La Cuisine vagabonde
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La Cuisine vagabonde
Amis gourmets et lecteurs gourmands, le Livre de Poche a le plaisir de vous présenter La Cuisine vagabonde Deuxième tome de la trilogie culinaire de Jean-Philippe Derenne. Le Livre de Poche remercie les éditions Fayard qui ont autorisés la publication de cet extrait. Voici un menu composé par nos soins, pour vous donner un avant-goût des plaisirs littéraires. Sans plus attendre, Jean-Philippe Derenne et le Livre de Poche vous propose au menu Chutney de tomates vertes Ris de veau aux cèpes et aux glibettes Pain perdu Amis lecteurs, bon appétit ! Chutney de tomates vertes 2 kg de tomates vertes pelées 500 g de sucre de canne non raffiné 200 g de raisins secs 2 clous de girofle 1 citron 150 ml de vinaigre 1 bâton de canelle 20 g de gingembre frais 20 grains de poivre noir 1 feuille de laurier 3 petits piments type Cayenne 8 râpures de noix de muscade Hacher finement le citron. Couper les tomates en dés de 1 cm de côté. Mettre les épices dans un petit sac de toile fine. Mélanger l’ensemble des ingrédients dans un récipient en faïence ou en porcelaine et les laisser macérer au frais pendant 2 heures. Les cuire dans une cocotte à petit feu pendant 1 heure. Retirer les épices. Verser dans des pots stérilisés. Boucher. Laisser reposer deux mois avant utilisation. N. B. : Il est préférable de remplir de petits pots. Selon la consistance voulue, on obtient 1,5 à 2 kg de chutney qu’on utilisera au fur et à mesure des besoins. On peut employer des épices en poudre. Ne pas faire cuire dans un récipient en aluminium, l’acidité du vinaigre risquant de se combiner avec ce métal et de donner des composés toxiques. Ris de veau aux cèpes et aux glibettes Pour 4 personnes 1 beau ris de veau de 700 g 250 g de cèpes (poids nettoyé) coupés en gros morceaux 50 g de graines de tour ne sol épluchées 6 échalotes grises épluchées et émincées 20 g de beurre 50 g de crème 500 ml de bouillon de volaille 1 pincée de marjolaine Estragon haché (les feuilles de 3 brins) sel, poivre Faire dégorger le ris de veau à l’eau fraîche pendant 3 heures en changeant l’eau régulièrement. Le plonger 5 minutes dans une casserole d’eau bouillante. Écumer. Passer le ris de veau sous l’eau du robinet et enlever soigneusement toutes les parties grasses et aponévrotiques. Le mettre sous presse (2 kg) entre deux assiettes pendant 2 heures. Fondre dans un plat allant au four le beurre avec les échalotes. Remuer de temps en temps jusqu’à ce qu’elles blondissent. Ajouter le bouillon, cuire à petit feu quelques minutes. Ajouter la marjolaine, saler et poivrer ; puis les cèpes et les graines de tournesol. Ajouter le ris de veau. Cuire à feu moyen 180° (thermostat 6) pendant 1 heure en arrosant régulièrement le ris de veau. 10 minutes avant la fin, ajouter la crème et l’estragon ; rectifier l’assaisonnement. N. B. : Les glibettes (graines de tour ne sol) apportent du croquant et de délicats arômes d’amande douce. Le plat doit être bien doré sans être sec. Pain perdu Pour 4 personnes 4 tranches de pain de 2 cm d’épaisseur 300 ml de lait 1/2 gousse de vanille 2 œufs 15 g de sucre 50 g de beurre Sucre en poudre Chauffer le lait et les 15 g de sucre. Arrêter avant ébullition. Sortir du feu et y ajouter la 1/2 gousse de vanille fendue en deux. Couvrir et laisser refroidir. Ôter la vanille. Mixer le lait vanillé avec les œufs. Arroser précautionneusement le pain en se servant d’une cuiller ; les tranches doivent être bien humidifiées mais pas trop ; elles doivent garder une certaine tenue pour ne pas se briser en les manipulant. Frire les tranches au beurre dans une poêle à feu moyen, en veillant à ce qu’elles restent d’un beau blond caramel. Les retirer de la poêle et les poser sur du papier absorbant pour éliminer le sur plus de graisse. Les placer sur le plat de service et les saupoudrer de sucre. N. B. : Un vieux classique de fin de repas. On peut choisir d’autres arômes : cannelle, muscade, eau de rose, eau de fleur d’oranger, zestes d’agrumes, etc., et utiliser à la place de pain de la brioche ou du pain au lait rassis. Une autre technique consiste à tremper successivement le pain dans le lait vanillé, puis dans les œufs battus en omelette, et de les faire frire au beurre clarifié. Jacques Maximin et Martine Jolly coupent des navets en rondelles de 5 mm, les cuisent 2 à 3 minutes à l’eau bouillante, les sèchent et les font caraméliser à feu doux avec de la glace à la vanille. Ils les répartissent ensuite en sur du pain perdu.