. «
C'est très important qu'un dirigeant accepte que son équipe puisse se tromper. Il
peut lui-même donner l'exemple en admettant avoir déjà commis des erreurs
lorsqu'on lui a donné de l'autonomie », reconnaît le fondateur de Thierry Pacaud.
Loin d'envoyer un signal de faiblesse, le
manager donne ainsi son autorisation à
prendre des risques pour innover sans
craindre de se tromper. Bien sûr, « on distingue l'erreur de la faute qui, elle, est volontaire », rappelle Patrick Panhaleux.
20. Donner du sens à ce qu'on dit
En tant que manager, vous devez dire où
vous voulez aller avec votre équipe. « Cela
passe notamment par expliquer pourquoi
je demande à une personne de fournir des
efforts supplémentaires », explique Patrick
Panhaleux, consultant en management. «
Il faut rendre lisible votre projet et expliquer pourquoi vous avez pris telle ou telle
décision », poursuit-il. Par exemple,
lorsqu'une période dense s'annonce ou
qu'un projet crucial s'amorce, le manager
doit préparer son équipe en détaillant
pourquoi il est important que chacun s'investisse. Cela donne du sens à l'équipe
dans son ensemble, mais aussi une vision
à long terme et permet d'inclure chaque individu dans le processus.