Management
Transcription
Management
Sommaire Conjoncture Conjoncture : A la rencontre de soi P. 3 A la rencontre de soi Par Joseph KUATE Nous ignorons parfois trop de nous-mêmes. Pourtant, nous avons beaucoup à gagner à arpenter ces territoires inexplorés, parfois inattendus, toujours singuliers et à nous arrêter au gré du chemin pour goûter pleinement un talent, reconnaître et accepter une blessure, évaluer un soi-disant échec dont nous avons tant à apprendre, nous accepter simplement… et nous émerveiller de nous-mêmes. La connaissance est le principal pilier sur lequel repose l’accomplissement de l’Homme. C’est sans doute l’outil ultime pour atteindre ses objectifs et mener à bien ses projets. Il y a de multiples aspects de nous-mêmes à explorer pour mettre nos talents, nos ressources et nos mécanismes de réussites à notre service, et inversement accepter nos limites et les prendre en compte dans nos stratégies. En couverture : P. 4 - 5 Armel NDOUNKEU, le sourcing international Mangement : P. 6 Le recrutement en ligne, une approche innovante Dossier : P. 26 - 30 Efficacité managériale : 20 actions pour devenir un meilleur manager En cette période de fin d’année marquée par les bilans sur plusieurs plans, la remise en question, la formulation des vœux de nouvel An et la projection vers l’avant à travers de nouveaux objectifs, il semble important pour chacun de nous de s’arrêter un instant pour entendre les battements de son cœur, sentir le sang circuler dans ses veines et se dire : J’ai de la chance, celle d’être en vie et de vivre la nouvelle année. Mais, surtout prendre son courage à deux mains pour se regarder dans les yeux (miroir) et se demander : Que veut dire réussir ? Quel est le sens que je veux donner à ma vie ? Qui suis-je ? S’il m’était donné de faire mon portrait, quels sont les adjectifs que je choisirais ? Qu’est-ce que je pense de moi ? Que disent ceux qui m’entourent ? Quels sont mes points forts et mes points faibles ? Comment appréhende-je le monde et tout ce qui m’entoure ? Quel est mon rêve ? Quelles sont mes valeurs ? Comment vais-je décliner mon rêve pour le réaliser ? Quels sont mes objectifs ? Quel est mon plan pour les atteindre ? Où en suis-je avec ma vie ? À quoi ai-je consacré mon temps ? À quoi ai-je consacré les jours que j’ai passé sur terre ? Comment vais-je gérer mon temps en 2016 et le restant de mes jours ? Mais surtout répondre à l’épineuse question : Qu’est-ce qui compte pour moi ? Quelle est ma relation avec l’argent ? Quel est pour moi, le sens des mots comme : amour, gratitude, plénitude, accomplissement, satisfaction, joie et bonheur ? Pourquoi ? Pourquoi pas ? Pourquoi pas moi ? Pourquoi pas maintenant ? La complexité de nos besoins et la course à l’accumulation de bien nous éloigne, plus en plus du bonheur. Plusieurs d’entre nous ne sont plus capables d’être heureux et ce malgré les innombrables possibilités que la société moderne nous offre en terme de sécurité et de loisir. Insomnie, fatigue, tension, pression, stress et que sais je encore, meublent notre quotidien. Il faut bien sûr y ajouter le fait que nous cédons à tous ces maux et refusons de faire des efforts pour mieux se connaître afin d’être apte à décrypter les situations que la vie nous offre et tracer la voie que nous voulons suivre et qui est susceptible de nous ouvrir les portes du bonheur. Bien être, paix intérieure, joie, plaisir restent utopiques et n’existent que dans nos rêves. Pourtant, il est possible de le vivre chaque jour. Cela ne dépend que de nous et de personne d’autre, même pas de la nature. Les réponses aux questions ci-dessus peuvent nous permettre de donner du sens à notre vie et nous aider à clarifier notre situation et optimiser l’utilisation de notre potentiel pour réussir. Sinon, plusieurs initiatives ont vu le jour ces derniers mois au Cameroun à l’exemple des Talk Motivation Conférence qui sont des grandes rencontres au cours desquelles les experts en croissance personnelle présentent les outils, approches et techniques pour mieux se connaître, révéler son potentiel, formuler son rêve, le décliner en projet de vie et réussir tout ce qu’on envisage. Afrique Empowerment propose des solutions en coaching personnalisé pour les particuliers et les organisations. Attention la réussite est personnelle et n’est pas que matérielle. Chacun la décline à sa façon et cela ne se discute. Edité par : Global Services & Communication B.P. 11094 Douala Cameroun Directeur de la publication : Joseph KUATE 677 77 22 78 - [email protected] Chef de produit Horizon Plus : Cyril Jovial DJOMO 670 277 666 / 691 991 271 [email protected] Directeur d’exploitation : Giscard TAMNO 675 47 01 89 / 243 13 26 00 [email protected] Direction commerciale : 243 113 763 243 05 55 97 3 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble Développement international Photo M. Armel Ndounkeu / Manager CIOA Douala / Directeur Général de GS group / Mental coach international En Couverture Entretien avec M.Armel Ndounkeu “Avec le CIOA les importateurs camerounais rentabilisent et sécurisent encore mieux leurs importations” Voilà ce que démontre dans cette interview accordé à Horizon+, le directeur général de GS Group, bureau de liaison du Groupe CIOA Europe & Chine (Centre International d'Opportunités d'Affaires) à Douala. Ce bureau camerounais est situé sur la rue Paul Soppo Priso (ex Njonjo), face supermarché Kado. Selon Armel Ndounkeu, une des multiples solutions et opportunités d'affaires que le CIOA offre aux entreprises camerounaises est le "Sourcing International". Dans le cadre de la mise en œuvre de vos activités, vous avez lancé un concept innovant baptisé « Sourcing International ». De quoi s’agit-il? C’est une facilité rendue aux importateurs camerounais qui cherchent à diminuer leur prix d’achat, et leur coût d’importation. Ils peuvent demander au CIOA de les aider à trouver partout dans le monde, un produit, un meilleur fournisseur et surtout un meilleur prix. Le CIOA possède le réseau, l’expertise, l’expérience, la crédibilité et les ressources nécessaires pour satisfaire toutes les demandes des importateurs dans ce sens. Comment définissez-vous le CIOA précisément? Le Centre International d’opportunité d’affaires est une organisation internationale de facilitation, d’ingénierie et d’accompagnement d’affaires, qui permet au petites et moyennes entreprises de se doter de l’expertise, des réseaux, des outils et des moyens des plus grandes entreprises du monde, afin de garantir leur réussite et leur croissance dans un marché mondial et globalisé, de plus en plus complexe, et qui privilégie les multinationales au détriment des petites entreprises nationales ou locales. Ainsi, les petites entreprises peuvent efficacement faire concurrence aux multinationales et trouver leur place sur le marché mondiale. Elles deviennent bien que petites, des entreprises mondiales. En chiffre, le CIOA c’est plus de 20 ans d’expérience, 400 000 entreprises, 100 000 fournisseurs et fabricants, 1 700 co-développeurs et 50 bureaux de représentation dans 140 pays. C’est la plus importante et la plus crédible place d’affaires de la Francophonie au monde. Le Groupe CIOA, siège du CIOA à la valette du Var en France est coté à la bourse de Paris, et rencontre un succès impressionnant dans tous les pays du monde entier, principalement en 4 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble Afrique et au Cameroun depuis quelques mois. Ce service est-il accessible à tous les importateurs, des plus petits aux plus grands ? Oui ! Non seulement ce service peut être testé gratuitement par les importateurs confirmés quelque soit leur taille ou importance, mais il s’adapte aux réalités et au budget de chacun, étant entendu que l’objectif est de permettre à l’importateur (petit ou grand) de pouvoir désormais acquérir et importer ses marchandises au Cameroun à un meilleur prix et en toute sécurité. Y a-t-il d’autres avantages pour un importateur camerounais à travailler avec le CIOA ? Nos autres services d’accompagnement au développement des entreprises sont juste incroyables. C’est tout simplement près de 40 000 000 Fcfa de services offerts gratuitement à toute entreprise camerounaise qui devient membre du réseau CIOA. Si vous intégrez que l’adhésion PREMIUM au CIOA ne coûte que 387 000 Fcfa par an à une entreprise membre. Faites vous-même le calcul des énormes bénéfices d’une entreprise membre du réseau CIOA. Plusieurs PME et TPE ignorent que des facilités de développement existent pour elles. Nous espérons que désormais, étant au courant de cette opportunité extraordinaire, les petites et moyennes entreprises camerounaises viendront simplement se servir ! Pour les plus suspicieux, nous avons une formule TEST dite « Adhésion FREEMIUM » qui permet d’intégrer gratuitement la plateforme d’affaires du CIOA afin de tester son efficacité. Nous nous réjouissons cependant de ce qu’en juste trois (03) mois d’existence au Cameroun, nous avons enregistré près de 2000 inscriptions, ce qui dénote du succès certain de cette solution sur le marché des entreprises camerounaises. Le CIOA peut-il apporter des solutions de développement aux PME du Cameroun quelque soit leur domaine d’activité ? Bien sûr. Outre le service de Sourcing qui concerne les importateurs, le CIOA crée et développe en permanence des solutions d’accompagnement et de rentabilité pour les entreprises qui les lui demande. Le CIOA offre à la fois des solutions déjà éprouvées et des solutions sur mesure adaptées à la singularité de chaque entreprise. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un audit stratégique gratuit est offert aux entreprises demandeuses, afin de clairement identifier leurs besoins en développement sur leur marché respectif. C’est pourquoi devenir entreprise membre du CIOA n’a que des bénéfices […] C’est cumulativement avec l’expertise incontestable du CIOA, et celle personnelle que nous proposons chaque jour à nos entreprises clientes et membres, le conseil et les solutions pour leur développement tant national qu’international. BioExpress Agé de 42 ans, marié et père de deux enfants, ce manager est passionné de l’entreprenariat depuis sa tendre jeunesse. Diplômé universitaire en Marketing de l’Institut Samba supérieur à Yaoundé ; en Management et Organisation à l’ESSEC de Douala ; Certifié des Nations-unis (CNUCED) en gestion logistique et portuaire ; Certifié international en coaching mental et développement personnel (PDC Paris, Psynapse Paris, NGH USA), il a créé sa première entreprise à 22 ans. Il a aussi travaillé aux Brasseries du Cameroun et à Socomar. CIOA Douala, B.P. : 3366 Dla, Rue Paul Soppo Priso (ex Njonjo), face supermarché KADO, Tél : 233423955 / 699934623 e-mail : [email protected] Web : www.cioa-douala.com Institution (suite et fin) Quelques entreprises devenues rentables grâce au CIOA En Couverture “Mon entreprise se relance !” ATI Sarl –Guy Bertrand Foka, Directeur Général – 676351777 « Nous avons réussi notre lancement sur le marché du plâtre » INTEGRAL S.A. – Sylvain KATIE, Directeur Général - 694246903 Jeune entreprise spécialisée dans les BTP, nous nous sommes approchés du CIOA Douala après avoir été contacté par un co-développeur du réseau. Nous nous demandions comment et avec quels produits et services nous positionner sur le marché camerounais, afin d’assurer la pérennité de l’entreprise. Le CIOA nous a proposé un audit stratégique, et un concept révolutionnaire de construction à moindre coût, garantit 10 ans. C’était incroyable ! Mais depuis que nous avons accepté de nous faire accompagner par eux, ce n’est que du bonheur. Aujourd’hui nous sommes dotés d’une plateforme de gestion commerciale extrêmement puissante et d’un site web de haute qualité, interconnecté au réseau d’affaires du CIOA. Quand nous avons voulu nous lancer dans l’importation du Plâtre de qualité mais moins chère, nous avons encore demandé l’aide du CIOA Douala. Alors que les autres fournisseurs nous proposaient un prix CAF acceptable pour la marque qui a retenu notre attention, le CIOA nous a obtenu un prix plus bas pour le même produit. Nous sommes à notre 4ème conteneur importé et avons réussi notre lancement sur le marché du plâtre au Cameroun! Nous offrons des sacs de plâtre 40kgs et revêtement marbre de qualité à des prix extraordinairement compétitifs. Cerise sur le gâteau, j’ai été invité au siège du CIOA en France pour une formation de 10 jours. Ça été impressionnant de vivre le professionnalisme et la véritable notoriété du CIOA dans le monde. « Je suis maintenant une femme d’affaires pleine » TOUR AND EVENTS SARL – Claudia Vania Priso Ekam, Directrice générale – 699693295 Avec un budget limité issue des mes économies, je me demandais comment créer ma propre entreprise, et surtout qu’elle soit rentable. Connaissant déjà les bureaux du CIOA Douala, je les ai contactés. J’avoue que j’étais sceptique au départ. Mais très rapidement, j’ai été rassurée par la qualité de l’accueil, et les centaines d’opportunités qu’ils ont dans leur banque de données. Le manager du CIOA Douala m’a proposé de représenter une entreprise Hollandaise qui voulait s’implanter au Cameroun sur le marché des services de réduction hôtelière. J’ai très vite accepté car j’ai une formation universitaire en hôtellerie. Grâce à leur service d’aide à la création d’entreprise, je suis Directrice générale de ma société et représentante exclusive de HEI au Cameroun. Les services que je représente permettent aux hôtels du Cameroun d’intégrer le plus important réseau de réservation hôtelière privé au monde ; et aux personnes qui voyagent d’obtenir des réductions sur les prix des chambres jusqu’à 50% partout dans le monde, avec la garantie du moins cher ou remboursé. Ça marche très bien ! Je suis maintenant une femme d’affaires pleine. Merci au CIOA ! Mon entreprise fait dans le négoce et la maintenance des climatiseurs. Le marché devenant saturé, je voulais me redéployer. C’est en cherchant sur internet que j’ai découvert le CIOA. Il m’a proposé de commercialiser une nouvelle solution de fourniture d’eau potable dans les entreprises. Le CIOA m’a démontré que ce nouveau produit était une diversification qui me permettrait de réaliser des économies intégratives. Il m’a accompagné dans le montage de mon business modèle et du plan stratégique commercial. Je viens de lancer l’importation de 10 unités de cette solution qui va révolutionner ce secteur au Cameroun. Les entreprises vont pouvoir désormais fournir à leurs employés, une eau potable à 100%, sans aucune logistique, et surtout moins coûteuse. Mon entreprise se relance ! “Nous avons obtenu une solution extraordinaire pour les artisans” ONG One Club – Serge MAMENDJA, Membre Conseil - 691612819 L’ONG cherchait une solution pour encourager le labeur des petits artisans, et les accompagner dans leur développement personnel. Après avoir discuté avec le CIOA, nous avons obtenu une solution extraordinaire pour les artisans camerounais et un modèle de formation en développement personnel appelé MVVV (Meilleure Version de Votre Vie). Aujourd’hui nous sommes fier de proposer une formation complète et efficace en développement personnel aux camerounais en version gratuite et payante. Pour les artisans, nous sommes en train d’implémenter la solution du CIOA. C’est encourageant de savoir qu’une telle organisation d’accompagnement au développement existe au Cameroun. Et qu’elle n’a pas des solutions seulement pour les entreprises, mais aussi pour les municipalités, les groupements d’entreprises, les syndicats, les associations et ONG comme nous. Découvrez la plateforme du CIOA : www.cioa-douala.com 5 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble Management Ressources Humaines Par ProsyJob.com Le recrutement en ligne, Une approche innovante Internet se positionne aujourd’hui comme un media de masse. Les TIC s’incrustent dans le monde du travail et le secteur des Ressources Humaines n’est pas en reste. Mais au Cameroun, on reste toujours loin du recrutement en ligne. Le recrutement est une technique qui consiste à chercher la personne adéquate pour un poste donné. Lorsque cette activité est menée sur une plateforme Internet, on parle de recrutement en ligne. Avec cette récente approche du recrutement, on peut dire que les TIC continuent de bouleverser le monde du travail et le secteur des Ressources Humaines n’est pas en reste. Cependant, considérant l’aspect stratégique de cette activité pour les entreprises, il est important de s’interroger quant à la pertinence de cette nouvelle façon de faire. Il y a quelques temps encore, la communication se faisait essentiellement sur support papier. Pour rendre une offre d’emploi publique, les recruteurs devaient procéder par affichage public ou passer par un quotidien. Les candidats y réagissaient en envoyant leurs dossiers par la poste ou en les déposant directement chez l’employeur. Mais le manque à gagner de ces méthodes est non négligeable. En effet, le temps d’embauche est très long ; il faut compter parfois des mois entre la publication de l’offre et la sélection du bon profil. Les coûts liés au sourcing sont très élevés. Ajouter à cela, la lourde charge logistique et administrative (réception, rangement et tris des dossiers) qui crée une surcharge de travail et donc des heures supplémentaires que l’entreprise doit rémunérer. Il faudra attendre une dizaine d’années après l’arrivée d’internet au Cameroun en 1997, pour voir les premières offres d’emploi sur la toile. Les entreprises s’équipent de sites carrière et développent leur communication vers le WEB. Toutefois, on reste toujours loin du recrutement en ligne. Il faut dire qu’à cette époque, le marché camerounais n’est pas assez mûr pour s’approprier tout le potentiel qu’offre internet ; de plus ce dernier reste l’apanage des privilégiés en 6 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble raison de son prix élevé pour une connexion problématique. 2007 marque une nouvelle étape avec ce que les experts appellent le WEB 2.0, c'est-à-dire le phénomène du communautaire. Les réseaux sociaux (facebook, linkedin et viadeo), les blogs, les jobboards (camdevemploi en Afrique, monsteraux USA et APEC en France) vont envahir le marché. L’arrivée de la 3G et des smartphones va davantage vulgariser l’outil Internet. A titre illustratif, la moyenne d’équipement internet au Cameroun qui était de 1 001 518 en 2011 aujourd’hui est estimée à plus de 10 millions. Avec des centaines de millions de personnes connectées par heure, Internet se positionne aujourd’hui comme un media de masse d’autant plus que la quantité d’information diffusée sur la toile décuple tous les 5 ans. Les internautes investissent massivement les sites ; ils ne se contentent plus de naviguer, ils agissent : c’est le passage du web transmission au web interaction.Ce sont ces changements dans la manière de communiquer qui vont catapulter le recrutement en ligne. Les jobboards vont alors se transformer en véritable progiciels de recrutement englobant toutes les étapes liées à cette activité. Il existe une variété de logiciels de recrutement qui se distinguent les uns des autres par leurs fonctionnalités. En général, un logiciel de recrutement permet de publier des offres d’emploi en décrivant le profil recherché (compétence, qualification, expérience, âge, sexe, salaire, type de contrat...), avec à l’appui des options comme la publication à la Une du site et le relaie de l’annonce sur les réseaux sociaux professionnels pour plus de visibilité. Il permet aussi d’indiquer une pondération pour chaque critère, selon l’importance que vous leur accordez. De plus, l’automate vous envoie des alertes e-mails ou SMS à chaque postulation en indiquant le taux de compatibilité du CV au profil recherché. Les CV sont rangés selon qu’ils sont plus ou moins proches de la cible. Sur la plateforme, vous pouvez consulter les profils qui vous intéressent, supprimer les moins pertinents et adresser un mail ou appeler les candidats retenus. Ces logiciels sont aussi dotés d’une CVthèque qui met des mil- liers de CV à votre disposition. Cette CVthèque est équipée d’un moteur de recherche multicritère combinable qui permet de trouver le profil exact dont vous avez besoin. Rien que des avantages Du coté des chercheurs d’emploi, ils peuvent postuler directement en ligne en créant leur CV virtuel. À chaque postulation, ils reçoivent une estimation automatique de leur niveau d’expérience (débutant, professionnel ou expert) ainsi que leur taux de compatibilité au profil sollicité. Les CV créés sont instantanément archivés dans la CVthèque où les candidats restent visibles. Le logiciel les informe aussi par e-mail ou SMS dès qu’une offre correspondant à leur profil est publiée. Certains logiciels plus avancés disposent également de services qui permettent au candidat d’être plus offensif sur le marché de l’emploi. A l’aide de ces outils, il peut faire une évaluation concurrentielle de son CV pour connaitre ses forces et ses faiblesses par rapport à ses concurrents. Il a la possibilité de faire des tests d’aptitude en ligne afin d’intégrer une CVthèque sélective ou d’envoyer son CV à des milliers d’entreprises. D’autres logiciels plus avancés proposent des fonctions comme le CV vidéo, le feuilletage électronique du CV, la géolocalisation du poste ouvert et du domicile du candidat, des accès aux réseaux sociaux et les appels en ligne, pour ne citer que ceux là. Ces services sont pour la plupart gratuits tant pour les offreurs que les demandeurs, mais peuvent entrainer des coûts selon les options choisies. C’est sûr, avec le recrutement en ligne, le recruteur gagne en temps et effectue lui-même ses recrutements en toute autonomie et à moindre coût. Du point de vue du chercheur d’emploi, il lui offre plus d’opportunités et de visibilité et, c’est sans doute en cela qu’il constitue une innovation. L’informatisation du recrutement s’impose donc aujourd’hui comme une référence, et au fur et à mesure que les nouvelles générations de diplômés arriveront, ce phénomène ne pourra que s’accentuer. Management Ressources Humaines Par Mickaël Cabrol Déceler les potentiels grâce à la mise en situation Peu de RH se risquent à sortir des sentiers battus et à convoquer des candidats a priori « atypiques » de par leur formation, leur expérience ou leurs compétences. Il faut bien le reconnaître, le marché de l'emploi ne fait qu'amplifier le phénomène. I l s’agit de faire preuve d'ingéniosité pour sélectionner les profils les plus pertinents alors qu’on estime aujourd'hui que 75 % des CV sont « trompeurs » et qu’une grande majorité des embauches « ratées » sont directement liées à la personnalité du candidat et à son inadéquation au poste pour lequel il a été embauché. Heureusement, entre la réception des CV et les entretiens physiques, la mise en situation offre aux recruteurs plusieurs outils pour mieux déceler le potentiel des postulants. Que feriez-vous dans cette situation ? La mise en situation consiste à placer un candidat dans un contexte de travail pour évaluer, tout à la fois, son savoir-faire et son savoir-être. C’est ici que l’entretien de présélection par vidéo prend tout son sens. Accueil d'un client, écoute d’un collaborateur, âpre négociation avec un fournisseur, une infinité de cas peuvent être envisagés et proposés. L'expérience peut aller plus loin avec un business case. Le candidat devra alors produire des documents identiques à ceux qui lui seront demandés au cours d'une journée de travail. Depuis quelques années, le développement des serious games basés sur la gamification offre également de nouvelles possibilités. Inspirés des jeux vidéo, ceux-ci permettent aux candidats de s'immerger dans leur futur environnement de travail, notamment grâce à des COOC (corporate open 8 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble online courses). À travers un cadre réaliste, ces derniers devront faire face, là encore, à une situation qu'ils rencontreront au quotidien. Seul ou en groupe, à distance ou sur site, selon la configuration choisie. Des bénéfices inattendus Ces nombreuses variantes offrent une palette d'outils qui diversifient d’autant plus le processus de recrutement. Mais ils ont surtout l'immense avantage de permettre une sélection de candidats, in fine, plus éthique et plus équitable. Les données recueillies par les RH sont factuelles. Les biais « classiques », autrement dit les « inévitables » préjugés, des recruteurs n'entrent alors plus en ligne de compte. Évalués sur leurs seules réponses, tous les participants se voient partir sur un même pied d'égalité. Ces mises en situations ludiques aident également à découvrir des talents insoupçonnés. Les candidats qui n'ont a priori pas fait l'unanimité en phase de pré-sélection se révèlent parfois dans leurs réponses. Cela représente une opportunité unique puisque ces outsiders n'auraient sans doute pas été convoqués dans un process de recrutement plus traditionnel alors même qu'ils sont un vrai atout pour l'entreprise. Enfin, la mise en situation apporte une véritable valeur ajoutée en termes d'image de marque employeur. Les candidats malgré tout non retenus ressortent généralement de cette expérience avec une vision positive de l'entreprise. Celle-ci apparaît en phase avec son époque et avec une volonté marquée de rencontrer les jeunes talents, souvent issus de la génération Z, sur leur terrain. Qu'elle soit donc téléphonique ou par vidéo, la mise en situation fait indéniablement sortir le candidat de la routine habituelle pour le placer dans un contexte stimulant où il aura tout loisir de prouver ses aptitudes, se mettre en scène et se surpasser. Si ce système ne remplacera pas l'entretien physique avec un DRH, il est cependant un très bon complément au recrutement classique. En éliminant les "clichés" conscients ou inconscients, il participe à un process plus juste et non-discriminant. Non-négligeable, il a l'avantage d'améliorer l'image de marque de l’employeur en même temps qu'il apporte des éléments de réponse (sur leurs forces et faiblesses, etc.) parfois insoupçonnés des candidats eux-mêmes. Pour les deux parties, l'expérience est enrichissante. Et l'initiative plaît. La tendance est d'ailleurs au déploiement plus général de ce type de pratiques, même pour des secteurs qui semblaient en être les plus éloignés ! Management Relations professionnelles Par Mallory Lalanne Comment gérer les conflits au travail? Il existe des conflits ouverts, visibles. D'autres sont plus insidieux. Comment les identifier? Comment s'en sortir et négocier gagnant-gagnant ? Voici cinq conseils d'Alex Fébo, auteur de l'ouvrage « Les 5 clés pour gérer les conflits au travail », pour régler vous-même les différends. D es salariés qui s'emballent et ne peuvent s'empêcher de monter au créneau. D'autres qui au moindre conflit rentrent sous terre, répondant aux attaques par le silence ou la fuite. Ces réactions ont beau être diamétralement opposées, elles ont un point commun. Si elles s'installent dans la durée, elles nuisent à la relation. Voici cinq clés pour régler les différends en bonne intelligence, et restaurer un climat de travail harmonieux. 1. Comprendre le conflit Il existe 7 types de conflit : le conflit d'objectifs, de méthodes, d'intérêts, de besoins, de valeurs, de perceptions des faits et d'opinions. Après avoir décelé son origine, il faut déterminer son degré. Prenons l'exemple de deux salariés qui rencontrent des difficultés à travailler ensemble sur la mise en place d'un projet. Si leur conflit se résume à des tensions et des divergences, le défi consiste à maintenir la communication entre eux et à déjouer les jeux de pouvoirs pour éviter que le conflit n'entre dans le stade des affrontements. « Si le conflit monte d'un cran et que les litiges remettent en cause leur relation professionnelle, il est juste de trouver les racines véritables du conflit et de laisser de côté les illusions et les alibis qui pourraient mettre un terme à la relation. De fait, plus le conflit est géré dans ses stades précoces, mieux c'est », relate Alex Fébo, consultant-formateur chez CSP spécialisé en développement professionnel, et auteur de l'ouvrage « Les 5 clés pour gérer les conflits au travail ». 2. Déjouer les jeux psychologiques « Dans les situations difficiles, un jeu psychologique se met inconsciemment en place », commente Alex Fébo. Les personnes tiennent un rôle interchangeable de persécuteur, de victime ou de sauveur selon les principes élaborés par le psychologue Stephen Karpman dans les années 1960. Autre exemple : Benoît demande en open space à un collègue de contacter urgemment un client, par crainte de perdre le projet. En lançant cette phrase, Benoît parle en persécuteur et fait de son collègue une victime, tout en l'invitant à endosser le rôle de sauveur. « Ce qui se joue dans le triangle est addictif, sape la confiance et fausse les relations. Car dès lors qu'une personne endosse l'un des rôles, elle invite les autres à entrer dans le triangle », poursuit Alex Fébo. Dès que vous voyez poindre un jeu, commencez par repérer le rôle que 10 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble votre interlocuteur se donne. Au Persécuteur, demandez : quel est ton projet ? Au Sauveur : « en quoi penses-tu que je m'y prends mal ? », puis remerciez-le avant de préciser ce que vous gardez et ne gardez pas de ses conseils. À la Victime, enfin, demandez : quelle est ta demande, en quoi puis-je t'aider concrètement ? 3. Savoir se parler pour dénouer le conflit La rencontre doit être organisée dans un lieu neutre, confortable (autour d'une table), favorisant la confidentialité. L'horaire de la rencontre mérite aussi d'être choisi avec soin. Privilégiez le matin plutôt que le soir, et le début de semaine puisque la tolérance diminue avec la fatigue. « Le conflit amène de la peur et génère de la méfiance, c'est pourquoi il est approprié de travailler sur le niveau de confiance dans l'équipe », constate l'expert. Pour entrer dans une dynamique constructive, il faut dépasser trois a priori de départ, trois illusions qui peuvent biaiser la réalité : « La première illusion correspond à une vision manichéenne des choses « c'est blanc ou noir », la seconde c'est de dire que c'est perdu d'avance et, la troisième, c'est de penser que si l'autre agit ainsi, c'est en vertu de telle pensée. Cela revient à lui prêter des intentions qu'il n'a pas forcément. En travaillant sur ces trois illusions, le conflit pourra être abordé pour ce qu'il est vraiment », poursuit Alex Febo. 4. Gérer le conflit en tant que tiers Lorsque les protagonistes ne peuvent gérer seuls le conflit, l'intervention d'un tiers devient nécessaire. Ce dernier, qui d'une autorité liée à sa fonction et son expérience, doit rester bienveillant dans la recherche de solutions. Il provoque alors une rencontre dont il expose brièvement la raison d'être et la finalité. « En présentant les faits et en rendant explicites les causes du problème, le médiateur invite les deux collaborateurs à se mettre en position d'adultes responsables et à chercher tous les deux à résoudre le conflit. Ainsi, il privilégie la relation à la solution », commente Alex Febo. Si cela ne fonctionne pas car les tensions sont trop vives ou que les parties ne tombent pas d'accord, vous allez devoir, en tant que tiers, agir en tant qu'arbitre. « Le dirigeant doit alors prévenir, lors d'une nouvelle entrevue, qu'il va devoir trancher, même si la décision peut ne pas satisfaire toutes les parties », poursuit Alex Fébo. Par exemple, si deux salariés veulent partir coûte que coûte en vacances la même semaine, et refusent de chercher à s'entendre pour assurer une présence dans l'entreprise, vous devrez statuer et accepter que la décision ne soit pas appréciée. « Expliquez, mais ne justifiez pas la décision d'arbitrage. Vous n'êtes pas coupable d'avoir décidé d'une solution que les parties n'ont pas su trouver seules. Ici, la solution prime sur la relation entre les parties », corrobore l'expert. 5. Cap vers la coopération Pour pérenniser les bienfaits de la gestion du conflit, enfin, il faut établir un contrat de confiance. « Ce contrat doit être réaliste (il prend en considération les intérêts des deux parties), écrit (mail ou papier), spécifique (l'accord prévoit des comportements et/ou actions précis, observables sur le terrain), temporel (prévoir d'autres rdv), et équitable (satisfait au mieux les intérêts des deux parties). En clair, ce doit être un contrat qui R.E.S.T.E. », conclut Alex Fébo. Management Environnement Les véhicules neufs polluent moins Devenus incontournables aujourd’hui, les véhicules constituent de grosses sources de pollution. Les constructeurs s’acharnent à développer des modèles qui s’adaptent mieux aux normes écologiques récentes. E n 1960, la Californie est l’un des Etats américains à rédiger les premières normes anti-pollution, avant même la mise en place du California Air Ressources Board (CARB). L’Europe lui emboîte le pas en 1970. Depuis lors les valeurs maximales sur les gaz dangereux autorisés sont régulièrement réduites. Les principaux éléments nocifs tels que l’Oxyde d’azote (NOx) ne doivent pas dépasser 60 mg/km pour les moteurs à essence et 80 mg/km pour les moteurs diesel. Les Oxydes de carbone (CO) quant à eux ne doivent pas dépasser 1000 mg/km pour l’essence et 500mg/km pour le diesel selon les normes actuelles européennes. Les normes californiennes sont encore plus strictes. L’industrie automobile est de plus en plus jugée sur sa capacité à maîtriser cette émission dont l’impact sur la santé des populations est considérable. La récente affaire Volkswagen a remis le sujet au cœur de l’actualité. Le géant allemand est accusé d’avoir inséré dans certains de ses modèles, des puces qui manipulent et faussent le calcul de la quantité de gaz émis au cours des contrôles. Pour mieux lutter contre la pollution et réduire la consommation des véhicules, Christian Kouam, ingénieur en automobile recommande entre autres, «l’amélioration de la combustion dans les moteurs et la réduction des frottements et des pertes mécaniques, l’amélioration de la transmission qui implique une augmentation du nombre de rapport de vitesse». Le poids et le coefficient aérodynamique sont aussi à prendre en compte. Au sujet du poids, l’usage des matériaux légers comme l’aluminium, les plastiques ou les composites CFK (Plastique à renfort de fibre de carbone) sont déjà utilisés par des marques Audi pour l’aluminium ou BMW pour les composantes CFK. Pour ce qui est du coefficient aérodynamique, « plus le véhicule a une forme aérodynamique, mieux c’est pour la consommation. Actuellement, le XL1 de Volkswagen bat tous les records avec un coefficient aérodynamique en dessous de 1, là où il est souvent de 3 pour la plupart des véhicules ». Dans leur quête de voitures moins polluantes et à faible consommation, les constructeurs payent aussi une attention particulière aux pneus. Ceux qui of- 12 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble frent une résistance minimale au sol permettent de réduire la consommation. L’attitude du conducteur n’est pas négligeable. L’ingénieur conseille de « rouler avec un rapport de vitesse supérieur et éviter les freinages et les accélérations brusques ». Le bon moteur: essence ou diesel ? La grande question que se posent les automobilistes est de savoir lequel des moteurs diesel ou à essence pollue moins. «Le moteur diesel a définitivement un rendement thermodynamique meilleur de l’ordre de 15 à 20% par rapport au moteur à essence. C’est-à-dire qu’il consomme moins et émet également moins», répond Christian Kouam. Cependant, en émettant moins de dioxyde de carbone (CO2), le moteur diesel libère des particules fines et oxydes d’azote (NOx). Toutefois, un filtre à particules est la solution déjà trouvée. Et, différentes méthodes ont été développées pour réduire les oxydes. L’une d’elle consiste en une meilleure construction des moteurs. Ce qui induit une meilleure combustion des gaz dans les cylindres. Un catalyseur de l’Oxyde d’azote (NOx), une Selective Catalytic Reduction (SCR) qui travaille avec des additifs du genre « Add Blue » et un système de récupération des gaz d’échappement sont d’autres méthodes de réduction des oxydes. Avec le downsizing (réduction de la taille des moteurs) et l’augmentation continue de leurs puissances, des moteurs à 3 cylindres très répandus chez beaucoup de constructeurs européens, sont plus puissants que certains moteurs à 6 ou 8 cylindres. Une bonne chose car la consommation de carburant diminue. Mais dans ce processus, les gaz ne sont pas complètement brulés et constituent donc des sources d’émissions en Oxyde d’azote. Pour les résoudre ou manipuler les résultats des émissions, il suffit d’ouvrir un circuit de récupération des gaz d’échappement qui seront brulés encore une deuxième fois et ainsi réduire la quantité des émissions. Prudence Les gouvernements africains ne sont pas indifférents à la question de la pollution des véhicules. Certains prennent des me- sures pour que leurs territoires ne servent plus de poubelles. Ils interdisent l’importation des véhicules de plus de six ans, et encouragent celles des véhicules neufs répondant aux normes écologiques récentes. Au Cameroun, l’importation des véhicules neufs reste faible : à peine 5000 sur les 40 000 véhicules qui entrent sur le territoire chaque année. Pour renverser la tendance, le gouvernement a décidé en 2011, de la réduction des frais de douane sur l’importation des véhicules neufs ou âgés de moins de 7 ans par des particuliers pour un usage personnel. Cette mesure doit être renforcée pour être plus incitative. A côté de la réduction des accidents de la route, cette mesure contribue à avoir moins de pollution venant des vieilles voitures. «L’impact sur le taux de cancer de nos populations est certain, surtout si on ajoute tous ces jeunes qui sont sur les Ben Skin et aspirent à longueur de journées les tuyaux d’échappement des voitures, des camions et même des motos», observe Christian Kouam. Il attire également l’attention sur la technologie utilisée par les investisseurs au moment d’implanter les usines de montage au Cameroun. «L’industrie automobile a pour habitude d’enlever les vieilles chaînes de montage et les vieux outillages déjà amortis, et de les implanter dans des pays demandeurs. Ça ne servira à rien si on nous monte des véhicules qui ont un état technologique des années 80 et polluent énormément et en plus qui ne pourront pas remplir les conditions minimales de sécurité comme les Airbags dans le véhicule, la qualité de la tôlerie, la soudure laser et la protection des piétons, qui sont importants également pour la santé publique ». Bien qu’elle soit la plus décriée, la pollution des véhicules n’est pas la plus dangereuse. Les bateaux sont de grands pollueurs ignorés. L’aviation, le génie civil et même l’élevage bovin aussi. «Il est donc urgent d’établir des règles communes et globales d’émission si on veut vraiment vivre en santé sur la terre et de génération en génération», conclut Christian Kouam. Entreprendre Innovations Pmexchange Les entreprises appelées à plus d’innovation Parmi les 162 porteurs de projets qui se sont présentés à ce rendez-vous consacré aux Pme, quatre projets se sont démarqués du lot. De nombreuses innovations ont par ailleurs été relevées. L e clou de la 3ème édition de Pmexchange qui s’est déroulé à Douala du 05 au 09 décembre 2015 a été la remise du Grand prix de l’innovation. Au cours de cette soirée, Vanessa Zommi, étudiante en Bsc of Chemical Engineering à l’université catholique de Buéa a remporté le Grand prix de l’innovation. Parallèlement promotrice d’Emmerald Moringa tea, son projet innovant sur la création d’un thé à base de la plante de Moringa a été le plus convainquant. Vanessa a ainsi reçu la somme de 1 million Fcfa. Trois autres projets ont été récompensés. Notamment celui d’Amadou Hamadou qui remporte le prix spécial du jury avec son projet portant sur la viande du Cameroun ; celui de Frank Abah avec son projet sur la maitrise des données et la valorisation du système éducatif ; le projet Izepay portant sur une plateforme sur les transactions en ligne. Ces quatre gagnants se sont démarqués parmi les 162 porteurs de projets qui ont été présentés. Ce prix a été l’une des innovations qui ont marqué cette édition 2015 de ce forum consacré à la Petite et moyenne entreprise. Une édition placée sous le thème « Pme, fabrique d’emploi et creuset de l’innovation ». La 3ème édition de Pmexchange qui s’est tenue à l’hôtel Sawa a connu d’autres innovations et même la participation de nombreuses Petites et moyennes entreprises (Pme) et les grandes entreprises. Et, à en croire Célestin Tawamba, vice président E.Cam et par ailleurs président du jury ‘‘Le Grand prix de l’innovation’’, « Pme 2015 met l’accent sur l’entreprenariat à travers un Grand prix de l’innovation, avec pour but de valoriser la créativité entrepreneuriale des camerounais, entrainer les partenaires institutionnels, les financeurs et les pouvoirs dans 14 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble cette dynamique de valorisation des entrepreneurs, leur donner de l’espérance en primant les heureux récipiendaires d’une compétition engagée deux mois durant ». Organisé par le groupement patronal Entreprises du Cameroun (E.cam), mouvement patronal qui est aujourd’hui fort d’un réseau de près de 500 entreprises dont 95% sont les Pme et les Très petites entreprises (Tpe), Pmexchange apporte sa pierre à la construction au développement des entreprises camerounaises. Surtout que, relève Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, « les Tpe et Pme sont les premiers employeurs de notre pays dans un contexte où la croissance stagne autour de 5% et où la précarité de l’emploi prévaut. On estime aujourd’hui que les Pme et les Tpe emploient aujourd’hui plus de 80% des travailleurs de notre pays ». Innovations Ainsi, malgré le contexte sécuritaire et la morosité économique, conséquente, Pmexchange, a tenu à respecter ce rendez-vous en y apportant quelques innovations. « Première innovation : la délocalisation du lieu. Nous partons de la maison du Parti pour l’hôtel Sawa de Bonanjo, plus sécurisé, plus confortable et plus en phase avec l’image de forum des affaires que veut incarner Pmexchange. Deuxième innovation majeure, le grand prix de l’innovation, véritable évènement dans l’évènement et dont le but avoué est de permettre aux permettre et encourager la créativité de nos jeunes et permettre aux Pme et Tpe de trouver un toit et des coachs pour un accompagnement sur tous les plans », relève Mirelle Fomekong, commissaire de l’évènement qui cite également la durée de l’évènement qui est passé de 8 jours à 5 jours « pour plus d’efficacité » ; tout comme les espaces qui ont été repensés et réinventés pour certains. Pendant la durée de ce forum, Entre autres, les ateliers de formation et d’information des Pme étaient organisés de manière quotidienne. Mais aussi de nombreuses conférences-débats avec les responsables des pme, les chefs d’entreprises, les responsables d’entreprises publiques et parapubliques et même des grandes entreprises. L’on a enregistré des thèmes portant sur le financement des Pme, sur la nécessité pour les entreprises du secteur informel de migrer vers le secteur formel. Des rencontres B to B étaient également organisées tous les jours tout comme des ateliers pour jeunes leaders pour encourager ces jeunes entrepreneurs. Une initiative salutaire dans la mesure où, note Philémon Yang, Premier ministre, « la Pme occupe une place non négligeable dans les directives de la vision 2035 et du Dsce. Conscient qu’elles contribuent pour 72% du Pib et participent pour 54% à la création des emplois, nous accordons du crédit à tous projets novateurs visant à promouvoir cette catégorie d’entrepreneurs (…) Les Pme représentant 90 à 95% de quelques 103900 entreprises recensées en 2011 selon l’Ins, leur arrimage constituerait un impact déterminant dans la stratégie d’émergence de notre pays », note le Pm tout en apportant ainsi son soutien à Pmexchange 2015. Entreprendre Décryptage “Le sérieux des exposants est notre priorité” Melanie Wabo Le Salon du Mariage et des Moments d’Exception va se tenir les 5, 6 et 7 février 2016 à l’Hôtel Beauséjour Mirabel à Akwa, Douala. Pour en parler Mélanie Wabo, organisatrice de ce moment d’exception et par ailleurs directrice de l’Hôtel Beauséjour, nous ouvre ses portes. Comme cerise sur le gâteau, ses conseils avisés sur la manière de réussir son mariage ou tout autre évènement important de votre vie. Comment avez-vous eu l’idée de ce Salon ? En tant que promotrice d’un établissement hôtelier qui propose une salle de banquets, j’ai eu à rencontrer beaucoup de futurs mariés qui semblaient véritablement dépassés dans et par l’organisation de leur mariage. Entre les contraintes budgétaires, la pression familiale, ils se retrouvaient trop souvent en train de subir leur mariage au lieu d’en être les principaux acteurs. Pour choisir les prestataires, ils faisaient aveuglement confiance aux choix de leurs ainés ou se basaient sur le bouche à oreille. Pour avoir eu à collaborer avec de vrais professionnels, j’ai réalisé qu’il y avait un véritable déficit en communication. Il m’est alors venu l’idée d’importer au Cameroun ce concept déjà presque banal en Afrique de l’Ouest : le Salon du Mariage et des Moments d’Exception, lieu de rencontre entre des visiteurs ayant un gros événement en préparation, et des professionnels à même de concrétiser ces projets. A quoi ressemblera donc ce Salon ? Il faut commencer par distinguer le Salon d’une foire. A la foire, vous trouvez de tout, tous les secteurs d’activités peuvent être présents et le divertissement y occupe une grande place. Or, dans un Salon, le secteur d’activité est circonscrit. Ici, les cérémonies et de fait la cible est précise. Ici au Salon du Mariage et des Moments d’Exception, nous nous adressons aux futurs mariés principalement, mais aussi à toute personne ayant une cérémonie importante en préparation. Il peut s’agir d’événements privés comme les baptêmes, les commu18 - Horizon plus N°92- Se réaliser ensemble nions, les anniversaires, les remises de diplômes et de médailles, ou d’événements professionnels comme les conseils d’administration, lancements de produits, fêtes du personnel. Le site est à taille humaine pour nous permettre de créer une ambiance cosy, intimiste, où les exposants ne sont pas enfermés dans des stands cloisonnés en enfilade, qui laisse la place au véritable échange entre les exposants et les visiteurs. On y trouvera ainsi tous les maîtres des cérémonies réunis en un seul lieu : traiteurs, lieux de réception, photographes, décorateurs, créateurs de faire-part, dragées, location de voitures, robes et costumes de mariés... Le thème de la prochaine édition étant « La haute gastronomie camerounaise », nous avons l’ambition de présenter des traiteurs talentueux, qui proposeront des menus de fête originaux et raffinés, préparés à base de produits locaux. Quelles sont les grandes phases de l’organisation d’un tel événement ? Je passe sur toute la partie stratégique, de réflexion autour du concept. D’un point de vue pratique, il faut d’abord caler la date et réserver le lieu. Ensuite évaluer le budget, sélectionner les prestataires (créatifs, imprimeur, hôtesses, mannequins…), fixer le prix des stands. Vient ensuite le plus gros du travail : descendre sur le terrain, dénicher les bons prestataires que nous voulons comme exposants, commercialiser notre Salon. Enfin, communiquer auprès du grand public. Pour en arriver là, il faut compter au minimum neuf mois de préparation. Garantissez-vous le sérieux des exposants présents ? Oui et c’est une de nos priorités, cela participe à la crédibilité et à l’intérêt de notre événement. Nous passons un temps incalculable sur le terrain, nous ne nous contentons pas d’enrôler des exposants qui viendraient à nous. Nous nous portons garants des exposants présents sur notre Salon. Nous regardons depuis combien de temps ils exercent, nous recueillons les témoignages de leurs clients, nous observons leurs méthodes et nous nous assurons de la justesse de leurs prix… L’aventure ne s’arrête pas à la fermeture des portes du salon : nous restons en contact avec les exposants, nous organisons une séance de débriefing après le salon pour recueillir leurs impressions et leur communiquer les informations sur le nombre et la typologie des visiteurs. Pour les futurs mariés, nous restons disponibles tout au long de l’année pour des conseils dans la préparation et l’organisation de leur événement. Un Guide du Mariage sera mis à leur disposition très prochainement, un condensé de bonnes adresses, bons plans et astuces. Quels sont vos conseils pour réussir son mariage ? Pour votre mariage comme pour tout événement important et qui vous tient à cœur, autorisez-vous un soupçon d’égoïsme : écoutez-vous et restez vous-mêmes. Ne vous laissez pas influencer, choisissez bien vos conseillers et sélectionner des prestataires avec qui vous avez un bon contact, vous allez passer beaucoup de temps ensemble. Gardez à l’esprit que même si tout se joue sur les détails, l’essentiel à la fin de la journée est que vous et vos invités ayez passé un bon moment, ensemble. De ce fait, soyez disponible pour eux, fermez les yeux sur les petits couacs et gardez le sourire (pensez aux photos que vous montrerez à vos enfants et petits-enfants !). Pour plus d’informations : KAMEXPO Centre d'affaires Beauséjour - Bureau 204 / B.P. 5368 Douala +237 693 93 22 54 - 653 56 36 33 [email protected] Entreprendre Cas d’entreprise SUPER BOY’S BONAPRISO Le style qui inspire respect, élégance et considération Ouvert à Douala-Bonapriso, très précisément au rezde-chaussée du Saint John’s Plaza, SUPER BOY’S BONAPRISO est la nouvelle découverte des prêts-à-porter SUPER BOY’S déjà présents à Akwa-Soudanaise et à Yaoundé – Route du capitole. SUPER BOYS BONAPRISO est un prêt-à-porter de luxe ouvert à une clientèle (Hommes et Femmes) à la recherche d’un produit de qualité, d’un service personnalisé, dans un espace « tout confort ». Un responsable au sein du groupe assure : « A travers nos articles, nous désirons que le style de celui ou celle qui les portera inspire respect, élégance, considération ». Les articles proposés ici sont destinés autant aux hommes, qu’aux femmes. À la gent masculine, il est proposé : des chaussures (modèles classiques en cuir, mocassins, bottes), des babouches, des costumes et smokings, des sahariennes, des cartables. Mais aussi, une large gamme de chemises et autant de cravates assorties, des pantalons et divers accessoires tels que : des caleçons, des débardeurs, des bretelles, des chaussettes, des manchettes, portefeuilles, chapeaux, lacets, ceintures, cirages (cuir simple et peau d’animaux) et brosses à chaussures. Tout aussi bien servies, les dames vont y acquérir des robes de jour et de soirée pour diverses occasions, des ensembles, des pantalons, plusieurs marques de chaussures et de sacs à main pour agrémenter leurs tenues. Et la qualité des articles est garantie. « Les articles qui nous sont proposés en tant que client, sont réalisés avec des matières de qualité : cuir, peaux d’animaux (crocodile, alligator, autruche) pour les chaussures et les sacs, coton pour les vêtements », affirme un habitué de cet espace dédié aux vêtements et accessoires. Cela va de soi car un point d’honneur est mis sur les marques dont les plus appréciées par la clientèle sont : DIELMAR, CERRUTI, EMERITES pour les costumes, DORMEUIL, MAYROLL’S, LUCIO BALDINI pour les chemises ; MACK JAMES, LOUIS BOSTON, UMBERTO, LEEDSBURG, etc. pour les chaussures hommes, CHANCELLES, TAHARI, TESSY, JAX, PIERRE CARDIN pour les robes. Etc. En ce qui concerne le service client à SUPER BOY’S, l’aménagement du magasin a été pensé et réalisé dans le but de mettre le client à son aise. En effet, l’accueil et la personnalisation du service sont leurs principaux atouts. Des facilités sont également offertes dans le mode de paiement. Dans cette optique, l’’acquisition des articles se fait soit par achat direct, soit par paiement en tranches (à la convenance du client). Les horaires ont aussi été revus pour satisfaire la clientèle. Celle-ci peut désormais y effecteur ses emplettes de lundi à samedi, de 09h à 20h. SUPER BOYS BONAPRISO Tél : 243 657 749 / 233 423 679 20 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble Dossier Efficacité managériale Par Jennifer Matas 20 actions simples pour faire de vous un meilleur manager sIl ne faut pas toujours chercher bien loin la petite chose qui sera appréciée de vos collaborateurs. Devenir un meilleur manager, est-ce à la portée de tous ? Derrière la fonction d'un PDG ou d'un cadre dirigeant responsable d'une équipe, se cachent plusieurs missions : cohésion, efficacité, performance, bonne entente entre les collaborateurs ou encore épanouissement de chacun. Sur le papier, comme sur le terrain, 1. Etre à l'écoute, un basique De nombreux managers pensent déjà procéder correctement, mais se contentent de laisser la porte de leur bureau ouverte. « Or, beaucoup n'osent pas franchir cette fameuse porte, pour diverses raisons à commencer par le poids de la hiérarchie », analyse Pierre-Yves Sanséau, professeur à Grenoble Ecole de Management. « Etre à l'écoute de ses collaborateurs, c'est surtout être empathique et s'intéresser à eux en tant que personnes », poursuit Thierry Pacaud, dirigeant de Team4development, coach certifié et conseiller en management. Afin de ne pas être submergé, vous pouvez prévoir un petit temps dans votre agenda dédié à ce temps d'écoute, par exemple une à deux heures par semaine. Le plus important étant de mettre à l'aise le collaborateur qui vient se confier et lui prêter une attention particulière. 2. Savoir féliciter au bon moment Marque forte de reconnaissance et de confiance, féliciter un collaborateur pour un travail bien fait n'est pas toujours un exercice dans lequel un manager se sent à l'aise. La première règle est de savoir féli- 26 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble ces tâches peuvent parfois sembler hors d'atteinte, surtout lorsque, pris dans les tracas du quotidien, le manager a du mal à lever la tête du guidon pour regarder plus loin. Pourtant, il n'est pas toujours très compliqué de « faire mieux ». Au contraire, c'est par de petits gestes, de petites attentions quotidiennes que le véritable changement s'avère efficient. Si un manager modifie son comportement radicalement du jour au lendemain, ce sera mal perçu par ses collaborateurs, qui risqueraient d'être déstabilisés. Trois experts en management, Thierry Pacaud, fondateur de Team4development, Patrick Panhaleux, dirigeant d'un cabinet Neocoach et Pierre-Yves Sanséau, professeur en gestion des ressources humaines à Grenoble Ecole de Management, livrent leurs conseils. citer rapidement. « Pour ne pas perdre de son effet, il faut féliciter de façon la plus rapprochée de l'événement et faire preuve de sincérité », expose Thierry Pacaud. Il convient également d'adapter les félicitations à la personne qui les reçoit. « Ce compliment peut se faire en tête-à-tête ou devant l'équipe. Tout dépend de l'individu, certains étant plus introvertis et préférant qu'il n'y ait pas de témoins », ajoute le coach certifié. pour prendre exemple. 3. Aligner ses paroles sur ses actes Le manager doit avoir à l'esprit que l'un de ses principaux rôles consiste à donner l'exemple. Il incarne les valeurs et comportements qu'il souhaite retrouver au sein de son équipe. Or, pour rester crédible, il doit lui-même illustrer les valeurs qu'il souhaite imposer. « Si un manager exige de ses collaborateurs qu'ils travaillent en équipe, alors que lui-même ne sait pas le faire, il brouille le message initial », commente Thierry Pacaud. Pour le professeur PierreYves Sanséau, « il faut aligner ses paroles sur ses actes » ou, plus simplement « faire ce que je dis et ce que j'attends des autres ». Sans oublier qu'en cas de doute, l'équipe se tournera nécessairement vers son manager 4. Prendre le temps de saluer tout le monde Saluer les collègues le matin, peut prendre un certain temps. Mais le bénéfice est réel. Toutefois, il est nécessaire que ces salutations soient faites avec sincérité. Pour y parvenir, Thierry Pacaud, conseille notamment de bien regarder les gens dans les yeux. « Il ne faut pas avoir peur, non plus, de déranger les personnes dans leur travail, à bon escient. Ce temps d'interruption est bien perçu en général ». « Sans le savoir, nous envoyons des messages inconscients », ajoute Pierre-Yves Sanséau. « Si vous dites bonjour en souhaitant réellement une bonne journée à la personne, elle le sentira de façon positive », poursuit le professeur en gestion des ressources humaines. 5. Favoriser le contact direct plutôt que le mail A l'heure des smartphones, tablettes et outils de communication numérique en tout genre, nous sommes de moins en moins incités à parler en face à face. Pourtant, le contact direct, physique ou téléphonique, reste le meilleur moyen d'échanger avec vos collaborateurs. « Les mails peuvent être remplis de quiproquos Dossier Efficacité managériale (suite) trouvent de la motivation. Inscrire les collaborateurs dans une aventure collective est également un bon moyen d'améliorer leur fidélisation. 7. Encourager les attitudes positives L'une des missions quotidiennes d'un manager consiste à gérer les conflits au sein d'une équipe et à recadrer les comportements pouvant nuire à l'efficacité du groupe. Inversement, encourager les attitudes qui favorisent la cohésion et instaurent une bonne ambiance de travail doit aussi faire partie des fonctions du manager. « Les dirigeants savent très bien évaluer la performance de leurs salariés de façon objective », explique Pierre-Yves Sanséau. « Mais dès lors que l'on passe sur un registre plus subjectif, comme analyser le comportement d'un collaborateur, des freins se mettent immédiatement à l'œuvre ». Pourtant, les attitudes positives, comme un travail bien fait, doivent être reconnus comme des éléments importants. Au manager de les repérer et de les encourager dès qu'il en est témoin. 8. Instaurer des rites », avertit le professeur Pierre-Yves Sanséau, selon qui ce type d'outils favorise la distanciation entre les collaborateurs. Bien sûr, au quotidien, le mail reste un moyen de communication incontournable. « L'écrit peut être également intéressant », commente Thierry Pacaud. « Le plus important est qu'il faut savoir alterner les différents supports selon les situations ». 6. Employer le « nous » plutôt que « je » En réunion, lors d'un debriefing ou d'un important rendez-vous client, l'utilisation du pronom « nous » plutôt que du pronom « je » permet de faire sentir à vos collaborateurs que votre état d'esprit se tourne vers l'efficacité et la cohésion de l'équipe plutôt que vers votre propre intérêt. « Etre capable de cela est très important pour tout ce qui concerne la notion d'appartenance », explique Patrick Panhaleux, consultant chez Neocoach. De cette façon, vous englobez tous les collaborateurs en un tout : l'équipe. Autre point positif : l'emploi du « nous » donne un certain dynamisme au groupe : se sentant concernés et membres d'une équipe, les collaborateurs re- 28 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble Organiser un repas de Noël, instaurer la tradition de « la sortie du jeudi » ou le thème vestimentaire du vendredi sont quelques exemples de rites qu'un manager peut mettre en place au sein de son équipe. Ces petits événements récurrents sont l'occasion de se connaitre plus personnellement et de créer un lien au-delà de la simple relation professionnelle. Attention, toutefois : « Ces rites sont beaucoup plus efficaces lorsqu'ils se déroulent à l'extérieur de l'entreprise », prévient Pierre-Yves Sanséau. « Sinon, vous risquez de perdre l'effet souhaité avec des gens qui retournent rapidement à leur bureau, lisent leurs mails ou ne discutent que travail ». 9. Tendre la main à son équipe Un collaborateur n'est pas seulement un nom et une fonction dans une entreprise. Bien souvent, il attend qu'on lui tende la main et qu'on le considère en tant que personne. L'estime de son supérieur fait partie de l'un des principaux éléments de reconnaissance, tout comme les félicitations. « En tant que manager, je dois m'intéresser à la personne en tant que telle », conseille Patrick Panhaleux. « Chaque individu est important et recèle souvent un plus grand potentiel que ce que l'on pensait », ajoute le consultant. Connaître le prénom de chacun, échanger quelques paroles quotidiennes font partie des petites attentions qui font sentir à l'autre qu'il compte. Dans les grandes entreprises, un dirigeant ne peut bien entendu pas procéder ainsi avec l'ensemble des salariés, mais il doit inciter les managers à le faire à leur tour. 10. Célébrer les bonnes nouvelles L'un des objectifs principaux d'une entreprise est l'efficacité. Pourquoi, alors, ne pas célébrer toute performance comme le ferait une équipe sportive qui remporte un match ? « La célébration donne une dimension événementielle réelle à la vie de l'entreprise et joue sur plusieurs leviers comme la reconnaissance, le remerciement et la cohésion », commente Thierry Pacaud. Pour ce coach certifié, cette occasion ne doit pas être manquée. « Il faut célébrer tous les succès », ajoute Patrick Panhaleux. « Cela crée des moments satisfaisants dans la vie de l'entreprise ». Toute réussite doit donc donner lieu à une fête ou, du moins, une petite réunion d'équipe ponctuée d'un discours de remerciement et de félicitations de la part du manager. 11. Dédramatiser les échecs S'il convient de célébrer les réussites, appréhender les échecs s'avère une mission beaucoup plus difficile. Pour le manager comme pour les collaborateurs. « Il faut avant tout dédramatiser », conseille Thierry Pacaud. « Rien ne sert de se morfondre. Il convient plutôt de considérer tout échec en termes d'amélioration que nous pouvons apporter pour éviter que cela se reproduise ». Un contrat manqué ? Un client insatisfait ? Réunir l'équipe pour débriefer de façon objective les causes de ces échecs en invitant l'équipe à réfléchir sur les moyens d'y remédier est important. Cela permet de ne pas faire comme si rien ne s'était passé et, au contraire, d'aider à surmonter l'échec avec la motivation de faire mieux la prochaine fois. Certaines entreprises ont d'ailleurs pris l'habitude d'organiser des fêtes pour célébrer des échecs et des défaites. 12. Donner des objectifs clairs et crédibles Un manager doit éviter de demander la lune à son équipe et essayer, autant que faire se peut, d'être clair pour exprimer ce qu'il attend de ses collaborateurs. Donner des deadlines fixes et tangibles fait notamment partie des missions du manager, au même titre que confier des missions aux objectifs bien définis. Ce qui importe le plus, c'est de s'assurer que tous ont compris les mêmes choses pour aller dans le même sens et que chacun sait quel est le but à atteindre. En s'exprimant de façon claire et en reformulant les demandes les plus importantes, le manager réduit les risques d'erreurs chez ses collaborateurs, qui préféreront bien souvent ne pas demander de justifications plus précises, par crainte de déranger ou de passer pour quelqu'un qui ne comprend pas. Dossier Efficacité managériale (suite et fin) 13. Favoriser le développement professionnel de son équipe Autre mission fondamentale et pourtant peu reconnue d'un manager : faire grandir ses collaborateurs dans l'entreprise et sur un plan professionnel de façon plus générale. « C'est ce que l'on appelle renforcer l'employabilité », explique le professeur Pierre-Yves Sanséau. "Dans certaines entreprises, cela peut faire peur car les managers craignent que les salariés, une fois formés, partent à la concurrence". Pourtant, prendre le temps de former et d'accompagner le collaborateur sur de nouvelles missions contribue à instaurer une relation de confiance à long terme. « Sans oublier que cela favorise la motivation et augmente les compétences au sein de l'entreprise », ajoute Patrick Panhaleux, de Neocoach. Reste à mettre en place le nécessaire pour fidéliser le collaborateur. sions ? L'open space n'est-il pas trop bruyant ? Bref, travaillent-ils dans les meilleures conditions ? Il incombe au manager non seulement de se poser ce type de questions, mais aussi d'y trouver les réponses adéquates. « Il faut en effet s'assurer que les conditions de travail matérielles de l'équipe sont optimales », commente Thierry Pacaud. Les moyens matériels ne sont pas les seuls concernés : « Un manager est le garant de l'intégrité de son équipe : c'est lui qui défend ses collaborateurs auprès de la direction et met tout en œuvre pour que chacun travaille dans un climat optimal », conclut le fondateur de Team4development. tant. « Car les collaborateurs ne savent plus que croire ni où aller ». Les managers doivent au contraire faire preuve d'assertivité et s'exprimer avec transparence et sincérité, sans exagérer leurs propos. Ce qui implique une grande confiance en soi et son équipe. 19. Ne pas hésiter à donner carte blanche L'erreur est humaine, scande un célèbre adage. Rien ne sert donc de lutter irrémédiablement contre, même en entreprise. Sur certaines tâches, mieux vaut laisser carte blanche à ses équipes. D'autant qu'un manager qui sanctionne à la moindre er- 14. Laisser de l'autonomie Les collaborateurs sont souvent très reconnaissants d'avoir de l'autonomie au bureau. L'autonomie se retrouve par exemple dans les horaires de travail ou encore les deadlines pour les reportings. Un manager trop souvent sur le dos de son équipe et surveillant les moindres faits et gestes finira par instaurer un climat de tension intense, susceptible d'engendrer une vague de départs et une perte de productivité. « Le bien-être et la performance vont pourtant de pair », analyse Patrick Panhaleux, qui conseille de laisser de l'autonomie aux collaborateurs dès lors qu'ils se sentent capables d'agir seuls. Il n'est pas question, évidemment, de les lâcher sans filet. L'autonomie est un facteur négligé par certains managers. Pourtant, un management horizontal peut augmenter les performances de l'équipe. 15. Déléguer sur des missions à valeur ajoutée Un dirigeant ou manager qui connait bien le métier peut avoir tendance à vouloir tout faire tout seul. Surtout les missions les plus périlleuses. Donner l'opportunité à un collaborateur de s'en charger s'avère pourtant bénéfique pour tous. « D'abord, cela libère du temps pour le manager qui peut ainsi se consacrer pleinement à son métier de leader de groupe », explique Pierre-Yves Sanséau. Cela donne aussi confiance au collaborateur et l'exerce à améliorer ses compétences. « C'est également un moyen de donner de l'intérêt à son activité », renchérit Thierry Pacaud, selon qui le manager doit veiller à ce que chacun ait une mission qui l'intéresse un tant soit peu. 16. S'assurer que l'environnement de travail soit bon Vos collaborateurs ont-ils les outils nécessaires à l'accomplissement de leurs mis- 30 - Horizon plus N°92 - Se réaliser ensemble 17. Arbitrer les conflits Une animosité entre deux collaborateurs ou une dispute avec un supérieur ne disparaîtra pas par magie et risque de tourner au vinaigre si l'on n'agit pas rapidement. Rien ne sert de fuir : un manager doit affronter la réalité et gérer le conflit dès qu'il se présente. « Nous ne sommes pas tous très à l'aise dans cette situation », rappelle le professeur en gestion des ressources humaines, Pierre-Yves Sanséau. Pourtant, une gestion de conflit efficace induit une action rapide de la part du manager. « Il faut faire un feedback le plus vite possible », assure Patrick Panhaleux. Et pas n'importe comment : les techniques non violentes sont bien évidemment préconisées. Le manager ne doit pas oublier son éventuelle part de responsabilité. 18. Etre sincère et transparent Etre un bon manager, ce n'est pas forcément être infaillible. « Certains patrons ont une croyance et se disent 'si je dis quelque chose, cela va forcément se retourner contre moi', raconte Patrick Panhaleux. Cette crainte pousse beaucoup de managers à cacher certaines informations à leurs collaborateurs et à faire bonne figure quelle que soit leur humeur. « Agir ainsi peut être dramatique », avertit le consul- reur risque de finir par décourager tout esprit d'initiative chez ses collaborateurs. « C'est très important qu'un dirigeant accepte que son équipe puisse se tromper. Il peut lui-même donner l'exemple en admettant avoir déjà commis des erreurs lorsqu'on lui a donné de l'autonomie », reconnaît le fondateur de Thierry Pacaud. Loin d'envoyer un signal de faiblesse, le manager donne ainsi son autorisation à prendre des risques pour innover sans craindre de se tromper. Bien sûr, « on distingue l'erreur de la faute qui, elle, est volontaire », rappelle Patrick Panhaleux. 20. Donner du sens à ce qu'on dit En tant que manager, vous devez dire où vous voulez aller avec votre équipe. « Cela passe notamment par expliquer pourquoi je demande à une personne de fournir des efforts supplémentaires », explique Patrick Panhaleux, consultant en management. « Il faut rendre lisible votre projet et expliquer pourquoi vous avez pris telle ou telle décision », poursuit-il. Par exemple, lorsqu'une période dense s'annonce ou qu'un projet crucial s'amorce, le manager doit préparer son équipe en détaillant pourquoi il est important que chacun s'investisse. Cela donne du sens à l'équipe dans son ensemble, mais aussi une vision à long terme et permet d'inclure chaque individu dans le processus.