Exosphère partie 1
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Exosphère partie 1
Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Exosphère Partie 1 « Je l’appelle Exosphère, car la civilisation spatiale s’étend de manière concentrique vers l’extérieur, non seulement dans l’espace et le temps, mais aussi dans la dimension du psychisme. La réalité de la vie spatiale dépasse simplement la simple perception humaine, elle possède aussi désormais la perspective extraterrestre, posthumaine et inhumaine des peuples qui constitue la civilisation interstellaire, et tout ce bordel entre en expansion constante, dans une explosion parfois aussi insensible que brutale dont le point central est la conscience, le seul point commun que tous les peuples de l’espace connus possèdent réellement, mais que seul l’entendement inhumain peut se figurer dans sa totalité, ce qui me rend foutrement plus objectif que pas mal de canaux médiatiques actuels. Mais rassurez-vous, ça ne m’empêche pas d’apprécier les stimuli sensoriels d’une bonne partie de jambes en l’air, vous savez ! » -Système d’analyse Huang 412 « Laissez-moi partir ! » 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 1 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Nous sommes au début du 33ème siècle. En proie au désastre écologique et aux prises avec les crises énergétiques, l’humanité s’est jetée au devant des étoiles et du vide intersidéral, pour venir exploser contre les murs silencieux de l’espace, du temps et de la technologie. Seul le contact avec les civilisations étrangères et la perte de la Terre dans le vide spatial a redonné à l’humanité l’impulsion nécessaire pour se réunifier, mais l’homme, même au seuil de la posthumanité, reste l’homme, et sa nature profonde, déchirée entre ses exigences intérieures et les réalités du monde extérieur, affecte et change les autres peuples de l’univers aussi sûrement que luimême. Aujourd’hui, idéologies, civilisation et technologie se percutent constamment tandis que la frontière entre l’humanité, la machine et l’extraterrestre se fait de plus en plus imperceptible. Certains, comme la nation du Korumat, s’accrochent obstinément à leur identité pour pouvoir s’affirmer euxmêmes, ignorant les réalités d’un cosmos toujours plus vaste et inhumain tandis que d’autres, comme le Nexus, abandonnent toute prétention à l’humanité pour embrasser le futur, quitte à se perdre euxmêmes. Mais l’espace est aussi vaste, étranger et insondable que l’esprit, et ces deux alternatives ne sont que d’infimes échantillons de l’infinité des possibilités qu’il peut recéler. Tout l’univers évolue dans un espace perpétuellement inconnu, aurez-vous le courage de l’explorer ? Introduction Bienvenue dans Exosphère ! Cet univers conçu pour le jeu de rôle parle du choc constant entre les consciences et les civilisations dans un futur lointain, où l’humanité est soumise aux pressions exceptionnelles qu’occasionne la rencontre avec de nouvelles civilisations, et avec elle-même et le fruit de sa propre technologie. Exosphère n’est pas un univers de space opéra classique, qui comme disait souvent Terry Pratchett, est souvent comparable au « médiéval fantastique, avec des boulons ! ». C’est un jeu de Science-Fiction prospective. Bien sur, tout n’est pas scientifiquement prouvé, ni même crédible, ceci reste un univers de jeu, et à mon sens et j’ai tout fait pour que cela reste fun. Il existe des conflits épiques à l’échelle du cosmos, mais il est possible de se concentrer sur des intrigues politiques, ou intimistes et psychologiques. La seule chose que vous ne trouverez pas dans Exosphère, c’est le surnaturel, tout n’y est certainement pas expliqué, ou même compréhensible, mais tout est explicable ! Malgré les apparences, l’irrationnel est important dans cet univers, mais pas au point qu’il se matérialise de façon surnaturelle, pas de magie, pas de miracle, ni d’être divin hormis ceux que la science a pu créer. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 2 Exosphère – Une création dee Luhkah et en av vant première su ur ChaOdisiaquee (http://www.cchaodisiaque) Que jou ue-t-on dan ns Exosphèrre ? TTout, ou prresque. Hum main, Extratterrestre, être artificieel, tout cela a est accesssible au joueur, avec l’apprrobation duu MJ. J’encoourage forte ement ce deernier à bieen réfléchir au type de camp pagne danss lequel il veeut se lanceer, après touut, certaines races ont d des capacité és et des moyens de pensée totalement inhumaines pouvant ruiiner une intrrigue conçuee trop rapid dement. L L’un des thèèmes à moon sens est de faire découvrir auux joueurs d des peuples et des mondes réellement étrangers, aussi ai-je beaucoup travaillé t surr les races éétrangères issues i de l’humaniité et les extraterrestrres. Mais éttant aussi un fan d’acttion, j’ai faiit de cet unnivers un endroit qui, bien quu’exceptionnnellement ricche, est loin d’être un havre h de pa aix. J J’espère quue vous exxplorerez ceet univers avec a autant de plaisir que j’ai eu à le concevooir. Histoirre du futurr proche et e lointain La prem mière vaguee L L’exploratio on spatiale ne n prit son essor que vers v la fin du 21ème sièècle, lorsqu’il devint évident que les resssources dee la planètee s’épuisera aient et quee les dégâtss environnementaux infligés à la planète seraient sur le long teerme irrémé édiables. A l’époque,, seules quelques puissa ances terriennes avaiennt les moyenns de se lanncer à la conquêtte de l’espa ace, et cet effort e se fit de façon aussi a désord donné que séparé. Ausssi, l’essor de la ra ace humainee se fit plutôôt lentement, de maniè ère aussi dissparate quee pénible, se eulement aiguillonnnée par la concurrencee mutuelle des d différenntes nations. L L’objectif prrincipal à l’éépoque était les ressouurces naturelles faisant défaut à la Terre, il n’était pas réellem ment questioon pour les masses humaines h d’y vivre à long terme e. Seules quelquees équipes de spécialistes, de sciientifiques et e d’ingénieeurs se retrrouvèrent sttationnés dans dees stations orbitales, o sittuées princip palement dans la grannde barrière d’astéroïd des, puis sur la Luune et Mars,, extrayant des minera ais et d’autre es matières précieuses. 2009 – Exo osphère de Luhk kah sur ChaOdisiaque (http://ww ww.chaodisiaquee.com) Page 3 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Ces équipages étaient complétés et secondés dans leurs tâches par les stations ellesmêmes, souvent largement automatisées et uniquement visitées par des équipages chargés de leurs maintenances ou de superviser des opérations critiques. Néanmoins, certaines nations, peu soucieuses des droits humains, firent des expérimentations sur les êtres humains dans l’espace, et développèrent des connaissances biotechnologiques au prix d’expériences inhumaines. D’autres, ou parfois les mêmes commencèrent, au cours des ans, à envoyer des groupes d’individus, souvent des dissidents ou des prisonniers de droit commun, pour à la maintenance, ou l’exploitation minière, servant d’habitant permanents. Bien entendu, les pertes humaines étaient absolument terrifiantes, et la durée de vie généralement assez courte, du moins dans les premiers temps. Les conditions de vie dans ces « colonies » étaient dignes des prisons ou des goulags du 20ème ou du 19ème siècle… Avec le temps, les bases orbitales stationnées autour de la Terre devinrent progressivement des stations « relais », destinée à recevoir les convois venant des autres planètes du système solaire. Au final, ces stations furent abandonnées par les états nations, et revendues à de grands conglomérats privés qui s’en servirent à leurs propres fins, essentiellement d’expérimentation et de construction de produit uniquement à bas prix dans l’espace et les premiers peuplement massif de l’espace s’opéra peu à peu. Finalement, d’autres méthodes furent utilisées pour s’extirper du puits de gravité, et les navettes spatiales firent place aux ascenseurs orbitaux, moins gourmands en énergie et beaucoup plus rentables. A nouveau cependant, les tensions et la course aux ressources entre les grandes puissances, qu’elles soient des nations ou des groupes privés amena bien entendu à des conflits dans l’espace, et l’on vit des garnisons militaires s’installer, ainsi que la technologie s’adapter au milieu spatial dont les ressources devinrent de nouveaux enjeux pour ceux exploitant l’espace. On en vint à expérimenter des bases orbitales de plus en plus sophistiquées, privilégiant les équipages permanents à d’autres, et donc comptant sur de petits écosystèmes permettant de longs séjours, voir une parfaite autonomie de ces dernières. Inévitablement, à travers les conflits des nations terriennes entre elles, l’isolation due à des systèmes de communication et surtout de voyage relativement lent, les Colonies spatiales s’agrandirent avec leurs populations, et devinrent de plus en plus indépendantes. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 4 Exosphère – Une création dee Luhkah et en av vant première su ur ChaOdisiaquee (http://www.cchaodisiaque) Les gueerres colonia ales L terre néanmoins, s’étiolait. Conflits, La C resssources na aturelles et une population à l’inflatioon galopante obligeaiient les nations terriennes à acccentuer leurrs pressionss sur les coloniess orbitales du d système terrestre. t C Ces dernièères, au début collab borèrent avec a leurs nations et entreprise es-mères, néanmooins, l’isolatiion des coolonies, et parfois l’o oblitération de ceux les ayant financés précipitèrent certaiines d’entrees elles dans l’autonomie et l’indép pendance. D’autres, né éanmoins furent abandonnée a es, mais ceertaines se dressèrent directemennt contre ceeux qui les avaient bâties. C tentativves d’indépeendance ne se soldèrennt pas toutees par l’autoonomie des colonies, Ces loin de là, l néanmoins, certaines connurent des succès parfois surp prenants. A Ainsi, un fosssé commença à se creeuser entre la Terre et les coloniess. Ces derniières qui avaient vu naître de nombreeuses technologies de pointe, et qui mettaient en application nombre de celle--ci, car moins sensib bles aux lois régissa ant ces deernières sur Terre, dévelop ppèrent leurrs propres soociétés, aveec leurs prop pres codes et e leurs prop pres cultures. B que la Terre possèède une poopulation inffiniment pluss élevée que celles viva Bien ant dans l’espacee, ces dernièères étaientt largementt plus réceptivse aux noouvelles idéées et aux nouvelles n technoloogies car deevant se servir de toutt objet pourr survivre dans un monde plutôt hostile, et bien quee les coloniees soient dees micro-monndes isolés et e fragiles, il n’en resta ait pas extrê êmement précieuxx pour la Teerre qui en devenait d dee plus en pluus dépendante. LLa phase appelée « Lees premièrees guerres Coloniales C » par les hisstoriens fut en e vérité une gueerre froide, constituée de pressionns occultes, d’espionnag ge industrieel, de manip pulations politiquees et d’actioons militairees ou terrorisstes ponctue els. N Néanmoins, nombre de d ces Coolonies devinrent tout simplemennt et effecctivement indépenndantes. Cela dura de nombreuses décenniess, les ressources du systtème solaire e étaient tout simplement gig gantesques. La technoloogie et la biotechnologie se dévelooppèrent, créant de nouvellees formes de d vie, ou d’existence. d Cybernétiq que, génétiique, intellig gence artifiicielle et 2009 – Exo osphère de Luhk kah sur ChaOdisiaque (http://ww ww.chaodisiaquee.com) Page 5 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) nanotechnologie se développèrent de façon spectaculaire, même si ces dernières ne trouvaient d’application massive que dans l’espace et se trouvait strictement régulées sur Terre. La population spatiale explosait de façon tout aussi spectaculaire, et la taille des stations orbitales avec elle. L’écart entre les nations de la terre et celles de l’espace ne cessaient de se creuser tant de par la mentalité que par les besoins, culminant avec la troisième guerre coloniale. La première guerre avait vu des conflits entre nations de la terre exportés dans l’espace. La seconde avait amorcé la première vague d’indépendance des colonies, et la troisième la termina. Elle culmina avec le bombardement orbital de la terre par des astéroïdes lancés depuis la Ceinture d’astéroïdes du système solaire. La terre ne put que se plier aux exigences des nations orbitales et se vit balkanisée, devenant effectivement « le plus grand pays du tiers monde » de l’univers connu, comme le commenta un journaliste de l’époque. Plusieurs siècles passèrent dans cet état de fait et le système Solaire s’encombra de plus en plus de la présence humaine, Mars fut finalement colonisée « en masse », même si elle ne devint jamais réellement une nouvelle Terre. La seconde vague et « l’éclatement »: Commença alors la seconde vague d’émigration spatiale. Cela prit plusieurs forme, on vit des intelligences artificielles se faire envoyée dans l’espace à la recherche de planète et astéroïde viable où exploitable en dehors du système solaire. Puis on commença à envoyer d’autres vagues de colons, en fait, une nouvelle vague de dissidents politiques expulsés par des pouvoirs autoritaires, terriens ou orbitaux. Les planètes visée étant inaccessibles dans des temps humains, ces colons furent envoyer selon plusieurs méthodes : les nations les moins riches ayant accès au vol spatial envoyèrent des vaisseaux a générations, d’autres, plus riches, envoyèrent des vaisseaux a bord duquel des individus conservés par cryogénies vers des objectifs lointains et gérer par des intelligences artificielles. Aucun de ses vaisseaux ne dépassaient, ni même n’atteignaient la vitesse de la lumière, et de loin, la portée des senseurs ne permettaient même pas de garder le contact avec les vaisseaux envoyer. Aussi, chaque vaisseau était virtuellement « oublié » et bien pratique pour se débarrasser des dissidents. Certains des vaisseaux disparurent dans l’espace corps et bien, à jamais, plus probablement victimes d’incidents techniques où humains qu’autre chose. Néanmoins, certains vaisseaux arrivèrent à bond port et fondèrent de nouvelles nations spatiales, l’une des expéditions les plus chanceuses trouva même une planète pratiquement habitable. Mais cette politique et les dimensions hors normes de cette colonisation creusèrent un nouvel écart : à savoir les siècles s’écoulaient, dans le système solaire, des nations s’effondraient et s’élevaient tandis que les colonies qu’elles avaient créer leur survivaient des siècles plus tard. Des technologies éloignaient les hommes du futur de ce que leurs contemporains eu apeller l’humanité mais en des directions si disparate qu’elle n’avait plus rien à voir ni avec l’humanité ni avec d’autre. Des processus de terraformation furent créer et 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 6 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) appliquer au sein du système solaire et au-delà (notamment sur mars). Un historien contemporain de cette époque déclara avec justesse que l’humanité était au stade de « l’éclatement ». Les nations, voir les individus avaient de moins en moins de chose en commun. Certaines colonies avaient tant changées les unes par rapport aux autres qu’en se rencontrant, leurs expéditions diplomatique ou coloniale crurent avoir affaire a des extra-terrestres ! Pendant près de deux mille ans, plusieurs civilisations humaines apparurent, disparurent, des nouvelles planètes furent terraformées, colonisées et habitées par des humains et/où des post-humains. Il semblait que, hormis quelques races d’animaux et de plantes extraterrestres, il n’exista pas d’autre forme de vie intelligente dans l’univers. Cela était faux, bien entendu. Le premier contact et les guerres K’raan La guerre avec les K’raan est considérée comme le premier contact officiel entre l’humanité et une intelligence « extra-terrestre ». Néanmoins, il existe des preuves que les K’raan ne furent pas les premiers à avoir rencontré l’humanité. Même si ces contacts furent infiniment plus discrets et insensibles. Les K’raans furent néanmoins le premier choc pour l’humanité, au sens propre comme au figuré d’ailleurs : Les K’raans constituaient un peuple paradoxal, brutal, voir barbare, mais en même temps extrêmement évolué technologiquement. Maîtrisant une technique de vitesse hyperspatiale dépassant de loin tout ce qu’avaient construit les humains, et d’ailleurs de nombreux extra-terrestres rencontrés bien après eux, les K’raans étaient en fait un peuple de guerriers esclaves, dont les maîtres avaient tout simplement disparu, balayé par un fléau inconnu, et qui s’étaient retrouvés avec en héritage les fruits d’une civilisation qu’ils étaient incapables de comprendre dans son entièreté. Organisés en clans plus où moins matriarcaux nichés dans de gigantesques vaisseauxusines produisant des croiseurs et des vaisseaux à la puissance de feu démesurée, les K’raans balayèrent le secteur de la galaxie occupé par l’humanité dans une onde de choc de conquête, de terreur, et de violence. Près de 67% des nations humaines alors existantes eurent à subir l’assaut des K’raan, et 32% furent littéralement oblitérées. Les « huns de l’espace » comme les surnomma un chef d’état humain d’alors, semèrent la terreur dans « l’espace humain ». Il sembla que l’humanité était au bord de sa destruction. Toutes les plus grandes civilisations humaines eurent maille à partir avec les K’raans, seules les plus petites et les plus isolées des colonies leurs échappèrent. Le système de vol hyperspatial des K’raans était un « simple » système de saut spatial transdimensionnel. On présume qu’ils tombèrent par accident sur une colonie spatiale humaine qu’ils attaquèrent et dont ils pillèrent les banques de données, ou qu’ils extorquèrent à un prisonnier les données pour atteindre la colonie mère, et ainsi de suite, ils tombèrent sur les mondes humains les uns après les autres. Ironiquement, c’est le système de vol spatial primitif des humains qui les sauva, car l’éclatement de l’humanité fit que de nombreux vaisseaux de colons échappèrent tout simplement aux K’raans, car trop lents, ou aux systèmes trop primitifs pour être repérés. De fait, l’ampleur de la catastrophe mit du temps à apparaître aux grandes nations spatiales humaines, dont la technologie les rendait tout simplement incapables d’appréhender le phénomène dans sa globalité. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 7 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Certaines nations furent donc purement et simplement détruites, d’autres résistèrent plus ou moins efficacement, mais aucune résistance coordonnée ne pouvait réellement s’opérer. C’était une période noire pour l’humanité : pendant plusieurs siècles, les K’raans allaient et venaient à leurs guises, prenant des esclaves, détruisant, pillant ou rançonnant des mondes. Seuls les mondes et les stations orbitales les plus reculées furent épargnées. C’est lors de ces trente années que l’on perdit la Terre. On découvrit avec effarement que les données spatiales ne concordaient plus, et qu’il n’y avait plus de système solaire dans le secteur lui correspondant normalement. On mit cette disparition sur le compte des K’raans, car ces derniers avaient déjà détruits des planètes entières grâce à leur flotte de guerre démesurée. Cela cessa néanmoins peu après le vol du « Phénix ». Le « Phénix » était un vaisseau humain qui accueillait un ensemble disparate de rescapés humains de la colonie de Jarath. Cette dernière avait pratiquement été réduite à néant, leur planète d’origine réduite à un désert sans vie par l’attaque massive des K’raans qu’ils avaient pu malgré tout repousser. Les survivants, juste assez nombreux, rebâtirent un vaisseau pour eux à partir des ruines d’un vaisseau K’raan et repartirent vers leur monde d’origine, espérant trouver des secours, un abri et avertir du danger qui les attendaient. Utilisant le mode de transport hyperspatial des K’raans, ils découvrirent que leur monde originel avait déjà été attaqué et détruit, néanmoins, ils persévèrent et tentèrent de fédérer les nations humaines contre les K’raans. I ls s’engagèrent ainsi dans une quête aujourd’hui mythique qui a alimenté nombre de fictions et d’œuvres historiques. Cette odyssée dura dix ans durant lesquels ils furent poursuivis par les différents clans K’raans, ils comprirent et transmirent le savoir du vol hyperspatial transdimensionnel et fondèrent plusieurs colonies. Finalement, le Phénix fut intercepté et détruit par les K’raans dans le système Baïken. Mais l’humanité reprenait en main son destin et cessait d’être victime, commençant à rendre les coups. Au même moment, une nation conservatrice découvrit son propre moyen de vol hyperspatial, qui bien que nettement plus lent que celui des K’raans, permettait néanmoins une réaction et une coordination à leur déprédation. Cette nation, baptisée le Korumat de Terra Nova, parvint à défendre son espace bien plus efficacement que n’importe quelles autres grandes nations humaines, et l’humanité reprit son expansion dans l’espace. La guerre contre les K’raan dura néanmoins près d’un siècle, car pour les K’raans, la guerre était plus qu’un mode de vie, c’était tout simplement le seul moyen qu’ils avaient d’exister, et le Korumat se transforma bientôt en une nation dictatoriale, militaire et xénophobe au moins aussi guerrière que les K’raan. Si l’espèce humaine avait survécu, il semblait que la civilisation en tant que telle semblait menacée. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 8 Exosphère – Une création dee Luhkah et en av vant première su ur ChaOdisiaquee (http://www.cchaodisiaque) La fin de d la guerree et l’avenem ment du Ko orumat L conflit s’’acheva néa Le anmoins, lorrsqu’un Karnos parvint à établir un contact avec les K’raan qui ne soit pas basé sur s l’intimidation et la violence. Lees Karnos éétaient l’une e de ces races Panhumainess qui s’étaitt épanouie dans l’esp pace, proba ablement crréé par une nation humainee perdue ouu détruite pa ar les K’raan ou quelquues autres fléaux. C peuple avait été reetrouvé parr le Korumat sur une pllanète quassi-idyllique, et vivait Ce dans unn style de viie proche des d aborigènes, dans un dénuemennt quasi-total et une ig gnorance compara able de la technologiee. Il était néanmoins n certain que ce peuple avait été créé c par génie génétique g : restant jeunne toute leuur existence e, aux sens très aiguiséés et aux capacités empathiiques surhumaines, ils étaient pa acifiques ett charismatiiques. Ignorrant le conncept du langagee jusqu’à l’a arrivée des humains duu Korumat : ils étaient une race enntière de co ourtisans, d’artistees et de diplomates néss. C’est donc l’un d’entree eux qui établit la première reelation diplomatique avec les C K’raans,, et qui ameena à l’usag ge du merceenariat parm mi eux. Le Korumat K com mmença donnc à user de clanss K’raan poour se défendre contree leurs semb blables en échange é d’eesclaves et d’autres ressourcces. Certainss clans furennt même utillisés contre d’autres d êtrres humains. L guerre des La d K’raanss prit fin, du d moins, enn tant que conflit entree espèces. Certains K’raan s’intégrèren s nt dans la société huma aine, avec plus p ou moins de difficcultés, mais d’autres restèrennt fidèles à leurs habitudes guerriières et le reste r aujourrd’hui encore. Le grand d empire T’shaï avvait vécu. Néanmoins, N c cette nation en tant quue telle ne seemble pas d disparaître de sitôt. U nouveauu vent de pa Un anique travversa le Korrumat lors de d sa renconntre avec une autre race exxtraterrestree, surnomméée les Arboréens, maiss un grand soulagemennt se fit lorssque ces dernierss se révélèreent plutôt pacifiques ett bien moins belliqueux que les K’ra aans. N Néanmoins, le Korumatt s’érigea au sein des nations n huma aines commee la surpuisssance au sein de ses dernièrres, car il s’a agissait de la seule na ation humainne qui avaitt été capab ble d’une 2009 – Exo osphère de Luhk kah sur ChaOdisiaque (http://ww ww.chaodisiaquee.com) Page 9 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) action concertée contre les K’raans, et le Korumat s’en servait comme d’un argument de poids pour exercer une ingérence dans les autres peuples humains. Le Korumat était une nation conservatrice, limitant les accès aux modifications génétiques et cybernétiques à ces citoyens, restreignant énormément les droits des intelligences artificielles, considérant les Karnos et d’autres catégories de Panhumains comme des citoyens de seconde classe. Il étendait une sphère de protection sur les nations humaines pendant la guerre des K’raans, mais prenait de grande liberté avec ceux qu’il « protégeait ». De plus, il protégeait et régulait lourdement les voyages hyperspatiaux, ce qui ne pouvait convenir à nombre de nations spatiales jeunes, plus audacieuses et ambitieuses et outrées de voir le Korumat user de K’raan pour faire respecter sa loi. Finalement, le Korumat poussa de nombreuses nations, guidées essentiellement par des colonies fondées par le « Phénix » à créer le « Nexus Panhumanique ». Le Nexus Panhumanique et l’ère des rencontres Le Nexus Panhumanique, ou plus simplement Nexus, était au début une simple alliance composite de nations extrémistes, anarchistes, ou corporatistes qui supportaient mal les restrictions du Korumat, créée par quelque survivants du vaisseau-mère « Phénix ». Nettement plus démocratique, il s’appuyait essentiellement sur la technologie hyper spatiale K’raans, dont le Korumat n’avait encore qu’une compréhension limitée. Finalement le Nexus se développa incroyablement vite dans la poignée d’année que mit le Korumat à rattraper son retard technologique. Les Arboréens restèrent prudemment à l’écart des deux partis et ne favorisèrent personne, se contentant d’observer et d’entretenir des rapports commerciaux avec les deux sociétés, même si la politique xénophobe du Korumat finit par les pousser aux côtés du Nexus. La grande force du Nexus était sa capacité à accepter des nations spatiales multiples et sa tolérances envers les populations les plus diverses, y compris extra-terrestre, sa plus grande faiblesses néanmoins, étaient que ce groupe s’était formé autour d’idéologie extrémiste, parfois uniquement intéressée par le profit, où tout simplement poursuivant des buts étranges et politiques plus ou moins discutable, où tout simplement à la limite du compréhensible par la conscience humaine standard. Cette diversité amenait des tensions internes paralysants le Nexus ne lui permettant pas toujours de réagir avec efficacité, voir pire, provoquait des querelles aussi intestine que meurtrière au sein du Nexus lui-même, le rendant vulnérable à des tentatives de déstabilisations extérieure. Néanmoins, possédant une technologie avancée venant des K’raans, le Nexus avait un gros avantage politique et technologique sur le Korumat. Ce dernier était aussi handicapé par la xénophobie rampante que sa société avait héritée des guerres K’raans. L’un des exemples les plus flagrants de la réussite du Nexus et des défauts du Korumat fut la rencontre avec le peuple des Hellions. Ce peuple extraterrestre avait hérité son nom du contact qu’il avait établi avec une colonie isolée et essentiellement convertie à la foi chrétienne, et les Hellions n’ayant guère un physique attrayant, la colonie se tourna vers le Korumat pour assurer sa défense, qui réagit par la violence suite a un accident entre les deux communautés engendrant une guerre aussi meurtrière que lamentable, étant donné son caractère évitable. Le Nexus, au contraire, parvint à intégrer relativement facilement les Hellions en son sein et à adapter une bonne part de ses technologies révolutionnaire. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 10 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) A la même époque, l’humanité fut témoin des premiers conflits entre extra-terrestres, que ce soit les Hellions contre les Arboréens, ou les K’raan contre tous les autres. Une tendance néanmoins apparut au sein du Nexus, c’est-à-dire l’ascendance politique de certains groupes panhumains ou post-humains tel que celui des Karnos par exemple, ou des Fantômes, conscience humaine copiée et téléchargée dans le réseau informatique ou des machines cybernétiques au détriment des humains natifs et non modifié. Les technologies Hellions et Arboréennes permirent à l’humanité d’accéder à une nouvelle dimension de l’existence, à savoir la dimension bio-psychique, qui consistait essentiellement à projeter et connecter le cerveau humain aux champs électromagnétique afin d’obtenir des effets « psychiques » divers et variés comme l’éléctrokinésie et la télépathie. Cela devait amener les phénomènes psychiques à se répandre dans l’humanité en tant que technologie a part entière. Dans le même moment, l’on découvrit les Helix, nouvelles races extraterrestres liée aux Hellions, usant de technologie encore jamais vue jusqu’ici au concept aussi radicaux qu’étrange. L’apparition des clans, la réunification et les nouveaux défis Le Nexus néanmoins se transforma peu-à-peu et devint une organisation corporatiste motivée essentiellement par le profit et dirigée par des groupes d’intérêts essentiellement financiers, et cela donna naissance à la troisième grande faction humaine, surnommée « les clans ». Les clans sont essentiellement préoccupés par le droit à l’autodétermination des nations spatiales dans leurs destinées financière et politique, mais ne veulent pas tomber sous la coupe d’un régime similaire à celui du Korumat. Il s’agit essentiellement d’un regroupement d’extrémistes religieux ou politiques, d’isolationnistes, de scientifiques, de hors-la-loi et de survivalistes divers et variés. Les clans occupent en fait une position difficile car prise entre les deux feux que sont le Korumat, le Nexus et les éventuelles menaces extra-terrestres. Cependant, l’espace est vaste et les clans peuvent souvent fuir aux extrémités de l’espace humain, autant politique que spatial : on y trouve ainsi des fugitifs de tout genre, exilés politiques, hors-la-loi, pirates et mercenaires variés ainsi que des sectes diverses. De nos jours l’espace s’est drastiquement rapetissé mais dans le même temps, il garde ses dimensions infinies : les nouvelles technologies K’raan et Hellions permettent à des vaisseaux de parcourir en quelques semaines, voir instantanément, des distances qui étaient originellement inaccessibles aux technologies humaines, néanmoins, comme l’ont prouvé les clans, il reste extrêmement aisé à un individu, ou même à une communauté entière de s’isoler totalement du reste de sa population de base, et ceci sans espoir d’être redécouverte avant des siècles. Qui plus est, les techniques de vols stellaires connaissent chacun leurs défauts : les vaisseaux Hellions nécessitent une incroyable puissance psychique et drainent une consommation importante d’énergie. Celles des vaisseaux T’shaï n’est toujours pas entièrement maîtrisée ni comprise, comme l’ont constaté quelques rares accidents pour le moins étranges, et elle demande l’utilisation de conditionnements énergétiques complexes. Quant au système de vol humain, il est tout simplement lent en comparaison, et reste encore trop dépendant de la physique « classique », même si l’humanité ne cesse de lui apporter des améliorations. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 11 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Les clans tentent désespérément de faire le grand écart entre l’humanité et leur indépendance, tandis que le Korumat et le Nexus rivalisent l’un et l’autre pour dominer l’humanité politiquement et économiquement dans une guerre froide vicieuse et parfois meurtrière entraînant avec elles trop souvent des nations neutres. Le Korumat est à la traîne technologiquement et est devenu une nation réactionnaire, voire arriérée, mais le Nexus est sur le point de se faire submerger par les races pan-humaines et extraterrestres et semble de plus en plus échanger l’idéal de tolérance sur lequel il a été construit pour une course inconsciente au profit et a la performance technologique, entraînant parfois les races extraterrestres dans leurs conflit. Les K’raans menacent toujours de s’unir à nouveau pour entraîner les systèmes humains dans une nouvelle guerre titanesque, tandis que les Hellions, les Helix et les Arboréens tentent de contrôler les impulsions destructrices de l’humanité, ou de les rediriger à leur profit dans leurs rivalités respectives. Les nations interstellaires 2.1 Le Korumat Humanité, Unité et Discipline. Devise du Korumat. L’espace est vaste et sans limite, insensiblement, la technologie déchire les individus autant que les sociétés. L’humanité ne peut embrasser l’étendue de l’univers sans prendre le risque de se perdre elle-même. Le cosmos est un feu froid, l‘humanité un matériau brut, et la discipline est la forge qui lui donne une forme, un tranchant et la solidité nécessaire pour affronter l’univers. Telle est la doctrine du Korumat. A l’origine simple alliance de diverses colonies humaines luttant contre les K’raans, le Korumat fut l’une des rares nations à parvenir à lutter contre les K’raans de façon efficace, grâce à une combinaison de ténacité, de puissance militaire et de découvertes scientifiques. En effet, le Korumat découvrit sa propre méthode de voyage stellaire, qui lui permit de résister aux attaques de plus en plus massives des hordes extra-terrestres. Le Korumat est une nation de guerriers, où chaque citoyen est appelé à remplir son devoir pour protéger l’humanité. Il est l’exemple vivant que cette dernière peut atteindre les étoiles et y survivre sans se transformer en aberration post ou pan-humaine. Auto-désignés héritiers de la terre, les Korumiens n’ont pas abandonné la recherche de la Terre, et tentent de retrouver cette dernière avec l’ardeur d’orphelins tentant de retrouver leur foyer. Si l’espace Korumien n’est pas le plus étendu, il est le plus uni, et aucun monde n’est jamais réellement isolé, ni sans défense. La puissance militaire du Korumat a fait ses preuves contre les races extra-terrestres les plus belliqueuses et les plus étranges, et en a toujours triomphé. D’un point de vue économique autant que militaire, le Korumat déploie une puissance industrielle partout dans l’espace panhumanique : un peu plus de la moitié des produits de masse proviennent de l’espace Korumien, et les flottes et armées Korumiennes rivalisent en 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 12 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) taille avec celle des K’raans, tout cela grâce à une économie et une politique cohérente et unifiée. La discipline et le contrôle du Korumat s’exercent jusque dans les gènes de ces citoyens, qui bénéficient tous d’une planification minimale afin de disposer des corps humains les plus performants. Néanmoins, le Korumat n’est pas exempt de faiblesses : s’il représente un pouvoir de masse, certaines mauvaises langues n’hésitent pas à affirmer que la médiocrité est le plus grand dénominateur commun des héritiers de la Terre. En effet, la technologie du Korumat évolue lentement, aux prises avec la pensée conservatrice, voire parfois réactionnaire des plus hauts échelons du pouvoir. L’attachement à l’humanité du Korumat s’arrête uniquement à une catégorie de sa population : tous ceux qu’elle définit comme des êtres humains. Les Bioroïdes et les intelligences artificielles sont plus pour le Korumat des objets matériels disponibles à merci que des individus disposant de leur librearbitre, tandis que les relations avec les extra-terrestres sont encore entachées des marques des invasions K’raans. De fait, beaucoup de conflits avec les extraterrestres finissent violemment et nombreux sont ceux qui n’hésitent pas appeler le Korumat « la machine de guerre de l’espace », car le pouvoir militaire y est omniprésent, et les légions pénales ne sont jamais loin : le pouvoir du Korumat n’est pas une démocratie et s’il est vrai que le Korumat possède un fort taux de natalité soutenant une politique agressive de terraformation, les défections sont nombreuses dans l’armée les dissidents politiques et les scientifiques, frustrés par leur manque de liberté où simplement pour échapper à une mort naturelle qu’ils jugent prématurée. Mais le Korumat parvient malgré tout à tracer sa voie à travers le cosmos, par luimême, avec ténacité, et seul le temps dira si ce dernier survivra aux épreuves de l’ère spatiale, où si les héritiers de la Terre disparaîtront, victimes de leur propre obsolescence. Vivre dans le Korumat : Naissance et vie : La situation d’un citoyen au sein du Korumat dépend beaucoup de celle de ces parents et de l’investissement qu’ils auront fait dans son capital génétique. Bien que n’allant pas jusqu’aux aberrations génétiques que l’on peut voir dans le Nexus, le Korumat autorise l’ingénierie génétique jusqu’à un certain point. Tant que le dit citoyen reste humain au moins dans la forme et que certains centres du cerveau ne sont pas modifiés, il ne sera pas sanctionné. Néanmoins, cela laisse encore une grande marge de manœuvre, mais l’essentiel de la population est constitué d’humain « alpha », c'est-à-dire dépourvus de toute déficience physique et mentale d’origine génétique, possédant une solide immunité bactérienne, une meilleure santé, une plus longue longévité et une apparence physique plaisante. Les enfants sont confiés à des intelligences artificielles bridées et contrôlées par le gouvernement, qui leur enseignent à vivre et à penser via des expériences virtuelles, et ceci jusqu’à leurs 18 ans. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 13 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Après cela, les citoyens sont appelés à servir sous les drapeaux environ deux ans : ils reçoivent une formation militaire et peuvent effectivement participer aux combats. Une alternative au service militaire est le service colonial, qui consiste essentiellement à aider à l’établissement de nouvelles colonies du Korumat, il s’agit essentiellement de participer à la construction de nouvelles portes stellaires, où de travaux de constructions, réparations, voir d’explorations. Ironiquement, c’est pendant ces deux services que l’on compte le plus haut taux de désertions et défections au Korumat, car les citoyens se retrouvent au contact avec un monde « réel » auquel leur éducation ne les a pas toujours préparés… Toute chose restant relative, le taux de désertions reste néanmoins très bas, à cause d’un bon encadrement et du nombre assez faible d’accidents. Après ces deux ans, le citoyen est libre de choisir la carrière qui lui plaira, mais il peutêtre rappelé sous les drapeaux à n’importe quel moment. Un citoyen peut parfaitement rester sans emploi et être entretenu par l’État, mais ce faisant, il est sur la liste prioritaire des individus mobilisables par l’armée, ce qui arrive souvent ! Cependant, l’ambiance militariste du Korumat fait de la carrière militaire une voie convoitée permettant l’ascension sociale : presque aucun politicien du Korumat n’est arrivé au pouvoir sans avoir fait carrière dans l’armée et les militaires sont fréquemment glorifiés. Si la vie de tous les jours des citoyens est, paradoxalement, plutôt paisible, surtout sur les planètes colonisées de longue date, il en va autrement de celle des citoyens vivant sur les colonies : la nature y est fréquemment hostile, les relations avec les nations affiliées au Nexus et aux Clans toujours tendues, sans parler de celles avec les extraterrestres. De plus toutes les planètes affiliées au Korumat n’ont pas été traitée avec le même soin par les humains, et la condition de ces dernières dépend beaucoup de la période de sa colonisation : certaines ressembles à ce que pouvait être la Terre, d’autres sont polluées audelà de tout espérance de rétablissement, et d’autres encore sont juste en ruines, récupérant encore des invasions T’shaï. Les humains du Korumat peuvent néanmoins se faciliter la vie, en s’achetant des esclaves Bioroïdes ou androïdes qui sont tout à fait légaux. Ils faut savoir néanmoins qu’il existe des mouvements de résistance de ces derniers, fréquemment assistés par des clans ou des mouvements originaires du Nexus, cherchant à semer des rébellions, où à les évacuer vers des nations permettant plus de liberté pour les formes de vies artificielles. Certaines planètes ont été subsumées par le Korumat de façon quasi-forcée, et certains citoyens, ne sont que de simples humains, non modifiés, qui sont regardés avec une pointe de paternalisme et de mépris par de nombreux autres citoyens. Le Korumat ne force aucunement ses citoyens à avoir des enfants, même si elle les y encourage fortement par le biais de primes et d’avantage sociaux variés. (Offres de Bioroïdes approprié, avantages financiers, etc.). Mais même si les citoyens n’ont pas d’enfant, ils ont le devoir de donner leurs gènes à l’état, afin que ces derniers deviennent des « enfants de l’État » qui viendront combler les vides éventuellement laissés par une chute de natalité locale ou globale, ou par la mort d’un grand nombre de citoyens lors d’un conflit. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 14 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Ces « enfants de l’État » ont le droit de retrouver leurs géniteurs, ce qu’ils font souvent, mais ces derniers n’ont aucun devoir envers eux. Ces enfants sont soit adoptés par des couples particuliers le demandant, ce qui est rare, soient éduqués dans des institutions militaires spécialisées prévues à cet effet. Le Korumat n’a aucune espèce de politique de ségrégation vis-à-vis de l’homosexualité, de la polygamie ou polyandrie, car le contrôle absolu de la gestion des naissances et l’éradication de nombres de déviances sexuelles violentes par la thérapie génique et la science mémétique ainsi que la quasi-totale disparition des MST ont donné à la sexualité une toute autre signification, de plus, plus ludique ou plus romantique selon les inclinaisons des individus. Le clonage stricto sensu des individus est interdit mais il est parfaitement normal de « mêler » ses gênes avec un tiers afin de créer un nouvel individu génétiquement « inédit ». La prostitution est officiellement interdite, mais tolérée dans les faits, de toute façon, il est assez difficile pour un humain alpha de rivaliser avec des bioroïdes et des intelligences artificielles conçue exclusivement pour le plaisir, ou des Karnos, dont le pouvoir d’empathie et leurs sens extrêmement aiguisés leurs permettent de devenir des amants difficilement oubliables… Les travailleurs sont toujours employés par contrat, et doivent le respecter sous peine de poursuites judiciaires. Les entreprises du Korumat ont souvent d’ailleurs une partie de leurs capitaux investis par le Korumat même, et ce afin de surveiller ces dernières, néanmoins, à moins d’êtres infiltrées ou de participer activement à l’espionnage ou à la destruction du Korumat, ces dernières ont le droit de faire ce qui leurs chante dans la mesure de la légalité. Un travailleur civil, dans le Korumat, peut vivre facilement en faisant des semaines de 20 heures, les militaires eux ont souvent des semaines plus remplies à cause des multiples entraînements, des missions à long terme et d’autres responsabilités. Les gens sans emplois vivent toutes leur vie avec un minimum décent : accès aux médias et aux réseaux d’État, les drogues et activités récréatives qu’ils peuvent se permettre avec leurs allocations. Leurs repas sont généralement donnés dans de grands restaurants publics faisant office de « mess », ils peuvent emporter cette nourriture chez eux, pour la consommer plus tard, bien entendu. Style de vie : La grande majorité des humains du Korumat vit sur des planètes, autant en ville que dans les campagnes, dans des habitations le moins polluantes possible, en général alimentées par une combinaison d’énergie solaire et de fusion. La plupart d’entre eux ont leurs propres habitats avec leurs propres jardins, mais les plus pauvres, ceux qui ne désirent pas travailler, vivent dans de gigantesques complexes d’habitations disposant de leurs propres espaces verts. Une minorité de gens vivent dans les stations orbitales, essentiellement un mélange de personnel scientifique et militaire, d’hommes d’affaires et de toute la descendance de la faune louche qui vivait dans les ports pendant l’époque pré-spatiale : prostituées, contrebandiers, voleurs, pirates, personnel de vaisseaux, trafiquants du marché gris et noir. Ces gens vivent dans des hôtels de plus ou moins bon marché, ou dans des quartiers plus ou moins privés. On trouve aussi des enclaves corporatistes abritant du personnel ayant signé à vie, ou pour quelques années. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 15 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Les personnalités véritablement riches vivent sur des vaisseaux privés, ou des astéroïdes qu’ils ont achetés, voir mis en orbite eux-mêmes. En cela, leurs richesses équivalent celles des plus influents et riches membres du Nexus. Ce sont souvent des habitats partiellement ou totalement autonomes, entretenus par des robots ou des Bioroïdes, communiquant avec l’espace humain via la matrice et les médias. Les divertissements disponibles varient avec les moyens, qui vont de drogue bon marché, en passant par les jeux virtuels. Les sports extrêmes sont assez populaires, et varient de la moto en passant par les courses de vaisseaux spatiaux. Les combats de Bioroïdes, de robot et les tournois d’art martiaux sont très populaires. Les média sont saturés d’informations diverses et variées, la musique est omniprésente, même si le Korumat établit une censure sévère sur les informations. Soins et durée de vie : Le contrôle de santé minimal s’applique, et les gens ont tous droit à un minimum de soins, cependant, les gens plus riches peuvent s’offrir des cliniques privées et des méthodes de rallongement de la vie plus efficaces. L’espérance de vie du Korumien moyen est d’environ cent à cent vingt ans, mais elle peut s’allonger jusqu’à cent quatre-vingt ans grâce à certaines techniques de pointes. (Ironiquement, volées ou achetées au Nexus !) Néanmoins, ces dernières ne sauraient rivaliser avec les techniques mises au point dans le Nexus, et nombre de gens atteignant les soixante et quatre-vingt années s’exilent vers le Nexus, ou dans les clans. Il s’agit là de la deuxième période de la vie où l’on assiste à un pic de désertion remarquable. Crime et châtiment : La criminalité dépend essentiellement du monde sur lequel on vit. Certains sont de véritables petits enfers urbains à cause d’ une mauvaise gestion, et sont le repère de multiples criminels de tout type, allant des déserteurs, objecteurs de conscience, en passant par les esclaves bioroïdes et panhumains en fuite jusqu’aux véritables desperados sociopathes. Il existe différentes mafias, dont l’influence varie fortement, certaines n’influent que sur une ville, d’autres s’étendent dans des systèmes entier. Cependant ces dernières travaillent souvent en collaboration avec les Clans, voir constituent des Clans à part entière ! Certaines sont assez exotiques, comme la « Cour des Ombres », d’origine Karnos, qui bien que constituée entièrement de citoyens de seconde zone, exerce une influence jusqu’au niveau politique. Cette dernière fait beaucoup de trafics d’influence et aide les Panhumains illégaux et autres à sortir de l’espace contrôlé par le Korumat… contre de l’argent, bien entendu ! D’autres sont « vieilles comme le monde », comme la Triade chinoise, ou le Yakusa, surgi des vieux vaisseaux cryogéniques de la seconde vague. Même si leurs manières d’opérer sont devenues très différentes, elles exercent les mêmes activités qu’avant, avec moins de succès, il fut l’admettre, cela étant essentiellement dû à la politique de rééducation mémétique du Korumat. Elles exercent actuellement des activités telles que le trafic de bioroïdes illégaux, d’armes et autre… 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 16 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Le système judiciaire du Korumat est simple : La prison n’existe pas, les individus sont reconditionnés massivement à l’aide de programmes psychotropiques puissant et de thérapies de réinsertion corrigeant leurs « attitudes antisociales ». En clair il s’agit d’un lavage de cerveau subtil mais efficace. Pour les crimes plus graves il n’y a que deux alternatives : il s’agit du service à la communauté ou du service militaire pénal. Le service communautaire consiste en toute une série de travaux pénibles mais néanmoins utiles : on envoie en général les condamnés dans les colonies les plus rudes, où ils aideront à son établissement et pourront, une fois leur peine accomplie, devenir des citoyens à part entière de cette colonie. Le service militaire pénal est plus rude encore, il s’agit souvent d’une condamnation à mort différée, consistant en un conditionnement mental suivit de la pose d’un système de bombe cortical. Ces unités pénales sont fréquemment utilisées en tant que chair à canon dans des opérations de diversion, de retardement, ou en tant que troupe d’assaut de première ligne, ou au mieux, en tant que troupe de garnison dans des mondes particulièrement pénibles à habiter et se voient attribuer souvent des armes expérimentales aussi dangereuses pour eux que pour l’ennemi… Les survivants de ces unités redeviennent des membres à part entière de la société et sont souvent vus avec un certain respect mêlé de crainte par leurs concitoyens lorsque leurs antécédents deviennent publics. Souvent les survivants de ces unités pénales désertent vers les Clans, ou le Nexus, ou encore deviennent des Colons. Différences, préjugés et préjudices : Surnommés « citoyens défavorisés», ces derniers sont en fait constitués d’humains non planifiés, non modifiés génétiquement, ou modifiés au-delà des critères stricts du Korumat. Ces individus ont accès à l’éducation et peuvent travailler normalement, mais ils n’ont pas le droit d’entamer des carrières politique ou militaire. Ils sont souvent observés par les citoyens du Korumat avec une pointe de paternalisme et de pitié. Les bioroïdes sont bien moins lotis, en pratique, ce sont des esclaves créés sur mesure, qui peuvent être affranchis quand leurs acheteurs le désirent. Autrement, ils possèdent à peu près les mêmes droits que des enfants, sans le caractère affectif de leur statut. Tous les Bioroïdes sont conçus de manière à être stériles, de façon à contrôler leur population. Les Bioroïdes, de part leurs position, sont souvent victimes d’abus de la part de leurs propriétaires, mais pas autant qu’il n’y paraît, car après tout, ces derniers sont euxmêmes conditionnés à respecter la loi depuis leur plus petite enfance… Les problèmes surgissent plus souvent avec des possesseurs humains non modifiés et non conditionnés. Les intelligences artificielles, conscientes où non, sont considérées comme des machines, qu’elles aient été programmées ou qu’il s’agisse de consciences humaines téléchargées dans une machine. Elles sont achetables et effaçables à merci, et sont considérées comme des biens matériels et dépourvues de réelle conscience humaine. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 17 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Les extraterrestres ne peuvent devenir citoyens du Korumat en aucun cas, même s’ils peuvent vivre sur une planète du Korumat. Ainsi, il existe des quartiers T’shaï sur certaines planètes du Korumat, et des essaims Hellions dans certaines bases orbitales du Korumat. Le racisme est toujours une réalité dans le Korumat, même si ce dernier s’est beaucoup adoucit entre humains, la xénophobie concerne bien plus les IA, les Bioroïdes et les extraterrestres de tout type. Néanmoins, le Korumat est né d’une volonté de préserver l’humanité, et un triste constat est que la culture engendre la différence, la jalousie et inévitablement la xénophobie, de plus, de nombreux humains de type alpha sont issus de vaisseaux à génération ou cryogéniques partis à des époques où la société humaine était loin d’être unifiée. Certaines colonies, voire certaines planètes, ont été peuplées par des groupes extrémistes possédant un financement suffisant, et bien que le Korumat tente de dissiper ce genre d’attitudes et les fasse lentement disparaître, ces préjugés restent tenaces. De plus, les citoyens du Korumat voient souvent ceux du Nexus comme des individus inhumains, rongés par la soif du profit, s’étant vendus aux extraterrestres, tandis que les membres du Concordat sont plutôt perçus comme étant « naïfs » au mieux, stupide au pire. Les clans paraissent comme des « enfants perdus » mais l’essentiel de la haine et du mépris est réservé a l’empire X’aï, qui représente tout ce contre quoi le Korumat se dresse : une société où les humains ont perdu toute dignité et où ils servent des extraterrestres barbares et tyranniques…enfin, c’est la vision qu’en ont la plupart des Korumites. Mort : Finalement, lors de sa mort, le destin des individus est variable : les corps sont disposés selon la méthode de leur choix, ceux ne comptant plus de famille et ne laissant pas de consigne sont utilisés pour la recherche scientifique ou recyclés en biomasse pour le commerce avec certains extra-terrestres…bien que cela ne soit pas crié sur tous les toits par le gouvernement ! 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 18 Exosphère – Une création dee Luhkah et en av vant première su ur ChaOdisiaquee (http://www.cchaodisiaque) Memetique ? -Dix milles mensong ges font une vérité. Aldouss Huxley, Le meilleur des mondes LLa mémétique est un soous champ de d la psychhologie étud diant la mannière dont les l idées se formeent, se transsforment, see propagentt, et sont enregistrées et e reçues pa ar le cerveauu humain par la voie v sémantiique et menntale. LLa mémétique, est au mieux, m un mooyen d’amé éliorer l’éducation, et au pire, un outil o pour le bourrrage de crâ âne et le lavvage de cerrveau. L mémétiq La que n’est pas p une nouuveauté, ett était prattiquée esseentiellement par les mères, les l poètes et e les prêtrres depuis la nuit des temps pourr finir par êêtre utilisée e par les publicita aires, les hoommes d’afffaires, les hommes politiques, les terroristes, t rrebelles et activistes a de tout genre. C C’est seulem ment au déébut de l’aiir spatiale que la memetique ga agna ses le ettres de noblessee et accéd da au sta atut de sciience, en même tem mps qu’avecc l’avènem ment des connaisssances sciences neurologiques et dees interface es cybernétiq ques. U ingénieuur en memettique étudiee essentielle Un ement les idées, les créée et les connditionne pour qu’elles se rép pandent aveec un maxim mum d’effica acité dans lees milieux soociaux viséss. LLa memetiq que, bien quue science sujette s à dé ébat dans de d nombreux systèmes solaires, restent une u science,, elle peut servir s au bieen comme au a mal, servvir à lancer de fausses rumeurs menant à des tragéédies, ou consolider et aider des trraités de pa aix. EElle n’est pa as toute puissante et im mmanente, il est possib ble d’y résister en usant de sa propre capacité dee réflexion et e self-contrrol. SSa pleine efficacité rep pose essentiellement suur le fait que la ou les cibles sont au a moins partielleement ignorrantes d’en être ê victimes. 2009 – Exo osphère de Luhk kah sur ChaOdisiaque (http://ww ww.chaodisiaquee.com) Page 19 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) La memetique atteint son plein rendement avec l’usage combiné des technologies psychiques Hellions, qui peuvent affecter directement les cerveaux de ceux visés, mais les résultats les plus spectaculaires ne sont obtenus qu’en soumettant les sujets à une pression continue pendant une longue durée. 2.2 Le Nexus « La liberté est la nature même de l’univers… » Introduction de la déclaration constitutionnelle du Nexus L’histoire de l’humanité n’a jamais été figée, l’évolution et l’adaptation est visible à l’œil nu, et ne sont que des tentatives pour appréhender l’univers et partir à son assaut. Gardez l’esprit ouvert : la vie n’est que changement, le jour où le changement stoppe, vous mourrez. L’humanité n’est qu’une illusion basée sur des préconceptions qui ont mené à des conflits inutiles ayant englouti des milliards de vies. Dans les fonds de la psyché humaine, l’inconscient est aussi extraterrestre à la civilisation humaine qu’un Arboréen ou un Hellion. Le Nexus naquit de cette découverte qui vint avec les premiers contacts extraterrestres. Après les guerres K’raans, nombreuses furent les nations humaines qui découvrirent qu’elles avaient plus de points communs avec les extra-terrestres qu’avec le Korumat émergent et dictatorial. Les citoyens du Nexus n’attendent pas que le monde leur dise quoi faire, ils se jettent à sa rencontre et embrassent toutes les étendues de ces infinies possibilités avec une intelligence, une audace et une souplesse d’esprit inégalées jusqu’ici. Civilisations entières d’intelligences artificielles, sociétés symbiotiques extraterrestres et humaines, clonage massif d’individus, clusters de cyborgs intégraux, théocraties spatiales et bien d’autres, tout cela cohabite, communique commerce et échange, se poussant en avant vers un concordat galactique idéal, et repoussant les massacres massifs des guerres spatiales dans la préhistoire humaines. Le Nexus lui-même n’est qu’un outil servant à offrir un espace de liberté et une défense à ceux qui refusent de se joindre à ce que le président nommait : « la grande symphonie spatiale. » Au sein du Nexus, la différence est une richesse potentielle, pas un crime d’état, et ses citoyens en sont fiers. Le Nexus est une force grandissante, qui s’étend rapidement à travers l’espace, disposant d’une incroyable variété dans sa manière de coloniser les mondes et de s’y adapter, sa force armée n’est certes pas la plus nombreuses, mais ses équipements sont à la pointe de la technologie, et le Nexus, grâce à ses formidables richesses, n’est, au contraire du Korumat, jamais à court d’alliés. Aujourd’hui, les stations orbitales du Nexus se retrouvent presque partout dans toutes les zones de l’espace connu, mais si l’évolution du Korumat peut s’apparenter à celle d’un pachyderme, alors le Nexus est un acrobate courant sur le fil du rasoir sans pouvoir s’arrêter. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 20 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Beaucoup de gens vivant dans le Korumat font remarquer que la destinée humaine est peut-être en train de leur échapper : nombre de nations adhérant au Nexus sont tout simplement inhumaines et extra-terrestres, et ne se préoccupent que peu du destin des hommes. Les Karnos, groupes panhumains, sont incapables d’éprouver l’amour, mais sont dotés d’un charisme tel qu’ils constituent une bonne part des représentants des factions et des administrateurs du Nexus. Et si les factions sont nombreuses et variées, elles ne sont liées le plus souvent que par le dénominateur commun du profit matériel : en dehors des zones dites du « Nexus », l’espionnage industriel est endémique, l’instabilité politique permanente et les rivalités pour les colonisations et les technologies constituent la principale toile de fond de la politique interne du Nexus : la fameuse symphonie spatiale risque peut-être de se transformer en brouhaha cosmique, comme le disait un humoriste. De plus, nombre d’exilés du Nexus sont des gens quittant leurs factions juste avant de tout perdre et d’être rachetés, ou simplement des individus en quête de stabilité : lorsque votre cuisinière est squattée par une intelligence artificielle et que vous apprenez que votre chien intelligent a racheté les parts de votre entreprise et en est désormais le patron, le Nexus peut parfois vous paraître comme un laboratoire de savants fous à l’échelle d’une nation… D’autres individus, ruinés par la course au profit, en viennent à devenir des « franchisés » : louant leur corps comme espace publicitaire ou comme zone de test pour de nouvelles technologies pour se faire de l’argent. Mais pire, certain n‘ont même pas le recours de la franchise, la retraite ou de l’exil : nombre de pauvres, à cours de ressources, dépassés par la technologie, rendus obsolètes ou poursuivis par la loi, se retrouvent parqués dans les infâmes « zones publiques » du Nexus, qui ne sont que des ghettos, où règne la loi du plus fort et où la vie n’a virtuellement aucune valeur. Le Nexus s’est construit dans l’ambition de faire face aux défis de l’univers, mais surmonter les problèmes dus à son ambition semble être devenus son principal défi. La vie dans le Nexus : Naissance et vie : On peut vivre d’un millier de façons différentes dans le Nexus, néanmoins, la plupart des êtres humains qui naissent dans le Nexus le font de la même façon que ceux du Korumat : par une savante manipulation génétique, payée par leurs parents ou leurs nations. Mais les différences s’arrêtent là, car le Nexus autorise une bien plus grande variété de modifications du génome humain, et à moins que l’enfant ne soit condamné à mort dû a une idiosyncrasie fatale, tout sera autorisé du moment que cela ne mette pas les citoyens en danger… ou que ces citoyens acceptent ce dernier. De plus, beaucoup de citoyens ne sont pas « nés », « clonés » ni même « décantés » ou « planifiés » ; Ils sont « écrits » lorsque les IA écrivent de nouvelles IA, ces dernières sont considérées comme bien vivantes, même si elles doivent être enregistrées et posséder une immatriculation. L’éducation dépend beaucoup aussi de la nation dans laquelle l’enfant naît, mais en général, la course au profit et au progrès technologique dégage deux grandes tendances : une éducation à la pointe et une éducation obsolète ou déficiente. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 21 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Le Nexus utilise le même genre de technique d’éducation assistée par intelligence artificielle et par enregistrement mnemonique pendant les phases de sommeil. Néanmoins, la part faite au conditionnement s’organise plus sur la capacité à ingérer l’information et à augmenter encore les capacités d’apprentissage que sur la responsabilité et la discipline, contrairement au Korumat. Chaque nation tente en général d’avoir le système d’éducation le plus performant possible, et une telle emphase sur l’éducation a une raison bien précise : savoir gérer le chaos organisé de la société du Nexus est primordial pour pouvoir y vivre ! En effet, une fois la majorité légale obtenue et ses études achevées, un citoyen du Nexus est virtuellement livré à lui-même. Bien sur, il peut bénéficier de l’aide de ses parents, ou de ses amis, mais le Nexus en lui-même ne fera rien pour lui. C’est au citoyen de faire ses preuves, de trouver sa niche professionnelle ou de disparaître dans une « zone publique » ou dans les clans. Certaines nations affiliées au Nexus donnent une aide à leur citoyen, mais beaucoup d’autres n’en font rien pour des raisons économiques ou politiques. Le caractère rude de cette politique fait que beaucoup de parents cherchent à préparer leurs enfants ou leurs clones à un tel style de vie. De plus, le fait que l’immense majorité des êtres vivants du Nexus possèdent des capacités surhumaines, transhumaines ou autres, fait que les « démunis » son plus rares que l’on se l’imagine…mais pas inexistants ! Cependant, on a remarqué que l’âge des travailleurs est dans certaines nations de plus en plus bas, et que dans certaines, les enfants sont confrontés au monde du travail dés leurs dixième ou neuvième anniversaire ! Cela n’implique pas le retour d’images déprimantes telles que celles que l’on voyait au 19éme siècle, mais plutôt celles d’enfants parfois plus doués et mieux adaptés à leurs milieux que leurs parents, travaillant cinq, parfois dix heures par semaine. Néanmoins, comme toujours dans le Nexus, il y a nombre d’exceptions : certaines nations n’acceptant pas le concept même d’adolescence à l’intérieur de leurs enclaves, mais ceci est une autre histoire… Des Etats-nations, des Etats-entreprises et des factions apparaissent, vivent et meurent tout les jours dans le Nexus, et le caractère virtuellement infini de l’espace empêche la formation de monopoles économiques destructeurs ou tyranniques à long terme. Le Nexus n’est là que pour former un îlot de stabilité, un arbitrage financier et légal minimal ainsi qu’une protection contre les agressions du monde extérieur, mais ne prétend pas réellement gérer les nations à leurs places, au contraire du Korumat. Le Nexus n’agit en fait qu’en tant qu’arbitre économique et juridique entre les factions, et garantît l’accès au choix : tout citoyen peut choisir son style de vie et donc s’exclure de sa nation. Une Nation peut être aussi dictatoriale et insulaire qu’elle le désire, elle ne peut en aucun cas restreindre le commerce et les déplacements de ces citoyens dés le moment ou elle est affiliée au Nexus. Dans le cas contraire, elle cesse de disposer de la protection militaire et économique du Nexus… Le Nexus constitue une forme de nation en lui-même, mais son caractère administratif et coordinateur du système lui donne une suprématie politique dont il abuse parfois honteusement, ce qui provoque parfois des débats houleux en son sein même. Néanmoins, nul ne peut vraiment le remplacer et les fonctionnaires et citoyens du Nexus le savent très bien. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 22 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Cependant, si le Nexus lui-même est irremplaçable, les fonctionnaires, les hommes d’affaires travaillant au sein de cette institution le sont. Aussi, la compétition est assez rude… Les bioroïdes et IA ont, en tant que forme de vie artificielle, des cycles de vie relativement différents : ils sont sous tutelle de ceux qui les ont commandés pendant cinq ans, les tuteurs sont chargés de les éduquer et de s’en occuper en tant que parents adoptifs. Si personne ne peut se charger de leurs éducation, le Nexus s’occupe alors de cette dernière avant de leurs donner la pleine possession de leurs droits. Style de vie : Il y a au moins autant de styles de vie que de nations au sein du Nexus. De fait, toutes les décrire serait illusoire, néanmoins, le mieux est de s’attacher à une vue d’ensemble pour comprendre comment autant de sociétés différentes peuvent survivre : Les citoyens du Nexus vivent la plupart du temps dans des cités, ou des stations orbitales faisant office de cités. Chaque cité est en fait constellée et formée « d’enclaves », appartenant à des nations différentes, qui varie de la taille d’un studio jusqu’à une fraction de la ville toute entière, ces enclaves sont sous la juridiction de la nation, et se sont les lois de la nation qui s’appliquent. Ces enclaves servent essentiellement à abriter des peuples Panhumains ou Transhumains dont les besoins physique et psychologique sont radicalement différents des autres : tel peuple incapable de respirer hors de l’eau, ou tel autre préférant les gravités faibles, etc, etc… L’entretient de ces enclaves est à la charge des nations les possédant évidemment, ce qui crée parfois des enclaves aux qualités douteuses… Néanmoins, il existe aussi la zone dite de « Nexus », où tout un chacun peut aller et venir comme il le souhaite, vivre et contacter d’autres personnes issues d’autres nations. Ces zones sont souvent des zones de contact pour le commerce et les quartiers administratifs, ainsi que des lieux regroupant les loisirs et autres, mais beaucoup de gens, sinon une bonne moitié de la population du Nexus y vivent, et presque 70% y passent au moins une fois par jour. Le Nexus est somme toute une zone « classique », la gravité et l’air sont comparable à ceux de la Terre, ainsi que l’éclairage et la température moyenne avec toutes les petites adaptations locales, évidemment. Ces quartiers ressemblent en fait fortement aux zones urbaines du Korumat, mais la population et l’activité y est radicalement différente ! Les extraterrestres sont omniprésents, de même que les Bioroïdes et les Panhumains non humanoïdes. Les technologies sont souvent du dernier cri et le tout baigne dans une hyperactivité qui peut rapidement donner le tournis à ceux qui ne sont pas habitués à ce style de vie. L’autre secteur, nettement moins fréquenté, est la « zone publique » : à la base, il s’agissait d’une zone destinée à accueillir les gens en difficulté, à les aider à remonter la pente et leurs permettre de « souffler ». En pratique, ces zones publiques sont devenues peu-à-peu des zones où l’on abandonne les gens à leur sort lorsqu’ils n’ont même plus les ressources pour aller s’exiler dans les clans où se franchiser. L’argent destiné aux subsides des zones publiques a largement 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 23 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) disparu sous l’effet combiné de la corruption et de la rapacité des Nations, et de fait, les zones publiques sont des cloaques, plus ou moins urbains, et plus ou moins contrôlés, où pratiquement tout peut arriver et où la sécurité du Nexus n’intervient que lourdement armée. Ces zones publiques sont véritablement taboues, et peu de gens en parlent ouvertement. Parfois, une nation recrute des individus issus des zones publiques, lorsqu’elle a besoin de colons, ou de personnel de sécurité. Eventuellement, certaines personnes issues des zones publiques parviennent à en sortir en acceptant de se franchiser, ou en survivant à des emplois suicidaires… Il arrive aussi que les zones publiques tout entières sortent de la pauvreté, en se déclarant enclaves à part entière et en réussissant à trouver une niche économique viable, mais cela est extrêmement rare. Il y a toutefois des exceptions : les gens riches, ou simplement désirant un peu de calme, vivent à la campagne, ou dans des habitats spatiaux plus ou moins grands. Certaines nations affiliées au Nexus ne s’installent pas dans des enclaves mais vivent de la même faon que les Clans, restant ainsi isolées, mais avec l’obligation de garder la présence militaire et admnistrative du Nexus, essentiellement pour leurs protections et garantir la liberté et le commerce entre les citoyens. Bien qu’il n’y ait pas réellement de service militaire organisé à l’échelle du Nexus, car ce dernier s’appuie pour sa défense sur une armée professionnelle, assistée par des mercenaires issus de l‘empire T’shaï et des Clans, plus quelques nations affiliée aux Nexus pratiquant effectivement le service militaire et dont les forces sont incorporées à celle du Nexus. Les loisirs dans le Nexus sont encore plus variés que dans le Korumat, on retrouve les sports, la musique, la nourriture, les jeux virtuels, mais certaines enclaves acceptent des défis dangereux, le cannibalisme, les combats à morts, et certaines drogues particulièrement dangereuse. Bien entendu, ces dernières sont restreintes aux enclaves les acceptant, mais des accidents arrivent fréquemment. Soins et durée de vie : Les Soins au sein du Nexus sont tels que l’immortalité est effectivement atteinte, et le Nexus n‘est pas le dernier à s’en vanter. La combinaison de nanotechnologie, de génie génétique et de technologie extraterrestre a rendus les humains du Nexus virtuellement immortels. Néanmoins, ce que le Nexus dit moins, c’est que cette immortalité a un prix et ce prix est potentiellement astronomique. Pour l’instant, un être humain moyen peut espérer vivre environ 150 ans en moyenne. Il peut doubler ce chiffre s’il obtient assez d’argent pour obtenir des soins plus avancés. Autre chose passée sous silence, c’est que cette inégalité devant la mort est en général le plus grand facteur de criminalité dans le Nexus. Un nombre important de citoyen tente de prolonger leurs vies en obtenant les fonds nécessaires de façon illégale et beaucoup de déserteurs mal informés des Clans ou du Korumat sont relativement déçus à leur arrivée dans le Nexus ! 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 24 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Les maladies sont virtuellement toute vaincues, parfois, suite à la colonisation, il arrive qu’une épidémie se propage de façon locale, mais elle est souvent rapidement circonscrite par la science médicale à disposition du Nexus. La loi et l’ordre : Le Nexus possède des lois, et donc, fatalement, des crimes. Il existe deux niveaux de lois dans le Nexus, les lois du Nexus même et celles des enclaves. Néanmoins, si les lois du Nexus sont prioritaires sur celles des enclaves, elles sont d’ordres bien plus générales que les lois des enclaves. On ne considère que comme illégal l’esclavage, les aliénations mentales et corporelles non consentie, la contrebande, la construction non enregistrée d’être conscient artificiel et la restreinte du commerce par la violence où la politique. Et bien évidemment, il y a des gens parfaitement prêt à commettre tous ces crimes pour gagner de quoi vivre éternellement, où faire survivre leurs nations plus longtemps. De fait, les crimes principaux sont le crime fiscal, mais aussi l’espionnage industriel, la contrefaçon, le vol et la contrebande, bien que ces dernières soient accomplis de manière souvent extrêmement sophistiquées. Le meurtre et les agressions sont plutôt rares en dehors des zones publiques, qui elles, ne possèdent virtuellement aucune loi et sont donc extrêmement dangereuses. La loi est assurée par trois grands groupes : les forces de défenses du Nexus, et les compagnies de sécurité et de mercenaires qui sont florissantes, ainsi que les groupes de défenses internes aux factions. Les groupes de criminels existent bien entendu toujours, mais se doivent d’être plus subtils, du moins, dans les grandes cités. Leurs principales activités sont la contrebande, le faux, l’esclavage et la production illégale de Bioroïdes. Problèmes politiques et sociaux: L’un des principaux problèmes du Nexus est son caractère à la fois anarchique et communautariste. Il est clair que ce dernier encourage la tolérance, mais les factions entre elle ne se tolèrent en général que pour éviter d’être écrasées par le Korumat ou par des extraterrestres. L’autre seul point commun des diverses factions du Nexus est l’argent, si la richesse de l’espace profond est quasi illimitée, les fonds pour payer les prix des différents moyens pour la convoyer et l’extraire, eux, le sont aussi. De fait, l’argent joue un rôle toujours aussi important dans les relations entre nations, et la différence ne fait qu’attiser la concurrence et les tensions entre elles. Ce qu’amène à une corruption endémique, un espionnage industriel constant, et des conflits larvés au sein même du Nexus. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 25 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Peu importe la propagande du Nexus, la tolérance n’est peut-être pas aussi répandue qu’il voudrait le faire croire, même si la nature de cette intolérance a changé pour se transformer en paranoïa concurrentielle. Cette course au profit met aussi souvent ces populations au bord du désastre humain, des gens, des possessions perdent parfois de leurs valeurs avec la plongée des actions investies dans leurs sociétés, jusqu’à obliger les plus démunis à se franchiser, à se vendre d’une façon ou d’une autre, à s’exiler dans les Clans, ou à aller se réfugier dans les zones publiques pour survivre tant bien que mal dans des conditions infernales car plus personne ne veut de ces victimes des intrigues corporatistes. Un autre problème, d’un point de vue plus particulièrement humain, est l’obsolescence accélérée de la race humaine et de l’humanité en tant que valeur morale au sein de la société. Peu-à-peu, même les panhumains et parahumains s’éloignent tant par la pensée que par le physique des standards humains, et ces derniers, sans compter les extraterrestres en viennent à dominer certains secteurs d’activités, ce qui fait que de moins en moins d’humain se reconnaissent dans la société en train de se créer, et de moins en moins d’humains y naissent d’ailleurs, beaucoup d’humains Alphas et natifs se réfugient au sein des zones de Nexus, mais même cela ne sera peut-être plus une protection pour eux et cela risque de créer à terme une hémorragie de ces derniers vers le Korumat… Concurrence extérieure : Les membres du Nexus voient essentiellement les autres nations interstellaires comme des concurrents qui ne veulent pas dire leurs noms. Que ce soit l’empire X’aï, le Korumat, le Concordat ou les Clans. Le Korumat tout spécialement, est perçu avec un mélange de pitié et de peur : vue comme une nation dictatoriale menacée par l’obsolescence des valeurs réactionnaires qu’elle professe. Au pire les Korumiens sont vu comme des militaristes fascistes, esclavagistes à l’esprit étroit, au mieux, ce sont des gens apeurés par le progrès et incapable de s’adapter. Même l’empire X’aï est un peu mieux vu dans la mesure où des affaires sont possibles avec ce dernier, après tout, même eux ont réussi à s’adapter a une ère de paix relative. Le Concordat est lui, vu comme une puissance naissante, un concurrent solide, mais frappé d’une certaine incohérence interne : on ne peut attendre des gens d’être meilleurs s’il n’en tire aucun profit à court terme. Quant aux Clans, ils sont essentiellement vus comme une nuée d’états-client potentiels, de concurrents plus ou moins sérieux ou en pleine défaillance dans la course au progrès. 2.3 L’empire X’aï L’univers est un sombre océan chaotique, ne portant aucun sens en lui-même, en dehors de celui que l’on est prêt à lui donner, si l’on en possède la force. Et cette force a un nom, celui de l’empire X’aï. A la fin de la guerre K’raan, les Clans X’aï était à nouveau au bord de la crise : ils se retrouvaient soldats sans guerre et sans chef, aussi abandonnés à eux-mêmes que lors de la disparition des D’ken. Pire, la société et la discipline des Clans X’aï semblaient se dissoudre au contact corrosif de l’humanité et des paroles du Karnos Soleil Bleu. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 26 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Certains Clan repartirent à la recherche des D’ken, et se perdirent dans l’espace sans fin, d’autre éclatèrent sous les tensions sociales qui les tendaient, et d’autres continuaient un conflit qu’ils n’avaient guère d’espoir de gagner, mais qu’ils étaient incapables d’arrêter sans se perdre eux-mêmes. Les Clans X’aï poursuivirent cette pente dangereuse un temps, jusqu’à ce que la Seconde Matriarche apparut et s’aperçut que les humains continuaient à se battre entre eux, mieux encore, certains Clans humains venaient chercher la protection des X’aï contre les persécutions de leurs pairs. Dès lors, l’empire X’aï renaquit de ses cendres tel le phénix qui avait faillit le détruire. N’assra, la Seconde Matriarche réunit de nombreux clans autours d’elle et étendit son empire sur toute une partie de l’espace connu. Aujourd’hui, l’empire X’aï n’est encore qu’un pâle reflet de ce qu’il était hier, mais en un sens, ses promesses sont bien plus ambitieuses. La guerre n’est plus seulement une façon de communiquer pour les X’aï, elle est devenu un moyen de régner sur le cosmos, de l’ordonner à leur propre volonté. L’empire X’aï n’est pas mort, grièvement blessé, il s’est réfugié et a hiberné, reconstituant ses forces, changeant telle une chrysalide pour apprendre une nouvelle manière d’exister, aujourd’hui, il est sur le point de se réveiller, et sa faim de domination et de conflit consumera à nouveau tout l’espace connu. Mais si l’empire X’aï porte en lui les forces portées par l’expérience du passé, il porte aussi ses traditions et ses faiblesses. La diplomatie X’aï, principalement basée sur l’intimidation risque fort de liguer les humains contre l’empire, et cette fois-ci les humains pourraient bien vouloir tenter de régler le problème définitivement. De plus, les K’raan sont toujours essentiellement subordonnés aux S’ryn, et sont toujours les premiers à déserter vers les Clans ou le Nexus, las de se sentir exploités par ces dernières. Et finalement, les avancées technologiques ont accusé un grand retard par rapport aux humains, et même si N’assra aiguillonne aujourd’hui son nouvel empire dans ce sens, la question de savoir s’il sera capable de récupérer son retard alors que la société T’shaï n’a jamais réellement développé de recherche scientifique rationnelle se pose toujours… La vie dans l’empire X’aï Le Korumat, et même le Nexus, présentent souvent la vie dans l’empire X’aï comme difficile, voire se limitant à la survie. Les X’aï erreraient librement d’un système planétaire à un autre, détruisant toute nation humaine ou extraterrestre faisant mine de les défier, ou ayant l’heur de leur déplaire, réduisant en esclavage les survivants de leurs expéditions punitives. Comme souvent, cette propagande et ces effets d’annonce cachent une réalité plus complexe, et déformée autant à dessein des politiques que par les fantasmes racistes remontant aux guerres K’raan. S’il est vrai que les X’aï maintiennent une poigne de fer sur leur empire, il est faux de les imaginer en train de persécuter leurs vassaux de façon constante. La Matriarche N’Assra a bien compris qu’il y avait une limite à ce que les humains pouvaient supporter, et au contraire, elle leur assure une relative stabilité. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 27 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) De plus, les X’aï ont besoin de leur nations vassales, car ces dernières constituent l’essentiel de leur industrie et de leur capacité de production de biens et de produits, que l’empire vend essentiellement aux Clans et au Nexus. De fait, la vie des humains et des extraterrestres au sein de l’empire X’aï ressemble assez à celle des Clans : des communautés isolées, vivant essentiellement pour elles-mêmes et par elles-mêmes, mais avec ceci en plus que les X’aï leur offrent une plus grande stabilité. Aucun Clan ne risque de se voir endetter ou attaquer par un autre, les X’aï se réservant tout simplement le monopole de la violence interstellaire. Aussi, le bien-être du membre d’un Clan dépend essentiellement des facteurs politique et économique locaux. Les X’aï laissent essentiellement les « indigènes » s’occuper de leurs affaires. Néanmoins, la vie d’un esclave X’aï est assez commune et particulière pour que l’on s’y attarde. Les esclaves X’aï s’occupent essentiellement des tâches domestiques et de distraire les X’aï. Ils sont tous stérilisés sans exception, même si l’opération reste réversible à l’aide des avancées biotechnologiques du Nexus et des Hellions. Ils vivent dans leurs propres quartiers, voire dans les quartiers de leurs maîtres si ces derniers occupent des postes de commandement. Il existe deux types d’esclaves : les esclaves du Clan, qui sont la propriété du Clan X’aï, et les esclaves « d’honneurs », qui sont les esclaves donnés en récompense à un K’raan ou une S’ryn s’étant comporté de manière honorable au combat. La vie des esclaves du Clan est parfois difficile, néanmoins, leur statut de propriété communautaire leur garantit une relative sécurité. Les biens du Clan sont importants et les détruire est vu comme déshonorable et passible de punition. Les Esclaves d’honneur sont mieux traités, mais ce statut est à double tranchant : ils appartiennent à leur maître, et ce dernier peut en disposer comme bon lui semble, ils sont à la merci du moindre de ses caprices. Savoir qu’il en possède un suffit a son statut, il n‘a pas particulièrement à les faire survivre, et ce dernier peut les faire redevenir esclaves du Clan s’il le désire. Néanmoins, les K’raan comme les S’ryn préfèrent prendre soin de leur esclaves d’honneur, pour des raisons essentiellement de statut et de paraître. Les esclaves peuvent créer leurs propres familles, si leurs maîtres le permettent, et les K’raan autant que les S’ryn l’autorisent souvent, voyant le développement de leurs esclaves un peu comme les humains s’occupent de leurs plantes, ou de l’élevage d’animaux de compagnie, et c’est exactement ce qu’ils sont pour leurs maîtres. Les Karnos sont les esclaves les plus appréciés, juste devant les bioroïdes, les Helix et les diverses variétés d’humains. Les Arboréens sont considérés comme « exotiques », les Hellions ne sont jamais capturés, ils sont soit immédiatement libérés ou exécutés à cause de leur trop grande autonomie. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 28 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Il est à noter cependant que de nombreux esclaves ont vécu toute leur vie au service des X’aï, et que ces derniers ne connaissent rien d’autre, de fait, ils sont parfois d’une grande servilité vis-à-vis de leurs maîtres qui parfois les rendent à la liberté en remerciement de leur services. La pratique de l’esclavage, combinée avec l’exercice du pouvoir rendrait de nombreux peuples humains rapidement décadents, ou adoucirait relativement le mordant d’un autre, mais c’est sans compter la forte inclinaison vers l’exercice physique et le combat, gravée dans les gènes des K’raan et des S’ryn avant même leur naissance, ce qui les immunise contre certains effets pervers du pouvoir. Certains, mais pas tous. Certains X’aï en effet, sont plus cruels et plus arrogants qu’ils ne devraient se le permettre, et leur politique consiste à exercer une pression croissante sur leurs nations clientes pour les pousser à la révolte, et donc à la guerre. La Grande Matriarche réagit vis-à-vis de ces derniers avec une relative subtilité, elle envoie fréquemment ces Clans aller combattre le Korumat, le Nexus, ou un autre Clan, parfois même, elle les envoie se battre POUR ses adversaires, afin de gagner de l’argent, mais surtout d’espionner les nations interstellaires. Certaines nations stellaires ont divergé de manière surprenante sous la férule prolongée des X’aï, et certaines, fondées par d’ancien esclave libérés, ont commencé à adoptéer le même mode de vie et les mêmes valeurs, voire à révérer ouvertement les X’aï. Jusqu’ici, ces derniers ne savent pas trop comment gérer ce phénomène, mais il est sûr que N’Assra saura utiliser ces nouveaux sentiments religieux à ces fins. La politique des X’aï : Comme il a été dit plus haut, cette dernière repose sur le fait que les X’aï disposent du monopole de la violence, autant que d’une puissance militaire incontestée. Aucun Clan sous contrôle de l’empire ne peut s’en prendre à un autre sans l’approbation de la Matriarche N’Assra, cette dernière désigne d’ailleurs un secteur à chaque clan X’aï reconnaissant son autorité sur eux. Ces clans patrouillent dans l’espace selon leurs secteurs, et ont librement le droit d’attaquer tout clan défiant l’empire, c’est-à-dire, se livrant à du commerce de façon non sanctionnée, montant une armée susceptible de rivaliser avec celle du Clan X’aï le protégeant. La pression des Clans X’aï sur les nations qu’ils gouvernent varie avec le caractère de son chef, de facteurs politiques internes ou externes. Néanmoins, chaque chef de Clan doit payer l’impôt à la Matriarche, qui peut redistribuer les secteurs comme elle le désire. Bref, il s’agit de féodalisme spatial. La Grande Matriarche accepte que les K’raan contrôlent un Clan, dés lors qu’ils ne dominent pas ouvertement les S’ryn qui les traiteront avec le respect qui leur est dû. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 29 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) En pratique, de nombreux mâles préfèrent rester aux ordres des S’ryn, par habitude et par manque d’imagination. De plus les Clans dirigés par des S’ryn sont souvent plus florissants, même s’il existe quelques exceptions. De plus les S’ryn ont tendance à regarder de haut les K’raan, dont beaucoup, juge-telle devraient être à leurs ordres. Des conflits surgissent bien entendu entre les différents clans X’aï, mais néanmoins, ils sont jugulés par le fait que la Matriarche a interdit que les combats visent directement les nations censées être protégées, pour éviter des frictions internes dans l’empire. Les nations protégées paient un impôt, généralement acquitté en prisonniers et en esclaves, souvent issus des rangs des prisonniers de droit commun, ou alors fabriqués dans leurs usines et laboratoires. Une autre méthode de paiement est de fournir armement, nourriture et équipement excédentaire, qui sera revendu à l’extérieur par l’empire. Si une nation décline au point d’être insolvable, le Clan la protégeant la dissoudra, de gré ou de force, et en intègrera les restes comme bon lui semblera, faisant de ses citoyens des esclaves, ou les intégrant tout simplement ailleurs dans une autre nation. Certaines nations composée essentiellement d’humains, ont donné leur loyauté aux T’shaï et les soutiennent ouvertement. Certains ont même reçu le droit d’accompagner ces derniers au combat contre le Korumat et les forces du Nexus. N’Assra a cependant bien compris qu’elle devait contrôler un minimum ses sujets, et de fait, elle est parvenue à avoir des espions dans les peuples des diverses nations que son empire domine, et elle n’est pas au-dessus du fait de provoquer des dissensions en leur sein pour éviter que les Clans ne forment une alliance qui serait ne fut-ce capable de la défier. Cependant, lorsque cela arrive malgré tout, son action est rapide et implacable : la nation est détruite, parfois avec la planète ou l’astéroïde l’abritant, et les survivants viennent grossir les rangs des esclaves, ou, si la Grande matriarche se sent d’humeur magnanime, gagnent le droit de tout recommencer à zéro. La justice des X’aï : La justice chez les X’aï est à plusieurs vitesses, et elle se doit de l’être. La Grande Matriarche N’Assra a constaté que la plupart des autres peuples étaient fragiles, et supportaient mal les punitions comme l’ablation des membres que les T’shaï régénèrent sans difficulté au bout de quelques semaines. Aussi, les X’aï laissent-ils les problèmes de leurs administrés se régler entre eux, mais que l’un de leur vassaux accomplisse un crime contre un X’aï, et il se retrouvera sous la juridiction des X’aï. Les esclaves eux, ont à nouveau une situation un peu plus subtile, ils sont en théorie sous la juridiction des X’aï, mais s’ils peuvent l’éviter, ils ont recours à des cours de justice informelles réglant les contentieux entre eux sans déranger leur maîtres X’aï. De fait, les X’aï sont au courant de ce genre de pratique, mais ils n’interviennent qu’en cas où la situation dégénère et risque de leur causer du tort. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 30 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Education : L’éducation des nations vassales varie fortement de l’une à l’autre selon leur politique au niveau local, et celle des X’aï proprement dit est traitée dans le chapitre qui leur est consacré. La plupart du temps cependant, les X’aï veillent à ce qu’aucune de leur nation ne retombe dans la barbarie pure et simple, pour la bonne raison qu’il y a peu de chose à attendre d’une bande de barbares chétifs. Aussi, les X’aï privilégient-ils les colonies et les nations hautement éduquées, mais non violentes, de sorte qu’elles restent toujours à leur merci, mais seront capable de produire ce dont ils ont besoin. De la même façon, les esclaves et leurs descendants sont éduqués de façon relativement convenable. Bien sûr, les techniques d’éducations sont primitives, surtout en comparaison des nations comme le Nexus et même le Korumat, mais elle leur apprend les choses essentielles telles que la lecture, l’écriture et les mathématiques. Les autres : Les autres, c'est-à-dire toutes les nations interstellaires et les Clans, sont vus comme des ennemis potentiels, ou de futur vassaux par N’assra, et dans un empire autocratique comme celui des X’aï, seul l’avis final de N’assra compte réellement. Bien sûr, elle ne le crie pas sous tous les toits. Officiellement, les X’aï sont en « paix », bien que le concept même de « paix » leur soit relativement étranger. N’assra et les X’aï préparent juste un nouveau conflit. La grande Matriarche et nombre de X’aï savent pertinemment qu’à un moment où l’autre, le Korumat et le Nexus en viendront à la guerre, et les efforts du Concordat ne pourront rien y changer. A ce moment, le camp qui recevra le soutien des X’aï sera en bonne position pour gagner, et la victoire renforcera encore la position des X’aï pour la domination de l’Exosphère par ces derniers. Les X’aï modernes n’envisagent plus une guerre de destruction, comme beaucoup d’entre eux l’on voulu lors des guerres K’raan, non, il s’agit plutôt d’un ordonnancement définitif de l’espace connu sous la férule des X’aï : une guerre de conquête absolue, qui, certains X’aï l’espèrent, s’étendra à tout le cosmos et ne s’arrêtera jamais. En attendant, les X’aï apprécient les humains, bien qu’ils aient du mal à réellement les comprendre : en effet, les humains clament à qui ils veulent qu’ils détestent la guerre, mais n’arrêtent pas de la faire. Certains autres peuples panhumains, comme les Karnos, ont la préférence des X’aï, car ceux là détestent donc réellement le conflit, cela les rend plus enclins à se soumettre, croient-ils. La nature étrangement grégaire et xenophile des X’aï s’accommode très bien du fait de laisser un adversaire vivre, mais la politique de N’assra tend à penser qu’un bon adversaire vaincu est un adversaire qui admet sa domination par le vainqueur et la fin des guerres K’raan n’a pas abouti à la domination des X’aï. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 31 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) 2.4 Les Clans Tout le monde n’a pas envie de suivre les règles édictées par autrui, de faire partie d’un grand ensemble anonyme ou de courir après la technologie où les profits jusqu’à l’épuisement : certains veulent simplement choisir une manière de vivre, et s’y tenir jusqu’à la fin de leur existence. Dans l’espace infini, la frontière n’est jamais lointaine, et il suffit de faire un pas pour disparaître du monde de la civilisation. Telle est en général le parti pris des Clans : une isolation, philosophique, intellectuelle ou sociale. Les Clans regroupent tous les inadaptés et les rebelles de l’espace. Pirates de l’espace, colonies et nations spatiales isolationnistes, ermites vivants dans leurs astéroïdes ou leurs vaisseaux privés, groupes religieux ou politiques refusant la répression du Korumat et la politique toujours plus consumériste du Nexus, on retrouve tout cela et plus encore parmi les Clans. Faire partie des Clans, c’est se prendre en charge soi-même plus encore que les habitants du Nexus, et s’avérer plus tenace encore que les durs-à-cuire du Korumat. C’est créer son propre mode de vie et s’y tenir. Bastion de l’individualisme, il est difficile de décrire les clans tant ces derniers sont nombreux et variés. Ils peuvent être composés d’humains, d’extraterrestres, de Pan ou post humain, séparés ou mélangés les uns aux autres. Parfois en communautés aussi importantes qu’un système solaire, ou aussi minuscules qu’un simple habitat immobile en orbite occupé par un solitaire. Vivant du commerce, du mercenariat, de la piraterie ou à des degrés variés d’autarcie, les clans ont autant de modes de vie qu’il existe de Clans. De fait, les Clans sont isolés et faibles, mais ils renferment peut-être le futur de l’espace panhumanique. Mais la liberté absolue a un prix, et ce dernier est la terreur absolue : Hellions et Arboréens sans scrupules à la recherche de biomasse à ajouter à la leur, X’aï en quête de cible pour le pillage, les dangers ne manquent pas et ne s’arrêtent pas aux extraterrestres hostiles : les grandes nations humaines elles-mêmes, si elles protègent leurs citoyens, sont parfois implacables envers ceux qui les rejettent : nombre de Clans sont détruits par le Korumat sans autre forme de procès s’ils sont incapables de se soumettre, de s’enfuir ou de vaincre. Le Nexus, plus insidieux, n’attend souvent qu’un moment de faiblesse, pour l’endetter jusqu’à la moelle et les racheter plus tard, cannibalisant les technologies utiles, et jetant le reste à la zone publique, parfois avec les habitants. De plus, tous les membres des Clans ne sont pas des ermites paisibles vivant en autarcie, beaucoup sont des hors-la-loi et des pirates dangereux, pourchassés sans relâche par le Nexus ou le Korumat, désespérés et sans scrupules, et tout à fait prêts à rançonner ou attaquer un autre clan. L’isolation elle-même peut aussi se révéler un piège plus vicieux encore : épidémies d’hystérie, émeutes, ou santé mentale en berne en sont souvent des symptômes, rendant chaque rencontre avec un nouveau clan encore plus dangereux. De façon moins dramatique, il arrive simplement que le Clan se lasse de la lutte perpétuelle, et retourne à la civilisation... L’espace lui-même peut se montrer sans pitié : pluie de radiations cosmiques, d’astéroïdes, le vide glacial de l’espace, ou simplement maladies inconnues et incurables 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 32 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) attendant d’être découvertes et de détruire tout explorateur ou colons trop audacieux, ou juste malchanceux, sont autant de risques qui guettent les Clans. Par conséquent, si beaucoup de cultures et de nations spatiales naissent dans le terreau des Clans, ce dernier est aussi un gigantesque « cimetière des éléphants.» où viennent dépérir des factions du Nexus sur le déclin et des individus en quête de liberté échappant au Korumat, ou voulant juste tenter une dernière fois le sort… 2.4.1. Le Concordat « L’espace est bien assez vaste pour permettre à tous nos rêves de s’accomplir sans devoir se salir dans des bains de sang. » -Jaelle Nymata Présidente du Concordat Les Clans sont à la frontière de tous les possibles, toujours sur le fil du rasoir entre le désastre absolu et l’indicible succès. Le Concordat est l’exemple le plus criant de tout cela. Fondé par un groupe d’explorateurs et de scientifiques du Korumat allié avec deux peuplades d’extraterrestres, le Concordat est l’un des Clans les plus puissants et les plus récents qui ait jamais existé. Le Concordat est une nation idéaliste, rassemblant plusieurs systèmes solaires et basée sur le fait que l’homme peut dominer l’espace tout en gardant le meilleur de lui-même. L’humanité ne dominera pas l’univers en s’appuyant sur la peur, la domination militaire et les doctrines réactionnaires comme le Korumat, ni en cherchant à échapper à elle-même dans l’orgie scientifique inhumaine et consumériste du Nexus. Le Concordat s’appuie sur l’envie de découvertes, mais aussi sur l’idée que l’homme est responsable de lui-même et de ses actions, et qu’en maîtrisant la technologie sans céder aux sirènes du profit, ni à sa peur de ce qui est différent. L’espace est vaste, ses richesses infinies, réfléchissez bien, et vous verrez qu’il n’y aucune réelle raison de s’entretuer. Aujourd’hui, l’homme peut atteindre une véritable maturité qui le fera non seulement évoluer physiquement, mais aussi moralement. Le Concordat tente de rendre l’homme, et par extension l’univers, meilleur, tout simplement. Le Concordat est né lorsqu’un vaisseau du Korumat nommé le « Tsiolkovsky » fut détruit en orbite de la planète Suona, abritant le peuple extraterrestre Noktis. Les survivants du vaisseau parvinrent à survivre, mais furent fait prisonniers par les Noktis qui s’apprêtaient déjà à les vendre au Nexus. Cependant, lorsque les Kuons découvrirent avec l’aide des Korumiens que les corsaires du Nexus eux-mêmes s’apprêtaient à vendre la civilisation Kuon aux Hellions, les Kuons firent volte face et anéantirent les corsaires. Mais lorsque l’expédition de secours du Korumat arriva, ce fut une grande désillusion lorsque ces derniers voulurent annexer la planète et réduire les Noktis au rang de citoyen de second rang, voir d’esclaves. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 33 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Dés lors, les rescapés du « Tsiolkovsky », menés par Jaelle Nymata, la future présidente du Concordat se retournèrent contre les leurs et proclamèrent la naissance du Concordat entre les Noktis et les Humains et s’emparèrent de « l’avant-garde », croiseur du Korumat. Une lumière de raison semblait être née dans l’espace, cette dernière semblait déjà vaciller lorsque le Korumat dépêcha une flottille pour écraser la résistance des Noktis. Ce fut alors que se produisit l’incroyable, un peuple extraterrestre, les Helix, observant le secteur depuis longtemps décida d’intervenir et mis en déroute la flotte Korumienne. Les Helix prirent contact avec le Concordat et prirent place au milieu de la nouvelle nation spatiale, adjoignant leur nombre et leur science. Depuis, le Concordat tente d’apaiser la tension entre les peuples de l’espace, défend le développement des sciences au service de tous et l’idéal d’un monde meilleur, plusieurs Clans ont depuis rejoint le Concordat et aujourd’hui, l’influence de ce dernier s’étend à de nombreux systèmes. Tant du côté du Nexus que du Korumat, des gens désertent pour contribuer à la « Pax Cosmica » prêchée par la présidente Nymata et le conseil qui l‘entoure. Le Concordat s’affirme comme une véritable démocratie respectant la volonté de toutes les nations souhaitant la rejoindre. Néanmoins, le Concordat a devant lui d’immenses obstacles : Le Korumat ne cédera pas devant une poignée de déserteurs et d’extraterrestres contestant l’ordre établi, pas plus que le Nexus d’ailleurs, qui tente d’influencer la politique du Concordat en le mettant en faillite économiquement en lui vendant tout ce dont le Concordat a désespérément besoin. Oui, le Concordat est sur la corde raide. Si son point de vue optimiste et idéalise lui donne l’élan nécessaire pour aller de l’avant, il risque aussi de le faire foncer droit dans le mur ! Ignorer l’avidité, la soif de pouvoir des uns, des autres, mais aussi de soi-même, c’est le meilleur moyen de paver son propre enfer : les Hélix tentent de faire du Concordat leur outil politique, tandis que les Noktis n’ont rejoint le Concordat que pour éviter une colonisation et une balkanisation brutale de leur planète. Les humains tiennent la clé de voûte de cet édifice, mais même eux doivent tenir compte des réalités du pouvoir dont ils ne sont que trop coutumiers. Le Concordat est jeune, et a moins de dix ans, et malgré sa rapide expansion, ce n’est qu’un nain, comparé aux deux puissances interstellaires que sont le Nexus et le Korumat, et même s’il dispose d’une technologie de pointe supérieure, nul ne sait combien de temps cela durera, et quand tout sera dit et accompli, il ne restera peut-être plus du Concordat que le souvenir d’un idéal réduit en cendres par le feu glacial des tensions agitant le vide spatial… La vie dans le Concordat La plupart des mondes formant le Concordat faisaient partie des Clans ou du Korumat, néanmoins, ils partagent pour la plupart l’enthousiasme idéaliste du Concordat. La condition sine qua none pour entrer dans le Concordat est d’en accepter la charte. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 34 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Cette dernière insiste sur la résolution pacifique des conflits et l’entraide entre les membres signataires. Sur l’obligation d’une éducation morale et technique, ainsi que d’une tolérance envers toute forme de vie non hostile. Une fois la charte acceptée, le Concordat s’engage à mettre toutes ses ressources au service du nouveau monde membre. Cela signifie en pratique une politique de soin génique gratuite pour tous les membres du Concordat similaire à celle du Korumat, et une politique de tolérance envers les extraterrestres et tout être conscient. Les génotypes les plus radicaux ne sont pas mis à disposition du public sans bonne raison, mais sont tolérés lorsque leurs possesseurs émigrent d’une autre nation, leur réplication par reproduction naturelle est également tolérée sauf dans des cas exceptionnels mettant la vie d’autrui en danger. Les technologies les plus radicales, comme le téléchargement psychique, et le métamorphisme génique doivent être approuvées par l’ordre médical du Concordat. L’éducation est d’une qualité semblable à celle du Nexus, mais elle n’est toutefois pas dépourvue d’enseignement moral, et insiste sur une manière de vivre en société la plus responsable qui soit, avec une emphase sur l’autodiscipline. Ce point est important, car TOUS les services dans le Concordat, sont absolument gratuits et de la meilleure qualité possible: restaurants, télécommunication, médecine, éducation et habitations. Contrairement au Nexus, l’éducation n’est pas un produit disponible, c’est un service public obligatoire que le Concordat rend à ses habitants. L’argent lui-même existe toujours, néanmoins, il ne sert qu’à aller au-delà de ce minimum, mais l’éducation sert essentiellement à temporiser les pulsions d’avidité les plus aigues. Le Concordat a établi un « service civil » qui est en fait une itération du service colonial du Korumat, mais comprend aussi une initiation aux sciences militaires afin que ces citoyens puissent se défendre. Les points principaux d’influence du Concordat sont essentiellement constitués de ses vaisseaux, comptant parmi les plus rapides et maniables de l’Exosphère, et transportant des communautés civiles s’articulant autour de l‘équipage, comprenant leurs familles, leurs amis, etc… Les nations entrant dans le Concordat voient souvent la construction d’une station orbitale, un peu à la manière du Nexus, qui accueillera ceux qui voudront s’y installer et y vivre selon les standards du Concordat. Evidemment, la gratuité des services dans le Concordat attire les individus comme du miel attire les abeilles, néanmoins, ces derniers doivent subir une éducation assez poussée qui leur permettra de vivre dans l’environnement ultra technologique du Concordat et de se prendre en main par eux-mêmes en respectant les règles de base de cette société. L’énorme quantité de richesses nécessaire pour faire tourner ses stations et ses vaisseaux font que le Concordat doit s’appuyer sur un nombre croissant de robots, d’intelligences artificielles, aidant au travail minier et à l’exploration spatiale, la politique du 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 35 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Concordat est l’une de celle soutenant le plus l’exploration et la colonisation spatiale, l’entraînant vers une croissance démentielle de ses capacités de colonisation et de son espace revendiqué, ce qui est en passe de le mettre en conflit avec les nations interstellaires, mais jusqu’ici, les dirigeants du Concordat ont tout fait pour éviter les conflits de grande envergure et les paroles de Jaëlle Nymata se sont avérées prophétiques : « L’espace est assez vaste pour que tous nos rêves s’accomplissent sans les ternir dans des bains de sang »… la plupart du temps ! Car le Concordat, par sa richesse, est parfois la cible de pirates, de Clan X’aï, et parfois de clans télécommandés par des nations interstellaires, mais jusqu’ici, la technologie du vol spatial supérieure des Helix et les pilotes Noktis ont réussi à faire la différence en faveur du Concordat, et même si les « rampants » du Concordat soutiennent difficilement la comparaison face à la puissance destructrice d’un Clan X’aï, jusqu’ici, la plupart des conflits se sont néanmoins résolus en faveur du Concordat. Quelques exemples de clans… Le Concordat est l’un des clans les plus puissants, sur le point de devenir une nouvelle nation interstellaire, mais il est loin d’être le seul. En voici quelques autres : Les Requins d’Andromède : Ancienne unité du Nexus ayant déserté, ce groupe d’intelligences artificielles, de cyborgs intégraux et de fantômes s’étant fait télécharger ou implanter dans des chasseurs spatiaux, sont devenus des pirates de l’espace et vivent maintenant sur un astéroïde aménagé et maintenu en état de fonctionnement par des Bioroïdes achetés sur le marché noir. Leur argent provient du racket exercé sur diverses colonies et d’autres Clans isolés et de multiples opérations de mercenaire. Le Réacteur hyperluminique installé dans l’astéroïde servant de base et de hangar lui ont permis jusqu’ici d’échapper à toute poursuite du Nexus ou du Korumat. Les Nomades de Charon : Ancien vaisseau autonome envoyé par une nation est-européenne, le vaisseau n’est jamais arrivé à destination et ses habitants ont déclaré leur indépendance, poursuivant leur voyage sans fin dans l’espace, vivant essentiellement de commerce et de récupération. La plupart des habitants du vaisseau ont fini par devenir albinos à cause d’un dysfonctionnement du contrôle génétique. Le Clan K’ryn : Le Clan K’ryn est un ancien clan X’aï, qui s’est vu abandonné par les K’raan après les accords de paix qui ont conclu les guerres K’raan. Le Clan K’ryn est aujourd’hui uniquement composé de S’ryn qui vendent leurs enfants mâles à d’autres Clan T’shaï, voir au Nexus. La matriarche actuelle tiens ne position politique extrèmiste vis-à-vis des mâles qu’elle tiens pour « peu fiable et abrutis ». Cette position n’est tenable que grâce à la capacité de parthénogenèse des S’ryn, mais met le Clan K’ryn à l‘écart du reste de l’empire X’aï, ainsi qu’elle handicape sa capacité d’expansion démographique actuelle. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 36 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Le Clan K’ryn est néanmoins réputé pour être une excellente force de mercenaires et s’est spécialisé dans les raids en tout genre. Le Culte du Démon Vert : Secte Sataniste révérant les Hellions, articulée autour d’un Hellion vieux de trois cens ans profitant des sacrifices humains pour se procurer la biomasse nécessaire à l’agrandissement de son essaim personnel. Inutile de dire que l’aspect religieux passe largement au-dessus de la tête de l’Ancien, mais qu’il manipule à son gré la secte pour ses propres fins. L’ermite de l’astéroïde AZN6084-TPL3450 « L’ermite » est un certain Youri Villaloubos, vivant dans une station orbitale, en fait une simple bulle de polymère en orbite autour de l’astéroïde N6084, assez grand pour générer sa propre gravité. La « bulle » est autonome, produit son énergie venant du soleil tout proche, sa nourriture et son air d’une cuve contenant des algues, du lichen et un microenvironnement. Youri lui-même vit perpétuellement branché dans un univers virtuel connecté à la matrice du système planétaire local. Il ne se débranche qu’en cas de problème grave, c’est-à-dire virtuellement jamais…. L’essaim parfait Il y a environ trente ans, peu après la fin de la guerre et pendant la radicalisation du Korumat, un scientifique nommé Randall Compton a mis au point deux génotypes qui seraient la base d’une société humaine stable et solidaire, et non plus en proie au chaos et à l’intolérance. Cependant, ces génotypes enfreignaient les lois sur l’inviolabilité de l’esprit humain, et Randall choisit l’exil plutôt que d’abandonner ces recherches, ou d’être condamné par le Korumat et s’installa dans un des nombreux champs d’astéroïdes que l’on peut trouver dans l’espace pour mettre au point sa « société idéale ». Aujourd’hui, l’essaim parfait est une communauté humaine vivant à bord d’un astéroïde aménagé. Les individus constituant cette communauté sont des êtres humains classiques, en dehors du fait que les 90% de la population a été altérée génétiquement pour être peu agressive, ouverte d’esprit et plutôt tolérante, et possédant une forte sensibilité aux phéromones. 5% de la population est constituée d’individus désignés comme des « Gardiens », possédant un contrôle quasi-absolu de leurs phéromones. Les 5% restant sont constitué de Bioroïdes et d’IAs. En apparence, la communauté est assez stable, mais en profondeur, un profond malaise l’anime. La première victime en a été Randall Compton, qui n’étant ni gardien ni « citoyen » a été mis en sommeil cryogénique forcé par les Gardiens, qui se disputent actuellement le pouvoir le plus discrètement possible. Jusqu’ici, les citoyens ont accepté le comportement des gardiens, mais certains semblent mettre en doute l’apport de ces derniers à l’existence d’une société idéale, car ne possédant pas les prédispositions à la tolérance comme le reste de la population… 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 37 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Fragments d’humanités 3.0 Les races humaines : L’humanité dans l’espace doit faire face à de nouveaux et nombreux défis, bien que loin d’être dans son ensemble la plus nombreuse numériquement, elle est de loin l’une des plus dispersées et des plus divisées. Plus de deux mille ans de colonisations spatiales, de progrès technologiques et de luttes intestines ont largement suffit à faire « éclater » l’humanité en de multiples peuples aux besoins et aspirations différentes. Le processus dit de « l’éclatement » ou de « divergence » s’amorça lors des premières colonisations spatiales du système solaire, et ne fit que s’accélérer pendant l’exploration de l’espace profond, cela étant du aux distances phénoménales du cosmos, et aux technologies utilisées coupant quasi-systématiquement les colonies de leurs bases. Les guerres K’raan ont d’ailleurs failli accroître cette isolation pendant un moment. De fait, l’humanité aujourd’hui revêt de nombreux visages, et certains vont même jusqu’à ne pas se revendiquer comme humains ! On peut toutefois diviser l’humanité en plusieurs grands groupes principaux : Les « natifs » : Des humains n’ayant que peu ou pas de modifications génétiques ou cybernétiques. Ce sont souvent des natifs de la seconde vague de colonisation, mais parfois aussi des natifs de groupes prônant la préservation du génome humain, pour des raisons scientifiques, philosophiques ou religieuses. Ils forment une minorité disparaissant peu à peu mais beaucoup moins rapidement que l’on ne pourrait l’imaginer. Il s’agit d’une époque difficile pour cette frange particulière de l’humanité, confrontée autant à son passé qu’à son avenir. Jugée par ses descendants, dépassée par les fruits de son évolution et par un futur parfois au-delà de sa compréhension, elle lutte constamment pour tenter de remporter les défis d’un univers complexe. Les natifs sont essentiellement issus de nations elles-mêmes issues des premiers colons spatiaux, maintenus en sommeil par cryogénisation et oubliés par ceux-là même qui les ont expédiés dans l’espace. D’autres groupes et individus par contre se sont plus ou moins adaptés et intégrés au Nexus lorsqu’ils parviennent à disposer d’une source de revenu particulière qui les maintient à flots. Certaines communautés s’adaptent totalement et cessent d’exister en tant que communautés natives. Certaines se sont jointes au Korumat, sous la condition sine qua none de voir leurs gènes remis à niveau pour leur descendance, et sont donc condamnés à disparaître à long terme. Certaines communautés sont retombées dans la barbarie, tandis que d’autres se sont isolées au sein des Clans, et d’autres encore ont pris les deux chemins à la fois… Ceci restant néanmoins la seule option viable s’ils veulent préserver leurs gènes à long terme. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 38 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Les « modernes » : Des individus ayant été modifiés génétiquement, mas n’ayant pas subi des altérations radicales de leur génome ou de leur forme physique. Ils sont les plus nombreux pour l’instant, car formant l’essentiel de la population du Korumat et une grande partie de la population du Nexus. On les distingue par le fait qu’ils sont comparables aux natifs, mais dépourvu de dysfonctionnements génétiques physiques tels que le nanisme, le gigantisme, et les dysfonctionnements mentaux et par le fait que leurs performances intellectuelles et physiques sont grandement améliorées. Globalement semblablse aux natifs, qu’ils considèrent d’un œil paternaliste et supérieur, les modernes se considèrent souvent comme les plus humains de leurs communautés et semblent penser qu’il s’agit d’une qualité en soi. Les Modernes ne sont d’ailleurs pas égaux entre eux, néanmoins, et s’ils partagent des caractéristiques physiques similaires, leurs capacités n’en sont pas moins différentes : les Noctis sont capable de vivre avec un très court temps de sommeil, les Epsilon disposent de capacités mentales et de calculs stupéfiantes tandis que les Ishtars on développé des capacités instinctives et artistiques peu communes. D‘autres modèles de parahumains ont été développés pour créer des « hommes parfaits » ou des « femmes parfaites » ne correspondant en fait qu’à une série de préjugés sociaux, culturels ou scientifiques. Il n’empêche néanmoins que les Modernes restent semblables par apparence physique et donc que ces derniers gardent une solidarité politique basée sur ce prédicat et que leur masse politique joue énormément sur le destin de la civilisation humaine…pour l’instant. Les « Panhumains » : Ce sont les peuples ayant divergé de l’humanité mais qui n’ont en fait pas eu le choix de cette évolution : on compte parmi cette catégorie les Karnos et autres Bioroïdes, mais aussi certaines races comme les spatiaux et les Sordos : des humains ayant vécu dans l’espace, ou sur des planètes à faible gravité pendant des générations et s’étant adaptés naturellement à leurs milieux plus ou moins extrêmes. Parmi eux comptent certains peuples ayant du se modifier génétiquement ou cybernétiquement pour survivre à leurs nouveaux milieux. Ces peuples constituent une minorité grandissante, au fur et à mesure que le Nexus ou que les Clans créent de nouvelles manières viables d’exister. Certaines factions Pan-humaines sont incroyablement influentes dans la politique humaine, voire extra-terrestre : les Karnos, par exemple, ont un taux de reproduction exceptionnel et c’est de cette race qu’est issue celui qui a négocié la paix avec les X’aï. Leur charisme magnétique et leur apparence physique inhumainement parfaites leurs donnent une place proéminente dans le Nexus, et leur influence se fait sentir jusque dans des nations humano-centriste telle que le Korumat qui les considère pourtant comme des Bioroïdes. Certaines autres, comme les Sordos, connaissent une expansion stable mais remarquable. Tandis que d’autre sont clairement sur le déclin comme certains groupes de bioroïdes en cessation de production et incapables de se reproduire. D’autres se maintiennent juste sur leurs mondes d’origines, et ont un développement marginal ou stagnant comme les humains modifiés pour survivre sur des mondes à haute teneur d’oxygène ou en Co2, ou comme certains peuples vivants uniquement dans des vaisseaux à génération conçus pour une parfaite (ou au moins relative) autonomie. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 39 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) La répartition des Panhumains est variée, bien entendu on les retrouve en masse dans le Nexus et les Clans, mais le Korumat produit nombre de Bioroïdes et maintient une ferme assise sur des planètes ou des mondes accueillant ce type de population, les considérant comme habités par des citoyens de secondes classes. Les Frêles ou Phase II : Les Frêles sont nés près d’une cinquantaine d’années après la première vague de colonisation spatiale, mais leur évolution est plus une question de circonstance que d’une tentative délibérée de s’adapter à un environnement sans gravité. Les Frêles se distinguent des humains normaux car ils sont grands et minces, possèdent des membres très longs, tout comme leurs doigts, et leurs orteils. Leurs muscles sont peu développés. Les Frêles ont une psychologie toute humaine, cependant, culturellement, beaucoup ont une approche « grand siècle » de la vie : avec une attitude quasi-victorienne et formelle. Cette attitude s’explique au fait que les premières communautés Frêles vivaient à bord de stations orbitales, et que l’espace restreint nécessitait un « espace psychologique » créé par un formalisme social pour éviter des événements tels que les crises d’hystérie collective destructrice. De fait, beaucoup de Frêles sont très aptes à maîtriser leurs émotions et leurs sangfroid, et nombre d’ingénieurs psychotronique sortent de leurs rangs. Cependant, les Frêles possèdent souvent dans leurs cultures des tabous étranges : le feu est notamment sujet d’une grande terreur, car dans un environnement orbital, ce dernier consomme énormément d’oxygène et sa présence est synonyme de désastre. Aujourd’hui, certaines nations frêles revenues à la barbarie gardent ce dernier toujours tabou, avec des shamans uniquement préposés à la maîtrise de ce dernier, et les civilisations plus avancées s’arrangent souvent pour créer des systèmes calorifiques « invisibles ». Socialement, les Frêles sont donc très formalistes, et s’organisent en maisons familiales, plus ou moins nobles, ou en lignée génétique pour les plus avancés, et l’ambiance de leurs sociétés n’est pas sans rappeler les maisons nobles victoriennes, voire extrême-orientales : le vouvoiement est de rigueur même entre membres de la même famille, ainsi qu’un langage soutenu : en effet, les grandes nations frêles se sont toujours vues comme étant des gardiennes de la civilisation humaine et de l’éducation car ces dernières devaient juguler et formaliser une violence naturelle, qui, dans leur milieu particulier, se révélait, si elle était incontrôlée, particulièrement destructrice. C’est ainsi que le duel est encore à la mode sur nombre de stations orbitales frêles et dans nombre de leurs nations, néanmoins, la façon dont se règle ces derniers varie et seules les stations les plus militantes pratiquent le duel armé mortel. D’autres le pratiquent par le biais de combat virtuel, ou par jeux d’esprit tel que les échecs ou des énigmes mathématiques. Dans les stations orbitales, sociétés confinées par excellence où tout le monde connaît tout le monde, la pression sociale peut être extrêmement forte, aussi les suicides ne sont pas rares et sont vu comme une façon honorable de s’excuser, de rembourser une dette ou de laver l’honneur de son nom, voire de marquer un point dans un débat philosophique ou politique. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 40 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) La justice des Frêles est curieusement informelle et « démocratique », dans le sens où ils statuent par vote sur le sort des criminels. Dans ces mondes isolés et particuliers, les punitions les plus graves consistent en une marque cellulaire permanente expliquant le crime pour lequel l’individu a été jugé coupable, ainsi qu’un tatouage posé sur une partie visible du corps, comme le front, la main ou la joue. Les Frêles accentuent encore la pression sociale sur le prévenu, ce qui est un châtiment assez cruel dans cette société particulière. Peu de nations Frêles appliquent la peine de mort, mais néanmoins, elles disposent d’un autre moyen, qui à l’époque de la seconde vague, était pratiquement équivalent : l’exil. On installe le coupable dans une bulle de polymère avec un micro-écosystème artificiel et on le projette dans l’espace, en le laissant se débrouiller, sans propulseur ni d’autre moyen pour survivre. L’exil peut-être temporaire, dans ce cas là on se contente de placer l’exilé sur orbite, puis de le récupérer. Les plus chanceux, assez rares, finissent par être recueillis par d’autres peuples, parfois extraterrestres ou par être récupérés par leurs communautés suite à des circonstances exceptionnelles. La grande majorité des autres perdent la raison, se suicident, ou meurent à cause d’un dysfonctionnement de leurs systèmes de survie, ou à un accident spatial, comme une collision avec un astéroïde, ou à l’entrée dans l’atmosphère d’une planète, sans compter les risques d’irradiation… (Les Frêles dans le Korumat, le Nexus et les Clans.) Histoire : Les Frêles sont apparut pendant la première vague d’immigration spatiale, à l’époque où le contrôle de la gravité n’était qu’utopique. Lors des premières colonies spatiales, notamment celles survivant dans la ceinture d’astéroïdes. Les premiers Phase II, comme ils se nommèrent eux-mêmes fièrement, n’étaient en fait que des « Spaciens », c'est-à-dire des humains au corps dégénérant par manque de gravité. Néanmoins, la nature finit par s’adapter au prix de mille souffrances, et finalement les Frêles apparurent au bout de quelques siècles. La différenciation physique esthétique, les besoins naturels divergents, ainsi que la différence de milieu, finirent par provoquer une séparation politique, et de nombreuses stations habitées par les Frêles finirent par devenir indépendantes, et ces dernières lancèrent leur propre programme de colonisation en espace profond lors de la seconde vague. Les Frêles furent parmi ceux qui souffrirent le plus initialement lors des guerres X‘aï, car leur civilisation ne pouvait rivaliser avec la supériorité technologique et physique de ces derniers, mais très rapidement, ils parvinrent à se soustraire aux attaques de l’empire extraterrestre en s’appuyant sur une connaissance encyclopédique des différents phénomènes naturels spatiaux et apprirent rapidement à se cacher des K’raans et de leurs officier S’ryn. Aujourd’hui, les Frêles représentent une fraction significative de l’ensemble de l’humanité, même si nombre de leurs communautés doivent se restreindre démographiquement, car elles possèdent un espace limité par la taille de leurs stations orbitales, ou de leurs astéroïdes. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 41 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Cependant, ici et là, les Frêles se sont développés sur des mondes à faible gravité, et leur civilisation, même si elle tend à garder ses principaux traits, tend aussi à perdre ses caractères les plus extrêmes au contact des autres peuples et des grandes étendues où l’exil est possible. Les Karnos : Les Karnos sont l’un des peuples Pan-humain les plus répandus dans l’espace, Nexus, Clan et Korumat compris. Ce peuple tire son nom de la civilisation du Korumat, qui le réduisit dans un premier temps en esclavage, comme courtisans et artistes au sein de sa société. Ils forment l’une des espèces Panhumaines les plus populaires du cosmos, équipés d’un organisme bioroïde capable de reproduction, ils pèsent énormément dans les sociétés modernes, même si leur influence est invisible et presque insensible. Les Karnos mesurent de 1m50 à 1m95, ils sont généralement minces, mais jamais gras, élancés, gracieux comme des danseurs. Ils sont souples, rapides et précis. Leurs couleurs de peau, d’yeux et de pilosité couvrent toutes celles de l’humanité classique même si le taux d’albinisme est sensiblement plus élevé que chez les humains. Leurs seules marques d’appartenance à une race divergente de l’humanité sont leurs « cornes », qui en fait sont autant des cornes que des antennes, ainsi que leurs yeux similaires à ceux d’aigle, ou de loup, tandis que leurs oreilles sont plus longues et pointues que celle des humains. L’autre aspect remarquable de leur métabolisme est leur beauté générale, ou sinon leur magnétisme inhumain. Au pire, un Karnos est mignon, au mieux, il est aussi majestueux et impérieux que le soleil, ou aussi mystérieux et excitant qu’une pleine lune. Cette caractéristique est due à un mélange de beauté naturelle programmée dans leur ADN, de contrôle des phéromones, ainsi que de signaux subliminaux envoyés en permanence par capacité psychoénergétique sur la fréquence du cerveau. Le tout souvent saupoudré de charisme naturel. Dernier aspect remarquable, l’acuité de leurs sens, tout simplement inhumaine : leurs yeux voient aussi loin que ceux des aigles et discernent des couleurs invisibles à l’œil humain standard, leur ouïe, leur odorat sont comparables à celles de certains chiens et leur toucher est sensible aux multiples vibrations avec une surprenante précision. Un Karnos est quasiimpossible à surprendre. Leur odorat et leurs sens en général, combinés à un effet que l’on estime d’ingénierie psycho-énergétique, leur donne un sens de l’empathie extrêmement développé, les Karnos peuvent « sentir » toute la gamme des émotions humaines avec une incroyable perception des nuances ce qui leur permet presque la télépathie lorsqu’ils connaissent bien la personne qu’ils observent. Ce sentiment très fort, doublé d’une observation intense, toutefois, déclenche un phénomène « d’écho », c'est-à-dire que le Karnos l’éprouve physiquement ou psychiquement. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 42 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Cependant, l’ironie du sort veut qu’ils soient incapables de ressentir par eux-mêmes certaines émotions, telles que l’amour romantique, et la culpabilité due au pêché de chair, la gourmandise et l’hédonisme en général leur sont inaccessibles et inconnus. Ainsi beaucoup de biologiste et sociologue pensent-ils que les Karnos ont été créés en tant que Bioroïdes courtisans. Certains d’entre eux s’en désolent, d’autres vivent par procuration, et les derniers s’en félicitent… La folie est pratiquement inconnue chez eux, mis à part une forme précise qui ressemble plus à une forme d’obsession couplée à une régression guidée par deux des pulsions primales de tout être humain, Eros et Thanatos. Un Karnos tueur est une chose effrayante à voir, il devient littéralement coupé du reste des interactions humaines, et ne s’intéresse plus essentiellement qu’à l’art de donner la mort jusqu’à la fin de ses jours. Les autres Karnos seront épargnés, mais toute émotion agressive sera considérée comme une agression et le Karnos frappera pour tuer sans avertissement. Un Karnos frappé du syndrome inverse ne s’intéressera plus qu’à se reproduire et élever ses enfants, le reste n’aura plus d’importance, il ne distinguera plus d’ailleurs ses enfants en tant qu’enfants, et une fois ces derniers arrivés à l’âge adulte, il commettra l’inceste sur eux. –Sans les forcer, toutefois, car un tel Karnos oublie virtuellement toute notion de violence.Le fruit d’un inceste ne produit pas le même type de dégénérescence que chez les humains, à savoir des problèmes mentaux ou physique : il provoque le plus souvent une plus forte probabilité d’albinos, ou une plus forte probabilité de créer un enfant qui à l’adolescence, développera l’obsession. Les Karnos sont présents un peu partout dans le Nexus, le Korumat et les Clans, et même chez les extraterrestres, leur caractère généralement sociable et curieux font qu’ils sont autant xénophiles que les X’aï. Néanmoins, leur capacité empathique font d’eux des guerriers médiocres, le Karnos moyen n’aime pas infliger la douleur, ou au moins pas directement. On les retrouve donc souvent en tant qu’explorateurs, prostitués, diplomates, acteurs, enseignants, psychologues, hommes d’affaires, xénobiologiste, artistes de tout genre, mais aussi agents de sécurité ou secrétaires, enfin, tout poste contenant des interactions sociales. Nombre d’entre eux sont aussi des sportifs de haut niveau à cause de leur agilité et leurs réflexes hors normes, et ceux d’entre eux qui choisissent des carrières criminelles font des voleurs et des escrocs ravageurs… Peu de Karnos sont adeptes des transformations cybernétiques et biotechnologiques « lourdes », car la vie sans empathie leur est difficilement supportable, mais beaucoup n’hésitent pas à donner dans les transformations partielles et esthétiques, et le font même sans retenue ! Les Karnos sont l’un des rares peuples panhumains à avoir développé sa propre société et sa propre nation, les cours spatiales, qui sont calquées sur des vieux mythes terriens des Sidhes : composée d’une cour des lumières et d’une cour des ombres. La cour des lumières regroupe essentiellement la société civile, tandis que la cour des ombres regroupe les services de la société militaire. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 43 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Cependant cela serait trop simple et s’agrémente de multiples nuances : ainsi la cour des ombres regroupe aussi les Karnos qui ne font aucunement confiance aux êtres humains ou aux extraterrestres en tant que peuples, tandis que la cour de lumières prône l’ouverture et la nouveauté, un Karnos peut s’estimer affilié à la cour des ombres sans être un tueur ou un assassin…et un guerrier Karnos peut-être affilié à la cour des lumières, surtout s’il sert de garde du corps à un autre humain. Le Karnos moyen se retrouve néanmoins rarement seul, mais souvent en compagnie d’autres Karnos, d’amis, et pour les plus charismatiques, de fans et d’adorateurs ( !). Les Karnos, en général, aiment les gens, et seuls, ils ont tendance à déprimer et à s’ennuyer, aussi recherchent-ils activement la compagnie des autres, cela rajoute à leur caractère aimable. Cela peut parfois semer le trouble dans leur vie professionnelle, mais les Karnos sont parmi les interfaces sociales les plus efficaces des races panhumaines. Ils privilégient des familles aussi étendues que changeantes, les couples n’existant pas réellement en tant qu’entités sociales reconnues, mais se formant et se défaisant au gré de leurs humeurs et de leurs affinités. Un Karnos possède en général une bonne dizaine de frères et sœurs, et de trente à cinquante demi-frères et sœurs, et cela fait longtemps qu’ils ne comptent leurs cousins ! A tel point qu’aujourd’hui, les Karnos forment la deuxième espèce la plus répandue dans l’espace juste derrière les humains et occupent des positions clés dans la politique du Nexus et dans de nombreux Clans. Dans le Korumat, ils se contentent de position de conseillers, de prostitués, confidents ou nurses, mais la plupart gardent profil bas. Les Karnos apprécient donc les jeux sociaux et la vie en société, mais ce serait une erreur de croire qu’ils sont tout miel. Leur capacité à ressentir les émotions d’autrui les rend très conscients de ce que certains d’entre eux considèrent comme les « limitations humaines » et certains membres de ce peuple sont de bien vicieux manipulateurs qui n’apprécient pas les autres peuples car considérés comme « aveugles » et « dangereux » et qui les verraient bien disparaître, histoire d’avoir « la paix » une fois pour toute. Certains clans Karnos n’ont pas hésité à faire s’entretuer deux clans ou deux factions non-Karnos jusqu’à l’annihilation pour rester tranquille dans leur coin ! Histoire : Les Karnos n’ont pas réellement d’histoire avant leurs premiers contacts avec l’humanité. Ironiquement, leurs capacités d’empathie et leurs caractères hédonistes et grégaires empêchaient le fractionnement politique de leurs peuples, ainsi que la création d’un langage particulier qui puisse contenir l’information. On sait juste qu’ils vivaient sur une planète isolée, apparemment terraformée et sculptée par ce qu’on résume avoir été une faction humaine disparue, ou un peuple extraterrestre inconnu, sur un continent proche de l’équateur au climat clément et tropical. Les Karnos vivaient là dans une innocence frôlant l’animalité. Une société et des règles s’étaient apparemment établies de façon tacite : une douce anarchie insouciante. Les différents étaient réglés par des défis divers et variés, jamais mortels, souvent sensuels ou sexuels. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 44 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Si des accidents se produisaient, entraînant la mort, les cadavres étaient dévorés par les Karnos eux-mêmes, en guise de deuil. La culture se bornait essentiellement à une musique primaire, faite à la voix, mais sans parole, ou à quelques génies ayant inventé des instruments très simples. Les observateurs ayant rencontré les Karnos pour la première fois, suggèrent dans leurs notes qu’une telle civilisation, dans ce contexte, aurait pu perdurer encore un ou deux millénaires sans changement scientifique ou social majeur, le seul risque étant la surpopulation. Néanmoins, les humains marquèrent le changement. Ce fut un vaisseau du Korumat qui atterrit le premier sur la planète Karnath. Le Korumat était alors en pleine régression culturelle et rapidement, les Korumiens virent dans les Karnos qui les accueillirent un nouveau peuple panhumain à asservir, ce qu’ils firent. Les Karnos accueillirent leur domination avec un mélange de curiosité et de fascination et d’une pointe de crainte. Néanmoins, ils ne tardèrent pas à se tailler une place au soleil parmi les autres peuples asservis par leur charisme et leurs capacités. Beaucoup d’entre eux, pendant les guerres K’raan qui avaient lieu alors, tombèrent aux mains des T’shaï, et il faut croire que leurs charmes agirent tout autant, car on les retrouva aussi souvent dans les Harems T’shaï qu’humains. Cependant, la guerre continuant, les Karnos opérèrent ce qu’ils appellent aujourd’hui la « révolution de velours ». Cette dernière consistait en fait en la naissance d’un réseau souterrain entre les esclaves Karnos les plus puissants et les plus influents, et des manœuvres politiques furent menées à coups de « politique sur l’oreiller », d’espionnage secret et d’influences diverses. Le résultat final de cette politique contribua à la paix entre le Korumat et l’empire X’aï, mais aussi ce fut la création des cours d’ombre et de lumière en tant que nation spatiale. Beaucoup de Karnos avaient en pitié les humains, mais aussi se méfiaient énormément des autres peuples incapables d’une empathie aussi aiguisée que la leur, car prompt à la guerre sur de simples malentendus, ou ignorant des émotions de leurs propres communautés. Aussi les cours encouragèrent-elles la création du Nexus et contribuèrent-elles à son ascension, pour la simple raison qu’elles sentaient devoir posséder une nation bien à elles, mais qu’un simple clan ne ferait que les isoler. Cependant, avec le temps et le caractère particulier des Karnos, les cours sont devenues à la fois une nation à part entière faisant partie du Nexus, un Clan et un réseau d’espionnage, bien que peu de gens, y compris les Karnos eux-mêmes, en soient conscients. Seul le temps dira, si les Karnos, dans leurs désirs de paix, deviendront de nouveaux tyrans, ou seront les architectes d’une paix à l’échelle de la galaxie… Les Sordos : Les Sordos sont petits et larges, généralement très musclés, mais rarement gras. Ils mesurent entre 1m50 et 1m70, et sont soit fortement velus, soit entièrement glabres. Leur musculature est réellement imposante et leurs poids, à cause de la densité de leurs os, l’est tout autant. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 45 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Leur apparence générale est humaine, et leur pilosité, leur couleur de peau et d’yeux comprennent toute les variations de la race humaine classique. Ils résistent particulièrement bien aux chaleurs désertiques, ainsi qu’aux froids arctiques, et sont dotés d’une endurance hors du commun à la faim et la soif, tout cela est dû essentiellement à des manipulations génétiques accomplies sur leur propres peuples. Les mêmes manipulations génétiques leurs ont donné une forte longévité et une excellente mémoire ainsi qu’une substance faisant office d’auto-coagulant, prévenant les hémorragies mineures et les empêchant de saigner à mort. Leurs sens tels que l’ouïe et la vue sont particulièrement développés, et ils peuvent voir dans le noir quasi-absolu. Ils sont capables d’opérer tout à fait normalement sous des gravités allant jusqu’à 2G. Les Sordos sont des êtres au caractère plutôt pragmatique, stoïque et tenace, même si ces qualités se reflètent de façon variée dans chaque individu, et que d’autres caractères soient tout aussi présents. La nation Sordos est organisée en une « Ligue Stellaire », articulée autour de «cités», elles-mêmes divisées en petits « groupes » qui ne sont en fait que des équipes de travail. La monogamie est la norme, du moins au sein de la ligue, et cette dernière reste relativement isolationniste, bien qu’elle fasse nominalement partie du Nexus. Histoire : L’histoire des Sordos commence avec celle d’un groupe de Colons de la seconde vague, en fait, une série de dissidents politiques d’une ancienne nation de la terre aujourd’hui disparue. Le vaisseau transportait des prisonniers de droit commun, des scientifiques et des dissidents politiques. Le vaisseau était équipé de systèmes cryogéniques, qui les auraient sans doute dirigés à bon port ou droit dans une étoile si des dommages catastrophiques causés par des météorites n’avaient pas forcé l’intelligence artificielle à réveiller ses passagers pour garantir leur survie. La nature des passagers et leurs connaissances limitées ne permit qu’un atterrissage en catastrophe sur une planète proche, et ce, seulement après une restructuration tendue et relativement sanglante de la hiérarchie des exilés. L’atterrissage fut rude, et les premières années de survie sur la nouvelle planète furent plus rudes encore : la planète était d’un climat quasi arctique, plus grande que la terre, sa gravité était deux fois plus élevée. Néanmoins, les rescapés parvinrent à survivre, essentiellement en se nourrissant de champignons, d’algues locales et d’autre expédients se trouvant sous terre, et c’est là qu’ils situèrent leurs bases pour échapper à l’atmosphère irrespirable pour un organisme humain classique. Utilisant les restes endommagés de leur vaisseau et leurs robots comme base de leur civilisation, les rescapés s’adaptèrent progressivement à leur nouvel environnement, créant une technocratie orientée essentiellement vers la survie de l’espèce et un éventuel départ de la planète. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 46 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Il fallut néanmoins prêt d’un siècle pour créer les structures nécessaires à la construction d’un nouveau vaisseau, et les changements de société repoussèrent encore le départ, car entre temps la population s’était adaptée à leur planète de départ, et beaucoup se souvenaient que leurs parents avaient été exilés pour des crimes de droit commun et des crimes d’opinion politique, de fait, peu d’entre eux voyaient un réel intérêt à repartir. Le temps passa. Rapidement, un projet de terraformation prit forme, prenant pour fondation le réchauffement climatique de la terre et l’usage de la pollution, on reconstruisit ainsi d’antiques usines fonctionnant au pétrole, aux polluants, ce qui réchauffa leur planète. On réintroduisit tout un système de terraformation, et après des tribulations d’à peu près deux siècles, l’air de la planète redevint respirable, et la température s’éleva de façon significative, le climat devint modéré, tandis que de nouveaux océan se formèrent. Mais pendant ce temps, la population s’était progressivement adaptée physiologiquement à son environnement, et une nouvelle civilisation, basée sur des cités-état dirigées par une oligarchie scientifique et technique se créa essentiellement sous terre. La domination de la surface et de ses richesses océaniques créa quelques conflits et problèmes, mais au final, se fut une course pour la domination des lunes environnantes, et surtout les gisements minéraux qu’elles abritaient et que les Sordos épuisaient avec une rapidité effrayante dans de gigantesques machines creusant la planète. Mais le vol spatial sur cette planète posait des problèmes pratiquement insolubles, car la gravité était effroyablement élevée comparée à celle de la terre, tandis que les réserves de pétrole avaient pratiquement toutes été épuisées dans la terraformation : cela donna lieu à une course à l’espace entre les différentes cités. Finalement, le projet fut conclu en utilisant la technologie des armes à rails et de fusées balistiques se projetant dans l’espace en usant des aimants électromagnétiques. La redécouverte de cette technologie donna naissance à un centre d’intérêt pour la technologie gravitationnelle qui devait avoir d’importantes conséquences pour l’avenir. Au final, ceux qui étaient désormais devenus les Sordos devinrent rapidement maîtres de leur système solaire, qu’ils colonisèrent petit-à-petit, ils devinrent très doués dans la plupart des travaux d’ingénierie gravitationnelle, de robotique et de terraformation. Les Sordos étaient en train de terraformer la troisième planète de leurs systèmes, lorsque le Korumat fit irruption dans leur vie, et peu après, les T’shaï. La raison pour laquelle les T’shaï ne les avaient pas trouvés avant était simple : le vaisseau amenant les futurs Sordos s’étaient perdu, et leur monde n’était enregistré dans aucune base de données humaine. Le Korumat, ne les avait trouvés qu’en observant les changements à l’échelle planétaire que les Sordos accomplissaient dans leur système depuis dix ans, et avait envoyé une expédition, rapidement suivie par des pirates T’shaï en quête d’une nouvelle cible. Le conflit fut rapide et brutal, néanmoins, les Sordos opposèrent leurs machines et leurs armées cyborgs, ainsi que leur savoir gravitationnel, aux forces T’shaïs. Les troupes du Korumat, bien que peu nombreuses, aidèrent les Sordos à les repousser. 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 47 Exosphère – Une création de Luhkah et en avant première sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque) Pour un temps, les Sordos et le Korumat devinrent alliés, et les Sordos apportèrent leurs contributions technologiques à la puissance du Korumat, en créant les premiers systèmes de gravitation artificielle, et en collaborant à la mise au point et à la création des « portes stellaires » du Korumat, les Sordos mirent cette technologie à profit pour s’étendre à travers l’espace et coloniser de nombreuses planètes à forte gravité au profit du Korumat, pour établir des bases défensives contre les T’shaï sur ces planètes inhospitalières. Néanmoins, la radicalisation du Korumat envers toute modification du génome humain, sa pression paternaliste sur la politique Sordos, et l’émergence du Nexus éloigna la ligue Sordos du premier au profit du deuxième. L’intégration de la Ligue au sein du Nexus fut rapide mais pas exempt d’incidents, la destruction et le cloisonnement de nombreuses « portes stellaires » dans les systèmes appartenant à la ligue Sordos créa des débats houleux au sein de cette dernière : qui plus est, les Sordos ne coupèrent pas touts les ponts avec le Korumat, avançant des raisons de défenses mutuelles et de commerces. Aujourd’hui, les Sordos sont dans un équilibre délicat entre les deux puissances, et nul ne sait ce qui résultera de cette politique… A suivre… 2009 – Exosphère de Luhkah sur ChaOdisiaque (http://www.chaodisiaque.com) Page 48