Concert : Les grandes ondes de Christine Ott

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Concert : Les grandes ondes de Christine Ott
Rue89 Strasbourg du 24 février 2013
Publié par Charly Ouate
Concert : Les grandes ondes de Christine Ott
Christine Ott (photo Jean-Pierre Rozenkranz)
Elle est ondiste et le revendique haut et fort. Rare spécialiste contemporaine des ondes
Martenot, Christine Ott jouit d’une renommée internationale. L’Alsacienne est en résidence la
semaine prochaine au Cheval Blanc de Schiltigheim avant de présenter sa nouvelle création
sur cette même scène, vendredi 1er et samedi 2 mars.
Son spectacle s’intitule Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, et elle y travaillera encore de lundi
à jeudi avant d’en offrir la primeur au public schilikois du Cheval Blanc vendredi 1er et samedi 2 mars.
Agrémentées de vidéos inédites, de projections ainsi que de lumières et décors signés Michel Druez,
les créations sonores de Christine Ott mettront une nouvelle fois à l’honneur ces ondes Martenot
qu’elle chérit tant et défend avec ardeur dans le monde ainsi que dans sa classe dédiée du
conservatoire de Strasbourg depuis 1997.
Ondiste connue et reconnue, Christine Ott fait partie de cette confrérie quasi-confidentielle de joueurs
de cet instrument électronique du début du XXè siècle élaboré par Maurice Martenot. Ses spécialistes
actuels les plus illustres se nomment Claude-Samuel Lévine, Jonny Greenwood (du groupe
Radiohead), Jean-Philippe Dartois ou encore Matthew Bellamy (le leader de Muse). Et dans ce
tableau d’honneur des ondistes contemporains, l’Alsace est doublement représentée avec le
Colmarien Thomas Bloch, collaborateur de nombreuses pointures musicales internationales et
françaises (Marianne Faithfull, Tom Waits, Vanessa Paradis, Gorillaz, Yaël Naïm, Zazie, etc).
Christine Ott est partout
Christine Ott, elle aussi, a développé au fil des ans de précieuses et enrichissantes complicités avec
Radiohead et Jonny Greenwood, Tindersticks,Yann Tiersen, Syd Matters, Dominique A, Noir Désir,
Loïc Lantoine, Les Têtes Raides… signant aussi plusieurs collaborations et participations à des
bandes-originales de films, notamment Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) de Jean-Pierre
Jeunet, avec Yann Tiersen, Swing (2002) de Tony Gatlif, 35 Rhums (2009) de Claire Denis ou encore
La Fin du Silence (2011) de Roland Edzard, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs du festival du
film de Cannes il y a deux ans (la musique originale avait été composée et improvisée avec son
quartette composé de Marc Sens, Anil Eraslan et Éric Groleau).
Christine Ott a avant tout suivi une formation musicale classique, à Strasbourg et Paris avant de
participer à de nombreux festivals et jouer au sein d’orchestres classiques en Allemagne (l’orchestre
de la radio de Cologne), en Italie (à l’opéra de Palerme, au festival de Menotti à Spoleto), en Hongrie
(festival de musique électronique de Budapest).
Christine Ott interprète les oeuvres majeures du répertoire des ondes Martenot : Les trois petites
liturgies de la Présence divine de Messiaen, Jeanne au Bûcher d’Arthur Honegger, Les Adieux de
Marcel Landowski, Ecuatorial d’Edgard Varèse mais aussi des compositions plus récentes comme
Smear, de Jonny Greenwood, jouée à Oslo puis au festival Présence de Radio France.
En 2009, Christine Ott avait aussi choisi de se consacrer intégralement à sa propre musique, à ses
compositions personnelles avec la publication de son premier album, Solitude Nomade.
Parmi les nombreux autres projets de Christine Ott, il y a cet amour des images, cette envie de marier
images et composition musicale. Sa nouvelle création Vingt-quatre heures de la vie d’une femme en
sera une fois encore l’occasion. Mais l’association la plus marquante de ces deux amours, ce fut lors
du ciné-concert qu’elle donna le 20 avril 2012, sur le film muet Tabou (1931) de Murnau.