COMMUNIQUE DE PRESSE 1) Dans un environnement financier

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COMMUNIQUE DE PRESSE 1) Dans un environnement financier
Paris le 5 octobre 2011
COMMUNIQUE DE PRESSE
Paul-Henri de La Porte du Theil, président de l’AFG-Association française de la gestion financière et
Pierre Bollon, délégué général ont, au cours d’une conférence de presse, dressé un bilan du marché
français de la gestion financière à fin août 2011 (note ci-jointe).
1) Dans un environnement financier particulièrement défavorable, la gestion française
limite la baisse de ses encours
 L’encours des actifs globaux sous gestion (2651 milliards d’Euros) fait preuve d’une
certaine résilience en limitant sa baisse à -3,2% au cours de 8 premiers mois de 2011.
L’encours des mandats (y compris la gestion d’OPC de droit étranger) augmente d’un peu
moins de 1% pour atteindre 1411 milliards d’Euros. Celui des fonds de droit français atteint,
quant à lui, 1240 milliards d’Euros, en baisse de 7,1%.
 La population des SGP continue de croître. A fin septembre 2011, le nombre de SGP
dépasse les 600 unités. En parallèle, se poursuivent les mouvements de fusion de sociétés et de
réorganisation et consolidation de certains groupes de gestion.
 Certaines sociétés de gestion françaises, dont des sociétés entrepreneuriales, continuent, quelle
que soit leur taille, d’accroître leur activité à l’international, notamment en termes de
collecte nette de capitaux. L’AFG a renforcé au cours du premier semestre 2011 l’appui
qu’elle apporte à ses membres dans ce domaine.
2. La gestion française contribue activement au financement de l’économie et des
entreprises
L’AFG réaffirme avec force son engagement en faveur de l’épargne utile, les placements longs
permettant aux particuliers et aux institutionnels de préparer l’avenir tout en finançant l’économie et
les entreprises.
 Une étude publiée récemment par l’AFG montre que les sociétés de gestion contribuent
activement au financement de l’économie notamment par les OPCVM qui sont d’importants
apporteurs de fonds propres pour les entreprises : avec près de 20% des flottants du CAC 40 et du
SBF 250 et près du quart du flottant du CAC small 90, la gestion collective est le deuxième
investisseur résident sur le marché français. Un quart des actions françaises et étrangères détenues
par des résidents français se trouve ainsi dans les OPCVM.
 Dans un contexte d’alourdissement continu , doublé d’une forte volatilité , de la fiscalité de
l’épargne et de mobilisation des banques en faveur des placements qui renforcent leurs bilans, l’AFG,
résolument aux côtés des épargnants , continue à agir pour que l’épargne longue en actions ne soit
pas sacrifiée et que ne continuent pas à être affaiblies les « mains longues » qui sont un élément
essentiel de la profondeur et donc de la stabilité des marchés au service du financement des
entreprises. Elle souhaite, notamment, que l’alourdissement annoncé du forfait social soit l’occasion
d’une différentiation de ce prélèvement en fonction de son affectation ou non sur des véhicules
d’épargne longue comme le PERCO, qui a poursuivi son développement au premier semestre 2011 .
 Le financement des PME – cotées ou non – est un enjeu essentiel et l’AFG soutient les
initiatives visant à faciliter l’orientation de l’épargne en leur direction. Elle rappelle ses propositions
pour que l’apport des FCPI et des FIP puisse continuer à être substantiel car ils sont les principales
sources de financement du capital risque.
 L’AFG soutient enfin l’épargne solidaire. L’épargne salariale solidaire représente
désormais la moitié des encours de l’épargne solidaire, avec des montants en progression rapide (+
100 % en 2009, +50% en 2010) atteignant 1,5 milliards d’euros au 31 décembre 2010.
L’AFG vient de répondre à une consultation de la Commission européenne sur la promotion des fonds
« d'investissement solidaire » et a formulé des recommandations destinées à développer cette
nouvelle forme d’épargne : faciliter l’accès des organismes sociaux et solidaires à des fonds propres et
à des financements privilégiés, canaliser l’épargne sensible à ces objectifs au moyen à la fois de fonds
ouverts au grand public et d’autres réservés aux professionnels , faciliter la gestion de ces fonds et
favoriser leur succès en Europe.
3. La profession réaffirme la nécessité d’une réglementation européenne équilibrée
Tous les acteurs de marché devraient être soumis à une réglementation et à des contrôles cohérents. La
réglementation, en particulier, ne doit pas compromettre la concurrence loyale entre produits
d’épargne. Or elle ne cesse de se renforcer dans le domaine des OPCVM, ce qui n’est pas le cas pour
les autres produits financiers : Il est ainsi extrêmement regrettable de constater l’enlisement du dossier
« PRIPS » qui devait manifester concrètement la volonté de la Commission d’harmoniser les règles de
commercialisation de l’ensemble des produits financiers grand public.
 Point positif, l’essentiel du cadre juridique d’OPCVM IV est désormais intégré dans le
droit français. La nouvelle réglementation va faciliter la commercialisation des OPCVM à l’intérieur
de l’Union européenne et apporte une meilleure lisibilité de l’offre de fonds de droit français.
 La directive AIFM, qui s’adresse aux gestionnaires de fonds alternatifs, est également
très attendue : elle devrait favoriser le commerce intra européen des fonds autres que UCITS, en les
dotant d’une réglementation appropriée, ce qui est en effet souhaitable. Les mesures d’application
(dites de « niveau II ») sont en cours d’élaboration. Soulignons à cet égard que des incertitudes
sérieuses concernant le passeport des acteurs non européens subsistent. Les propositions actuelles sur
les systèmes d’équivalence et la délégation de gestion demeurent floues et pourraient si l’on n’y prend
pas garde favoriser les acteurs non européens – et n’appliquant pas le même niveau de réglementation
– au détriment d’acteurs européens protégeant mieux l’investisseur.
 La révision en cours de la directive sur les marchés d’instruments financiers (MIF)
comporte quant à elle des dispositions inquiétantes tant pour les acteurs que pour les produits.
L’AFG est notamment fortement opposée à la proposition de la Commission européenne d’interdire
aux producteurs de produits financiers de rémunérer les gestionnaires sous mandat et les conseillers
« indépendants ». Cette proposition réduirait drastiquement le développement de l’architecture ouverte
– pourtant prônée par la Commission elle - même – et n’apporterait pas de bénéfice à l’investisseur,
une information complète et transparente dispensée ex-ante à l’épargnant étant le meilleur moyen
d’assurer sa protection.
L’AFG s’inquiète enfin de la proposition de distinguer au sein des fonds coordonnés (UCITS) entre
ceux qui seraient complexes et non complexes. Cette proposition affaiblirait fortement le label
« UCITS », pourtant internationalement reconnu comme un label pour les fonds vendus au grand
public. C’est le critère de compréhensibilité de la « promesse » qui devrait en réalité être retenu, et ce
pour l’ensemble des produits et contrats d’épargne.
L’Association Française de la Gestion Financière (AFG) représente les professionnels français de la gestion d’actifs. Ces
derniers gèrent plus de 2 600 milliards d’euros d’actifs (4ème rang mondial) dont 1 240 milliards d’euros sous forme de
gestion collective - 2ème rang mondial et 1er rang européen - (OPCVM : SICAV, FCP (fonds communs de placement), FCPE
(fonds communs de placement d’entreprise) et le solde sous forme de gestion individualisée sous mandat.
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