Yann Guyot tient bon mais tout reste ouvert
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Yann Guyot tient bon mais tout reste ouvert
Ouest-France Lundi 28 avril 2014 Cyclisme Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a rendu visite à ses « troupes », emmenées par Yann Guyot, au départ de l’étape. Huit hommes (dont Pierre-Luc Périchon, ici en tête) ont Le public s’était massé dans la côte de la Vallée Verte, tenté leur chance en formant une échappée mais leur dont les pourcentages, qui peuvent atteindre les 17 %, tentative n’a pas été couronnée de succès. ont opéré une grosse sélection au sein du peloton. Tour de Bretagne 2014 Yann Guyot tient bon mais tout reste ouvert Troisième étape. En danger dans le final, dans les ascensions de la côte de la Vallée Verte, le leader a dû s’employer pour sauver son maillot à Jugon-les-Lacs. Cette troisième étape du Tour de Bretagne était attendue et redoutée de tous. Les quatre escalades de la côte de la Vallée Verte devaient permettre d’éclaircir le classement général pour les quatre jours de course restants. Elles l’ont fait sans déloger, pour autant, le porteur du paletot blanc au ruban vert de son piédestal. Yann Guyot a montré, hier, qu’il n’était pas qu’un leader de circonstances et qu’il faudra compter avec lui jusqu’au bout. Le Vannetais a défendu avec vaillance son maillot dans le final de cette étape remportée par un Belge prometteur, Dylan Teuns. Bien épaulé par ses coéquipiers de l’Armée de Terre pendant la première partie de la journée, Guyot a dû s’employer seul quand sa précieuse tunique a commencé à s’effilocher sérieusement, sur les pentes de la Vallée Verte, en raison de la présence de Delfosse, Gérard et Périchon aux avant-postes. « J’ai couru sans penser à perdre ce maillot, mais le fait de l’avoir sur le dos m’a donné des forces dans la dernière bosse, confiait le caporal à l’arrivée. Mentalement et physiquement, cela a été dur. Mais je pense que les coureurs à l’avant se sont sans doute un peu regardés. Derrière, on s’est bien entendu et dès qu’il y avait un temps mort, je prenais un gros relais pour relancer. »` Du monde en embuscade En se classant septième de l’étape, Guyot n’a quasiment rien concédé. Mieux : il a augmenté son avance sur son premier poursuivant. David Le Lay, son dauphin À l’arrivée, après les ascensions de la terrible côte de la Vallée Verte, Yann Guyot n’a pas caché sa satisfaction ni son soulagement d’avoir réussi à conserver son maillot de leader du classement général. jusqu’alors, a concédé près de 1’30’’ au vainqueur du jour, désormais nouveau deuxième du général, à trente-quatre secondes. « Je suis satisfait, j’ai passé un gros morceau et j’ai même réussi à distancer des coureurs qui étaient proches de moi au général », poursuivait le Morbihannais. Mais Yann Guyot le sait, la route qui mène à la victoire finale dans ce Tour de Bretagne est encore très, très longue. Avec une quinzaine de coureurs qui se tiennent en un peu plus d’une minute au classement général, la menace peut venir de partout, et notamment des formations BMC, Bretagne-Séché environnement et Etixx, qui ont deux voire trois coureurs placés en embuscade. Et sans L’Armée de Terre contrôle Les coéquipiers du leader, Yann Guyot, assument le poids de la course en tête de peloton pour maintenir les fuyards à portée de fusil. Ils stabilisent l’écart autour de 55 secondes tandis qu’à l’avant, l’échappée perd des éléments. Oomen est lâché, Illenberger est victime d’une crevaison et Svendsen part à la faute dans un virage. Ils ne sont donc plus que cinq à se présenter sur le circuit final, à Jugon-les-Lacs, alors que le peloton est revenu à une trentaine de secondes. Bonnamour et Gérard en renfort Épatant, le jeune Franck Bonnamour (Sélection Bretagne) profite de la première des quatre ascensions de la côte de la Vallée Verte au programme pour sortir en contre. Arnaud Gérard (Bretagne-Séché environnement) l’accompagne. Ensemble, les deux Bretons reviennent très vite sur l’avant de la course alors que derrière, le peloton, avec Guyot, tergiverse. À 15 kilomètres de l’arrivée, le leader du classement général compte 1’15’’ de retard et a virtuellement perdu son maillot. oublier le Wallon Sébastien Delfosse, qui a fini sur la jante, hier, à cause d’une crevaison, mais qui fait forte impression depuis le départ de Paimboeuf. « Le classement général n’est pas joué définitivement et ça va encore batailler ferme avec les étapes qui arrivent ce lundi et mardi, estime Roger Tréhin, le directeur sportif de Bretagne-Séché. Guyot et son équipe vont être difficiles à déloger mais ils vont souffrir car je pense qu’ils vont être harcelés. » À commencer par ses coureurs, toujours en quête d’une victoire d’étape. Hier, ils ont encore essayé, avec PierreLuc Périchon et Arnaud Gérard, qui n’est vraiment pas passé loin. « J’espère en gagner une d’ici jeudi », annonce l’ancien champion du monde juniors. Et peut-être dès aujourd’hui, au cours de la plus longue étape de ce Tour de Bretagne, qui conduira le peloton de Mauron à Fouesnant, avec 190 km au programme. « On n’est pas à l’abri d’un coup de vent, d’une quinzaine d’hommes qui s’en vont. Il n’y a que six coureurs par équipe, les relais reviennent vite et ce n’est pas facile à contrôler pour le leader et ses coéquipiers, prévient le capitaine de route de Bretagne-Séché environnement, qui prend son pied. C’est un beau Tour de Bretagne, avec du spectacle, loin des courses stéréotypées. C’est l’avantage des épreuves de classe 2 : c’est moins monotone que certaines de classe 1. » Du coup, tout reste ouvert… Gérard GOURMELON. Photos : Marc OLLIVIER. Le film de l’étape Huit devant Après un départ sous tension, marqué par une grosse chute (11e km), le peloton n’accorde aucun bon de sortie, malgré plusieurs tentatives. Au passage de La Chèze (35e km), huit hommes parviennent finalement à prendre le large : Illenberger (Gourmetfein), Périchon (Bretagne-Séché environnement), Lindeman et Oomen (Rabobank), Svendsen (Joker), Novak (BMC), Delfosse (Wallonie-Bruxelles) et Carpenter (USA). À La Motte (52e km), leur avance est d’une minute. Teuns s’impose et Guyot limite les dégâts À l’amorce du dernier tour de circuit, à 7,7 kilomètres de l’arrivée, l’avance des hommes de tête est encore de 50 secondes. Mais autour de Guyot, un contre d’une dizaine d’hommes s’organise, alors que devant, Delfosse crève. Un regroupement général s’effectue au pied de la dernière ascension et le Belge Dylan Teuns (BMC) laisse tout le monde sur place et s’impose. Septième de l’étape, à 12 secondes du vainqueur, Guyot sauve son maillot.