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PRESENTATION
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Louis QUERE
Zbigniew SMOREDA
Les femmes téléphonent plus que les hommes – plus souvent, plus
longtemps – et elles se servent du téléphone autrement que les hommes et
pour faire autre chose. Ainsi pourrait-on résumer en une phrase le constat
établi par beaucoup de recherches sur les caractéristiques sexuelles des
usages et des pratiques du téléphone (voir l’article de G. Claisse dans ce
numéro). Un tel constat correspond d’ailleurs à nos stéréotypes en matière
de différence sexuelle et à la connaissance intuitive que nous avons de la
variation des pratiques sociales selon l’appartenance de leurs auteurs à l’un
ou l’autre sexe. Mais comment expliquer le phénomène ? Quel statut exact
accorder au genre dans cette explication1 ? La réponse variera en fonction
du cadre d’analyse choisi et de la manière dont sera conceptualisée la
1. Dans ce numéro, on tiendra les notions de genre et de sexe pour peu ou prou équivalentes.
Il arrive pourtant assez souvent qu’elles soient distinguées. Par exemple West et Zimmerman,
dans leur article « Doing gender » (1987), distinguent sexe, catégorie sexuelle et genre. Le
sexe est une détermination appliquée aux personnes individuelles, les classant comme mâles
ou femelles en fonction de critères biologiques conventionnels. Mais comme on peut
revendiquer d’appartenir à un sexe tout en disposant des attributs physiques de l’autre, il est
important de différencier sexe et catégorie sexuelle : l’appartenance à une catégorie sexuelle
n’est donc pas contrainte par le seul sexe, mais aussi par la manifestation de comportements
qui, dans un contexte social et culturel déterminé, attestent de l’appartenance à l’une ou
l’autre catégorie. Enfin le genre est l’activité consistant « à gérer la conduite située à la
lumière des conceptions normatives des attitudes et des activités appropriées à sa catégorie
sexuelle ». Cette activité soutient donc la revendication d’appartenance à une catégorie
sexuelle.
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variable sexuelle. Elle variera aussi en fonction de la plus ou moins grande
distance prise par rapport aux stéréotypes culturels en la matière.
Les cadres d’analyse disponibles pour rendre compte de la dépendance des
pratiques sociales par rapport au genre sont multiples. Cependant, la
sociologie du genre s’étant développée majoritairement comme sociologie
critique, la variable sexuelle a été souvent thématisée dans une
problématique de la domination masculine et de la distribution inégale du
pouvoir et des ressources2. Les rapports sociaux de sexe généreraient des
croyances ou des représentations collectives sur les catégories de sexe. Ces
représentations influenceraient l’organisation des interactions quotidiennes
entre femmes et hommes. En retour, les interactions joueraient un rôle
important dans le maintien ou la modification des rapports de sexe, ainsi que
dans la reproduction des représentations concernant la différence sexuelle.
C’est ce mécanisme de fabrication du genre qu’on trouve de manière
récurrente dans beaucoup d’analyses sociologiques3.
Celles-ci accordent aussi en général une place privilégiée à la variable genre
dans leurs explications. En effet, la fréquence des interactions entre hommes
et femmes est plus élevée que celle des rencontres entre personnes relevant
d’autres types de catégories sociales, que ce soit l’âge, la classe sociale,
l’ethnie, la religion, etc. Le fait que le nombre des hommes et des femmes
dans chaque groupe d’âge soit à peu près égal, donne aux contacts entre les
sexes une plus forte probabilité en comparaison des autres divisions
sociologiques4. Du coup, le rôle des interactions directes entre les deux
catégories apparaît primordial dans la construction continue de la différence
sexuelle.
Toutefois ce constat de base demande à être atténué. Car si la très grande
fréquence des rencontres mixtes ne fait pas de doute, on observe cependant
un phénomène de ségrégation sexuelle dans les réseaux de contacts
personnels. Dès l’enfance, se manifestent une tendance à l’homophilie
sexuelle dans les choix des partenaires d’interaction et une propension à
avoir des contacts avec les personnes de même sexe. Cette tendance et cette
propension apparaissent encore à l’âge adulte5. Comme le montre C. Rivière
2. Voir par exemple : BOURDIEU, 1998 ; CONNELL, 1987 ; GODELIER, 1982.
3. RIDGEWAY et SMITH-LOVIN, 1999.
4. En particulier : BLAU et SCHWARTZ, 1984.
5. Voir MCPHERSON et SMITH-LOVIN, 1986.
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dans ce numéro, l’utilisation du téléphone semble exacerber cette
homophilie sexuelle des contacts interpersonnels.
Un constat de ce genre amène certains auteurs à parler de sous-cultures de
sexes : la ségrégation des pratiques de sociabilité et des activités selon le
sexe irait de pair avec la formation de connaissances, de savoirs et de
systèmes de valeurs distincts6. Cette conclusion est sans doute exagérée. Par
exemple, il y a beaucoup de similarités dans les caractéristiques des réseaux
personnels des femmes et des hommes. Ainsi leur taille apparaît-elle
similaire7 et les jeunes célibataires ont des formes de contact assez
semblables, qu’ils soient hommes ou femmes (voir aussi les données
d’O. Martin et F. de Singly sur les lycéens présentées dans ce numéro). En
revanche, la fondation d’une famille et la naissance du premier enfant
renforcent la séparation sexuelle des partenaires d’interaction en dirigeant
les femmes vers un monde social centré sur la vie de l’enfant et les relations
avec d’autres femmes8. En règle générale, les femmes ont donc davantage de
contacts que les hommes avec la famille et avec le voisinage9, tandis que
ceux-là s’orientent vers les contextes sociaux plus larges et plus hétérogènes
de la vie professionnelle. Ce fait explique en partie pourquoi les hommes
ont des contacts plus divers que les femmes : « En un sens, le monde social
de la femme ressemble à un petit village où tout le monde se connaît, tandis
que celui de l’homme est fondé sur une plus grande variété de sphères
institutionnelles séparées10. »
On peut ainsi, à partir de la réflexion sur la configuration des réseaux
personnels, introduire une interrogation sur la production des inégalités de
pouvoir entre hommes et femmes. Ainsi Burt11 propose-t-il une théorie des
« trous structuraux » selon laquelle le degré de connectivité et
d’homogénéité des réseaux sociaux est un des facteurs de la distribution
inégale du pouvoir selon le sexe. La possibilité de disposer d’informations
provenant de sources diverses, et de manière exclusive par rapport aux
autres parties de son réseau, possibilité plus forte dans les réseaux
hétérogènes et faiblement connectés, donne à l’acteur un surplus de pouvoir
6. CARLEY, 1991 ; GILLIGAN, 1982.
7. FISCHER, 1982.
8. Par exemple, WELLMAN, 1985.
9. MARDSEN, 1987.
10. RIDGEWAY et SMITH-LOVIN, op. cit., p.196.
11. BURT, 1995.
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par rapport aux autres. La sociabilité des hommes, typiquement plus
hétérogène et davantage constituée de liens établis dans la sphère publique,
leur donnerait donc un avantage structurel dans les interactions avec les
femmes. Cet avantage renforcerait encore les différences habituelles
inhérentes aux rôles sexuels. Les représentations collectives qui mettent en
avant la différence de puissance entre hommes et femmes (fort/faible,
dur/doux, actif/passif12) trouveraient ainsi une confirmation dans les
interactions quotidiennes.
Le sexe est sans doute la catégorie sociale la plus mobilisée dans la
perception de l’autre13. Néanmoins, même si l’identité sexuelle est
continuellement présente pendant les rencontres humaines, elle est rarement
la seule et elle n’est pas nécessairement l’identité la plus importante dans
l’interaction. Le genre est en effet toujours mêlé aux autres identités
pertinentes dans une situation concrète et « produire le genre » est une
activité des personnes imbriquées dans d’autres activités. En revanche, on
peut raisonnablement soutenir que l’identité de genre est une « identité
d’arrière-plan » qui peut modifier les identités immédiatement visibles dans
les contextes de rencontre14. Ainsi mon partenaire d’interaction n'est-il pas
seulement un parent de Clotilde, ou un technicien des télécoms. Il est aussi,
et en même temps, la mère ou le père de Clotilde, le technicien homme ou
femme. Souvent le simple fait d’être de l’un ou de l’autre sexe modifie
fortement les attentes et les comportements des partenaires dans
l’interaction. La même chose peut aussi se produire dans les contacts
téléphoniques (voir l’article de Z. Smoreda et C. Licoppe dans ce numéro).
Si les sociologues soutiennent que, dans les interactions, les acteurs utilisent
les croyances culturelles sur les caractéristiques distinctives des participants
pour organiser la rencontre15, chaque situation sociale devrait être, dans une
certaine mesure, préformatée par les identités des acteurs impliqués – les
représentations culturelles étant introduites dans l’interaction locale via ces
identités. Dans la mesure où le sexe est utilisé comme une caractéristique
statutaire (i.e. comme une information sur la personne associée à des
croyances culturelles permettant un jugement sur sa position ou sa
compétence), il pénètre la définition des identités des interactants. Quand le
12. Voir ASHMORE et al., 1986.
13. BREWER et LUI, 1989.
14. Pour une revue de question, voir RIDGEWAY et SMITH-LOVIN, op. cit.
15. BERGER et al., 1977.
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sexe permet de différencier les participants (rencontres mixtes), ou bien
quand il est conventionnellement associé à l’activité des acteurs (par
exemple la couture est une activité plutôt liée à la catégorie des femmes, la
mécanique à celle des hommes), l’identité de genre devient saillante et les
représentations des sexes participent à la définition des identités situées. Les
attentes sur les performances des acteurs dans la situation, modelées par les
croyances sur les sexes, vont ainsi créer un ordre – de pouvoir, de prestige,
etc. – entre les hommes et les femmes impliqués. En règle générale, dans un
groupe mixte, un homme aura plus d’influence, il se montrera plus actif et
moins disposé à donner raison aux autres qu’une femme aux caractéristiques
par ailleurs16 comparables. Cette distribution des statuts pendant
l’interaction peut se modifier suivant le type de situation. Dans une situation
typiquement masculine (pensons par exemple à la réparation d’une voiture
qui ne démarre pas), les prérogatives seront masculines et l’avantage ira à
l’homme ; dans une situation féminine (par exemple une situation
classiquement associée à la compétence féminine, comme le soin des
enfants), la femme aura un (léger) avantage sur l’homme. La distribution des
identités interactionnelles sera donc influencée à la fois par les
caractéristiques statutaires des participants et par le type de situation.
L’influence du sexe variera donc fortement d’une situation à l’autre. Même
si le genre est une composante de l’identité des acteurs dans la majorité des
situations sociales, d’autres informations sur leur statut, dont la saillance
sera fonction du type d’activité impliqué, moduleront l’influence du genre
sur la définition des identités.
Ce type d’explication fait bien ressortir les principales difficultés
méthodologiques que l’on rencontre quand on tente de rendre compte des
régularités de comportement qui, à première vue, peuvent être liées à la
différence sexuelle. Comment en effet poser correctement la question de
l’impact du genre sur la fréquence d’un usage, sur les modalités d’une
pratique, sur la structuration d’une interaction ou sur le déroulement d’une
conversation ? L’un des problèmes est d’éviter de réifier l’appartenance
sexuelle et d’attribuer au genre, en tant que variable générale et
indépendante de tout contexte, un pouvoir causal de détermination des
conduites. Une telle réification se produit lorsque le sexe est abordé comme
un donné pris pour allant de soi, qu’il est thématisé comme une propriété
stable et permanente de la personne, pertinente toujours et partout, et qu’on
16. WAGNER et BERGER, 1998.
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lui associe des régularités, tout aussi stables et permanentes, de
comportement. Une manière de contourner la difficulté est de traiter le genre
comme une dimension rendue manifeste dans les comportements, comme un
aspect configuré de l’identité, reposant sur un travail des acteurs en
situation : ceux-ci font valoir concrètement (i.e. sur la base de leurs
comportements effectifs) leur droit à être reconnus comme appartenant au
sexe qu’ils revendiquent, ou comme des exemplaires « normaux » de l’une
ou l’autre catégorie sexuelle (telle que définie du point de vue du sens
commun). Dans cette perspective, développée en particulier par les
ethnométhodologues17, on renoncera à faire de l’appartenance sexuelle un
donné tenu pour allant de soi et une variable explicative générale, et on
tentera de retrouver, à travers l’observation des situations, comment le genre
est produit et si l’identité sexuelle est effectivement dotée de pertinence par
les agents et prise comme repère pour orienter et organiser leurs conduites.
Cependant, une telle réaction antiréificatrice ne manque pas de faire surgir
de nouvelles difficultés. En fonction de quoi, par exemple, jugera-t-on que
l’appartenance sexuelle d’un interlocuteur est prise en compte par les autres,
qu’elle est ce en fonction de quoi ils s’orientent ? Et qu’est-ce qui rend
visible cette prise en compte ? Il y a en effet des façons très subtiles de se
régler sur le sexe de l’interlocuteur, qui n’attirent pas par elles-mêmes
l’attention de l’observateur, pas plus d’ailleurs que celle des agents euxmêmes. C’est par exemple ce que montre Akers-Porrini dans son article,
lorsqu’elle tente d’expliquer pourquoi les conversations dans lesquelles
l’appelant est un homme et l’appelé une femme durent plus longtemps : un
homme appelant une femme qu’il connaît tend régulièrement à la « visiter »,
c’est-à-dire à l’engager dans un processus d’échange de nouvelles avant de
formuler la raison même de l’appel. Procéder ainsi dans la conversation
téléphonique serait une des pratiques par lesquelles les hommes
actualiseraient un des attributs conventionnels de leur statut sexuel – la
courtoisie, voire la galanterie, en l’occurrence. Mais c’est typiquement un
cas de prise en compte du sexe de l’interlocuteur qui n’est observable qu’en
fonction d’une interprétation.
Une autre difficulté à laquelle peut aboutir une réaction par trop
contextualiste à la réification du genre concerne l’explication de la stabilité
17. Ceux-ci ne parlent d’ailleurs pas d’une « seule voix », comme en témoignent les critiques
sévères adressées par D. Francis et S. Hester dans leur contribution à ce numéro aux travaux
de leurs collègues, C. West et D. Zimmerman.
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et de la régularité de « l’accomplissement situé du genre ». S’il est vrai que
c’est toujours dans des situations singulières que les agents sociaux ont à
manifester les conduites susceptibles d’obtenir une reconnaissance de
l’appartenance sexuelle qu’ils revendiquent, et qu’il n’y a pas de définition
générale de ce qui vaut comme comportement « normal » d’un homme ou
d’une femme, il n’en reste pas moins que, du point de vue du sens commun,
il y a des définitions relativement stables, reconnues comme légitimes à un
moment donné, de ce que peut et doit faire un homme ou une femme qui
prétend actualiser dans sa conduite les attributs de l’homme ou de la femme
« normal ». Pour être plus exact, il faudrait dire que dans la vie courante, les
gens n’hésitent pas dans la formation de leurs jugements à ce sujet, même si
leurs critères de jugement, qui sont normatifs, demeurent à l’état purement
pratique et ne sont ni déterminés ni connus à l’avance. D’où la nécessité de
prendre en considération les stéréotypes culturels et les systèmes généraux
d’attentes associées au genre, le problème étant toutefois de ne pas se
tromper sur leur statut, leur pouvoir et leurs modalités concrètes.
Enfin, s’agissant d’interactions et de conversations, il ne faut pas oublier
que pour échanger il faut être au moins deux, et que les régularités
observables des conversations impliquant des femmes sont des régularités
produites par le jeu de l’interaction et par la dynamique d’organisation des
conversations, et non pas par l’efficacité causale d’une variable générale. Il
est ainsi possible que les femmes soient plus loquaces que les hommes au
téléphone, et que les conversations qui les impliquent durent davantage,
mais c’est peut-être tout simplement parce qu’elles sont davantage
sollicitées par leurs interlocuteurs et qu’elles répondent volontiers à ces
sollicitations. D’un point de vue méthodologique, il convient donc d’être
prudent dans la mise en relation du genre et du discours, ou du genre et des
pratiques sociales : il se peut que les régularités observables à ce niveau
soient les résultats de récurrences au niveau de la dynamique interne des
situations ou de l’organisation des interactions, plutôt que les effets directs
de la possession d’une propriété stable – être homme ou femme – par les
interlocuteurs. D’une certaine manière, c’est la difficulté à concevoir
correctement le lien entre genre et pratiques sociales, ou entre genre et
interaction, qui justifie la place accordée dans ce numéro à une réflexion
proprement méthodologique (voir les articles de D. Francis et S. Hester et de
C. West et D. Zimmerman). C. Licoppe et Z. Smoreda contribuent aussi à
une réflexion de ce type, mais sur un point différent : celui de l’explication
des variations de la durée des conversations téléphoniques en fonction de
facteurs spatiaux et temporels.
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