Sommeil Et Migraine - site de l`association GENS
Transcription
Sommeil Et Migraine - site de l`association GENS
3 Sommeil et migraine Facteur déclenchant ? Facteur associé ? n Les relations entre migraine et sommeil sont établies dans plusieurs études, que ce soit sur le plan épidémiologique, sur le plan clinique, ou sur le plan électrophysiologique (1). Les études électrophysiologiques sur le sommeil chez le migraineux sont à la fois peu nombreuses et anciennes. Des enregistrements réalisés les nuits avant la survenue de la crise mettent en évidence une réduction significative du nombre d’éveils, et une diminution de la densité du sommeil REM (1). C’est essentiellement la clinique qui permet de détailler le lien entre migraine et sommeil. Modifications du rythme du sommeil : facteur déclenchant de crise de migraine Le sommeil apparaît comme un des facteurs déclenchants de la crise de migraine le plus souvent rapportés, que ce soit chez l’adulte (2) ou chez l’enfant (3). Ainsi, chez les enfants, le manque de sommeil est rapporté chez 69,6 %, mettant ce facteur en seconde position derrière le stress. Le manque de sommeil est souvent couplé avec la fatigue, qui y est associée. L’excès de sommeil est rapporté, en population pédiatrique dans un pourcentage moins important (21,6 %). Chez l’adulte, le manque de sommeil est cité par 44 % des patients migraineux. Crises de migraine : plus volontiers au cours de la nuit chez certains patients Le sommeil est un moment privilégié de survenue des crises de migraine (2, 3). Des études ont démontré la survenue fréquente de crises de migraine au cours de * Hôpital La Timone, Marseille Neurologies • Novembre 2012 • vol. 15 • numéro 152 Anne Donnet* la nuit ou le matin au réveil. Le lien entre la survenue des crises au cours de la nuit et l’âge a été très récemment démontré (4). Ainsi, chez 734 patients (519 femmes et 215 hommes), âgés de 21-70 ans, a été étudié le pourcentage de crises survenant la nuit ou au réveil en fonction de tranches d’âge. Les résultats confirment qu’à partir de la quarantaine, le nombre de crises nocturnes augmente : 16 % entre 20 et 30 ans, 27 % entre 31 et 40 ans, 38 % entre 41 et 50 ans, 45 % entre 51 et 60 ans, et 58 % entre 61 et 70 ans. Les prodromes peuvent s’exprimer par des modifications du sommeil L’expression des prodromes est très hétérogène, et se traduit par une sensation de faim, de soif, de lassitude, de modifications du caractère ou du comportement. Les modifications du sommeil en tant que prodromes, sont fréquemment rapportées (7) : augmentation de la durée de sommeil, fragmentation du sommeil, cauchemars, rêves, insomnie, somnolence diurne, bâillement… Le sommeil : un “traitement” de la crise de migraine Le sommeil est considéré comme un “traitement” de la crise de migraine, puisqu’en particulier chez l’enfant, il permet de faire disparaître le plus souvent la céphalée sans prise de traitement médicamenteux (8). Troubles du sommeil, facteurs de risque de la chronicisation de la migraine Les patients présentant une migraine chronique ont une durée de sommeil plus courte que les patients migraineux ayant une forme épisodique (9). Les troubles du sommeil, en particulier le ronflement, font partie, à côté du stress, de l’obésité, de l’abus en caféine et de l’abus médicamenteux, des facteurs modifiables de transformation de la migraine épisodique en migraine chronique (10). Chez les patients en abus médicamenteux, le sevrage améliore la céphalée, mais également les troubles du sommeil (11). Enfin, l’allodynie est directement corrélée à la qua401 DOSSIER La migraine et ses frontières La migraine et ses frontières DOSSIER lité du sommeil avec un lien bidirectionnel : les troubles du sommeil favorisent la sensibilisation centrale, et en retour, l’allodynie altère la qualité du sommeil (12). Migraine et troubles du sommeil peuvent être associés Migraine et syndrome d’apnée du sommeil (SAS) Le SAS est une pathologie du sommeil banale en population générale avec une prévalence estimée, en population adulte, à 2 % chez la femme et 4 % chez l’homme. Si le SAS est associé à des céphalées, en particulier des céphalées matinales (13), la fréquence d’un syndrome d’apnées obstructives chez les patients migraineux avec ou sans aura est comparable au chiffre retrouvé en population générale (14). Une étude réalisée en consultation de sommeil chez des patients ronfleurs révèle que la migraine est plus fréquente chez les ronfleurs que chez les patients présentant un SAS (15). Le lien le plus avéré entre migraine et ronflement apparaît essentiellement lors des publications sur la migraine chronique. En effet, le lien entre migraine chronique et obésité, et de facto avec les pathologies relatives à cet état (ronflement, apnées du sommeil) a été bien établi par les travaux de Bigal et al. (16). Enfin, une étude récente a démontré que la ventilation en pression positive permet la réduction de la fréquence des crises de migraine chez les patients migraineux présentant un SAS (17). Dans ce cas, on peut supposer que l’hypoxie, dans ce contexte de SAS, peut être le facteur déclenchant des crises de migraine. 402 Migraine et parasomnies Si une association entre migraine de l’enfant et somnambulisme est clairement établie (18), il existe peu de publications dans la littérature sur ce sujet. La fréquence du somnambulisme dans les antécédents des migraineux s’est révélée significativement plus élevée que celle des céphalalgiques non migraineux (19). Une étude récente menée au Brésil sur plus de 100 enfants entre 5 et 12 ans montre une prévalence de 36 % d’enfants avec migraine épisodique présentant un somnambulisme. Des chiffres comparables sont retrouvés pour ce même symptôme - pour la migraine probable (31,1 %), et pour la migraine chronique (31,3 %), alors que, chez les enfants non céphalalgiques, la prévalence du somnambulisme est de 10,9 % (20). Chronologiquement, le somnambulisme apparaît en premier (vers l’âge de 8 ans en moyenne), et la migraine dans un second temps (19). Chez l’adulte migraineux, cette association est plus rarement retrouvée, et souvent le somnanbulisme est relié à l’introduction d’un traitement de fond de la migraine (topiramate, métoprolol) (21, 22). Somnambulisme et migraine pourraient être l’expression d’un trouble du métabolisme de la sérotonine. Migraine et narcolepsie La prévalence de la migraine chez les sujets narcoleptiques est retrouvée élevée : 34-37 % (23). Elle est plus importante chez les narcoleptiques femmes (50 %), que chez les narcoleptiques hommes (25 %). Chronologiquement, la majorité des patients présente d’abord les signes de la narcolepsie, avant ceux de la migraine. La prévalence de la migraine est plus élevée chez les narcoleptiques ayant de nombreux signes d’intru- sion du SP (cataplexie, hallucinations hypnagogiques, paralysie du sommeil). Cependant, ces données sont controversées et une étude n’a pas retrouvé de différence entre population migraineuse et population témoin (24). Les allèles HLA-DQB1*0602 et HLA DRB1 sont classiquement associés à la narcolepsie. Une étude de HLA-DQB1*0602 chez des patients migraineux avec ou sans aura en comparaison avec la population non céphalalgique ne montre pas plus d’expression chez les patients migraineux qu’en population générale (25). Les données cliniques et génétiques ne plaident pas à ce jour sur un lien entre migraine et narcolepsie. Migraine et syndrome des jambes sans repos Sur le plan épidémiologique, la migraine et le syndrome des jambes sans repos (SJSR) sont deux pathologies fréquentes, dont la fréquence est respectivement de 1720 % pour la migraine, et de 1-10 % pour le SJSR. Le SJSR est retrouvé au cours de toutes les céphalées primaires, mais de façon préférentielle pour la migraine (11,4 %), alors que les chiffres sont de 4,6 % pour la céphalée de tension, et de 2 % pour l’algie vasculaire de la face (26). Les patients migraineux et atteints de SJSR ont plus de troubles anxieux et dépressifs que les sujets témoins, et les migraineux sans SJSR. La comorbidité migraine-SJSR est plus fréquemment associée à une insomnie, une somnolence diurne, une symptomatologie dépressive (27, 28). Les données concernant l’association migraine avec auraSJSR sont contradictoires (29, 30). La physiopathologie de cette comorbidité SJSR-migraine peut avoir plusieurs explications. Neurologies • Novembre 2012 • vol. 15 • numéro 152 Le système dopaminergique et le noyau A11 sont impliqués dans la physiopathologie de ces deux pathologies : le risque d’avoir un SJSR chez des migraineux est multiplié par 5 en cas de symptômes dopaminergiques prémonitoires (31). Cependant, la dopamine peut jouer un rôle contradictoire dans ces deux maladies : les agonistes dopaminergiques améliorent le SJSR, mais peuvent provoquer des prodromes chez les patients migraineux. Par ailleurs, le rôle du fer dans le SJSR et dans la migraine (accumulation du fer dans les noyaux cérébraux) (32) a été proposé. Enfin, la piste génétique avec la description de familles, avec expression à la fois de la migraine et du SJSR, peut être évoquée (33). Hypothalamus et céphalées primaires : de la physiopathologie à la thérapeutique L’hypothalamus est reconnu comme étant un des centres clés de la régulation du sommeil (34). Les interactions entre les systèmes de contrôle du sommeil et le noyau suprachiasmatique sont bien identifiées. Les liens entre hypothalamus et céphalées primaires renvoient en priorité aux céphalées trigémino-autonomiques (CTA) et à la découverte du rôle majeur de l’hypothalamus postéro-inférieur dans ces céphalées (36). La découverte d’un “générateur” commun à toutes les CTA a conduit à proposer dans un premier temps une dichotomie entre migraine - “générateur” dans le tronc cérébral et hypothalamus “générateur” de la crise d’algie vasculaire. Une revue générale sur migraine et hypothalamus a été récemment publiée (35). Plusieurs arguments confortent l’implication de l’hypothalamus Neurologies • Novembre 2012 • vol. 15 • numéro 152 dans la physiopathologie de la migraine. Le premier repose sur la prévalence féminine de cette pathologie, le fait que, chez l’enfant, la prévalence est identique quel que soit le sexe, alors qu’en population adulte, on note une répartition de trois femmes pour un homme. L’influence hormonale retrouvée lors des différentes étapes de la vie (puberté, menstruation, grossesse, ménopause) chez la plupart des femmes migraineuses confirme ce lien. Les prodromes peuvent se traduire par des modifications du sommeil, et il est connu que l’hypothalamus, qui joue un rôle crucial dans le maintien de l’homéostasie, est responsable des manifestations qui précédent la crise de migraine (7). Enfin, les travaux français (37) ont démontré que l’hypothalamus pouvait jouer un rôle fondamental dans la genèse de la crise de migraine. En effet, c’est la première fois qu’une activation hypothalamique est démontrée en PET-scan, au cours de crises de migraine spontanées. Les hypocrétines (ou oréxines) sont deux neuropeptides synthétisés par des neurones situés dans l’hypothalamus. Les neurones sécrétant les oréxines ont des projections dans tout le système nerveux central, en particulier sur les structures du tronc cérébral sérotoninergiques et monoaminergiques. Le système orexinergique a des implications multiples au niveau de l’alimentation, de l’éveil, de l’addiction médicamenteuse, de la modulation de la douleur. L’implication du système orexinergique apparaît comme un élément important dans la physiopathologie des céphalées primaires (39) et permet de proposer une explication pour le lien privilégié entre céphalées primaires et sommeil. L’étude de la mélatonine chez les patients migraineux remonte à 1989, et démontre un taux de mélatonine plus bas que celui des patients témoins (39). La mélatonine urinaire nocturne diminue au cours du cycle ovarien en comparaison à celle des patients témoins (40). Sur le plan thérapeutique, une étude ouverte utilisant la mélatonine à 3 mg en traitement prophylactique de la migraine a démontré, sur un effectif réduit de patients, une réduction de la fréquence, de l’intensité et de la durée des crises (41). Malheureusement, l’utilisation de la mélatonine dans la migraine n’a pas fait preuve de son efficacité lors de la réalisation d’essais en double aveugle contre placebo (42). Même s’il n’existe pas, comme dans l’algie vasculaire de la face, des arguments majeurs pour une périodicité circannuelle, en dehors des variations saisonnières, en fonction de la luminosité, des patients présentant une migraine avec aura et vivant dans les régions arctiques (43), il existe des arguments multiples pour dire que migraine et troubles du sommeil sont des pathologies n chronobiologiques (4). Correspondance Dr Anne Donnet Pôle de Neurosciences Cliniques Hôpital La Timone 264 boulevard Saint-Pierre 13385 Marseille cedex Tél. : 04 91 38 43 45 E-mail : [email protected] Mots-clés : Migraine, Sommeil, Syndrome d’apnées du sommeil, Parasomnies, Narcolepsie, Syndrome des jambes sans repos, Physiopathologie, Hypothalamus, Orexines, Mélatonine 403 DOSSIER La migraine et ses frontières La migraine et ses frontières Bibliographie DOSSIER 1. Göder R, Fritzer G, Kapsokalyvas A et al. Polysomnographic findings in nights preceding a migraine attack. Cephalalgia 2001 ; 21 : 31-7. 2. Kelman L. The triggers or precipitants of the acute migraine attack. Cephalalgia 2007 ; 27 : 394-402 3. Neut D, Fily A, Cuvellier JC, Vallée L. The prevalence of triggers in paediatric migraine: a questionnaire study in 102 children and adolescents. J Headache Pain 2012 ; 13 : 61-5. 4. Fox A, Davis RL. Migraine chronobiology. Headache 1998 ; 38 : 436-41. 5. Gori S, Morelli N, Maestri M et al. Sleep quality, chronotypes and preferential timing of attacks in migraine without aura. J Headache Pain 2005 ; 6 : 258-60. 6. Gori S, Lucchesi C, Morelli N et al. Sleep-related migraine occurrence increases with aging. Acta Neurol Belg 2012 ; 112 : 183-7. 7. Becker WJ. The premonitory phase of migraine and migraine management. Cephalalgia 2012 Feb 15, Epub ahead of print. 8. Annequin D. Migraine chez l’enfant. Rev Neurol (Paris) 2005 ; 161 : 687-8. 9. Kelman L, Rains JC. Headache and sleep: examination of sleep patterns and complaints in a large clinical sample of migraineurs. Headache 2005 ; 45 : 904-10. 10. Lipton RB. Chronic migraine, classification, differential diagnosis, and epidemiology. Headache 2011 ; 51 (Suppl 2) :77-83. 11. Hering-Hanit R, Yavetz A, Dagan Y. Effect of withdrawal of misused medication on sleep disturbances in migraine sufferers with chronic daily headache. Headache 2000 ; 40 : 809-12. 12. Lovati C, D’Amico D, Bertora P et al. Correlation between presence of allodynia and sleep quality in migraineurs. Neurol Sci 2010 ; 31 (Suppl 1) : S155-8. 13. Provini F, Vetrugno R, Lugaresi E, Montagna P. Sleep-related breathing disorders and headache. Neurol Sci 2006 ; 27 (Suppl 2) : S149-52. 14. Kristiansen HA, Kværner KJ, Akre H et al. Migraine and sleep apnea in the general population. J Headache Pain 2011 ; 12 : 55-61. 15. Neau JP, Paquereau J, Bailbe M et al. Relationship between sleep apnoea syndrome, snoring and headaches. Cephalalgia 2002 ; 22 : 333-9. 16. Bigal ME, Lipton RB. Modifiable risk factors for migraine progression (or for chronic daily headaches). Clinical lessons. Headache 2006 ; 46 (Suppl 3) : S144-6. 17. Kallweit U, Hidalgo H, Uhl V, Sandor P. Continuous positive airway pressure therapy is effective for migraines in sleep apnea syndrome. Neurology 2011 ; 76 : 1189-91. 18. Barabas G, Ferrari M, Matthews WS. Childhood migraine and somnambulism. Neurology 1983 ; 33 : 948-9. 19. Giroud M, d’Athis P, Guard O, Dumas R. Migraine and somnambulism. A survey of 122 migraine patients. Rev Neurol (Paris) 1986 ; 142 : 42-6. 20. Arruda MA, Guidetti V, Galli F et al. Childhood Periodic Syndromes: A PopulationBased Study. Pediatr Neurol 2010 ; 43 : 420-4. 21. Mathew T, Sarma GR, Nadig R, Varghese R. Topiramate-induced somnambulism in a migraineur: a probable idiosyncratic adverse effect. J Clin Sleep Med 2012 ; 8 : 197-8. 22. Hensel J, Pillmann F. Late-life somnambulism after therapy with metoprolol.Clin Neuropharmacol 2008 ; 31 : 248-50. 23. Dahmen N, Kasten M, Wieczorek S et al. Increased frequency of migraine in narcoleptic patients: a confirmatory study. Cephalalgia 2003 ; 23 : 14-9. 24. DMKG Study Group. Migraine and idiopathic narcolepsy. A case-control study. Cephalalgia 2003 ; 23 : 786-9. 25. Coelho FM, Pradella-Hallinan M, Abud PC et al. Prevalence of HLA DQB1*0602 allele in patients with migraine. Arq Neuropsiquiatr 2007 ; 65 (4B) : 1123-5. 26. Chen PK, Fuh JL, Chen SP, Wang SJ. Association between restless legs syndrome and migraine. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2010 ; 81 : 524-8. 27. Rhode AM, Hösing VG, Happe S et al. Comorbidity of migraine and restless legs syndrome. A case-control study. Cephalalgia 2007 ; 27 : 1255-60. 28. Suzuki S, Suzuki K, Miyamoto M et al. Evaluation of contributing factors to restless legs syndrome in migraine patients. J Neurol 2011 ; 258 : 2026-35. 29. d’Onofrio F, Cologno D, Petretta V et al. Restless legs syndrome is not associated with migraine with aura: a clinical study. Neurol Sci 2011 ; 32 (Suppl 1) : S153-6. 30. Schürks M, Winter AC, Berger K et al. Migraine and restless legs syndrome in women. Cephalalgia 2012 ; 32 : 382-9. 31. Cologno D, Cicarelli G, Petretta V et al. High prevalence of dopaminergic premonitory symptoms in migraine patients with restless legs syndrome: a pathogenetic link? Neurol Sci 2008 ; 29 (Suppl 1) : S166-8. 32. Kruit MC, Launer LJ, Overbosch J et al. Iron accumulation in deep brain nuclei in migraine: a population-based magnetic resonance imaging study. Cephalalgia 2009 ; 29 : 351-9. 33. Larner AJ. Migraine with aura and restless legs syndrome. J Headache Pain. 2007 ; 8 : 141-2. 34. Mignot E, Taheri S, Nishino S. Sleeping with the hypothalamus: emerging therapeutic targets for sleep disorders. Nature Neuroscience 2002 ; 5 : 1071-5. 35. Alstadhaug KB. Migraine and the hypothalamus. Cephalalgia 2009 ; 29 : 809-17. 36. May A, Bahra A, Büchel C et al. Hypothalamaic activation in cluster headache attacks. Lancet 1998 ; 352 : 275-278. 37. Denuelle M, Fabre N, Payoux P et al. Hypothalamic activation in spontaneous migraine attacks. Headache 2007 ; 47 : 1418-26. 38. Holland P, Goadsby P. The hypothalamic orexinergic system: pain and primary headaches. Headache. 2007 ; 47 : 951-62. 39. Claustrat B, Loisy C, Brun J et al. Nocturnal plasma melatonin levels in migraine: a preliminary report. Headache 1989 ; 29 : 242-5. 40. Murialdo G, Fonzi S, Costelli P et al. Urinary melatonin excretion throughout the ovarian cycle in menstrually related migraine. Cephalalgia 1994 ; 14 : 205-9. 41. Peres MF, Zukerman E, da Cunha Tanuri F et al. Melatonin, 3 mg, is effective for migraine prevention. Neurology 2004 ; 63 : 757. 42. Alstadhaug KB, Odeh F, Salvesen R, Bekkelund SI. Prophylaxis of migraine with melatonin: a randomized controlled trial. Neurology 2010 ; 75 : 1527-32. 43. Alstadhaug KB, Salvesen R, Bekkelund SI. Seasonal variation in migraine. Cephalalgia 2005 ; 25 : 811-6 17-18-19 Décembre 2012 14es RENCONTRES DE NEUROLOGIES Palais des congrès de paris • porte maillot Atelier “Neuropharmacologie clinique” Mardi 18 décembre 2012 - de 9h30 à 12h00 Coordination : David Devos (Lille) « Actualités thérapeutiques : des essais thérapeutiques à la consultation »… Cet atelier porte merveilleusement bien son nom ! David Devos, coordinateur de l’atelier, a fait appel à d’éminents experts très pédagogues, qui interviendront chacun dans leur domaine : François Salachas (sclérose latérale amyotrophique), Caroline Moreau (maladie de Parkinson) Marie-Anne Mackowiak (démences), Dominique Deplanque (neurovasculaire), Arnaud Lacour (neuromusculaire) et Hélène Zéphir (sclérose en plaques). Tous partiront de l’actualité thérapeutique des essais marquants de ces dernières années, et vous diront précisément en quoi les résultats obtenus peuvent changer la prise en charge de vos patients dans un avenir proche. Une large discussion sera ouverte par chaque expert pour vous permettre d’échanger et de remettre ces nouvelles données dans votre contexte clinique. Alors, surtout, n’hésitez pas ! 404 Pour plus de renseignements sur les 14es Rencontres de Neurologies, Neurologies • Novembre 2012 • vol. 15 • numéro 152 rendez-vous sur www.neurologies.fr