Schiaparelli histoire
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Schiaparelli histoire
Elsa Schiaparelli Toramanian Viken Année 2005-2006 Index I) Son histoire ..................…...….........….................. p. 3 II) Ses inspirations a) Son style ................…...….........…....................... p.5 b) Inspirations surréalistes .................…...…............ p.5 c) Inspirations exotiques..............…......................... p.6 III) Bibliographie ................…...….........….............. p.7 2 I) Son histoire Elsa Schiaparelli naquit le 10 septembre en 1890 à Rome. Son enfance se passe sans encombre notable. A l’age de 20 ans elle écrit, puis publie un recueil de poèmes « Arethusa ». En 1913, Elsa quitte l’Italie pour l’Angleterre où elle s’occupe des enfants d’une amie. Elle aura l’occasion de passer par Paris, ville qui va la séduire. En 1914, à Londres, elle assiste à une conférence d’un jeu théosophe Wilhem Wendt, dont elle a le coup de foudre. Ils se rencontrent et se marient très rapidement. Schiaparelli et son mari partent pour Nice où la famille de ce dernier habite. En 1916 Elsa et Wilhem, partent au USA, où Wilhem pense pouvoir élargir son audience avec ses conférences. Durant le voyage Elsa rencontre Gabrielle Picabia, la femme de l’artiste Francis Picabia. Elle se lie d’amitié avec cette dernière. En 1917 Elsa se rend à Cuba avec la chanteuse d’opéra Ganna Walska (qui fait un désastre). En 1918 Elsa fait la rencontre de Blanche Hays, (femme d’un célèbre avocat : Arthur Garfield Hays) Mais les relations du couple se dégradent, car son mari lui est infidèle. Or ils vivaient grâce aux ressources d’Elsa. Ils se séparent donc et Elsa est obligée de travailler (de faire des petits boulots), ce qui devenait de plus en plus courant pour une femme à cette époque. Elle travailla en tant que traductrice, puis pour une entreprise d’importation, surveilla les bandes du téléscripteur d’un courtier à Wall Street, et joua comme figurante dans un film… En 1920, après la naissance de leur fille (Gogo), Elsa et son mari se séparent définitivement. L’ami de Elsa, Hays Blanche, la persuade de retourner à Paris, ce qu’elle fait en 1922. Là bas elle habite quelque temps chez Gabrielle Picabia, puis chez Blanche Hays, et grâce à cette dernière elle rencontre Paul Poiret qui va l’introduire dans la haute couture. Il la prend dans son équipe. Paul Poiret En voyant le travail simple, mais moderne d’Elsa, ses amis l’encouragent à travailler comme styliste indépendant. Elle est, grâce à cela engagée par Madame Hartley. La société ne vécut pas un an, mais cela ne découragea pas Elsa dans ce secteur (1926). Elle reçoit d’ailleurs de bonne critique de Women‘s Wear Daily. 3 En 1927 Elsa présente sa première collection, elle travaille seule, en tant que styliste. Durant la même année elle va créer plusieurs nouveaux modèles : pull-over rayé noir et blanc, pull de col en V, et un pull-over avec des nœuds en trompe l’œil (voir page précédente). Ces derniers auront un fort succès. Elle va pouvoir ainsi créer sa propre société. Le succès de 1927 lui permet d’obtenir une notoriété plus importante. Elle s’installe ainsi rue de la paix. En 1928 et 1929, elle sort une nouvelle collection : costumes de bain et de pyjamas. Il faut bien se replacer dans le contexte qu’il règne en France : en 1936 le front populaire est élu et font voter des lois sur les congés payés. De plus, pendant puis après la 1er guerre mondiale, les femmes comment à travailler en masse. Elles gagnent de l’argent et peuvent se payer leurs propres affaires et divertissements (modèles de soirée, ensembles sportifs, ou décontractés) C’est l’émancipation de la femme. Elle habille l’aviatrice Amelia Earhart, première femme à traverser l’océan Atlantique en avion… La crise de 1929 ne l’empêche pas de continuer à créer des modèles de tenus de sport, des costumes ou des robes de soirée. En 1931 elle s’inspire de l’exposition coloniale, et des travaux de Paul Poiret, pour sortir une nouvelle tendance : modèles coloniales (type asiatique et Grèce antique). C’est aussi à cette date qu’elle obtient la nationalité Française. En 1933 sa notoriété ne cesse d’augmenter ; elle habille les princesses et ladies du monde entier, elle ouvre un salon à Londres. En 1935 elle quitte son salon de rue de la paix pour rejoindre la place Vendôme. En 1937 elle lance son parfum Shocking, avec la couleur rose Shocking. Durant la guerre elle doit fermer sa boutique de Londres à cause des plagias (qu’elle prend comme un compliment). En 1940 elle dessine et crée encore des modèles : la mode est au militaire : couleur bleu de la ligne Maginot, brun ou rouge de la légion étrangère… Mais dès que la France est envahie elle rejoint New York. A la fin de la guerre elle s’inspire de la victoire des alliés pour reprendre les couleurs tricolores de la France victorieuse. Après la guerre elle continue la couture et présente à chaque saison ses nouvelles collections. Le succès n’est plus aussi important que l’avant guerre. Des jeunes stylistes la dépassent. En 1954 elle écrit son autobiographie « Shocking life » aux Etats-Unis et « Shocking » en France. Cette même année elle présente sa dernière collection. À présent elle préfère travailler pour une clientèle privée. Elle réduit donc le nombre de ses employés. En 1969 Elsa fait don de plus de 70 vêtements au musée de Philadelphie (muséum of art) En 1973 Schiaparelli meurt chez elle dans son sommeil. 4 II) Ses inspirations a) Son style Toutes ces années (de 1924 à 1954), Elsa confectionne des vêtements de hautes coutures. Mais elle ne sait pourtant pas coudre ! Elle dessine ses modèles et les fait réaliser par des couturières qui travaillent pour elle. Son autorité, son humour et surtout ses idées vont lui permettre de percer le monde de la mode. Ses idées originales et simples lui permettent d’avoir beaucoup de succès au prêt des gens de la haute société, et du coup au prêt des aristocrates et autres bourgeois. Mais ses modèles vont être copiés. Pour contrecarrer les plagiats, elle va enregistrer ses créations comme des licences. Elle autorisera néanmoins à certaines maisons américaine de copier certains de ses modèles, elle-même recevant des licences américaines, pour des créations originales. Maillot de bain déposé en b) Inspirations surréalistes Son accompagnement et son aide dans l’art moderne, à savoir le dadaïsme, puis le surréalisme, vont l’inspirer. Elle côtoie régulièrement et travaille avec des artistes comme Salvator Dali, Picabia, Jean Cocteau, Jean Schlumberger (bijoutier) Man Ray… On trouve dans son œuvre l’envie de choquer son public. Elle cherche à faire passer les émotions intérieures au premier plan (expérience surréaliste). Tout ceci est très bien illustré par les couleurs qu’elles utilisent sur ses modèles (son rose « Shocking ») ou les formes et patrons de ses modèles : des objets décalés (chapeau soulier), motifs d’images inattendus (homard, vase, visages étrange), pull avec nœud en trompe l’œil…. Elle s’inspira aussi, pour certaines robes de soirée, d’un peintre plus classique qu’est Botticelli. Elle l’appréciait fortement. 5 Chapeau-soulier (1937-1938) Manteau du soir collaboration avec Jean Cocteau (1937) c) Inspirations exotiques Ses voyages et ses rencontres (princesse indienne, exposition mondiale colonial à Paris, exposition des arts et techniques …) vont aussi l’inspirer dans ses créations. Elle remet au goût du jour la mode exotique, lancé vingt ans plus tôt par Poiret. Elle reçoit un jeune styliste Givenchy, qui créera plus tard sa propre maison de couture (1952). Ainsi Elsa Schiaparelli fut une styliste qui chercha à créer une œuvre avec ses modèles. Elle est l’anti-Chanel ! Le travail seul n’est pas suffisant, il faut aussi que ce dernier choque, par son originalité, sa créativité et sa simplicité. Elsa est une artiste styliste. 6 III) Bibliographie Livres : - "Elsa Schiaparelli" de Dily E. Blum (musée de la mode et du Textile) - "Histoire de la mode et de la couture" édition Thame & Hudson de James Laver - "La mode du XXeme siècle" de John Peacock - "Paris Haute Couture" de Janine Hénin Sites sur internet : - http://www.philly1.com/story3111203.html - http://www.schiaparelli.com/ - http://www.philamuseum.org/exhibitions/exhibits/schiaparelli/home.htm 7