Le respect des Droits de l`Homme comme objectif universel
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Le respect des Droits de l`Homme comme objectif universel
Le respect des Droits de l’Homme comme objectif universel Mémoire - Histoire Les Droits de l’Homme, héritage des penseurs européens du Droit naturel, de l’Etat de Droit et de l’universalisme, les Droits de l’Homme ‘déclarés’ par la Révolution française en 1789, sont devenus, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale le phare d’un projet universel d’un monde de paix, de Justice, et d’égalité entre les hommes. L’émergence, dans le sillage des procès de Nuremberg, du concept de ‘crime contre l’humanité’ a pour fondement la notion d’égalité entre les hommes, inhérente à la notion d’humanité, telle que formulée dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen (article 1er) : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Le crime contre l’humanité est la négation de l’humanité des membres d’un groupes d’hommes en application d’une doctrine : c’est ce concept de Droit que les Juges du Tribunal international, réuni à Nuremberg en 1945, ont mis en œuvre pour la première fois dans l’histoire. 2. Votée le lendemain, elle est entrée en vigueur le 24 octobre 1945 après avoir recueilli une majorité de signatures. En 1945, l’Organisation des Nations Unies (ONU) succède à la Société des Nations (SDN, issue du Traité de Versailles, en 1919). L’ONU trouve son origine dans la Déclaration des Nations Unies, un texte signé le 1er janvier 1942 à Washington, par les représentants des 26 nations alliées pour combattre les puissances de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon). C’est dans ce document qu’apparaît, pour la première fois, le terme de ‘Nations Unies’ proposé par Roosevelt. En 1943, lors de la Conférence de Moscou, l’URSS, la Grande-Bretagne et les EtatsUnis, s’engagent à créer, dans les plus brefs délais, une organisation internationale capable de résoudre pacifiquement les conflits. Le texte fondateur de l’ONU est la Charte des Nations Unies - élaborée au cours d’une conférence réunie à Washington du 21 septembre au 7 octobre 19441 et approuvée le 25 juin 19452 lors de la Conférence de San Francisco réunissant les délégués de 50 nations en guerre contre l’Axe-. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme Le 10 décembre 1948, les 58 Etats Membres (qui constituent alors l’Assemblée générale des Nations Unies) adoptent à Paris, au Palais de Chaillot, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (résolution 217 A (III))3 . Directement inspirée de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen française de 1789, la DUDH en réaffirme l’objectif universel. Pour la première fois, il est reconnu à l’échelle internationale que les Droits de l’Homme et les libertés fondamentales s’appliquent à tout un chacun où qu’il vive dans le monde. Le texte a été rédigé en l’espace de deux ans – entre janvier 1947, date à laquelle la Commission des Droits de l’Homme a tenu sa première réunion de préparation de la Charte internationale des Droits de l’Homme, et décembre 1948, date de l’adoption de la Déclaration internationale par l’Assemblée générale - . Chaque terme du texte préliminaire4 a été débattu et négocié5. L’acceptation de la DUDH est aujourd’hui quasi-universelle : traduite en près de 250 langues, elle est le document relatif aux Droits de l’Homme le mieux connu et le plus souvent cité du monde. Fondement de la législation internationale en matière de Droits de l’Homme, la Déclaration universelle sert de modèle à de nombreux traités et déclarations internationales. Elle est reprise par les constitutions et les lois d’un grand nombre de pays. 3. Pour commémorer son adoption, la ‘ journée des droits de l’homme’ est célébrée chaque année le 10 décembre. 4. Le texte préliminaire a été préparé par un comité de rédaction composé de 8 membres, présidé par Eleanor Roosevelt, veuve de l’ancien Président des EtatsUnis. 5. 1 400 votes des 58 Etats membres ont été nécessaires à sa rédaction. © Civisme et démocratie - CIDEM 1. Conférence de Dumbarton Oaks, nom de l’hôtel particulier où elle était réunie Ressources Génocide et CCH L’ONU