RAPPORT D`ACTIVITES 2014 - aae Dunkerque
Transcription
RAPPORT D`ACTIVITES 2014 - aae Dunkerque
ASSOCIATION D’ACTION EDUCATIVE ET SOCIALE RAPPORT D’ACTIVITES 2014 ASSEMBLEE GENERALE du 17 JUIN 2015 Sommaire VIE ASSOCIATIVE page 01 SIEGE page 03 POLE EDUCATIF « LA PASSERELLE » page 11 POLE FORMATION page 87 POLE SOCIAL page 112 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative VIE ASSOCIATIVE LE CONSEIL D’ADMINISTRATION Président José SZYMANIAK Vice-Présidente Viviane GEHIN Membres élus Luc BOUREY Jean-Louis DECOSTER Thibaut FRANCESCHINI Daniel LEMANG Félix TERTULLIANI Président d’Honneur Philippe NOUVEAU Trésorier Jean-Claude GEHIN Membres associés Myriam BECUWE Michel DEFOORT Secrétaire Jocelyne PACCOU Membres cooptés Renaud DELMETZ Edwige EKOBO Frédéric DRUEL Laurent FAUCON Christine HARS Page 1 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative VALORISATION DU TRAVAIL DES BENEVOLES La vitalité de la vie associative se caractérise par l’implication et l’efficacité des bénévoles. En dehors de ses missions d’administration, de gestion et de contrôle, la Direction Générale a dans ses missions premières, l’animation de la vie associative et statutaire de l’Association. Elle garantit également au niveau des établissements et services la politique générale de l’Association, les grandes orientations et la stratégie à développer pour atteindre nos objectifs. Enfin et conformément au Règlement Intérieur, cette animation, dans une recherche de cohérence globale conduite par la Direction Générale, comporte la mise en œuvre et le suivi des commissions spécifiques (Commission Financière et Commission Patrimoine). En 2014, le Bureau s’est réuni 6 fois, la Commission Financière 3 fois, le Conseil d’Administration 6 fois, la Commission Patrimoine 2 fois, l’Assemblée Générale Ordinaire 2 fois. En 2014, l’ensemble du Conseil d’Administration en collaboration étroite avec les directeurs s’est fortement mobilisé pour travailler et élaborer le nouveau Projet Associatif 2014/2019. Page 2 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative LE SIEGE PREAMBULE Le Siège Social est organisé autour des 3 services ressources suivants : un secrétariat de direction un service des Ressources Humaines Un service Comptabilité/Finances Le siège est garant de la mise en œuvre du projet associatif et, à ce titre, il assure les fonctions suivantes : Fonction animation des pôles : Le siège coordonne l’animation, le développement et la conformité aux obligations légales (évaluation interne et externe, habilitation …) des pôles de l’Association (pôle éducatif, pôle social, pôle formation) et assure leur complémentarité, indispensable à la cohésion de l’Association. Fonction animation des partenariats : Le siège coordonne les partenariats nécessaires à son action : avec ses partenaires institutionnels dans le cadre de contrats d’objectifs et de moyens, avec les partenaires des territoires où elle intervient (collectivités, associations, etc.) Fonction d’analyse prospective : Le siège facilite l’adaptation du projet associatif et du fonctionnement des établissements aux évolutions sociétales, législatives et institutionnelles. Pour cela, un travail d’observation, de veille juridique et de prospective est organisé, mettant notamment en évidence les besoins émergents dans ses domaines d’intervention. Fonction administrative et financière : Le siège veille à la conformité du fonctionnement de l’association avec les normes en vigueur en matière administrative et financière. Il coordonne les procédures comptables. Il procède aux opérations de contrôle et de consolidation nécessaires à l’élaboration des budgets, au suivi et à l’analyse des comptes. Fonction ressources humaines : Le siège veille au respect du code du travail et des conventions collectives. En collaboration étroite avec les directeurs de pôle et les responsables d’établissement, il organise la gestion des effectifs et des hommes. Il coordonne le plan de formation, organise le dialogue social, gère la paie et l’administration du personnel. Fonction gestion du patrimoine et des moyens matériels : Le siège coordonne la gestion du patrimoine avec les Directeurs de Pôle. Il veille à l’adéquation des moyens matériels aux objectifs poursuivis par l’association et propose au conseil d’administration les évolutions souhaitables. Il participe à la mise en conformité des bâtiments et les contrôle, avec comme support le Document Unique. Page 3 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le siège veille à la gestion rationnelle des moyens matériels mis à disposition, et notamment l’ensemble des parcs : véhicules, téléphones, copieurs etc. Fonction communication : Le siège coordonne la communication de l’association : communication associative communication envers les partenaires institutionnels communication envers les adhérents de l’association I - Présentation de la structure Adresse : 41 rue du Fort Louis – 59140 Dunkerque Directeur : Peggy GILBART ETP de la structure : Fonction Directeur Général Directeur Administratif et Financier Directeur Ressources Humaines Responsable financier Conseiller Technique Chef Service Attachée de Direction Secrétaire de Direction Technicien Supérieur Technicien Qualifié Agent de Service Intérieur TOTAL 2012 1 2013 1 1 1 1 2 1 1 2 0,50 2 11,50 1 2 1 1 2 0,50 2 11,50 2014 1 1 1 1 2 1 1 2 0.5 2 12.5 Page 4 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Taux d’absentéisme lié à la santé : 2013 Administratif Gestion Educatif Pédagogique Psychologue–Paramédical Services Généraux TOTAL 2014 Administratif Gestion Educatif Pédagogique Psychologue–Paramédical Services Généraux TOTAL Nbre heures d’absence 3 005.64 Nbre heures de travail CDD de remplacement 0 Taux de remplacement 0% 1 259.94 4 265.58 0 0 0% 0% Nbre heures d’absence 2 245,05 Nbre heures de travail CDD de remplacement 0 Taux de remplacement 0% 106.26 2 351.31 0 0 0% 0% Depuis la crise traversée par l’association en 2011, le turn-over du siège a été important du fait des entrées et sorties de personnel, des propositions de création et de suppression de postes à l’organigramme : 2012 => sortie des effectifs du Directeur Administratif et financier (licenciement) Création du poste de DRH 2013 => suppression du poste de Directeur Administratif et financier 2014 => création du poste de Responsable Administratif et Financier Sortie des effectifs du directeur général (licenciement), du conseiller technique (transfert), d’une technicienne supérieure (démission) Les effectifs du siège devraient de nouveau se stabiliser dans l’année à venir (2015). II – Principaux éléments du bilan social & Faits marquants 2014 Planning et gestion du temps D’une manière générale, l’organisation du temps de travail des salariés de l’association se fait en corrélation avec la loi, les accords de branche et les accords d’entreprise. Les Chefs de Service Educatif sont garants de l’élaboration des plannings, du suivi horaires, de l’organisation des congés … des équipes dont ils ont la charge. Ce travail est effectué en lien avec le directeur de département et le service des Ressources Humaines. Les salariés du siège, via l’annualisation du temps de travail, organise la gestion de leurs horaires sous couvert de leur responsable hiérarchique direct et en fonction des pics d’activité (BP/CA/clôture de compte/DADS), dans le respect des dispositions légales et de l’accord d’entreprise de 1999 relatif à l’ARTT. Page 5 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Recrutement La direction des Ressources Humaines participe activement au recrutement des établissements, étant notamment garante de la procédure à suivre. Le recrutement des postes de cadres se fait par ailleurs systématiquement en binôme avec l’établissement recruteur et la Direction Générale. L’ensemble des contrats est établi par le service des RH et signé de la Directrice Générale. Nous avons procéder en 2014 au recrutement de trois cadres membres du comité de direction : le responsable financier, le directeur du pôle formation et le directeur du pôle social. Sur l’année 2014, pour un effectif de 354 salariés au 31/12, nous avons établi 161 CDD sans compter les avenants temporaires. Absentéisme, turn-over - Absentéisme : A l’échelle associative, l’essentiel de l’absentéisme est lié aux arrêts maladie. Pour l’année 2014, nous enregistrons : - 370 arrêts pour raison de maladie - 13 arrêts relatifs à des accidents du travail - 9 arrêts maternité - 9 arrêts paternité La durée moyenne d’un arrêt pour 2014 était 22.83 jours contre 23 jours en 2013 (pour les maladies et accidents du travail). - Turnover : Hormis les fins de CDD, les départs furent au nombre de 38 (dont 8 démissions, 2 départs en retraite, 13 licenciements, 3 fins de période d’essai et 11 ruptures anticipées de CDD). Au niveau du siège, trois départs sont enregistrés sur l’exercice (technicienne RH, Directeur général et conseiller technique). Stratégie de formation : objectifs, évaluation, retour sur investissement C’est le siège qui gère la formation, en lien avec les établissements. Toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées et des efforts particuliers sont réalisés pour les formations qualifiantes et diplômantes (notamment dans le cadre du maintien dans l’emploi, ou l’évolution des impératifs professionnels). Les formations intra ont continuées à être favorisées par rapport aux formations inter afin d’une part de baisser les coûts et d’autre part de faire participer un plus grand nombre de salariés. Ce sont 150 salariés (42.61 % de l’effectif) qui ont été formés en 2014 à l’AAE, pour un budget de 264 049,84 €. Page 6 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Type de formation Nbre d’heures de formation Rémunérations brutes chargées Nbre de personnes concernées Budget formation Budget des éts Coût global Total général 7 424.25 136 655.76 150 115 493.42 11 900.66 264 049.84 Nombre de jours de formation Ratio de salarié formé Coût de la formation en 2014 Ratio d’effort de formation 902 42.61 % 264 049.84 2.83 % Relations avec les institutions représentatives du personnel : DP, CE, Syndicats Représentants Syndicaux Négociations Délégué du Personnel Comité d’Entreprise CHSCT Pôle Ressources – Siège 4 12 16 11 Les relations institutionnelles avec les Instances Représentatives du Personnel se traduisent chaque année par : - Les réunions mensuelles avec les Délégués du Personnel du siège - Les réunions mensuelles et exceptionnelles avec le Comité d’Entreprise - Les réunions trimestrielles et exceptionnelles avec le CHSCT - Les réunions de négociation avec les délégués syndicaux - Des points réguliers avec les délégués syndicaux (intersyndicale (SUD/CGT/CFDT) et la CFE/CGC La directrice générale anime l’ensemble de ces réunions. Les réunions de CE et de CHSCT sont présidée le Directeur Général par délégation du Président ou par ce dernier si il est présent. L’ensemble des accidents du travail est porté à la connaissance du C.H.S.C.T. Cette instance est aussi associée aux visites des unités (avant réouverture par exemple), et à ce qui concerne le respect des obligations de l’employeur vis-à-vis de la sécurité des biens et des personnes. En cas d’exercice du droit d’alerte par le CHSCT, nous organisons, comme la loi nous y oblige, une réunion exceptionnelle pour présenter les réponses mises en œuvre par l’employeur, dans un délai maximum de 48h00. Les relations avec les Instances Représentatives du Personnel sont normalisées et se déroulent dans un climat apaisé et constructif. Un accord intergénérationnel ainsi qu’un accord égalité hommes/femmes ont été négociés et signés en 2014 par l’ensemble des organisations syndicales présentes au sein de l’association. Page 7 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Rémunérations et évolutions : GVT, effet report C’est uniquement la CC66 qui est appliquée à l’Association. Analyse sociale L’Association établit chaque année un bilan social qui donne les sept grands items de l’analyse de l’évolution sociale dans l’AAE. On y retrouve en comparatif sur trois ans, les effectifs, l’analyse des âges, l’ancienneté, l’origine géographique, les embauches et départs, la masse salariale, la santé et la sécurité au travail. Le bilan social fait l’objet d’un avis consultatif du Comité d’Entreprise, il est aussi présenté au Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail. Gestion administrative du personnel Outre la mission d’établir et de mettre en paiement la paie, sont aussi établis les différents bordereaux de cotisations et le règlement des organismes sociaux et fiscaux en temps et en heure. L’analyse des éléments pré-paie se réalise aussi au sein de la DRH : vérification de l’ensemble des feuilles de mouvements mensuels, suivi des congés de tous ordres. Est également proposé un contrôle budgétaire des salaires qui permet pour chaque Etablissement et Service d’avoir une vision de l’état d’évolution de son budget salaire et de son groupe II. Le service paie accompagne tous les salariés jusqu’au solde de tout compte pour ceux qui nous quittent. La Gestion Prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, est mutualisée et traitée au niveau du service des Ressources Humaines en lien avec les directeurs concernés. Santé Sécurité au Travail Le Document Unique d’Evaluation des Risques propose une lecture des risques professionnels à travers des tableaux croisés qui donnent une échelle indiquant la nécessité ou non d’une action de prévention ou de traitement. Le DUER du siège est mis à jour annuellement. La gestion des moyens financiers Gestion de Trésorerie, délais de paiement La gestion de la Trésorerie est centralisée au service financier du siège de l’association. La mutualisation de la Trésorerie nous permet de limiter les agios éventuels. Néanmoins, par le biais de compte de liaison de Trésorerie nous sommes en mesure de calculer la Trésorerie de chaque structure. S’agissant de nos délais de paiement, ils sont centralisés au service financier du siège, et nous appliquons les délais prévus par la Loi de Modernisation de l’Economie. Page 8 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La Gestion de la communication Communication Interne Un nouveau site internet a été créé en 2014, permettant aux salariés de prendre connaissance des évolutions et de l’actualité associative. Par ailleurs, chaque évènement important fait l’objet d’une note de communication écrite auprès des équipes. Une fois par mois, le comité de direction associatif se réunit. Les informations transmises aux directeurs des différents pôles de l’association ainsi qu’aux responsables des fonctions support sont ensuite relayés aux équipes, en, suivant la ligne hiérarchique. Communication Externe Les relations avec les services du Conseil Général et de la PJJ sont régulières. L’implication de l’établissement s’est également traduite par notre participation aux différentes instances locales (COT, COC …). Nous demeurons à l’écoute de nos partenaires pour entendre leurs demandes tout en réaffirmant notre identité. Faits marquants 2014 Le projet associatif a fait l’objet d’une réécriture pour la période 2014-2019. Le document unique de délégation a entièrement été revu, et validé en CA du 10/09/14. La dernière habilitation du siège couvrait la période 2010-2014. Un dossier de renouvellement d’habilitation a été déposé auprès des principaux financeurs (CG/DDCS/PJJ) fin 2014. Le siège a bénéficié d’un renouvellement d’autorisation pour la période allant du 01/01/2015 au 31/12/2019. 2014 est aussi marquée par la sortie des effectifs du Directeur Général, du Conseiller Technique et l’arrivée d’une Responsable Finance. La Direction Générale s’est beaucoup investie dans la mise en œuvre de la nouvelle organisation du pôle éducatif, dans le suivi de l’évaluation interne du pôle éducatif, ainsi que dans le recrutement de deux nouveaux directeurs pour le pôle social et pour le pôle formation. Un temps important est consacré au dialogue social de manière générale. Deux accords d’entreprise ont été signés par l’ensemble des organisations syndicales (CFDT, Sud Solidaires, CGT et CFE/CGC) représentées au sein de l’association : - Accord égalité professionnelle homme/femme - Accord intergénérationnel Le site internet a été entièrement revu et mis en ligne dans le dernier trimestre. Le service financier a œuvré à la renégociation des parcs de téléphones portables, et des véhicules. Le service ressources humaines a accompagné le démarrage de la mise en œuvre du logiciel de gestion des temps et des plannings (OCTIME). Perspectives 2015 Les nouvelles bases associatives devront être consolidées. L’AAE est sortie de la crise. Le pôle éducatif (qui représente 58% du budget total de l’association) a retrouvé un équilibre financier et un niveau d’activité conforme, et a mis en œuvre son évaluation interne. L’organisation mise en place en 2014 montre donc son efficience. L’année 2015 devra confirmer l’essai, et permettre la mise Page 9 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative œuvre de l’évaluation externe. Les indispensables bases seront posées pour entrer en dynamique d’amélioration continue (de la qualité de prise en charge et des conditions de travail). Le travail enclenché sur le pôle social afin d’enrayer le déficit structurel va se poursuivre. 2015 sera marquée par la mise en place d’une organisation plus efficiente, et par l’ouverture de la résidence FERRER sur la commune de Coudekerque-Branche. Les activités CHRS, LHSS et stabilisation y seront réunies. Les évaluations externes seront finalisées. Le pôle formation sera confronté à un virage important. En effet, toutes ses composantes sont concernées par des évolutions. Ainsi, d’un point de vue global, le challenge à relever en 2015 sera de se donner les moyens et de nous adapter dans des délais extrêmement brefs à des évolutions contextuelles, conventionnelles, … (DSP, PDI, PRFA …Etc) Le siège collaborera activement à tout ce qui précède et poursuivra son travail de professionnalisation et d’optimisation. Les sujets sont nombreux : - Poursuite de la rédaction des fiches de poste Poursuite de la mise en œuvre d’OCTIME Rédaction et amélioration des procédures RH et comptabilité/finance Renégociation du parc des copieurs Elections professionnelles Mise en place de la DNS Mise en place du compte pénibilité Négociation de l’accord frais de santé Renégociation de l’accord ARTT Chacun, chacune des bénévoles, administrateurs et salariés se sont mobilisés durant tout cet exercice. Ce travail collectif a permis à l’AAEs de poursuivre et de consolider sa reconstruction. Merci et bravo à tous, Peggy GILBART Directrice Générale Page 10 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Sommaire Pôle Educatif – «LA PASSERELLE» INTRODUCTION page 12 CER GARÇONS page 16 CER FILLES page 22 SERVICE « LE LONG COURS » page 26 SERVICE « LE TROIS MATS » page 37 SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE « LES ALIZES » page 43 SERVICE DE PLACEMENT FAMILIAL SPECIALISE « LE CABESTAN » page 52 SERVICE SAAMAD « L’ESTRAN » page 60 SERVICE ACCUEIL DE JOUR « LE PASSAVANT » page 67 SERVICE AUTONOMIE « LES HAUBANS » page 73 SERVICE SEMI-AUTONOMIE « LE GALHAUBAN » page 79 CONCLUSION page 86 Page 11 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative INTRODUCTION Le pôle éducatif est inscrit dans une nouvelle organisation depuis le 1er janvier 2014. Cette organisation est le fruit d’un travail mené depuis la décision du Conseil d’Administration de décliner la proposition de transfert d’une partie des établissements vers l’E.P.D.S.A.E. Les huit établissements ou services et les deux CER constituent le pôle éducatif « LA PASSERELLE » depuis sa création en septembre 2010. Le choix a été fait à partir du 1er janvier 2014 de construire le pôle éducatif autour de 2 départements : - Un département internats constitué des 5 unités du long-cours, des unités « la ferme » et « les roseaux » ainsi que des 2 CER. A terme, le souhait de l’association est d’intégrer les deux unités « la ferme » et « les roseaux » au Foyer d’Action Educative « le long cours ». - Un département hors-internat constitué du Service d’Accueil et d’Accompagnement avec Maintien A Domicile, du Service d’Accueil de Jour, de la Prévention Spécialisée, du Placement Familial Spécialisé, du Service d’Insertion et d’Accompagnement Socio-Educatif et du Service d’Accompagnement pour Mineurs. Le directeur opérationnel ayant la responsabilité du pôle éducatif collabore, sur délégation de la direction générale, avec les directeurs de chacun des départements ainsi que le directeur projets développement. L’établissement a vocation à accueillir et accompagner des enfants et jeunes majeurs de 0 à 21 ans dans le cadre de la protection de l’enfance. L’organisation des services au sein d’un même établissement permet de garantir un parcours éducatif des usagers qui soit le plus pertinent. L’établissement propose des dispositifs tant sur des activités dites de milieu ouvert (accueil de jour et prévention spécialisée notamment) que sur de l’hébergement. Cette palette permet de répondre aux besoins du territoire en matière de prise en charge des enfants, adolescents et jeunes majeurs suivis en protection de l’enfance. A l’exception de l’accueil de jour, du S.I.A.S.E. et du S.A.A.M.A.D, l’ensemble les services disposent d’une habilitation conjointe permettant d’accueillir des jeunes au civil comme au pénal. La prévention spécialisée étant inscrite dans une logique de libre adhésion, les jeunes accompagnés ne font l’objet d’aucun mandat judiciaire ou administratif. L’activité de la passerelle ne peut pas s’analyser dans le global mais doit procéder par lecture par service. En effet, chaque service répond à des besoins particuliers dans un fonctionnement qui lui est propre et à des arrêtés d’autorisation spécifiques (nature des publics, cadre juridique des accueils, taux d’activité retenu,…). Page 12 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Faits marquants en 2014 Comme indiqué plus haut, 2014 marque la première année de fonctionnement de la nouvelle organisation du pôle. Cette organisation répond à une volonté d’optimisation des moyens dont nous disposons afin de répondre au mieux aux missions qui nous sont confiées. Cette optimisation traduit notre volonté de rendre le meilleur service aux jeunes que nous accompagnons au quotidien tout en garantissant les meilleures conditions de travail aux salariés et en respectant les budgets alloués. Toujours dans une logique d’amélioration du service rendu à l’usager, et d’amélioration des conditions de travail, les organigrammes ont été revus afin de permettre un passage à 7 ETP éducatif par structure d’internat. Ces passages à 7 postes éducatifs se sont opérés en juillet 2014. Dans la même logique d’amélioration de la qualité de la prise en charge des enfants, chaque unité d’accueil a été dotée d’1 ETP de maitresses de maison. Cette dotation permet de garantir davantage de confections de repas « traditionnels » et donc une diminution des repas servis en liaison froide. La maîtresse de maison joue également un rôle éducatif, notamment dans les unités de petits ou elle accompagne davantage les enfants dans les actes du quotidien (repas, toilettes,…). Le passage à 7 ETP par structure a également permis de confier aux chefs de service la responsabilité de deux structures. Ce nouveau périmètre de responsabilité a amené les cadres à organiser autrement leur mode de management des équipes. Quatre réunions ont été organisées en 2014 afin de travailler sur les procédures, l’organisation des astreintes, les questions liées aux ressources humaines, la gestion des plannings,… L’évaluation Interne Tous les Etablissements sociaux et médico-sociaux sont soumis à l’obligation de procéder à une évaluation interne et externe de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent, puis de transmettre les résultats de celles-ci à l’autorité ayant délivré l’autorisation (art. L 312-8 du Code de l’Action Sociale et des Familles). Le décret du 3 novembre 2010 fixe le calendrier applicable. L’Etablissement « La Passerelle » a répondu à cette obligation en ce qui concerne l’évaluation interne durant l’année 2014. Le Directeur Projets et Développement a été missionné pour mener à bien cette démarche dans une temporalité restreinte du fait des échéances légales. En termes de support, l’Etablissement s’est appuyé sur le « Référentiel des Bonnes Pratiques » de l’AAEs datant de 2008. Les quatre items généraux ont été conservés mais le contenu a été modifié en lien avec les chefs de service afin que chaque référentiel soit le plus adapté possible aux différents accompagnements et aux multiples prestations des services de l’Etablissement. En termes de méthodologie, un groupe de travail a été composé, par service ou unité d’accueil, avec deux personnels éducatifs, le cadre de proximité et le Directeur Projets. Pour les « petits » services, l’équipe éducative a participé dans son ensemble au groupe de travail (Estran, Passavant, Haubans). Pour la Prévention Spécialisée, deux membres de chaque équipe ont participé soit six personnes. Deux réunions de deux heures ont eu lieu pour chaque service, à l’exception de la Prévention où il y en a eu trois. Ces temps ont eu pour objectif de renseigner le référentiel pour chaque service. Page 13 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Trente et une réunions se sont déroulées de mars à juillet 2014. Suite à chaque réunion de groupe de travail, le Directeur Projets et Développement a rempli le référentiel puis l’a renvoyé aux chefs de service qui l’ont revu avec le groupe de travail ou l’équipe pour validation. Des rencontres ont eu lieu entre le Directeur Projets et Développement et les secrétariats, les maitresses de maison, les infirmières notamment en lien avec les items les concernant. Les surveillants de nuit, les psychologues, les hommes d’entretien, les professeurs des écoles (lecture de leur bilan annuel) n’ont pu être rencontrés faute de temps. Tous les dossiers des enfants, adolescents, jeunes adultes accompagnés par l’Etablissement ont été consultés, tous les documents utilisés ont été lus. La démarche a concerné en direct soixante-dix professionnels. Chaque référentiel a généré un tableau par service ou unité d’accueil avec des préconisations visant à permettre la mise en œuvre d’axes d’amélioration pour augmenter la qualité des prestations apportées au public accompagné. Ces tableaux ont été transmis aux Directeurs de Département et aux chefs de service en vue de la mise en œuvre d’un plan d’actions à court terme. La fin de la démarche d’évaluation interne a donné lieu à une restitution faite pour chacune des dixsept équipes (3 équipes à la Prévention) en présence du Directeur de Département et du Directeur Projets et Développement. Les tableaux et le rapport final ont été mis à disposition sur chaque service. Quatre-vingt-seize professionnels ont été concernés par ces restitutions. Les services ou unités d’accueil ont entamé la démarche d’amélioration continue notamment sur les outils de la Loi 2002-2 en lien avec le Directeur Projets et Développement. L’Etablissement « La Passerelle » s’inscrit dans la durée et se trouve en conformité avec ses obligations concernant l’évaluation interne (envoi au CG le 9 décembre) malgré le retard pris pour sa mise en œuvre. L’évaluation externe, deuxième obligation légale, se déroulera au premier trimestre 2015 avec une présentation de la démarche à la Direction de l’Association qui a eu lieu le 5 décembre 2014. Le patrimoine L’ensemble des établissements accueillant des enfants et adolescents a fait l’objet d’une attention particulière tant sur les aspects sécuritaires que sur l’embellissement. Trois unités d’adolescents ont fait l’objet d’un avis favorable des commissions communales de sécurité des villes d’implantation en 2014 (La ferme à Téteghem, Les Roseaux à Coudekerque-Branche et l’unité des Enfants de Jean Bart à Saint Pol sur mer) ainsi qu’une unité de petits (la source à Fort-Mardyck). Nous prévoyons de solliciter pour 2015 leur passage sur les unités Léostic, Jacobsoone et Louis Herbeaux pour l’internat et le bâtiment de l’escale pour le galhauban qui dépend du hors-internat. L’unité Léostic, appartenant au conseil général, a été dotée d’une nouvelle chaudière tout comme l’unité d’adolescents des roseaux. Cette dernière a été entièrement repeinte et le bureau des éducateurs agrandit pour leur offrir de meilleures conditions de travail. L’ensemble des structures d’internat a fait l’objet d’un diagnostic sanitaire ne révélant pas la présence de légionellose dans les circuits d’eau chaude sanitaire. Des travaux d’embellissement ont également été réalisés sur les structures d’accueil. Ces travaux ont été l’occasion pour les enfants de revisiter l’organisation spatiale de leur lieu de vie (création de salles d’activité, d’espace ZEN,…). Page 14 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le siège de la passerelle situé Boulevard Paul Cambon projette également de déménager ses bureaux vers le siège social de l’association. Le dernier trimestre 2014 a donc permis d’organiser et de préparer au mieux ce déménagement afin de garantir la continuité du service d’une part et le recentrage de certaines activités telles que le secrétariat ou la comptabilité. Le partenariat Le travail de partenariat s’est situé tant à l’échelle locale qu’au niveau départemental. En effet, les travaux sur les accueils en institution en lien avec les services du conseil général et de la PJJ ont permis de poser les base des procédures d’accueil sur notre territoire. Par ailleurs une organisation a été convenue sur la prise en charge des accueils immédiats en lien avec le parquet, les Juges pour Enfants ainsi que les services de la PJJ et du conseil général. Sur ce sujet, l’Association a été précurseur puisqu’elle a démarré ces travaux « unilatéralement » avec la Direction Territoriale et les services d’UEMO de la PJJ depuis février 2012. Depuis septembre, nous œuvrons, toujours dans une logique partenariale, mais étendue au secteur de la psychiatrie, sur la prise en charge des situations dites complexes. Sur le plan de l’implication sur le département, le directeur du département hors-internat participe au comité de pilotage de l’évaluation des nouveaux services issus de la loi du 5 mars 2007. Cette participation active permet de valoriser la qualité des actions mises en œuvre par nos services mais aussi de contribuer aux réponses nouvelles qui peuvent être apportées aux publics que nous accompagnons. Page 15 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative CER GARCONS I – Présentation de la structure Adresse Administrative : 41, Rue du Fort Louis 59 140 DUNKERQUE. Adresse de l’unité éducative : 724, route de Winnezeele 59 470 Herzeele. Directeur : Christophe RUFFIN Chef de service : Mathieu HANQUER Projet d’établissement : « Les centres éducatifs renforcés ont vocation à prendre en charge, sur le fondement de l’ordonnance du 2 février 1945, des mineurs délinquants multirécidivistes en grande difficulté ou en voie de marginalisation ayant souvent derrière eux un passé institutionnel déjà lourd. Ils se caractérisent par des programmes d’activités intensifs pendant des sessions de 3 à 6 mois selon les projets et un encadrement éducatif permanent. Ils visent à créer une rupture dans les conditions de vie du mineur et à préparer les conditions de sa réinsertion. »1 Le CER d’Herzeele accueille et accompagne des mineurs durant des temps courts (14 à 15 semaines), dans le cadre d’un placement pénal en application de l’ordonnance du 2 février 1945. Cette ordonnance vise à donner la priorité aux mesures et sanctions éducatives plutôt qu’à l’incarcération. Il répond à la volonté de proposer une action éducative à des jeunes faisant l’objet d’une sanction pénale. Les jeunes qui arrivent au CER ont une image d’eux-mêmes très dévalorisée et une estime de soi négative. Ils sont dans une trajectoire peu définie, si ce n’est, dans le passage à l’acte et les conduites déviantes. Ils s’inscrivent donc dans un mimétisme avec leur milieu environnant à savoir l’errance, la délinquance dans une perspective de reconnaissance entre pairs. L’approche éducative au CER vise à travailler les points positifs pour que le jeune prenne conscience de ses capacités et de ses possibilités et qu’il les utilise pour préparer son avenir sous de meilleurs auspices. Il s’agit d’axer l’accompagnement sur une image de responsabilité. (Ils viennent souvent avec une histoire personnelle dans laquelle ils ont été confrontés à un parcours d’échecs tant sur le plan individuel, familial, scolaire que social). L’accompagnement éducatif met les jeunes dans des situations favorables au questionnement de leur histoire, de leur vie actuelle et de leur parcours. Les trois principaux objectifs du CER sont la rupture, la remobilisation et l’orientation du jeune. La spécificité du CER réside notamment dans la prise en charge intensive et contenante ; intensive par les activités proposées et contenante par la présence éducative permanente. 1 Circulaire de la direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse du 13/1/2000 Page 16 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Trois temps de « dégagements » sont organisés dans la session des 14 semaines : Dégagements sportif : C’est le premier « dégagement » de la session qui dure une dizaine de jours sur la base de l’itinérance. Il permet de créer d’emblée une rupture physique et une distanciation psychologique en éloignant l’enfant de son environnement et de l’initier à la confrontation à d’autres éléments. Le camp sportif se veut intense physiquement pour que le jeune découvre son corps dans une activité accessible « à risques mesurés », organisée par un personnel qualifié, spécialisé qui encadre les activités et trois éducateurs qui encadrent le groupe. Dégagement chantier : Il est basé sur une activité technique où le jeune travaille sur la valorisation de ses actes, la coordination de ses gestes. Il participe à la réalisation de tâches précises durant lesquelles il est invité à faire appel à ses connaissances techniques et, à défaut à s’initier à la manipulation des outils et des instruments nécessaires. Dégagement chantier solidaire : Il s’agit d’amener le jeune à s’intéresser à l’autre, à travers le don de soi et le développement de l’empathie. Un exemple est le partenariat avec l’association des Papillons Blancs de Dunkerque, ou nous avons pu rénover différents équipements utilisés par les résidents. Non seulement le groupe travaille parfois avec des résidents mais il partage également des moments de goûter, de repas, de parties de sport. Ces temps forts sont identifiés comme support d’entraide durant lesquels la notion du don de soi est doublement présente. Les résidents peuvent maintenant utiliser les nouveaux équipements construits par les jeunes du CER et ceux-ci ont échangé et vécu leurs différences dans un temps et un objectif commun. Habilitations et publics : L’établissement est habilité par arrêté en date du 27 mars 2008 pour une durée de 5 ans. La demande de renouvellement d’autorisation du CER Garçons a été transmise à notre autorité de tarification en mars 2013. En janvier 2014, il nous a été demandé un complément d’informations. La demande de renouvellement est toujours à l’étude. Conformément au cahier des charges, et à l’arrêté portant habilitation en date du 27 mars 2008, le CER est habilité à accueillir au titre de l’ordonnance du 2 février 1945 6 jeunes garçons de 13 à 17 ans à l’admission. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Le taux d’activité appliqué au CER Garçon pour 2014 est de 92.29%. Cela correspond 1 628 journées à réaliser. La capacité d’accueil est de 6 places. Page 17 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ETP de la structure : 11,92ETP. Le nombre d’Equivalent Temps Plein de la structure est inchangé entre 2013 et 2014. La Direction Interrégionale Grand Nord nous a transmis en avril 2013 un courrier relatif aux recrutements. Il nous est désormais demandé de procéder à une demande d’autorisation pour tout remplacement de salarié quittant ses fonctions. Dans ce contexte, suite au départ du chef de service du CER garçons et faute de réponse quant à notre demande de remplacement, le chef de service du CER Filles a assuré l’intérim dans l’attente d’une réponse favorable qui nous a été transmise en juillet 2014. Le recrutement du chef de service sur le CER garçon est intervenu le 9 septembre 2014, libérant le temps plein sur le CER fille. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Le chef de service a participé à une formation de sensibilisation aux risques psycho-sociaux. II – Activité réalisée Volume d’activité : Le CER garçon a réalisé 1301 journées en 2014 pour une activité théorique de 1764. Compte tenu du taux d’occupation fixé à 92.29 % (soit 1628 journées à réaliser), cela correspond une sous activité de 20.1 %. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : Le budget prévisionnel 2014 arrêté par l’autorité de tarification est de 850 702.00 € et se décompose ainsi : Groupe I (dépenses afférentes à l’exploitation courante) : 113 000,00 €. Groupe II (dépenses afférentes au personnel) : 626 202.00 €. Groupe III (dépenses afférentes à la structure) : 111 500.00 €. Page 18 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative III – Comparatif avec les références initiales du projet (taux d’activité réalisé par rapport à la demande, turn-over des bénéficiaires, spécificités des enfants, origines des placements) Tableau des taux d’occupation : ANNEES Capacités d'accueil autorisées Nombre de journées théoriques a Nombre de journées prévisionnelles Nombre de journées réalisées (facturées) b Taux d'occupation réalisés (journées facturées) % (b/a) 2010 6 1 764 1 623 1 573 89.17% 2011 65 1 764 1 628 1 401 79.42 % 2012 65 1 764 1 628 1 427 80.90 % 2013 65 1 764 1 628 1 564 88.83 % 2014 65 1 764 1 628 1 301 73.75 % Le CER garçon a accueilli 17 adolescents en 2014. Parmi ces adolescents, 14 sont issus de la Direction Interrégionale Grand Nord soit 82.35 % : 6 sont orientés par la PJJ du Nord, 3 viennent de Seine Maritime, 2 de la Somme, 1 du Pas de Calais, 1 de l’Aisne et 1 de l’Oise. Les 3 autres viennent de la région parisienne. La première session a démarré avec 6 jeunes mais un usager a quitté le CER en milieu de session. Nous avons rencontré des soucis d’effectif notamment sur la deuxième session : celle-ci a démarré avec un effectif de cinq adolescents dont un a été placé en détention après 3 semaines d’accueil sans pouvoir être remplacé. La troisième session a démarré avec cinq jeunes (un sixième n’est jamais arrivé malgré la décision de placement). Par ailleurs, un des jeunes est sorti du dispositif au bout de 2 semaines. Un autre a rejoint le groupe en milieu de session. IV – Faits marquants 2014 A partir de septembre 2014, Mr HANQUER a occupé le poste de chef de service à temps plein. L’année 2014 concernant le Centre Educatif d’Herzeele a permis de retravailler les outils de la loi 20022 (le projet personnalisé, le DIPC, le livret d’accueil, le projet d’établissement, l’enquête de satisfaction). Ces outils sont investis par l’ensemble de l’équipe éducative, mais cette démarche doit se poursuivre. L’association a mis en place au travers du rôle et la fonction de Monsieur PARSY, Directeur de projets développement, la démarche d’évaluation interne qui a permis de pointer et de constater différents axes d’amélioration et les préconisations afférentes. Cette démarche a été mise en place par la rencontre de l’équipe éducative et de son chef de service éducatif. Ce qui débouchera sur la démarche d’évaluation externe au début de l’année 2015. Concernant les séjours de rupture, trois nouveaux partenariats ont été mis en place : Page 19 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Dans le cadre du camp intitulé « chantier solidaire », lors de la première session 2014 et qui s’est réitéré au cours de chaque session de cette année, nous sommes intervenus auprès du foyer de vie le « Rex Meulen » sur la commune de Rexpoëde appartenant à l’association des papillons blancs. Cette Maison d’Accueil Spécialisée héberge des personnes adultes handicapées. Nous y avons réalisé la construction d'une extension d’abri de jardin, la mise au sec de chemins de passage et la sécurisation de berges d'un ruisseau. Nous avons également opéré la finition de travaux déjà entamés mais non terminés (la pose d’une porte et fixation des gouttières du chalet), construction d’une zone de compost, construction d’une zone de réception de compost, le jointoiement d’un mur en pavé et la création de divers bacs de transport pour la serre. Ce partenariat avec le foyer de vie le « Rex Meulen », nous a permis de mettre en place lors de la 3ème session une action conjointe avec cette structure d’accueil et la commune de Rexpoëde. Monsieur BRONGNIART, le Maire de la commune, nous a permis d’entreprendre la mise en œuvre de différents travaux d’aménagement, de nettoyage, d'entretien, de sécurisation et de valorisation d’un bois situé à côté du foyer de vie le Rex Meulen. Ce partenariat nous permettra la mise en place de camp « chantier-école » dans le courant de l’année 2015 pour l’entretien du parc du Groenhof. Le territoire considéré était laissé à l’abandon et interdit au public du fait de sa dangerosité. Les travaux menés permettront aux habitants de la commune d’y pratiquer des balades ainsi que des pique-niques. Dans le cadre du camp intitulé « chantier-école » lors de la troisième session. Nous sommes intervenus sur la commune de Châteauroux les Alpes avec le soutien de Monsieur BARRAL le Maire de la commune, et en collaboration avec l'ONF, et une association des randonneurs du village représenté par monsieur MIGNOT. Nous avons réalisé un camp à visée technique basé sur la mise en œuvre de différentes activités d’aménagement, d'entretien, de sécurisation et de valorisation d’un sentier de randonnée pédestre et la construction d'une passerelle en bois permettant le franchissement d’un cours d’eau.. La dernière session 2014 a permis également la mise en place d’une semaine prévention, qui s’est articulée autour de trois thèmes : La dépendance, l’estime de soi et le mal-être en collaboration avec la Maison de la Promotion de la Santé « Espace Prévention Information Santé », La sécurité routière en collaboration avec L’ADASSARD, le niveau 1 « prévention et secours civiques » en collaboration avec l’association du Premier secours présidé par Mr Joël LOPEZ. La dernière session 2014 a permis également la mise en place d’un partenariat avec le Sporting Club Dunkerquois autour la pratique de l’aviron avec des séances de préparation. V – Les perspectives 2015 La confirmation du maintien des CER de l’AAE par les services de la DIRPJJ et la visite de Mr Bastien intervenue début 2015 permettent au CER garçon d’envisager l’année 2015 avec plus de sérénité. Il nous faut développer notre communication pour garantir un effectif de session au niveau de l’autorisation accordée, à la fois directement vers les partenaires de la PJJ (UEMO, STEMO) et à travers les informations que la Direction Départementale relaiera par ses canaux internes. Page 20 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La confirmation des partenariats existants, la recherche de nouveaux et d’activités en lien avec le projet restent une part importante du travail de préparation en amont des sessions. Il s’agit souvent de la condition au bon déroulement de la session. L’effort d’anticipation sur les effectifs et les activités sont les axes de travail pour cette année 2015. Par ailleurs, la PJJ souhaite que nous menions une réflexion sur l’accueil en « file active » pour permettre des accueils qui ne soient plus dépendant des dates de sessions mais qui répondent d’avantage aux besoins du territoire sur des placements qui puissent être continus notamment lors de périodes « creuses » comme l’été par exemple. Ce travail devra être mené en collaboration avec les services de la PJJ et l’équipe éducative. Page 21 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative CER FILLES I – Présentation de la structure Adresse Administrative : 41, Rue du Fort Louis 59 140 DUNKERQUE. Adresse de l’unité éducative : Villa Saint Charles - 59, route de Saint Omer 59670 BAVINCHOVE Directeur : Christophe RUFFIN Chef de service : Kévin FIEUS Projet d’établissement : « Les centres éducatifs renforcés ont vocation à prendre en charge, sur le fondement de l’ordonnance du 2 février 1945, des mineurs délinquants multirécidivistes en grande difficulté ou en voie de marginalisation ayant souvent derrière eux un passé institutionnel déjà lourd. Ils se caractérisent par des programmes d’activités intensifs pendant des sessions de 3 à 6 mois selon les projets et un encadrement éducatif permanent. Ils visent à créer une rupture dans les conditions de vie du mineur et à préparer les conditions de sa réinsertion. »2 Le CER de Bavinchove accueille et accompagne des mineures durant des temps courts (14 à 15 semaines), dans le cadre d’un placement pénal en application de l’ordonnance du 2 février 1945. Cette ordonnance vise à donner la priorité aux mesures et sanctions éducatives plutôt qu’à l’incarcération. Il répond à la volonté de proposer une action éducative à des jeunes faisant l’objet d’une sanction pénale. La plupart des jeunes filles accueillies sont dans un processus de dérive familiale et affective, et leur comportement délinquant amplifie le sentiment de crise existentielle qui les rend à la fois fragiles et explosives. Elles ont mis en échec les systèmes scolaires et éducatifs plus ou moins spécialisés qui les ont prises en charge antérieurement. Le challenge va être de resituer la prise en charge de manière claire dans le contexte judiciaire tout en évitant de figer l’adolescente dans l’acte commis, et/ou la famille dans un sentiment d’incapacité et d’ouvrir des perspectives. Un certain nombre de ces adolescentes présentent des difficultés psychiques réelles, nécessitant des soins, même si leurs troubles ne rentrent pas dans le cadre d’un traitement psychiatrique classique et d’une hospitalisation. Ces difficultés ne sont pas verbalisées, mais s’expriment essentiellement à travers des passages à l’acte. Les trois principaux objectifs du CER sont la rupture, la remobilisation et l’orientation du jeune. La spécificité du CER réside notamment dans la prise en charge intensive et contenante ; intensive par les activités proposées et contenante par la présence éducative permanente. 2 Circulaire de la direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse du 13/1/2000 Page 22 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le CER Filles organise 3 séjours sur chacune des sessions. Le premier séjour est un camp à vocation sportive, le second est axé sur un travail en chantier et enfin le dernier est porté sur une dimension solidaire et humanitaire. Les objectifs sont d’amener l’adolescente à prendre en compte son corps et ses capacités physiques, puis ses capacités manuelles, d’apprentissage et de mise au travail puis de se tourner vers l’autre et développer une capacité d’empathie et de respect. Ces objectifs se travaillent à travers des partenariats avec des associations œuvrant dans la restauration de monuments historiques, avec Emmaüs, avec des centres équestres, un groupement de pompiers… Habilitations et publics : L’établissement est habilité par arrêté en date du 27 mars 2008 pour une durée de 5 ans. La demande de renouvellement d’autorisation du CER Filles a été transmise à notre autorité de tarification en mars 2013. En janvier 2014, il nous a été demandé un complément d’informations. La demande de renouvellement est toujours à l’étude. Conformément au cahier des charges, et à l’arrêté portant habilitation en date du 27 mars 2008, le CER est habilité à accueillir au titre de l’ordonnance du 2 février 1945 6 jeunes filles de 13 à 17 ans à l’admission. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Le taux d’activité appliqué au CER Filles pour 2013 est de 90,99%. Cela correspond 1 605 journées à réaliser. ETP de la structure : 11,92ETP. Le nombre d’Equivalent Temps Plein de la structure est inchangé de 2013 à 2014. La Direction Interrégionale Grand Nord nous a transmis en avril 2013 un courrier relatif aux recrutements. Il nous est désormais demandé de procéder à une demande d’autorisation pour tout remplacement de salarié quittant ses fonctions. Néanmoins lors d’une rencontre, en juin 2014, avec le Directeur Territoriale il nous a été indiqué la possibilité de recruter dès lors que nous respections le tableau des effectifs. Dans ce contexte, suite au départ du chef de service du CER garçons et faute de réponse quant à notre demande de remplacement, le chef de service du CER Filles a assuré l’intérim. Le recrutement du chef de service sur le CER garçon est intervenu le 9 septembre 2014, libérant le temps plein sur le CER filles. Formations suivies en 2013 par les salariés de l’établissement : Le chef de service a participé à une formation de sensibilisation aux risques psychosociaux. Deux salariés sont en formation longue (DEES) dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Page 23 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative II – Activité réalisée Volume d’activité : Le CER filles a réalisé 1352 journées en 2014 correspondant à une activité de 76.64% pour un taux prévu à 90,99%. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : Le budget prévisionnel 2014 arrêté par l’autorité de tarification est de 816 850.00€ et se décompose ainsi : Groupe I (dépenses afférentes à l’exploitation courante) : 110 000,00 €. Groupe II (dépenses afférentes au personnel) : 586 410.00 €. Groupe III (dépenses afférentes à la structure) : 120 440.00 €. III – Comparatif avec les références initiales du projet (taux d’activité réalisé par rapport à la demande, turn-over des bénéficiaires, spécificités des enfants, origines des placements). Tableau des taux d’occupation : ANNEES Capacités d'accueil autorisées Nombre de journées théoriques a Nombre de journées prévisionnelles Nombre de journées réalisées (facturées) b Taux d'occupation réalisés (journées facturées) % (b/a) 2010 6 1 764 1 605 1 649 93.48 % 2011 65 1 764 1 605 1 157 65.59 % 2012 65 1 765 1 610 1 557 88.22 % 2013 65 1 764 1 605 1 567 88.83 % 2014 65 1 764 1 605 1 352 76.64 % Le CER filles a accueilli 16 adolescentes en 2014. Parmi ces adolescentes, 7 sont issues de la Direction Interrégionale Grand Nord soit 43.75 %. (En hausse de 10% par rapport à 2013). Bien que le CER ait une zone de recrutement nationale, nous privilégions les demandes d’accueil issues de la Direction interrégionale Grand Nord. Page 24 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative IV – Faits marquants 2014 A partir de septembre 2014, Mr FIEUS a occupé le poste de chef de service à temps plein, avec l’arrivée de Mr HANQUER au poste de chef de service sur le CER garçon. Nous avons réalisé une baisse d’activité, notamment sur la deuxième session : celle-ci s’est en effet déroulée avec un effectif de quatre jeunes filles, l’une d’elles rejoignant le groupe un mois après le début de la session. La première session a démarré avec quatre jeunes filles et une cinquième les a rejointes après un mois, alors que la troisième session a démarré à cinq, une sixième arrivant également après un mois de fonctionnement. En fin d’année, un accident survenu à une jeune a l’occasion d’une tentative de fugue nous a amené à revoir la sécurité du site en clôturant le parc afin d’y limiter les circulations. Des aménagements de confort (salle de bain avec douches) et pédagogiques (meuble de cuisine) ont été réalisés sur le bâtiment. V – Les perspectives 2015 La confirmation du maintien du CER de Bavinchove par les services de la DIRPJJ et la visite de Mr Bastien intervenue début 2015 permettent au CER filles d’envisager l’année 2015 avec plus de sérénité. Il nous faut développer notre communication pour garantir un effectif de session au niveau de l’autorisation accordée, à la fois directement vers les partenaires de la PJJ (UEMO, STEMO) et à travers les informations que la Direction Territoriale relaie au niveau de ses services. La confirmation des partenariats existants et le développement de nouvelles collaborations, le développement de nouvelles activités en lien avec le projet, restent une part importante du travail de préparation en amont des sessions. Cette préparation en amont conditionne bien souvent la qualité et le bon déroulement de la session. L’effort d’anticipation sur les effectifs et les activités sont les axes de travail pour cette année 2015. Page 25 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE «LE LONG COURS» I – Présentation de la structure Adresse : 41 rue du Fort Louis 59 140 Dunkerque Directeur : Christophe RUFFIN Chef de service : Christine HOESTLANDT, Xavier HOEDT, Nathalie WISSOCQ Projet d’établissement : Le Long-cours est intégré au département internats du Pôle Educatif « La Passerelle ». Il est constitué de cinq unités d’hébergement : Ces unités peuvent accueillir 65 enfants. Les unités « La Source », « Léostic » et « Louis Herbeaux » accueillent des enfants de 3 à 12 ans, les unités « Jacobsoone » et « Les Enfants de Jean-Bart » des adolescents de 12 à 18 ans. Les modalités de prise en charge sont diverses et répondent à la situation spécifique de chaque mineurs. Ainsi, ces structures réalisent un accompagnement dans le cadre de placements traditionnels mais également dans le cadre de placements spécifiques (accueils modulés, accueils séquentiels). Le Long-cours est autorisé à accueillir dans le cadre administratif (accueils provisoires, accueil 72h) et dans le cadre judiciaire (placement dans le cadre de l’art 375 du code civil, à l’Aide Sociale à l’Enfance ou au service, et dans le cadre de l’ordonnance de 1945 sur l’enfance délinquante). Ce service est à même de répondre à un accueil qui s’inscrit dans la durée (cas des situations d’absence des parents qu’elles soient suite à des maltraitances graves ou de désintérêt…) comme à un accueil provisoire de quelques jours, de « dépannage » (cas d’une hospitalisation de quelques jours d’une mère isolée). Le principe de l’évaluation continue des situations doit permettre d’éviter à la fois l’écueil de l’institutionnalisation (enfant qui reste trop longtemps dans un accueil ne lui permettant plus d’évoluer) comme celui de l’instabilité (enfant qui « ne se pose pas » du fait de l’institution ou de sa propre attitude). Le critère de l’évaluation n’est pas ici le temps et l’âge, mais l’intérêt supérieur de l’enfant. Par exemple, la prise en compte de la maturation affective peut entraîner pour certains un maintien dans une unité de plus jeunes, ou un passage anticipé dans une unité de plus âgés. Cette évaluation prend en compte la personnalité de l’enfant (nécessité de l’apport psychologique), son environnement et l’appréhension qu’il en a, sa famille, les services médico-socio-éducatifs gravitant autour de lui ainsi que les ressources mobilisables autour de la situation par la famille ellemême et/ou par les services médico-socio-éducatifs. Page 26 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Pour ce faire, nous souhaitons garder la dimension de petit collectif qui permet : Une qualité d’interaction entre équipe éducative et enfants accueillis, Un rapport à la vie quotidienne assez proche des conditions habituelles de vie en famille, Une scolarité, autant que faire se peut, dans les circuits habituels du réseau local, Une prise en compte de la situation sociale. La voie « normale » de l’admission est celle qui passe par une visite de pré admission, qui permet la rencontre avec les protagonistes que sont la famille, le mineur, l’ASE ou le service demandeur de l’accueil (réorientation). Cette procédure doit permettre de construire un projet d’accueil, ou un projet de parcours partenarial avec d’autres établissements ou services. Il est l’amorce du processus collaboratif qui doit amener à l’élaboration du Projet Personnalisé et du Document Individualisé de Prise en Charge ou du contrat de séjour. La question des modalités d’accueil et de leur révision est notamment traitée avec les référents extérieurs et la famille du jeune. Cependant, l’accueil immédiat fait partie des missions de ce département, c’est dans ses unités de vie que se réalisera cet accueil. Ce type particulier d’accueil fait l’objet d’un groupe de travail spécifique dans le cadre du Comité d’Orientation du réseau Territorial. L’accompagnement de l’enfant passe par la nomination d’un référent institutionnel, qui est l’interlocuteur privilégié de l’enfant dans l’unité de vie. C’est lui qui intervient en cas de souci à l’école, si des rendez-vous extérieurs sont nécessaires, qui accompagne la vie quotidienne (gestion de l’allocation vêture, de l’argent de poche…), comme celle des rendez-vous plus signifiants (rencontres accompagnées avec les parents, les frères et sœurs, les référents sociaux externes à l’établissement, audiences du juge des enfants…), qui élabore les écrits concernant l’enfant et sa famille (projet personnalisé, notes d’incident, rapports socio-éducatif…). La perspective est de proposer à l’enfant de nouer une relation de confiance avec un adulte qui soit un appui individualisé et privilégié, dans le fonctionnement du collectif. Le réfèrent institutionnel peut être amené à avoir des relations régulières avec la famille qu’il rencontre dans le cadre de l’élaboration des projets autour de l’enfant, mais aussi à l’occasion des restitutions de synthèses qui prennent alors la forme de l’évaluation des actions qui ont été menées auprès de l’enfant et sa famille, autant que de la situation familiale elle-même. Le rapport de l’ANESM sur « l’ouverture de l’établissement à et sur son environnement » publié en décembre 2008 débute par ce constat : « L’ouverture des établissements sur leur environnement est devenue indispensable pour permettre aux personnes accueillies de maintenir ou de restaurer leurs liens familiaux et sociaux, et d’exercer leur citoyenneté». Nous entendons par environnement social celui de la famille comme celui de l’établissement : L’environnement de la famille (notion d’entourage de l’ANESM) est une ressource sur laquelle il est souvent possible de s’appuyer : nombre d’enfants bénéficient de droit de contact, de visite, d’hébergement auprès de la constellation familiale : grands parents, oncles, tantes, frères sœurs qui peuvent être autant d’appui pour lui, comme pour les services intervenant auprès de l’enfant. Les considérer comme des tuteurs de résilience potentiels permet d’élargir le cercle relationnel de l’enfant en le gardant inscrit dans une histoire familiale. Page 27 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’environnement de l’établissement (notion de territoire de l’Anesm) peut, en lui-même, être une ressource pour l’enfant. Cet environnement doit permettre aux usagers de leur construire des parcours adaptés, de développer leurs potentialités, qu’elles soient dans le domaine de l’éducation, du sport, des relations sociales de manière plus générale. Le projet associatif récemment revu pointe la territorialisation comme un des axes attendu du développement associatif. Il est nécessaire que le Long-cours développe des partenariats et un travail en réseau qui lui permette de trouver des solutions au bénéfice des enfants confiés. C’est dans cette richesse relationnelle que peuvent s’inventer des solutions différentes, adaptées et innovantes, qui permettent d’expérimenter plutôt que d’acquérir une connaissance théorique à laquelle peu des jeunes qui nous sont confiés sont habitués. Cette territorialisation n’a pas vocation à enfermer mais à caler des niveaux relationnels structurants : par exemple, travailler l’item citoyenneté peut s’initier dans le service (conseil de vie sociale), le quartier (participation aux fêtes locales, initier une participation aux activité de la maison de quartier), la commune (participer au conseil municipal des enfants), le département (assister à une séance de l’assemblée), et ainsi de suite jusqu’au niveau d’échanges européens de jeunes, qui développeront le sentiment d’une appartenance et d’une solidarité possible. Habilitations et publics : Le Long-cours est autorisé pour l’accueil en protection de l’enfance dans le cadre administratif et judiciaire (civil et pénal). Il dispose de 65 places pour des mineurs de 3 à 18 ans en mixité. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Pour 2014, le nombre de journées théoriques du service est 23 725. Son taux d’occupation étant de 93 %, le nombre de journées à réaliser est de 22 065. ETP de la structure : 67.17 ETP répartis en : Administration gestion : 4.17 ETP Educatif pédagogique : 41 ETP Psychologique médical : 2,20 ETP Services généraux : 19,80 ETP 2014 a vu le passage de la dotation des unités de 6 postes éducatifs à 7 postes éducatifs et une maitresse de maison à temps plein. Les embauches ont été finalisées en milieu d’année, avec la confirmation de l’acceptation du budget proposé. Un poste de chef de service a été supprimé. Cette évolution de l’organigramme se traduit par une amélioration des conditions d’accompagnement des usagers et corolairement des conditions de travail des salariés. Page 28 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : 32 salariés du Long-cours ont bénéficié d’action de formation en 2014 : 15 dans le cadre du PAUF, 14 en formation hors PAUF, 2 contrats de professionnalisation et un en période de professionnalisation. Les thématiques concernées ont été la sensibilisation aux risques psycho-sociaux pour les chefs de service, l’accompagnement des familles d’enfants placés, le projet personnalisé, faire évoluer ses écrits professionnels, la gestion de l’agressivité des comportements déviants, sauveteur secouriste du travail, équipier de 1ere intervention, formateur. Deux contrats de professionnalisation ont permis aux salariés concernés d’obtenir le diplôme d’éducatrice spécialisée pour l’un et de moniteur éducateur pour l’autre. Un salarié en contrat d’apprentissage en formation d’éducateur spécialisé a échoué à l’examen. Un chef de service est en période de professionnalisation en CAFERUIS. Une formation spécifique à destination de l’équipe d’une unité a été mise en place en fin d’année. II – Activité réalisée Volume d’activité : Tableau du nombre de jeunes accueillis : Nombre de jeunes pris en charge dans l'année Nombre de jeunes entrés au cours de l'année Nombre de jeunes sortis au cours de l'année 2011 146 81 95 2012 115 64 55 2013 117 55 52 2014 129 64 63 Le nombre d’admission est de 64 pour un nombre de sortie de 63. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 4 154 170.00 € répartis en : Groupe 1 : dépenses afférentes à l’exploitation courante : 511 747.00€ Groupe 2 : dépenses afférentes au personnel : 3 052 815.94€ Groupe 3 : dépenses afférentes à la structure : 589 607.06€ III – Comparatif avec les références initiales du projet (taux d’activité réalisé par rapport à la demande, turn-over des bénéficiaires, spécificités du public, origines des placements et/ou des prises en charge) Le taux d’activité du Long-cours a été fixé à 93%. Page 29 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Tableau des taux d’occupation : ANNEES Capacités d'accueil autorisées Nombre de journées théoriques a Nombre de journées réalisées (facturées) b Taux d'occupation réalisés (journées facturées)% (b/a) 2010 65 7513 7 434 98,95% 2011 65 23725 20 854 87,90% 2012 65 23790 19 583 82,32% 2013 65 23 725 20 689 87.20% 2014 65 23 725 21 334 89.92% En 2013, le nombre de journées réalisées était de 20 689. De 2013 à 2014, l’augmentation d’activité est de + 3.11%. Le Long Cours n’a jamais réalisé autant de journées qu’en 2014.Toutefois, le nombre de journées réalisées a été de 21 334, soit une sous activité de – 3.31 % par rapport à l’activité prévisionnelle. Tableau des taux de rotation : Taux de rotation par place 2011 1,24 Taux de rotation par place 2012 0,98 Taux de rotation par place 2013 0.85 Taux de rotation par place 2014 0.98 Le taux de rotation revient à son niveau de 2012. Les entrées et les sorties sont en hausse respectivement de 16.40% et de 21.15%. Nous constatons une diminution des accueils de Mineurs Isolés Etrangers : 4 présents au 31 décembre 2014 pour 9 au 31 décembre 2013. L’activité se rapproche de l’attendu. (96.69% de l’activité prévisionnelle). Page 30 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Tableau des origines de placement : Origine du lieu de placement Direction Territoriale de Flandre Maritime (DTFM) TGI Dunkerque Nord hors DTFM Hors Nord UTPAS, Administration ou association partenaire UTPAS Gravelines-Bourbourg UTPAS Dunkerque-Wormhout UTPAS Dunkerque Est-Hondschoote UTPAS Bergues-Coudekerque Sauvegarde AGSS TGI Dunkerque UTPAS Roubaix UTPAS Lille Lambersart UTPAS Lille UTPAS Lille Est UTPAS Halluin UTPAS Hazebrouck ADAE 62 UTPAS Arques 62 Total Pris en charge dans Entrées Sorties Présents au l’année en 2014 en 2014 31/12/2014 2014 14 7 6 7 29 19 16 14 25 8 12 15 32 21 19 16 13 3 1 2 1 1 1 1 2 3 1 129 4 2 1 1 1 1 2 6 1 1 1 1 1 1 1 1 2 64 3 1 63 65 80% des enfants accompagnés sont confiés par les UTPAS de la DT Flandres Maritimes. Si l’on y ajoute les enfants confiés en placement à l’établissement directement par les juges des enfants du TGI de Dunkerque, nous atteignons 92.31% d’enfants originaires du territoire de la DTFM. Il n’y a pas, au 31 décembre 2014, d’enfant en provenance d’autres département. L’implantation locale du public accueilli au Long Cours reste une caractéristique majeure et permet un travail de proximité avec les familles et les référents sociaux. A l’instar des autres services et établissements du pôle éducatif, le long cours répond avant tout aux besoins du territoire dans une logique de travail accentué avec les familles et les acteurs sociaux. Tableau des types de prises en charge pour les présents au 31/12/2014 : Type d’accueil au 31/12/2014 Accueil provisoire administratif ASE dans le cadre de l’art 375 Placement direct Tutelle Délégation d’Autorité Parentale au CG Nombre de prise en charge 8 45 8 3 1 Page 31 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’accueil dans le cadre du placement judiciaire en protection de l’enfance est très largement majoritaire (69.23%), viennent ensuite les accueils provisoires administratifs et les placements dans l’établissement dans le cadre judiciaire (12.30%). Les tutelles concernent des Mineurs Isolés Etrangers. IV – Faits marquants 2014 Unité La Source Tout au long de l'année 2014 les jeunes de "La Source" ont pu participer aux différentes activités proposées au sein de l'unité : - Equitation avec le club hypique de l’AFGAN à Spycker, Théâtre en collaboration avec la ville de fort-Mardyck et les établissements scolaires fréquentés par les jeunes, Réalisation d’un court-métrage en partenariat avec l’AFEJI et la ville de Grande-Synthe (ASTV (télévision Grand-Synthoise) et le cinéma « le Varlin »). L’association ALHADO qui œuvre dans le domaine de la médiation familiale a animé le débat d’après séance. Par ailleurs, l’ensemble des jeunes a participé, durant les vacances de Pâques, à un séjour en Pologne ponctué par une rencontre avec une maison d’enfants à KOJUCHOV (parrainage depuis plusieurs années avec l'AAE). Durant les vacances d’été, le regroupement d’unités des plus jeunes a permis de vivre sur un rythme et un lieu différent et tous ont pu bénéficier d'un « temps ailleurs », soit à l’occasion de retour en famille, soit en colonie soit en familles d'accueil Ces regroupements sont issus d’une volonté affichée d’œuvrer dans une logique de transversalité et de mutualisation des moyens entre les unités éducatives. Unité Léostic L’accueil de fratrie est la spécificité de cette unité. A l’heure actuelle, sur 15 enfants, nous accueillons 5 fratries représentant 10 enfants. L’unité a réalisé l’activité prévue en 2014. L’année 2014 a vu arriver les 7èmes postes éducatifs. Pour Léostic ce poste a été pourvu le 25 aout en la personne de Jimmy COLLOWET en provenance de l’unité La Source. Ce salarié souhaitait changer de public et donner un nouvel élan à sa carrière. Madame Dolores LYOËN nous a quittés pour intégrer le Cabestan le 8 septembre. Ce projet lui tenait à cœur. Elle a été remplacée par Madame Dufour Sophie en provenance de l’unité les Roseaux. Là aussi ce projet correspond à une logique de parcours au sein de l’association. Ces deux changements n’ont perturbé ni le fonctionnement de l’équipe, ni les enfants accueillis. Tout cela a été préparé et s’est déroulé dans la sérénité. Ces affectations traduisent également, et au-delà du pôle éducatif, une volonté associative d’apporter une attention particulière aux parcours de nos collaborateurs. L’effectif de l’unité reste stable. Nous avons enregistré 7 sorties (5 retours en famille, 2 orientations à l’interne) pour 8 entrées. Sur ces 8 admissions, 2 viennent de l’AGSS, 2 de l’ADSSEAD, 2 de l’UT Bergues/Coudekerque et 2 de l’UT de Gravelines/Bourbourg. Page 32 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Les demandes d’admission pour les unités de petits restent en faible nombre. Nous avons procédé à 8 accueils effectifs sur 10 demandes d’admissions. La spécificité de cette unité dans l’accueil de fratries est connue et reconnue et les demandes d’admissions sont sollicitées en conséquence. Nous privilégions une admission préparée par les visites de pré-admission de manière à proposer un accueil qui soit le plus efficient possible. La durée moyenne du placement est de 2 ans et 5 mois. Cette année, nous avons connu trois accueils très courts, correspondant à une urgence et à deux rapatriements SAAMAD. En matière de travaux, toute l’installation sanitaire a été entièrement refaite par le Conseil Général qui est propriétaire du bâtiment (chaudière, ballons d’eau chaude, robinet thermostatiques). Les canapés ont été renouvelés dans le cadre des investissements et la rénovation de la cuisine est programmée pour 2015. Pour la seconde fois, nous avons procédé au regroupement des unités de petits durant les vacances d’été. L’expérience s’est avérée positive et sera donc renouvelée. L’organisation a permis aux enfants et encadrants de faire part de leur satisfaction lors de la réunion de bilan, même si des améliorations sont toujours possibles. Les regroupements sur les week-ends sont devenus quasiment systématiques et permettent d’éviter des doublures éducatives (réparties à d’autres moments de la semaine). Cela favorise en plus les relations entre unités et personnels. Plusieurs sorties événementielles ont eu lieu : le cirque Gruss, le concert de Tall, Denlysparc, base de près du Hem. Les enfants des trois unités ont aussi beaucoup apprécié la « boom » de fin d’année scolaire. Enfin, pour les fêtes de fin d’année, les enfants et l’ensemble de l’équipe se sont retrouvés pour le repas de fin d’année au Bowling à Gravelines. Au retour sur l’unité, les enfants ont reçu les cadeaux déposés par le Père Noël. L’année 2014 est donc une année très satisfaisante sur de nombreux plans. Nous espérons que 2015 s’inscrira dans la même lignée. Unité Louis Herbeaux Le nombre d’enfants accueillis sur la structure a été de 14 toute l’année. En 2014, nous avons réalisés quatre accueils dont 1 entrant dans la procédure d’accueil immédiat. Une sortie a eu lieu. Il s’agit d’un passage préparé vers une unité d’adolescents du pôle éducatif. Tous les accueils sont du territoire de la Direction Territoriale de Flandre Maritime. La majorité des accueils s’inscrivent sur le long terme. Cette année 2014 a vu la mise en place de la nouvelle organisation de l’éducation nationale concernant le découpage de la semaine pour les primaires avec le mercredi matin travaillé. Ce nouveau planning a entraîné une modification des horaires et du fonctionnement de l’équipe afin de répondre au mieux aux besoins des enfants. Le travail en partenariat reste une priorité tant à l’interne (ponctuellement l’instituteur intervenant chez les adolescents est venu en aide sur des situations nécessitant un éclairage ou un soutien scolaire) qu’avec nos partenaires institutionnels ainsi que les parents. Page 33 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Des actions extérieures ont perduré avec les parents en lien avec les projets personnalisés de leur enfant : des activités, des achats d’habillements, des temps de présence au domicile sont organisés afin de travailler et/ou de maintenir le lien. L’équipe éducative a pour ambition de développer ce genre d’actions dans le but d’enrichir le travail avec les familles et d’ouvrir l’internat sur l’extérieur. Fin 2014, l’équipe a débuté un travail de réflexion sur les 30 années d’histoire de l’unité et entame une relecture du fonctionnement interne. En matière de sécurité et de travaux, la cuisine a été mise aux normes et la réfection des chambres (peinture) est en cours. Enfin, plusieurs événements se sont déroulés cette année comme : - Des sorties dans des parcs d’attraction, Un camp de 3 jours en juillet, Le repas de Noël avec une activité «Laser game », Les foulées du Père Noël (course à pied ouverte à tous les âges), Les ateliers de musique et d’équitation réguliers. Unité Aux Enfants de Jean BART (AEJB) Le nombre d’enfants accueillis sur la structure est resté quasi identique toute l’année, avec une baisse d’effectif sur l’été mais respectant notre capacité d’accueil sur l’année. L’unité AEJB se caractérise depuis sa réouverture par une équipe et des accueils stables, néanmoins l’année 2014 se distingue par le départ et l’arrivée de 2 éducateurs et un renouvellement de la moitié du groupe de jeunes. Après l’année 2013 où l’objectif était la stabilisation de l’unité et la création de projets visant l’épanouissement des jeunes accueillis, l’année 2014 a mis l’accent sur une réflexion concernant l’accueil d’une population plus jeune, un travail de cohésion de la nouvelle équipe et un travail de qualité et plus accentué avec les familles. Cette année 2014 a pu également tester la solidité, la ténacité et l’inventivité de l’équipe par la prise en charge de 2 situations très complexes. Au cours de cette année 2014 : 13 accueils ont été réalisés : - 5 internes venant des unités de plus jeunes - 5 venants de la famille - 1 d’un autre établissement - 1 interne d’une autre unité d’adolescent - 1 Mineur Isolé Etranger 11 sorties ont eu lieu : - 1 vers un établissement extérieur - 6 pour un retour famille - 3 pour un passage en autonomie/semi-autonomie, - Nous avons déplorée une longue fugue Page 34 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’unité a poursuivi durant l’année 2014 différents types d’accueils séquentiels engagés en 2013 : - Le premier étant un accueil d’une journée par semaine mais pour un engagement à long terme pour une situation complexe. - Le second étant un programme, adapté à la situation, d’accueils croissants pour la préparation d’un passage d’un enfant d’une unité de petits à notre unité d’adolescents. - Le troisième un accueil temporaire mais reproductible suite à des hospitalisations parentales. La collaboration entre l’instituteur spécialisé de notre association et l’équipe a continué sur toute l’année 2014 et s’est renforcée garantissant un travail de qualité, des réponses adaptées concernant la scolarité des adolescents accueillis et une reconnaissance par nos partenaires. Enfin, des projets de 2013 ont perdurés, d’autres ont vus le jour et se sont mis en place durant 2014: - La mise à disposition d’une salle de sport par la municipalité de COUDEKERQUE-BRANCHE le mercredi soir pour la pratique de foot en salle, Des rencontres sportives inter unités, L’atelier créatif (liaison avec le professeur des écoles affecté au service), L’atelier lecture, L’atelier cuisine du monde (pris en charge par la maîtresse de maison), Le projet « TOI et MOI », Création du partenariat avec l’UNALG (participation au coût des activités en camp des jeunes), Atelier équitation. Ces projets vivants toute l’année, mais n’excluant pas de nombreuses activités pendant les périodes de vacances : 2 camps, des colonies, des camps chantiers... Unité Jacobsoone Monsieur Daniel LOOTS, chef de service, a quitté ses fonctions fin avril pour une affectation sur un autre service de l’association. Il a été remplacé, au 1er juin par Xavier HOEDT qui intervient déjà sur l’unité Léostic. L’année 2014 montre pour cette unité une activité faible qui est la traduction de la prise en charge de quelques situations complexes. Plusieurs réorientations de mineurs ont été nécessaires avant de réussir à recouvrer un climat plus serein sur l’unité. D’avril à juillet, les incidents nécessitant l’intervention des services d’urgence (police, SAMU) se sont multipliés. Après l’été, nous avons maintenu un effectif réduit de manière à retrouver de la sérénité. Une formation collective a été proposée à l’ensemble du personnel de l’unité de manière à travailler la cohérence éducative et redonner confiance dans les capacités de l’équipe. Le turn-over des jeunes est important et ne favorise pas une stabilisation du groupe permettant d’asseoir un climat serein tant pour les jeunes que pour l’encadrement. Ce point constitue un objectif majeur pour 2015. Page 35 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La durée moyenne de prise en charge se situe autour d’un an et elle est même réduite à 6 mois si l’on ne tient pas compte de deux accompagnements supérieurs à quatre années. Durant l’été, nous avons de nouveau procédé à un regroupement des unités d’adolescents. Ce mode de fonctionnement, mis en place depuis trois ans, semble satisfaire tant le public accueillis que les professionnels. Deux sorties ont eu lieu à Bellewaerde et à Disneyland Paris. Dans le cadre des investissements, l’unité a été équipée de portes coupe-feu. L’élagage des arbres a été réalisé et de nouvelles essences d’arbre ont été plantées. Les dégradations du bâtiment occasionnées par les comportements de jeunes en début d’année ont fait l’objet de travaux de réparation ou remises en peinture. V – Les perspectives 2015 La mise à niveau technique et de confort des unités de vie se poursuit : - En 2014, nous avons fait réaliser un audit des installations sanitaires qui amènera des travaux de mise en conformité prévus en 2015. - Avec la réfection de la cuisine de l’unité Léostic, nous aurons revu l’ensemble des cuisines des unités. - Pour 2015, un audit de l’isolation des bâtiments est prévu dans la perspective d’économies d’énergie et de confort des usagers. L’autorisation de fonctionnement du Long Cours vient à échéance en août 2015. Le dossier de renouvellement a été déposé auprès du Conseil Général et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse en septembre 2014, le rapport d’évaluation interne en décembre 2014, celui de l’évaluation externe le sera en mars 2015. L’activité du service tend à se rapprocher de l’attendu et devrait poursuivre cette tendance en 2015. L’inscription du Long-cours dans le dispositif d’accompagnement de jeunes du dunkerquois accueillis hors domicile se vérifie avec un pourcentage de jeunes issus du territoire de plus de 90%. Avec le renouvellement d’autorisation, le nouveau projet de service dans le cadre d’un dispositif à sept unités (trois unités pour les 3-12 ans et quatre unités pour les 13-17 ans) se mettra en place. En 2015 les équipes éducatives, accompagnées de leur chef de service, réécriront les projets d’unités. Les unités développent des relations riches avec des partenaires différents, qui peuvent croiser des publics différents ou mutualiser des moyens. L’enjeu des synergies à l’intérieur du service, des relations avec le département hors internat, avec les services départementaux de protection de l’enfance comme avec les autres associations œuvrant dans notre domaine d’intervention devient essentiel pour trouver des solutions d’accompagnement adaptées et dans des délais raisonnables pour nos usagers. Elles contribuent dans un contexte budgétaire contraint à l’ouverture du service sur son environnement et à la qualité de l’accompagnement proposé. Page 36 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE «LE TROIS MÂTS» I – Présentation de la structure Adresse : 41 rue du Fort Louis 59 140 Dunkerque Directeur : Christophe RUFFIN Chef de service : Stéphane PONTHIEU Synthèse du projet de service : Le projet initial du trois-mâts s’inscrivait dans la nomenclature des séjours de rupture. L’établissement est autorisé, par un arrêté de février 2014, à fonctionner comme un service d’internat pour une durée d’un an et dans l’attente de la demande de renouvellement d’autorisation incluant le projet associatif et le projet du pôle éducatif. Dans les faits, le trois-mâts fonctionne donc à l’image des unités de Foyers d’Action Educative dans le sens où la durée de placement n’est plus limitée dans le temps et où il n’accueille plus de jeunes dans le cadre d’un séjour de rupture. Cependant, nous constatons que les jeunes accueillis sur le trois-mâts sont moins scolarisés que ceux accueillis sur les F.A.E. et la proportion de Mineurs Isolés Etrangers y est plus importante. Le trois-mâts s’attache donc à travailler sur la socialisation des mineurs, sur leur intégration scolaire ainsi que sur les démarches administratives importantes liées à la nature de cette population. Habilitations et publics : Le service bénéficie d’une autorisation d’ouverture jusqu’au 31 décembre 2014 pour accueillir 34 jeunes de 13 à 18 ans. Le service est autorisé à accueillir, dans le cadre d’un service d’internat des jeunes garçons et filles âgés de 13 à 18 ans. Le service bénéficie d’une habilitation conjointe lui permettant d’accueillir des adolescents dans le cadre de l’ordonnance du 2 février 1945 et de l’article 375 et suivants du code civil. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Pour 2014, le nombre de journées théoriques du service est 12 410. Son taux d’occupation étant de 73 %, le nombre de journées à réaliser est de 9 059. Cette activité correspondant à une capacité réelle de 26 places. Page 37 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ETP de la structure : 29,45 ETP répartis en : Administration gestion : 2,57 ETP Educatif pédagogique : 16,75 ETP Psychologique médical : 1,13 ETP Services généraux : 9 ETP Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : 9 salariés du Trois-mâts ont bénéficié d’actions de formation en 2014 dans le cadre du PAUF. Les thématiques concernées ont été la sensibilisation aux risques psycho-sociaux pour le chef de service, l’accompagnement des familles d’enfants placés, le projet personnalisé, faire évoluer ses écrits professionnels, sauveteur secouriste du travail, équipier de 1ere intervention et gestion des situations violentes. II – Activité réalisée Volume d’activité : Tableau du nombre de jeunes accueillis : Nombre de jeunes pris en charge dans l'année Nombre de jeunes entrés au cours de l'année Nombre de jeunes sortis au cours de l'année 2013 76 49 45 2014 70 39 40 Le nombre d’admissions est de 39 pour 40 sorties. Ce tableau montre la stabilité des publics accueillis durant l’exercice 2014 par rapport à 2013. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 1 867 709.72 € répartis en : Groupe 1 : dépenses afférentes à l’exploitation courante : 212 887.00€ Groupe 2 : dépenses afférentes au personnel : 1 300 113.00€ Groupe 3 : dépenses afférentes à la structure : 354 709.72€ Page 38 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative III – Comparatif avec les références initiales du projet Le taux d’activité du Trois-mâts a été fixé à 73%. Tableau des taux d’occupation : ANNEES Capacités d'accueil autorisées 2010 2011 2012 2013 2014 34 34 34 34 34 Nombre de journées théoriques a 4 137 12 410 12 444 12 410 12 410 Nombre de journées réalisées (facturées) b 2 783 8 458 8 820 9 686 8 825 Taux d'occupation réalisés (journées facturées)% (b/a) 67.27% 68.15% 70.88% 78.05% 71.11% En 2013, le nombre de journées réalisées était de 9 686, en 2014 de 8 825. Cela représente 97.41% de l’objectif des journées prévisionnelles. Le nombre de journées réalisées a été de 8 825, pour une activité prévisionnelle de 9 059 journées soit une sous activité de – 2.59 % par rapport à l’activité prévisionnelle. Les accueils de situations de mineurs particulièrement perturbés sur l’unité la Ferme en début d’année puis sur les Roseaux durant le second semestre de l’année n’ont pas permis d’atteindre l’objectif fixé. Tableau des taux de rotation : Taux de rotation par place 2013 1.44 Taux de rotation par place 2014 1.14 Le taux de rotation est en baisse : le nombre d’admission a baissé de 20%. Tableau des origines de placement : Origine du placement Direction territoriale de Flandre Maritime (DTFM) TGI Dunkerque Nord hors DTFM Hors Nord Total UTPAS, administration ou association partenaire UTPAS Gravelines-Bourbourg UTPAS Dunkerque-Wormhout UTPAS Dunkerque Est-Hondschoote UTPAS Bergues-Coudekerque DTFM AGSS de l’UDAF STMO UTPAS Caudry DT Lille UTPAS Douai-Arleux UTPAS Denain TGI Boulogne/mer Entrées en 2014 3 13 3 12 2 1 1 1 1 1 1 39 Sorties en 2014 2 9 6 18 2 Présents au 31/12/2014 4 15 2 5 1 1 1 1 1 1 1 40 30 Page 39 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative 86.67% des enfants accompagnés sont confiés par les UTPAS de la DT Flandre Maritime (92.10% en 2013). Si l’on y ajoute les enfants confiés à l’établissement directement par les juges des enfants du TGI de Dunkerque, nous atteignons 93.33 % d’enfants confiés par les services du territoire de la DTFM. Le long cours se veut donc un établissement au service des besoins de son territoire d’implantation. Les Mineurs Isolés Etrangers sont au nombre de 13 au 31 décembre 2014. Il n’y a pas au, 31 décembre 2014 d’enfant en provenance d’autre département. Tableau des types de prises en charge pour les présents au 31/12/2014 : Type d’accueil au 31/12/2014 Nombre de prise en charge Accueil provisoire administratif 2 ASE dans le cadre de l’art 375 14 Placement direct 2 Tutelle 9 Délégation d’autorité parentale au CG 2 Accueil provisoire jeune majeur 1 Les placements ASE représentent 46.66% des types de prises en charge. Les mineurs faisant l’objet d’une tutelle représentent 30% des prises en charge. Elles concernent essentiellement les Mineurs Isolés Etrangers. IV – Faits marquants 2014 Unité La Ferme : Au cours de l'année 2014, l'équipe éducative de l'unité "la Ferme" de Téteghem a mis en place bon nombre d'activités. Outre le côté ludique, c'est principalement comme support éducatif que l'éducateur va s'en servir. En effet, l'activité est un excellent support à la relation éducative, au service des apprentissages mais aussi outil de médiation, l'activité va permettre au jeune de se construire, d'apprendre (à faire ensemble, à gérer ses émotions, à respecter des règles et autrui ...). Tout au long de l'année, différentes activités ont donc été mises en place, dans un cadre bien précis. Il y a celles que nous pouvons qualifier d'exceptionnelles, de par leur coût (sorties Aqualud, Bagatelle, Escalade, Laser Game ... S'ajoute le camp de cet été à Montélimar durant lequel ont été pratiqué des activités telles que le canoë kayak, le paintball, l'accrobranche) mais aussi des activités culturelles comme la visite de la ville de Nîmes. Viennent ensuite les activités du quotidien et celles organisées durant les vacances scolaires: roller, patinoire, bowling, cinéma, piscine, randorail, planétarium, visite de la prison de Bourbourg, football/basketball au city stade, tennis/badminton/ping-pong ... Enfin, des ateliers et partenariats ont été mis en place: Nous avons en effet un partenariat avec Sportica à Gravelines, ce qui nous permet de bénéficier de la salle de musculation tout au long de l'année. Un autre partenariat avec la ville de Coudekerque-Branche, nous permet de profiter d'une salle de sport mise à disposition tous les mercredis de 19h à 21h pour y faire des tournois de football "inter-unités". Sur la structure, différents ateliers ont été mis en place : atelier "Instant Zen" permettant aux Jeunes de se poser et de se détendre mais aussi de travailler le rapport à l'hygiène, Page 40 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative l'image de soi, la confiance en soi. Un atelier "jeux vidéo" se met en place le Week-end, offrant au jeune un espace détente. Enfin, le dimanche, de façon ponctuelle et encadré par un éducateur, les jeunes peuvent participer à des épreuves de courses à pied (CROSS). Unité Les Roseaux : L’unité « Les Roseaux » a bénéficié de travaux de peinture de l’ensemble du 1er étage et du réaménagement du bureau des éducateurs. L’équipe éducative de l’unité des Roseaux a mis en place durant l’année 2014 diverses activités tant sur le plan culturel que ludique mais également à dominante sportive. Ces activités sont rythmées tout au long de l’année grâce aux différents partenariats mis en place. Celles-ci sont plus présentes notamment lors des temps de vacances scolaires. Un camp d’été a offert aux adolescents un temps de vacances hors de l’agglomération dunkerquoise dans un lieu de vie convivial et agréable. La période de camp a permis aux éducateurs de privilégier un accompagnement plus individuel de chaque jeune lors des temps forts d’activités. La participation à des activités culturelles et sportives sur l’extérieur entre dans le cadre d’un apprentissage à la socialisation et à l’autonomie. L’objectif étant que les jeunes puissent reproduire ce choix d’activité, seul ou entre amis en dehors des temps d’accompagnement par les membres de l’équipe éducative. Cette participation favorise l’inclusion sociale. Ces activités réalisées sur l’extérieur sont un moyen de travailler le respect des règles de vie en société, les codes sociaux. Elles font partie de notre accompagnement éducatif au quotidien. Ainsi, l’inscription à la bibliothèque de Dunkerque et ses différentes annexes permet un travail sur le choix de supports différents (livres, BD, vidéos, jeux, CD...). Elle incite également au respect de ses engagements notamment en ce qui concerne le respect du matériel prêté, des dates de rendu. Ce lieu de culture ouvert à tous devient familier aux jeunes qui pourront s’y rendre par la suite en autonomie. La création d’une ludothèque commune pour les unités de la ferme et des roseaux permet à l’équipe éducative de proposer des temps conviviaux avec les jeunes lors des temps de soirées. Les sorties aux matchs du BCM ainsi que les spectacles aux 4 écluses, ont permis la découverte d’univers artistiques et sportifs. Un partenariat avec Sportica Gravelines offre aux jeunes la possibilité de pratiquer la musculation régulièrement. A travers le projet « toi et moi » mis en place par l’unité Jean Bart, nous avons pu amener les jeunes à se questionner sur des sujets les concernant tels que les relations amoureuses et la sexualité. Un partenariat avec le planning familial a été mis en place en lien avec le projet « toi et moi » et a permis d’organiser des actions de prévention par le biais d’échanges sous la forme de jeux ludiques et d’une exposition. Des tournois sportifs tels que le foot en salle, réalisés grâce à un partenariat avec la ville de Coudekerque-Branche, ainsi que le babyfoot ont permis aux jeunes de développer leur esprit d’équipe et leur gout de la compétition dans le respect des règles et d’autrui. Cela impulse une dynamique de groupe positive. Page 41 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative V – Les perspectives 2015 La mise à niveau technique et de confort des unités de vie a fait l’objet d’une attention particulière dans le plan d’investissement 2015. : En 2014, nous avons fait réaliser un audit des installations sanitaires qui amènera des travaux de mise en conformité en 2015. Pour 2015, un audit de l’isolation des bâtiments est prévu dans la perspective d’économies futures d’énergie et de confort des usagers. L’autorisation de fonctionnement du Trois Mâts est parvenue à échéance le 31 décembre 2014. Les deux unités du Trois-mâts intégreront le dispositif du Long Cours pour constituer un seul service comprenant 7 unités de vie. Le dossier de renouvellement d’autorisation d’ouverture a été déposé auprès du Conseil Général et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse en septembre 2014, le rapport d’évaluation interne en décembre 2014, celui de l’évaluation externe en mars 2015. L’activité du service tend à se rapprocher de l’attendu et devrait l’atteindre en 2015. L’inscription du Trois-mâts dans le dispositif d’accompagnement de jeunes du Dunkerquois accueilli hors domicile se vérifie chaque jour. Avec le renouvellement d’autorisation, le nouveau projet de service dans le cadre d’un dispositif à sept unités (trois unités pour les 3-12 ans et quatre unités pour les 12-18 ans) se mettra en place. En 2015 s’élaboreront les projets d’unités, qui viendront décliner le projet de service pour chacun des lieux de vie. Les unités développent des relations riches avec des partenaires différents, qui peuvent croiser des publics différents ou mutualiser des moyens. L’enjeu des synergies à l’intérieur du service, des relations avec le département hors internat, avec les services départementaux de protection de l’enfance comme avec les autres associations œuvrant dans notre domaine d’intervention devient essentiel pour trouver des solutions d’accompagnement adaptées et dans des délais raisonnables pour nos usagers. Elles contribuent dans un contexte budgétaire contraint à l’ouverture du service sur son environnement et à la qualité de l’accompagnement proposé. Page 42 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE «LES ALIZES» I – Présentation de la structure Adresse : Service administratif : 63, rue du fort louis 59140 Dunkerque Equipe de Dunkerque : Rue du 11 novembre Equipe de Grande-Synthe : 1, rue Rigaud Equipe de Saint Pol : Boulevard de l’Espérance – Résidence Guynemer Directeur : Guillaume AUDEGON Chef de service : Ludovic CLARYS sur les 3 équipes de janvier à Juillet, puis positionné sur l’équipe de Dunkerque. Antoine CLENET à compter de novembre sur les équipes de Saint Pol sur Mer et Grande-Synthe. Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Le Service de Prévention Spécialisée « Les Alizés » mène des actions de Prévention Spécialisée au cœur des quartiers repérés par l’ensemble des acteurs du territoire comme quartiers nécessitant un maillage fort de l’action sociale à destination des jeunes. La Prévention Spécialisée a pour mission de prévenir tout risque de marginalisation de la jeunesse au sein de ses lieux d’intervention. Elle est également un outil précieux permettant de faire entendre la voix de ces jeunes au sein de ces quartiers et travaille de ce fait la citoyenneté. S’appuyant sur les principes fondamentaux de la Prévention Spécialisée, les éducateurs du Service accompagnent individuellement et collectivement des jeunes âgés de 11 à 25 ans. Véritables acteurs de terrain, les équipes éducatives innovent et développent dans le cadre du partenariat des projets, répondant au plus près aux problématiques repérées. Les éducateurs de rue exercent leurs missions au cœur du quartier, auprès des publics jeunes présents sur l’espace public. Leur forte présence dans la rue, lieu de fréquentation du public ciblé, les amène à une connaissance fine des acteurs du territoire comme de ses habitants. Cette expertise territoriale, cette connaissance des jeunes, cette maîtrise du partenariat de proximité sont les atouts de l’éducateur de rue. Acteur social du quartier dédié à la question de la jeunesse, l’éducateur de rue mobilise ses compétences à destination des 11/25 ans et de leurs familles. La Prévention Spécialisée a développé ces dernières années des postes spécifiques : les postes d’Acteur de Liaison Sociale dans l’Environnement Scolaire. Ces postes font aujourd’hui partie du paysage de la Prévention Spécialisée dans le Nord. Le développement des ALSES a permis aux équipes de Prévention Page 43 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Spécialisée de se positionner comme interlocuteurs privilégiés des collèges sur les territoires d’intervention. L’ALSES inscrit son action dans les principes de la Prévention Spécialisée, il est par ailleurs membre à part entière de l’équipe de rue de son territoire. Son action se déroule pour moitié au sein du collège, pour l’autre moitié au sein du quartier. L’ALSES se situe au carrefour du collège, du quartier, du jeune et de sa famille. Habilitations et publics : Le service de Prévention Spécialisée « les Alizés » est habilité par le Département du Nord pour intervenir sur les territoires suivants : DUNKERQUE : Quartiers Basse ville, Soubise, Jeu de Mail, Banc Vert. Une expérimentation est aujourd’hui en cours sur le quartier des Glacis. Pour les ALSES, les collèges Arthur Van Hecke et Lucie Aubrac. SAINT POL SUR MER : Quartiers Guynemer/Jean Bart, ZAC Jardins, Bouchardon, Carnot/Dolet. Pour les ALSES, les collèges Robespierre et Jean Deconinck. GRANDE-SYNTHE : Quartiers Europe, Saint Jacques, Albeck, Courghain. Pour les ALSES, les collèges Jean Moulin et Jules Verne. La ville de Grande-Synthe finance un poste éducatif sur le quartier du Moulin. ETP de la structure : 21,13 ETP financement Conseil Général, dont : - 1 Directeur. - 1 ETP chef de service. - 17 ETP éducatifs - 2 ETP administratifs - 0,13 ETP psychologue, sur un travail d’analyse des pratiques. 1 ETP éducatif est financé par la Ville de Grande-Synthe. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Intitulé de la Formation Nom Prénom Fonction Sensibilisation aux Risques Psychosociaux Antoine CLENET Chef de service Anglais Christian LIETARD Personnel éducatif Anglais Samuel PASQUEREAU Personnel éducatif Anglais Hélène MALLEVAES Personnel éducatif DUNI Adolescents difficiles Florence DEWITTE Personnel éducatif CAFERUIS Ludovic CLARYS Chef de service Page 44 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative II – Activité réalisée Les actions menées par les acteurs de la prévention spécialisée se déclinent sur le plan individuel et collectif. Les actions collectives menées sont un support à la relation éducative. L’action menée vise des objectifs pour le groupe comme des objectifs particuliers pour le jeune. Les éducateurs, par le développement de ces actions, cherchent à répondre aux situations des jeunes rencontrées. Nombre de jeune Dunkerque 262 Grande-Synthe Saint Pol sur mer 164 130 TOTAL 556 Sur l’année 2013, ce sont 556 jeunes des quartiers et collèges d’intervention qui ont pu bénéficier d’une ou plusieurs actions collectives. On constate un équilibre dans l’utilisation de cet outil entre les trois villes. L’équipe de Dunkerque mobilise davantage de jeunes sur ces actions collectives. Ce support à la relation est utilisé par l’ensemble des éducateurs. Les actions collectives regroupent des actions de loisirs, de camps ou encore des chantiers école. Les réponses apportées sont variées et dépendent toujours des besoins des jeunes et de la créativité des équipes éducatives. Les actions menées sont développées dans le rapport d’activité du service envoyé aux financeurs et partenaires. DUNKERQUE Années Age Moins de 13 ans 13 à 16 ans 2014 43 154 Total 17 à 21 ans 22 à 25 ans Plus de 25 ans 53 12 0 262 GRANDE-SYNTHE Années Moins de 13 ans 13 à 16 ans 2014 Total Age 22 98 17 à 21 ans 22 à 25 ans Plus de 25 ans 35 5 4 164 SAINT POL SUR MER Années Age Moins de 13 ans 13 à 16 ans 2014 12 82 17 à 21 ans 22 Total 22 à 25 ans Plus de 25 ans 13 1 130 Page 45 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La tranche d’âge des 13/16 ans est celle bénéficiant le plus des actions collectives menées par les éducateurs de prévention. Ce levier est fortement utilisé auprès du public collégien. Il est à noter que les 17/21 ans sont également concernés par les actions menées. Enfin, le service de prévention a développé, notamment sur la ville de Saint Pol sur Mer, des actions ayant été fréquentées par un nombre important de jeunes mais qui ne peut être chiffré. Ainsi, la permanence en cœur de quartier, en partenariat avec Villenvie (association para municipale dédiée à la jeunesse) a pu voir passer plus d’une centaine de jeunes, tout comme le football en salle (plus d’une centaine de jeunes au total). Le service de Prévention doit mener un travail pour rendre visible ces actions mobilisant la jeunesse des quartiers et vectrices de socialisation. Les éducateurs de Prévention Spécialisée développent des accompagnements individuels dans le cadre de leur mission. Le suivi individuel du jeune émane de sa volonté d’adhérer à l’accompagnement éducatif proposé. Nombre de personnes Secteur % Se d'a c teu r gr ém en t Ho ter rs rit oir e To tal Agrément CG Dunkerque 209 23 232 46,4% Grande-Synthe 142 2 144 28,8% Saint Pol sur Mer 120 4 124 24,8% 3 lignes - Total 471 29 500 % 94,2% 5,8% Ce sont 500 jeunes qui ont pu bénéficier d’un accompagnement éducatif par les éducateurs du Service de Prévention Spécialisée. Essentiellement issus des quartiers et collèges d’intervention, seul 6% des suivis sont hors territoire. Secteur / Genre 100% 50% Féminin Masculin 0% Saint Pol sur Mer Dunkerque Le public touché par la prévention compte une majorité de garçons. Le public masculin occupe, en effet, principalement l’espace public et donc rencontre plus naturellement nos équipes. Le public féminin est néanmoins représenté, ce public émane des collèges d’intervention, lieu où la rencontre est plus « équilibrée ». Page 46 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nombre de personnes Tranche d'âge Secteur 9 ou - 10 ~ 13 14 ~ 17 18 ~ 21 22 ~ 25 26 ou + Total Dunkerque % 37 112 55 22 6 232 46,4% 19 77 24 15 9 144 28,8% Saint Pol sur Mer 1 23 57 22 17 4 124 24,8% 3 lignes - Total 1 79 246 101 54 19 500 15,8% 49,2% 20,2% 10,8% 3,8% Grande-Synthe % 0,2% Concernant l’âge des jeunes accompagnés, nous constatons une représentation importante des 14-17 ans (49%). Les 10-13 ans et les 18-21 ans représentent respectivement 16 et 20% des accompagnements. Les axes éducatifs travaillés traduisent les problématiques rencontrées par nos publics. La scolarité et l’intervention auprès de la famille sont les objectifs les plus souvent poursuivis dans le cadre des accompagnements. Ces objectifs sont en cohérence avec les missions du service ainsi qu’avec les réalités de nos territoires et collèges d’interventions. Les loisirs, la culture et les vacances sont cités comme objectifs travaillés, ils sont bien souvent support à la relation et permettent de développer d’autres pans de l’accompagnement. Les objectifs d’accès à l’emploi et à la formation sont également fortement présents chez les publics accompagnés. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 1 230 746,00 €. Groupe I : 62 137,00 € Groupe II : 1 023 591,00 € Groupe III : 145 018,00 € Page 47 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative III – Comparatif avec les références initiales du projet La Prévention Spécialisée s’engage, tous les 5 ans, avec la ville d’intervention et le Conseil Général dans le cadre d’un Contrat d’Objectifs Concertés. Ce document définit les objectifs généraux et opérationnels visés dans le cadre de la mission de Prévention Spécialisée. Les trois acteurs, s’appuyant sur un diagnostic de territoire partagé définissent les axes de travail pour les 5 ans. Depuis quatre ans, les comités techniques (semestriels) et les comités de pilotage (annuels) permettent d’échanger avec l’ensemble des partenaires et plus généralement des acteurs sociaux du territoire sur notre action les objectifs poursuivis et d’évoquer les pistes de travail à venir. Le service présente chaque année au principal du collège concerné, un projet annuel ALSES. Le document reprend à la fois les objectifs poursuivis et les actions projetées pour l’année scolaire à venir. Les objectifs visés par chacune des équipes de prévention sont exposés à l’ensemble des partenaires ainsi qu’à nos financeurs. Cette lisibilité de l’action renforce, année après année, la reconnaissance du professionnalisme des équipes. Le Contrat d’Objectifs Concertés pour la ville de Dunkerque arrive à échéance en 2015. Un travail sera mené au premier trimestre avec le Conseil Général et la ville pour définir les enjeux, les objectifs et les territoires d’interventions des 5 prochaines années. Une volonté de construire un contrat commun Dunkerque/Saint Pol sur Mer concernant la Prévention Spécialisée est en cour de réflexion. IV – Faits marquants 2014 L’équipe de Prévention Spécialisée Le service de Prévention Spécialisée « les Alizés » a mis en place la nouvelle organisation de la Passerelle en janvier 2014. Le service fait désormais parti du département hors internat avec 5 autres services de la passerelle. Le Service de Prévention Spécialisée a connu également l’installation d’un nouveau cadre de proximité à compter de début novembre 2014. Ludovic CLARYS occupe désormais ses fonctions sur le SIASE les Haubans en conservant l’équipe de Prévention Spécialisée de DUNKERQUE. Antoine CLENET est quant à lui positionné depuis novembre sur les équipes de Saint Pol sur Mer et de Grande-Synthe. Une attention se portera particulièrement sur les parcours éducatifs des usagers entre les services des Haubans et des Alizés. Le service a également vu deux de ces éducateurs solliciter des congés sabbatiques pour réaliser des projets personnels. Ces départs ont amené des mouvements de personnels dans les équipes éducatives. L’année 2015 verra les équipes de Prévention Spécialisée se stabiliser. La dynamique d’évaluation interne Le service de Prévention Spécialisée « les Alizés », tout comme l’ensemble des services du Pôle Educatif a connu en 2014 la mise en place de l’évaluation interne. L’évaluation interne a permis de faire l’état des lieux de la question administrative et de l’utilisation des outils de la loi 2002.2. Cette évaluation a permis d’enrichir rapidement le diagnostic du service. Les recommandations faites ont été prises en compte dans un plan d’action distinguant deux axes : l’axe technique, regroupant les recommandations avec une mise en œuvre rapide, l’axe éducatif, regroupant les recommandations nécessitant un travail de réflexion avec l’équipe et donc une mise en œuvre à plus long terme. Page 48 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Equipe de Grande-Synthe La rénovation urbaine du quartier du Courghain arrive à son terme, celles de l’Albeck et l’Europe ont connu de grandes avancées et de nouvelles familles se sont installées. Mis à part un évènement particulièrement violent cet été, la situation de Grande-Synthe s’est notablement apaisée au cours de l’année. En effet, les réunions de cellules de veille font état d’une diminution du nombre d’infractions et aucun caillassage de bus ni d’incendie de véhicule ne sont à déplorer en fin d’année. L’un de nos partenaires privilégiés, l’association « Côté Quartiers », a été intégré aux services de la commune pour développer le service de développement social. Cette année fut placée sous le signe de la mobilité avec des absences d’éducateurs ayant amenée l’équipe à décloisonner son action dans chaque quartier pour mutualiser les compétences sur des projets communs (chantiers école, mesures de responsabilisation, parcours d’insertion,…) et mettre en place, pour 2015, une activité à l’échelle de toute la ville (un reportage vidéo en micro-trottoir et un journal de page, mensuels). Par ailleurs, l’équipe a maintenu son activité jusqu’à l’arrivée d’un nouveau chef de service en novembre. Les ALSES ont développé de nombreuses activités d’inclusion scolaire (chantiers école, mesures de responsabilisation…) et élaboré, en partenariat avec le collège Anne Frank, un référentiel commun de repérage du décrochage. L’équipe a collaboré étroitement avec les Maisons de Quartier et le Service Jeunesse de la Ville pour l’organisation de nombreuses manifestations : tournois de football, fête des voisins,… Perspectives 2015 : L’équipe se réorganise : changement d’éducateurs référents des différents quartiers et développement des activités en binôme (travail de rue, actions collectives,…) voire communes à l’ensemble du secteur de Grande-Synthe. Equipe de St Pol-sur-mer La commune de Saint Pol sur Mer s’engage dans un projet de rénovation urbaine pour réhabiliter le quartier Jean Bart/Guynemer. Le secteur des Musiciens est un quartier qui a montré des signes d’apaisement en 2014. De son côté, le quartier Carnot/Dolet est en grande difficulté sociale malgré les efforts des différents partenaires (Villenvie, Partenord Habitat, Restos du Cœur, Education Nationale…). Une démarche de Contrat d’Objectifs Concertés commune avec ville de Dunkerque est engagée et tiendra compte de ces données. Plusieurs mutations d’éducateurs au cours de l’année n’auront pas déstabilisé les activités de l’équipe, engagée sur des projets communs. Toutefois, l’absence d’un ALSES à la rentrée scolaire a retardé la mise en route des projets avec le collège concerné. L’arrivée d’une animatrice de rue en emploi d’avenir apporte un soutien efficace aux actions de chaque éducateur et un support pour des activités communes. Par ailleurs, l’équipe a maintenu son activité jusqu’à l’arrivée d’un nouveau chef de service en novembre. Les ALSES ont développé des projets récurrents à échéance mensuelle en lien avec l’ouverture des collèges sur l’extérieur (projet de vivre ensemble, projet petit déjeuner,…). En parallèle de plusieurs animations sportives de rue, un partenariat avec la médiathèque a permis de mettre en œuvre une cyclothèque pour amener des livres jusqu’aux jeunes dans les quartiers. L’accompagnement de l’équipe de futsal « SaoPol » a permis à de jeunes saint-polois de participer à un tournoi international en Tunisie et d’en rendre compte par une exposition dans le hall de la Communauté Urbaine de Dunkerque. Ce fut également l’occasion de développer l’activité de l’association SaoPol Futsal par la création de la première équipe féminine locale. Page 49 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Perspectives 2015 : L’équipe se stabilise autour de projets sur l’émancipation des jeunes issus de quartiers populaires et s’engage avec un laboratoire de sciences humaines dans une recherche-action pluriannuelle sur les étapes de maturation des adolescents. Equipe de Dunkerque L’équipe de Dunkerque a, au vu des diagnostics réalisés, proposé de déplacer son action éducative du Jeu de Mail vers le quartier des glacis. Le Jeu de Mail, quartier connaissant une politique de rénovation urbaine, connait aujourd’hui une dynamique de repeuplement qui a permis un apaisement du climat social. La jeunesse se réapproprie l’espace public. L’équipe est présente sur les quartiers politiques de la ville mais également sur d’autres territoires. L’année 2015 sera, par la renégociation du COC, l’année du questionnement de ce déploiement. La présence sur les collèges et quartiers est reconnue et valorisée par l’ensemble des partenaires ville, associatifs ou encore l’Education Nationale. L’équipe éducative a connu le départ de Sandra DEBRUYNE, pour congé sabbatique. Franck D’ALLENDE, éducateur de rue en provenance de l’équipe de Saint Pol sur Mer officie désormais sur les quartiers Basse-ville et Soubise. Il faut aujourd’hui stabiliser cette présence éducative afin d’être au contact de la jeunesse. L’équipe de Dunkerque développe depuis plusieurs années des actions collectives sur les quartiers d’interventions. Les ALSES construisent également des projets au sein des collèges, projets répondant aux besoins des jeunes repérés. Les actions fortes pour l’équipe de Dunkerque sont notamment pour 2014 : TACAJIR ; initiation Zumba ; Studio Sud ; Force Sud ; Un été en Nord ; Chantiers agricoles ; HALTODIFF ; Le petit journal du collège Van Hecke ; Elèves, parents, collèges, tous partenaires ; semaine du « bien vivre ensemble »et du développement durable ; dispositif alternance pour les élèves de 4ème ; projet coupable d'innocence… Perspectives 2015 : L’équipe éducative développe des projets importants, mobilisant jeunesse et partenaires sur le territoire. L’année 2015 s’inscrira donc dans la continuité des actions menées en 2014. L’équipe sera impactée par les orientations prises dans le cadre de la renégociation du COC Dunkerque/Saint Pol sur Mer. Imaginer, investir d’autres territoires ou quitter certains quartiers engendrera un travail de diagnostic, d’organisation et de préparation qu’il nous faudra élaborer en équipe. V – Les perspectives 2015 La Prévention Spécialisée est un projet éducatif global prenant en compte l’individu, le groupe et son environnement. Les acteurs de la Prévention Spécialisée ont, en 2013, investi à la fois le champ de l’accompagnement individuel et de l’action collective, ancrant leur pratique au sein du quartier. 2014 a été une nouvelle fois une année marquée par le développement de projets dans l’ensemble des territoires d’intervention. Cette dynamique sera maintenue en 2015, ces projets s’inscrivant bien souvent dans le long terme. L’année 2015 aura pour objectif l’élaboration du Contrat d’Objectifs Concertés concernant la ville de Dunkerque et vraisemblablement la ville de Saint Pol sur Mer (communes aujourd’hui associées). Ce travail de diagnostic et de définition des axes de travail, amènera les trois signataires à définir les territoires d’actions des équipes. Sur Dunkerque, il apparait aujourd’hui nécessaire d’arbitrer sur ces territoires, la nouvelle carte des quartiers prioritaires pouvant être un élément fort du débat. En tout Page 50 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative état de cause, il nous faudra affirmer notre identité professionnelle et nos limites, l’intervention de Prévention Spécialisée se construit dans le temps, sur un territoire à une échelle pertinente. Le Service de Prévention Spécialisée retravaillera en 2015, son projet de service. Le service a connu d’importants changements organisationnels, de personnels, d’outil ou encore de territoire. Il nous faut aujourd’hui revisiter notre projet de service et s’entendre sur un socle commun. Le service s’attachera en 2015/2016 à faire émerger des projets d’équipes, plus fins et plus pertinents car au plus près des besoins des jeunes et des territoires. Page 51 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE DE PLACEMENT FAMILIAL SPECIALISE «LE CABESTAN» I – Présentation de la structure Adresse : 41rue du Fort Louis 59140 DUNKERQUE Directeur : Guillaume AUDEGON Chef de service : Cathy BELKALA Synthèse du projet de service : Le service de Placement Familial Spécialisé « Le Cabestan » est une composante du département « Hors Internat » du Pôle éducatif « La Passerelle ». Les 30 mineurs accueillis sont confiés au service par décisions administrative ou judiciaire dans une logique d’hébergement et de prise en charge en famille dite « d’accueil » par des assistants familiaux (agréés par le Conseil Général). Couplé à cet accueil « Famille », le mineur et ses parents sont suivis par un éducateur référent et bénéficient du soutien d’une équipe pluridisciplinaire avec la présence d’un psychologue. Le projet de service propose des accueils individualisés en milieu familial pour enfants et adolescents en difficulté dans leur propre famille et/ou dans leur insertion sociale. Les domiciles des assistants familiaux sont répartis sur le territoire dunkerquois (milieu urbain) et en Flandres Intérieures (milieu rural). L’objectif de l’accompagnement est double. D’une part, le service a pour mission de tout mettre en œuvre pour envisager le retour de l’enfant dans sa famille (quand cela est possible) et pour cela, les professionnels mènent un travail en partenariat avec l’ASE sur la question de la parentalité. D’autre part, le service met en place un accompagnement pour les mineurs accueillis qui a pour buts de : - promouvoir l’autonomie de la personne accueillie, Favoriser son insertion sociale, scolaire et/ou professionnelle, Développer sa citoyenneté, Viser à son bien-être et à son épanouissement, Assurer sa protection et respecter son histoire et ses liens familiaux. Habilitations et publics : Le Placement Familial Spécialisé dispose d’une habilitation unique de l’Aide Sociale à l’Enfance pour 30 mineurs âgés de 0 à 18 ans. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Le Cabestan a une capacité d’accueil fixée à 30 mineurs et un taux d’activité accordé à 89.75% pour 2014. Page 52 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ETP de la structure : 21,5 ETP, BP 2014. Le service est notamment composé de : - 1 Chef de service éducatif, 4 ETP éducatif, 15 ETP assistants familiaux (soit 20 assistants familiaux), 0,75 ETP psychologue réparti sur deux psychologues, l’un intervenant sur le versant clinique et l’autre en régulation, 0.5 ETP secrétariat, 0,25 ETP d’agent de service. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Dans le cadre des formations organisées sur le PAUF, les salariés, éducateurs et assistants familiaux, ont participé comme suit : - 3 sur le Projet Personnalisé, - 4 sur la gestion de l’agressivité et des comportements déviants, - 1 sur la formation Sauveteur Secouriste du Travail, Dans le cadre du budget d’établissement : - 4 sur la formation d’assistants familiaux, - 2 sur une journée d’étude, - 1 sur formateur occasionnel. 4 assistantes familiales ont terminé leur formation obligatoire de 240 h sanctionnée par le Diplôme d’Etat d’Assistant Familial (DEAF). 2 d’entre elles ont obtenu leur diplôme. Le service accompagnera les deux autres salariés dans la poursuite de leur projet de formation. Le service a participé par le biais d’une éducatrice spécialisée à une formation-action en collaboration avec le CREAI et la DTFM, sur les adolescents dits complexes. Le service est inscrit dans le réseau « Association Nationale des Placements Familiaux ». L’inscription dans ce réseau se fait de plus en plus fortement, l’enjeu est principalement de défendre la spécificité de l’accompagnement en Placement Familial Spécialisé. Sur la base du volontariat, les assistants familiaux et éducateurs ont pu participer à trois journées d’étude avec l’antenne régionale du Nord. Ces journées ont lieu sur un service d’accueil familial, elles sont l’occasion de découvrir le service qui invite et d’échanger sur une problématique mise au travail par le service. Nous avons participé au Colloque National en septembre 2014 avec pour thème « Mes parents même à la folie ». Un comité de pilotage auquel nous faisons partie a été créé en 2014 en vue du colloque organisé par l’antenne régionale du Nord à Lille en septembre 2015. Ce colloque aura pour thématique « Autonomie, quand tu nous (re)tiens…, 18 ans …avant…après… ». L’A.A.E.S. se veut être un acteur dynamique sur la question de l’accompagnement en PFS. Page 53 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative II – Activité réalisée Volume d’activité : Journées théoriques : 10950 journées. Journées prévues : 9828 journées correspondant à un taux de 89.75%. Journées réalisées : 10339 journées soit 94.42% soit un écart de +511 journées. Le Cabestan a réalisé 10339 journées pour un prévisionnel de 9828 journées. Soit un écart de 511 journées. Cet écart s’explique de la façon suivante : - Nous avons poursuivi le recrutement de nouvelles assistantes familiales afin de pallier aux départs. - Chevauchement de sorties programmées de mineurs et d’admissions. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 1 349 843,00 Groupe I : 262 379,00 Groupe II : 942 117,00 Groupe III : 145 347,00 III – Comparatif avec les références initiales du projet Chiffres concernant les mineurs présents au 31/12/2014 Au 31/12/2014, 29 mineurs étaient accompagnés par le service. 10 d’entre eux ont été accueillis durant l’année 2014. Il existe un équilibre dans la répartition des âges des mineurs accueillis au 31/12/2014. Les « 0-3ans » et les « 15-18 ans » sont minoritaires alors que les autres tranches d’âge sont équitablement représentées. 87% des accueils ciblent des enfants de 3 15 ans. Page 54 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Origine géographique des mineures accueillis au 31/12/2014 : Répartition par UTPAS Au 31/12/2014, nous pouvons observer que les accueils en dehors du territoire des Flandres Maritimes sont minoritaires. Il s’agit d’un mineur qui dépend de l’UTPAS de Roubaix Tourcoing et l’autre de Béthune. Le PFS répond donc bien aux besoins existants sur son territoire d’implantation. Scolarité des mineurs accueillis au 31/12/2014 Au niveau de la scolarité, le graphique met en évidence qu’à l’exception des moins de 3 ans, l’ensemble des enfants accueillis est inscrit dans un cursus scolaire. Parmi les mineurs accueillis au 31/12/2014, 22 suivent une scolarité dite ordinaire (Maternelles, Primaires, Collèges, Lycées, Lycées professionnels). 5 bénéficient d’une scolarité adaptée. Malgré un cursus classique, les enfants ont besoin d’un soutien au niveau des apprentissages et de l’acquisition des postures d’élèves. Des contacts réguliers sont établis entre l’assistant familial, l’éducateur référent du Cabestan et les établissements scolaires afin de garantir au mieux la réussite scolaire. Page 55 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Les Admissions et les sorties du Cabestan En ce qui concerne le turn-over le graphique ci-dessous, met en évidence un équilibre entre le nombre de sorties et le nombre d’admissions. Répartition des admissions et des sorties durant l’année 2014 Au niveau de la provenance des mineurs avant leur admission au sein de notre service en 2014, 9 mineurs vivaient dans leur famille naturelle et 10 étaient accueillis sur un établissement de la protection de l’enfance (type MECS). Nous avons accueilli 9 enfants dans le cadre d’un rapatriement SAAMAD. Ce chiffre est en nette augmentation par rapport à l’année dernière. Cela peut s’expliquer par le fait que le service du SAAMAD a effectué en 2014 davantage de suivis pour des enfants âgés de o à 3 ans. Seul le Cabestan peut accueillir cette tranche d’âge dans le cas d’un rapatriement. La qualité du travail mené par la famille d’accueil positionnée sur cette mission a amené le SAAMAD à solliciter davantage notre service. Provenance des mineurs avant leur admission en 2014 Il y a eu 22 fins de prises en charge durant l’année sans tenir compte des accueils pour le SAAMAD. Quatre enfants ont pu réintégrer le domicile parental à la sortie du Cabestan. Trois majeurs ou futurs majeurs ont pu intégrer les services des Haubans/Galhauban afin d’être accompagnés dans leur accès à l’autonomie. Il y a eu 11 sorties vers un établissement spécialisé de type MECS. Parmi ces 11 sorties, il y a eu 2 séjours de rupture, 4 séjours vacances pour des enfants de moins de 6 ans accueillis en MECS, 4 situations où les jeunes se sont trouvés en demande de rupture avec leurs familles d’accueil. Page 56 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Orientation à la sortie du Cabestan en 2014 Accueil dispositif SAAMAD Service Semi-autonomie Service Autonomie Autre service de famille d'accueil Pouponnière Etablissement - Accueil collectif Famille naturelle 0 2 4 6 8 10 12 La spécificité du public Motifs d’accueil pour les jeunes accueillis en 2014 SAAMAD crise familiale Rapprochement fratrie séjour relai vacances pour des mineurs accueillis en MECS séjour de rupture Déscolarisation Troubles du comportement de l'enfant Projet de famille d'accueil Carences éducatives et /ou des soins Problématiques intrinsèques des parents 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Le graphique, met en évidence que la principale raison du placement est liée à des carences éducatives et/ou de soins dans le milieu familial de l’enfant. La caractéristique de ces accueils réalisés en 2014 est qu’il s’agit d’enfants en très bas âge et pour deux d’entre eux des nourrissons. L’accueil en PFS prend alors tout son sens dans la mesure où il a fallu être garant du maintien du lien affectif entre les mères et leur(s) enfant(s). Nous avons pu mettre en place des visites médiatisées trois fois par semaine (voire quotidiennes pour une situation). Un travail de soutien à la parentalité a alors été engagé afin d’accompagner les parents dans ces situations de séparation. Cet accompagnement permet à la séparation d’être bénéfique et tolérée par l’enfant et ses parents grâce à un travail sur les liens parents-enfants. Page 57 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative IV – Faits marquants 2014 L’année 2014 a été l’année de mise en œuvre du nouveau projet de service. Les missions de chacun et les finalités de l’accompagnement proposées au Cabestan ont pu être validées et l’équipe pluridisciplinaire s’est saisi des outils mis en place. L’équipe d’assistants familiaux s’est étoffée au fil des nouveaux recrutements. Tout ceci explique que cette année, le service a dépassé le taux d’activité prévu : nous avons réalisé un taux d’activité de 94.43% pour un prévisionnel de 89.75%. Par ailleurs, des groupes d’expression et de consultation des usagers ont été créés en 2014. Ces groupes répondent à l’exigence législative de mettre en place des Conseils de Vie Sociale (ou tout autre mode d’expression des usagers). L’hébergement en famille d’accueil rend difficile la mise en œuvre d’un CVS. Nous avons alors créé trois groupes d’expression et de consultation : un groupe pour les maternelles et primaires, un second groupe pour les collégiens et lycéens et un dernier groupe pour les représentants légaux. Au fur et à mesure, les usagers comprennent l’intérêt de ces instances et s’en saisissent. Nous avons alors échangé sur des thématiques comme l’argent de poche pour les moins de 8 ans, l’utilisation d’internet ou de mobiles, les sorties libres autorisées, ….Ces groupes se réunissent 2 à 3 fois dans l’année. Pour compléter cette consultation des usagers, nous avons mis en place un questionnaire de satisfaction que nous demandons de remplir anonymement à la sortie du service ou annuellement en ce qui concerne les longues prises en charge. Pour poursuivre la dynamique initiée en 2013 au sujet des activités collectives, un camp a été organisé durant l’été pour les enfants de moins de 6 ans qui ne pouvaient bénéficier de séjours en colonie. Une éducatrice spécialisée et une accompagnatrice éducative ont accompagné 4 enfants pendant une semaine au Val Joly (Maubeuge). Des activités adaptées à l’âge des enfants ont été proposées. Ce camp a été un bon outil pour approfondir la relation éducative. Dans un autre registre, les plus âgés des mineurs accueillis au Cabestan ont pu bénéficier d’une sensibilisation sur les dangers d’internet faite par un adjudant du Commissariat de Dunkerque. La Fête de Noël du service a été appréciée de tous. Elle a pu réunir l’ensemble des enfants accueillis au Cabestan ainsi que les familles d’accueil dans leur intégralité (assistant familial, leur conjoint et leurs enfants). Deux des adolescents accueillis nous ont fait une démonstration de diabolo et de synthétiseur. V – Les perspectives 2015 Le service de Placement Familial Spécialisé le Cabestan a concrétisé dans les faits son projet de service rédigé les années précédentes. Le service est aujourd’hui doté des outils législatifs et de suivis éducatifs permettant de garantir un accompagnement éducatif de qualité des enfants et de leur famille. Le service est reconnu par les partenaires et par les familles des enfants dans son professionnalisme. Les moyens humains ont été réorganisés sur le service. L’équipe des assistants familiaux a connu un nombre de départs important qu’il nous a fallu remplacer. Ce type de recrutement est particulier et long à mettre en œuvre. Aujourd’hui, l’équipe d’assistants familiaux du Cabestan est complète, ce qui nous permet d’accueillir plus aisément sans mettre à mal les équilibres familiaux. L’équipe éducative est également stabilisée. Ces mouvements de personnel nous amène aujourd’hui à devoir penser notre culture commune d’accompagnement. Le Cabestan doit aujourd’hui aller plus avant sur la définition de sa philosophie et de son mode de prise en charge dans le secteur de la protection de l’enfance. Nous devons aujourd’hui Page 58 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative penser notre action au regard des différentes recommandations de l’ANESM : la promotion de la bientraitance, l’exercice de l’autorité parentale, l’ouverture sur l’extérieur ou encore l’évaluation pluridisciplinaire sont autant de thèmes qu’il nous faut approfondir en équipe pour ancrer nos pratiques. Cet ancrage doit se faire sur le long terme et de façon méticuleuse, car, leur compréhension et leur assimilation par chacun permettra à tous d’agir pour l’enfant dans un cadre professionnel sécurisant. Le service PFS « le Cabestan » s’efforcera également de maintenir sa politique d’ouverture sur l’extérieur. Sa participation au réseau ANPF sera accentuée en 2015 par la présence et la participation active de Madame Belkala au comité de pilotage préparant la journée nationale des PFS. L’AAES « le Cabestan » réintègre son rang au niveau départemental par le biais de cette mobilisation. Page 59 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE D’ACCUEIL ET D’ACCOMPAGNEMENT AVEC MAINTIEN A DOMICILE « L’ESTRAN » I – Présentation de la structure Adresse : Bureau administratif : 63, rue du fort Louis 59140 DUNKERQUE Bureaux du service éducatif : 66, rue Bommelaer 59240 DUNKERQUE Directeur : Guillaume. AUDEGON Chef de service : Marie-Hélène COUSYN Projet d’établissement L’accompagnement au SAAMAD se traduit par un étayage parental et éducatif soutenu, couplé à une possibilité d’accueil sur une unité de vie en cas de nécessité. La finalité du SAAMAD est d’éviter la mise en œuvre de placements douloureux et peu propices à un travail sur les difficultés familiales. La place de l’enfant est, à notre sens, au sein de sa famille. Le travail éducatif doit être exercé dans ce lieu en cas de difficultés afin de permettre aux parents de conquérir ou reconquérir leur statut et rôle. Néanmoins, le SAAMAD a la possibilité d’opérer à un placement en unité dite de repli en cas de difficultés mettant en danger l’enfant. Cette possibilité est d’ailleurs présentée aux parents lors de l’accueil. Dans les actions tournées vers l’enfance et l’adolescence, les familles sont parties prenante de la construction de l’identité et de l’histoire du mineur. A ce titre, chaque famille a sa place dans la prise en charge, sous réserve que la santé, l’intégrité et la sécurité affective et matérielle de l’enfant soient préservés. Le SAAMAD se veut être un outil alternatif aux placements traditionnels en établissement ou chez un (e) assistant (es) familiaux (les), comme réponse à une situation de danger avéré. Le SAAMAD inscrit son action dans une pratique de soutien à la parentalité. L’action éducative a pour ambition de trouver les leviers existants chez les parents pour que ceux-ci puissent se réapproprier le plein exercice de leur parentalité. Le SAAMAD s’avère être une réponse pertinente aux besoins du public dans deux cadres : la prévention et la protection. L’aspect préventif : Repérer les difficultés avant que celles-ci ne s’aggravent et aient des répercussions profondes et durables sur les mineurs. Soutenir la fonction parentale par une présence éducative forte, couplée à une possibilité d’accueil pouvant freiner voire stopper la dégradation de la situation tout en garantissant la sécurité de l’enfant. Page 60 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Accompagner la famille dans la prise en charge de l’enfant au quotidien, soutenir la scolarité, travailler les liens familiaux, trianguler la relation… peuvent être des axes de travail éducatif dans un placement à domicile. L’aspect protection : Dans le cas où des situations d’addiction ou de grande fragilité parentale sont repérées, une intervention régulière avec possibilité d’accueil en cas de « crise » peuvent s’avérer être des outils efficaces pour optimiser la sécurité du ou des mineur(s). La prise en charge proposée par le placement à domicile peut répondre également aux besoins de certains adolescents et de leurs familles tout en maintenant le mineur dans son environnement familial et social. En effet, l’intervention régulière à domicile peut garantir un travail sur les difficultés rencontrées, tout en maintenant le lien familial. Le placement avec maintien à domicile est également apparu être une réponse envisageable et sécurisante pour accompagner un retour de placement. Habilitations et publics : Le SAAMAD dispose d’une habilitation unique de l’Aide Sociale à l’Enfance pour 18 mineurs âgés de 0 à 18 ans. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Le SAAMAD a une capacité d’accueil fixée à 18 mineurs et un taux d’activité à 90% pour 2014. ETP de la structure : 4,14 ETP au BP 2014 dont : 0,5 ETP chef de service. 3 ETP éducatifs 0,47 ETP administratifs 0,17 ETP psychologue répartie en 2 intervenant, l’un sur le versant clinique l’autre sur la régulation d’équipe. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Intitulé de la Formation Sensibilisation aux Risques Psychosociaux Faire évoluer ses écrits professionnels Séminaire d'Eté Nom Marie-Hélène COUSYN Marc GEERAERT Monique TASTEVIN Fonction Chef de service Personnel éducatif Psychologue Formations internes au service : Une éducatrice a participé à un colloque : "comment protéger un enfant et soutenir son parent ". L’équipe a bénéficié d’une supervision sur une situation de maltraitance dispensée par l'organisme Psycom. Page 61 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative II – Activité réalisée Volume d’activité : Journées théoriques : 6 570 journées. Journées prévues : 5 913 journées soit 90 %. Journées réalisées : 8 784 journées soit 148,5 % correspondant à un écart de + 2 871 journées. Cette suractivité s’explique par la forte demande du territoire concernant ce mode de prise en charge couplé à la reconnaissance du travail mené par l’équipe. L’association a répondu à ce besoin, et aux sollicitations d’orientation, en mobilisant les moyens humains nécessaires pour faire face aux demandes. Le Conseil Général nous a demandé de limiter et de maîtriser cette suractivité dans le courant de l’été 2014, afin d’être conforme à l’habilitation en cours. De ce fait, comme le montre le graphique cidessous l’activité a diminué progressivement pour atteindre, fin 2014, son niveau d’habilitation. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 330 922,00 € Groupe I : 32 035,00 € Groupe II : 235 567,00 € Groupe III : 63 320,00 € III – Comparatif avec les références initiales du projet L’année écoulée a été marquée par une forte baisse de l’âge des enfants qui nous ont été confiés. Les enfants de moins de 6 ans sont aujourd’hui les principaux profils d’orientations. Le SAAMAD de l’AAES semble être repéré par les partenaires du département comme un service ayant un réel savoir-faire sur une tranche d’âge des 0-6 ans. Page 62 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Au 31 décembre, les âges des enfants étaient : Cette tendance a amené l’équipe éducative à questionner ses modes et ses techniques d’intervention. Davantage présents en journée, à l’écoute du parent et de ses inquiétudes, les éducateurs du SAAMAD ont dû composer avec un « public » verbalisant peu. En parallèle, le partenariat spécifique relatif à cette tranche d’âge (crèche, école maternelle) a dû être développé. Les thématiques tels que l’alimentation, les rythmes de vie de l’enfant, sa stimulation et son épanouissement ont été travaillés avec les familles. En 2014, le service a connu 22 entrées pour 31 sorties. Concernant les 22 entrées, nous constatons une présence plus forte dans nos effectifs de situations émanant des UTPAS Dunkerque Hondschoote et Dunkerque Wormhout. Nous travaillons peu avec l’UTPAS de Gravelines, ce secteur étant éloigné de notre service. Sur les 31 sorties de notre service, 18 sorties ont eu lieu vers un établissement ou une famille d’accueil. Les fins de prises en charge avec orientation vers un placement en institution sont à questionner et à analyser avec les partenaires. Sur certaines situations, les analyses des différents professionnels se sont parfois avérées en contradiction, plaçant la famille et l’enfant dans une situation où deux travailleurs sociaux n’avaient pas la même vision de l’imminence du danger pour l’enfant. Page 63 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Dans ces situations où se joue la séparation « parents/enfant », il nous faut être encore plus vigilants et faire davantage connaitre notre mode d’action. Cette démarche sera initiée en 2015. IV – Faits marquants 2014 La suractivité reste un des principaux faits marquants pour l’année 2014, fait marquant qui doit aujourd’hui faire l’objet d’une diminution. Un travail est donc entrepris depuis août pour rétablir l’activité au niveau autorisé. Cette baisse de l’activité est une situation complexe à gérer pour la chef de service comme pour son équipe. Mobilisés depuis plusieurs années sur ce service, pour le faire évoluer, vivre et reconnaitre, il faut aujourd’hui accepter de réduire l’activité. Nous en profitons pour travailler la question de l’action collective sur ce type de service. Au-delà des données chiffrées, cette baisse d’activité fragilise également l’équipe, consciente que la tendance de fond amène inévitablement, pour respecter l’équilibre financier, à une réduction des effectifs. L’AAE, forte d’un service reconnu et qui répond à un besoin du territoire, a de nouveau produit un dossier de demande en sollicitant une modification de capacité. Le dossier de renouvellement d’habilitation « PASSERELLE » est en cours d’instruction par le Conseil Général du Nord. L’équipe du SAAMAD Le SAAMAD « l’Estran » a connu l’arrivée d’un nouveau Directeur en janvier 2014. Auparavant associé au long cours, le service est depuis le 1er janvier 2014 intégré au département Hors Internat. Le service s’est doté d’un secrétariat à 0,47 ETP, mutualisé avec le service d’accueil de jour. Cette organisation a permis au SAAMAD d’être plus serein sur cet aspect et a permis d’asseoir son activité autour d’un service administratif se situant désormais au 63 rue du Fort Louis. Un membre de l’équipe éducative a connu une longue période d’arrêt maladie couvrant une majeure partie de l’année. Cette absence a été palliée par l’affectation d’un salarié (redéploiement d’un salarié en interne). Une stagiaire 3ème année éducatrice spécialisée a réalisé son stage durant cette année 2014. Page 64 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La dynamique d’évaluation interne Le SAAMAD, tout comme l’ensemble des services du Pôle Educatif, a connu en 2014 la mise en place de l’évaluation interne. Elle a permis de faire l’état des lieux de la question administrative et de l’utilisation des outils de la loi 2002.2. Les recommandations faites ont été prises en compte dans un plan d’action distinguant deux axes : l’axe technique, regroupant les recommandations pouvant être mises en œuvre rapidement, l’axe éducatif, regroupant les recommandations nécessitant un travail de réflexion avec l’équipe et une mise en œuvre à plus long terme. L’équipe éducative s’est employée à développer des temps forts, véritable plus-values dans leur accompagnement qui se veut initialement à domicile. Résolument tourné vers la cellule familiale, l’accompagnement éducatif au SAAMAD amène l’équipe à développer, avec les familles, des séjours ou des sorties à la journée. Chaque projet ou séjours s’inscrit dans un projet familial ou individuel spécifique et définit au préalable. Les séjours/journées suivants ont été organisés : Séjour vacances famille au val Joly durant les vacances de printemps, Séjour à la ferme en gîte d'enfants durant les vacances de printemps, Séjour vacances à Blériot plage et à Merlimont pour 6 familles durant l’été, Sortie familiale à la fête du cirque à Lille. L’année s’est clôturée avec un spectacle « Guirli Guirlande », avec la compagnie Zig et Zouave suivi d'un gouter. Spectacle "Noël de l'enfance "au khursaal avec nos différents partenaires et les CCAS. L’année 2014 a permis de développer des actions collectives à destination des usagers en utilisant les ressources du territoire. Accessible et au plus près des habitants, les partenaires de quartiers doivent être davantage mobilisés dans nos accompagnements « enfance ». Il nous faut travailler ces relais sur les quartiers, permettant aux familles de rompre leur isolement et de trouver aide et soutien. Le Projet du jardin d'éveil : "A nous de jouer" a démarré fin octobre avec les enfants de 3 mois à 3 ans et leurs parents à Grande-Synthe, tous les quinze jours avec les membres de l'équipe et le partenariat d’OGS Gymnastique. Ce genre d’initiative est particulièrement pertinent pour les besoins des enfants et de leur famille et permet de préparer la fin de la prise en charge. V – Les perspectives 2015 Le SAAMAD continue d’avancer et d’innover sur son champ d’intervention. La baisse d’activité, bien que vécue difficilement par une équipe porteuse de la mission, n’est pas perçue comme une fatalité. Convaincus que l’avenir de la protection de l’enfance passe en partie par des dispositifs de ce type, il nous faut aujourd’hui développer notre savoir-faire et le requestionner au besoin. La dynamique de projets et d’actions collectives est lancée, les idées naissent et il nous faut aujourd’hui les mettre en œuvre pour construire des projets solides, répondant aux besoins des enfants et de leurs familles. Les orientations retenues pour 2015 sont les suivantes : Atelier cuisine (élaboration de menus simples, accompagnement de l’achat à la confection) Atelier couture, mise en place d'un vestiaire/troc. Sorties pédestres pour combattre l'isolement entre parents avec leurs enfants. Page 65 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Par ailleurs, le directeur du département hors-internat fait partie du comité de pilotage sur l’évaluation de la diversification des services d’accueil et d’accompagnement (nouveaux dispositifs mis en œuvre depuis la loi du 5 mars 2007). Sa participation permet notamment de promouvoir à l’échelle du département l’action de qualité qui est menée par son service mais aussi d’être en veille sur d’éventuelles orientations prises par le conseil général sur ce type de dispositif. L’association, par sa participation à ce type de comité, œuvre à sa manière aux réponses futures qui seront envisagées dans le cadre de la protection de l’enfance. Page 66 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE ACCUEIL DE JOUR « LE PASSAVANT » I – Présentation de la structure Adresse : Bureau administratif : 63, rue du Fort Louis 59140 DUNKERQUE Service : 66, rue Bommelaere 59240 DUNKERQUE Directeur : Guillaume AUDEGON Chef de service : Marie-Hélène COUSYN Synthèse du projet de service : Le dispositif d’accueil de jour est un outil de prévention qui vise à soutenir et aider la famille dans sa fonction éducative. Les objectifs de travail de l’accueil de jour « LE PASSAVANT » s’articulent essentiellement sur des actions de prévention des difficultés sociales, relationnelles et d’insertion à destination de mineurs de 3 à 13 ans. Ses finalités sont : - A destination des parents : Le soutien à la parentalité et toute action qui vise à permettre aux parents ou aux substituts parentaux d’assumer leur rôle parental ou de substitut parental dans les meilleures conditions. - A destination des mineurs : L’accompagnement de mineurs présentant des difficultés d’insertion dans leur milieu de vie naturel, le quartier et notamment et dans le milieu scolaire, La remobilisation des potentialités de l’enfant afin de développer au mieux ses capacités. Les actions que le service met en place pour atteindre ces objectifs de travail sont : l’accueil à la journée et/ou en demi-journée des mineurs, l’aide, le soutien et l’accompagnement dans les actes de la vie quotidienne au service, dans la famille et/ou à l’école, La recherche de l’adhésion et l’association de la famille aux actions menées au profit de leurs enfants, l’accompagnement vers les soins physiques et psychologiques lorsque cela est nécessaire, La création de partenariats au profit des mineurs et de leur famille dans une visée de démarche de loisir, d’ouverture sur l’extérieur et de satisfaction des besoins identifiés. Page 67 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Public concerné : Enfants en difficultés sociales et familiales, Enfants en difficultés scolaires. L’accueil de jour mène ses actions en collaboration constante avec les familles et les partenaires, à l’origine ou non de la mesure. Il est nécessaire de concevoir un dispositif souple qui s’adapte aux besoins spécifiques de chaque famille. Il peut, par exemple, en fonction du projet personnalisé de l’enfant accueilli, être mobilisé de façon séquentielle. L’accueil de jour « le Passavant » vise à intervenir dans le quotidien de la vie de l’enfant afin de permettre une occupation structurée de sa journée. Ces interventions ont une visée d’éducation ou de rééducation autour des habitudes et des rythmes de vie, de la socialisation, et notamment de leurs incidences sur la question des apprentissages (devoirs, scolarité, attitude dans l’environnement scolaire…). Pour ce faire, la situation de la personne accueillie est envisagée sur différents plans : Familial : en lien avec les référents sociaux, Scolaire : en liaison avec l’Education Nationale et les services d’évaluation, Psychologique : à travers un bilan psychologique et des entretiens cliniques individuels et/ou familiaux, Médical : un bilan médical à l’admission. Le Passavant propose un accompagnement personnalisé, en lien avec l’ensemble des partenaires dans une dynamique de coresponsabilité éducative avec les parents. Le service d’accueil de jour « Le Passavant » accueille 15 jeunes à la journée et/ou en demi-journée (matinée ou après midi) ou à la carte selon un emploi du temps personnalisé, en mixité autour des activités principales développées ci-après. Le service est ouvert 210 jours par an, avec un fonctionnement du lundi au vendredi. Habilitations et publics : Le Passavant est autorisé pour accueillir les mineurs dans le cadre de prises en charge administratives (accueils provisoires). Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Le Passavant est autorisé pour l’accueil de 15 mineurs de 3 à 13 ans. Le taux d’activité fixé en 2014 est de 100%, avec une ouverture de 210 jours par an. ETP de la structure : 4,37 ETP, BP 2014. L’équipe de l’accueil de jour est notamment composé de : 0,50 ETP Chef de service éducatif, 3 ETP éducatifs, 0,17 ETP psychologue : répartie sur un psychologue intervenant en clinique et un psychologue en régulation, 0,20 ETP de secrétariat, 0,50 ETP d’agent de service. Page 68 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Un directeur est en partie dédié à ce service. Une personne est en contrat d’avenir et assure certaines conduites des mineurs. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Intitulé de la Formation Faire évoluer ses écrits professionnels Nom Bénédicte IBARRA Fonction Personnel éducatif Intitulé de la Formation Nom Fonction Séminaire d'Eté association lacanienne Monique TASTEVIN Psychologue II – Activité réalisée Volume d’activité : Journées théoriques : 3 150 journées. Journées prévues : 3 150 journées soit 100 %. Journées réalisées : 3 339 journées soit 106 % soit un écart de +189 journées. L’activité 2014 montre un léger dépassement. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 364 513,00 € Groupe I : 51 548,00 €, Groupe II : 234 546,00 €, Groupe III : 78 419,00 €. Page 69 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative III – Comparatif avec les références initiales du projet Le service présente une légère suractivité. Une stabilité des effectifs est à observer sur l’année 2014. Cette stabilité est le signe d’accompagnements inscrits dans la durée ce qui permet un suivi éducatif de meilleur qualité par le développement de la relation de confiance entre le service, le jeune et sa famille. Au 31 décembre 2014, la répartition des âges sur ce service était : Les troubles scolaires, d’apprentissage ou de comportement sont les principaux motifs invoqués pour l’orientation vers le Passavant. Ils s’avèrent être souvent révélateurs de difficultés familiales, éducatives ou liées à des parcours scolaires inappropriés et nécessitant des réorientations vers des établissements mieux adaptés. En 2014, l’accueil de jour « Le Passavant » a connu 8 entrées, réparties de la façon suivante : Page 70 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative En 2014, l’accueil de jour a connu 8 sorties, réparties de la façon suivante : Les 8 sorties réalisés en 2014 ont fait l’objet d’un maintien en famille. Un enfant a été orienté en parallèle vers un établissement spécialisé en semi internat compte tenu de sa problématique. IV – Faits marquants 2014 Le service d’accueil de Jour « le Passavant » se veut un service dynamique, développant en continu des actions à destination des enfants et de leur famille. Dans une dynamique de prévention des risques, l’équipe doit, en fonction des besoins repérés et verbalisés par les parents et les enfants, être force de proposition. Les emplois du temps sont adaptés à chacun et témoignent de l’individualisation de la prise en charge. Les actions menées servent les projets personnalisés des enfants. Le service a mis en place des temps forts durant l’année 2014 : février 2014 : Atelier famille (par famille) animé par chaque éducateur, avril 2014 : Journée équitation à destination des enfants, juin 2014 : Sortie au parc de Bagatelle offerte par l'association les Montagnards, juillet 2014 : Sortie familiale à la journée à Nausicaa, du 9 au 11 juillet 2014 : Camp éducatif avec 7 enfants et deux éducateurs à Fiennes avec hébergement en gite, juillet/août 2014 : Le service organise avec les parents le calendrier estival : centre de loisirs ou colonie de vacances, du 23 au 29 août 2014 : séjour vacances familles aux Jardins de la mer à Merlimont plage en cottage pour quatre familles et leurs enfants, octobre 2014 : sortie familiale à la fête du cirque à Lille, organisation d’un buffet froid au service, décembre 2014 : spectacle de fin d'année « guirli guirlande » avec l'association "Zig et zouave" suivi d'un goûter. Les enfants ont reçu des friandises et une plante fleurie a été offerte à chaque parent, décembre 2014 : spectacle "Noël de l'enfance" au Kursaal, décembre 2014 : sortie familiale au marché de Noël d’Arras avec repas. Page 71 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La réforme des rythmes scolaires a nécessité que l’équipe soit force de propositions pour aménager les plages de prise en charge. Présent sur de nombreuses communes, le service s’est adapté aux réalités d’organisation pour chaque enfant. Si auparavant, le rythme scolaire amenait l’équipe à prendre en charge en fin d’après-midi et le mercredi les enfants, aujourd’hui la modification du rythme scolaire permet d’accueillir les enfants sur d’autres temps. L’accueil physique de l’enfant peut désormais être effectif entre 12h00 et 19h00, en fonction notamment de l’organisation des Temps d’Activité Périscolaire et de la participation des enfants accueillis sur ces activités. L’anticipation par l’équipe et la chef de service de cette réforme et de ces répercussions sur l’organisation de la prise en charge a permis d’en limiter l’impact. L’accueil de jour « le Passavant » a continué à développer son projet d’atelier « l'entracte » à destination des parents. Ce temps, pour les parents, permet un échange entre les adultes, une rupture avec l'isolement et un moment pour penser à soi. L'atelier a lieu le vendredi matin, compte tenu des changements de rythme scolaire Les différents ateliers de cette année 2014 se sont appuyés sur différents supports : - - Activités manuelles : Construction de meubles en carton, peinture sur vitre, réalisation de décorations, fabrication de produits ménagers économiques ou encore confection de jardinières, Sorties : musée portuaire, musée du LAAC, expositions diverses, promenades en campagne et en bord de mer ou encore visite au planétarium (PLUS), Moments de convivialité : pétanque, cuisine, galette des rois, soins du corps, jeux de sociétés, bowling… V – Les perspectives 2015 Le service d’accueil de jour a rempli ses missions sur l’année 2014. Le travail de prévention mené au quotidien porte ses fruits et les orientations en fin de prise en charge corroborent cette analyse. Le service d’accueil de jour est un service qui s’implante dans le paysage social et qui éprouve ce nouveau mode de prise en charge depuis maintenant 4 ans. Les changements de rythme scolaire ont amené l’équipe à revoir son organisation pour continuer de répondre à ses missions. Cet élément montre la capacité de ce service à innover et à bousculer ses habitudes de travail pour s’adapter aux besoins des usagers. Il faut, en effet, rester vigilant, à maintenir cette dynamique de création, de force de proposition et d’adaptabilité de l’offre de service sur ce type de dispositif. Aussi, le passavant a pour 2015 pour projet de : - - répondre à la demande des parents sur la création d’un espace d’expression qui leur soit dédié. L’usager étant au cœur de ce service, il apparait nécessaire de formaliser ce positionnement. Mettre en place un groupe d'expression « enfants » avec l’idée d’un « atelier philo » pouvant aborder différents thèmes. L’équipe du Passavant est désormais installée dans une dynamique de projet enrichissant la qualité du service rendu à l’enfant et à sa famille. Le Passavant est repéré comme un véritable outil de prévention pour le public de 03 à 13 ans. Page 72 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE AUTONOMIE « LES HAUBANS » I – Présentation de la structure Adresse : 63, rue du Fort Louis 59140 DUNKEQUE Directeur : Guillaume AUDEGON Chef de service : Martin VERROUST de janvier à juillet 2014, Ludovic CLARYS depuis août 2014. Synthèse du projet d’établissement : Le SIASE « les Haubans » accueille un public de jeunes majeurs ou en situation de le devenir rapidement soit un publics âgé entre 17,5 ans et 21 ans. L’objectif central de l’accompagnement est de travailler l’accession à l’autonomie en s’appuyant sur les ressources et le potentiel du jeune. L’accompagnement proposé permet aux jeunes majeurs de bénéficier d’un étayage éducatif favorisant leur accession au « monde adulte ». Conscient que l’accompagnement à l’autonomie a pu faire défaut à ces jeunes du fait de leur parcours de vie, le service s’emploie à développer un accompagnement s’efforçant de palier à ce déficit obérant leur parcours de vie. L’accueil des jeunes majeurs est réalisé sur un parc d’appartements, véritable outil éducatif à destination du jeune. Ces appartements, loués au nom du service, sont gérés en colocation ou en individuel. Le service a également, fort de son expérience d’accompagnement de situations complexes, développé un partenariat avec ADOMA (location d’une chambre à l’année). Cet outil parallèle à l’hébergement classique permet d’éviter les ruptures sur des situations fragiles ou des situations complexes. Une équipe pluridisciplinaire est mobilisée autour du jeune et définit les objectifs avec lui. Par un accompagnement dans et hors des murs, le jeune majeur se trouve entouré dans sa confrontation à la réalité du monde adulte qu’il doit apprendre à cerner et à maitriser. L’apprentissage de l’autonomie passe alors par l’apprentissage de la responsabilité. Le projet éducatif des Haubans se réalise toujours avec l’adhésion du jeune. Habilitations et publics : Le service bénéficie d’une habilitation conjointe : Aide Sociale à l’Enfance et Protection Judiciaire de la Jeunesse. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : La capacité d’accueil est fixée à 30 jeunes avec un taux d’activité à 98 % pour 2014. ETP de la structure : Le service compte 8,37 ETP répartis ainsi : Administration gestion : 1,30 ETP Educatif pédagogique : 6,5 ETP Psychologique médical : 0,07 ETP Services généraux : 0,5 ETP Page 73 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La pluri professionnalité de l’équipe (animateur social et culturel, éducateur technique, Technicienne de l’Intervention Sociale et Familiale, Conseillère en Economie Sociale et Familiale, éducateurs spécialisés) permet d’offrir aux jeunes majeurs un accompagnement diversifié, adapté et complet. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Intitulé de la Formation Nom Fonction Sensibilisation aux Risques Psycho-sociaux Ludovic CLARYS Chef de service Formateur Occasionnel Martine ANQUEZ Personnel éducatif Intitulé de la Formation Nom Service 4 concepts psychanalytiques utiles pour la pratique Madeleine LELIEUR psychologue II – Activité réalisée Volume d’activité : Journées théoriques : 10 950 journées Journées prévues : 10 731 journées, soit 98% Journées Réalisées : 10 306 journées, soit 94,11% Il est donc constaté un déficit de 425 journées. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 799 431,00 €. Groupe I : 163 490,00 € Groupe II : 428 508,00 € Groupe III : 207 433,00 € III – Comparatif avec les références initiales du projet Les Haubans présentent une sous activité manifeste durant cette année 2014. Cette baisse d’activité est continue depuis 2011. ANNEES Capacités d'accueil autorisées Nombre de journées théoriques a Nombre de journées réalisées (facturées) b Taux d'occupation réalisés (journées facturées) % (b/a) 2012 30 10 980 10 540 95,99% 2013 30 10 950 10 417 95,13% 2014 30 10 950 10 306 94,12% Page 74 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La sous activité du service s’inscrit durablement depuis 2011. L’équipe de direction s’attachera dès le début d’année 2015 à procéder à une analyse permettant de mettre en évidence les leviers à activer pour l’atteinte des objectifs fixés en matière d’activité. Dans un contexte où l’aide aux jeunes majeurs est questionnée, où de nouvelles réponses émergent (garantie jeunes notamment), le SIASE va en 2015 devoir montrer la place majeure qu’il occupe dans cet ensemblier et l’intérêt de son action envers ces jeunes, encore fragiles. Ces services d’accompagnement du jeune majeur permettent aux usagers de la protection de l’enfance de se bâtir un avenir. Les jeunes majeurs sortants de l’ASE sont un public fragile, et plus encore aujourd’hui au vue du contexte social dans lequel cette jeunesse évolue. Il nous faut aujourd’hui mettre en lumière ce travail mené par ce service au quotidien. Le SIASE « les Haubans » répond également aujourd’hui au public « Majeurs Isolés Etrangers », fortement présent sur le territoire Dunkerquois. Les jeunes composant cette « identité administrative » connaissent des réalités diverses en terme de cumul de difficultés que ce service doit aujourd’hui gérer. Caractéristiques du public Le service a pris en charge 61 situations individuelles sur l’année 2014, soit un équilibre avec les chiffres des années précédentes (63 jeunes en 2013, 57 jeunes en 2012). Le turn-over reste donc important sur ce service mais parait se stabiliser. Le service des Haubans est confronté à une durée d’accueil inférieure à 6 mois pour 46 % des jeunes majeurs pris en charge en 2014. Ce pourcentage passe à 63% pour une durée d’accueil inférieure à un an. Cette donnée n’est pas sans incidence sur le travail mené par l’équipe au quotidien. Il faut, dans une temporalité courte, faire avancer le projet du jeune. Ce turn-over est également une donnée qui peut expliquer le niveau d’activité de 2014. Il nous faut donc assimiler cette nouvelle donnée dans notre organisation. Page 75 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le service « les Haubans » accueille davantage de jeunes majeurs masculins que de jeunes majeures féminines. 62% des accueils en 2014 sont des jeunes hommes. Il nous a fallu prendre en considération cette donnée dans notre organisation. Le parc d’appartements s’est masculinisé. Nous avons pris pour option de garder un volume de places filles, afin de pouvoir assurer les éventuels changements d’affectation. Cette situation nous amène parfois à ne pouvoir accueillir faute de place correspondant au genre de la demande. Nous pouvons constater que la quasi-totalité des situations prises en charge par ce service en 2014 sont orientées par la DTPAS de Flandres Maritimes. Il existe un équilibre entre les quatre UTPAS du secteur. Le service est donc bien repéré par les professionnels du Département et répond clairement à un besoin de son territoire d’implantation. Le service « les Haubans » connait depuis plusieurs années un accroissement du nombre de majeurs isolés étrangers au sein de son dispositif. Cette tendance s’est confirmée en 2014 et devrait perdurer en 2015. Les professionnels du service connaissent aujourd’hui ce public et l’accompagnement qu’il faut déployer. Page 76 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative IV – Faits marquants 2014 La sous activité reste un des principaux faits marquant pour l’année 2014. Un travail devra être entrepris pour renouer avec l’activité. Il s’agira pour l’équipe d’identifier les freins ne permettant pas l’atteinte des objectifs. Le travail a commencé et a consisté à prévoir d’avantage les flux pour anticiper les sorties prévues et organiser les futurs accueils. Cette anticipation a permis d’avoir sur les deux derniers mois de 2014 une activité supérieure au prévisionnel. Cette vigilance sur les flux est supervisée par le directeur et le chef de service. L’équipe des Haubans Le SIASE les « Haubans » a connu l’arrivée d’un nouveau Directeur en janvier 2014 et l’installation d’un nouveau cadre de proximité dans le courant de l’été 2014. Ludovic CLARYS occupe cette fonction sur le SIASE les Haubans ainsi que sur l’équipe de Prévention Spécialisée, ville de Dunkerque. Une attention se fera tout particulièrement sur la complémentarité possible ou non dans l’accompagnement du jeune, entre ces deux services. L’éducateur technique du service a connu une longue période d’arrêt maladie couvrant une majeure partie de l’année. Cette absence a hypothéqué la mise en place de chantier avec les jeunes. Cette dynamique sera relancée en 2015. L’année 2015 verra l’équipe des Haubans dans son ensemble se stabiliser. Les prémices du travail de réécriture du projet de service Sous l’impulsion du chef de service, des groupes de travail associant les membres de l’équipe ont été mis en place. Ces groupes de travail ont eu pour objet de s’intéresser à des thématiques précises sur le service et sur le fonctionnement (exemple : gestion des caisses, règlement de fonctionnement). Ces groupes de travail ont permis d’échanger sur des pratiques et des organisations, d’en comprendre le sens et l’historique et de proposer des pistes d’évolution. Ce premier travail était et reste nécessaire. Il se poursuivra en 2015 dans la dynamique de réécriture du projet voulu par le service. V – Les perspectives 2015 L’équipe souhaite une stabilisation du projet sur l’année à venir. L’année 2015 démarre par la rédaction d’une feuille de route, élaborée avec l’équipe. Fort d’un diagnostic partagé sur la situation et l’évolution du service, nous concentrerons notre énergie en 2015 sur ces quatre objectifs : Renouer avec l’activité, Revisiter et produire un projet de service, Rénover, entretenir et sécuriser les appartements et services, Travailler les espaces d’expression des usagers. L’ensemble des professionnels du service sera engagé dans la poursuite de ces objectifs. Un travail préparatoire sera réalisé pour intégrer les recommandations de l’évaluation externe dans notre calendrier. En parallèle, l’équipe des Haubans investit le champ partenarial sur le territoire. Consciente que sa mission ne peut s’inscrire que dans un maillage territorial des différents dispositifs dédiés à la jeunesse. Les professionnels formaliseront le partenariat dans les champs de l’emploi, du logement, de la santé Page 77 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative et de la formation professionnelle. Des temps d’échanges et de rencontres seront mis en place en 2015. Une attention doit être portée sur les coopérations possibles entre SIASE « les Haubans » et les équipes de Prévention Spécialisée. Ces coopérations, en amont ou en aval nous apparaissent pertinentes. La bonne connaissance de ces deux dispositifs et de leur partenariat par l’équipe de direction pourrait permettre d’installer une fluidité entre ces deux modes de prise en charge, et ce dans l’intérêt du jeune. Page 78 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE SEMI AUTONOMIE « LE GALHAUBAN » I – Présentation de la structure Adresse : 63, rue du fort louis 59140 Dunkerque Directeur : Guillaume AUDEGON Chef de service : Martin VERROUST Synthèse du projet de service : Le service des « galhaubans » apporte une réponse novatrice pour les adolescents souhaitant prendre leur autonomie. L’accompagnement éducatif est assuré par une équipe d’éducateurs garantissant une présence forte au quotidien ainsi qu’une présence soutenue dans le projet de l’enfant. Le service développe, en parallèle d’un accompagnement physique au quotidien, un accompagnement éducatif basé sur l’entretien et la définition d’objectifs individuels. L’enjeu de ce type de prise en charge est de faire émerger chez les jeunes, la notion de responsabilité et d’autonomie pour les préparer à leur vie d’adulte. L’équipe travaille au quotidien l’adhésion du jeune à l’accompagnement et s’efforce de l’inscrire en tant qu’acteur de son projet. Le service développe une organisation permettant de garantir un maximum de sécurité à ces adolescents durant cet apprentissage. Aussi, le service a mis en place un système de résidence constitué de 8 places. Cette résidence constitue la première étape du parcours du jeune et permet d’évaluer son degré d’autonomie. Cette structure, semi collective, bénéficiant d’une présence forte d’adultes nuit et jour permet à l’équipe d’affiner son diagnostic et de travailler l’autonomie en amont avec des profils de jeunes nécessitant encore un étayage éducatif. En parallèle de cette résidence, le service utilise 8 appartements, véritables leviers éducatifs, pour accompagner les jeunes dans leur mise en autonomie. Une présence régulière, de jour comme de nuit est également assurée sur ces lieux par les équipes éducatives et les veilleurs. Habilitations et publics : Le service bénéficie d’une habilitation conjointe : Aide Sociale à l’Enfance et Protection Judiciaire de la Jeunesse. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Capacité d’accueil autorisée à 32 jeunes avec un taux d’activité fixé à 89,75%. Page 79 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ETP de la structure : Le service compte 20,15 ETP répartis ainsi : Administration gestion : 1,70 ETP Educatif pédagogique : 9,75 ETP Psychologique médical : 1 ETP Services généraux : 7,70 ETP Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Intitulé de la Formation Nom Fonction Accompagner les familles des enfants placés Nathalie CRESPIN Personnel éducatif Mettre en place une dynamique managériale de prévention des risques Nicolas WAMBEKE Personnel éducatif Faire évoluer ses écrits professionnels Dominique VANGREVELINGHE Personnel éducatif Linda PIERRE Personnel éducatif Equipier de première intervention Frédéric DELFOSSE Personnel éducatif DEIS Martin VERROUST Chef de service éducatif Nom Fonction Colloque Indispensable et douloureuse adolescence Pascale SOISSONS psychologue 4 concepts psychanalytiques utiles pour la pratique Madeleine LELIEUR psychologue Sauveteur Secouriste du Travail Intitulé de la Formation II – Activité réalisée Volume d’activité : Journées théoriques : 11 680 journées. Journées prévues : 10 483 journées, soit 89,75%. Journées Réalisées : 10 145 journées, soit 86,85 %. (- 338 journées). Le service du galhauban montre une sous activité depuis sa création en septembre 2010. Durant l’année 2014 nous nous sommes attachés à chercher les clefs d’explication de ce phénomène. Plusieurs pistes de travail se sont dégagées : - L’équipe, accompagnée du chef de service et du directeur, doivent établir des tableaux de bord leur permettant d’anticiper les entrées et les sorties afin de garantir une activité optimale par un contrôle des flux (turn-over). Page 80 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative - Les équipes ont également entamé un travail sur les conditions et les critères d’accueil des jeunes qui montrent parfois un degré d’exigence important quant à l’engagement du jeune. Ce degré d’exigence, qui est indispensable, doit cependant être pondéré pour ne pas obérer les accueils de jeune qui ne serait pas encore « tout à fait prêt ». - Un travail s’est amorcé avec les internats de l’association pour construire des parcours d’usagers depuis l’internat vers le service de semi-autonomie. Cette préparation permet à la fois de préparer le jeune en amont de son entrée dans le dispositif mais aussi de prévenir les comportements déviants des jeunes qui intègrent la semi-autonomie. En effet, la sous activité est également lié à des comportements inadaptés de jeunes qu’il a fallu exclure du dispositif au risque d’entamer la confiance des bailleurs sociaux avec lesquels nous travaillons. La fin de l’année 2014 confirment ces hypothèses et les quatre derniers mois de l’année montrent une activité au-delà du prévisionnel (3 616 journées pour un objectif de 3 504 soit un delta de 112 journées sur 4 mois). Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 1 416 569,00€. Groupe I : 212 004,00€ Groupe II : 968 329,00 € Groupe III : 236 236,00 € III – Comparatif avec les références initiales du projet (taux d’activité réalisé par rapport à la demande, turn-over des bénéficiaires, spécificités du public, origines des placements et/ou des prises en charge). ANNEES Capacités d'accueil autorisées Nombre de journées théoriques a Nombre de journées réalisées (facturées) b Taux d'occupation réalisés (journées facturées) % (b/a) 2012 32 11 712 10 476 89,45 % 2013 32 11 680 9 726 83,32 % 2014 32 11 680 10 145 86,86 % Caractéristiques du public Le service de semi autonomie a pris en charge 62 situations individuelles sur l’année 2014 contre 45 en 2013. Ce chiffre est l’illustration d’un turn-over important en 2014. La durée des accueils est donc moins longue en 2014 qu’en 2013. Cette situation a amené l’équipe à adapter ses interventions car l’accès vers l’autonomie s’inscrit, de fait, dans un travail sur la durée. Page 81 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative 45% des accueils sont d’une durée inférieure à 6 mois. 31% des situations sont accueillis un an et plus. Ces données expliquent le turn-over important et la nécessité pour le service de se positionner constamment dans une dynamique d’accueil. La stabilité du service est donc régulièrement mise à mal, l’équipe éducative devant avancer avec les jeunes sur une temporalité courte. 68% des demandes concernent des publics masculins 31% des demandes concernent des publics féminins. Ce déséquilibre du genre est une donnée que doit gérer le service. La mixité existe sur la résidence mais n’est pas possible sur les appartements. Aussi, ce décalage dans les demandes impacte parfois notre possibilité d’accueil. Page 82 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative 79 % des accueils concernent des jeunes orientés par les UTPAS dépendant de la DT Flandres Maritimes. Les services de milieu ouvert du territoire nous orientent également des jeunes ce qui monte à 93% le chiffre des jeunes accueillis et issus du territoire. Ces éléments montrent que le dispositif répond bien aux besoins de son territoire d’implantation. IV – Faits marquants 2014 La sous activité reste un fait marquant pour l’année 2014. Un travail est entrepris pour renouer avec l’activité notamment sur l’anticipation des sorties et une ouverture accentuée vers les internats de l’association. L’objectif est de travailler en amont l’arrivée du jeune sur le galhauban depuis l’unité d’accueil en internat. L’analyse ci-dessus montre un turnover important qui est significatif d’une instabilité des jeunes. La préparation de l’accueil doit donc permettre d’infléchir cette tendance et d’envisager des profils de jeunes plus stables pour s’engager dans une voie vers l’autonomie. L’équipe du Galhauban Le service de semi autonomie « le Galhauban » a connu l’arrivée d’un nouveau Directeur en janvier 2014. Le service a également connu l’installation d’un cadre de proximité à temps plein dans le courant de l’été 2014. Martin VERROUST, précédemment sur deux services, est désormais à temps plein sur le service de semi autonomie le Galhauban. Ce service, compte tenu de sa configuration, de la spécificité de son accueil et du public pris en charge, nécessite l’engagement plein et entier d’un cadre de proximité. L’association a doté ce service de la présence soutenue d’un cadre éducatif de proximité. L’équipe de veilleurs de nuit a connu une année difficile avec un collègue présentant une période d’arrêt maladie couvrant la majeure partie de l’année. Cette absence a fragilisé un temps notre déploiement de nuit. Notre organisation a été rétablie par le recrutement en CDD d’un veilleur de nuit. L’équipe de semi autonomie a également accueillie, courant d’année, Madame SOUDAIN, infirmière Diplômé d’Etat, à ½ temps sur ce service. Page 83 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Ce poste est essentiel à l’organigramme car il permet d’accompagner les jeunes dans la prise en charge de leur parcours de santé. En effet, nous constatons depuis plusieurs années que les jeunes négligent leur santé et plus généralement leur hygiène de vie. Ainsi, nous avons eu à déplorer le retour de cas de gale que nous avons mis du temps à traiter. Les prémices du travail de réécriture du projet de service Sous l’impulsion du chef de service, des groupes de travail avec les membres de l’équipe ont été mis en place. Ces groupes de travail ont eu pour objet de s’intéresser aux questions d’organisation sur le service et sur le fonctionnement (règles de vie à la résidence…). Ces temps de travail ont permis d’échanger sur les pratiques et les organisations existantes. Le séminaire de rentrée a permis également d’évoquer la qualité de l’accompagnement mené mais l’absence d’outils fédérant les professionnels. Ce manque de références communes écrites amène des zones d’incertitudes dans les accompagnements réalisés et peut déstabiliser les professionnels. Conscients qu’il nous faut aujourd’hui produire des références et des modes de faire communs, ce travail se poursuivra en 2015 dans la dynamique de réécriture du projet voulue par le service. V – Les perspectives 2015 Le service de semi autonomie « le Galhauban » » a mis en place, tout comme l’ensemble des services, la nouvelle organisation de pôle en lien avec les projets de pôle et associatif. L’équipe s’engage aujourd’hui dans une logique de stabilisation du projet sur l’année à venir. L’année 2014 a connu la mise en place par le chef de service de temps de réflexion permettant à chacun de participer aux travaux sur le projet de service. Forts d’un diagnostic partagé sur la situation et l’évolution du service, nous concentrerons notre énergie en 2015 sur ces quatre objectifs : - 1 - Renouer avec l’activité Le service affiche son ambition de renouer avec l’activité. Cet objectif apparait réaliste au vue des données 2014. - 2 - Travailler le déménagement de l’unité de repli vers la rue Waldeck ROUSSEAU L’unité d’appui « la résidence » devrait courant 2015 s’installer rue Waldeck ROUSSEAU. Il est nécessaire de préparer l’arrivée sur ce bâtiment. Il nous faut tirer profit de ce déménagement pour redéfinir la fonction de cette résidence, penser l’utilisation du bâtiment ainsi que l’organisation du travail y afférent. Un groupe de travail, composé de membres de l’équipe, sera mis en place dans le premier trimestre 2015. Conformément à nos obligations, l’ensemble des autorisations nécessaires au déménagement seront sollicitées auprès du CG au préalable. - 3 - Réécriture du projet de service Le travail mené par l’équipe de semi autonomie depuis plus de quatre ans a permis de capitaliser une expérience significative dans l’accompagnement de mineur dans l’accès à l’autonomie. Les dernières années ont permis d’éprouver cette pratique et de la mettre à l’épreuve de la réalité. Ce temps a été utile et se trouve être le préalable nécessaire à la réécriture du projet. Aujourd’hui, le service de semi autonomie se dote de documents de références guidant l’action. L’équipe est mobilisée pour mettre en mots leurs pratiques et s’entendre sur des positionnements de service. Page 84 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative - 4 - Travailler les espaces d’expression des usagers La loi 2002-2 instaure l’obligation de mettre en place un Conseil de la Vie Sociale ou tout autre mode d’expression des usagers. L’équipe s’efforcera de revoir le mode d’expression mis en place pour tenter de permettre une expression valorisée des jeunes qui nous sont confiés. Page 85 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative CONCLUSION L’année 2015 sera celle du renouvellement d’autorisation pour les services de la passerelle. Les demandes de renouvellement ont été transmises en septembre 2014 et sont toujours à l’étude auprès de nos autorités de tarification. L’évaluation externe a fait l’objet d’une réunion de présentation à l’ensemble des salariés du pôle éducatif ainsi qu’aux instances le 5 décembre 2014. Cette évaluation, conformément au Code de l’Action Social et des Familles, conditionne les renouvellements d’autorisation et revêt donc un caractère crucial pour la poursuite de l’activité. Elle sera transmise, conformément au cadre légal pour le 3 mars 2015 au plus tard auprès de nos autorités de tarification. Le directeur projets développement prend en charge la réalisation de cette évaluation externe en lien avec le cabinet Métaproject qui a été mandaté pour la mener. Le rapport d’évaluation externe présentera, par ailleurs, un certains nombres de préconisations, qui bien que ne s’imposant pas à nous, feront l’objet d’un plan d’action nous permettant de nous inscrire dans une logique d’amélioration de la qualité de la prestation fournie aux jeunes que nous accueillons. La réécriture des projets d’unité constituera, en partie, la feuille de route 2015 des chefs de service. Il leur faudra intégrer, comme préconisé par les recommandations de l’A.N.E.S.M., la notion de promotion de la bientraitance. Afin de les aider dans ce travail, nous leur proposerons un temps de formation autour de la formalisation des projets éducatifs dans une logique d’implication des équipes et des usagers. En effet, les préconisations de l’ANSEM sur ce sujet insistent sur la participation des professionnels et des usagers dans l’élaboration de ces documents. La gestion informatisée des plannings constitue un axe de travail important pour 2015. L’acquisition par l’association d’un logiciel devra permettre, à terme une gestion contrôlée et conforme des temps de travail notamment sur les internats. Les chefs de service devront s’approprier l’outil et participeront à l’élaboration de cycles de travail dans le respect du cadre légal et permettant une couverture des temps de prise en charge des usagers optimisée. Dans la continuité de 2014, nous nous efforcerons, pour 2015, d’œuvrer toujours pour offrir les meilleures conditions d’accueil et d’accompagnement pour nos usagers et les meilleures conditions de travail pour nos collaborateurs. Messaoud DJAIZ Directeur Opérationnel Pôle Educatif « La Passerelle » Page 86 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Sommaire Pôle Formation AAE « PROFIL » INTRODUCTION GENERALE SECTEUR BATIMENT SECTEUR RESTAURATION MAITRISE DES SAVOIRS DE BASE COMPETENCES CLES PREVENTION TECHNIQUE MEDIATION EMPLOI – IOD ATELIER DE PEDAGOGIE PERSONNALISE MISE EN PERSPECTIVE page 88 page 89 page 93 page 96 page 99 page 103 page 108 page 111 Page 87 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Pôle Formation AAE «PROFIL» INTRODUCTION GENERALE Le pôle formation AAE Profil propose une offre de service complète en ce qui concerne la formation et l’accompagnement/médiation à l’emploi. Cette offre de service nous permet de répondre aux sollicitations des personnes qui s’adressent à nous ou qui sont envoyées par les différents prescripteurs. Ainsi nous proposons une offre de service allant des réapprentissages des savoirs de base à la médiation à l’emploi, en passant par des formations générales ou professionnelles, et même par un accompagnement par le biais de la prévention technique sur un support original : la yole de Bantry. Les activités de la Région présentées dans ce rapport présentent les chiffres des conventions allant de Septembre 2013 à Septembre 2014. Le pôle formation fonctionnant pour certaines activités sur des conventions suivant le rythme des années scolaires. C’est cette offre, et ses résultats que nous présentons ci-après. Page 88 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SECTEUR BATIMENT I – Présentation de la structure Adresse : 103 Bd de la République – 59240 Dunkerque Directeur : Laurent DURIEZ Chef de service : Sylvain DHONDT Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Ce programme de formation concourt à la montée en qualification des publics faiblement ou non qualifiés (jeunes en priorité) et à la satisfaction des besoins socio-économiques. Il vise l’accès à des certifications inscrites au RNCP dont la mise en œuvre se traduit par des formations aux titres professionnels suivants : - Titre professionnel Maçon, Titre professionnel Peintre, Titre professionnel Solier Moquettiste, Titre professionnel Installateur en Thermique et Sanitaire (ITS). Ces programmes doivent permettre l’obtention d’une validation de niveau V, et d’occuper un emploi dans le domaine professionnel concerné. Habilitations : Nous disposons d’habilitations délivrées par la DIRECCTE sur les plateaux techniques - Maçon, Peintre, Solier Moquettiste, ITS. Afin de pouvoir dispenser les formations, nous répondons à l’appel d’offre du Conseil Régional « Programme Régional de Formation (PRFA), relatif à la formation professionnelle. Public visé : Le titre professionnel s'adresse à des demandeurs d'emploi dont les prérequis permettent un accès direct à la certification. Le niveau acquis du stagiaire à l'entrée doit être inférieur à celui du niveau visé par la certification, à l'exception des stagiaires titulaires d'une certification obsolète et/ou qui aspire à une reconversion professionnelle. De plus les ateliers accueillent des demandeurs d'emploi ou des salariés en contrat aidé (à la marge) pour des découvertes des métiers, ou des confirmations de projets. Ces découvertes et confirmations prennent la forme d'APS (Atelier Permanent Sectoriel) : 35 heures en atelier et 35 heures en entreprise. Page 89 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Ils peuvent prendre la forme de POC (prestation d'orientation collective) : 140h sur plusieurs ateliers et 70 heures en entreprise. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Les résultats attendus inscrits au cahier des charges sont : - 80% de réussite à l'examen, - 60% de diplômés, - 70% de taux d'insertion professionnelle en lien avec le domaine concerné. ITS : 11 parcours en titre pour un volume horaire de 1330 heures en atelier et 140 heures en entreprise par parcours. En maçonnerie 18 parcours en titre pour un volume horaire de 875 heures en atelier et 105 heures en entreprise par parcours. En peinture 10 parcours en titre pour un volume horaire de 840 heures en atelier et 140 heures en entreprise par parcours. APS : 90 parcours à effectuer de 35 heures en centre et 35 heures en entreprise. POC : 30 parcours à effectuer de 140 h en centre et 70 h en entreprise. ETP de la structure : 4 ETP - 1 coordinateur, - 1 animateur de formation, - 1 éducateur technique spécialisé, - 1 moniteur d’atelier. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : - Sylvain DHONDT : « Sensibilisation aux risques psychosociaux » - Charlie VERSTRAET : « Mettre en place une dynamique managériale de prévention des risques » II – Activité réalisée Volume d’activité : Maçonnerie Afin de réaliser les 18 parcours prévus, nous avons accueilli 22 personnes en formation cette année. Nous avons réalisé : 12 856 h sur 15 750 heures en centre, 1 539 h sur 1890 h en entreprise. Ce qui représente un total de 81,61% de réalisation du bon de commande. Installateur thermique et sanitaire Afin de réaliser les 11 parcours prévus, nous avons accueilli 16 personnes en formation cette année. Nous avons réalisé : 13 086 h sur 14 525 heures en centre, 1 136 h sur 1 540 h en entreprise. Ce qui représente un total de 88,53% de réalisation du bon de commande. Page 90 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Peintre en bâtiment Afin de réaliser les 10 parcours prévus, nous avons accueilli 11 personnes en formation cette année. Nous avons réalisé : 7 763 h sur 8 400 h en centre, 1 379 h sur 1 400 h en entreprise. Ce qui représente un total de 93,29% de la réalisation du bon de commande Prestations d’Orientation Collective (POC) Afin de réaliser les 30 parcours dédiés au secteur bâtiment, nous avons accueilli 47 personnes cette année. Nous avons réalisé : 5 307 h sur 5 880 h en centre, 2 511 h sur 2 940 h en entreprise. Ce qui représente 88,64% de la réalisation du bon de commande. Ateliers permanents sectoriels Afin de réaliser les 90 parcours prévus, nous avons accueilli 106 personnes cette année. Nous avons réalisé : 3 115 h sur 3 150 h en centre, 2 585 h sur 3 150 h en entreprise. Ce qui représente 90, 49% du bon de commande. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : Sur cette action nous ne disposons pas d’un budget arrêté par un financeur. Après avoir répondu à l’appel d’offre, et être attributaire de l’offre, nous disposons d’un volume d’heures à réaliser, comme exposé ci-dessus. C’est à partir du bon de commande du financeur que nous connaissons le nombre de parcours à réaliser au cours de l’exercice. III – Comparatif avec les références initiales du projet (taux d’activité réalisé par rapport à la demande, turn-over des bénéficiaires, spécificités du public, origines des placements et/ou des prises en charge). Maçonnerie Afin de réaliser les 18 parcours prévus, nous avons accueilli 22 personnes en formation cette année. 16 personnes ont été présentées à l’examen. 10 stagiaires ont obtenu le titre professionnel « Maçon ». 5 stagiaires ont obtenu une validation partielle -> Certificat de Compétences Professionnelles. Ce qui représente un taux de réussite à l’examen de 95 %. Installateur thermique et sanitaire Afin de réaliser les 11 parcours prévus, nous avons accueilli 16 personnes en formation cette année. 10 personnes ont été présentées à l’examen. Page 91 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative 7 stagiaires ont obtenu le titre professionnel «Installateur en Thermique et Sanitaire ». 2 stagiaires ont obtenu une validation partielle -> Certificat de Compétences Professionnelles. Ce qui représente un taux de réussite à l’examen de 90 %. Peintre en bâtiment Afin de réaliser les 10 parcours prévus, nous avons accueilli 11 personnes en formation cette année. 10 personnes ont été présentées à l’examen. 7 stagiaires ont obtenu le titre professionnel «Peintre en Bâtiment». 2 stagiaires ont obtenu une validation partielle -> Certificat de Compétences Professionnelles. Ce qui représente un taux de réussite à l’examen de 90 %. Prestations d’Orientation Collective (POC) et ateliers permanents sectoriels (APS) : Ces prestations ne font pas l’objet d’un examen. Il est donc difficile d’évaluer pour cette prestation un taux de réussite. IV – Faits marquants 2014 Nous avons subi un nombre important d’abandons dans la formation en titre ITS et maçon pour des raisons extérieures à la formation en majorité. Nous avons mené un travail important de lien avec les prescripteurs et les partenaires afin de les mobiliser. Cela nous a permis de maintenir un flux régulier dans la relation avec le public et ainsi assurer les remplacements de stagiaires démissionnaires rapidement. V – Les perspectives 2015 Le Conseil Régional a lancé un appel d’offre concernant les formations qualifiantes (le PRFA). Nous avons répondu à celui-ci avec l’AFPA. L’année 2015 aura donc pour objet de nous adapter à ce nouveau mode de fonctionnement qui doit démarrer le 1er Septembre 2015. Nous souhaitons aussi travailler à la valorisation de l’expression des stagiaires en concertation avec une demande du Conseil Régional qui nous demande de revisiter les espaces de dialogue entre le centre de formation, son environnement et les stagiaires que nous accueillons. Nous menons par ailleurs différentes actions en concertation avec les prescripteurs afin de limiter le turn-over des stagiaires en atelier et assurer un taux de réussite aux examens. Notre action de formation ne se limite pas à la transmission de savoirs et/ou de savoirs faire. Nous travaillons avec les stagiaires au développement de la qualité des Dossiers de synthèse professionnelle, ainsi qu’à la valorisation des travaux faits par les stagiaires dans le but d’augmenter le taux de retour à l'emploi après la sortie de formation. Page 92 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SECTEUR RESTAURATION I – Présentation de la structure Adresse : Rue Adolphe Gheeraert – 59240 Dunkerque Directeur : Laurent DURIEZ Chef de service : Didier DAVOLI Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Ce programme de formation concourt à la montée en qualification des publics faiblement ou non qualifiés et à la satisfaction des besoins socio-économiques. Il vise l’accès à des certifications inscrites au RNCP dont la mise en œuvre se traduit par des formations au titre professionnel : - Agent de restauration. Ce programme doit permettre l’obtention d’une validation de niveau V, et d’occuper un emploi dans le domaine professionnel concerné. Nous réalisons aussi des Prestations d’Orientation Collective (confirmation du projet professionnel) pour les métiers de la restauration. Habilitations : Nous disposons de l’habilitation délivrée par la DIRECCTE sur le plateau technique. Afin de pouvoir dispenser la formation, nous répondons à l’appel d’offre du Conseil Régional « Programme Régional de Formation (PRFA°», relatif à la formation professionnelle. Public visé : Le titre professionnel s'adresse à des demandeurs d'emploi dont les prérequis permettent un accès direct à la certification. Le niveau acquis du stagiaire à l'entrée doit être inférieur à celui du niveau visé par la certification, à l'exception des stagiaires titulaires d'une certification obsolète et/ou qui aspire à une reconversion professionnelle. De plus les ateliers accueillent des demandeurs d'emploi ou des salariés en contrat aidé (à la marge) pour des découvertes des métiers, ou des confirmations de projets. Ils peuvent prendre la forme de POC (prestation d'orientation collective) : 140h sur plusieurs ateliers et 70 heures en entreprise. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Les résultats attendus inscrits au cahier des charges sont : - 80% de réussite à l'examen, - 60% de diplômés, - 70% de taux d'insertion professionnelle en lien avec le domaine concerné. Page 93 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Pour le titre d’agent de restauration nous disposons de 23 parcours d’une durée de 595 heures en centre et 280 heures en entreprise. POC : 42 parcours à effectuer dont 12 dans le secteur de la restauration. ETP de la structure : 3 ETP - 1 cadre technique 1 animateur de formation 1 éducatrice technique Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : - Didier DAVOLI : « Sensibilisation aux Risques Psychosociaux » II – Activité réalisée Volume d’activité : Afin de réaliser les 23 parcours prévus, nous avons accueilli 25 personnes en formation cette année. Nous avons réalisé : 12 193 h sur 13 685 h en centre, 5 898 h sur 6 440 en entreprise. Ce qui représente un total de 89,90% de la réalisation du bon de commande Prestations d’orientation collective : Afin de réaliser les 12 parcours dédiés au secteur bâtiment, nous avons accueilli 22 personnes cette année. Nous avons réalisé au total (Bâtiment + Restauration) : 5 307 h sur 5 880 h en centre, 2 511 h sur 2 940 h en entreprise. Ce qui représente 88,64% de la réalisation du bon de commande. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : Sur cette action nous ne disposons pas d’un budget arrêté par un financeur. Après avoir répondu à l’appel d’offre, et être attributaires de l’offre, nous disposons d’un volume d’heures à réaliser, comme exposé ci-dessus. C’est à partir du bon de commande du financeur que nous connaissons le nombre de parcours à réaliser au cours de l’exercice. Page 94 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative III – Comparatif avec les références initiales du projet Résultats sur la validation du Titre professionnel Agent de Restauration : Dates des sessions de validation : du 25 au 27 mars 2014 – du 13 au 15 mai 2014 – du 15 au 17 juillet 2014 – le 23 septembre 2014 Lieu de validation : Centre de formation AAE Profil Suivi stagiaire en formation Nbre % Résultat de la validation Nbre % Stagiaires prévus 25 100 Stagiaires présents à l’examen 19 100 Stagiaires inscrits 25 100 Stagiaires reçus à l’examen 17 90 Stagiaires présents 19 76 Validation totale 17 90 Stagiaires absents 3 12 Validation partielle 2 10 Stagiaire sorti pour emploi Stagiaires sortis pour autres motifs : Santé, absences. 1 2 4 8 Stagiaires recalés 0 0 Insertion à l’emploi - Nombre d’emplois à l’issue de la formation : 7 - Nature des emplois : CDD - Nombre d’emplois concrétisés dans les entreprises où l’alternance a été réalisée : 6 IV – Faits marquants 2014 Nous avons mené un travail important de lien avec les prescripteurs et les partenaires afin de les mobiliser. Cela nous a permis de maintenir un flux régulier dans la relation avec le public et ainsi assurer les remplacements de stagiaires démissionnaires rapidement. V – Les perspectives 2015 Le Conseil Régional a lancé un appel d’offre concernant les formations qualifiantes (le PRFA). Nous avons répondu à celui-ci avec l’AFPA. L’année 2015 aura donc pour objet de nous adapter à ce nouveau mode de fonctionnement qui doit démarrer le 1er Septembre 2015. Nous souhaitons aussi travailler à la valorisation de l’expression des stagiaires en concertation avec une demande du Conseil Régional qui nous demande de revisiter les espaces de dialogue entre le centre de formation, son environnement et les stagiaires que nous accueillons. Nous menons par ailleurs différentes actions en concertation avec les prescripteurs afin de limiter le turn-over des stagiaires en atelier et assurer un taux de réussite aux examens. Notre action de formation ne se limite pas à la transmission de savoirs et/ou de savoirs faire. Nous travaillons avec les stagiaires au développement de la qualité des Dossiers de synthèse professionnelle, ainsi qu’à la valorisation des travaux faits par les stagiaires dans le but d’augmenter le taux de retour à l'emploi après la sortie de formation. Page 95 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative MAITRISE DES SAVOIRS DE BASE COMPETENCES CLES I – Présentation de la structure Adresse : 103 boulevard de la République – 59240 Dunkerque Directeur : Laurent DURIEZ Chef de service : Didier DAVOLI Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Nos formations s’inscrivent dans le cadre du programme ré-apprentissage des savoirs de base qui s’inscrit dans la volonté de lutter contre les exclusions sociales, professionnelles et culturelles liées à l’absence de savoirs fondamentaux. Il se réfère au cadre de référence européen relatif aux compétences clés pour l’Education et la formation tout au long de la vie. Ce programme a pour enjeux principaux de : - Contribuer à l’autonomie de chaque personne dans sa vie personnelle, professionnelle et citoyenne. - Mettre à disposition d’un socle de savoirs de base facilitant l’insertion des personnes et leur évolution sociale et professionnelle. L’objectif de ce programme de formation vise prioritairement l’acquisition des savoirs fondamentaux se référant aux compétences clés suivantes : - Communication dans la langue maternelle (lecture, écriture). - Compétences mathématiques et compétences de base en sciences et technologies. Habilitations et publics : Marché obtenu dans le cadre du Programme Régional de Formation du Conseil Régional à l’issue d’un appel d’offre et de la DIRECCTE à l’issue d’un appel d’offre en groupement. Public visé : Ce programme s’adresse prioritairement aux publics en situation d’illettrisme, répondant à la définition suivante : « Des personnes qui, bien qu’ayant suivi un enseignement en français ne parviennent pas à comprendre efficacement un texte écrit portant sur des situations de la vie quotidienne et/ou ne parviennent pas à transmettre efficacement un message écrit ». Les salariés concernés par cette problématique peuvent aussi être intégrés à ces formations dans le cadre de prise en charge par l’employeur ou par son OPCA. Page 96 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Nous devons réaliser entre le 1ier septembre et le 31 août de chaque exercice 71 parcours de formation de 300 heures au centre, soient 21 130 heures de formation. Dans le cadre de ces marchés publics nous sommes financés sur les heures stagiaires réalisées (face à face pédagogique) et non sur une enveloppe attribuée et acquise dès le démarrage des actions. ETP de la structure : 4.66 ETP - 1 cadre technique, 2 animateurs de formation, 1 monitrice d’atelier, 1 éducatrice spécialisée. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Didier DAVOLI : Sonia SAKTA : Catherine DEBRIL : « Sensibilisation aux Risques Psychosociaux » « Couleur santé … Le kottabos » « Couleur santé … Le kottabos » II – Activité réalisée Volume d’activité : Programme Régional - PRF Nous avons réalisé 19 805 h de formation sur les 21 130h prévues. Pour réaliser l’équivalent des 71 parcours de formation, nous avons mis en place 143 parcours individualisés. Programme Etat -Direccte Nous avons réalisé 2 750 h de formation et accueillis 33 stagiaires Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : Sur cette action nous ne disposons pas d’un budget arrêté par un financeur. Après avoir répondu à l’appel d’offre, et être attributaires de celui-ci, nous disposons d’un volume d’heures à réaliser. III – Comparatif avec les références initiales du projet Nous avons réalisé 93.73 % des heures prévues à la convention. Il est à noter que pour la réalisation des parcours, nous avons accompagné quasiment le double des personnes prévues, ce qui nous porte à conclure que les parcours des personnes étaient plus courts que ce que prévoyait la convention. Page 97 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Les résultats sur l’acquisition des Compétences Clés et le réapprentissage des savoirs de base se traduisent ainsi dans le tableau suivant : Effectifs accueillis % de parcours complets sur l’effectif accueilli % de l’effectif ayant validé un niveau du référentiel linguistique de base Taux d’accès à l’étape supérieur du référentiel linguistique de base 71 hors contrats aidés (CUI) 54% 47% 26% IV – Faits marquants 2014 Cette année, nous avons, entre autres actions, proposé aux stagiaires de travailler sur les activités suivantes : - La pédagogie et l’informatique, - Le Développement Durable(DD), - Devenir un cyber-citoyen, - Timp@ss. V – Les perspectives 2015 L’année 2015 sera l’année où nous apprendrons si nous sommes titulaires de la Délégation de Service Public (DSP). Dans ce cadre nous devrons travailler à intégrer l’offre de service de cette activité à la DSP. La décision de la Région sera transmise le 13 Avril 2015 pour une mise en œuvre au 1er Septembre 2015. L’année 2015 sera donc l’objet de nombreuses rencontres qui nous permettront de nous adapter à ce nouveau cahier des charges, et d’anticiper les changements à venir. Page 98 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative PREVENTION TECHNIQUE I – Présentation de la structure Adresse : 103 Boulevard de la République – 59240 Dunkerque Directeur : Laurent DURIEZ Chef de service : Didier DAVOLI Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Le service de prévention technique à l’AAE PROFIL a pour objectif de faciliter l’insertion sociale, professionnelle et/ou l’accès à la formation qualifiante : Accueillir, écouter, informer et orienter : individuellement en prenant en compte des difficultés vécues par les jeunes au quotidien. Etre relais, médiateur ou intermédiaire : auprès des représentants d’institutions ou d’administrations afin de chercher des solutions aux difficultés des jeunes. Prévenir, quelquefois dans l’urgence et accompagner : dans des domaines tels que les ressources, le budget, le logement, la santé, les démarches administratives, les transports, la justice, les difficultés relationnelles et les attitudes déviantes de comportement. Habilitations : L’ACI est une habilitation de la DIRECCTE. La prévention technique fonctionne grâce à des financements du Conseil Général Public visé : Jeunes de moins de 26 ans inscrits sur les dispositifs de formation professionnelle en restauration, bâtiment, Maîtrise des Savoirs de Base Compétences Clés. Jeunes de moins de 26 ans, salariés en Contrat à Durée Déterminée d’Insertion (CAE/CDDI) sur le dispositif Atelier Chantier d’Insertion « Dynamique sociale et solidaire sur vieux gréements » Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Pour l’Atelier Chantier d’Insertion « Dynamique Sociale et Solidaire sur Vieux Gréements, les objectifs négociés avec la Direccte étaient de l’ordre de 66.66 % de sorties dynamiques pour les salariés en CAE/CDDI en fin de contrat, décomposées comme suit : - 16.66 % de sortie dans l’emploi durable, - 16.66 % de sorties dans l’emploi de transition, - 33.33 % de sorties positives. Page 99 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ETP de la structure : 5.30 ETP 1 cadre technique, 1,80 éducateurs spécialisés, 1 moniteur d’atelier, 1 éducatrice technique, 0.5 comptable. Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Didier Davoli : Sonia Sakta : « Sensibilisation aux Risques Psychosociaux » «Couleur santé … Le kottabos» II – Activité réalisée Volume d’activité : Nombre de jeunes de - de 26 ans accompagnés par la Prévention Technique en 2014 : MSB : 37 Préparatoire à l'emploi restauration : 12 Restauration : 15 Bâtiment : 18 ACI : 22 Pour un total de : 104. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : Année particulière pour l’ACI, nous avons bénéficié d’un premier conventionnement du 1er janvier au 30 juin 2014 finançant l’aide à l’accompagnement et à partir du 1er juillet jusqu’au 31 décembre 2014, une convention finançant l’aide au poste. III – Comparatif avec les références initiales du projet Exclusivement des jeunes de moins de 26 ans envoyés par la mission locale ou les services sociaux du bassin d’emploi de Dunkerque. Nous avons atteint les objectifs en ce qui concerne l’ACI : 77.78 % de sorties positives sur les 66.66 % attendues par la Direccte. IV – Faits marquants 2014 Une année 2014 riche en évènements et en actions !! Le développement culturel, la citoyenneté des jeunes pour favoriser l’insertion sociale : Mobiliser les jeunes autour d’un projet, en développant leurs compétences transversales : sociales, civiques, esprit d’initiatives, sensibilisation et expression culturelle, et en levant les freins éventuels : manque de confiance, difficulté d’adaptation au travail et respect des consignes, difficulté à s’engager. Cette année, les jeunes ont travaillé sur la réalisation d’une toile peinte et d’objets apportés. Cette toile est l’expression émotionnelle d’une chanson qu’ils ont choisie. Page 100 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Horizons Web Dans le cadre de « Dunkerque capitale régionale de la culture 2013 », de nombreuses actions ont vu le jour sur le territoire. Le centre de formation AAE Profil a été partie prenante de l’une d’elles : « les Voiles de l’Inspiration» en 2013. L’idée du projet « Voiles de l’Inspiration » conduit par 2 artistes (Penny RAE écrivain et Carl CORDONNIER, photographe) était de montrer à ceux qui ont fait escale à Dunkerque, qu’il y a aussi des femmes. Des femmes dont la parole, les portraits et les mots ont été installés dans un premier temps au parvis de la CUD (dans le cadre d’Escale à Dunkerque) puis sur la digue et la jetée de Malo Les Bains. Le port de Dunkerque est un port ouvert sur le monde. Le projet a fait le lien avec des femmes d’autres horizons, d’autres cultures. Un travail similaire s’est tenu en Chine, au Maroc et en Ecosse. Création du support : Les clés de la réussite L’équipe de prévention a proposé un projet de création d’un outil sous la forme d’un jeu plateau, réalisé par les jeunes. Cet outil est devenu une ressource interne utile au développement des compétences clés transversales (sociale, civique, esprit d’initiative, développement durable) des jeunes. Ecole des consommateurs : en maison de quartier des Glacis Depuis 9 ans, un groupe de jeunes inscrits au dispositif de maîtrise des savoirs de base se rend chaque semaine, accompagné par l’équipe éducative, à la Maison de quartier des Glacis. Ces jeunes participent à l’atelier « école des consommateurs ». Il s’agit d’un lieu et d’un temps ouvert aux personnes du quartier pour échanger sur des thèmes liés au quotidien. Ces thèmes sont définis par les participants. Cette année les jeunes ont choisi de travailler sur les « trucs et astuces » du quotidien, sous forme de livre photo. L’année a par ailleurs été ponctuée d’évènements tels que : les élections, les rencontres inter école des consommateurs. Les thèmes suivants ont été abordés : - La citoyenneté, - Les élections, - Le jardin partagé, - Les trucs et astuces. V – Les perspectives 2015 Nous allons continuer à travailler sur des éléments fondamentaux tels que : - L’accueil et l’accompagnement social des jeunes par le service de Prévention Technique de l’AAE PROFIL - L’accompagnement individualisé - Repérer les freins et définir avec les jeunes des objectifs - Accompagnement social Repérage et action immédiate Médiation sociale individuelle Bilan social et entretiens périodiques Susciter la demande Intervention sur les situations d’urgence sociale Page 101 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nous continuerons de proposer des ateliers thématiques tels que : - L’atelier restauration, vie quotidienne et vie sociale : - L’atelier citoyenneté, culture et Développement Durable Ecole Municipale d’Arts Plastiques(EMAP)/AAE Profil Cyber Atelier EMILE L’Atelier découverte du monde du travail et de l’entreprise L’Atelier Chantier d’Insertion « Vieux gréements » (Yole) Les évènements prévus en 2015 : Rencontres internationales de Yoles lors de la Semaine du Golfe du Morbihan : Nous devrons mettre en place toute la logistique pour les déplacements de l’équipe de jeunes, des encadrants, des bateaux et du matériel de camping. Ce déplacement permettra de confronter nos jeunes à des conditions qui ne sont pas « idéales » : conditions météo, rythme de travail soutenu et de développer chez eux des savoirs être importants dans le cadre de leur insertion sociale et professionnelle : esprit d’équipe, respect d’un cadre d’une organisation, cadence de travail, savoir vivre en communauté, avoir un esprit d’entraide, s’ouvrir aux autres, communiquer… En rencontrant d’autre équipages français et étrangers ils participeront à des épreuves et des compétitions : régates voile et/ou aviron, matelotage, chants de marins…Ces contextes sont propices pour les éducateurs à l’évaluation en temps réel, en effet ils sont révélateurs de certains comportements des jeunes équipiers et nous permettront de développer des axes de travail complémentaires en terme d’accompagnement social et professionnel. Fête du nautisme et départ du tour de France à la voile : Lors de ces 2 évènements qui se dérouleront à Dunkerque, nos jeunes équipiers et les encadrants animeront un stand d’exposition d’artisanat de marin et de photos. Nous proposerons au public la possibilité de naviguer sur la yole de Bantry dans le Bassin du Commerce. Des séances de matelotage seront animées par les jeunes, ils développeront lors de ce deux évènements des compétences en terme d’accueil du public et d’animation. Le salon nautique de Paris (décembre 2015) Ce rendez-vous important permettra aux jeunes équipiers de présenter les travaux d’artisanat réalisés tout au long de l’année 2015 : ½ coque, coffre de marin et réalisations de matelotage. Ils développeront lors de ce salon des compétences en termes d’accueil du public. Ils seront valorisés par cette représentation et deviendront à leur tour « des médiateurs » car ils expliqueront et démontreront aux visiteurs l’intérêt de leur travail en réalisant de l’artisanat (travail des pièces de bois) et du matelotage (nœuds de marin) de plus, en direct le public pourra également participer à ces démonstrations sous les conseils avisés de nos jeunes équipiers. Page 102 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative MEDIATION EMPLOI - IOD I – Présentation de la structure Adresse : Objectif emploi 89, avenue Adolphe Geeraert – 59240 Dunkerque 23, rue de la Commune de Paris – 59760 Grande Synthe 18, rue Nationale – 59190 Hazebrouck Directeur : Laurent Duriez Chef de service : Odile Willepotte Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : L’objectif suivi par les équipes Objectif Emploi vise à permettre le retour à l’emploi, dans des entreprises privées, sur des contrats de travail de droit privé, de personnes considérées comme exclues ou très éloignées du marché du travail, en luttant contre les stéréotypes et préjugés liés à ces publics et la discrimination à l’embauche dans le cadre des recrutements. Pour ce faire, elles utilisent une méthode particulière d’accompagnement vers et dans l’emploi, appelée « méthode IOD » (Intervention sur l’Offre et la Demande) développée par l’Association Transfer – Bordeaux. Cette méthode part du principe que personne n’est inemployable et qu’il faut agir auprès des employeurs pour faire baisser les critères de sélectivité à l’embauche et mettre en place des procédures d’accueil et d’intégration des nouveaux salariés en entreprises afin de favoriser leur insertion durablement. Les chargées de mission agissent donc en parallèle auprès d’allocataires du RSA peu ou pas diplômés et auprès d’un réseau d’entreprises locales. Habilitations et publics : Cette action fait l’objet d’un appel à proposition par le Conseil Général pour une durée d’un an. Nous répondons à cet appel à proposition annuellement. Une fois obtenu ce financement par le conseil général nous pouvons demander une participation financière du Fonds social européen pour 50% du volume financier de l’action. Nous disposons d’une convention de partenariat avec l’association Transfer en qualité de membre du réseau IOD. Publics : allocataires du RSA en CER (majoritairement) peu ou pas qualifiés (niveau CAP/BEP), dans le dispositif RSA depuis plus de 2 ans (majoritairement). Le public nous est orienté par les travailleurs sociaux du département, les référents RSA des CCAS ou des associations, Pôle emploi, … Page 103 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : 100 accompagnements minimum par an. 25 allocataires en emploi durable Validé (EDV) sur des CDD de plus de six mois ou CDI de plus de 20 h/hebdo. 60 résolutions de problématiques sociales liées au retour à l’emploi (santé, mobilité, garde d’enfants, logement, …). Un tableau de bord mensuel d’activités reprenant plus de 20 critères de suivi est envoyé chaque mois à Transfer et aux services du département du Nord (DLES et Directions territoriales). Notre financement dépend de l’atteinte des objectifs fixés conventionnellement. ETP de la structure : 11 ETP - 1 chef de service - 9 animatrices de formation - 1 Agent administratif Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Les chargées de mission, le chef de service et le directeur sont formés à la méthode IOD par l’association Transfer – Bordeaux La formation se déroule sur site (8 jours par an/équipe) dans le cadre d’une intervention technique en fonction des problématiques rencontrées par les chargées de mission collectivement ou individuellement. Ces formations basées sur l’observation et l’analyse de pratiques permettent d’apporter une réponse technique rapide (ex : comment mieux négocier le temps complet avec un employeur, animer des groupes, …). La formation prévoit aussi deux séminaires nationaux à Bordeaux (2 x 2 jours) afin d’aborder des thématiques plus générales avec un apport théorique plus important (ex : la GPEC, l’animation d’un réseau d’entreprise, les financements de l’Union européenne …) Pour les chargées de mission nouvellement recrutées, la formation comprend 4 séminaires de lancement de 3 à 4 jours, répartis sur les deux premières années d’expérience, qui se fondent sur les principes de la méthode IOD, la négociation en entreprises, le suivi dans l’emploi et les théories psychosociales sur lesquelles se basent les actions (ex : théories de l’engagement, l’interlocution, l’analyse stratégique , …) Ces formations sont dispensées par les animateurs de formation de transfer et son pôle recherche animé par des sociologues en lien avec l’université de Bordeaux. Page 104 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative II – Activité réalisée Volume d’activité : Dunkerque : Nombre d’allocataires du RSA accompagnés en 2014 Nombre de rencontres avec les allocataires Nombre de rencontres avec les entreprises Nombre d’offres d’emploi négociées Nombre d’emploi durable validé Nombre de freins sociaux levés 111 676 267 54 26 69 Taux de reprise d’emploi : 72 % (nombre de personnes en emploi / nombre de personnes sorties) Grande Synthe : Nombre d’allocataires du RSA accompagnés en 2014 Nombre de rencontres avec les allocataires Nombre de rencontres avec les entreprises Nombre d’offres d’emploi négociées Nombre d’emploi durable validé Nombre de freins sociaux levés 124 651 353 71 25 70 Taux de reprise d’emploi : 62 % (nombre de personnes en emploi / nombre de personnes sorties) Hazebrouck : Nombre d’allocataires du RSA accompagnés en 2014 Nombre de rencontres avec les allocataires Nombre de rencontres avec les entreprises Nombre d’offres d’emploi négociées Nombre d’emploi durable validé Nombre de freins sociaux levés 120 1107 552 108 26 75 Taux de reprise d’emploi : 68 % (nombre de personnes en emploi / nombre de personnes sorties) Page 105 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 242 000 euros par équipe dont 121 000 euros du Conseil Général du Nord et 121 000 euros du FSE par équipe. Les financements sont liés aux charges éligibles dans le cadre d’un financement FSE et proratisés selon la réalisation des objectifs III – Comparatif avec les références initiales du projet (taux d’activité réalisé par rapport à la demande, turn-over des bénéficiaires, spécificités du public, origines des placements et/ou des prises en charge). Sur les 19 équipes IOD financées par le Conseil Général du Nord et le FSE, nos 3 équipes finissent l’année sur les 3 premières marches du podium. Les objectifs sont dépassés sur l’ensemble des sites. En 2014, pour la troisième année consécutive, on note sur le site de Dunkerque une part importante de femmes (64 %) dont 69 % seule avec enfants. Pour autant 31 d’entre elles sur les 48 concernées (seule avec enfant) ont repris une activité salariée. Les stratégies de développement du réseau d’entreprises de l’équipe d’Hazebrouck ont été payantes puisque le volume d’offres captées a presque doublé en 2014 (66 en 2013) sur un territoire qui génère peu d’offres d’emploi et voit son taux d’allocataires du RSA augmenter fortement. Sur le site de Grande Synthe, la priorité donnée aux emplois de plus de six mois d’emblée et au volume horaire a permis la sortie positive de plus de 50 % des allocataires sur de l’emploi durable à temps complet. IV – Faits marquants 2014 - Echanges de pratiques inter équipes avec les sites de Denain et Cambrai portés par Coef 3 et l’INSTEP Echanges de pratiques sur le pilotage avec l’ILEP Participation au diagnostic de territoire de Flandre Maritime avec les étudiants de 1ere année assistant de service social de l’IRTS Participation au forum de la solidarité active à Bailleul Convention avec le Relais Habitat Jeunes d’Armentières afin d’accueillir du public dans leurs locaux V – Les perspectives 2015 - La mise en place du Plan Départemental d’Insertion sur le volet Insertion Socio Professionnelle et des nouveaux objectifs du FSE 2015 – 2020 o Ce qui implique notamment De mettre en place l’accompagnement socio-professionnel qui passe par le recrutement d’une personne à mi-temps sur chaque équipe D’utiliser de nouveaux outils de suivi de la réalisation de l’action De nouveaux modes de conventionnement De nouvelles modalités de prise en compte de réalisation de l’action Page 106 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative - La réponse à l’appel à projets IEJ « Initiatives pour l’Emploi des Jeunes » porté par la Région, l’Etat et le FSE en lien avec la Mission Locale d’agglomération et les services de l’AAE (jeunes NEET) - Un travail de fonds va être mené afin de permettre aux chargés de mission de valoriser leur expérience, et ainsi leur permettre par la suite d’envisager la possibilité de demander une validation d’acquis de leur expérience. Page 107 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ATELIER DE PEDAGOGIE PERSONNALISEE I – Présentation de la structure Adresse : Place Jeanne Hachette Ancienne gare de Rosendaël - 59240 DUNKERQUE Directeur : Présidente Anita LEGRAS – Trésorier Laurent DURIEZ Chef de service : Coordinatrice Céline DAVROUX Synthèse du projet de service : Le programme a pour objectifs : • le renforcement et l’actualisation du socle de connaissances nécessaire à l’insertion sociale et professionnelle, • Le renforcement des compétences transversales nécessaires dans l’activité sociale et professionnelle, • La préparation à l’entrée en formation qualifiante. Le programme Savoirs et des Compétences vise prioritairement l’accès aux compétences clés suivantes : • Communication dans la langue maternelle (maîtrise de l’écrit et de l’oral en français), • Compétences mathématiques et compétences de base en sciences et technologies, • Apprendre à apprendre, • Esprit d’initiative et d’entreprise. Il vise également l’accès aux compétences suivantes : • Compétences sociales et citoyennes, • Compétences numériques, • Sensibilité et expression culturelle. Tim’P@ss est un dispositif de formation qui permet à toute personne qui le souhaite (à l’exception des scolaires et des étudiants) de découvrir les outils numériques de base grâce à 12 modules thématiques. Habilitations et publics : Nous répondons à l’appel d’offre concernant le programme Régional Compétences clés. Nous mettons en œuvre la formation Tim’P@ss d’accès aux nouvelles technologies. Page 108 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Public visé : Le programme Compétences clés s’adresse à des personnes répondant aux critères suivants: - Demandeurs d'emploi jeunes ou adultes, - Salariés en contrats précaires, - Jeunes en service civique volontaire, - Public de niveau IV maximum. Tim’p@ss est accessible à toute la population à l’exception des scolaires et étudiants. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) : Programme régional (PRF) Savoirs et compétences : 60 % des stagiaires auront atteint les objectifs définis à l’entrée en formation. Timp@ss : 100 % de validation des parcours définis par le formateur et acceptés par les bénéficiaires Programme Etat (DIRECCTE) Compétences clés : . Accéder à un emploi, contrat alternance, à un stage de formation qualifiante, . Réussir un concours de la fonction publique . Obtenir une promotion professionnelle . Conforter ses compétences parallèlement à un stage de formation qualifiante . Conforter ses compétences au cours d’un contrat en structure d’insertion par l’activité économique ou d’un contrat aidé ETP de la structure : 5.25 ETP 1 Coordinatrice 2 formateurs (GRETA ) 2 animatrices de formation (28h et 24h/semaine) 1 agent d’accueil CDDI (26 h/semaine) Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Céline DAVROUX a suivi la formation « sensibilisation aux risques psychosociaux » II – Activité réalisée Volume d’activité sur l’année 2014 CR Savoirs et compétences: 34 597 heures de formation Timp@ss: 2 452 chèques consommés DIRECCTE : 2 342 heures Page 109 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : Sur cette action nous ne disposons pas d’un budget arrêté par un financeur. Après avoir répondu à l’appel d’offre, et être attributaire de celle-ci, nous disposons d’un volume d’heures à réaliser. III – Comparatif avec les références initiales du projet Effectifs accueillis % de parcours complets sur l’effectif accueilli 622 92,76% % de l’effectif ayant atteint les objectifs définis à l’entrée en formation 82,96% % de l’effectif ayant une suite de formation ou un emploi à la sortie de cette formation 54,02% IV – Faits marquants 2014 En 2014 Carole LEFORT a changé de fonctions au sein du pôle formation AAE PROFIL. Ainsi il a fallu que nous recrutions Anne-Laure GENLY en contrat à temps partiel (24 h semaine). V – Les perspectives 2015 L’année 2015 sera l’année où nous apprendrons si nous sommes titulaires de la Délégation de Service Public (DSP). Dans ce cadre nous devrons travailler à intégrer l’offre de service de l’APP à la DSP. La décision de la Région sera transmise le 13 Avril 2015 pour une mise en œuvre au 1er Septembre 2015. L’année 2015 sera donc l’objet de nombreuses rencontres qui nous permettront de nous adapter à ce nouveau cahier des charges, et d’anticiper les changements à venir. Un second axe de travail sera mis en œuvre au sein de l’APP, il s’agira de prendre contact avec des structures extérieures afin de proposer et valoriser notre offre de service. Il s’agit par exemple de valoriser notre offre de service concernant l’accompagnement préparatoire à différents concours. Page 110 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative MISE EN PERSPECTIVE A l’issue de cet exercice, nous allons être confrontés à un virage important. En effet, toutes les composantes du pôle Formation AAE Profil sont concernées par des évolutions. Ainsi, d’un point de vue global le challenge à relever en 2015 est de nous donner les moyens et de nous adapter dans des délais extrêmement brefs à des évolutions contextuelles, conventionnelles, … La Délégation de service public (DSP) impactera les actions de Maitrise des savoirs de base et l’APP. Le Plan Départemental d’insertion (PDI) du Conseil Général modifiera notre positionnement sur les territoires et le fonctionnement des équipes IOD (intervention sur l’offre et la demande). Le Programme Régional de Formation (PRFA) impactera le bâtiment et la restauration et nous obligera à mettre en œuvre de nouveaux modes de travail collaboratif avec des partenaires locaux. La réforme de la formation professionnelle ayant retiré la compétence formation à la DIRECCTE, celleci ne financera plus d’actions de formation telle qu’elle le faisait auparavant. Ainsi, 2015 sera l’année où les décisions des pouvoirs publics impacteront notre activité sans que nous n’ayons forcément la capacité d’intervenir sur les décisions qui seront prises et leurs impacts sur le terrain. Le challenge qui sera le nôtre consistera à proposer des prestations de qualité aux personnes que nous accompagnerons, de nous inscrire dans la continuité tout en nous adaptant à ces nouveaux modes de fonctionnement. Notre perspective est de nous dire que l’année 2016 nous permettra de prendre du recul sur nos pratiques anciennes et nouvelles, et d’impulser une dynamique d’analyse des pratiques et de valorisation des bonnes pratiques pédagogiques que nous entamerons des 2015 par le biais de groupes de travail internes, et l’ouverture de chantiers nous permettant de réfléchir à nos modes d’intervention. Laurent DURIEZ Directeur du Pôle Formation Page 111 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Sommaire Pôle Social PREAMBULE page 113 LE SERVICE ADULTES page 115 L’HEBERGEMENT D’URGENCE FLANDRE MARITIME L’HEBERGEMENT D’URGENCE FLANDRE INTERIEURE L’ACCOMPAGNEMENT VERS ET DANS LE LOGEMENT LA BOUTIQUE DE L’INSERTION LE FORUM CITOYEN LE FONDS SOLIDARITE LOGEMENT LA MARAUDE LE SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL L’INTERMEDIATION LOCATIVE LE POINT ACCUEIL ECOUTE JEUNES LE SERVICE SOCIO-JUDICIAIRE page 115 page 125 page 135 page 139 page 143 page 147 page 152 page 155 page 159 page 163 page 165 LES RESIDENCES HABITAT JEUNES LE BLOOTLAND DUNKEQUE LE HOUTLAND o HAZEBOUCK o BAILLEUL o MERVILLE JEAN-BAPTISTE GODIN ARMENTIERES page 172 page 179 page 185 page 192 page 199 CHRS FAMILLES page 205 CHRS ADULTES ISOLES page 213 PLACES DE STABILISATION page 220 MAISON RELAIS LE GREEMENT page 229 LITS HALTE SOINS SANTE page 234 CONCLUSION ET PERSPECTIVES page 239 Page 112 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative PÔLE SOCIAL PREAMBULE Le Pôle Social est composé d’une multitude d’actions, d’établissement et de services permettant aux usagers de disposer d’un parcours complet et adapté. L’usager pouvant être accompagné par des interlocuteurs situés sous la même hiérarchie, il y retrouve un sentiment d’humanisation dans son accompagnement. Bien évidemment, les nombreux partenaires de l’AAE donnent des possibilités complémentaires aux usagers pour retrouver une autonomie. Certains services ont pour mission première la mise à l’abri comme l’hébergement d’urgence et les places de stabilisation. Pour cela nous mettons à disposition des logements meublés et adaptés à la composition familiale et disposant du matériel nécessaire aux besoins primaires. Le CHRS, "Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale", a lui pour mission d'assurer l'accueil, l'hébergement, l'accompagnement et l'insertion sociale de personnes sans domicile stable ou sans logement, afin de les aider à retrouver progressivement leur autonomie. Pour cela, elles bénéficient d'un accompagnement social sur tous les champs de l'insertion accès au droit, à la santé, logement, formation, emploi, mais aussi dans la prise en charge quotidienne. Nous retrouverons également le rapport d’activité des RHJ/FJY (Résidences Habitat Jeunes) destinées à hébergement facilitant et à un accompagnent vers l’autonomie en logement pour les 16-30 ans. De plus les actions réalisées par la « Boutique du logement » permettent une aide au déménagement, un prêt d’outillage et bien d’autres actions encore. Enfin, vous retrouverez dans les rapports d’activités un ensemble d’actions menées par le Pôle social comme le service logement regroupant des actions à destination de l’accompagnement vers et dans le logement de droit commun, « La Boutique de l’insertion » destinée à accompagner des publics en situations précaires, le Forum citoyen qui se veut être un espace démocratique pour les usagers y participant, le service socio-judiciaire favorisant l’insertion des sortants de prison entre autres. Les finalités de toutes ces actions et services est de proposer, en fonction de la (ou les) problématique(s) de chaque usager ou de la famille, une orientation vers une structure adaptée ou une sortie vers un logement de droit commun. L’année 2014 restera une année durant laquelle la crise économique et financière s’est confirmée. Nous assistons à une augmentation du nombre de familles en grande difficulté. Certains publics ne trouvent d’ailleurs aucune réponse à leur souffrance se retrouvant par « défaut » dans nos structures d’hébergement (addictologie, maladies psychiatriques, personnes en situation irrégulière …). Malheureusement nos budgets de fonctionnement ont soufferts de diminutions, ou ont été « gelés » ne nous permettant pas de répondre à l’ensemble des besoins de nos usagers. Page 113 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Parmi les temps forts de cette année, il y a eu le changement de Direction dans le Pôle Social, l’ouverture de la Résidence Habitat Jeune de Armentières en Milieu d’année 2014, le début du travail concernant le Projet d’ouverture de la « Résidence d’accompagnement Médico-sociale Ferrer » avec les équipes concernées, la poursuite et l’amplification du partenariat avec les différentes acteurs du territoire, et la mise en place de CVS dans certains établissements du Pôle Sociale. Bien évidemment cela s’inscrira dans la continuité pour l’année 2015. Je tiens enfin à remercier, une fois de plus, l’ensemble des salariés du pôle qui œuvrent au quotidien pour la réinsertion des publics et à une reconnaissance sociale des usagers. Leurs dévouement est fort, et l’accompagnement rendu aux usagers s’en fait positivement ressentir. Page 114 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le Service Adultes I – Présentation de la structure Adresse : 08 Rue du Fort-Louis 59140 DUNKERQUE Directeur : Sébastien MESSIER Chef de service : Emmanuelle BOULY L’Hébergement d’Urgence Flandre Maritime Jusqu’en 2013, le dispositif Hébergement d’Urgence était de 160 places. Depuis le 1er janvier 2014, suite à des modifications de financement, nous sommes passés à 145 places en Hébergement d’Urgence Réglementé et à 15 places en Hébergement d’Urgence Habilité. a) Hébergement d’Urgence Réglementé La mission première de l’hébergement d’urgence est la mise à l’abri. Nous mettons à disposition des logements meublés et adaptés à la composition familiale et disposant du matériel nécessaire aux besoins primaires. Dans un second temps, nous établissons un diagnostic ; suite aux besoins identifiés, un accompagnement adapté est proposé pour tenter de répondre aux problématiques repérées. En effet, l’accompagnement social est indissociable de la proposition d’hébergement. A partir de ce diagnostic qui englobe un point complet avec les familles sur leur situation administrative, sociale, professionnelle et familiale, des orientations sont formulées. Deux solutions s’offrent à nous : - Soit un projet de relogement est travaillé avec la famille dans le cas où celle-ci montre une autonomie et une gestion budgétaire équilibrée. - Soit une orientation est proposée en fonction de la (ou les) problématique(s) de l’usager, par exemple structure d’insertion (CHRS, maison relais, Habitat Jeunes, Résidence Sociale…), hospitalisation, maison de retraite… Habilitation et Public : L’hébergement d’Urgence dispose d’une capacité d’accueil de 145 places réparties sur 33 logements La spécificité du service est d’avoir exclusivement des logements en diffus, allant du T 1 ou T 5. Ceci garantissant le respect de la composition familiale mais aussi l’intimité de la famille. Page 115 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’hébergement d’urgence est habilité à accueillir une pluralité de public : - familles avec ou sans enfants, - familles monoparentales, - adultes isolés, - personnes salariées ou non, - en situation régulières ou non. La seule condition est que le chef de famille soit majeur. L’équipe éducative : Elle est pluridisciplinaire et est composée de trois éducateurs spécialisés, d’une éducatrice de jeunes enfants. Présentation quantitative pour l’année 2014 : Au cours de cette année, ont été accompagnées : - 76 adultes et 66 enfants, - 53 familles - 142 personnes. 42 personnes sont sorties en 2014 59 personnes sont entrées en 2014. Nous notons une petite augmentation des entrées / sorties pour 2014. Composition familiale : Couple Couple +1 Couple +2 Couple+3 Couple+4 Couple+5 Femme seule Femme seule +1 Femme seule +2 Femme seule +3 Homme seul Homme seul +1 Homme seul+3 Total 2 3 6 5 4 1 3 1 2 2 40 1 1 70 58% des personnes accueillies sont des hommes seuls. Nous pouvons l’expliquer par la création des placements extérieurs mais aussi par les orientations nombreuses de la SIAO suite à la fermeture des places d’urgence de la trêve hivernale. Page 116 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Age des personnes hébergées : Moins de 3 ans 3 à 18 ans 18-25 ans 26-40 ans 40-60 ans Plus de 60 ans Total 11 50 22 36 22 1 142 Environ 38% des personnes hébergées ont moins de 18 ans, ce qui s’explique par la typologie de nos logements qui nous permettent d’accueillir de grandes familles. Nationalité : France Roumanie Arménie Kosovo Espagne Albanie Kazakhstan Algérie Turquie Sahraoui 83 30 24 7 5 4 4 2 2 1 Près de 49% de personnes sont d’origine étrangère. En effet, nous avons accueilli 30 personnes d’origine Roumaine, suite à un démantèlement d’un camp de ROMS en juillet 2014 sur le territoire Dunkerquois. Ensuite, nous accueillons une majorité de personnes en fin de parcours de demande d’asile, ce qui engendre des difficultés de réinsertion et une durée d’accompagnement plus longue. Motif de l’entrée : Hébergé chez un tiers CADA Rupture familiale SDF Sortie d’incarcération Nuitée d’hôtel Hébergement d’insertion Hébergement d’urgence Fin de prise en charge protection de l’enfance Résidence sociale Expulsion bailleur privé Expulsions bailleurs sociaux Hébergement mobile ou de fortune Autres Total 13 4 38 12 18 20 3 22 5 1 11 3 6 6 162 Page 117 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative En 2014, nous notons une augmentation importante de personnes sorties d’incarcération avec la création exceptionnelle de 6 places d’hébergement en placement extérieur ainsi qu’une hausse conséquente d’entrées pour cause de rupture familiale (divorce, violence conjugale etc.). Ces motifs d’entrée représentent plus d’un tiers des situations rencontrées. Motifs de la sortie Domicile des parents ou de la famille Relogement bailleurs privés Relogement bailleurs sociaux Etablissements sanitaires Foyers Jeunes Travailleurs Hébergement d’Insertion Hébergement d’Urgence Prison 4 6 15 1 1 8 6 2 Notre mission première au sein du service du service d’hébergement d’urgence est soit de reloger les personnes accueillies soit de les réorienter vers des structures plus adaptées à leur problématique. Il est donc important de souligner que 48% des personnes sortantes ont été relogées de manière autonome chez des bailleurs sociaux ou privés. 37% ont été réorientées vers des structures d’hébergement social ou de réinsertion. Présentation qualitative de l’année 2014 : Lors de la prise en charge des personnes accueillies, nous tentons de prendre en compte la situation dans la globalité. Au vu de la pluralité des problématiques au sein de l’Hébergement d’Urgence, le travail en partenariat est nécessaire pour apporter un accompagnement adapté et de qualité aux personnes accueillies. Nous travaillons sur chaque situation en lien avec le Service Intégré Accueil et Orientation. En effet, chaque orientation et réorientation est travaillée en amont avec ce service. De plus, au vu de l’augmentation de personnes sans ressources, nous nous sommes rapprochés des différentes associations caritatives du territoire notamment pour pouvoir faire bénéficier aux familles d’aides alimentaires. Accueillant de plus en plus de familles en irrégularité ou en cours de régularisation, nous nous rapprochons régulièrement d’organisme spécialisés pour élargir nos compétences et tenter d’accompagner au mieux ces familles. Face aux difficultés conséquentes d’insertion professionnelle, nous nous rapprochons des missions locales, de la Maison de l’initiative de Grande-Synthe et des différents centres de formation du territoire. Nous utilisons également les ressources associatives pour orienter au mieux les personnes vers un projet adapté (AAE Profil, Courte Echelle). Pour les personnes loin de l’emploi, nous nous rapprochons à l’interne des instructeurs du Revenu de Solidarité Active. A l’entrée, nous vérifions si les usagers bénéficient d’une couverture sociale. En cas de difficulté, nous avons un interlocuteur privilégié au sein de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Page 118 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Lors des différents entretiens avec la famille, nous tentons de sensibiliser les familles aux démarches d’accès aux soins et à effectuer un bilan de santé. En cas de problématique particulière, nous orientons les familles vers des partenaires ciblés (planning familial, Centre de Prévention Santé, Centre Médico Psychologique…) Suite à un diagnostic social, soit nous orientons vers une structure d’insertion soit nous travaillons en partenariat avec les bailleurs publics. Une réunion mensuelle est organisée avec les bailleurs. A l’interne de l’association, le service logement nous permet de travailler au mieux le relogement et ainsi d’orienter les personnes vers le service le plus adapté (Fonds Social logement, Intermédiation Locative, Accompagnement Vers et Dans le Logement, relogement privé). La situation géographique nous oblige à travailler en partenariat avec les écoles et les mairies du territoire pour permettre aux enfants d’accéder à une scolarité rapidement. Nous travaillons également avec les services de Protection Maternelle et Infantile, les Unités Territoriales de Prévention Sociale en ce qui concerne les problématiques liées à la parentalité. Au cours de l’année, nous avons mené 3 grands projets à savoir : - Le Potager : Cette activité à la base avait été mise en place avec le CHRS collectif du service. Petit à petit il s’est étendu à l’hébergement d’urgence ainsi qu’aux placements extérieurs. Les objectifs de cet atelier étant de rompre l’isolement, relation entre usagers, activité physique. Celle-ci a lieu toutes les semaines, 6 résidents y participent. - La Fête de Noël : Cette fête a pour but de réunir toutes les familles hébergées autour d’un goûter suivi d’un spectacle et d’une remise de cadeaux. Pour aboutir à ce projet, nous avons sollicité des financements extérieurs (entreprises, mairies, maisons de quartier, supermarchés, associations carnavalesques…). - Séjour vacances : Chaque année depuis 2011, nous travaillons en partenariat avec VACAF et ANCV pour permettre aux familles de partir en séjour en camping de manière autonome. Cette année, le séjour a eu lieu en camping à Liques dans la Pas-de-Calais, 6 familles ont pu en bénéficier. Les objectifs du séjour étant de travailler l’autonomie, la gestion budgétaire, le lien social mais aussi permettre aux familles de passer des vacances comme tout à chacun. Page 119 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Pistes et perspectives : En matière d’emploi, suite à la création de l’AVA au sein du Service Adultes, nous allons pouvoir approfondir l’accès à l’insertion professionnelle. En effet, un travail en partenariat va être mis en place avec l’AVA3 ce qui nous permettra de positionner les personnes hébergées. De plus, nous allons pouvoir échanger chaque mois avec les coordinateurs de l’AVA afin d’élaborer un projet professionnel concret sur du long terme. Nous souhaitons améliorer les conditions d’accueil des familles hébergées, pour cela nous allons faire un état des lieux des besoins matériels et tenter de combler les manques actuels (électroménager, hygiène, literie…etc.) A travers les différents entretiens, nous avons pu observer la difficulté d’insertion sociale et l’isolement des mères au foyer. Cela s’explique souvent par le manque de maitrise de la langue française et la peur de l’inconnu. Pour cela, nous souhaitons mettre en place un atelier de cuisine afin de rompre cet isolement, de mettre en valeur le savoir-faire et les compétences culinaires des mères de famille, mais aussi de travailler l’apprentissage du français et de tisser des liens entre les usagers. Pour cet atelier cuisine, il nous faudra élargir le projet avec les maisons de quartiers afin d’avoir un local adapté pouvant accueillir une dizaine de personnes. Nous souhaitons continuer à travailler avec nos différents partenaires pour aboutir à un accompagnement de qualité au quotidien avec les personnes accueillies au sein de l’hébergement d’urgence. En 2015, suite à une visite des appartements par la DDCS, la capacité d’occupation a été revue. Elle est de 137 à la place de 145. De plus, 14 places ont été basculées en Hébergement d’Urgence Habilité. b) Hébergement d’Urgence Habilité Habilitation et Public : L’hébergement d’Urgence dispose d’une capacité d’accueil : - De 15 places réparties sur 7 logements L’hébergement d’urgence est habilité à accueillir une pluralité de public : - familles avec ou sans enfants, - familles monoparentales, - adultes isolés, - personnes salariées ou non, - en situation régulières ou non. La seule condition est que le chef de famille soit majeur. L’équipe éducative : Elle est pluridisciplinaire et est composée de trois éducateurs spécialisés, d’une éducatrice de jeunes enfants. 3 Page 120 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Missions : La mission première de l’hébergement d’urgence est la mise à l’abri. Nous mettons à disposition des logements meublés et adaptés à la composition familiale et disposant du matériel nécessaire aux besoins primaires. Dans un second temps, nous établissons un diagnostic ; suite aux besoins identifiés, un accompagnement adapté est proposé pour tenter de répondre aux problématiques repérées. . En effet, l’accompagnement social est indissociable de la proposition d’hébergement. A partir de ce diagnostic qui englobe un point complet avec les familles sur leur situation administrative, sociale, professionnelle et familiale, des orientations sont formulées. Deux solutions s’offrent à nous : - Soit un projet de relogement est travaillé avec la famille dans le cas où celle-ci montre une autonomie et une gestion budgétaire équilibrée. Soit une orientation est proposée en fonction de la (ou les) problématique(s) de l’usager, par exemple structure d’insertion (CHRS, maison relais, Habitat Jeunes, Résidence Sociale…), hospitalisation, maison de retraite… Présentation quantitative pour l’année 2014 : Au cours de cette année, ont été accompagnées : 18 ménages 26 personnes. - 17 personnes sont sorties en 2014 - 26 personnes sont entrées en 2014 Composition familiale : Couple Couple +2 Femme seule +1 Homme seul Total 2 1 3 12 18 La petite typologie (T1) de la moitié des logements nous permet d’accueillir des adultes isolés. Le fait que les sanitaires soient en commun ne nous permet pas de mixité, c’est pourquoi nous accueillons principalement des hommes seuls sur ces logements. En revanche, nous observons une mixité du public grâce aux logements plus grands. Age des personnes hébergées : Moins de 3 ans 3 à 18 ans 18-25 ans 26-40 ans 40-60 ans Total 1 4 6 6 9 26 Page 121 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nous pouvons observer que peu d’enfants sont accueillis sur le dispositif ; cela s’explique également par la typologie des logements. Nationalité : France Roumanie Haïti Côte d’Ivoire Turquie Guinée Géorgie Algérie Sahraoui 16 1 2 1 2 1 2 2 1 L’objectif de l’Hébergement d’Urgence est d’accueillir tous publics sans aucune distinction ; c’est pourquoi, diverses nationalités sont accueillies sur le dispositif, en situation régulière ou non. Les personnes de nationalité française restent majoritaires. Motif de l’entrée : Hébergé chez un tiers Domicile des parents ou de la famille SDF Bailleur social Hébergement d’urgence Expulsion bailleur privé Hébergement mobile ou de fortune Autres Total 4 2 2 1 13 3 1 6 32 Le dispositif accueille en majorité des hommes seuls qui ont pour la plupart été orientés suite à un hébergement au Local Grand Froid ou au FLIU. Motifs de la sortie Hébergement par des tiers Relogement bailleurs sociaux Hébergement mobile ou de fortune Hébergement d’urgence Hébergement d’Insertion Autres 2 7 1 3 1 3 41% des personnes accueillies au sein de l’hébergement d’urgence ont été relogés chez des bailleurs sociaux tandis que 23% ont été réorientés vers une structure d’hébergement ou d’insertion plus adaptée. Page 122 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Présentation quantitative pour l’année 2014 : Lors de la prise en charge des personnes accueillies, nous tentons de prendre en compte la situation dans la globalité. Au vu de la pluralité des problématiques au sein de l’Hébergement d’Urgence, le travail en partenariat est nécessaire pour apporter un accompagnement adapté et de qualité aux personnes accueillies. Nous travaillons sur chaque situation en lien avec le Service Intégré Accueil et Orientation. En effet, chaque orientation et réorientation est travaillée en amont avec ce service. De plus, au vu de l’augmentation de personnes sans ressources, nous nous sommes rapprochés des différentes associations caritatives du territoire notamment pour pouvoir faire bénéficier aux familles d’aides alimentaires. Accueillant de plus en plus de familles en irrégularité ou en cours de régularisation, nous nous rapprochons régulièrement d’organismes spécialisés pour élargir nos compétences et tenter d’accompagner au mieux ces familles. Face aux difficultés conséquentes d’insertion professionnelle, nous nous rapprochons des missions locales, de la Maison de l’initiative de Grande-Synthe et des différents centres de formation du territoire. Nous utilisons également les ressources associatives pour orienter au mieux les personnes vers un projet adapté (AAE Profil, Courte Echelle). Pour les personnes loin de l’emploi, nous nous rapprochons à l’interne des instructeurs du Revenu de Solidarité Active. A l’entrée, nous vérifions si les usagers bénéficient d’une couverture sociale. En cas de difficulté, nous avons un interlocuteur privilégié au sein de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Lors des différents entretiens avec la famille, nous tentons de sensibiliser les familles aux démarches d’accès aux soins et à effectuer un bilan de santé. En cas de problématique particulière, nous orientons les familles vers des partenaires ciblés (planning familial, Centre de Prévention Santé, Centre Médico Psychologique…). Suite à un diagnostic social, soit nous orientons vers une structure d’insertion soir nous travaillons en partenariat avec les bailleurs publics. Une réunion mensuelle est organisée avec les bailleurs. A l’interne de l’association, le service logement nous permet de travailler au mieux le relogement et ainsi d’orienter les personnes vers le service le plus adapté (Fonds Social logement, Intermédiation Locative, Accompagnement Vers et Dans le Logement, relogement privé). La situation géographique nous oblige à travailler en partenariat avec les écoles et les mairies du territoire pour permettre aux enfants d’accéder à une scolarité rapidement. Nous travaillons également avec les services de Protection Maternelle et Infantile, les Unités Territoriales de Prévention Sociales en ce qui concerne les problématiques liées à la parentalité. Page 123 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Au cours de l’année, nous avons mené 3 grands projets à savoir : Le Potager : Cette activité à la base avait été mise en place avec le CHRS collectif du service. Petit à petit il s’est étendu à l’hébergement d’urgence ainsi qu’aux placements extérieurs. Les objectifs de cet atelier étant de rompre l’isolement, relation entre usagers, activité physique. Celle-ci a lieu toutes les semaines, 6 résidents y participent. La Fête de Noël : Cette fête a pour but de réunir toutes les familles hébergées autour d’un goûter suivi d’un spectacle et d’une remise de cadeaux. Pour aboutir à ce projet, nous avons sollicité des financements extérieurs (entreprises, mairies, maisons de quartier, supermarchés, associations carnavalesques…). Séjour vacances : Chaque année depuis 2011, nous travaillons en partenariat avec VACAF et ANCV pour permettre aux familles de partir en séjour en camping de manière autonome. Cette année, le séjour a eu lieu en camping à Liques dans la Pas-de-Calais, 6 familles ont pu en bénéficier. Les objectifs du séjour étant de travailler l’autonomie, la gestion budgétaire, le lien social mais aussi permettre aux familles de passer des vacances comme tout à chacun. Pistes et perspectives : En matière d’emploi, suite à la création de l’AVA au sein du service adultes, nous allons pouvoir approfondir l’accès à l’insertion professionnelle. En effet, un travail en partenariat va être mis en place avec l’AVA ce qui nous permettra de positionner les personnes hébergées. De plus, nous allons pouvoir échanger chaque mois avec les coordinateurs de l’AVA afin d’élaborer un projet professionnel concret sur du long terme. Nous souhaitons améliorer les conditions d’accueil des familles hébergées, pour cela nous allons faire un état des lieux des besoins matériels et tenter de combler les manques actuels (électroménager, hygiène, literie…etc.) A travers les différents entretiens, nous avons pu observer la difficulté d’insertion sociale et l’isolement des mères au foyer. Cela s’explique souvent par le manque de maitrise de la langue française et la peur de l’inconnu. Pour cela, nous souhaitons mettre en place un atelier de cuisine afin de rompre cet isolement, de mettre en valeur le savoir-faire et les compétences culinaires des mères de famille, mais aussi de travailler l’apprentissage du français et de tisser des liens entre les usagers. Pour cet atelier cuisine, il nous faudra élargir le projet avec les maisons de quartiers afin d’avoir un local adapté pouvant accueillir une dizaine de personnes. Nous souhaitons continuer à travailler avec nos différents partenaires pour aboutir à un accompagnement de qualité au quotidien avec les personnes accueillies au sein de l’hébergement d’urgence. Page 124 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’Hébergement d’Urgence Flandre Intérieure Depuis 2008, l’AAES est présente sur le territoire de la Flandre Intérieure ; 44 places sont ici dédiées à l’activité Hébergement d’Urgence : - Un collectif de 18 places à HAZEBROUCK : Le Foyer Abbé Pierre, 26 places en diffus sur BAILLEUL. L’activité bailleuloise date de 2008 tandis que celle d’HAZEBROUCK date de 2010. Cette dernière a pour particularité d’être cogérée par nos services et ceux du CCAS, l’AAES en ayant l’organisation fonctionnelle. Le fait de disposer d’un parc locatif alliant diffus et collectif induit un accueil diversifié : familles avec ou sans enfants, adultes isolés, autant de situations variant l’une de l’autre. a) Le SHAU Ce service a pour mission d’accueillir de façon inconditionnelle des personnes démunies de logement pour diverses raisons : expulsions, personnes victimes de violences conjugales, séparations, personnes SDF, jeunes en errance, etc. L’équipe éducative est composée de 2 travailleurs sociaux : - Une monitrice éducatrice, - Un CIP en formation. Pour rappel, selon le code de l’action sociale et des familles, l’article L345-2 dispose que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, physique et sociale a accès à tout moment à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Nombre de ménages présents au 1er janvier 2014 Femme seule avec 3 enfants Homme seul Couple Couple avec 1 enfant Couple avec 3 enfants TOTAL 1 3 1 3 1 9 11 % 33 % 11 % 33 % 11 % 100 % Femme seule avec 3 enfants Homme seul Couple Couple avec 1 enfant Couple avec 3 enfants Page 125 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nombre de ménages présents au 31 décembre 2014 Femme seule avec 3 enfants Homme seul Homme seul avec 3 enfants Couple avec 1 enfant Couple avec 3 enfants TOTAL 1 4 1 2 1 9 11 % 44 % 11 % 22 % 11 % 100 % Femme seule avec 3 enfants Homme seul Homme seul avec 3 enfants Couple avec 1 enfant Couple avec 3 enfants Situation familiale des personnes hébergées Célibataire Union libre Marié Séparé Divorcé En instance de divorce TOTAL 2 4 2 1 3 1 13 Célibataire Union libre Marié Séparé Divorcé En instance de divorce Page 126 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Origine géographique des personnes hébergées Bailleul Hazebrouck Autres communes du Département Hors Région TOTAL 7 2 3 1 13 Bailleul Hazebrouck Autres communes du Département Hors Région Difficulté principale diagnostiquée à l’entrée (en unité de ménage) Sans logement Réorientation à l’interne Expulsion/résiliation de bail Séparation Rupture familiale Demandeur d’asile/en attente de régularisation TOTAL 5 2 2 1 1 2 13 Sans logement Réorientation à l’interne Expulsion/résiliation de bail Séparation Rupture familiale Demandeur d’asile/en attente de régularisation Page 127 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La problématique sans logement concerne essentiellement les situations isolées, que l’on retrouve surtout au CMS (collectif de 5 places). Pour les demandeurs d’asile, il convient de préciser que, pour une situation, la prise en charge excède les 2 ans. Problèmes spécifiques (en plus de la difficulté principale du chef de famille) Alcoolémie Addiction Soutien à la parentalité Aucun TOTAL 3 1 4 5 13 Alcoolémie Addiction Soutien à la parentalité Aucun Le soutien à la parentalité a été un axe fort d’accompagnement en 2014. Nous avons dû également procéder à une information préoccupante. Sorties au cours de l’année 2014 Bailleur social ou privé Résidence sociale/Pension de famille Réorientation à l’interne TOTAL 2 1 1 4 Bailleur social ou privé Résidence sociale/Pension de famille Réorientation à l’interne L’équipe a pu faire le constat de situations nécessitant d’envisager des diagnostics insertion. Page 128 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Durée moyenne de séjour en hébergement d’urgence (lors de l’année 2014) Entre 1 et 3 mois Entre 3 et 6 mois Entre 6 et 9 mois Entre 9 et 12 mois TOTAL 2 2 3 6 13 Entre 1 et 3 mois Entre 3 et 6 mois Entre 6 et 9 mois Entre 9 et 12 mois La durée moyenne est quasi à l’identique qu’en 2013. Les mouvements concernent surtout les situations isolées. Plusieurs DALO ont abouti. b) Le Foyer Abbé Pierre Depuis avril 2010, une convention (triennale) lie l’AAES et la ville d’HAZEBROUCK pour la gestion du Foyer Abbé Pierre. 18 places sont dédiées à l’accueil d’urgence d’adultes isolées. En 2014, nous avons accueilli 63 personnes sur le collectif du foyer. La moyenne du temps de prise en charge est de 113 jours, soit environ 4 mois contre 5.5 en 2014. Nombre de ménages présents au 1er janvier 2014 Femme seule Homme seul TOTAL 1 17 18 Femme seule Homme seul Page 129 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nombre de ménages présents au 31 décembre 2014 Femme seule Homme seul TOTAL 1 15 16 Femme seule Homme seul Situation familiale des personnes hébergées Célibataire Séparé TOTAL 39 17 64 Célibataire Séparé L’affluence des jeunes de moins de 25 ans est à l’origine de la mise en œuvre des réunions de concertation avec les préventions jeunesse et les services de la Mission Locale. Nous participons autrement mensuellement aux comités FDAJ. Nous soulignons ici l’existence d’une Résidence Habitat Jeunes à HAZEBROUCK, qui a permis d’orienter certains jeunes. Origine géographique des personnes hébergées Bailleul Hazebrouck Autres communes du Département Hors Département Hors Région TOTAL 1 30 23 6 4 64 Page 130 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Bailleul Hazebrouck Autres communes du Département Hors Département Hors Région Le SIAO assure une permanence physique hebdomadaire au CCAS d’HAZEBROUCK. Cela vient renforcer la réactivité entre nos deux services. Nature des ressources des personnes hébergées (chef de famille) Sans ressource RSA Salaire Indemnisation Pôle Emploi Pension d’invalidité TOTAL 27 19 3 11 4 64 Sans ressource RSA Salaire Indemnisation Pôle Emploi Pension d’invalidité Le fait que la structure soit cogérée par l’AAES et le CCAS d’HAZEBROUCK permet de traiter rapidement les dossiers avec le service logement local. Difficulté principale diagnostiquée à l’entrée (en unité par ménage) Sans logement Réorientation à l’interne Expulsion/résiliation de bail Séparation Rupture familiale Sortie d’incarcération Demandeur d’asile/en attente de régularisation TOTAL 19 1 6 12 19 5 2 64 Page 131 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Sans logement Réorientation à l’interne Expulsion/résiliation de bail Séparation Rupture familiale Sortie d’incarcération Problèmes spécifiques (en plus de la difficulté principale du chef de famille) Alcoolémie Addiction Aucun TOTAL 14 14 36 64 Alcoolémie Addiction Aucun Fort partenariat avec le CSAPA. Sorties au cours de l’année 2014 Bailleur social ou privé Résidence sociale/pension de famille Réorientation à l’interne TOTAL 7 10 32 49 Bailleur social ou privé Résidence sociale/pension de famille Réorientation à l’interne Les pensions de famille restent la principale source des sorties du dispositif HU. Page 132 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Durée moyenne de séjour en hébergement d’urgence (lors de l’année 2014) Entre 1 et 3 mois Entre 3 et 6 mois Entre 6 et 9 mois Entre 9 et 12 mois TOTAL 25 13 6 4 48 Entre 1 et 3 mois Entre 3 et 6 mois Entre 6 et 9 mois Entre 9 et 12 mois Situation à la sortie Domicile personnel (bailleur social) Domicile personnel (bailleur privé) Domicile des parents ou de la famille Hébergement par des tiers Hébergement d’urgence Hébergement de stabilisation FJT Résidence social Maison relais Etablissement sanitaire Prison Autre TOTAL 3 4 5 2 1 1 1 1 7 3 1 20 49 Domicile personnel (bailleur social) Domicile personnel (bailleur privé) Domicile des parents ou de la famille Hébergement par des tiers Hébergement d’urgence Hébergement de stabilisation FJT Résidence social Maison relais Etablissement sanitaire Prison Autre Page 133 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Projets pour l’année 2015 Finaliser les peintures des chambres et voir pour la réfection des peintures du couloir central et surtout la rénovation des espaces de douche et des toilettes. Des devis sont en cours d’étude par l’AAE pour l’achat d’un sèche-linge, le remplacement du microonde et l’achat d’un four. Prochainement, le matériel informatique sera remplacé et nous permettra de mettre de nouveau à disposition un ordinateur aux résidents pour leurs recherches d’emplois et de logements. Au court du mois de novembre une évaluation externe du foyer a eu lieu durant 2 jours. Cela a permis d’évaluer les méthodes travail des différents agents qui interviennent sur la structure. Une synthèse sera rendue normalement courant du mois de janvier. Conclusion Si la mission première de l’Hébergement d’Urgence reste la mise à l’abri et la réorientation, même si la mise en œuvre de dispositifs liés au « logement d’abord » vient compléter la panoplie existante, les situations souvent complexes ne permettent pas d’envisager d’emblée le relogement. Le constat est sans équivoque ; certains ménages ne sont pas aptes à gérer leur « chez soi » sans accompagnement. Tel qu’annoncé dans ce rapport, nous déplorons l’inexistence de places d’insertion sur ce territoire alors que le public accueilli y est plus qu’attaché ; ceci reste l’une des difficultés majeures pour fluidifier les parcours. Enfin, et plus particulièrement pour le SHAU, nous notons qu’en 2015, le soutien à la parentalité sera l’une des thématiques à travailler ; un partenariat sur ce registre est en phase de développement. Page 134 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ACCOMPAGNEMENT VERS ET DANS LE LOGEMENT La DDCS4 du Nord a désigné le Service Adultes de l’Association d’Action Educative et Sociale comme opérateur en Flandres Maritime et Intérieure du dispositif « d’Accompagnement Vers et Dans le Logement ». L’action est née dans le cadre du Plan de Relance, par le biais de la Circulaire du 5 Mars 2009 relative aux dispositifs d’hébergement puis modifiée en 2010 par la Circulaire du 19 Juillet 2010 relative à l’Accompagnement Vers et Dans le Logement. Cette dernière définit les objectifs de l’action en quatre axes principaux : - Favoriser la réussite de sorties d’hébergement vers le Logement - Proposer un accompagnement adapté à des personnes passant directement de la rue au logement autonome - Prévenir les risques d’expulsion des ménages en difficulté - (Re)loger et Accompagner les ménages bénéficiaires du DALO. L’AVDL s’inscrit dans la politique du « Logement d’abord », les ménages orientés doivent donc être aptes au relogement autonome, cependant un passage en hébergement ne constitue pas une obligation pour bénéficier d’un accompagnement. Il souligne en particulier la subsidiarité du dispositif avec les autres actions d’accompagnement au relogement ou dans le logement. Les différents comités de pilotage ont permis une révision des critères d’accessibilité. L’AVDL est un dispositif qui se substitue au FSL lorsque la personne ne rentre pas dans les critères de ce dernier. Toutefois, « les mesures AVDL ne pourront intervenir que pour les personnes qui sont ou qui ont été hébergées dans le dispositif d’hébergement d’urgence, d’insertion ou de logement adapté ». Depuis 2011, cette restriction a évolué et maintenant nous pouvons accompagner des ménages qui sont inscrits dans le cadre du PDLAPD. Au même titre, les CTT peuvent prescrire des ménages qui entrent dans le logement et sont reconnus prioritaires au titre du DALO. Ces accompagnements sociaux dans le cadre de l’accompagnement vers et dans le logement permettent à des ménages de bénéficier d’un appui dans le cadre de la recherche ou de l’installation dans le logement dont ils ne peuvent être bénéficiaires dans un autre cadre tel que le FSL par exemple. Au sein de notre service, le choix a été fait de créer un pôle logement où le dispositif AVDL est partie intégrante. D’autres dispositifs sont existants tels que le Fonds de Solidarité Logement, l’Intermédiation Locative et le Service d’Accompagnement Social. 4 Page 135 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Présentation quantitative de l'année 2014 Type de mesures réalisées : 19 Vers 32 Dans Vers et Dans 48 Lors de l'année 2014, nous avons réalisé un total de 99 mesures. Sur ce premier graphique, nous nous pencherons sur le type d'accompagnement dont les ménages ont bénéficié. Nous pouvons constater que l'accompagnement Dans le logement représente presque la moitié de nos mesures réalisées. Cette donnée s'expliquera ci-dessous avec le graphique des services prescripteurs des mesures mais aussi par notre capacité à trouver des solutions durables de logement. Il semble important de préciser qu'une trentaine de ménages sont encore en cours d'accompagnement à l'heure d'écriture de ce bilan. Nous allons agrémenter ces premiers chiffres avec la moyenne de durée d'accompagnement par type de mesure. En ce qui concerne l'accompagnement Vers le logement, la durée moyenne équivaut à 3 mois et demi. Dans le cadre du Dans le logement, cette moyenne est un peu plus importante et représente 4 mois d'accompagnement. Enfin l'accompagnement Vers et Dans le logement dure en moyenne 7 mois. Le taux de relogement est aussi un indicateur important sur l'année 2014. Celui-ci est de 66% des ménages accompagnés. Parmi ces ménages relogés, 83% l'ont été par l'intermédiaire des bailleurs sociaux. Les prescripteurs de la demande d'accompagnement : 27 27 11 11 8 5 4 5 1 Page 136 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative A travers ce graphique nous pouvons constater que deux prescripteurs se distinguent. En effet, les ménages ayant fait une demande de DALO ainsi que les personnes en Hébergement représentent à eux seuls la moitié de nos accompagnements. Il est important de souligner que 37% des orientations sont internes à notre service, cette donnée n'apparaissant pas dans le graphique. L’origine de la situation : 29 11 10 4 CHRS HU 11 7 8 11 6 2 Résidence Sociale Autres Chez un tier A la rue Logement Privé ALT Résidence Habitat Jeune Logement Public Nous pouvons constater que les situations d'origine des ménages que nous accompagnons sont très diversifiées. Cependant, un tiers des ménages que nous avons accompagnés sont hébergés chez un tiers. Présentation qualitative de l'année 2014 Avant tout, la mise en place de l’AVDL a commencé par un travail d’information important auprès des associations et bailleurs sociaux du territoire. Ce travail mis en place depuis 2009, a permis une évolution des orientations sur le dispositif. Cette année, tout comme l’an passé, l’AVDL est connu et reconnu par les différentes structures sollicitées les années précédentes qui, dorénavant, connaissent le dispositif et les modalités de l’action. En termes d’accompagnement individuel, les rendez-vous sont fixés dans un premier temps au Service Adultes (pour le secteur de Dunkerque) ou bien au Houtland (pour le secteur de la Flandre Intérieure) afin de réaliser un diagnostic social du ménage orienté. Une fois ce diagnostic établi, les objectifs d’accompagnement sont alors fixés avec le ménage, ainsi que la fréquence des rendez-vous en fonction du projet personnalisé qui a été établi lors d’un second rendez-vous. L’accompagnement mis en place repose principalement sur le savoir-faire de l’usager. Il est également réalisé en fonction du type de mesure et se compose généralement des axes suivants : Recherche Logement : dans le parc privé ou public – ateliers collectifs en résidence sociale. Prévention et Information des risques locatifs Travail sur l’appropriation du logement et « les premiers pas » Aide à la gestion financière et administrative lié au logement Travail sur le maintien dans le logement Page 137 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Ainsi, nos attentes, quant à l’action menée, restent l’accès et le maintien dans le logement. Nos objectifs semblent être réalisés puisque plus de 66% des ménages accompagnés en recherche de logement ont accédé à un logement autonome ou en sous-location. Une fois le logement intégré, soit la mesure prend fin car il n’y a pas de nécessité, soit l’accompagnement s’intensifie. En effet, intégrer un logement autonome entraine l’usager à faire face à de nouvelles problématiques. Il se doit également de faire part d’une gestion rigoureuse du quotidien. C’est donc particulièrement lors d’un relogement que les besoins d’accompagnement s’intensifient. C’est pourquoi, un projet de mesure peut au départ se résumer à la recherche d’un logement puis peut finalement s’enrichir et tendre vers des objectifs de maintien ou d’appropriation lors du relogement. En ce sens, les durées d’accompagnement se veulent d’une plus longue période. Les problématiques auxquels sont confrontés les ménages sont, pour la plupart, liées à des difficultés de gestion budgétaire ; lorsque ce n’est pas le cas, un dossier de surendettement est constitué avant le relogement. Les démarches d’accès aux droits, d’aide à l’installation, d’inscriptions sur les listes PDALPD… ou toute autre forme de freins à l’autonomie et au relogement du ménage, se font toujours en amont afin que l’entrée se fasse dans les meilleures conditions. Le diagnostic social établi au premier rendez-vous nous permet de contractualiser les freins et atouts d’un ménage afin de déterminer les objectifs de l’accompagnement et de limiter un maximum les difficultés que ce soit dans le cadre d’un accompagnement visant l’accès ou bien le maintien. L’aide à la gestion financière restant l’axe d’accompagnement le plus important et sollicité pour garantir un maintien sur le long terme. D’autre part, les problématiques liées à l’entretien et l’appropriation du logement sont courantes. Pour ce faire, nous travaillons en partenariat avec l’AFAD (lorsqu’il s’agit de familles avec enfants) mais également avec TABGHA. Entre outre, ces associations permettent de faciliter l’ameublement d’un logement pour les personnes ne possédant que peu de matériel d’intérieur. Nous sollicitons régulièrement des prêts CAF. Les actions collectives : L’accompagnement Vers et Dans le Logement laisse la possibilité d’être accompagné individuellement ou collectivement. ARELI étant une résidence sociale, avec un grand nombre de personnes en recherche de logement, nous avons fait le choix d’utiliser l’action collective. Cette orientation a pour ambition d’informer, d’être un levier et un soutien dans les démarches individuels entreprises par les personnes accompagnées. Les perspectives pour l’année 2015 Nous avons pour ambition cette année de travailler plusieurs perspectives. Il semble judicieux et important dans l’accompagnement que nous proposons de maintenir le travail partenarial avec les bailleurs sociaux. Idéalement, il serait intéressant d’entreprendre un travail avec les autres bailleurs de l’agglomération afin d’étendre notre capacité à trouver des logements rapidement. Le travail avec les partenaires institutionnel et associatifs est également à maintenir, voire à développer. La diversité de nos orientations et de nos accompagnements sont de réelles richesses. Les ateliers collectifs prennent sens également au sein des institutions accueillant du public en hébergement. Ils sont très souvent le point de départ d’un accompagnement individuel et il semble nécessaire de poursuivre cette dynamique impulsée en 2014. Page 138 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative LA BOUTIQUE DE L’INSERTION La boutique de l’insertion est une structure permettant l’accueil des personnes marginalisées, Sans Domicile Fixe. Le service est ouvert le matin sur accueil libre de 9h à 12h (domiciliation, papiers administratifs, …) et l’après-midi sur rendez-vous (élaboration des diagnostics et des CER5 dans le cadre du RSA6, élaboration de dossiers dans le cadre des dispositifs de droit commun, suivis individualisés, …). L’objectif de la boutique de l’insertion est de recevoir toute personne sans préjugés ni a priori. Il s’agit de la considérer comme un citoyen à part entière, d’établir avec elle un lien dans la perspective d’une réinsertion sociale globale. Nous tentons d’apporter des réponses aux problématiques liées à la précarité et à l’exclusion sociale. C’est un lieu d’accueil, d’écoute, et d’informations liées au logement, à la santé, à l’emploi et à la vie sociale. Les problématiques rencontrées sont variées. C’est un cumul de plusieurs situations de privation (emploi, revenus, droits), problèmes d’addiction (alcool, stupéfiants), perte d’un logement, sortie d’incarcération, une rupture des liens sociaux traditionnels (perte du statut de salarié, rupture familiale…) qui désinsère et opère un déclassement social. Une grande partie du public rencontré fréquente également d’autres dispositifs d’urgence sur le territoire dunkerquois (FLIU7, Local Grand Froid, Armée du Salut, Estaminet du cœur, les CCAS8…). Présentation qualitative et quantitative pour 2014 Beaucoup de démarches sont à réaliser en vue d’une réinsertion sociale globale. Nous sommes « polyvalents », capables de répondre à beaucoup de demandes / besoins. C’est en ce sens que le service dispose de nombreuses actions qui permettent une prise en charge effective et rapide. Lorsque ce n’est pas possible, nous orientons vers les structures adaptées aux problématiques. La Domiciliation : Selon le décret 2007-1124 du 20 juillet 2007 relatif à la domiciliation des personnes sans domicile stables « L'élection de domicile mentionnée à l'article L. 264-2 est accordée pour une durée d'un an. Les organismes mentionnés à l'article L. 264-1 remettent aux intéressés une attestation d'élection de domicile dont le modèle est fixé par arrêté conjoint des ministres chargés de l'action sociale, de la sécurité sociale et du ministre de l'intérieur. Cette attestation précise notamment le nom et l'adresse de l'organisme, la date de l'élection de domicile, sa durée de validité et, le cas échéant, l'énumération des prestations sociales pour lesquelles cette attestation peut être utilisée »9. Quand une personne souhaite obtenir une adresse administrative et est sans domicile fixe, celle-ci peut rencontrer un travailleur social chargé d’établir une domiciliation. Cet entretien permet de faire un premier diagnostic de la situation et ainsi dégager des pistes d’actions afin de rétablir une situation 5 CER = Contrat d’Engagement Réciproque RSA = Revenu de Solidarité Active 7 FLIU = Foyer Local Intercommunal d’Urgence 8 CCAS = Centre Communal d’Action Sociale 9 Www.legifrance.gouv.fr 6 Page 139 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative stable. Il s’agit de tenter « d’amener la personne à », de « faire avec », de l’accompagner dans ses démarches pour lui permettre de se réinsérer. Lors de cet entretien, une charte d’accueil est remise à la personne afin qu’elle prenne connaissance de ses droits et de ses devoirs (loi 2002-2). Enfin, l’entretien se termine par la remise du document officiel attestant la domiciliation à l’adresse du service. Bien souvent, un rendez-vous est pris afin de poursuivre l’accompagnement social. Au cours de l’année 2014, la boutique de l’insertion a dû, au vu d’un afflux important de demandes de domiciliations et du temps demandé pour les suivis individualisés, établir des critères d’affinage d’une domiciliation au sein de notre service par le biais de réunions avec les partenaires (CCAS, Croix Rouge, Armée du Salut). En ce sens, nous domicilions des personnes pouvant prétendre au RSA ou percevant le RSA. Les orientations nous proviennent principalement de la Maraude, de la CAF et du SIAO. Désormais, au 1er janvier 2015, nous décomptons 159 personnes domiciliées, soit 28 femmes (18%) et 131 hommes (82%). Durant l’année 2014, nous avons pu dénombrer 167 personnes radiées : 103 personnes radiées pour non-respect de la charte relative à la domiciliation (plus de nouvelles) 8 personnes sont entrées dans les différents Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (4) ou Hébergement d’Urgence (4) 4 personnes décédées 2 personnes incarcérées 2 Retours famille 3 personnes n’avaient plus besoin de la domiciliation 1 personne est partie dans une autre région 44 personnes ont trouvé un logement autonome Le Revenu de Solidarité Active : Durant l’année 2014 : - 3 demandes de réorientation pour réaliser un CER ont été effectuées par notre service. - 32 dossiers RSA ont été instruits (ouverture de droits) : 27 sont des hommes, 5 sont des femmes, contre 36 dossiers l’année dernière. Du fait d’un nombre moins important de domiciliations au vu des nouveaux critères, nous avons instruits moins de dossiers RSA en 2014. Nous rencontrons aussi beaucoup de personnes étrangères qui ne peuvent pas accéder à l’ouverture de leurs droits. - 46 nouvelles orientations reçues du Conseil Général (semblable à l’année précédente) : 22 CER effectués, 4 PPAE réalisés, et 20 fiches PLES envoyées. Sur ces 20 fiches PLES : Au 31 décembre 2014, nous répertorions 70 suivis sous CER : - 42 valides - 24 en attente de validation au CG - 4 à renouveler Page 140 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nouvelles perspectives pour l’année 2015 Afin de tendre un maximum à un accompagnement social adapté à la personne suivie, il s’agit pour nous d’améliorer certains points pour l’année à venir : - - Améliorer le suivi des allocataires RSA comme le prévoit le nouveau PDI. Ainsi, il s’agit de les rencontrer une fois tous les 15 jours afin de pouvoir être plus pertinent dans les diagnostics sociaux (objectifs plus adaptés) et donner la possibilité aux personnes suivies d’avoir une meilleure connaissance de leurs droits et de leurs devoirs. Rencontrer une fois tous les trimestres le CG pour effectuer un point sur les suivis RSA. Orienter davantage vers des actions collectives déjà existantes telles que les ateliers de l’information et le forum citoyen. Développer / Mobiliser les réseaux et les partenaires : maintenir le lien et organiser des synthèses avec eux sur des suivis communs. Reprendre le projet « S’endormir D’une autre Façon ». Mise en place de réunions hebdomadaires entre les travailleurs sociaux et la direction afin d’échanger sur les problèmes que nous pouvons rencontrer dans nos suivis. Développer le lien avec le CHRS, l’HU et l’action Justice du service : suivis et synthèses concernant les personnes. Organiser des réunions. Augmenter nos accompagnements physiques avec les personnes (CCAA, CSAPA, CAF, CPAM, CCAS, HMZ, ...). Maintenir notre accueil inconditionnel de qualité le matin, un lien de confiance et de respect s’étant créé avec les personnes accueillies. Continuer le suivi des personnes en grande précarité, fondement de notre travail. Conclusion Cette année, la configuration du public fut quasi similaire à l’année précédente. On retrouve un public marginalisé pour qui nous sommes un repère, un public sortant d’incarcération, mais aussi un public de plus en plus jeune présentant des troubles psychiatriques et des addictions. Une augmentation a pu être identifiée sur les suivis de personnes sortant d’incarcération. Cela s’explique par le fait, qu’au sein de notre service, deux travailleurs sociaux interviennent en Maison d’Arrêt, et effectuent en amont un accompagnement social. Le relais est fait avec La boutique de l’insertion lors de la sortie de la personne, et ainsi permettre une continuité du lien préalablement établi. Nous rencontrons un public pour qui l’accès à l’emploi et à la formation reste compliqué du fait de leurs difficultés sociales trop importantes. C’est un public qui manque de repères (espace et temps), qui est désorienté et de ce fait difficile à faire adhérer à l’accompagnement social. Malgré cela, notre travail est reconnu car il n’y a pratiquement pas d’agressivité à notre égard. En ce sens, nous avons constaté une augmentation des sollicitations concernant les domiciliations (la CAF nous oriente de plus en plus de personnes) et des accompagnements sociaux qui en découlent (CMU, demande de logement, certificat de recevabilité FSL,…). L’urgence sociale fut très présente cette année où l’alimentaire, l’hébergement et le médical étaient les trois problématiques les plus importantes. Nous avons sollicité le partenariat interne au service : le service logement, le service hébergement, le service justice, le service relogement, ce qui a permis une continuité et une meilleure qualité du suivi. Page 141 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nous avons sollicité de façon constante les partenaires externes afin d’échanger sur les suivis existants ou pour effectuer des orientations, chacun possédant des compétences propres. D’ailleurs, un constat nous a marqués cette année, celui de l’orientation que nous pouvons effectuer auprès du SIAO. En effet, les places d’hébergement d’urgence et de CHRS se font par rapport à une liste d’attente qui aujourd’hui est relativement importante. Nous nous retrouvons, par conséquent, limités au niveau des solutions que nous pouvons proposer aux situations dites « urgentes ». Page 142 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative LE FORUM CITOYEN Le Forum Permanent de la Flandre Maritime (Forum Citoyen) a pour objectifs de : Favoriser l’expression des allocataires du RSA sur les difficultés rencontrées au quotidien Valoriser les savoirs et les compétences de chacun Faire émerger une dynamique collective et solidaire Promouvoir une démarche de démocratie participative Le Forum Citoyen est constitué de différents axes Ateliers de Travail (AT) Les AT sont formés d’une dizaine d’allocataires se réunissant, ils sont volontaires, identifiés ou non par un référent RSA ou institution. Il s’agit de faire émerger un questionnement, une réflexion sur un thème choisi ensemble. Les ateliers ne sont pas figés, ils peuvent se regrouper sur un même thème. Dans cette dynamique, seront travaillés la mobilité et les échanges sur les territoires, afin de favoriser la cohésion de groupe, le partage et l’échange. Les thèmes et les intervenants Chaque AT choisit le thème qu’il souhaite travailler. Un intervenant spécialisé est accueilli au sein de l’AT afin de répondre aux questions, aux problématiques rencontrées sur leur territoire afin qu’ils aient la possibilité de dialoguer ; l’objectif étant de favoriser la prise de parole en petits groupes puis en plénière. Il est proposé également que les participants illustrent leurs réflexions sur un support artistique ou manuel, de sorte à ce qu’il ne reste pas qu’un format papier du travail mené. Le Forum est associé à la médiatrice culturelle du territoire afin de travailler avec des artistes et de réaliser des projets en lien avec l’insertion par la culture. Les plénières Les plénières se déroulent par trimestre. Elles sont l’occasion pour les Ateliers de Travail de retranscrire au reste des participants au Forum, aux partenaires et financeurs le travail mené. Les Groupes Projets Les participants au Forum se réunissent afin de créer un projet commun. Représentants Chaque année, l’élection des représentants est organisée. Les allocataires votent en faveur de 4 candidats (deux titulaires et deux suppléants mixtes). Les représentants participent aux Equipes Pluridisciplinaires, Commissions Territoriales d’Insertions et Commissions Départementales d’Insertion et toute autre manifestation permettant de recueillir l’avis des allocataires. Les représentants s’investissent également dans les Ateliers afin de s’identifier aux participants. Le coordinateur de l’action accompagne les représentants dans leurs missions. Page 143 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’Interforum Dans le même objectif qu’un AT, les représentants et les coordinateurs des Forums du Nord se réunissent afin de travailler une thématique à l’échelle départementale. L’événementiel Le Forum a travaillé sur des manifestions telles que : La Journée de Refus de la Misère : Chaque participant au Forum a pu s’exprimer sur les différents thèmes abordés cette journée, à savoir : - L’accès à la santé - L’accès aux droits - Accès et maintien dans le logement - L’emploi - Ressource et surendettement - La réussite éducative Nous avons également ajouté un thème de travail : une définition propre à chacun de ce qu’est la misère. En effet, celle-ci peut être pour certain l’absence d’un abri, le manque de ressource et pour d’autre l’isolement, l’absence de lien, de famille etc. Plutôt que de rester sur un format papier, un Atelier de Travail a proposé la mise en valeur de ce recueil d’expression sous forme de MUR d’Expression à coller dans la salle qui accueillait cette manifestation. Nous avons donc accroché celui à un endroit stratégique : à côté du buffet. Histoire d’appâter les lecteurs et de les inviter à compléter et enrichir ce mur. Nous ne n’avons pas arrêté là, nous avons consulté la médiatrice culturelle du territoire Camille MATHIS afin d’avoir son expertise sur la meilleure manière de valoriser humainement ce mur. Elle a fait le lien avec une compagnie de théâtre d’improvisation « La Belle Histoire ». Les allocataires ont rencontré les artistes qui se sont imprégnés du Mur d’expression afin que le jour J, des saynètes soient jouées. (Cette collaboration et cette représentation ont permis de valoriser le travail et l’expression fournie. Les différents professionnels présents ont pu mesurer l’importance et la valorisation due l’allocataire participant au Forum.) Le Forum MOBILITE : Les participants à l’Atelier de Travail de Watten ont mené une réflexion sur la Mobilité. Suite aux diagnostics constatés, il s’avère que la problématique avancée est : « l’absence de mobilité est un frein à mon insertion (professionnelle, culturelle et sociale) et que je manque d’informations sur les dispositifs existants ». Partant de cet état, nous avons réfléchi à la meilleure manière de faire remonter et d’échanger sur ces difficultés. Nous avons organisé une journée « Forum MOBILITE » créée par les allocataires pour les allocataires. Les autres Forums du Département ont été invités à participer à cette journée. Cette journée a permis d’échanger et de mettre en lumière les difficultés rencontrées, de les confronter aux dispositifs existants ou à créer : il est plus simple pour certain de se rendre sur le département voisin, concernant certaines démarches. Le président du Conseil Général a rencontré les membres de l’Atelier initiateur de cette démarche et leur a proposé une rencontre entre département afin de faire évoluer les choses dans leur champ de compétences. Page 144 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Quelques temps après cette journée, nous avons appris qu’un chantier de travail sur ce sujet allait se mettre en place sur la Communauté Urbaine de Dunkerque. Les Etats Généraux de l’Emploi Local : La Communauté Urbaine de Dunkerque a invité le Forum dans le cadre d’un travail sur le thème : « Comment améliorer la vie des personnes les plus exclues de l’emploi ». Pour cette réflexion, des plénières ont permis d’apporter une parole collective. Création du Blog du Forum : Les allocataires ont souhaitent mettre en place un mode de communication intranet. Malheureusement, le Blog n’a pu être alimenté régulièrement et a été clôturé. Ils sont actuellement dans la création d’un site internet. Chiffres en 2014 Au total, 94 personnes ont fréquenté le Forum Citoyen en 2014. Il y a 73 allocataires du RSA. Avec le changement de municipalité, les interlocuteurs ont également été remplacés ce qui explique la différence de participants de 2013. Un travail de présentation du Forum Citoyen a été entrepris afin de retrouvé une dynamique territoriale sur le littoral. 3 personnes sont sorties du dispositif : 2 ont retrouvé un emploi, 1 a été prié de ne plus revenir suite à des problèmes de comportement. Page 145 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Perspectives Nouveaux Ateliers en attente de création sur les villes de : o Bourbourg avec le CCAS (interlocutrice : Adjointe aux Affaires Sociales) o Leffrinckoucke avec la mairie (interlocutrice : Conseillère Municipale à l’Insertion Professionnelle) o Grande Synthe avec la Maison de l’Initiative Nouveaux Groupes Projet : Groupe CULTURE : collaboration avec la médiatrice culturelle afin de faire venir des structures culturelles vers les allocataires et qu’ils votent ensuite pour la programmation et la promotion de spectacles pluridisciplinaires. Groupe PARIS : écriture d’un projet sortie comprenant la visite de l’Assemblée Nationale et la rencontre d’un Député. La compagnie d’autocar THYS est associée à la démarche et participe à l’écriture du projet. Il s’agit de tracer un parcours en prenant en compte les parties bus et piétonnes, valider la date de la sortie, le nombre de participants, fixer une part à charge financière par personne, trouver les fonds en financement pour la réalisation de la sortie et proposer cette sortie au reste des participants du Forum Citoyen. Groupe AFFICHES : en lien avec le musée LAAC, il s’agit de s’exprimer sur une exposition d’affiche réalisée par des artistes, sur un même thème « La FRATERNITE » et ensuite chacun pourra finaliser ce projet par la création de sa propre affiche avec un message à faire passer. Groupe VIDEO : les Forums Citoyens de la Flandre Maritime, Intérieure et Douaisien ainsi que les médiateurs associés à ces territoires proposent de s’unir afin de proposer un projet avec comme support la Vidéo pour travailler sur le thème des discriminations. Des artistes seront mobilisés tels qu’auteurs, comédiens et vidéastes. 5 allocataires de chaque territoire pourront s’investir dans ce projet. Groupe Forum SANTE : sur la même démarche du Forum MOBILITE, les participants à l’Atelier de Coudekerque souhaiteraient créer cet événement en lien avec les « normes alimentaires et d’hygiènes de santé » confrontées aux budgets d’un allocataire. Présentations du dispositif du Forum Citoyen : Aux étudiants de l’Institut Régional des Travailleurs Sociaux. Aux CCAS, maisons de quartier et centres sociaux. Page 146 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative FONDS SOLIDARITE LOGEMENT Présentation de l’action Le Fonds Solidarité Logement (FSL) a été créé par la Loi du 31 Mai 1990, dite Loi Besson, visant à la mise en œuvre du droit au logement. « Garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l'ensemble de la nation. Toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières, en raison notamment de l'inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d'existence, a droit à une aide de la collectivité, dans les conditions fixées par la présente loi, pour accéder à un logement décent et indépendant ou s'y maintenir et pour y disposer de la fourniture d'eau, d'énergie et de services téléphoniques.10» Il s’inscrit dans le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD) et requiert la collaboration de différents partenaires à un niveau institutionnel, social et financier. Cette aide financière permet aux personnes en difficulté d’accéder ou de se maintenir dans un logement autonome, stable et adapté à leurs ressources. Le département et les autres partenaires (les communes, l’Etat, les organises d’Habitations à Loyers Modérés HLM, les Caisses d’Allocations Familiales CAF, la Mutualité Sociale Agricole MSA…) participent à la mise en œuvre de ce dispositif d’aide, pour cela : Il finance les frais d’installation liés à l’accès à un logement (caution, premier loyer, garantie…). Il prend en charge les impayés d’énergie, les impayés de loyers, sous réserve de la reprise du paiement par le locataire. Leur attribution est subordonnée à la mise en place d’un plan d’apurement et d’un accompagnement social. Ces aides sont soumises à des conditions de ressources évaluées dans le cadre des conditions fixées par le règlement intérieur du FSL, elles tiennent compte de l’importance et de la nature des difficultés rencontrées. Le FSL gère également l’accompagnement social lié au logement. Cette mesure peut être sollicitée pour aider à la recherche, à l’installation ou au maintien dans le logement. Une aide sous forme d’accompagnement au logement est donc proposée en fonction des besoins de chacun (aide à la gestion du budget, à l’amélioration des relations avec le bailleur, le voisinage…) Une mesure d’accompagnement spécifique existe également pour un public dont le cumul des difficultés représente un frein important au parcours d’accès et de maintien dans le logement. L’objectif est de permettre un accès progressif à un logement durable. L’accompagnement social et l’offre adaptée sont mis en œuvre par des associations et organismes associés. Notre Association, l’Association d’Action Educative (A.A.E.) intervient sur le secteur de la Flandres Maritimes. 10 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006075926 Page 147 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Au sein de notre service, le choix a été fait de créer un pôle logement où le dispositif FSL est partie intégrante. D’autres dispositifs sont existants tels que l’Accompagnement Vers et Dans le Logement, l’Intermédiation Locative et le Service d’Accompagnement Social. Les mesures réalisées sur l’année 2014 : Par l’intermédiaire de cette première partie, nous nous pencherons sur les mesures réalisées durant l’année. Nous étudierons également la provenance des orientations et constaterons que presque la moitié des mesures sont issues du service adultes (service interne à l’AAE). Lors de l'année 2014, nous avons réalisé un total de 107 mesures. Force est de constater que les mesures de recherche de logement et d'aide à l'installation représentent à elles seules 76,62 % de notre activité. Ces chiffres s'expliquent par la spécificité de notre service destiné aux personnes démunies de logement et démontrent notre capacité de relogement. Nous disposons au sein de notre service, de plusieurs dispositifs tels que la boutique de l’insertion (service instructeur rsa), l’Hébergement d’Urgence et les CHRS adultes isolés et familles accueillant des personnes sans logement. 9 Recherche 42 41 10 Aide à l'installation Spécifique 41 Médiation A travers le graphique ci-dessus, on constate que la plupart de nos accompagnements concernent la recherche de logement et l’aide à l’installation dans un nouveau logement (tous deux 41 %). L’accompagnement spécifique représente environ 10% de nos mesures, et nous permet de suivre des personnes cumulant plusieurs difficultés sociales freinant leur accès au logement. Enfin, la médiation avec les bailleurs et l’appropriation des logements représentent une moindre partie de nos accompagnements (respectivement 8.41 et 3.73 %). Nos mesures encouragent donc avant tout le relogement des personnes accompagnées, à travers un projet viable lorsque les ressources du ménage le permettent. Page 148 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’origine de la situation : 60% 48,48% 50% 40% 30% 20% 10% 13,63% 12,12% 6% 12,12% 3,03% 1,51% 1,51% 1,51% 0% SIAO SEDIRE Conseil Général HUDA SAMAD Résidence Habitat Jeune UTPAS AAE Service Bouche à Adultes oreilles Il est intéressant de souligner que 48,48% des orientations sont internes ce qui démontre le travail en collaboration avec les principales actions qui gravitent au sein de notre service. Cependant, cela montre aussi notre ouverture sur l’extérieur et le travail mener avec les partenaires. L’association SEDIRE (accompagnant des femmes victimes de violences conjugales) nous oriente quant à elle 13.63% de nos suivis. Cela fait plusieurs années que nous travaillons en collaboration et se partenariat se renforce et s’actualise avec le temps. 12% de nos accompagnements proviennent du Conseil Général suite à des diagnostics ou le dossier a été instruit par les CCAS de l’agglomération ou par les UTPAS. Force est de constater également que le bouche à oreilles est aussi efficace. En effet, les personnes connaissant le service adultes peuvent nous solliciter directement pour leurs problématiques liées au logement. Enfin, la SIAO (6%), l’Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile (3.03%) et le SAMAD (1.51%) représentent une part moindre de nos orientations. Les orientations internes : 40,00% 37,50% 35,00% 30,00% 25% 25,00% 18,75% 20,00% 15,00% 9,32% 10,00% 6,25% 3,12% 5,00% 0,00% Boutique de l'insertion HU CHRS Forum Citoyen Justice Relogement Page 149 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Il est important de faire valoir les accompagnements orientés en interne. Nous pouvons constater que 37,50% concernent la Boutique de l’Insertion, notre service instructeur RSA. La part de nos services d’hébergement est également importante : l’Hébergement d’Urgence représente 25% de nos orientations internes et le CHRS 18,75%. Ce travail en interne est primordial car il permet à une personne d’être accompagnée à travers un processus d’insertion sociale, de l’hébergement en structure au logement autonome. De par les outils de communication internes à l’AAE (tels que la fiche navette), nous favorisons un relais de qualité et une transition dans les accompagnements proposées par nos diverses actions. Un frein subsiste tout de même notamment pour les personnes isolées. Il reste complexe de trouver des logements entrant dans les critères FSL pour les personnes au Revenu de Solidarité Active. Cela s’explique en partie par le manque de logement de petite typologie chez les bailleurs sociaux. En effet, très peu de studios et d’appartements type 2 sont vacants. Nous sommes donc très souvent dans un délai d’attente plus conséquent que la moyenne pour ce type de logement, ce qui peut freiner un processus de relogement pourtant bien engagé. Les compositions familiales : Isolé 9 2 3 3 Isolé + 1 Isolé + 2 8 50 0 Isolé + 3 Isolé + 4 8 Couple 8 Couple + 1 16 Couple + 2 Couple + 3 Sur les 107 mesures réalisées sur l’année 2014, nous pouvons constater qu’une grande partie de nos accompagnements sont réalisés avec des personnes isolées. Il semble aussi important d’observer à travers ce graphique que plus de 45% des ménages accompagnés ont un ou plusieurs enfants. Les perspectives de l’année 2015 : Nous avons pour ambition cette année de travailler plusieurs perspectives. Il semble judicieux et important dans l’accompagnement que nous proposons de maintenir le travail partenarial avec les bailleurs sociaux. Idéalement, il serait intéressant d’entreprendre un travail avec les autres bailleurs de l’agglomération afin d’étendre notre capacité à trouver des logements rapidement. Le travail avec les partenaires institutionnel et associatifs est également à maintenir voir à développer. La diversité de nos orientations et de nos accompagnements sont de réelles richesses. Les ateliers collectifs prennent sens également au sein des institutions accueillant du public en hébergement. Ils sont très souvent le point de départ d’un accompagnement individuel et il semble nécessaire de poursuivre cette dynamique impulsée en 2014. Page 150 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le projet vacances en famille mené en lien avec notre service d’hébergement d’urgence fut une réussite qui avèrerait judicieux de maintenir. Conclusion Notre service instructeur FSL prend toute sa place au sein notre service. En effet, il est un levier indéniable en ce qui concerne l’accompagnement liée au logement. Il s’inscrit dans la complémentarité des autres dispositifs existant. Nous sommes également reconnus sur notre territoire d’intervention avec une multitude de partenaires extérieurs qui nous orientent les personnes ayant besoin d’un accompagnement. En effet, la SIAO ou encore l’association SEDIRE, les bailleurs sociaux et bien d’autres sont des interlocuteurs quotidiens dans notre pratique. Il est primordial de conserver ce lien de proximité avec nos partenaires et de poursuivre en ce sens, afin d’établir de nouveaux liens dans le bénéfice des personnes accompagnées. Le dispositif ayant retrouvé toute son efficacité sur l’exercice 2014, il est important de le maintenir dans ces conditions optimales. Le Fonds de Solidarité Logement est un réel levier pour le public que nous accompagnons qui s’avère être parfois en très grande précarité. Dans un contexte économique morose et de restriction budgétaire au sein des collectivités qui impacte déjà les plus démunis, il semblerait inconcevable de faire l’impasse sur ce dispositif qui est un levier indéniable pour ce public. Page 151 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative LA MARAUDE Synthèse du projet Par analogie, marauder signifie porter assistance aux personnes en errance. La démarche de maraude consiste à prendre l’initiative d’une rencontre avec une personne ou un groupe de personnes vivant dans l’espace public. Pour ce faire, celle-ci s’articule par une « main tendue », un sourire, une écoute afin de pouvoir, dans un premier temps, instaurer un lien puis de pouvoir réaliser un accompagnement social et éducatif ainsi qu’un travail avec et auprès de la ou/et des personnes. Dans le cadre de la maraude, la question de l’ancrage passe aussi par les lieux où nous rencontrons les personnes. En effet, dans cette idée de « résidentialisation » de l’espace public, nous pouvons penser que les usagers nous accueillent chez eux. La rue est bien trop incertaine pour permettre autre chose qu’un simple passage. D’autre part, cette insécurité avérée oblige le public sans domicile fixe à changer de lieux. Le public que nous y rencontrons le soir, ne s’y éternise pas. Public Dans le cadre d’un signalement lié à l’appel téléphonique (115), les travailleurs sociaux se dirigent vers la ou le groupe de personnes pour identifier les besoins des usagers. Les signalements font essentiellement partie de l’activité nocturne du dispositif d’accueil (entre 19h et 22h00), pour 80% d’entre eux, même s’ils sont partiellement liés aux situations rencontrées la journée : Effectivement, en cas de pénurie de places d’hébergement d’urgence, les personnes sans-abri sont plus visibles dans l’espace public et par conséquent seront plus souvent signalées. Dans l’autre cas, il y a la maraude « dirigée », où les travailleurs sociaux tissent le lien avec la personne en allant à sa rencontre régulièrement avec assiduité et persévérance, car ce lien reste fragile. En effet, ce travail d’approche, basé bien souvent sur la confiance, exige du temps, de la patience et de l’empathie. D’une part, ce lien une fois installé, doit être maintenu et entretenu par une écoute attentive et active liée à des rencontres régulières. D’autre part, Il demande une attention de tous les instants pour éviter que la personne ne subisse de nouveau une rupture. Quel que soit le mode opératoire de la maraude, elle doit servir en premier lieu à l’usager qui, dans la plupart des cas, se trouve très vite désemparé par le fait même de sa situation. Les situations d’exclusion, de détresses physiques ou morales sont légions dans la rue. Notre travail consiste à éviter aux personnes isolées trop longtemps. Ce travail de repérage doit être une priorité dans l’action que mènent les travailleurs sociaux. Il faut être réactif pour permettre aux personnes de retrouver leur dignité souvent perdue et d’ouvrir leurs droits le plus rapidement possible, afin, par la suite, de tenter d’apporter une ou des réponses adaptées aux besoins repérés. « La rue n’est pas une fatalité », et ne doit pas l’être ! Les situations rencontrées font toutes l’objet d’un recensement systématique des données par le biais de fiches maraude qui seront ensuite informatisées, et dirigées vers le SIAO. Page 152 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Maraude en chiffre Pour l’année 2014, nous avons rencontré : - 694 rencontres, ce qui représente 142 ménages, caractérisés par 96 hommes, et 25 femmes. hommes femmes Homme seul Femme seule Couple Groupe Femme seule avec enfant 18-24 ans 21 12 3 25-39 ans 25 4 3 7 2 40-64 ans 46 9 1 5 >64 ans 4 50 40 30 Homme seul Femme seule 20 10 0 18-24 25-39 40-64 >64 Il y a eu 12 accompagnements réalisés en lien avec le Centre Hospitalier de Dunkerque et l’Hôpital Maritime de Zuydcoote. Page 153 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Il est à souligner l’importance du travail qui est fait en lien avec l’ensemble des structures médicales. En effet, les personnes que nous rencontrons sont très vulnérables, refusent de « voir » l’état précaire de leur santé et les conséquences sanitaires qui peuvent en découler. A travers ces situations, le travailleur social se retrouve souvent seul ou le médical ne répond pas toujours présent. Même si la Croix Rouge peut fournir des premiers soins, cela n’est guère suffisant. Fait marquant 2014 Suite à une décision de la DDCS, le dispositif maraude est rattaché à la SIAO. De ce fait, l’action n’est pas renouvelée pour 2015. Page 154 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL Missions et partenariat Les personnes accompagnées nécessitent un accompagnement dans la globalité, l’insertion par le logement n’est pas garantie par le simple fait d’avoir un toit. C’est une équation complexe, constituée de nombreux facteurs à prendre en considération. Nos missions demandent un investissement complet du travailleur social ainsi que de l’usager selon ses potentialités. Le service ayant aussi ses limites, il peut néanmoins s’appuyer sur un partenariat fort et développer tant à l’interne qu’à l’externe de l’association. Ce dernier favorise le développement de l’action et offre aux personnes des solutions adaptées à leur accession à un logement, à la conservation de ce dernier mais également à leur réorientation quand cela est nécessaire. - Développement du parc immobilier, - Accompagnement administratif et social, - L’appropriation et maintien dans le logement, - Le suivi médical, - Favoriser l’emploi et la formation, - Garantir la sortie du dispositif ou la réorientation. Obligation Garantir les 15 places disponibles du S.A.S nécessite un travail important de prospection de logement. Ce temps est non négligeable, car la recherche, les visites, le calcul des loyers en fonction des personnes orientées, le manque de logement sur le bassin Dunkerquois, ainsi que la présentation du dispositif aux propriétaires privés, nécessite un investissement important, d’autant que l’obtention du logement n’est pas toujours favorable. Public Les personnes orientées sont généralement en situation de grande marginalité et isolées. La composition des ménages est souvent similaire, et ils proviennent régulièrement de la rue. Les tableaux suivants détaillent dans un premier temps l’origine des personnes orientées vers le S.A.S. Puis dans un second, la composition des familles relogées tant sur 2014 que sur l’ensemble des suivis. En 2014, une majorité des personnes orientées vers le S.A.S sont issues de la rue à 43%. Page 155 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Activité réalisée Les chiffres ont fluctué notamment avec la réorganisation de notre pôle social. Cependant, le S.A.S c’est en 2014: 3 propriétaires privés 35 logements occupés 1 place en foyer social (ARELI) 39 personnes suivies 5 logements prospectés La grande majorité des logements sont présents sur la municipalité de Dunkerque ou les villes frontalières. Il est complexe de capter des logements en dehors de cette zone géographique car nous sommes souvent confrontés aux refus des personnes à reloger. Ce positionnement se traduit par les habitudes des personnes sur le centre-ville. En effet, ils ont leur réseau social de la rue, leur domiciliation, la proximité avec les associations humanitaires et la CAF ainsi que nos locaux. De plus, l’accessibilité à Dunkerque devient rude lorsque l’on sort de l’agglomération, les bus et les trains étant beaucoup moins fréquents. Ainsi, le secteur de prospection se limite. En 2014, 7 personnes ont intégré le dispositif dont 5 dans des logements nouvellement captés. Comparatif avec les références initiales du projet En somme sur l’année 2014, le S.A.S possède un taux d’occupation de 240% avec la place en foyer social. Or ce pourcentage se rétablit au fil des mois, passant en janvier 2015 à 113% avec la place en foyer social. Ces chiffres s’expliquent par la réorganisation de notre service. Les 19 logements n’intégrant plus les données du S.A.S se déclinent selon le graphique ci-dessous : Page 156 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La régularisation des effectifs du SAS s’effectue et un travail de qualité est proposé aux personnes. En effet, les sorties ont été évaluées selon la situation des personnes. Pour beaucoup d’entre elles, l’accompagnement social courait depuis de nombreuses années. Un bilan social et un état des lieux de leur situation ont démontré que 11 personnes sont autonomes et veulent conserver leur logement. En revanche deux autres ont trouvé un logement auprès des bailleurs sociaux et ont donc quitté le dispositif. Pour 3 personnes, la SAS n’était plus adéquat à leurs besoins, ainsi elles furent orientées vers d’autres dispositifs du service logement de l’AAES. Les personnes accompagnées ont une santé fragilisée : en 2014, nous avons constaté deux décès. Enfin l’une n’adhérait pas à l’accompagnement et a refusé l’ensemble de ses responsabilités de locataires, dans ce cadre, en concertation avec le propriétaire, une fin d’accompagnement fut ordonnée. Evaluation et nouvelles perspectives Cette année la configuration du public fut quasi similaire avec les années précédentes. On retrouve un public marginalisé pour qui nous sommes un repère, un public isolé, présentant de nombreuses addictions, en dépression, sortant d’incarcération ou encore en grande difficulté face à l’emploi. L’accès au logement est encore cette année un objectif prioritaire des personnes accompagnées. En ce sens, nous avons constaté des demandes de logement toujours fortes complétées par les démarches qui en découlent : recherche d’appartement, FSL, APL, ouverture de compteurs, maintien des acquis sociaux... De plus, nous avons remarqué que beaucoup de personnes sont fragiles malgré l’acquisition d’un logement. Cette faiblesse rend notre tâche plus difficile car les personnes sont souvent proches d’une rupture dans leur évolution, nous demandant un accompagnement social toujours plus important. En effet, les difficultés de paiement, la santé (addictions) et les démarches administratives sont les trois problématiques les plus courantes et destructrices pour les personnes. Elles sont motifs de découragement et plongent les personnes un peu plus dans leurs difficultés. Les chiffres traduisent à ce jour la difficulté de placer des personnes au RSA dans des logements. En effet, le rapport ressources/loyer/charges complexifie notre intervention et notre temps passé à la recherche de logement. Par ailleurs, nous constatons de plus en plus d’hommes seuls ayant vécu de nombreuses années dans la rue, cette situation effraie parfois les propriétaires qui refusent donc de louer des logements. Afin de pallier aux problématiques rencontrées, nous nous sommes engagés encore plus dans le partenariat tant à l’interne qu’à l’externe de l’association. Nous avons même mis en place un outil afin d’affiner les orientations et dresser un diagnostic social en adéquation avec les attentes et les besoins de la personne pour éviter les échecs. Afin de tendre un maximum à un accompagnement social adapté à la personne suivie, il s’agit pour nous d’améliorer certains points pour l’année à venir : Entretenir et développer le réseau de propriétaires garantissant un parc immobilier conséquent permettant une meilleure accessibilité du logement aux personnes. Collaborer davantage avec les partenaires orientant vers le S.A.S afin d’être plus vigilants à la situation des personnes à reloger et garantir le maintien dans le logement. Développer les projets et les actions individuelles et collectives offrant aux personnes des outils innovants répondant à leurs problématiques. Affiner les rapports avec les partenaires de la santé, notamment en addictologie et psychologie afin d’établir des accompagnements cohérents. Maintenir les liens étroits avec la « boutique de l’insertion » et le service logement de l’AAES pour garantir la pérennisation des projets des futurs et actuels locataires. Page 157 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Enfin, nous tenterons d’être plus présents selon le temps qui nous sera donné. Ceci permettra un soutien et un accompagnement plus approfondi. Nous porterons une attention particulière aux personnes venant d’intégrer un logement ou celles connaissant des difficultés importantes menaçant leur maintien dans le logement. Page 158 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative INTERMEDIATION LOCATIVE Présentation de l’action et contexte législatif Dans le cadre du Plan de Relance, adopté par l’Etat, le dispositif de l’Intermédiation Locative a été mis en place. L’Association d’Action Educative, ainsi que diverses associations sur le territoire, a été retenue afin de mettre en œuvre ce dispositif et est ainsi conventionnée pour douze logements en sous-location et trois en mandat de gestion. Soit un total de quinze logements. On entend par « sous-location » un dispositif d'aide aux personnes sans logement stable consistant à louer des logements dans le parc privé à des associations (GRAAL) qui les sous-louent temporairement à des ménages en difficulté. Le GRAAL délègue à l’AAE l’ensemble du travail de captation des logements, l’orientation des personnes accompagnées ainsi que le suivi des sous-locataires. En revanche, le mandat de gestion s’installe dans la même dynamique que la « sous-location », mais nous intervenons uniquement dans l’accompagnement des personnes au sein du logement. L’agence immobilière, AIVS, nous mandate pour gérer son patrimoine immobilier. Elle assure l’ensemble des démarches nécessaires pour l’accession au logement et positionne les futures locataires. Ensuite, l’AAE prend le relais. L’Intermédiation Locative11, dispositif national, vise à sensibiliser les propriétaires privés susceptibles de proposer un certain nombre de biens immobiliers en location aux associations, et ainsi, de pouvoir bénéficier, en cas de conventionnement avec l’ANAH12, d’avantages fiscaux par le biais de conventionnements avec ou sans travaux. L’accompagnement social des ménages sous-locataires, permet entre autre de favoriser le lien entre les propriétaires et les personnes relogées. Les conditions requises pour accéder à ce dispositif, tiennent compte d’un loyer plafonné (défini localement par l’ANAH, soit moins de onze euros le m² pour la région Nord-Pas-de-Calais), mais aussi, d’accueillir des publics en difficultés, orientés par l’Etat (positionnés en CTAO). L’accompagnement social en intermédiation locative Tel qu’il est défini dans le cahier des charges, l’accompagnement social des ménages occupant les logements devra être adapté, en fonction de leurs besoins réels. Ainsi, l’accompagnement social mis en place par notre service tient compte de l’entrée du ménage dans le logement (démarches administratives, formation à la gestion des énergies, au bon usage du logement, et à son entretien courant). L’accompagnement donne lieu à des visites à domicile régulières en moyenne deux fois par mois et à des rendez-vous au Service Adultes. La fréquence des rendez-vous est établie avec le ménage accompagné en fonction du travail entrepris avec la famille. L’accompagnement est défini au préalable avec le ménage, une aide à la gestion budgétaire (si besoin est), puis, la préparation au relogement définitif qui vise donc l’autonomie complète du ménage. Cet accompagnement comprend un 11 12 IML. Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat. Page 159 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative diagnostic établi au préalable avec le ménage accompagné et son référent social. Enfin, il donne lieu à plusieurs évaluations quant à la capacité du ménage à intégrer ou non un logement autonome. L’Intermédiation Locative est pour ainsi dire assimilée à la sous-location en ayant pour finalité le glissement du bail au terme des dix-huit mois maximum d’accompagnement. Ce dispositif permet au travailleur social de ménager une phase transitoire, destinée à développer l’apprentissage du « savoirhabiter » et à mesurer les capacités des occupants à connaître et assumer les droits et devoirs d’un locataire, avant que l’accès direct au logement ne puisse avoir lieu. Aspect quantitatif et qualitatif de l’action Typologie des logements En 2014, 6 nouveaux logements ont été captés : Lieux Date d’entrée du ménage Aout 2014 Montant du loyer résiduel 850 Conventionnement ANAH TYPE M² 5 156 2 35 Cappelle 59180 Février 2014 380 non 2 48 Cappelle 59180 Avril 2014 413 non 1 43 Dunkerque 59140 Décembre 2014 360 non 2 45 Dunkerque 59240 Mai 2014 410 non 2 35 Dunkerque 59240 Janvier 2014 380 non Hazebrouck 59190 oui Les six logements prospectés et occupés cette année, sont un T1, quatre T2 et un T5. Nos logements sont principalement localisés sur l’agglomération Dunkerquoise. En effet, en favorisant un relogement en agglomération, nous favorisons également l’autonomie des ménages en termes de mobilité, en améliorant l’accès aux services de proximité… Deux des six logements ont été acquis par l’AIVS. Cependant, peu de grande typologie de logement ont été captés cette année, non pas qu’il n’y a pas de demande, mais plutôt que le marché reste onéreux sur ce type de logements et que les loyers proposés sont peu adaptés aux ressources des familles en demande d’accompagnement. En parallèle, il y a également une forte présence de personnes isolés, ainsi les logements de type 2, composent majoritairement notre parc locatif soit 63%. Page 160 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Origine des ménages accompagnés Six ménages ont été relogés dans le cadre de l’IML tout au long de l’année 2014, un chiffre proche de l’exercice 2013. Ces derniers figuraient sur les listes de la CTAO13. Ils sont issus de différentes structures d’hébergement de Flandre Maritime (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale ou Hébergement d’Urgence). Il est à noter une majorité d’orientation via les structures d’hébergement d’urgence. De plus, 23% des ménages à l’entrée étaient hébergés chez un tiers à l’inverse de l’exercice 2013 pour lequel ces demandes atteignaient 33% des origines. On note donc une légère baisse. Nous constatons que les personnes orientées vers l’IML ont des origines diverses mais de manière générale les tiers et les structures d’hébergements sont les plus courantes. Spécificité des ménages accompagnés en 2014 Les difficultés essentiellement rencontrées chez les différents ménages accompagnés sont d’ordre budgétaire et ou administrative, elles apparaissent comme un réel frein à leur autonomie. L’année 2014 a montré que le partenariat est instauré, présentant des orientations de plus en plus spontanées, émanant des partenaires internes et externes au service adultes. A l’inverse des exercices précédents, les partenaires ont été plus nombreux à orienter le public éligible à l’IML. Il apparaît clairement que la majorité des accompagnements ont lieu en faveur de personnes isolées (62%), malgré une légère baisse par rapport à l’exercice 2013. Ceci nous apparaît comme étant lié à la disponibilité des logements prospectés. En effet, et ce déjà relaté en 2013, peu de logements type 3 et/ou 4 sont disponibles et relatifs aux critères de l’IML en Flandre Maritime. 13 Commission Territorial d’Accueil et d’Orientation Page 161 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Perspectives 2015 Au vu de ce bilan, le service IML souhaite prospecter vers d’autres propriétaires privées ayant la possibilité de proposer des typologies de logement T3 T4 et plus. A la vue des problématiques budgétaires récurrentes, il serait intéressant de proposer des actions collectives autour du budget et des frais qu’engendre l’accession à un logement. Maintenir les acquis en termes de disponibilités de logement de Type 1 et 2. Conclusion L’année 2014, comme 2013, a révélé une légère baisse de ses effectifs en termes de prospection. A ce jour, l’objectif est de retrouver le nombre de logement à prospecter soit 15 pour l’année 2015. Concernant les mandats de gestion, deux baux ont été signés en 2014 sur l’agglomération Dunkerquoise pour deux logements captés par l’AIVS. L’objectif principal pour l’année à venir tout comme l’année passée, sera de renforcer le partenariat avec les propriétaires privés et de privilégier les logements conventionnés à loyer plafonnés. Cet objectif est réalisable par exemple, en continuant à solliciter la communauté urbaine de Dunkerque et les propriétaires déjà engagés. L’intermédiation Locative nous apparaît être un tremplin pour les ménages ayant connu un long parcours en hébergement. A ce jour, les glissements de baux réalisés les années précédentes apparaissent positifs, les ménages accompagnés se maintiennent dans leur logement. Un bémol est tout de même à signaler concernant les orientations, pas toujours représentatives du ménage accompagné, qui peuvent engendrer de réelles difficultés au maintien des ménages sur leurs logements, voire d’importants impayés de loyers et d’énergies. Notre objectif n’étant pas de mettre un ménage en difficulté mais bien de l’accompagner afin qu’il se maintienne de façon durable sur son logement, nous mettons un point d’honneur à établir un diagnostic encore plus affiné pour chaque nouvelle orientation et échanger d’avantage avec les services orientant des personnes. Page 162 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative POINT ACCUEIL ECOUTE JEUNES Action du 1er janvier au 30 juin 2014 Synthèse du projet d’établissement (ou de service) Accueil inconditionnel de jeunes (13-25 ans), lieu d’accueil, d’écoute et de partage entre travailleur social et jeunes. Créer une relation de confiance et établir du lien social. Jeunes qui sont pour la plupart en rupture avec le « le système ». Lieu d’expression du mal-être. Lieu de domiciliation. Obligations (activité à réaliser en nombre et en taux) Pas d’obligation. Volume d’activité Sexe Homme 63 % 37 Femme 37 % 20 Homme Femme Page 163 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Orientation pour domiciliation Bouche à oreille Mission Locale SIAO UTPAS Interne Maison d’Arrêt 44 % 7% 9% 11 % 14 % 15 % Bouche à oreille Mission Locale SIAO UTPAS Interne Maison d'Arrêt Le pourcentage en Mission Locale s’explique par l’arrêt de la domiciliation au 30 juin 2014. Comparatif avec les références initiales du projet Forte baisse de l’activité due à l’arrêt de la domiciliation et exercice basé sur 6 mois. Pas de changement sur les spécificités du public. Faits marquants 2014 Arrêt de la domiciliation au Point Accueil Ecoute Jeunes. Fin du dispositif au 30 juin 2014. Page 164 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative SERVICE SOCIO-JUDICIAIRE I - Présentation de la structure Le Service Socio-Judiciaire s’inscrit dans la continuité des exercices précédents : - Accompagner les personnes détenues, les informer de leurs droits, préparer au mieux leur sortie. - Elaborer avec le SPIP des projets d’aménagement de peine puisque nous sommes conventionnés au titre du Placement Extérieur. Le Service Socio-Judiciaire s’appuie sur les ressources internes, liées aux droits, à l’hébergement et à l’accompagnement dans le logement mais aussi sur un vaste réseau partenarial. II - Cadre législatif L’action "Justice" s'inscrit dans un cadre législatif particulier, au regard de la loi 2002-2 ainsi que la Loi Perben II (9/03/2004) et la loi Taubira (15/08/2014). La loi du 2 Janvier 2002, rénovant l’action sociale et médico-sociale replace l’usager au cœur du dispositif. C’est ainsi que le service se positionne en remettant à l’accueil de la personne ; un livret d’accueil, un règlement de fonctionnement, une charte des droits et libertés, projet d’accueil et d’accompagnement, un contrat de séjour. L’article 83 de la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions dispose que «les personnes condamnées à des peines d’emprisonnement ont droit pendant l’exécution de leur peine à une information sur leurs droits sociaux de nature à faciliter leur réinsertion». L’action se situe in fine à la croisée d’une logique pénale et éducative. La loi Perben II met en évidence l’amélioration des conditions de sortie éviter au maximum les sorties sèches et ainsi limiter la récidive. La loi Taubira vise l’accès des personnes condamnées aux dispositifs de droit commun. A cette fin, des interventions en milieu carcéral pourront être mises en place et mettre en œuvre les divers outils pour faciliter la sortie des détenus. La liberté sous contrainte permettra également aux personnes détenues d’accéder plus facilement à un aménagement de peine, type Placement Extérieur. Nous réalisons des interventions hebdomadaires à la Maison d’Arrêt de DUNKERQUE, chaque mardi après-midi et mercredi matin. Le but est de pouvoir mettre tout en œuvre dans notre accompagnement afin que la personne ne se retrouve pas sans solution d’hébergement ou de logement à sa sortie. Nous avons été conventionnés pour des aménagements de peine de type « Placement Extérieur » : 10 détenus de façon simultanée. Ce type de contractualisation avec l’Administration Pénitentiaire fait référence à la Loi Pénitentiaire du 24 novembre 2009, qui vise à faciliter la mise en place des Page 165 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative aménagements de peine pour les reliquats de peine inférieurs à 24 mois. Corrélativement, notre service dispose d’outils favorisant l’insertion par le logement. III - Quelques chiffres Nous avons tenu 60 permanences (c’est 12 de plus que sur l’année 2013) de 2h chacune, nous avons rencontré 119 personnes, nous retrouvons sensiblement le même nombre que l’année précédente (109). Si nous faisons le prorata nombre d’entretiens/détenus, nous arrivons à une moyenne approximative de 1.5 entretiens par personne. 18-25 ans 27 Catégorie d’âge des personnes rencontrées 25-40 ans 40-60 ans 63 29 Nombre total de personnes rencontrées : 119 détenus Plus de 60 ans 0 Tranche d'âges 18/25 ans 25/40 ans 40/60 ans Au regard de l’exercice 2013, nous avons rencontré 10 détenus de plus. Nous constatons une tranche d’âge plus importante celle des 25/40 ans cela représente 52.94% ; celle des 40/60 représente 24.36% et en fin la tranche des 18/25 quant à elle représente 22.68%. Près de la moitié des détenus qui nous sont orientés, sont en difficulté avec tout ce qui est relatif à la gestion budgétaire. L'incarcération n'apparaît que comme un facteur aggravant cette précarité matérielle. Dans le cadre des entretiens que nous menons, nous questionnons systématiquement le détenu par rapport à des dettes, et ce, quels que soient leur type. Selon les situations et les montants des dettes énoncées et avérées par la présence de justificatifs, nous réalisons différents types de démarches. RSA Mission Pôle AAH CMU FSL Domiciliations Surendettement Locale Emploi 15 7 12 0 4 1 5 1 Page 166 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative 1 1 5 15 4 12 7 RSA Mission Locale Pôle Emploi AAH CMU FSL Domiciliations Surendettement Logement/Hébergement SIAO Médiation logement/hébergement 14 Demandes de logements 19 1 Logement/ hébergement SIAO 14 19 Demandes de logements 1 V - « ALT Sortant de Prison » L’absence de logement, ou même d’hébergement temporaire, constitue la problématique principale. Cet accompagnement a pour objectif de servir de passerelle et également de « raccrocher » avec l’ensemblier nécessaire à une insertion sociale durable. Ce dispositif Ce dispositif existe maintenant depuis mai 2011. L'objectif majeur de notre accompagnement est de permettre à l'usager de renouer avec les dispositifs de droit commun. Durant cette période, l'équipe éducative pose un diagnostic. Cette phase est fondamentale au sens où la démarche optimise la sortie positive du dispositif. 18/25 ans 3 Catégorie d'âge des personnes accompagnées 25/40 ans 40/60 ans 7 1 Nombre total de personnes accompagnées: 11 Plus de 60 ans 0 Page 167 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Catégorie d'âge des personnes accompagnées 9% 64% 27% 18/25 ans 26/40 ans 40/60 ans Durant l’exercice 2013, nous avions accueilli 12 personnes. Toutes étaient préalablement incarcérées à la Maison d’Arrêt de Dunkerque. Pour l’exercice 2014, nous avons accueilli 11 personnes, soit préalablement incarcéré à la maison d’arrêt de Dunkerque soit en fin de placement Extérieur. La durée de prise en charge moyenne effective est d'un peu plus de 3 mois et demi. Au vu des difficultés de réorientation, la moyenne de prise en charge effective était de 5 mois. Les grandes étapes de notre accompagnement sont, pour rappel : - Vérification ou instruction du dossier de demande de CNI. - Domiciliation administrative auprès de nos services sur la durée d’accompagnement prévue. - Mise à jour de la domiciliation bancaire de l’usager et de l’utilisation d’un CCP. - Actualisation de la couverture santé de la personne (CMU, CMU-C, Régime général de l’Assurance Maladie, Mutuelle personnelle,…). - Réinscription ou actualisation de la situation au regard de Pôle Emploi. Etude des droits (ASS, ARE, ATA,…). - Instruction d’un dossier RSA selon l’éligibilité de la personne. - Dépôt des demandes de logements auprès des principaux bailleurs sociaux de l’agglomération (après réception du numéro unique départemental) - Mise à plat des dettes (Proposition d’échéanciers auprès des créanciers, Etablissement d’un Plan de Surendettement,…) - Mise en rapport avec nos différents partenaires institutionnels menant des actions d’accès au logement autonome (FSL, AVDL, IL,….). Page 168 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Relogement bailleur social 7% 7% 6% 6% FSL 20% 20% 7% IL 27% Hébergement d'Insertion En terme de sorties, 5 ont été relogées (1 auprès d’un bailleur social, les 4 autres par notre service AVDL/IL/FSL) Nous avons également procédé à 5 réorientations vers de l’hébergement. Les situations administratives et financières ne permettaient pas d’entrevoir un relogement rapide. 3 personnes ont émis le souhait de rejoindre leur famille.1 est partie volontairement sans nous avertir. 1 a récidivé. V - Aménagement de peine Pour rappel, nous accueillons sur un parc locatif diffus, dévolu aux PPSMJ, des détenus en fin de peine ou dans le cadre de l’article 723-15 du Code de Procédure Pénale. Spécialisés dans l’accompagnement des publics en situation de grande précarité au regard du logement, nous proposons une prise en charge globale permettant d’envisager une insertion durable. Au-delà de cette assise de travail, permettant d’accéder aisément aux dispositifs de droits communs, nous sommes inscrits au sein d’un réseau partenarial que nous pouvons mobiliser en lien avec l’accès à l’emploi ou la formation, une problématique santé ou encore un travail sur le lien parent/enfant. Nous avons été sollicités principalement par les CPIP afin de définir si le profil socioprofessionnel de certains détenus pouvait correspondre au type d'accompagnement que nous proposons au sein de notre dispositif "Placement Extérieur". Inversement, nous pouvons également proposer au CPIP de référence, d’accompagner des détenus se mobilisant particulièrement par rapport à leur projet de sortie, lors de nos permanences hebdomadaires. Dans cette optique, nous avons rencontré, à plusieurs reprises, 22 détenus. Suite à cette mise en corrélation de nos potentialités d'accompagnement et du profil socioprofessionnel du détenu, nous avons élaboré 13 projets de Placement Extérieur, notamment appuyés par des perspectives d'emploi ou de formation effectives. 14 mesures issues du milieu fermé ont été mises en place. 8 mesures issues du milieu ouvert (723-15) Page 169 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative VI - Quelques chiffres relatifs à notre activité globale "Placement Extérieur" Nous avons réalisé 22 mesures de PE dont 6 présentes en 2013 : 13 issues de milieu fermé de Dunkerque 1 issue du milieu fermé (Sequedin) 8 issues du 723.15 Mesures de Placement Extérieur 36% Milieu fermé Dunkerque 59% 5% Milieu fermé Sequedin 723,15 La majorité des personnes sont orienté par le SPIP de Dunkerque, à hauteur de 70% pour le milieu fermé. La proximité de notre service, de la maison d’arrêt et du SPIP nous permet de rencontrer rapidement les personnes pouvant prétendre à un aménagement de peine. Nous pouvons également mettre en avant les personnes en 723-15. Taux d'Occupation PE 1425 2920 Nbre de journées d'accueil possibles Nbre de journées d'accueil totales Pour information, nous sommes à 48.80 % de notre capacité d'accueil sur l'ensemble de l'année 2014. Page 170 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative VII - Perspectives 2015 Si le taux d’occupation PE 2014 est relativement faible, le service s’est rapproché des magistrats pour diagnostiquer la tendance. Celle-ci laisse augurer d’une nette amélioration de ce chiffre. La libération sous contrainte ainsi que le dispositif sans hébergement sont des pistes de réflexion. Depuis janvier, le Service Adultes est doté d’un nouveau dispositif : les Ateliers d’Adaptation à la Vie Active. Véritable tremplin en vue d’une inscription professionnelle, chaque personne bénéficiant du PE, sans activité, sera positionnée sur le dispositif. D’autre part, nous mettons en œuvre une autre action en lien avec Partenord Habitat pour 5 baux glissants destinés aux Personnes Placées Sous-Main de Justice. Page 171 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Les Résidences Habitat Jeunes HABITAT JEUNES « Le Blootland » - DUNKERQUE I – Présentation de la structure Adresse : Résidence Marcel Petit – 2 & 4 Avenue Maréchaux de France – 59240 Dunkerque Directeur : Sébastien MESSIER – Directeur de Pôle Social Chef de service : Christophe VANDEWALLE Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Les Résidences Habitat Jeunes ont pour missions traditionnelles d’accueillir des jeunes en cours d’insertion sociale et professionnelle, en leur offrant une résidence adaptée à leurs besoins et en leur dispensant une palette de services complémentaires d’ordre socio-éducatif. Elles ont pour missions de favoriser la socialisation des jeunes par l’habitat et par différentes formes d’incitations et d’actions dans des domaines où se forge leur qualification sociale : vie quotidienne, mobilité, emploi, formation, loisir, culture. Dans cette phase de transition, il s’agit de rendre possible un parcours résidentiel en créant les conditions d’un processus d’apprentissage de la vie sociale conduisant à l’autonomie et à la citoyenneté. Le passage en Résidence Habitat Jeunes doit donc, par définition, être conçu comme quelque chose de temporaire. Cette action de prévention et d’accompagnement est fondée sur la valorisation des potentialités des jeunes dans le but de les rendre acteurs de leur propre développement. Le projet pédagogique se concrétise par l’existence d’une infrastructure socioéducative au sein de la Résidence Habitat Jeunes et par la présence d’un personnel qualifié à travers l’accueil, l’organisation du temps libre et des loisirs, l’information et l’aide face aux problèmes de la vie quotidienne, la participation à la vie collective, l’insertion sociale et professionnelle et l’aide individuelle pour des résidents rencontrant des problèmes spécifiques. Les Résidences Habitat Jeunes s’adressent principalement à des jeunes en voie d’insertion sociale et professionnelle âgés de 16 à 25 ans. Cette tranche d’âge constitue le noyau dur de notre public. Toutefois, nous pouvons également héberger des jeunes de 25 à 30 ans, à condition qu’ils ne représentent qu’une fraction des résidents. Le principe de la politique d’accueil est basé sur le brassage social entre jeunes et sur une ouverture prioritaire à ceux pour lesquels cet hébergement transitoire, dans une structure bénéficiant d’un encadrement socio-éducatif, apparaît particulièrement souhaitable. Page 172 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Habilitations et publics : Les activités de la Résidence Habitat Jeunes Le Blootland sont rattachées autour du Pôle Social de l’Association d’Action Educative et Sociale et évoluent aux côtés des Résidences Habitat Jeunes de la Flandre Intérieure et du Service Adultes. Ses 58 logements sont implantés sur la Communauté Urbaine de Dunkerque et plus particulièrement sur Dunkerque, Rosendaël, Malo-les-Bains. Elle dispose de 28 appartements sur l’unité centrale « Résidence Marcel Petit » implantée sur la commune de Dunkerque et plus particulièrement dans le quartier Nord des Glacis, et de 30 appartements dits « appartements soleil » dispersés sur les territoires de Dunkerque, Malo les Bains et Rosendaël. Soit un total de 80 lits pour tous les jeunes âgés de 18 à 30 ans (femmes, hommes, célibataires ou en couple, avec ou sans enfant). Types logements T1 T1bis T2 TOTAL LOGEMENTS Habitat Collectif 24 4 0 28 Logement diffus 4 21 5 30 ETP de la structure : Période Fonction Nombre de personne sur le poste Type de Contrat ETP du 01/01/2014 au 30/06/2014 du 08/09/2014 au 31/12/2014 Directeur de Pôle 1 CDI 1 du 01/01/2014 au 31/12/2014 Chef de service Educatif 1 CDI 1 du 01/01/2014 au 31/12/2014 CESF 1 CDI 1 du 01/01/2014 au 31/12/2014 Animateur 1 CDI 1 du 05/03/2014 au 31/12/2014 Moniteur Educateur 1 CDI 1 du 01/01/2014 au 31/12/2014 Educateur Technique 1 CDI 1 de 01/2014 à 08/2014 Animatrice AGLS 1 CDI 1 du 01/01/2014 au 31/12/2014 Secrétaire 1 CDI 1 du 01/01/2014 au 31/12/2014 Gestionnaire Comptable 1 CDI 1 du 01/04/2014 au 31/12/2014 Secrétaire 1 CUI 0,57 1 CUI 0,57 du 01/01/2014 au 30/09/2014 Agent de service intérieur du 17/11/2014 au 31/12/2014 Page 173 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Aucune formation suivie en 2014 par les salariés de l’établissement. II – Activité réalisée Volume d’activité : La Résidence Habitat Jeunes Le Blootland a réalisé 25 607 nuitées sur 29 200. On enregistre ainsi un taux d’occupation de 87,69 % sur l’année 2014. 2013 48 45 Nombre de jeunes entrés dans l'année Nombre de jeunes sortis dans l'année 2014 50 48 Le nombre de jeunes entrés / sortis reste plus ou moins stable d’une année à l’autre. Comme chaque année, des animations et des sorties ont été proposées aux résidents : Zoo de Fort Mardyck, Cirque Gruss, Foot Féminin, Foot USLD, Noël des Résidents… Dans le cadre du projet éco-citoyenneté, deux actions ont été proposées : l’action Tri Sélec, et la visite de l’appartement témoin. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 672 000 € III – Comparatif avec les références initiales du projet Nombre total de jeunes résidents en 2014 Âge des Résidents Nombre de résidents moins de 18 ans (nés après 1996) 1 de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) 49 de 22 à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) 50 plus de 25 ans (nés avant 1989) 20 Total 120 Page 174 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Age des résidents moins de 18 ans (nés après 1996) 1% plus de 25 ans (nés avant 1989) 17% de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) 41% de 22 à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) 41% 120 jeunes ont ainsi hébergé dans la Résidence Habitat Jeunes Le Blootland au cours de l’année 2014. L’effectif de décembre 2014 était de 72 résidents au sein de la Résidence Habitat Jeunes et 7 enfants. 82,5 % des jeunes accueillis ont entre 18 et 25 ans. Ils sont majoritairement originaires du département du Nord et essentiellement de Dunkerque et du territoire communautaire. Le statut socioprofessionnel des résidents en 2014 : Statut socioprofessionnel Nombre de jeunes Pourcentage en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) 7 6% en CDD (Contrat à Durée Déterminée) 20 17 % en stage de formation professionnelle 10 8% en contrat aidé (CIVIC, CI-RMA, CAE, Emploi d’avenir …) 18 15 % en alternance (apprentis, contrat de qualification) 16 13 % en demande d’emploi 37 31 % scolaires (collégiens, lycéens) 7 6% étudiants 4 3% autres et non renseigné 1 1% Page 175 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Statut socio-professionnel des résidents autres et non renseigné 1% étudiants 3% en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) 6% scolaires (collégiens, lycéens) 6% en CDD (Contrat à Durée Déterminée) 17% en stage de formation professionnelle 8% en demande d’emploi 31% en contrat aidé (CIVIC, CIRMA, CAE, Emploi d’avenir …) 15% en alternance (apprentis, contrat de qualification) 13% 31 % des résidents sont demandeurs d’emploi, même s’ils ne représentent pas une majorité absolue, ces demandeurs d’emploi restent une constante en 2014. Situation de logement des jeunes avant leur arrivée en Résidence Habitat Jeunes Type de logement logement autonome chez les parents chez un autre membre de la famille chez des amis structure d’hébergement sans logement Nombre de jeunes 7 52 18 10 31 2 Situation de logements des jeunes avant leur arrivée à la RHJ 50,00 40,00 30,00 20,00 10,00 0,00 chez les parents structure d’hébergement chez un autre membre de la famille chez des amis logement autonome sans logement Page 176 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La mise en appartement au sein de notre structure est pour la grande majorité des résidents entrants une première expérience au niveau du logement. Ceci implique, au cours de leur parcours résidentiel, un travail conséquent de l’équipe au niveau de l’information et de l’apprentissage. Montant des ressources des résidents Montant des ressources aucune ressource moins de 150 € de 151 € à 305 € de 306 € à 509,30 € de 509,31 € à 610 € de 611 € à 765 € de 766 € à 915 € de 916 € à 1065 € plus de 1065 € non renseigné Nombre de jeunes 8 1 5 10 27 17 21 9 21 1 Ressources mensuelles des jeunes en 2014 25,00 20,00 IV – Faits marquants 2014 15,00 10,00 5,00 0,00 de 509,31 € à 610 € de 766 € à 915 € plus de 1065 € de 611 € à 765 € de 306 € à 509,30 € de 916 € à 1065 €aucune ressource de 151 € à 305 € - de 150 € non renseigné 22,50 % des résidents perçoivent mensuellement entre 509,31 € et 610 €. Durée du séjour en Résidence Habitat Jeunes pour les jeunes partis dans l’année Durée inférieure à 3 mois entre 3 mois et 6 mois entre 6 mois et 12 mois Nombre total de jeunes 2 8 10 entre 12 mois et 18 mois 9 entre 18 mois et 24 mois 7 au-delà de 24 mois 12 Page 177 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Durée du séjour 4% inférieure à 3 mois 17% 25% entre 3 mois et 6 mois entre 6 mois et 12 mois entre 12 mois et 18 mois 21% 14% entre 18 mois et 24 mois au-delà de 24 mois 19% IV – Faits marquants 2014 Nous notons une forte augmentation de demandes émanant de jeunes étrangers (ex Mineurs Isolés Etrangers) en APJM financière (Accueil Provisoire Jeune Majeur). V – Les perspectives 2015 Nous avons en attente beaucoup de ces jeunes étrangers et nous souhaiterions en accueillir davantage ; ce projet se heurtera à un manque de moyen humain car il s’agit en l’occurrence de gérer des résidents « très demandeur » au niveau de la gestion quotidienne ce qui implique un suivi social plus poussé de la part de l’équipe éducative. Page 178 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative HABITAT JEUNES « Le Houtland » -HAZEBROUCK I – Présentation de la structure Adresse : Résidence du Vert Vallon - 12 cité du Vert Vallon - Rue de Vieux Berquin 59190 Hazebrouck Directeur : Sébastien MESSIER – Directeur de Pôle Social Chef de service : Christophe VANDEWALLE – Coordinateur : Frédéric BARBET Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Les Résidences Habitat Jeunes ont pour missions traditionnelles d’accueillir des jeunes en cours d’insertion sociale et professionnelle, en leur offrant une résidence adaptée à leurs besoins et en leur dispensant une palette de services complémentaires d’ordre socio-éducatif. Elles ont pour missions de favoriser la socialisation des jeunes par l’habitat et par différentes formes d’incitations et d’actions dans des domaines où se forge leur qualification sociale : vie quotidienne, mobilité, emploi, formation, loisir, culture. Dans cette phase de transition, il s’agit de rendre possible un parcours résidentiel en créant les conditions d’un processus d’apprentissage de la vie sociale conduisant à l’autonomie et à la citoyenneté. Le passage en Résidence Habitat Jeunes doit donc, par définition, être conçu comme quelque chose de temporaire. Cette action de prévention et d’accompagnement est fondée sur la valorisation des potentialités des jeunes dans le but de les rendre acteurs de leur propre développement. Le projet pédagogique se concrétise par l’existence d’une infrastructure socioéducative au sein de la Résidence Habitat Jeunes et par la présence d’un personnel qualifié à travers l’accueil, l’organisation du temps libre et des loisirs, l’information et l’aide face aux problèmes de la vie quotidienne, la participation à la vie collective, l’insertion sociale et professionnelle et l’aide individuelle pour des résidents rencontrant des problèmes spécifiques. Les Résidences Habitat Jeunes s’adressent principalement à des jeunes en voie d’insertion sociale et professionnelle âgés de 16 à 25 ans. Cette tranche d’âge constitue le noyau dur de notre public. Toutefois, nous pouvons également héberger des jeunes de 25 à 30 ans, à condition qu’ils ne représentent qu’une fraction des résidents. Le principe de la politique d’accueil est basé sur le brassage social entre jeunes et sur une ouverture prioritaire à ceux pour lesquels cet hébergement transitoire, dans une structure bénéficiant d’un encadrement socio-éducatif, apparaît particulièrement souhaitable. Page 179 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Habilitations et publics : Les activités de la Résidence Habitat Jeunes Le Houtland sont rattachées autour du Pôle Social de l’Association d’Action Educative et Sociale et évoluent aux côtés des Résidences Habitat Jeunes de la Flandre Maritime et du Service Adultes. Ses 19 logements sont implantés sur Hazebrouck. Soit un total de 24 lits pour tous les jeunes âgés de 18 à 30 ans (femmes, hommes, célibataires ou en couple, avec ou sans enfant). Types logements T1 T1’ T1 bis TOTAL LOGEMENTS Habitat Collectif 2 12 5 19 ETP de la structure : Période Fonction Du 01/01/2014 au 30/06/2014 Du 08/09/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Directeur de Pôle Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Chef de Service CESF Assistante de Service Sociale Secrétaire Gestionnaire Comptable Agent de Service Intérieur Nombre de personnes sur le poste Type de Contrat ETP 1 CDI 1 1 1 CDI CDI 1 1 1 CDI 1 1 CDI 1 1 CDI 1 1 CUI 0,57 Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Aucune formation suivie en 2014 par les salariés de l’établissement. II – Activité réalisée Volume d’activité : La Résidence Habitat Jeunes Le Houtland a réalisé 4 412 nuitées sur 7 417. On enregistre ainsi un taux d’occupation de 59,48 % sur l’année 2014. 2013 2014 Nombre de jeunes entrés dans l'année 11 12 Nombre de jeunes sortis dans l'année 11 16 Le nombre de jeunes entrés / sortis reste plus ou moins stable d’une année à l’autre. Page 180 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 497 070 €. Il s’agit du budget prévisionnel global pour les 3 structures du Houtland (Hazebrouck, Bailleul, Merville). III – Comparatif avec les références initiales du projet Nombre total de jeunes résidents en 2014 Âge des Résidents moins de 18 ans (nés après 1996) de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) de 22 à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) plus de 25 ans (nés avant 1989) Total Nombre de résidents 0 10 14 11 35 Age des résidents plus de 25 ans (nés avant 1989) 31% de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) 29% de 22 ans à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) 40% 35 jeunes ont ainsi été hébergés dans la Résidence Habitat Jeunes du Vert Vallon au cours de l’année 2014.L’effectif de décembre 2014 était de 23 résidents au sein de la Résidence Habitat Jeunes et 4 enfants. 68,57 % des jeunes accueillis ont entre 18 et 25 ans. Ils sont tous majoritairement originaires du département du Nord. Le statut socioprofessionnel des résidents en 2014 : Statut socioprofessionnel en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) en CDD (Contrat à Durée Déterminée) en stage de formation professionnelle en contrat aidé (CIVIC, CI-RMA, CAE, Emploi d’avenir …) en alternance (apprentis, contrat de qualification) en demande d’emploi scolaires (collégiens, lycéens) étudiants autres et non renseigné Nombre de jeunes 2 3 3 5 5 14 3 0 0 Pourcentage 6% 9% 9% 14 % 14 % 40 % 9% 0% 0% Page 181 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative 40 % des résidents sont demandeurs d’emploi, même s’ils ne représentent pas une majorité absolue, ces demandeurs d’emploi restent une constante en 2014. Situation de logement des jeunes avant leur arrivée en Résidence Habitat Jeunes Type de logement logement autonome chez les parents chez un autre membre de la famille chez des amis structure d’hébergement sans logement Nombre de jeunes 1 3 8 4 16 3 Situation de logements des jeunes avant leur arrivée à la RHJ 20 15 10 5 0 Série1 logement autonome chez les parents chez un autre membre de la famille chez des amis structure d'hébergement sans logement 1 3 8 4 16 3 50% sont issus d’autres structures d’hébergement, et plus de 30% vivaient chez un tiers préalablement à leur entrée au sein de notre dispositif. Page 182 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Montant des ressources des résidents Montant des ressources aucune ressource moins de 150 € de 151 € à 305 € de 306 € à 509,30 € de 509,31 € à 610 € de 611 € à 765 € de 766 € à 915 € de 916 € à 1065 € plus de 1065 € non renseigné Nombre de jeunes 4 0 1 4 5 9 6 2 4 0 Ressources mensuelles des jeunes en 2014 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Aucune moins de de 1581 € de 306 € à de 509,31 de 611 € à de 766 € à de 916 € à plus de non ressource 150 € à 305 € 509,30 € € à 610 € 765 € 915 € 1065 € 1065 € renseigné 57% des résidents perçoivent mensuellement entre 509,31 € et 915 € Durée du séjour en Résidence Habitat Jeunes pour les jeunes partis dans l’année Durée inférieure à 3 mois entre 3 mois et 6 mois entre 6 mois et 12 mois entre 12 mois et 18 mois Nombre total de jeunes 7 10 10 5 entre 18 mois et 24 mois au-delà de 24 mois 0 3 Page 183 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Durée du séjour 8% 20% 14% inférieure à 3 mois entre 3 mois et 6 mois entre 6 mois et 12 mois entre 12 mois et 18 mois 29% 29% entre 18 mois et 24 mois au-delà de 24 mois La durée relativement courte (6 à 12 mois) d’accompagnement est encore une spécificité de la Flandre Intérieure, à titre indicatif, cette durée est quasiment multipliée par 2 en Flandre Maritime. IV – Les perspectives 2015 Comme évoqué précédemment, nous avons débuté la démarche de réécriture du Contrat de Projet CAF fin 2014. Au-delà de la redéfinition de nos missions et financements, par le biais d’une écriture collaborative, nous souhaitons réaffirmer notre positionnement au sein du tissu partenarial afin d’optimiser le dispositif Résidence Habitat Jeunes en Flandre Intérieure. Cette même optimisation ne pourra se faire sans conventionnement avec d’autres partenaires, identifiés comme susceptibles de nous orienter du public. De multiples contacts ont été pris en ce sens et devraient aboutir positivement au cours de l’année 2015. Page 184 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative HABITAT JEUNES « Le Houtland » - BAILLEUL I – Présentation de la structure Adresse : Résidence de l’Aubépine – 148/150 Rue du Musée - 59270 Bailleul Directeur : Sébastien MESSIER – Directeur de Pôle Social Chef de service : Christophe VANDEWALLE – Coordinateur : Frédéric BARBET Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Les Résidences Habitat Jeunes ont pour missions traditionnelles d’accueillir des jeunes en cours d’insertion sociale et professionnelle, en leur offrant une résidence adaptée à leurs besoins et en leur dispensant une palette de services complémentaires d’ordre socio-éducatif. Elles ont pour missions de favoriser la socialisation des jeunes par l’habitat et par différentes formes d’incitations et d’actions dans des domaines où se forge leur qualification sociale : vie quotidienne, mobilité, emploi, formation, loisir, culture. Dans cette phase de transition, il s’agit de rendre possible un parcours résidentiel en créant les conditions d’un processus d’apprentissage de la vie sociale conduisant à l’autonomie et à la citoyenneté. Le passage en Résidence Habitat Jeunes doit donc, par définition, être conçu comme quelque chose de temporaire. Cette action de prévention et d’accompagnement est fondée sur la valorisation des potentialités des jeunes dans le but de les rendre acteurs de leur propre développement. Le projet pédagogique se concrétise par l’existence d’une infrastructure socioéducative au sein de la Résidence Habitat Jeunes et par la présence d’un personnel qualifié à travers l’accueil, l’organisation du temps libre et des loisirs, l’information et l’aide face aux problèmes de la vie quotidienne, la participation à la vie collective, l’insertion sociale et professionnelle et l’aide individuelle pour des résidents rencontrant des problèmes spécifiques. Les Résidences Habitat Jeunes s’adressent principalement à des jeunes en voie d’insertion sociale et professionnelle âgés de 16 à 25 ans. Cette tranche d’âge constitue le noyau dur de notre public. Toutefois, nous pouvons également héberger des jeunes de 25 à 30 ans, à condition qu’ils ne représentent qu’une fraction des résidents. Le principe de la politique d’accueil est basé sur le brassage social entre jeunes et sur une ouverture prioritaire à ceux pour lesquels cet hébergement transitoire, dans une structure bénéficiant d’un encadrement socio-éducatif, apparaît particulièrement souhaitable. Page 185 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Habilitations et publics : Les activités de la Résidence Habitat Jeunes Le Houtland sont rattachées autour du Pôle Social de l’Association d’Action Educative et Sociale et évoluent aux côtés des Résidences Habitat Jeunes de la Flandre Maritime et du Service Adultes. Ses 19 logements sont implantés sur Bailleul. Soit un total de 24 lits pour tous les jeunes âgés de 18 à 30 ans (femmes, hommes, célibataires ou en couple, avec ou sans enfant). Types logements T1 T1’ T1 bis TOTAL LOGEMENTS Habitat Collectif 1 13 5 19 ETP de la structure : Période Du 01/01/2014 au 30/06/2014 Du 08/09/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/04/2014 au 31/12/2014 Du 01/04/2014 au 31/12/2014 Fonction Nombre de personnes sur le poste Type de Contrat ETP 1 CDI 1 1 1 CDI CDI 1 1 1 CDI 1 1 CDI 1 1 CDI 1 1 CUI 0,57 Directeur de Pôle Chef de Service CESF Assistante de Service Sociale Secrétaire Gestionnaire Comptable Agent de Service Intérieur Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Aucune formation suivie en 2014 par les salariés de l’établissement. II – Activité réalisée Volume d’activité : La Résidence Habitat Jeunes Le Houtland a réalisé 3 381 nuitées sur 7 397. On enregistre ainsi un taux d’occupation de 45,70 % sur l’année 2014. 2013 2014 Nombre de jeunes entrés dans l'année 8 15 Nombre de jeunes sortis dans l'année 19 17 Page 186 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le volume d’activité de l’unité de Bailleul est problématique depuis son ouverture. Ce sera le point d’amélioration qui sera travaillé lors de l’exercice 2015, notamment par une promotion de ce dispositif sur le territoire bailleulois et une réaffirmation des missions de la RHJ par le biais de la réécriture du Contrat de Projet CAF. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 497 070 €. Il s’agit du budget prévisionnel global pour les 3 structures du Houtland (Hazebrouck, Bailleul, Merville). III – Comparatif avec les références initiales du projet Nombre total de jeunes résidents en 2014 Âge des Résidents moins de 18 ans (nés après 1996) de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) de 22 à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) plus de 25 ans (nés avant 1989) Total Nombre de résidents 0 12 12 8 32 Age des résidents plus de 25 ans (nés avant 1989) 25% de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) 37% de 22 ans à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) 38% 32 jeunes ont ainsi été hébergés dans la Résidence Habitat Jeunes du Vert Vallon au cours de l’année 2014. L’effectif de décembre 2014 était de 17 résidents au sein de la Résidence Habitat Jeunes et 3 enfants. 75 % des jeunes accueillis ont entre 18 et 25 ans. Ils sont tous majoritairement originaires du département du Nord. Page 187 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le statut socioprofessionnel des résidents en 2014 : Statut socioprofessionnel en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) en CDD (Contrat à Durée Déterminée) en stage de formation professionnelle en contrat aidé (CIVIC, CI-RMA, CAE, Emploi d’avenir …) en alternance (apprentis, contrat de qualification) en demande d’emploi scolaires (collégiens, lycéens) étudiants autres et non renseigné Nombre de jeunes 3 3 2 Pourcentage 9% 9% 6% 9% 3 2 15 2 2 0 6% 47 % 6% 6% 0% Statut socio-professionnel des résidents scolaires (collégiens, lycéens) 6% en demande d'emploi 47% étudiants 6% en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) 10% en CDD (Contrat à Durée Déterminée) 10% en stage de formation en contrat aidé professionnelle en alternance (apprentis, contrat de (CIVIC, CI-RMA, CAE, 6% Emploi d'avenir …) qualification) 9% 6% 47 % des résidents sont demandeurs d’emploi, même s’ils ne représentent pas une majorité absolue, ces demandeurs d’emploi restent une constante en 2014. Situation de logement des jeunes avant leur arrivée en Résidence Habitat Jeunes Type de logement logement autonome chez les parents chez un autre membre de la famille chez des amis structure d’hébergement sans logement Nombre de jeunes 1 1 19 1 7 3 Page 188 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Situation de logements des jeunes avant leur arrivée à la RHJ 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Série1 logement autonome chez les parents chez un autre membre de la famille chez des amis structure d'hébergement sans logement 1 1 19 1 7 3 Près de 60% des jeunes résidaient chez un autre membre de leur famille préalablement à leur entrée au sein de notre dispositif. La Résidence apparait avant tout comme une solution de « mise à l’abri » et ce du fait d’un manque crucial de solution en termes d’hébergement sur ce territoire. Montant des ressources des résidents Montant des ressources aucune ressource moins de 150 € de 151 € à 305 € de 306 € à 509,30 € de 509,31 € à 610 € de 611 € à 765 € de 766 € à 915 € de 916 € à 1065 € plus de 1065 € non renseigné Nombre de jeunes 1 0 2 5 6 6 6 1 5 0 Page 189 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Ressources mensuelles des jeunes en 2014 56% des résidents perçoivent mensuellement entre 509,31 € et 915 € Durée du séjour en Résidence Habitat Jeunes pour les jeunes partis dans l’année Durée inférieure à 3 mois entre 3 mois et 6 mois entre 6 mois et 12 mois entre 12 mois et 18 mois Nombre total de jeunes 5 5 11 4 entre 18 mois et 24 mois au-delà de 24 mois 5 2 Durée du séjour 6% 16% inférieure à 3 mois 16% entre 3 mois et 6 mois 16% entre 6 mois et 12 mois entre 12 mois et 18 mois 12% entre 18 mois et 24 mois au-delà de 24 mois 34% Page 190 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La durée relativement courte (6 à 12 mois) d’accompagnement est encore une spécificité bailleuloise, à titre indicatif, cette durée est quasiment multipliée par 2 en Flandre Maritime. IV – Les perspectives 2015 Comme évoqué précédemment, nous avons débuté la démarche de réécriture du Contrat de Projet CAF fin 2014. Au-delà de la redéfinition de nos missions et financements, par le biais d’une écriture collaborative, nous souhaitons réaffirmer notre positionnement au sein du tissu partenarial afin d’optimiser le dispositif Résidence Habitat Jeunes en Flandre Intérieure. Cette même optimisation ne pourra se faire sans conventionnement avec d’autres partenaires, identifiés comme susceptibles de nous orienter du public. De multiples contacts ont été pris en ce sens et devraient aboutir positivement au cours de l’année 2015. Page 191 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative HABITAT JEUNES « Le Houtland » - MERVILLE I – Présentation de la structure Adresse : Résidence Bertrand Schwartz – 17 Place François Mitterrand 59660 Merville Directeur : Sébastien MESSIER – Directeur de Pôle Social Chef de service : Christophe VANDEWALLE – Coordinateur : Frédéric BARBET Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Les Résidences Habitat Jeunes ont pour missions traditionnelles d’accueillir des jeunes en cours d’insertion sociale et professionnelle, en leur offrant une résidence adaptée à leurs besoins et en leur dispensant une palette de services complémentaires d’ordre socio-éducatif. Elles ont pour missions de favoriser la socialisation des jeunes par l’habitat et par différentes formes d’incitations et d’actions dans des domaines où se forge leur qualification sociale : vie quotidienne, mobilité, emploi, formation, loisir, culture. Dans cette phase de transition, il s’agit de rendre possible un parcours résidentiel en créant les conditions d’un processus d’apprentissage de la vie sociale conduisant à l’autonomie et à la citoyenneté. Le passage en Résidence Habitat Jeunes doit donc, par définition, être conçu comme quelque chose de temporaire. Cette action de prévention et d’accompagnement est fondée sur la valorisation des potentialités des jeunes dans le but de les rendre acteurs de leur propre développement. Le projet pédagogique se concrétise par l’existence d’une infrastructure socioéducative au sein de la Résidence Habitat Jeunes et par la présence d’un personnel qualifié à travers l’accueil, l’organisation du temps libre et des loisirs, l’information et l’aide face aux problèmes de la vie quotidienne, la participation à la vie collective, l’insertion sociale et professionnelle et l’aide individuelle pour des résidents rencontrant des problèmes spécifiques. Les Résidences Habitat Jeunes s’adressent principalement à des jeunes en voie d’insertion sociale et professionnelle âgés de 16 à 25 ans. Cette tranche d’âge constitue le noyau dur de notre public. Toutefois, nous pouvons également héberger des jeunes de 25 à 30 ans, à condition qu’ils ne représentent qu’une fraction des résidents. Le principe de la politique d’accueil est basé sur le brassage social entre jeunes et sur une ouverture prioritaire à ceux pour lesquels cet hébergement transitoire, dans une structure bénéficiant d’un encadrement socio-éducatif, apparaît particulièrement souhaitable. Page 192 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Habilitations et publics : Les activités de la Résidence Habitat Jeunes Le Houtland sont rattachées autour du Pôle Social de l’Association d’Action Educative et Sociale et évoluent aux côtés des Résidences Habitat Jeunes de la Flandre Maritime et du Service Adultes. Ses 10 logements sont implantés à Merville. Soit un total de 12 lits pour tous les jeunes âgés de 18 à 30 ans (femmes, hommes, célibataires ou en couple, avec ou sans enfant). Types logements T1 T1’ T1 bis TOTAL LOGEMENTS Habitat Collectif 0 8 2 10 ETP de la structure : Période Fonction Du 01/01/2014 au 30/06/2014 Du 08/09/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Directeur de Pôle Du 01/01/2014 au 31/12/2014 Du 01/04/2014 au 31/12/2014 Du 01/04/2014 au 31/12/2014 Nombre de personnes sur le poste Type de Contrat ETP 1 CDI 1 1 1 CDI CDI 1 1 1 CDI 1 1 CDI 1 1 CDI 1 1 CUI 0,57 Chef de Service CESF Assistante de Service Sociale Secrétaire Gestionnaire Comptable Agent de Service Intérieur Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Aucune formation suivie en 2014 par les salariés de l’établissement. II – Activité réalisée Volume d’activité : La Résidence Habitat Jeunes Le Houtland a réalisé 2 465 nuitées sur 3 743. On enregistre ainsi un taux d’occupation de 65,85 % sur l’année 2014. 2013 2014 Nombre de jeunes entrés dans l'année 10 1 Nombre de jeunes sortis dans l'année 0 1 Page 193 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’unité de Merville étant la plus restreinte (10 logements) et la plus récente (ouverture en novembre 2013), le turn-over est à l’heure actuelle très faible. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 497 070 €. Il s’agit du budget prévisionnel global pour les 3 structures du Houtland (Hazebrouck, Bailleul, Merville). III – Comparatif avec les références initiales du projet Nombre total de jeunes résidents en 2014 Âge des Résidents moins de 18 ans (nés après 1996) de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) de 22 à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) plus de 25 ans (nés avant 1989) Total Nombre de résidents 0 5 1 5 11 Âge des résidents plus de 25 ans (nés avant 1989) 45% de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) 46% de 22 ans à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) 9% 11 jeunes ont ainsi été hébergés dans la Résidence Habitat Jeunes de Merville au cours de l’année 2014.L’effectif de décembre 2014 était de 10 résidents au sein de la Résidence Habitat Jeunes et 2 enfants. 54,54 % des jeunes accueillis ont entre 18 et 25 ans. Ils sont tous majoritairement originaires du département du Nord. Page 194 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le statut socioprofessionnel des résidents en 2014 : Statut socioprofessionnel en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) en CDD (Contrat à Durée Déterminée) en stage de formation professionnelle en contrat aidé (CIVIC, CI-RMA, CAE, Emploi d’avenir …) en alternance (apprentis, contrat de qualification) en demande d’emploi scolaires (collégiens, lycéens) étudiants autres et non renseigné Nombre de jeunes 0 0 2 3 1 4 1 0 0 Pourcentage 0% 0% 18 % 27 % 9% 36 % 9% 0% 0% Statut socio-professionnel des résidents en demande d'emploi 37% en alternance (apprentis, contrat de qualification) 9% scolaires (collégiens, lycéens) 9% en stage de formation professionnelle 18% en contrat aidé (CIVIC, CI-RMA, CAE, Emploi d'avenir …) 27% 37 % des résidents sont demandeurs d’emploi, même s’ils ne représentent pas une majorité absolue, ces demandeurs d’emploi restent une constante en 2014. Situation de logement des jeunes avant leur arrivée en Résidence Habitat Jeunes Type de logement logement autonome chez les parents chez un autre membre de la famille chez des amis structure d’hébergement sans logement Nombre de jeunes 0 0 8 1 0 2 Page 195 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Situation de logements des jeunes avant leur arrivée à la RHJ 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Série1 logement autonome chez les parents chez un autre membre de la famille chez des amis structure d'hébergement sans logement 0 0 8 1 0 2 Près de 70% des jeunes résidaient chez un autre membre de leur famille préalablement à leur entrée au sein de notre dispositif. La Résidence apparait avant tout comme une solution de « mise à l’abri » et ce du fait d’un manque crucial de solution en termes d’hébergement sur ce territoire. Montant des ressources des résidents Montant des ressources aucune ressource moins de 150 € de 151 € à 305 € de 306 € à 509,30 € de 509,31 € à 610 € de 611 € à 765 € de 766 € à 915 € de 916 € à 1065 € plus de 1065 € non renseigné Nombre de jeunes 1 0 0 1 1 5 1 0 2 0 Page 196 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Ressources mensuelles des jeunes en 2014 6 5 4 3 2 1 0 Aucune moins de de 1581 € de 306 € à de 509,31 de 611 € à de 766 € à de 916 € à plus de non ressource 150 € à 305 € 509,30 € € à 610 € 765 € 915 € 1065 € 1065 € renseigné 63% des résidents perçoivent mensuellement entre 509,31 € et 915 € Durée du séjour en Résidence Habitat Jeunes pour les jeunes partis dans l’année Durée inférieure à 3 mois entre 3 mois et 6 mois entre 6 mois et 12 mois entre 12 mois et 18 mois Nombre total de jeunes 0 0 4 7 entre 18 mois et 24 mois au-delà de 24 mois 0 0 Durée du séjour inférieure à 3 mois entre 3 mois et 6 mois 36% entre 6 mois et 12 mois entre 12 mois et 18 mois 64% entre 18 mois et 24 mois au-delà de 24 mois Page 197 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La durée du séjour, entre 12 et 18 mois, est sensiblement similaire à ce que nous pouvons observer sur notre de dispositif de Flandre Maritime. IV – Les perspectives 2015 Comme évoqué précédemment, nous avons débuté la démarche de réécriture du Contrat de Projet CAF fin 2014. Au-delà de la redéfinition de nos missions et financements, par le biais d’une écriture collaborative, nous souhaitons réaffirmer notre positionnement au sein du tissu partenarial afin d’optimiser le dispositif Résidence Habitat Jeunes en Flandre Intérieure. Cette même optimisation ne pourra se faire sans conventionnement avec d’autres partenaires, identifiés comme susceptibles de nous orienter du public. De multiples contacts ont été pris en ce sens et devraient aboutir positivement au cours de l’année 2015. Page 198 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative HABITAT JEUNES « Jean-Baptiste GODIN » - ARMENTIERES I – Présentation de la structure Adresse : 42 bis Chemin du Pont Bayart – 59280 Armentières Directeur : Sébastien MESSIER – Directeur de Pôle Social Chef de service : Christophe VANDEWALLE – Coordinateur : Frédéric BARBET Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Les Résidences Habitat Jeunes ont pour missions traditionnelles d’accueillir des jeunes en cours d’insertion sociale et professionnelle, en leur offrant une résidence adaptée à leurs besoins et en leur dispensant une palette de services complémentaires d’ordre socio-éducatif. Elles ont pour missions de favoriser la socialisation des jeunes par l’habitat et par différentes formes d’incitations et d’actions dans des domaines où se forge leur qualification sociale : vie quotidienne, mobilité, emploi, formation, loisir, culture. Dans cette phase de transition, il s’agit de rendre possible un parcours résidentiel en créant les conditions d’un processus d’apprentissage de la vie sociale conduisant à l’autonomie et à la citoyenneté. Le passage en Résidence Habitat Jeunes doit donc, par définition, être conçu comme quelque chose de temporaire. Cette action de prévention et d’accompagnement est fondée sur la valorisation des potentialités des jeunes dans le but de les rendre acteurs de leur propre développement. Le projet pédagogique se concrétise par l’existence d’une infrastructure socioéducative au sein de la Résidence Habitat Jeunes et par la présence d’un personnel qualifié à travers l’accueil, l’organisation du temps libre et des loisirs, l’information et l’aide face aux problèmes de la vie quotidienne, la participation à la vie collective, l’insertion sociale et professionnelle et l’aide individuelle pour des résidents rencontrant des problèmes spécifiques. Les Résidences Habitat Jeunes s’adressent principalement à des jeunes en voie d’insertion sociale et professionnelle âgés de 16 à 25 ans. Cette tranche d’âge constitue le noyau dur de notre public. Toutefois, nous pouvons également héberger des jeunes de 25 à 30 ans, à condition qu’ils ne représentent qu’une fraction des résidents. Le principe de la politique d’accueil est basé sur le brassage social entre jeunes et sur une ouverture prioritaire à ceux pour lesquels cet hébergement transitoire, dans une structure bénéficiant d’un encadrement socio-éducatif, apparaît particulièrement souhaitable. Habilitations et publics : Les activités de la Résidence Habitat Jeunes Jean Baptiste Godin sont rattachées autour du Pôle Social de l’Association d’Action Educative et Sociale et évoluent aux côtés de la Résidences Habitat Jeunes de Dunkerque et du Service Adultes. Page 199 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Ses 28 logements sont implantés sur la Communauté Urbaine de Lille Métropole et plus particulièrement à Armentières. Elle dispose de 28 appartements Soit un total de 34 lits pour tous les jeunes âgés de 18 à 30 ans (femmes, hommes, célibataires ou en couple, avec ou sans enfant). Types de logements Habitat Collectif T1 8 T1' 14 T 1 bis 6 TOTAL LOGEMENTS 28 II – Activité réalisée Volume d’activité : La Résidence Habitat Jeunes Jean-Baptiste GODIN a réalisé 2 843 nuitées sur 5 474. On enregistre ainsi un taux d’occupation de 51,94 % sur l’année 2014. 2014 Nombre de jeunes entrés dans l'année 29 Nombre de jeunes sortis dans l'année 4 Le volume d’activité de la RHJ « Jean-Baptiste GODIN » n’est donné qu’à titre indicatif et n’est en rien représentatif des évolutions futures de ce dispositif. Nous envisageons un taux d’occupation proche des 90% dès la fin du premier trimestre de l’exercice 2015. Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : 116 130 € pour 5 mois d’exercice en 2014. III – Comparatif avec les références initiales du projet Nombre total de jeunes résidents en 2014 Âge des Résidents Nombre de Résidents moins de 18 ans (nés après 1996) 0 de 18 ans à 21 ans (nés de 1996 à 1993 inclus) 20 de 22 à 25 ans (nés de 1992 à 1989 inclus) 6 plus de 25 ans (née avant 1989) 3 Total 29 29 jeunes ont ainsi été hébergés dans la Résidence Habitat Jeunes « Jean-Baptiste GODIN » au cours de l’année 2014. Page 200 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’effectif de décembre 2014 était de 25 résidents au sein de la Résidence Habitat Jeunes et 2 enfants. 90 % des jeunes accueillis ont entre 18 et 25 ans. Ils sont tous majoritairement originaires du département du Nord et, conformément à la commande sociale, essentiellement armentiérois. Le statut socioprofessionnel des résidents en 2014 : Statut socio-professionnel Nombres de jeunes Pourcentage en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) en CDD (Contrat a Durée Déterminée) en stage de formation professionnelle en contrat aidé (CIVIC, CI-RMA, CAE, Emploi d'avenir …) en alternance (Apprentis, Contrat de qualification) en demande d'emploi scolaires (Collégiens, Lycéens) étudiants autres et non renseigné 4 0 0 3 4 13 4 1 0 14% 0% 0% 10% 14% 45% 14% 3% 0% 45 % des résidents sont demandeurs d’emploi, soit quasiment la moitié de nos effectifs. Bien que bénéficiant de ressources via le RSA ou encore l’APJM, les situations demeurent précaires et nécessitent de développer le volet « recherche d’emploi » par une mutualisation de moyens à l’interne ou encore par une prospection relative à la mise en place de différents partenariats. Situation de logement des jeunes avant leur arrivée en Résidence Habitat Jeunes Type de logement Nombre de jeunes Logement autonome 3 Chez les parents 13 Chez un membre de la famille 1 Chez des amis 3 Structure d'hébergement 7 Sans logement 2 Page 201 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Situation de logements des jeunes avant leur arrivée à la RJH 14 12 10 8 6 4 2 0 Chez les parents Structure d'hébergement Chez des amis Logement autonome Sans logement 45 % des jeunes vivaient chez leurs parents avant leur arrivée à la Résidence Habitat Jeunes. Si l’on met en corrélation cette donnée avec le fait que les 2/3 des résidents ont moins de 21 ans, c’est avant une première approche de la vie en autonomie que l’équipe éducative accompagne. Montant des ressources des résidents Montant des ressources Nombre de jeunes Aucune ressource Moins de 150 € De 151 € à 305 € De 306 € à 509,30 € De 509,31 € à 610 € De 611 € à 765 € De 766 € à 915 € De 916 € à 1065 € Plus de 1065 € Non renseigné 0 0 0 4 11 4 7 2 1 0 Page 202 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Ressources Mensuelle de jeunes en 2014 12 10 8 6 4 2 0 De 509,31 € De 766 € à De 306 € à De 611 € à De 916 € à à 610 € 915 € 509,30 € 765 € 1065 € Plus de 1065 € De 151 € à Moins de Non renseigné 305 € 150 € 38 % des résidents perçoivent mensuellement entre 509,31 € et 610 €. Ce niveau de ressource correspond au montant médian constaté lors de ces premiers mois d’exercice. Durée du séjour en Résidence Habitat Jeunes pour les jeunes partis dans l’année Durée Nombre total de jeunes inférieur à 3 mois 0 entre 3 mois et 6 mois 4 entre 6 mois et 12 mois 0 entre 12 mois et 18 mois 0 entre 18 moins et 24 mois 0 au-delà de 24 mois 0 Nous ne pouvons nous projeter sur une durée de prise en charge moyenne, n’ayant pas de données suffisamment représentatives pour pouvoir les exploiter. IV – Faits marquants 2014 Le fait majeur de cet exercice 2014 réside, bien entendu, dans l’ouverture de ce dispositif, début août. Plusieurs rencontres visant à une inscription dans le réseau partenarial ont eu lieu durant cette fin d’exercice 2014. Il conviendra, au cours de l’exercice à venir, de poursuivre cette démarche, notamment par la mise en place de plusieurs conventionnements. V – Les perspectives 2015 2015 sera le lieu de la (ré)écriture du Contrat de Projet CAF, partenaire incontournable. En effet, préalablement à l’ouverture de la Résidence Habitat Jeunes « Jean-Baptiste GODIN », nous avions remis à notre organisme financeur un pré-projet, devant être revu dans les 18 mois suivants. Page 203 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Ainsi, par le biais de cette élaboration collaborative, nous affirmerons notre position stratégique en termes d’offres de logements temporaires auprès des 18/30 ans, tout ceci, en déclinaison des valeurs associatives. Au cours de cette année à venir, nous répondrons également à la première phase de développement territoriale, puisque nous débuterons la prospection de 6 appartements « soleil ». Ceci ne sera que le préambule à notre implantation sur 3 ans, où notre capacité d’accueil passera de 28 à 52 logements sur Armentières et son agglomération proche. Page 204 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative CHRS FAMILLES I – Présentation de la structure Adresse : 8, rue du Fort Louis 59140 Dunkerque Directeur : Mr MESSIER Sébastien Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : C’est la circulaire n° 91-19 du 14 mai 1991 relative aux missions des centres d'hébergement et de réinsertion sociale, qui les fixe ; l’accueil et l’orientation, notamment en urgence, l’hébergement et le logement, individuel ou collectif, dans ou en dehors des murs, le soutien et l’accompagnement social, l’adaptation à la vie et l’insertion sociale et professionnelle. Habilitations et publics : Le service du CHRS « Familles » est ouvert depuis 1984. Sa capacité d’accueil est prévue pour 45 places réparties sur 15 lieux d’hébergement « en meublés ». Le CHRS « Familles » accueille différentes typologies de ménages, notamment des hommes ou des femmes majeurs avec enfants, et des couples majeurs avec ou sans enfants. Le service propose un hébergement 365 jours/365 jours, en diffus, situé sur tout le Dunkerquois. Actuellement, le parc d’hébergement du service du CHRS « Familles » est composé d’un appartement T1, de deux appartements T2, de 6 appartements T3 et enfin de 6 appartements T4. La situation des lieux d’hébergement du dispositif, sur la totalité de la zone dunkerquoise, permet un accès direct aux différents services de transport ou administratifs (mairies, missions locales, associations caritatives, ...), tout en tentant de lutter contre la stigmatisation des personnes accueillies. II – Activité réalisée Le taux d’occupation : - Nombre de places : 45 Nombre de nuitées théoriques : 16 425 Nombre d’admissions prononcées en 2014 : 7 Nombre de nuitées réalisées : 19 384 Taux d’occupation : 118% Page 205 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Les admissions, la provenance des personnes et la durée de prise en charge : Il a été procédé à un total de 7 admissions parmi l’accompagnement des 22 ménages accueillis sur l’année 2014, au sein du CHRS « Familles ». L’origine géographique des ménages accueillis montre une forte proportion de personnes originaires de la Flandre maritime (55%). Cependant, parmi ces personnes, il faut aussi compter une forte présence d’enfants nés en Flandre intérieure, mais issus de parents étrangers. On estime à 15 mois le séjour des ménages encore dans le dispositif au 31 décembre 2014, à 12 mois le séjour des ménages qui en sont sortis en 2014, et enfin à 14 mois, le séjour moyen pour tous les ménages confondus. Les données sur le public accueilli : Le public du CHRS « Familles » se compose de ménages dont les typologies oscillent entre des familles monoparentales avec enfants, ou des couples avec ou sans enfants. En 2014, le dispositif du CHRS « Familles » a notamment vu l’arrivée de 4 naissances, ce qui explique un taux d’occupation toujours supérieur à celui prévu de 100%. Au niveau de la moyenne de la tranche d’âge des couples accueillis, elle concerne : - à 42% des ménages entre 18 et 25 ans, - à 31% des ménages entre 26 et 35 ans, - à 25% des ménages entre 36 et 45 ans, - à 2% des ménages entre 46 et 55 ans. Il s’agit donc pour la majorité de ménages plutôt jeunes (la tranche des 18/35 ans représentant 73% de la totalité des majeurs), qui débutent ou mettent en œuvre leur projet de vie familiale. Concernant la constitution des familles accueillies, elle se présente ainsi : - 50% de familles monoparentales, - 09% de couples sans enfant, - 41% de familles dites « traditionnelles ». L’analyse des origines géographiques par lieux de naissances permet de confirmer une forte réponse du dispositif à des ménages originaires du Dunkerquois (plus de 50%), puis des ménages de l’espace intra et extra Européens, et aussi, à la demande provenant de ménages issus du département du Pas de Calais. Au niveau de la formation acquise par les ménages hébergés, on peut remarquer : - une absence de qualification pour 58 % des effectifs, - un accès pour 32% à un diplôme de niveau V ou V bis, - un accès à 9% en ce qui concerne les diplômes de niveau IV ou plus. La plus grande partie du public accueilli est donc constituée de personnes n’ayant pas ou ayant un faible diplôme, et se trouvant confrontées à une forte concurrence au niveau de l’accès à l’emploi, ou nécessitant la mise en œuvre d’un accès à une formation qualifiante au préalable, afin de tenter de devenir plus attractif au niveau de l’emploi. Page 206 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Concernant d’ailleurs l’accès à l’emploi : Si l’on se concentre sur la situation à l’entrée, l’on peut remarquer que 59% des personnes sont en demande d’emploi, que 27% n’ont jamais travaillé, et que seul 14% avaient accédé à un emploi de courte durée ou à une formation. Dans le cas des ménages n’ayant jamais travaillé, cela peut s’expliquer par la décision prise par un certain nombre de couples de sacrifier l’insertion professionnelle d’un des deux parents à la bonne tenue du foyer. Pour des raisons bien souvent culturelles, ce sont les femmes qui consentent à ce sacrifice pour se concentrer sur leur maternité ou leur famille. Parallèlement, concernant le fort taux de demandeurs d’emploi, il s’explique par un public souvent pas ou peu diplômé, et donc mal préparé à la concurrence, qui existe au sein des offres d’emploi. De plus, une part du public accueilli provient d’autres pays, ce qui pose la question de la reconnaissance au niveau de leurs diplômes obtenus au sein de leurs pays d’origine. En effet, la reconnaissance de leurs diplômes nécessite tout un parcours de réinsertion professionnelle les éloignant de l’accès à un emploi direct, et demandant au préalable qu’ils maitrisent la langue française, afin de pouvoir prétendre à une remise à niveau par le biais d’une maitrise des savoirs de base et à une définition de projet personnalisé. Sur la question des ressources perçues par les ménages en 2014, la question est traitée de façon transversale par le tableau suivant. Tableau des ressources des familles accueillies en 2014 : 16 14 12 10 8 6 4 2 0 à l'entrée en cours sans ressource RSA AAH ASSEDIC prestations familiales salaires autres allocations (ATA, ...) à la sortie Le premier type de prestations perçues par les ménages accueillis en 2014 était constitué des prestations familiales (soit 40%). le RSA arrive en seconde position avec 31%. Enfin, 17% des ménages ne percevaient aucune ressource et nécessitaient donc d’un soutien, soit directement de la structure, soit par leur orientation vers les dispositifs caritatifs. Les pathologies concernent 50% des ménages accueillis. Parmi les ménages concernés par une pathologie, les affections mentales représentent 50%, les addictions 42%, et enfin, les maladies rares 8%. Parmi les affections mentales, 50% des personnes font l’objet d’une reconnaissance auprès de la MDPH, 33% sont en souffrance psychologique, et 17% sont en situation de handicap mental. Les conduites addictives concernent 33% des pathologies repérées, et se répartissent à hauteur de 80% en consommation de produits alcoolisés et à 20% par la consommation de toxiques. Page 207 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’accompagnement global : L’accueil et l’orientation, notamment en urgence 7 ménages ont été admis par le service CHRS « Familles », 22 ménages ont été accueillis, et 8 en sont sortis. Le premier motif d’admission concerne les orientations ou les réorientations en lien avec les établissements médico sociaux (soit 75%), réparties entre 60% de sorties d’hébergement d’urgence, 10% de sorties de places de stabilisation, et 5% en lien avec des réorientations en lien avec un établissement d’insertion. Le second motif d’admission concerne les hébergements chez des proches (soit 15%), que cela soit par des proches (10%) ou de la famille (5%). Enfin, le troisième motif d’admission concerne les sorties du dispositif de droit commun (soit 10%) réparties égalitairement (5%) entre des expulsions ou le départ de logements insalubres. A noter, même marginalement (5%), l’admission au sein du dispositif d’un ménage qui subissait des violences conjugales. Il est à noter que les admissions concernent en totalité des situations orientées par le biais du SIAO de Dunkerque. L’hébergement et le logement, individuel ou collectif, dans ou en dehors des murs En 2014, l’hébergement a concerné 22 ménages, soit 83 personnes par le biais de 15 lieux d’hébergement représentant 45 places. On peut observer que si les entrées sont marquées par les orientations des établissements médico sociaux et les départs liés à des hébergements par des proches, à contrario les sorties concernent essentiellement des départs vers les dispositifs de droit communs (75%), ou des départs spontanés (25%). A préciser que, concernant les relogements vers les dispositifs de droit commun, 50% ont été effectués par le biais du PDALPD, 33% par un accès direct et 17% par le biais du DALO. 2014 met en avant, les sorties des ménages ont pu être travaillées en collaboration avec l’équipe à 62.5% Les ménages ont quitté le dispositif sans avertir dans 37.5% des cas. le soutien et l’accompagnement social Le soutien des ménages au sein du service du CHRS «Familles » revêt différentes formes d’aides, cellesci pouvant être financières, en produits alimentaires ou d’hygiène, ou techniques dans leur accompagnement au quotidien. Force est de constater que concernant les aspects financiers et aides diverses en produits, la demande ne cesse d’augmenter. Page 208 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Evidemment, le service du CHRS « Familles » tente de répondre tant bien que mal aux besoins des ménages par le biais d’aides exceptionnelles, ou en tentant de trouver des réponses externes ou en orientant vers des partenaires extérieurs. Tableau de l’accompagnement social des familles en 2014 : 12 10 8 6 4 2 0 à l'entrée en cours Le souci reste que les réponses externes tendent à se tarir. Dès lors que les ménages sont identifiés comme faisant partie du dispositif, les partenaires tentent d’endiguer la forte demande par rapport à leur budget. Le CHRS « Familles » doit composer avec son budget, qui ne reflète plus les besoins constatés ou exprimés par les ménages. Les travailleurs sociaux doivent compenser les manques en faisant de plus en plus régulièrement appel aux dons, ..., ou en médiatisant la relation auprès de certains prestataires des familles (notamment sur le point médical), quand cela est possible. Pour autant la sollicitation des partenaires ne tourne pas seulement autour de la question financière, les situations des ménages nécessitant des aides diverses au niveau des démarches administratives, de l’ouverture des droits, de la justice, de la santé, et du relogement. Un soutien technique en lien avec les apports de l’équipe éducative ou plus spécifiquement en lien avec les actions menées par la technicienne de l’intervention sociale et familiale est apporté aux familles accueillies afin de garantir une passation de divers savoirs et savoir-faire en lien avec les domaines de la parentalité, de la transmission du respect des règles sociales et de la gestion du quotidien. Ici encore, il s’agit pour l’équipe éducative du CHRS « Familles » d’adapter la pertinence de son action par rapport au degré d’autonomie dont fait preuve la famille. Au minimum une fois par semaine, l’équipe éducative fait le tour des hébergements. Outre le fait de lui permettre de veiller au bon entretien et fonctionnement des installations et de prévoir la nécessité des interventions techniques ou du rafraichissement des lieux d’hébergement, cela permet aux professionnels de pouvoir observer l’organisation familiale et, si besoin est, de pouvoir proposer des actions correctives adaptées en vue de corriger certaines carences. Page 209 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Concernant les actions misent en place par la technicienne de l’intervention sociale et familiale (TISF) auprès des familles, elles visent à être un enjeu primordial à la socialisation et à l’encouragement de l’acquisition d’une plus grande autonomie. Si l’équipe du CHRS « Familles » est en capacité de proposer des actions de soutien aux ménages accueillies, elle obéit aussi à sa mission de mettre en œuvre un accompagnement global et inconditionnel. Celui-ci prend en compte la difficulté de projection des familles arrivants sur le dispositif. Il est donc mis en place un travail de collaboration entre la famille accueillie et son référent attitré, par le biais des entretiens individuels (au minimum un par semaine). Le but est de permettre à la famille de se poser pendant un temps afin de se repenser dans sa façon de se projeter. En effet, bien souvent les ménages accueillies ont connu tout un long parcours avant de pouvoir être admis au sein de notre dispositif, ce qui les a encouragé à se projeter au jour le jour pour tenter de répondre à leur besoin les plus présents, mais sans pouvoir envisager l’avenir sur le long terme, et cela faute de moyens ou fautes d’informations. Afin de briser cette dynamique, le référent des ménages, au cours des entretiens, les amène dans un premier temps à pouvoir entrevoir sur du moyen ou du long terme, puis, de définir plus précisément les différents objectifs à atteindre afin de solutionner au mieux la situation de la famille. Ce travail n’est pas toujours directement valorisable au sein du premier contrat de séjour. Il le devient dans ses annexes de renouvellement et/ou dans les projets personnalisés des familles accueillies. Les différents types d’accompagnements effectués dans l’année 2014 auprès des ménages accueillis par l’équipe du CHRS « Familles » démontrent : - à 31% les besoins d’accompagnement concerne le relogement, - à 29% la famille, - à 25% les ressources, - à 15% la santé. Concernant les motifs de prolongation de séjours en 2014, on peut observer, que la plus grande majorité est dictée par la nécessité de poursuivre l’accompagnement (soit 69%). L’adaptation à la vie et l’insertion sociale et professionnelle : Concernant l’insertion sociale, l’équipe du CHRS « Familles » travaille à la fois l’intégration au niveau de la structure, mais aussi l’intégration au niveau de la commune. La question de l’intégration au niveau de la structure permet à la fois de lutter contre l’isolement de certaines familles, de lutter aussi contre l’isolement de certaines personnes au sein même du ménage (notamment les mères au foyer), d’encourager l’entraide et de permettre un élan de solidarité entre les personnes accueillies. L’équipe est aussi en capacité de proposer diverses activités afin de les amener à terme à solliciter des prestataires extérieurs de façon autonome (maison de quartier, centres aérés, …). L’insertion au niveau de la commune a pour but de permettre aux ménages d’identifier les différents partenaires qui pourraient, par la suite de leur relogement, représenter des relais, afin d’identifier leurs droits, …, et afin de prévenir une nouvelle situation de désaffiliation, si celle-ci a existé par le passé. Page 210 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative En fin d’année 2014, nous entamions une réflexion sur les nouvelles opportunités en lien avec l’intégration de l’AVA. Pour le moment, le dispositif se concentre sur son organisation et son fonctionnement, mais devrait à terme permettre de nouvelles perspectives au niveau des actions menées en faveur de l’insertion par l’emploi ou le diagnostic de l’employabilité de notre public D’ailleurs, si l’on analyse le tableau des situations professionnelles des ménages accueillis en 2014, on remarque qu’à 86% les personnes accueillies n’ont jamais travaillé ou sont demandeurs d’emploi, le plus souvent depuis plus d’un an. L’équipe, par le biais des partenaires du domaine, tente de mettre en œuvre ou de relancer les parcours d’insertion professionnelle, quand cela est possible, par le biais du recours aux formations d’accès à la langue française, de la maitrise des savoirs de base, des définitions de projets professionnels, ou de l’accès à des formations qualifiantes ou divers contrats aidés. Reste que là encore, une partie du public ne peut prétendre à un parcours d’insertion professionnelle, du fait de sa situation administrative en cours de régularisation, mais n’autorisant pas le travail, ou en irrégularité. III – Comparatif avec les références initiales du projet Concernant l’activité de l’équipe du CHRS « Familles » pour l’année 2014, nous étions tenus d’honorer 16 425 jours d’occupation par les ménages accueillies (soit 45 places), sur 15 lieux d’hébergement. Nous avons procédé à l’admission de 7 ménages, à l’accueil de 22 familles au cours de cette année, et à la sortie de 8 ménages, qui se traduisent par 19 384 jours d’occupation, ou un taux d’occupation de 118%, pour une moyenne de séjours de 14 mois, comptant 83 personnes sur l’année. Concernant le fort taux d’occupation, il s’explique par l’arrivée sur le dispositif de plusieurs naissances, qui n’étaient pas prévues (quatre en 2014). Il est à noter que tous les enfants sont scolarisés, et qu’en cas de nécessité les ménages peuvent compter sur le soutien de l’équipe au niveau de l’aide à la parentalité, comme de l’aide à la scolarisation ou à la prévention des risques. IV – Faits marquants 2014 Les faits marquants 2014 comptent : L’inflation de l’accueil des ménages de moins de 25 ans ou ayant une situation administrative en cours de régularisation ou en illégalité, qui pèse de plus en plus sur le budget du service du CHRS « Familles », sans qu’il ne soit possible de trouver de véritable relais auprès des partenaires, qui eux aussi ont du mal à pouvoir y faire face. Pour rappel 50% des ménages accueillis en 2014 présentaient au moins une pathologie, dont 50% en lien avec des souffrances psychiques et 42% avec des conduites addictives. Il est à préciser ici, que certaines conduites addictives servent quelquefois à pallier à l’absence de médicamentation, soit parce que la personne n’a pas conscience de sa pathologie, soit qu’elle n’a pas les moyens de la mettre en œuvre, du fait d’une situation administrative au niveau de la santé, qui n’est pas à jour ou qui l’exclut. Dans ces conditions, le manque d’un personnel en lien avec le domaine de la psychiatrie au sein de l’équipe se fait cruellement ressentir. Page 211 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative D’autant plus que le Dunkerquois est le seul réseau précarité santé mental, qui n’a pas abouti à une contractualisation au sein du département. Pour autant, l’équipe du CHRS « Famille » a réussi : A maintenir les propositions d’actions collectives et individuelles, tant au niveau éducatif, que culturel : malgré l’absence de budget, la collaboration avec l’association « Cultures du cœur » et l’abonnement pris à l’année a permis au public d’accéder à différents évènements culturels (cinéma, théâtre, concerts, ...) gratuitement. Le CVS a été remis en fonction, après l’organisation de nouvelles élections des représentants des usagers. Concernant les familles, ils comptent une représentante au sein du CVS. De plus, le CVS est actuellement sollicité et associé à la réflexion engagée par le service sur son fonctionnement à venir. L’intégration de l’AVA annoncée vers la fin d’année 2014 ouvre de nouvelles perspectives aux ménages en termes d’accessibilité à l’emploi. V – Les perspectives 2015 L’ouverture de la « résidence médico-sociale FERRER », auquel le service CHRS « Familles » a été associée à l’arrivée de la nouvelle Direction va venir impacter son activité en 2015. Dès lors : Un travail de réflexion sera poursuivi début 2015 permettant la mise en œuvre d’une procédure commune, d’outils 2002-2 communs (règlement, contrat de séjour, projet personnalisé, ....), et d’un projet de service commun à tous les services d’hébergement du Service Adulte qui partageront les lieux et dont le service du CHRS «Familles » fait partie. L’ouverture de la structure collective « FERRER permettra la mise en œuvre d’un meilleur travail de proximité auprès des situations souffrant de quelques carences dans la gestion de leur quotidien, et un plus grand confort pour les équipes dans l’observation et la mise en œuvre des actions correctives. La recherche de mise en œuvre de partenariat est toujours en cours et devrait voir un aboutissement, notamment dans le cas de l’accompagnement d’une frange de notre public, qui souffre de graves troubles psychologiques. Toujours au niveau partenariat, nous avons été approchés, dans le cadre de notre dispositif LHSS, par une association nous proposant ses services dans le cadre de l’aide à l’accompagnement du public étranger, nécessitant des cours de français, des tarifs préférentiels au niveau de la traduction de documents officiels et devant être assermentés, ou dans le cadre d’accompagnement physique devant être médiatisés auprès de divers organismes, afin de permettre une meilleure communication entre les différents acteurs (personnes accueillies, travailleur social référent, et les partenaires). Parallèlement à l’ouverture de l’AVA au public du CHRS « Familles », l’action de « la semaine de l’insertion » sera relancée par les équipes. Page 212 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative CHRS ADULTES ISOLES I – Présentation de la structure Adresse : 18 rue de l’hôtel de ville 59240 Dunkerque Directeur : Mr MESSIER Sébastien Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Les missions sont fixées au titre de la circulaire n° 91-19 du 14 mai 1991 relative aux missions des centres d'hébergement et de réinsertion sociale : l’accueil et l’orientation, notamment en urgence, l’hébergement et le logement, individuel ou collectif, dans ou en dehors des murs, le soutien et l’accompagnement social, l’adaptation à la vie et l’insertion sociale et professionnelle. Habilitations et publics : Ouvert depuis décembre 2006, le CHRS « personnes isolées » a une capacité d’accueil de 43 places réparties sur 38 lieux d’hébergement, logements meublés. Le dispositif est habilité pour l’accueil d’un public majeur masculin en très grande précarité. La structure propose un hébergement sur le Dunkerquois 365 jours/365 jours. Son parc d’hébergement est constitué de 4 chambres (3 sur le dispositif LHSS, et 1 sur ARELI Pérès), de 18 studios (11 studios sur le collectif de Malo les bains, 5 studios individuels et 2 studios en cohabitation en diffus), de 13 appartements T1, d’1 appartement T2, et enfin de 2 appartements en cohabitation (3 places et 4 places) L’ensemble du dispositif d’hébergement du CHRS « personnes isolées » se situe sur le Dunkerquois et permet un accès direct, pour les personnes accueillies, aux différents services du transport et aux démarches administratives (mairie, missions locales, associations caritatives...). Afin d’éviter tout risque de stigmatisation, les hébergements du CHRS, dans la mesure du possible, ne sont pas identifiés. II – Activité réalisée Le taux d’occupation : Nombre de places : Nombre de nuitées théoriques : Nombre d’admissions prononcées en 2014 : Nombre de nuitées réalisées : Taux d’occupation : 43 15695 40 14385 91%65 Page 213 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Les admissions, la provenance des personnes et la durée de prise en charge : Au cours de l’année 2014, le CHRS « personnes isolées » a procédé à 40 admissions, a accueilli 78 personnes et procédé à 40 sorties, par le biais de 43 places d’hébergement réparties sur 38 lieux d’hébergement. Au titre des origines géographiques des personnes accueillies, on compte une forte demande de la Flandre maritime (38%), de personnes originaires du Pas de calais (17%) à égalité avec les personnes originaires de pays hors de la zone européenne, la région lilloise (11%) et la Flandre intérieure (10%). La demande de personnes hors région (4%) ou de la zone européenne (3%) reste marginale. La durée des séjours au sein du CHRS « personnes isolées » en 2014 est de 13 mois pour les personnes encore présentes au 31 décembre 2014 et de 12 mois pour les personnes sorties. Les données sur le public accueilli : Le public accueilli pour le service du CHRS « personnes isolées » se compose essentiellement d’hommes majeurs en grande précarité. Nous pouvons constater une forte tendance à l’accueil du public : les 18 à 25 ans, représentant 35% des personnes accueillies en 2014 ; un public souvent éloigné de l’emploi et qui nécessite une aide constante au niveau des conditions de vie ; entre 26 et 35 ans, pour 22% du public ; 19% pour les personnes entre 36 et 45 ans ; et 16% pour les hommes de 46 à 55 ans ; Même si l’on pourrait penser que la frange des séniors est marginale avec seulement 8 %, il s’agit pourtant d’une tranche d’âge qui progresse chaque année. Les origines géographiques des personnes accueillies en 2014 : les personnes originaires du département du nord représentent 60% des personnes accueillies (dont 38% concernant les personnes originaires du Dunkerquois). Les personnes originaires d’un autre département de la métropole française représentent 21% des personnes accueillies. Les personnes provenant d’autres pays représentent 19% des personnes accueillies. Concernant la question de la formation du public majeur et masculin accueilli par le CHRS « personnes isolées » en 2014, elle confirme la tendance à accueillir un public principalement non diplômé, ou faiblement diplômé (lorsque celui-ci n’est pas atteint d’illettrisme ou d’analphabétisme). Cela éloigne d’autant plus le public accueilli de l’emploi, tout autant qu’il rend difficile l’accès à la formation. Les situations professionnelles des personnes accueillies en 2014 montrent un public majoritairement éloigné de l’emploi : 84% étaient sans emploi (66% de demandeurs d’emploi et 18% n’ayant jamais travaillé ou étant déclarés inaptes), et seulement 16% étaient engagés dans une optique d’insertion professionnelle (8% en contrat et 8% en formation). En ce qui concerne la population masculine des moins de 25 ans, nous pouvons observer la multiplication des projets d’accès à l’emploi ou à la formation généralement non adaptés à la Page 214 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative personne. Il est aussi à préciser ici que la catégorie des personnes n’ayant jamais travaillé masque la situation des personnes en voie de régularisation ou en irrégularité ne pouvant prétendre à un emploi. L’analyse du tableau ci-joint permet la mise en valeur de la prépondérance de l’accueil d’un public masculin soit sans ressources ou percevant le revenu de solidarité active pour le public de plus de 25 ans. La question des ressources du public est traitée ici en transversalité sur toute la période du séjour, comprenant la situation à l’entrée, en cours et à la sortie du séjour. Attention, les effectifs de référence ne sont donc pas les mêmes en ce qui concerne ceux de l’entrée et du séjour (base de 78 personnes) par rapport à ceux de la sortie (base de 40 personnes). Dans ces conditions, la question de la subsistance du public masculin accueilli par le service du CHRS « personnes isolées » en 2014 se pose en termes d’accès à des ressources par les aides dispensées soit par la structure même, alors que le budget n’est pas prévu à l’avenant, soit par l’ouverture de leurs droits à des ressources en lien avec la grande précarité. Tableau des ressources des personnes accueillies en 2014 : 40 35 30 25 20 15 10 5 0 à l'entrée en cours sans ressource RSA AAH ASSEDIC prestations salaires familiales autres allocations (ATA, ...) à la sortie Concernant les pathologies du public accueilli en 2014 au sein du dispositif du CHRS « personnes isolées », seulement 23% des personnes n’ont aucune pathologie. Parmi les 77% de personnes présentant une ou plusieurs pathologies, nous retrouvons : 35% des personnes étaient concernées par les addictions (dont 52% en lien avec les produits alcoolisés, 45% en lien avec des toxiques, et enfin 3% avec le jeu), 33% des personnes étaient concernées par des affections mentales (dont 49% pour les souffrances psychiques, 23% par des troubles du comportement, 20% avait une reconnaissance auprès de la MDPH et 8% des personnes étaient concernées par un handicap mental). Enfin, 9% étaient concernés par une affection physique (73% dans un état physique dégradé, et 27% atteints par une maladie rare). L’accompagnement global : L’accueil et l’orientation, notamment en urgence Concernant l’année 2014, le CHRS « personnes isolées » a admis 40 personnes, accueilli 78 personnes et a connu 40 sorties. Pour les motifs d’admission des personnes accueillies en 2014, 51% concernent des orientations de dispositifs sociaux ou médico-sociaux, 28% des personnes sans domicile fixe, 9% des personnes sortant de logements de droit commun, 8% provenant de chez des proches, et enfin 4% Page 215 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative sortant de prison. Il est à préciser que la totalité des orientations des personnes accueillies en 2014 proviennent de la SIAO. L’hébergement et le logement, individuel ou collectif, dans ou en dehors des murs En 2014, 78 personnes ont été hébergées sur les 43 places des 28 lieux d’hébergement du CHRS « personnes isolées ». En cohérence avec le type de sortie, seuls 10% nécessitent une intervention à la sortie dans le cadre de l’Accompagnement Vers et Dans le Logement (AVDL), 3% de l’Intermédiation Locative (IL) et que 87% des sorties se font sans nécessité de mise en œuvre de relais à la sortie. Le soutien et l’accompagnement social Au niveau du soutien des personnes majeures masculines accueillies par le service du CHRS « personnes isolées », il s’organise de différentes manières (aides financières, en produits alimentaires ou d’hygiène, ..., ou par la mise en place d’acquisitions techniques par le biais du quotidien). Au niveau des besoins identifiés auprès du public en 2014, cela concerne : à 55%, un besoin d’ordre financier ou alimentaire à 30%, le besoin est de l’ordre d’un soutien technique auprès d’associations diverses (notamment l’aide à la régularisation administrative, par le biais de la ligue des droits de l’homme, de France terre d’asile, ...), à 11%, le besoin est un accompagnement justice (dans le cadre d’un placement judiciaire ou du SPIP), et à 4%, le besoin est en lien avec des organismes tutélaires pour l’aide au budget. 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Tableau de l’accompagnement social des personnes en 2014 : à l'entrée en cours Aujourd’hui, nous constatons de plus en plus le décalage entre les injonctions d’accueillir des publics, (tels que les jeunes entre 18 et 25 ans ou les personnes en voie de régularisation ou en situation irrégulière, ...), et l’absence d’une révision des budgets, afin de répondre le plus professionnellement et humainement possible aux besoins du public. Page 216 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Un soutien technique, en lien avec les actions menées soit par l’équipe éducative, soit par la technicienne de l’intervention sociale et familiale, est apporté aux personnes majeures masculines accueillies lors de l’année 2014, afin de garantir une passation de divers savoirs et savoir-faire en lien avec les domaines de la transmission du respect des règles sociales et de la gestion du quotidien. Il s’agit pour l’équipe éducative du CHRS « personnes isolées » d’adapter la pertinence de son action éducative par rapport au degré d’autonomie dont fait preuve la personne accueillie. Pour ce faire, une fois minimum par semaine, l’équipe éducative fait le tour des hébergements. Outre le fait de lui permettre de veiller au bon entretien et au fonctionnement des installations et de prévoir la nécessité des interventions techniques ou du rafraichissement des lieux d’hébergement, cela permet aux professionnels de pouvoir observer l’organisation de la personne accueillie, et, si besoin est, de pouvoir proposer des actions adaptées en vue de corriger certaines carences. Concernant les actions mises en place par la technicienne de l’intervention sociale et familiale (TISF) auprès des familles, elles visent à être un enjeu primordial à la socialisation et à l’encouragement de l’acquisition d’une plus grande autonomie. Si l’équipe du CHRS « personnes isolées » est en capacité de proposer des actions de soutien aux personnes accueillies, elle obéit aussi à sa mission d’accompagnement global et inconditionnel. Celuici prend en compte la difficulté de projection des personnes arrivant sur le dispositif. Il est donc mis en place un travail de collaboration entre la personne accueillie et son référent attitré, par le biais des entretiens individuels ; le but étant de permettre à la personne de se poser pendant un temps, afin de repenser sa façon de se projeter. En effet, bien souvent les personnes accueillies ont connu un long parcours avant de pouvoir intégrer notre CHRS. Afin de briser cette dynamique, le référent de la personne, au cours des entretiens l’amène, dans un premier temps, à pouvoir « entrevoir » sur du moyen ou du long terme, puis d’en définir plus précisément les différents objectifs à atteindre, afin de solutionner au mieux la situation de la personne. Ce travail, s’il n’est pas toujours directement valorisable au sein du premier contrat de séjour, le devient dans ses annexes de renouvellement, et/ou dans les projets personnalisées des personnes accueillies, que ce soit tout autant en vertu de nos obligations en lien avec la loi 2002, qu’en cohérence avec nos valeurs éthiques et déontologiques. Si l’on analyse les différents types d’accompagnements au sein du CHRS « personnes isolées » en 2014, on peut remarquer : à 35%, il s’agit d’un accompagnement en lien avec la consolidation des ressources (aides financières diverses ou aux démarches administratives), à 32% en lien avec le relogement, à 24% en lien la santé, et enfin à 9% en lien avec les relations familiales. Concernant les motifs de séjours prolongés en 2014, il s’agit : à 62% de la poursuite de l’accompagnement social, mais aussi à 18% de la nécessité de continuer à soutenir la population des moins de 25 ans, à 11% de faire de même vis-à-vis du public en situation de surendettement, et enfin à 9% de l’absence de relais, de disponibilités auprès d’autres structures ou de logements de droit commun. Page 217 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’adaptation à la vie et l’insertion sociale et professionnelle L’équipe du CHRS « personnes isolées » entrevoit, de plusieurs façons, la question relative à l’isolement des personnes, tout d’abord vis-à-vis de ses paires, de sa famille, et ensuite vis à vis des professionnels. La question des liens sociaux pour une personne isolée accueillie est un enjeu primordial dans la consolidation des parcours à la sortie. En effet, selon le choix fait par la personne de couper les ponts avec l’univers de la rue et sa capacité à renouer des liens sociaux plus positifs, son projet de sortie sera plus ou moins garanti au niveau de son succès. Au niveau de ses paires, selon la situation, il s’agit de permettre à la personne accueillie de réfléchir à la nécessité de maintenir ou non certains de ses liens. La personne reste libre de ses choix, le professionnel ne pouvant que la conseiller. Si la personne désire entreprendre le renouvellement ou l’enrichissement de son réseau social, l’équipe éducative est en capacité de favoriser cela en proposant une gamme d’activités à l’interne, afin de permettre à terme de les amener à solliciter des prestataires extérieurs de façon autonome. Au titre des actions menées, on peut compter sur la possibilité de partir en vacances par le biais de projets avec la collaboration d’ANCV, sur Licques (six participants en 2014) et la mise en œuvre de sorties, d’actions sportives (Mountainboard, SUP, Multisport, ...) ou de plein air (jardin potager). Au niveau de la famille, si la personne l’autorise, les travailleurs sociaux peuvent l’accompagner dans la médiation, l’officialisation, le maintien et la veille quant à l’établissement ou la poursuite de leur droit parental vis-à-vis des enfants. Par rapport aux divers partenaires de terrain, il est important de travailler les relations avec la personne accueillie, afin de lui permettre d’identifier, à la fois ses droits et les acteurs, qui lui permettront de poursuivre ce travail, afin de prévenir une nouvelle situation de désaffiliation le cas échéant. III – Comparatif avec les références initiales du projet En 2014, le CHRS « personnes isolées » a effectué 14385 journées, pour un taux d’occupation de 91%65. Par le biais de ses 45 places et ses 38 lieux d’hébergement, en 2014, le CHRS « personnes isolées » a procédé à 40 admissions, a accueilli 78 personnes et procédé à 40 sorties. IV – Faits marquants 2014 Parallèlement, une réflexion est née des limites de l’accompagnement sur des lieux d’hébergement en cohabitation (20% de notre capacité d’hébergement). Ce type d’hébergement n’est pas propice à une véritable observation des capacités des personnes. En effet, la cohabitation devient un prétexte pour les personnes accompagnées, visant à nier et à renvoyer les carences repérées. Au niveau des aides de tous types (transport, alimentaire et en produit d’hygiène), nous connaissions déjà une forte demande en lien avec l’orientation de publics masculins fortement précarisés, notamment les jeunes hommes de moins de 25 ans provenant des dispositifs d’urgence, ou des hommes de plus de 25 ans ayant perdu leurs droits à des prestations pérennes. Aujourd’hui, nous devons également composer avec l’impact, sur nos budgets, d’un nouveau type de public masculin à accueillir : les personnes en situation irrégulière ou en cours de régularisation. Page 218 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Au niveau de l’accompagnement et au regard de la part importante des orientations d’hommes majeurs, comportant une problématique psychologique connue, suspectée ou cachée par le fait d’une addiction, il est à déplorer le manque d’une psychologue dans la structure. De plus, il faut préciser qu’au niveau départemental dans le nord, Dunkerque est le seul secteur où la tentative de conventionner un réseau précarité santé-mental visant à officialiser un partenariat dans l’intérêt des personnes accueillies, par les professionnels des établissements psychiatriques et ceux des établissements médico-sociaux, a été un échec. Malgré ces faits, l’équipe du CHRS « personnes isolées » a réussi : A maintenir les propositions d’actions collectives et individuelles, tant au niveau éducatif, que culturel. Malgré l’absence de budget, la collaboration avec l’association « Culture du cœur », a permis au public d’accéder à différents évènements culturels (cinéma, théâtre, concerts, ...) gratuitement. Le CVS a été remis en fonction, après l’organisation de nouvelles élections des représentants des usagers. Concernant les hommes seuls, ils sont représentés par quatre de leurs paires. De plus, le CVS est actuellement sollicité et associé à la réflexion engagée par le service sur son fonctionnement à venir. L’intégration de l’AVA annoncée vers la fin d’année 2014, ouvrira à terme des nouvelles perspectives au public masculin majeur en termes d’accessibilité à l’emploi. V – Les perspectives 2015 L’ouverture de la « résidence médico-sociale FERRER », dans laquelle le service CHRS « Personnes isolées » a été associé à l’arrivée de la nouvelle Direction, va venir impacter son activité en 2015. Un travail de réflexion sera poursuivi début 2015 afin d’être formalisé, par le biais de la mise en œuvre d’une procédure commune, d’outils 2002 communs (règlement, contrat de séjour, projet personnalisé, ....), et d’un projet de service commun à l’ensemble des services d’hébergement du Service Adultes. En vertu des opportunités auprès des dispositifs de droits communs, nous remplacerons certains hébergements de cohabitation par l’accès à des logements individuels mieux adaptés à un travail éducatif et favorisant un accueil bien traitant des personnes accueillies. La recherche de nouveaux partenaires est toujours en cours notamment dans le cas de l’accompagnement d’une frange de notre public, qui souffre de graves troubles psychologiques. Toujours au niveau partenariat, nous avons été approchés, dans le cadre de notre dispositif LHSS, par une association nous proposant ses services dans le cadre de l’aide à l’accompagnement du public étranger, nécessitant des cours de français, des tarifs préférentiels au niveau de la traduction de documents officiels ou dans le cadre d’accompagnements physiques ; cela, afin de permettre une meilleure communication entre les différents acteurs (personnes accueillies, travailleur social référent et les partenaires). Parallèlement à l’ouverture de l’AVA au public du CHRS « personnes isolées », l’action de « la semaine de l’insertion » sera relancée par les équipes. Page 219 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative PLACES DE STABILISATION I – Présentation de la structure Adresse : 18, Rue de l’Hôtel de Ville 59 240 Malo les Bains Directeur : Mr MESSIER Sébastien Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : C’est la circulaire n° 91-19 du 14 mai 1991 relative aux missions des centres d'hébergement et de réinsertion sociale, qui les fixe ; l’accueil et l’orientation, notamment en urgence, l’hébergement et le logement, individuel ou collectif, dans ou en dehors des murs, le soutien et l’accompagnement social, l’adaptation à la vie et l’insertion sociale et professionnelle. Habilitations et publics : Le service des places de stabilisations est prévu pour l’accueil de 10 places. Elle est subordonnée à la notion d’autorisation, qui est fixée pour l’accueil d’un public constitué de femmes seules majeures et sans enfants. Le service propose un hébergement 365 jours/365 jours, en diffus en appartements de cohabitation (3 appartements sur Grande-Synthe) et un studio en autonomie (situé sur Rosendaël) meublés. La situation des lieux d’hébergements du dispositif permet un accès direct aux différents services de transport ou administratifs (mairies, missions locales, associations caritatives, ...) de la communauté dunkerquoise. II – Activité réalisée Le taux d’occupation : Nombre de places : 10 Nombre de nuitées théoriques : 3650 Nombre d’admissions prononcées en 2014 : 6 Nombre de nuitées réalisées : 2878 Taux d’occupation : 78,85% Les admissions, la provenance des personnes et la durée de prise en charge : L’année 2014 a permis l’admission de 6 situations parmi les 15 situations de personnes féminines et majeures ayant disposées d’un accompagnement sur le service des places de stabilisations. L’origine géographique des personnes accueillies montre la prépondérance des situations issues de la Flandre maritime. L’on peut aussi noter une forte demande provenant de personnes originaires du département du Pas de Calais. Page 220 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nous pouvons aussi estimer à 12 mois le séjour des personnes encore au 31 décembre 2014 dans le dispositif, à 9 mois le séjour des personnes qui en sont sorties en 2014 et enfin, à 10 mois le séjour moyen pour toutes personnes confondues en 2014. Les données sur le public accueilli : Le service des places de stabilisations s’adresse à un public féminin, majeur et sans enfants à charge En 2014, la moyenne de la tranche d’âge des femmes accueillies concerne : 20% des femmes entre 18 et 25 ans, 13% des femmes entre 26 et 35 ans, 47% des femmes entre 36 et 45 ans, 13% des femmes entre 46 et 55 ans. 7% des femmes de plus de 55 ans Il s’agit donc essentiellement de femmes à l’orée de la quarantaine (60% pour les 36/55 ans), puis de jeunes femmes (33% pour les 18/35 ans). Du point de vue des origines géographiques des personnes accueillies en 2014, l’on peut remarquer, que la grande majorité des personnes provenait de la région du Nord, et plus particulièrement du dunkerquois (40%), les demandes provenant de personnes nées hors du département du Nord restant minoritaires, et celles provenant d’autres pays, étant marginales. Le niveau de formation du public féminin accueilli en 2014 confirme la tendance d’un public principalement non diplômé ou faiblement diplômé, quand celui-ci n’est pas atteint d’illettrisme ou d’analphabétisme. Cela éloigne d’autant plus le public accueilli de l’emploi, tout autant, qu’il rend difficile l’accès à la formation, qui bien souvent passe par toute une batterie de préformations, afin de définir un projet professionnel ou d’évaluer la maitrise des savoirs de base de la personne. Au niveau de l’employabilité du public féminin accueilli en 2014, il est essentiellement constitué de demandeurs d’emploi de plus d’un an ou de personnes n’ayant jamais travaillées. De plus, bien souvent, les parcours d’insertion par l’emploi sont bien plus longs, que les démarches d’insertion par le logement, ce qui peut se traduire par un relogement précédant un accès à une formation ou à un emploi. Enfin en ce qui concerne la population féminine des moins de 25 ans, on peut observer la multiplication des projets d’accès à l’emploi ou à la formation, du fait, soit d’une orientation professionnelle, qui ne répond pas en fin de compte aux aspirations de la personne, quand elle l’avait définie, ou de la multiplication de l’accès à de petites formations, qui visent bien plus d’accéder à des petites ressources ou à retarder l’accès sur le marché de l’emploi, que d’aboutir à une véritable qualification professionnelle dans un domaine professionnellement porteur. Page 221 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative L’analyse du tableau ci-joint permet la mise en valeur de la prépondérance de l’accueil d’un public féminin soit sans ressource, concernant d’ailleurs principalement les femmes de moins de 25 ans, ou soit percevant le revenu de solidarité actif pour le public de plus de 25 ans. Tableau des ressources des personnes accueillies en 2014 : 12 10 8 6 4 à l'entrée 2 en cours 0 sans ressources RSA AAH ASSEDIC prestations salaires familiales autres allocations (ATA, ...) à la sortie Une autre particularité du public féminin, majeur et sans enfants accueilli en 2014 par le service des places de stabilisations est en lien avec sa mission sanitaire. Ici, on peut observer, que les pathologies repérées lors des séjours de 2014 concernent 73% des personnes féminines accueillies. Au titre de ces 73%, on compte à hauteur de 38% des comportements en lien avec une addiction ou une poly-consommation en lien avec la consommation de produits alcoolisés (80%) et/ou de toxique (20%). Il est important dans le cas présent de préciser, que la mise en œuvre d’un comportement addictif, s’il peut être en lien avec la recherche de ses simples effets, peut être aussi la seule solution, même si inadapté, d’entrevoir par ce biais un substitutif à un traitement, que la personne n’avait pas réussi à mettre en œuvre, soit que sa pathologie était restée inconnue jusqu’à son entrée sur le dispositif de stabilisations, soit qu’elle n’avait pas de situation administrative au niveau de l’accès aux soins lui permettant un accès direct à la médicamentation adaptée. Ensuite, à hauteur de 46% viennent les affections mentales, comprenant la souffrance psychique (83%), et la déficience mentale (17%). Enfin, l’on peut constater dans une proportion très marginale de 16% la présence de maladie rare, telle qu’une maladie rare du sang. L’accompagnement global : Proposer une solution d’hébergement, et permettre aux personnes accueillies de se stabiliser Dans le cadre de son accompagnement global, le service des places de stabilisations répond, dans un premier temps, à la nécessité impérieuse d’être une alternative à la rue pour un public de femmes majeures sans enfant, afin de les protéger des risques de la rue, de leur permettre de se poser et de se réinvestir en toute sécurité. Pour ce faire, le service des places de stabilisations propose un hébergement 24H/24H, 7 jours sur 7, et donc fonctionne aussi jours fériés et week ends. Page 222 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Proposer un accompagnement social global de la situation de la personne, notamment au niveau sanitaire Au niveau des types d’accompagnement social dispensés par le service des places de stabilisations, si la problématique principale reste l’accès au relogement auprès des dispositifs de droit commun, voire l’accès à une place en dispositif médico-social, l’on peut aussi remarquer une forte demande d’accompagnement ou de prise en compte au niveau des démarches d’accès aux soins ou de mise en œuvre de parcours de soins. Les motifs de la prolongation du séjour sont en lien pour part avec la nécessité de poursuivre les démarches entamées lors des précédents contrats de séjours et des projets personnalisés, en lien avec le respect de la Loi 2002.02 et l’obligation de solutionner la situation vers un accès à un hébergement pérenne de la circulaire DGAS du 19 mars 2007. Mais pour une autre part, il s’agit de répondre à une situation, de plus en plus, importante de la mise à l’abri d’un public âgé entre 18 et 25 ans, sans ressource, qui ne peut, de fait, accéder aux dispositifs de droits communs à court ou moyen terme, et se retrouve bien souvent très loin d’une possible insertion par le travail, du fait, d’un manque de diplôme, d’un manque ou d’une absence d’expériences professionnelles, ou d’un état psychologique les en excluant ou rendant difficile l’accès à une formation ou à un emploi. Leur permettre de réapprendre à vivre au quotidien et de se projeter Dans le cadre d’action de la gestion de la vie au quotidien, le service des places de stabilisation intervient de différentes manières et cela en vertu du degré d’autonomie des personnes accueillies (entretien et passage au moins une fois par semaine). Dès lors, les actions, mises en place par la technicienne de l’intervention sociale et familiale (TISF) deviennent un enjeu primordial pour la dynamisation ou l’acquisition d’une plus grande autonomie des personnes accueillies, notamment ici du public féminin majeur et sans enfant. Il faut aussi prendre en compte la difficulté de projection des personnes arrivant sur le dispositif. Bien souvent cette capacité est annihilée ou parasitée par les diverses expériences traumatisantes vécues à la rue, ou tout au long du processus de désaffiliation social en lien avec la précarisation du public. Un travail, par le biais des entretiens individuels, est donc mené en collaboration entre la personne accueillie et son référent attitré, afin de l’aider à se sortir de la logique de gestion de sa situation au jour le jour, pour l’amener, dans un premier temps, à pouvoir l’entrevoir sur le moyen ou le long terme, puis d’en définir plus précisément les différents objectifs à atteindre afin de solutionner au mieux la situation de la personne. Ce travail, s’il n’est pas toujours directement valorisable au sein du premier contrat de séjour, le devient dans ses annexes de renouvellements, et/ou dans les projets personnalisés des personnes accueillies, que ce soit tout autant en vertu de nos obligations en lien avec la loi 2002.02, qu’en cohérences avec nos valeurs éthiques et déontologiques. Page 223 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Maintenir, ou recréer les liens sociaux des personnes Ici, il y a deux façons d’entrevoir la question de l’isolement des personnes ; tout d’abord, vis-à-vis de ses paires, de sa famille, et ensuite vis à vis des professionnels. La question des liens sociaux pour une personne isolée accueillie est un enjeu primordial dans la consolidation des parcours à la sortie. En effet, selon le choix fait par la personne de couper les ponts avec l’univers de la rue et sa capacité à renouer des liens sociaux plus positifs ou enrichissants, son projet de sortie sera plus ou moins garanti au niveau de son succès. Au niveau de ses paires, selon la situation, il s’agit de permettre à la personne accueillie de réfléchir à la nécessité de maintenir ou non certains de ses liens. La personne reste libre de ses choix, le professionnel ne pouvant, que la conseiller. Dans le cas où la personne désire entreprendre le renouvellement ou l’enrichissement de son réseau social, l’équipe éducative est en capacité de favoriser cela en proposant une gamme d’activités à l’interne, afin de permettre à terme de les amener à solliciter des prestataires extérieurs de façon autonome. Au titre des actions menées, l’on peut compter sur la possibilité de partir en vacances par le biais d’un montage de projet de vacances avec la collaboration d’ANCV (deux participantes en 2014), et la mise en œuvre de sorties, d’actions sportives (Mountainboard, SUP, ...) ou de plein air (jardin potager). Au niveau de la famille, si la personne l’autorise, les travailleurs sociaux peuvent l’accompagner dans la médiation, l’officialisation, le maintien, et la veille, quant à l’établissement ou la poursuite de leurs droits parentaux vis-à-vis de leurs enfants. Par rapport aux divers partenaires de terrain, il est important de travailler les relations avec la personne accueillie, afin de lui permettre d’identifier, à la fois, ses droits et les acteurs, qui lui permettront de les mettre en œuvre, afin de prévenir une nouvelle situation de désaffiliation, si celleci a existée par le passé. Si l’on se penche sur les accompagnements sociaux existants à l’entrée des personnes sur le dispositif de stabilisations et ceux, qui sont mis en place lors de l’accompagnement (voir le tableau ci-dessus), on peut voir une forte mobilisation des partenaires en ce qui concerne les questions des ressources, notamment par le biais d’aides financières diverses pour les femmes de moins de 25 ans, par le biais d’octroi d’aides alimentaires diverses pour les femmes, n’ayant aucune ou peu de ressources, et cela malgré, les aides diverses déjà dispensées à longueur d’année par la structure, auprès de son public le plus précarisé. La mutualisation du service avec d’autres services d’hébergements avait un temps permis de juguler la demande. Mais force est de constater, qu’au vue des dégradations des conditions de vie des populations les plus démunies, la mutualisation a trouvé ses limites et le service des places de stabilisations est aujourd’hui contraint de rechercher auprès de ses partenaires les ressources pour son public, auxquelles il ne peut plus répondre seul. Parallèlement, à la question de l’accès à des ressources de subsistances, le partenariat et le réseau associatif sont aussi mis à contribution en ce qui concerne l’ouverture de l’accès au droit des personnes, et concernant les dispositifs d’accès aux droits en lien avec la justice, la question de l’établissement sur le territoire, et le relogement. Page 224 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Tableau de l’accompagnement social à l’entrée et en cours de séjour des personnes en 2014 : 14 12 10 8 6 4 2 à l'entrée en cours 0 Bien souvent, ces démarches sont longues et perdurent par-delà la période de séjour au sein du dispositif des places de stabilisations, il est donc important pour permettre aux femmes passées sur ce dispositif, de comprendre comment les mener à terme ou réussir à faire face à un quelconque problème, qui pourrait survenir par la suite, voir si la personne a du mal à identifier la solution, lui permettre d’identifier tout au moins la personne ressource, qui pourra l’aider à l’identifier et peut être à le solutionner. Construire un projet personnalisé vers une solution de droit commun ou vers une entrée sur un dispositif médico-social plus pérenne Enfin, si l’on traite la question des conditions d’hébergements des personnes de façon transversale, on remarque, que si l’hébergement à l’entrée concerne surtout des expulsions des hébergements de droit commun, des expulsions du domicile parental, et surtout des obligations de sortie d’hébergements médico-sociaux, à contrario, les sorties du dispositif mettent en avant, concernant le public féminin majeur et sans enfant, le fait de regagner l’hébergement d’un tiers, de se reloger auprès des dispositifs de droit commun une fois la situation remise en ordre. Les retours en familles ou les réorientations vers des dispositifs d’hébergement médico-social restent là encore très marginal. Dans le cadre des relogements, 50% se sont effectués par le biais du PDALPD, 25% directement auprès des bailleurs sociaux et 25% directement vers le parc privé. En ce qui concerne plus spécifiquement les sorties en 2014, la plupart des départs ont été menés à terme en collaboration avec les travailleurs sociaux en cohérence avec les objectifs définis par les personnes, lors de leur accompagnement social. L’on peut aussi remarquer une forte propension au départ spontané des personnes accueillies, cela peut s’analyser de deux manières ; soit un départ Page 225 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative précipité de la structure en vue de ne pas répondre de ses actes, soit le rétablissement de certains liens familiaux permettant à la personne d’entrevoir un retour en famille, ou un nouveau projet de vie. Concernant les exclusions, elles font l’objet d’une signification auprès du SIAO, et quand la collaboration de la personne le permet, elle est accompagnée le jour de sa sortie auprès du service SIAO. Sur le service des places de stabilisations pour l’année 2014, elles restent très marginales. Vis-à-vis de la question de la mobilisation de services d’accompagnement à la sortie, elle reste très marginale et ne concerne que le service du FSL (une personne sur les 6 sorties travaillées avec l’équipe). III – Comparatif avec les références initiales du projet Au titre de l’exercice de l’année 2014 pour le service des places de stabilisations, nous étions tenus d’honorer une activité de 3650 jours pour l’accueil de femmes majeures sans enfant sur 10 places. Le service a effectué 6 admissions pour 10 sorties, et un accueil total de 15 personnes sur l’année, qui se traduisent par 2878 jours d’occupation, ou un taux d’occupation de 78%85, pour une moyenne de séjour de 10 mois. Concernant le faible taux d’occupation, divers événements sont venus impactés l’activité du service : La destruction totale d’un lieu d’hébergement (soit 2 places), nous faisant fonctionner durant l’année sur 8 places, là où nous devions normalement tourner sur 10 places. enfin, il a fallu compter avec la nécessité de rafraîchir certains lieux d’hébergements du parc des places de stabilisations, trop longtemps ignorée et qui a mené à certaines immobilisations le temps des travaux de réfections pour garantir des conditions d’accueil descentes. Concernant plus particulièrement le public des femmes majeures sans enfant, en 2014, les motifs des demandes d’entrées sur notre service, étaient en lien avec la décohabitation. Cela concerne une frange de la population la plus précaire, qui ne peut plus ou ne peut pas continuer à assumer financièrement au sein de sa sphère familiale la prise en charge de jeunes femmes entre 18 et 25 ans, ou les accompagner dans leur projet de recherche d’accès à l’autonomie. De même, Ce phénomène de décohabitation touche aussi une forte population de femmes approchant à l’orée de la quarantaine, et qui voit leur projet de vie remis en question, soit par le décès du conjoint, ou la rupture de leur couple, ou la précarisation de leur condition de vie, suite aux répercussions de la crise à laquelle elles n’étaient pas ou mal préparées. Parallèlement, l’on peut remarquer la forte propension du service des places de stabilisations à pouvoir servir de débouché à d’autres services d’hébergement d’urgence. IV – Faits marquants 2014 Ils comptent : Une réflexion est en cours sur l’accompagnement social des femmes majeures sans enfant, au même titre, que d’autres publics hébergés au sein de nos dispositifs. Parallèlement, une seconde réflexion est née des limites de l’accompagnement sur des lieux d’hébergements en cohabitations (90% de notre capacité d’hébergement). Tout d’abord, parce que l’intimité, pas plus, que la sécurité des personnes ne peut être garantie. Deuxièmement, parce que ce type d’hébergement n’est pas propice à une véritable observation des capacités des personnes accueillies. Page 226 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Au niveau des aides de tous types (transport, alimentaire et en produit d’hygiène), nous connaissions déjà une forte demande en lien avec l’orientation de publics féminins fortement précarisés, notamment les jeunes femmes de moins de 25 ans bien souvent sortant des dispositifs d’urgence, ou des femmes de plus de 25 ans, ayant perdu ou n’ayant pas encore ouvert leurs droits à des prestations pérennes et qui nécessitent donc un soutien financier le temps de régulariser leur situation au niveau financier. Aujourd’hui, nous devons composer avec l’impact sur nos budgets d’un nouveau type de public féminin à accueillir, c’est-à-dire les personnes en situation irrégulière ou en cours de régularisation. Au niveau de l’accompagnement et au vue de la part importante des orientations de femmes majeures sans enfant, comportant une problématique psychologique connue, suspectée ou cachée, par le fait d’une addiction, il est à déplorer le manque d’une psychologue dans la structure. Pour mémoire, sur les 73% des effectifs, présentant une ou plusieurs pathologies, 38% sont en lien avec une addiction, et 46% en lien avec une affection mentale. De plus, il faut préciser, qu’au niveau départemental dans le Nord, Dunkerque est le seul secteur, où la tentative de conventionner un réseau précarité santé mentale a aboutie à un échec. Malgré cet état de fait, le service a réussi ; A maintenir les propositions d’actions collectives et individuelles, tant au niveau éducatif, que culturel. Malgré l’absence de budget, la collaboration avec l’association « Cultures du cœur » et l’abonnement pris à l’année, a permis au public d’accéder à différents évènements culturels (cinéma, théâtre, concerts, ...) gratuitement. Le CVS a été remis en fonction. De plus, le CVS est actuellement sollicité et associé à la réflexion engagée par le service sur son fonctionnement à venir. L’intégration de l’AVA annoncée vers la fin d’année 2014, ouvrira peut-être à terme des nouvelles perspectives au public féminin majeur et sans enfant en terme d’accessibilité à l’emploi. V – Les perspectives 2015 L’année 2015 marque l’avènement d’un renouveau induit par la nécessité de repenser et réformer le fonctionnement des places de stabilisations pour en faire un service intriqué dans le nouveau projet dit « de résidence médico-sociale FERRER ». Pour ce faire : Un travail de réflexion est toujours en cours en 2015, afin d’être formalisé, par le biais de la mise en œuvre d’une procédure commune, d’outils 2002.02 communs (règlement, contrat de séjour, projet personnalisé, ....), et d’un projet de service commun à tous les services d’hébergements du Service Adultes. En vertu des opportunités auprès des dispositifs de droits communs, nous remplacerons certains hébergements de cohabitation par l’accès à des logements individuels plus propices au travail éducatif et plus respectueux du respect d’un accueil bien traitant des personnes accueillies, ainsi, que d’en récupérer deux autres pour revenir aux 10 places initiales. Toujours concernant les lieux d’hébergements, mais cette fois ci par rapport à l’ouverture de la structure collective de « FERRER », permettre l’accès à un certains nombres de places de stabilisations en collectivité. Page 227 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La recherche de mise en œuvre de partenariat est toujours en cours et devrait voir un aboutissement, notamment dans le cas de l’accompagnement d’une frange de notre public, qui souffre de graves troubles psychologiques. Toujours au niveau partenariat, nous avons été approchés, dans le cadre de notre dispositif LHSS, par une association nous proposant ses services dans le cadre de l’aide à l’accompagnement du public étranger, nécessitant des cours de français, des tarifs préférentiels au niveau de la traduction de documents officiels et devant être assermentés, ou dans le cadre d’accompagnements physiques devant être médiatisés auprès de divers organismes, afin de permettre une meilleure communication entre les différents acteurs (personnes accueillies, travailleur social référent, et les partenaires). Page 228 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative MAISON RELAIS « LE GREEMENT » I – Présentation de la structure Adresse : 668 rue de Cassel – 59640 Dunkerque Directeur : Sébastien MESSIER – Directeur de Pôle Social Chef de service : Christophe VANDEWALLE Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Les maisons relais constituent une réponse adaptée pour le logement durable des personnes en situation de grande précarité et d’exclusion sociale. Combinant logements privatifs et locaux collectifs, elles visent à recréer du lien social en proposant à leurs résidents un logement autonome , durable, sans limitation de durée, où les personnes peuvent réellement bénéficier d’un temps de réadaptation pour se réhabituer progressivement à la vie quotidienne dans un cadre de vie convivial et rassurant autour de la présence quotidienne de l’hôte.. Elles constituent une forme d’habitat adapté pour répondre aux besoins des personnes à faible niveau de ressources en situation d’isolement ou d’exclusion sociale et qui se trouvent dans l’incapacité d’intégrer à court terme un logement ordinaire. Elles s’adressent en particulier aux personnes isolées, fortement désocialisées, ayant connu la rue et des passages multiples en CHRS. Elles ont cependant vocation à favoriser la diversité des parcours afin d’enrichir la vie sociale au sein de la structure. Habilitations et publics : Conçue pour accueillir 20 personnes, la Maison Relais Le Gréement est accessible aux hommes et femmes de plus de 40 ans. Elle a ouvert ses portes en mars 2011 et a une capacité de 20 places dont 5 réservées aux personnes à mobilité réduite. Les résidents ont pour la grande majorité connu un parcours résidentiel dans des structures de type hébergement d’urgence et/ou CHRS. Types logements T1’ T1bis TOTAL LOGEMENTS Habitat Collectif 15 5 20 Page 229 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ETP de la structure : Nombre de personne sur le poste Type de Contrat ETP Moniteur Educateur 1 CDI 1 Maîtresse de Maison 1 CDI 0,75 Fonction Formations suivies en 2014 par les salariés de l’établissement : Formation culturelle de 3 jours suivie par le Moniteur Educateur de la Maison Relais. II – Activité réalisée Volume d’activité : La Maison Relais Le Gréement enregistre un taux d’occupation de 100 % sur l’année 2014. Ainsi 20 personnes ont hébergé au sein de la structure. 2014 Nombre d’hommes 17 Nombre de femmes 3 2 personnes sont décédées courant décembre 2014. Les activités proposées aux résidents en 2014 ont été diverses et variées : Projet Photo sur un trimestre : - atelier photo 1 fois par semaine avec exposition finale, - Itinérance de l’exposition sur d’autres structures. Projet Santé : - 1 fois par quinzaine et en partenariat avec la CARSAT et la CPAM Les Sorties : - Musée Portuaire, - Bateau Mouche « TEXEL » et visite du port, - Marais de Clairmarais, - Zoo de Fort Mardyck. Les réunions / repas collectifs : - Repas Collectif 1 fois par mois, - Repas Halloween, - Fête des voisins, - Réunion avec les résidents 1 fois par trimestre (CVS) Page 230 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative - Collaboration avec Culture du Cœur sur la structure chaque début de mois, - Participation Forum Citoyen en atelier socio culturel 1 fois par mois, - Participation Forum Mobilité, journée refus de la misère. Activité : - Jardinage Budget prévisionnel 2014 arrêté par le financeur : Produits de la facturation : 93 000 € DDCS : 110 960 € III – Comparatif avec les références initiales du projet Âge des résidents en 2014 Âge Nombre de résidents Pourcentage 45-49 ans 50-54 ans 55-59 ans 60 et plus TOTAL 3 8 5 4 20 15 % 40 % 25 % 20 % 100 % Age des résidents 20% 15% Le statut socioprofessionnel des résidents en 2014 : 25% 45-49 ans 50-54 40% 55-59 60 et plus Page 231 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Nature des ressources Nature des ressources RSA Assedics AAH, Invalidité Retraite Pourcentage 45 % 5% 35 % 15 % Nature des ressources RSA 15% Assedic 45% AAH, invalidité 35% Retraite 5% La totalité des résidents ne travaille pas. Cette non activité renforce notre projet de mettre l’accent sur des activités régulières. Origine géographique des résidents avant leur entrée Origine géographie des résidents Pourcentage Dunkerque Arrondissement de Dunkerque Hors département 75 % 20 % 5% Origine géographique des résidents avant leur entrée 5% 20% Dk Arrondissement Hors dpt 75% Page 232 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Situation de logement avant leur entrée Situation de logement avant l’entrée AAE Visa Louis Michel HMZ (Hôpital Maritime de Zuydcoote) Areli Pourcentage 45 % 30 % 5% 5% 15 % Situation de logement avant l’entrée Areli 15% HMZ 5% Louise Michel 5% AAE 45% Visa 30% HMZ * : Hôpital Maritime de Zudcoote IV – Faits marquants 2014 L’année 2014 a été marquée par le décès de 2 résidents. La santé du public que nous accueillons a été, durant leur parcours antérieur difficile, un aspect souvent négligé. Ceci induit une population vieillissante prématurément qui rencontre de graves soucis de santé dès la cinquantaine passée. Une remobilisation de l’équipe s’est faite autour des activités et de la santé. V – Les perspectives 2015 Reconduction de l’activité. Travail au niveau de la santé en général avec une incitation à participer à des bilans de santé. Travail renforcé de la part de l’équipe éducative liée aux addictions de ce public, notamment au niveau de l’alcool, un problème omni présent ; c’est un travail de longue haleine à travailler avec un public ayant connu un long parcours de vie chaotique. Page 233 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative LITS HALTE SOINS SANTE I – Présentation de la structure Adresse : 16 Rue Waldeck Rousseau 59210 COUDEKERQUE BRANCHE Directeur : Sébastien MESSIER Synthèse du projet d’établissement (ou de service) : Les lits halte soins santé constituent une modalité de prise en charge globale articulant fortement une dimension sociale et une dimension de soins et de prévention et ne se substituent à aucune catégorie de structure sanitaire, médico-sociale ou sociale existante. Un hébergement temporaire classique, de personnes sans domicile, quelle que soit leur situation administrative, est offert. Les missions se déclinent en quatre grands axes : Apporter des soins infirmiers aux personnes sans résidence stable dont l’état de santé ne justifie pas une hospitalisation, Offrir un temps de convalescence et de repos nécessaire afin d’éviter la rechute et/ou l’aggravation de la maladie, Organiser, à travers un accompagnement social, une nouvelle orientation adaptée à l’état de santé et à la problématique de la personne favorisant son parcours d’insertion, Promouvoir la santé à travers l’éducation thérapeutique du patient. Habilitations et publics : La capacité d’accueil des LHSS est de cinq places : La structure propose un hébergement en studio meublé. Le site comprend une chambre individuelle et une chambre double au 2 è m e étage. Concernant l’accueil des personnes à mobilité réduite, la structure dispose au rez-de-chaussée, de deux chambres avec une salle de bains adaptée. Elle est constituée de deux salles communes équipées d’un téléviseur et de fauteuils. Il est précisé que chaque unité d’habitation dispose également d’un dispositif d’appel d’urgence destiné à l’équipe durant la journée et au Surveillant la nuit. La particularité de la structure est d’avoir sur un même site trois chambres du Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) « adultes isolés ». En 1993, des « Lits infirmiers à titre expérimental pour des personnes sans domicile nécessitant des soins, mais pas d’hospitalisation » sont installés. Les principaux textes de référence qui régissent les LHSS sont les suivants : La loi du 19 décembre 2005 relative au financement de la sécurité sociale pour 2006 crée ces structures LHSS et définit leur mode de fonctionnement. Au sens de l’article L 312-1-9 du code de l’action sociale et des familles, les Lits Halte Soins Santé constituent une structure médico-sociale. Page 234 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative La circulaire DGAS/ SD 1A/2006/47 du 7 février 2006 relative à l’appel à projet national en vue de la création de structures dénommées « Lits Halte Soins Santé », précise les modalités de mise en œuvre et de fonctionnement La structure est située au 16, rue Waldeck Rousseau à Coudekerque-Branche. Les commerces de proximité sont accessibles à pied (5 minutes) ou en transport en commun. Diverses administrations et services sont à proximité de la structure (Mission Locale, Pôle Emploi, Trésor Public, Commissariat, CCAS, centre culturel, banques, pharmacie, laboratoire…). Les LHSS sont ouverts 365 jours dans l’année et 24h/24. La structure fait partie du Pôle social de l’Association d’Action Educative et Sociale. Une mutualisation des moyens et des compétences a été mise en place avec les différentes équipes du Service Adultes (CHRS familles, CHRS adultes isolés, Stabilisation, milieu ouvert…) proposant ainsi une diversité d’interventions pour une prise adaptée du patient. La procédure d’admission L’orientation sur les LHSS s’appuie sur le constat d’un besoin en termes de soins. Dès lors, un diagnostic médical est établi par un médecin et une évaluation sociale complète la demande d’admission. Ces deux volets sont envoyés aux médecins régulateurs du service de la Permanence d’Accès aux Soins de Santé (PASS) du Centre Hospitalier de Dunkerque. A la réception de ces deux volets (médical et social), les médecins régulateurs prennent contact avec le médecin intervenant sur la structure afin de savoir si l’accueil peut être effectif. Le dossier est ensuite présenté à un responsable de la structure et si les différents services sont d’accord, l’admission peut être prononcée. En cas de réponse positive, un contact téléphonique est pris avec le service demandeur afin de programmer l’entrée. Personnel de la structure : Un Directeur du Pôle Social Un Chargé de Mission Une Assistante de Service Social Un Médecin Des Aides Médico-Psychologiques Des Auxiliaires de Vie Sociale Des Surveillants de nuit Des Educateurs Spécialisés du Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale Une Maîtresse de maison Un Agent d’entretien II – Activité réalisée Volume d’activité : Nombre de places : 5 Nombre de nuitées théoriques : 1825 Nombre d’admissions prononcées : 22 et 3 prononcées en 2013, encore présentes en 2014 Nombre de nuitées réalisées : 1382 Taux d’occupation: 71 % Page 235 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Mois Janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre Moyenne Taux d'occupation 79% 69% 100% 65% 60% 57% 74% 71% 48% 77% 68% 82% 75,7% 30 dossiers ont été reçus et étudiés en 2014 et 22 admissions ont été prononcées. Sur ces 22 admissions : 6 venaient de la rue 8 des camps de réfugiés 2 de logements hors UE 5 de logements en France 1 d’un autre Centre d’Hébergement Pour les 8 refus, la problématique des personnes ne correspondait pas aux critères d’admission ou nous ne disposions pas de place pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR) au moment de la demande. La durée de séjour varie entre 7 et 195 jours sur 2014 soit une moyenne de prise en charge de 55,2 jours. Nous avons pu constater que pour des publics précaires et souffrants de pathologies chroniques et invalidantes, la réorientation vers un lieu de vie adapté est très complexe. C’est pourquoi, la prise en charge de ces personnes est souvent plus longue. La situation administrative Une majorité de personnes en situation administrative non régularisée est présente sur l’année 2014. Il est à noter que parmi ces situations administratives irrégulières, certaines personnes se trouvent en transit sur le territoire français. Personnes titulaires de la Carte Nationale d’Identité: 11 Passeport : 1 Sans papier : 13 L’âge La tranche d’âge du public accueilli varie de 19 à 60 ans avec une moyenne à 42 ans. La précarité et les difficultés d'accès aux soins restent visibles sur les personnes de jeune âge ainsi que pour les personnes d’origine étrangère. Il est à noter également le contexte économique des publics seniors en grande précarité avec des problématiques médicales. Un autre constat serait l’augmentation des personnes en perte d’autonomie associée parfois à une addiction. Page 236 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Le sexe Nous pouvons noter que les demandes d’admission en 2014 concernent 24 hommes et 1 femme, ce qui correspond au public majoritairement accueilli sur les structures d'urgence, les hommes étant les plus touchés par l'isolement. Origine géographique des personnes Les personnes orientées proviennent de villes ou de pays très diversifiés. En effet, nous avons accueilli, durant l’année 2014, des personnes venant : - Du Dunkerquois, - Du Koweït - De Lituanie - D’Irak - D’Albanie - D’Afghanistan - D’Iran - Du Soudan - De Géorgie - De Slovaquie - De Russie Couverture sociale A l’entrée sur les Lits Halte Soins Santé, 11 personnes bénéficiaient déjà d’une couverture sociale (droits ouverts ou mise à jour nécessaire). Pour 3 personnes, nous avons pu effectuer les démarches dans le but que la personne obtienne une couverture sociale. Pour ceux qui sont admis sans couverture sociale (8 personnes : personnes étrangères en situation régulière ou irrégulière), la situation est liée dans un premier temps à la non présence sur le territoire depuis 3 mois (aucun justificatif mis à part la date d’entrée en milieu hospitalier) et dans un second temps, liée au fait qu’ils n’ont aucun papier, rendant complexe l’ouverture des droits (AME). En effet, la durée de traitement des papiers dépasse la durée de la prise en charge (2 mois maximum renouvelables) sur notre établissement. Ressources Notre public étant précaire, les ressources principales sont constituées des prestations sociales, lorsque nous parvenons à leur ouvrir des droits. Les personnes, sans ressource, sont souvent des étrangers en situation irrégulière pour lesquels les possibilités d’ouverture de droits sont restreintes. Situation familiale des personnes Nous constatons que sur 25 personnes admises : 10 personnes sont célibataires, 1 personne est veuve, 8 personnes sont séparées ou divorcées et 6 personnes en couple. III – Faits marquants 2014 Le temps de prise en charge étant court et certaines situations des patients étant complexes, il s’avère difficile pour l’équipe sociale de parvenir à mener l’accompagnement vers une sortie pérenne ; c’est pourquoi, il arrive que des usagers quittent le dispositif sans orientation adaptée, ainsi 6 personnes sont retournées à la rue ou sur un camp de réfugiés. Page 237 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative Les LHSS se doivent d’articuler le volet médical et le volet social. Ceci peut générer, au niveau des équipes de soins et de travailleurs sociaux, des frustrations : en effet, les temps du travail médical et du travail social sont différents. L’aspect médical est souvent réglé plus rapidement que l’aspect social, d’où l’impression de ne pas être allés au bout de l’accompagnement pour les travailleurs sociaux. En parallèle, l’équipe médicale se retrouve confrontée à un patient qui n’a plus besoin de soins. Il est donc parfois difficile de concilier la prise en charge des deux volets. IV – Les perspectives 2015 Au regard de l’évolution permanente des problématiques du public accueilli, le réseau partenarial vise à évoluer et à se développer régulièrement afin de poursuivre notre travail d’accompagnement. Aussi, il est important de préciser que nous sommes dans l’obligation de refuser des demandes du fait du peu de places que nous disposons sur la structure. En effet, une liste d’attente ne permet pas l’accueil dans la mesure où pour la plupart des personnes, une autre solution, pas toujours adaptée a été trouvée le temps des soins. Les actions collectives permettent une meilleure gestion de l’alcoolisation de certains usagers pour lesquels la consommation est une réponse évidente à l’attente, l’ennui, le repos forcé et le manque d’activité sur la structure. Nous sommes actuellement dans l’attente d’une nouvelle structure (projet Ferrer) qui nous accueillera dans une période de trois mois et qui nous permettra de mutualiser les moyens et les compétences pour une meilleure prise en charge du patient sur la structure LHSS. Cette nouvelle structure qui se construit réunira les actions du CHRS, de l’Hébergement d’Urgence et des LHSS. Nouveaux locaux, nouvelles perspectives en vue. En même temps que le regroupement des différentes professions et des différentes populations accueillies, ce sera l’occasion de rendre opérationnels nos projets d’accueil et d’accompagnement du résident au regard de la loi 2002.2 et des recommandations de l’ARS et de l’ANESM. Enfin, cette nouvelle structure permettra l’accueil de personnes à mobilité réduite en totalité puisque les cinq places seront adaptées aux besoins de tous. Un chenil permettra l’accueil des animaux des personnes intégrant les LHSS, un projet innovant sur le Dunkerquois. Page 238 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative CONCLUSION ET PERSPECTIVES Le Pôle social mènera plusieurs projets transversaux en 2015, basées sur des constats réalisés au cours de l’année 2014 : Procéder à l’ouverture de la « Résidence d’accompagnement médico-social de Ferrer » (Cette résidence accueillera une cinquantaine d’usagers dans des locaux neufs et sécurisé. Chaque logement sera privatif et équipé). Réaliser ses évaluations externes et établir des Plans d’amélioration de la qualité. (Les évaluations externes étant finalisées depuis Mars 2015 nous devons réaliser un plan d’actions). Instaurer une démarche qualité continue d’amélioration (des procédures sont nécessaires afin d’harmoniser les pratiques notamment). Établir des actions pour favoriser la promotion de la Bientraitance (un plan d’actions sr la bientraitance sera instaurée et piloter pour l’ensemble du Pôle). Favoriser la normalisation du dialogue social (Nous allons favoriser la communication dans le pôle social). Réorganiser son fonctionnement, afin de faire face à son défit budgétaire (une réorganisation est en cours en 2015 visant à favoriser l’équilibrer des budgets). Inscrire et mettre en œuvre des projets de services pour l’ensemble des services du Pôle social (ces premiers sont en cours d’écriture). Révision et actualiser les outils 2002-2 sur les établissements et services (cela est cours actuellement depuis le début d’année 2015). Consolider les CVS au sein du Pôle social, afin de favoriser l’expression et la participation des usagers à la vie des établissements et des services. Favoriser « la privatisation » des logements pour mettre fin aux cohabitations dans une logique d’humanisation des accompagnements. Actualiser sa politique des ressources humaine : - création de fiches d’emploi (La fiche de emploi est un outil de gestion qui a un triple objectif : la clarification des rôles et des responsabilités ; l'amélioration du déroulement du recrutement dans le cas d'un poste à pourvoir ou de la mutation dans le cas d'un poste existant ; la possibilité de vérifier la bonne adéquation des résultats obtenus en fonction des objectifs définis). - Réaliser des entretiens biennaux obligatoires (ces entretiens ne porteront pas sur l'évaluation du travail du salarié, mais uniquement sur les perspectives d'évolution professionnelle de celui-ci, notamment en termes de qualifications et d'emploi. Par ailleurs, chaque entretien professionnel fera lieu à la rédaction d'un "document", dont une copie devra être remise au salarié). - Mettre à jour le document Unique d’évaluation des risques professionnels pour l’ensemble du Pôle social. (Ce document comporte deux volets : celui de l’évaluation et celui de la prévention. Les situations humaines dans lesquelles évoluent les salariés présentent fréquemment des Page 239 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative caractéristiques favorisant l’émergence de risques pour leur santé : confrontation à des comportements agressifs, proximité avec la maladie, proximité avec la souffrance physique et psychique, travail le week-end, travail de nuit). - Disposer d’un « manager de proximité éducatif» en centralisant les tâches administratives et statistiques vers le centre administratif du Pôle social. (Cela permettra de décharger les manager de proximité de certaines activités à faible valeur ajoutée et de pouvoir se concentrer sur des missions davantage stratégiques. Cela permettra également un meilleur suivi administratif et comptable et de fait une meilleure visibilité pour la Direction). - Créer un Livret d’accueil des nouveaux salariés et stagiaire sera créé à destination des arrivants, afin de leur permettre de trouver rapidement des repères. (Le livret d'accueil est donné au nouvel employé/stagiaire lors de son premier jour dans l'établissement. Ce guide est destiné à faciliter les démarches de ce dernier au sein de sa nouvelle structure. Il présentera l'organisation dans les grandes lignes et proposera des éléments utiles et pratiques pour que le salarié/stagiaire puisse s'orienter dans son nouvel environnement. Le livret d'accueil sera une boîte à outils dans laquelle le nouveau membre du personnel pourra se plonger pour trouver des réponses à ses questions). De nombreuses perspectives sont donc à instaurer pour l’année 2015, et pour les suivantes. Sébastien MESSIER Directeur du Pôle Social Page 240 sur 243 RAPPORT D’ACTIVITE 2014 – Association d’Action Educative ASSOCIATION D’ACTION EDUCATIVE ET SOCIALE 41, rue du Fort Louis BP 79014 59951 DUNKERQUE CEDEX 1 Tél. : 03.28.29.22.70 Fax : 03.28.29.21.40 www.aaedk.org Association loi 1901 Agréée Association de Jeunesse et d’Education Populaire Par arrêté du 22 juin 2004 Page 241 sur 243