vinyle - Cumbancha

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vinyle - Cumbancha
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CINEMA
Funk metal
Plongée dans quarante ans de
musique via quelques disques…
Pour ce numéro, le funk metal
où comment rap et rhythm ‘n’
blues draguent les rockeurs.
Texte FX
BOUZKACHI,
LE CHANT DES STEPPES
Leur sortie en salles fut des plus
confidentielles. Ils espèrent une
seconde vie en DVD. Retour sur
des films qui s’apprécient sur la
durée ! “Bouzkachi, le chant des
steppes” valait bien de parrainer
cette nouvelle rubrique.
Texte Xavier Bonnet Photo DR
Le bouzkachi est un sport
équestre ancestral de l’Asie
Centrale. On raconte même
que Genghis Khan et Alexandre
le Grand s’y seraient adonnés.
En vieux persan, bouzkachi
signifie “l’attrape-chèvre”.
Son principe se devine donc
aisément : une carcasse décapitée
(chèvre, mouton, veau…) est disposée au milieu de l’aire de jeu
avant que des cavaliers ne soient
invités à s’en saisir et l’amener
dans une zone déterminée.
Joseph Kessel en avait fait la trame
d’un livre (“Les Cavaliers”) et d’un
film (“La Passe du diable”), le
réalisateur Jacques Debs lui a
emboîté le pas plus de cinquante
ans plus tard avec “Bouzkachi,
le chant des steppes”. Mais chez
lui, l’ancêtre du polo - on peut
plaisanter, non ? - n’est presque
qu’un prétexte, simple amorce
d’un scénario (la promesse de
mariage au vainqueur de la part
d’une femme ne parvenant pas
à choisir entre deux de ses amis
d’enfance). Entre paysages spectraux des reliefs de l’Ouzbekistan
et l’envoûtante partition musicale
(dont ses auteurs Burha Oçal,
Volkan Gümüslü et Sverrir
Gudjohnsson - une voix domme
un voyage à elles seule - présentent un mini-concert en bonus),
c’est une allégorie sur l’homme
et sa place dans la nature qui
nous est proposé, son rapport à
l’espace et à l’art, mi-documentaire mi-conte onirique. Un peu
plus “exigeant” que trois épisodes
des Experts, certes, mais une
expérience qui reste imprimée
longtemps sur les rétines...
32
RUN-DMC,
“Raising Hell” (1986)
Succès mondial
pour le titre “Walk
This Way”, un duo
rap + hard-rock avec
Aerosmith, auteur
du morceau alors un
peu en perte de vitesse. À l’époque,
marier beats baveux et guitares
saturées était inconcevable.
Et pourtant, ça marche ! Steven
Tyler prend un coup de jeune…
LIVING COLOUR,
Le griot et ancien membre de l’Ensemble
national de musique et de danse de
Guinée-Bissau revient avec un second
album d’une grande finesse.
Texte Carène Verdon Photo Juliette Robert
l a beau être installé à Lisbonne depuis
presque quinze ans, Kimi Djabaté
n’oublie pas ses racines. Sa GuinéeBissau natale, il y tient ! “Je retourne
régulièrement en Afrique. Je vais dans
ma famille, composée de griots, et j’aide
à l'agriculture”, précise-t-il ainsi
d’entrée de jeu.
Pas étonnant donc que son dernier
album, “Karam”, soit dédié à l’Afrique :
“Depuis que je vis en Europe, je vois
mon continent différemment. Je constate
des choses, là-bas, qui ne sont pas normales,
alors j’essaie de faire passer mon message
grâce à elle.”
Un moyen efficace, selon lui, qui déplore
le manque d’électricité et donc de moyens
de communication dans son pays. Il décide
ainsi de chanter le respect de la femme,
l’égalité avec les hommes ou encore l’importance de l’éducation. “Il m’a fallu beaucoup de temps (quatre ans, ndr) pour faire ce
second album”, explique-t-il. “Notamment
parce que, je me suis rendu en Afrique, où
j’ai réalisé toutes les compositions.”
Au gré de “Karam” se côtoient afrobeat,
blues, moma et gumbé. Un mélange
de styles cher à Kimi Djabaté. Car s’il
a appris tout petit à jouer du balafon
(quand, bébé, il pleurait, ses parents lui
donnaient des versions miniatures de cet
instrument), a par la suite étudié la kora,
il maîtrise également la guitare. Et ravit
les oreilles de ses dons de musicien et de
chanteur sur un disque finement arrangé,
sans être dénué de l’enthousiasme qui
le caractérise tant.
Kimi Djabaté, “Karam” (Cumbancha), disponible
“Time's Up” (1990)
La mode est à la
fusion, et le groupe
new-yorkais fait,
en la matière, figure
de sensation du
moment. Entre rap et
rock puissant, il est même adoubé par
Mick Jagger. Run-DMC - encore ! s'apprête à collaborer avec le combo.
GWEN STEFANI,
“Love. Angel. Music. Baby” (2004)
Après avoir flirté
avec le ska-funk au
sein de son groupe
No Doubt, Gwen en
solo s'acoquine plus
ouvertement avec la
scène rap et pop. La blonde peroxydée accentuera le trait, plus tard,
avec Pharrell Williams.
RIHANNA,
“Rated R” (2010)
Bon, d’accord, on
est loin du concept
funk-metal à proprement parler. Mais
miss Umbrella, son
look emo-R&B, ses
fils barbelés sur le corps, et sa coupe
de punkette empruntent à son tour
certains codes du metal, quitte à faire
hurler (de rire) les puristes devant tant
de ridicule. Et la présence de Slash
(ex-Guns N’ Roses) sur un titre n’y
changera rien... Surtout quand, Bambi
spleen oblige, on se souvient des riffs
du chevelu sur “Black Or White”. Sans
parler du solo d'Eddie Van Halen sur
“Beat It” quelques années plus tôt...

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