CP AhmadJamal_SaturdayMorning

AHMAD JAMAL
SATURDAY MORNING
SORTIE LE 24 SEPTEMBRE 2013
JazzVillage - harmonia mundi
+ sortie vinyle en édition limitée !
CONCERTS À L’ODÉON - THÉÂTRE DE L’EUROPE - PARIS
LES 8 ET 9 NOVEMBRE 2013
Avant-première à Jazz in Marciac le 3 août 2013
AHMAD JAMAL : L’ÉPURE DU GROOVE
Pour succéder à Blue Moon, Ahmad Jamal nous offre avec la
même équipe de choc un album
solaire, construit sur ces ballades
dont il a le secret, moments de
grâce suspendus au firmament de
la grande Histoire de la "musique
classique américaine" – le disque
contient aussi une superbe reprise
de Duke Ellington et un hommage
à Horace Silver. Avec son jeu à la
fois rythmique et aérien, il sculpte
une transe voluptueuse et nous
conduit vers un sommet musical :
l'épure du groove.
MUSICIENS
AHMAD JAMAL piano
REGINALD VEAL double bass
HERLIN RILEY drums
MANOLO BADRENA percussion
Même si le mot « légende » le fait toujours sourire quand on le lui attribue, Ahmad
Jamal a un petit air de premier de la classe. Déjà virtuose à la fin de son enfance à
Pittsburgh, il apprend les partitions des grands maîtres, tant ceux du jazz que de la
musique classique (Ellington, Liszt, Gershwin bien sûr, Bach, Tatum…) et dès onze ans,
son toucher unique lui permet de devenir musicien professionnel. Dix ans plus tard, en
1951, il fonde son premier trio, un format qui deviendra sa marque de fabrique, même
s’il précise : Grands ou petits ensembles je pense toujours en terme d’orchestre. Mon
piano est un orchestre en soi, tout comme mon groupe qui en est le prolongement.
C’est pourquoi je déteste le mot trio, qui ne correspond pas à ma musique ; il est bien
trop limité !
Architecte autant qu’interprète, Ahmad Jamal construit dès lors un univers dont il
sculpte chaque pièce. En 1958, le pianiste dont certains ont prétendu qu’il avait deux
mains droites se distingue avec un disque, But Not For Me, enregistré au Pershing de
Chicago. Sa version du thème Ponciana devient une référence, à la fois pour son
propre catalogue et pour le jazz moderne tout entier, dont un certain Miles Davis,
pourtant avare en compliments. Au cours des décennies suivantes, il n’aura de cesse
de peaufiner son style, entre virtuosité et vélocité, et empreint aussi d’une profonde
spiritualité, toujours proche chez lui d’une dense – et douce – sérénité. Sur ce sujet qui
touche à l’intime, il a glissé un jour au cours d’une interview : Réfléchir, comme dans
un miroir, la créativité, c’est uniquement ce que peut faire le créateur. Oui, le musicien a le sens du bon mot, de même qu’il va à l’essence de la note juste, celle qui
sonne exactement comme il faut.
La trilogie The Essence, justement, symbolise la renaissance d’Ahmad Jamal au tournant des années quatre-vingt-dix. Des sessions qui remettent sur le devant de la
scène ce grand artiste qui a toujours eu l’intelligence de naviguer à contre-courant
des modes, préférant le champ de ses propres investigations, avec des improvisations
qui vous attrapent de la tête aux pieds. Corps et âme (« Body and soul ») jusqu’au
bout des ongles, voilà l’esprit d’Ahmad Jamal, concentré sur ces quatre-vingt-huit
touches d’ébène et d’ivoire, creuset du blues et du jazz, qui mettent la fièvre au
corps et collent le vague à l’âme.
www.jazzvillagemusic.com
www.ahmadjamal.com
Ahmad Jamal
Jazz Village
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Seydou Barry [email protected] 06 07 75 91 40
Catherine Vallon-Barry [email protected] 06 62 76 30
Depuis lors, le pianiste collectionne les prix et honneurs. On prétend même qu’il rajeunit… Il sourit. C’est très bien, mais si je
veux rester vivant, je dois regarder de l’avant. Quand vous parlez au passé, c’est que c’est foutu ! Quel est mon disque préféré ? Le prochain ! Un précepte qu’il a mis en application avec Blue Moon, son album paru au début de 2012 sur Jazz Village, le nouveau label d’harmonia mundi. D’emblée sacré chef-d’œuvre par la critique internationale, Blue Moon présentait aussi un nouveau groupe, toujours là aujourd’hui : le contrebassiste Reginald Veal, un « petit jeune» qui s’est fait un nom
et un son chez Wynton Marsalis ; le batteur Herlin Riley, revenu auprès du pianiste qui l’a lancé après des années à faire
swinguer tout New York ; le percussionniste Manolo Badrena, fougueux et malicieux, qui a fait les beaux jours de feu Joe
Zawinul. Soit un fabuleux trio de rythmiciens, comme Ahmad Jamal aime les assembler autour de lui pour accentuer la puissance de son jeu de piano.
Aujourd’hui, le vieux lion de Pittsburgh nous offre un nouveau disque, Saturday Morning (à ce sujet, le pianiste révèle : Tous
les titres de mes projets sont dictés par eux-mêmes. Ce sont eux qui me disent comment ils doivent s’intituler…), qui a été
enregistré en février 2013 au studio La Buissonne, près d’Avignon, un endroit où il était déjà venu terminer la saga The Essence, prenant plaisir à se faire photographier pour la pochette dans un champ de tournesols…
Comme souvent chez Ahmad Jamal, l’enregistrement direct a été privilégié. Il explique : Enregistrer un disque, c’est comme
jouer sur scène. Tous ensemble, surtout pas isolés chacun dans sa cabine. Il n’y a pas de secret, c’est une affaire très humaine. Quand vous commencez à mettre beaucoup de technique entre les musiciens, cela change dramatiquement la
philosophie même de leur propos. Et qu’on ne vienne pas me parler de problèmes de son : si on est capable d’envoyer des
hommes sur la lune, on peut bien enregistrer des disques comme je les aime.
Mission accomplie avec Saturday Morning, une nouvelle fois tout en sève mélodique et en sensualité rythmique, parsemé
de parfums funky mais aussi de plages à la limite de la méditation. Une dizaine de pièces où scintillent surtout des compositions originales, comme Back To The Future ou encore le morceau-titre qui est une véritable épure de groove à la limite de
la transe, ou qui sont parfois des recréations de thèmes de son « songbook » personnel, tels Firefly ou The Line, retravaillés
pour l’occasion, sans oublier un beau clin d’œil à Horace Silver. Mais on note aussi ces standards qu’il aime tant (I’ll Always
Be With You, I’m In The Mood For Love popularisé par Nat King Cole) et ce I Got It Bad And That Ain't Good, hommage plein
de révérence à Duke Ellington.
De nombreux commentateurs vont encore dire à Ahmad Jamal qu’il est l’un des plus grands créateurs du jazz. Alors, il
s’animera et expliquera patiemment qu’il préfère dire qu’il compose et qu’il joue de « la musique classique américaine »,
cette « American Classical Music » qui est chère à son cœur. Il ajoutera : Si vous ouvrez des dictionnaires, le mot jazz est attribué à toutes sortes de musiques, de choses. Ce n’est pas de la paranoïa de ma part, juste la réalité. Je ne suis pas sûr
qu’Ellington ait un jour dit ‘’je suis un musicien de jazz’’, ou Billy Strayhorn ‘’je suis un compositeur de jazz’’. Non il étaient un
musicien et un compositeur, voilà tout !
Il n’empêche - appelez cette musique comme vous voudrez. Saturday Morning est un album solaire, réalisé avec une
équipe de choc (jusqu’au mixage et au mastering supervisés par le pianiste aux Pilot Studios, à trois pas de chez lui dans le
Massachusetts), construit sur une succession de ces moments de grâce dont Ahmad Jamal a le secret avec son jeu à la fois
rythmique et planant. Ballades voluptueuses, digressions poétiques et audaces harmoniques, voilà un sommet musical qui
s’apprête à en rejoindre d’autres, tout ceux qui sont déjà suspendus au firmament de la grande Histoire de la musique d’aujourd’hui.
TRACKLISTING
1 Back to the future 04:15 2 I'll always be with you 04:34 3 Saturday Morning 10:22
4 Edith’s cake 04:47
5 The line 07:15
6 I'm in the mood for love 06:37
7 Firefly 04:10
8 Silver 04:40
9 I got it bad and that ain’t good 05:36
10 One 06:29
11 Saturday Morning 03:41 (Reprise)
Produced by Ahmad Jamal
Recorded in Pernes-les-Fontaines, France, February 2013.
Mixes produced by Ahmad Jamal and Will Schillinger at Pilot Recording Studios
Executive Producers Seydou Barry & Catherine Vallon-Barry for Jazzbook Records.
www.jazzbook-records.com