La Mort de Danton
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La Mort de Danton
DOSSIER PÉDAGOGIQUE La mort de danton © Dominique Appietto Mise en scène François Orsoni Texte Georg Büchner Traduction Arthur Adamov Avec Brice Borg, Jean-Louis Coulloc’h, Mathieu Genet, Yannik Landrein, Jenna Thiam VOS CONTACTS Margault Chavaroche | [email protected] - 01 41 60 72 75 Pauline Maître | [email protected] - 01 41 60 72 69 Nous sommes à votre disposition pour vous guider dans la programmation et inventer avec vous un parcours de spectateurs pour vos élèves. sommaire L’ŒUVREp.4 1. Un drame historique 2. Le traitement du temps 3. Des liens à la littérature LE SPECTACLEp.6 1. Les coulisses du pouvoir 2. De l’action à la parole 3. Scénographie et costumes POUR ALLER PLUS LOIN p.12 1. Lettre de Georg Büchner à sa fiancée 2. Inspirations cinématographiques 3. À lire et à découvrir FICHE : LES DATES CLÉS p.14 L’ŒUVRE LA MORT DE DANTON 1. Un drame historique de Georg Büchner Georg Büchner, jeune étudiant Allemand, va s’intéresser à la Révolution française au point de faire de nombreuses recherches pour proposer un drame historique s’appuyant sur ce sujet presque contemporain, qu’il écrit en cinq semaines. Ce qui importe à Büchner, ce n’est pas tant de prendre position pour l’un des personnages, ou pour une idéologie, que de proposer un drame fondé sur un certain « réalisme historique ». Lorsque éclate la Révolution de 1830 en France, Georg Büchner a 17 ans et est déjà épris de liberté. Il se rapproche des organisations républicaines issues des Trois Glorieuses (la Révolution de juillet 1830). En mars 1834, il fonde une section de la Société des droits de l’homme. C’est lors de la première réunion de la section qu’est prise la décision de diffuser un pamphlet destiné aux paysans hessois : Büchner co-rédige alors, avec le pasteur L. F Weidig, Le Messager hessois, qui appelle les paysans à la révolte. Il y fait le constat des conditions de vie inégalitaires entre les différentes couches de la société, et notamment de la misère grandissante du peuple. Büchner est conscient que la situation politique ne peut pas durer. Mais pour lui, pour qu’il y ait un changement radical des rapports sociaux, la révolution doit être initiée par le peuple, et non par les individus des couches supérieures. La révolution doit donc d’abord être sociale, et justifiée par la nécessité. « Ce n’est pas un hasard en effet si au milieu de la tourmente des années 18331834 Büchner se consacre à l’étude de la Révolution Française : les interrogations soulevées par les remous politiques et sociaux après les Trois Glorieuses à Paris le conduisaient tout naturellement à méditer sur les bouleversements qui avaient secoué la France quelques décennies auparavant, afin d’en saisir la « valeur d’usage » et d’en tirer des enseignements. L’image de la révolution donnée dans la pièce ne doit donc pas être opposée aux activités subversives du jeune Büchner, elle relève entièrement des mêmes préoccupations. » Extrait de Le théâtre de Georg Büchner, un jeu de masques de Jean-Louis Besson (Circé, 2002) 2. Le traitement du temps et de l’histoire Pour écrire sa pièce, Georg Büchner a consulté de nombreux ouvrages historiques et plus particulièrement L’Histoire de la Révolution française de Thiers et Unsere Zeit (Notre Temps) un ouvrage important relatant l’Histoire de l’Europe depuis 1789. Georg Büchner structure sa pièce avec une succession d’évènements accolés. Mais il s’accorde des libertés par rapport à l’Histoire, n’hésite pas à condenser certains événements, à faire des digressions et des anachronismes. Pourtant, il n’y a pas réellement d’organisation, ni de réécriture : il s’agit davantage d’une juxtaposition, d’un montage d’événements et de citations, de faits plus ou moins fictifs. Ce montage s’estompera au fur et à mesure pour céder la place à un drame métaphysique et philosophique. Une analyse des indications temporelles de la pièce montre que chacun des quatre actes se déroule en seulement vingt-quatre heures. Le temps joue donc un rôle important dans la pièce, facteur qui aura tendance à dévoiler les caractères et peurs de chacun : c’est au moment où le temps manquera que Danton se rendra enfin compte, trop tard, qu’il va se faire guillotiner. La deuxième partie de la pièce peut apparaître, pour Danton, comme une course contre la montre. Il est également l’un des éléments qui va donner son rythme au texte. p. 4 À VOUS DE JOUER Initiez un débat en classe : Qu’est-ce qu’une révolution ? Qu’est-ce que signifie ce mot ? Qu’est-ce qui pourrait faire révolution aujourd’hui ? Nourrissez le débat avec deux citations extraites du texte : « La Révolution est comme Saturne, elle dévore ses propres enfants » I.5 Danton « La Révolution est comme les filles de Pélias : elle dépèce l’humanité pour la rajeunir » II.7 Saint Just 3. Des liens à la Littérature Dans le texte de Georg Büchner, on retrouve plusieurs fragments de répliques empruntés à Goethe, Shakespeare, Heine ; mais également des « emprunts dramaturgiques ». La pièce est totalement nourrie de référence à Shakespeare : la scène 4 de l’acte IV par exemple, renvoie à la scène des fossoyeurs (V.1) dans Hamlet. Simon, dans la deuxième scène du premier acte, fait également allusion au personnage de Hamlet. Lorsque Lucile divague, en outre, on peut aisément la comparer au personnage d’Ophélie. Le suicide de Julie à la scène 6 de l’acte IV nous fait indéniablement penser à Roméo et Juliette, et confirme le fait que Büchner a choisi à La Mort de Danton un dénouement théâtral et non historique. Notons également que de nombreux penseurs, philosophes, personnages mythologiques sont cités ou seulement évoqués, en particulier par Simon, à la scène 2 de l’acte I, qui emploie mal à propos presque tous les termes qu’il utilise : Socrate, Alcibiade, Epicure, Venus, Baucis. À VOUS DE JOUER Demandez aux élèves de comparer la scène 4 de l’acte IV de La Mort de Danton avec la scène 1 de l’acte V de Hamlet : en quoi sont-elles semblables ? p. 5 LE SPECTACLE LA MORT DE DANTON 1. Les coulisses du pouvoir « Ce sont les visages, l’intimité des personnages qui m’intéressent, l’arrièreplan de l’action politique. Sortir de l’image idéalisée des héros que l’Histoire a cristallisée. Observer ces visages énigmatiques, aussi poudrés que terrifiés, déformés par la peur. » François Orsoni La Mort de Danton n’est pas une fresque historique de la Révolution Française. Loin de retracer seulement ce qui fut, elle dépèce et reconstruit le mouvement révolutionnaire, l’interroge à travers des hommes. Georg Büchner dissèque leur passé, leur présent, leur foi et leur athéisme, leur jouissance et leur souffrance pour ces hommes et femmes plongés dans l’invention d’un monde dont ils ne maitrisent en rien l’élaboration. Le spectacle montre toutes les failles de ces héros mythiques avec par exemple le doute chez Robespierre et la culpabilité chez Danton. Ils ne sont plus alors les représentants ou les porteurs d’une idéologie, qui doivent paraître dans la sphère publique, mais des individus qui se révèlent dans la sphère privée. L’idée de retirer les masques est très présente dans la pièce, notamment lorsqu’il s’agit d’affronter la mort. François Orsoni souhaite montrer le « backstage politique » qui se trame dans des lieux confinés, propices aux complots et débats entre les conseillers. Il s’agit de mettre en lumière les rouages politiques et les engrenages entre les personnages. L’écriture très cinématographique de Büchner et la mise en scène de François Orsini renforce cette impression de découvrir les coulisses du pouvoir. La pièce sera jouée dans la salle Pablo Neruda, située sous la Mairie de Bobigny comme un symbole fort dans un lieu public et politique. À VOUS DE JOUER Lisez la scène VI de l’acte I entre Danton et Robespierre avec les élèves (page suivante). Que comprennent-ils des désaccords entre les deux hommes ? Quelle est l’idéologie que chacun défend ? Comment imaginent-ils le spectacle en fonction de cette scène ? p. 6 SCÈNE VI / ACTE 1 Robespierre : Je te le dis : celui qui retient mon bras au moment où je tire l’épée est mon ennemi. Son intention ne fait rien à l’affaire. Qui m’empêche de me défendre me tue aussi sûrement que s’il m’attaquait. Danton : Où cesse la légitime défense, là commence le meurtre. Je ne vois pas de raisons qui nous contraignent à poursuivre la tuerie. Robespierre : La Révolution n’est pas achevée. Qui accomplit à moitié une révolution creuse son propre tombeau. La bonne société n’est pas morte, la saine énergie populaire doit prendre la place des dégénérés. Le vice doit être châtié, et la vertu régner par la terreur. Danton : Je ne comprends pas le mot : châtiment. Tu m’ennuies, Robespierre, avec ta vertu !... Tu n’as pas volé, tu n’as pas fait de dettes, tu n’as jamais couché avec une femme, tu as toujours porté une redingote décente et tu ne t’es jamais saoulé. Robespierre, tu es insupportablement honnête. J’aurais honte de m’agiter trente ans entre terre et ciel avec la même tête de puritain, uniquement pour joui du misérable plaisir de trouver les autres plus mauvais que moi. N’y a-t-il donc rien en toi, rien qui parfois te chuchote : Tu mens, tu mens ? Robespierre : Ma conscience est pure. Danton : La conscience est un miroir, le singe se tira la langue en s’y regardant. Chacun se pare comme il peut et prend son plaisir comme il l’entend. C’est bien la peine de se chamailler pour ca ! Chacun est en droit de se défendre quand un autre lui gâte sa joie. As-tu le droit de faire de la guillotine une cuve à lessive pour le linge sale des autres, et de leurs têtes tranchées des morceaux de savon pour leurs vêtements crasseux, parce que tu portes, toi, une redingote toujours soigneusement brossée ? Frappe s’ils crachent dessus ou s’ils la déchirent, mais s’ils te lissent tranquille, qu’est-ce que cela peut te faire ? Qu’ils n’aient pas honte de leur saleté ne te donne pas, pour autant, le droit de les envoyer dans la fosse. Es-tu le policier du ciel ? Et si tu ne peux pas regarder ce spectacle aussi bien que ton cher Bon Dieu, metstoi un mouchoir sur les yeux. Robespierre : Tu nies la vertu ? Danton : Oui, et le vice aussi. Il n’existe que des épicuriens, les uns grossiers, les autres délicats. Christ fut le plus raffiné de tous. C’est la seule différence que je puisse voir entre les hommes. Chacun agit selon sa nature, c’est-àdire qu’il fait ce qui peut lui procurer du plaisir. Hein, l’Incorruptible, il est cruel de t’arracher ainsi le talon des bottes ? Robespierre : Danton, le vice s’appelle quelquefois trahison. Danton : Tu n’as pas le droit de le proscrire, non, par le ciel ! Ce serait de l’ingratitude ; tu lui dois trop, ne fût-ce que par contraste. D’ailleurs, pour ne pas parler comme toi, nos coups doivent être utiles à la République. Il ne faut pas frapper les innocents avec les coupables. Robespierre : Qui te dit qu’un innocent ait été frappé ? Danton : Tu l’entends, Fabricius ! Il n’est mort aucun innocent ! (Il s’en va. En sortant à Paris.) Nous n’avons plus un seul instant à perdre, nous devons nous montrer. Danton et Paris sortent. Robespierre, seul : Va-t’en donc ! Il veut faire arrêter au lupanar les coursiers de la Liberté, mais ils sauront le trainer jusqu’à la place de la Révolution. Halte ! Halte ! Est-ce vraiment cela ? Ils diront que sa taille gigantesque jetait trop d’ombre sur moi, que c’est pour cela que je lui aurais dit « Ote-toi de mon soleil ». Et s’ils avaient raison ? Est-ce donc absolument indispensable ? Oui, oui, la République ! Il doit disparaître. p. 7 2. De l’action à la parole Parallèlement à ce mouvement qui donne de plus en plus de place à la sphère privée et à l’intériorité des personnages, on constate un déplacement de la parole. Alors que dans les premières scènes la rhétorique révolutionnaire et idéologique est très présente, dans les deux derniers actes il y a davantage de monologues, mais aussi de réflexions philosophiques et métaphysiques sur la place de l’Homme dans le monde, Dieu, l’amour, la solitude. Plus le spectateur avance dans le drame, plus le verbe l’emporte sur l’action historique qui s’enlise et stagne. François Orsoni a choisi d’intégrer dans le texte de Georg Büchner quelques extraits d’autres auteurs. C’est ainsi une façon de faire entendre d’autres paroles sur ce sujet si important et politique qui fait échos encore aujourd’hui. Le spectacle démarre notamment sur un extrait du roman Les Onze (édition Verdier, 2009) de Pierre Michon. Plusieurs extraits du texte L’année de Richard d’Angelica Liddell sont également intégrés tout au long du spectacle. À VOUS DE JOUER Après le spectacle, lisez cet extrait du texte d’Angelica Liddell avec vos élèves et analysez-le au regard de la pièce. Pourquoi le metteur en scène a-t-il eu recours à d’autres extraits ? D’après eux qu’est-ce que cela apporte à la proposition artistique ? « La politique est devenue impuissante face à l’économie Face à la rébellion des élites. C’est ça, le secret. N’importe quel parti me va. Je suis un radical. Il faut juste être un radical. Agir par amour de la nation et être un radical. Peu m’importe le parti. N’importe quel parti me va. Je sais, je sais, je sais. Je sais qu’il faut une idéologie. Je sais qu’il faut tuer au nom de l’idéologie. Bien sûr que je peux tuer au nom de l’idéologie ! Au bout du compte, c’est ce qui doit nous distinguer de la populace. Nous, nous tuons par idéologie. Eux, ils tuent par passion. Leurs femmes, leurs frères, leurs enfants… La populace tue par passion. Voilà ce qu’il faut. Leur faire croire que nous tuons pour des idées et non par passion. L’état émotionnel des masses. Il faut s’occuper de l’état émotionnel des masses. À mon avis, un événement sanglant suffira pour les rallier à notre cause. Pour les rallier à notre législation répressive universelle. Un événement sanglant. » L’année de Richard d’Angelica Liddell p. 8 3. Scénographie et costumes Une grande table de 25 mètres de long se trouve au centre d’un dispositif bifrontal. Les spectateurs sont ainsi plongés au cœur de l’action qui se déroule entre eux. Cette table sera à la fois plateau et loges. Elle est réalisée dans l’atelier de construction de décors de la MC93 en utilisant la technique Shousugi-ban, d’origine japonaise, qui permet de protéger naturellement les bois par carbonisation. Cinq acteurs interprètent tous les rôles de la pièce et changent régulièrement à vue de costumes pendant le spectacle. Exemple du procédé Shou-sugi-ban pour la table en bois Image 3D de la table de La Mort de Danton p. 9 Recherches iconographiques de Cécile Larue pour la création des perruques. p. 10 Recherches iconographiques de Cécile Larue pour la création des perruques. p. 11 POUR ALLER PLUS LOIN LA MORT DE DANTON 1. Lettre de Georg Büchner à sa fiancée (1834) « Prouve-moi que tu m’aimes encore beaucoup en me donnant bientôt des nouvelles. » Et je t’ai fait attendre ! Depuis déjà quelques jours, je prends la plume à chaque instant, mais il m’était impossible d’écrire ne fut-ce qu’un mot. J’étudiais l’histoire de la révolution. Je me suis senti comme anéanti sous l’atroce fatalisme de l’histoire. Je trouve dans la nature humaine une épouvantable égalité, dans les conditions des hommes une inéluctable violence, conférée à tous et à chacun. L’individu n’est qu’écume sur la vague, la grandeur un pur hasard, la souveraineté du génie une pièce pour marionnettes, une lutte dérisoire contre une loi d’airain, la connaître est ce qu’il y a de plus haut, la maîtriser impossible. L’idée ne me vient plus de m’incliner devant les chevaux de parade et les badauds de l’histoire. J’ai habitué mon oeil au sang. Mais je ne suis pas un couperet de guillotine. Il faut est l’une des paroles de condamnation avec lesquelles l’homme a été baptisé. Le mot selon lequel il faut certes que le scandale arrive, mais malheur à celui par qui le scandale arrive - a de quoi faire frémir. Qu’est-ce qui en nous ment, assassine, vole ? Je n’ai pas envie de suivre plus avant cette idée. Mais si je pouvais poser sur ton sein ce coeur froid et martyrisé ! B(oecklet) t’aura rassuré sur mon état, je lui ai écrit. Je maudis ma santé. J’étais en feu, la fièvre me couvrait de baisers et m’enlaçait comme le bras d’une amante. Les ténèbres ondoyaient au-dessus de moi, mon coeur se gonflait dans une nostalgie infinie, des étoiles perçaient l’obscurité, et des mains et des lèvres s’inclinaient vers moi. Et maintenant ? Et sinon ? Je n’ai pas même la volupté de la douleur et du désir. Depuis que j’ai franchi le pont sur le Rhin, c’est comme si j’étais anéanti à l’intérieur de moi-même, un sentiment distinct ne surgit pas en moi. Je suis un automate ; l’âme m’a été ôtée (...) Tu me demandes si j’ai le désir de te revoir. Appelles-tu cela du désir, quand on ne peut vivre qu’en un point, qu’on en est arraché, et qu’on a plus alors que le sentiment de sa misère ? Réponds-moi donc ! Mes lèvres sont-elles si froides ? (...) Cette lettre est un charivari : je t’en consolerai par une autre ». 2. Inspirations cinématographiques Voici une sélection de films qui peuvent être complémentaires à visionner avant ou après le spectacle. Danton Film d’Andrzej Wajda sorti en 1982 qui s’inspire de la pièce L’Affaire Danton de la dramaturge polonaise Stanisawa Przybyszewska. Le film est construit sur l’opposition de Danton et Robespierre qui incarnent deux visions différentes de la Révolution. L’anglaise et le duc Film franco-allemand de 2001, réalisé par Éric Rohmer, qui donne la parole à une aristocrate anglaise vivant à Paris racontant la manière dont elle a vécu la Révolution française. La Nuit de Varennes Ce film franco-italien, sorti en 1982 et réalisé par Ettore Scola relate la fuite et l’arrestation à Varennes du Roi Louis XVI et de Marie-Antoinette en 1791. Amour fou Film autrichien de 2014, réalisé par Jessica Hausner et qui s’inspire du suicide de Kleist en 1811. Le film aborde le mythe romantique de « l’amour à mort » à travers la recherche d’une âme sœur qui souhaite se suicider avec Kleist. p. 12 3. À lire et à découvrir Le théâtre de Georg Büchner, un jeu de masques, Jean-Louis Besson, Circé, 2002 Le brasier, le fleuve, Georg Büchner, Pierre Silvain, Gallimard, 2000 Avatars d’un mythe : La mort de Danton, drame de Georg Büchner et son histoire, Annales Sverker Ek (trad. Monique d’Argentré-Rask) (Historiques de la Révolution française, n°277) Théâtre/Public n°98 consacré à Georg Büchner http://theatrepublic.fr/n°98-georg-buchner/ Texte de Roland Barthes, extrait de son séminaire au Collège de France sur le lien entre la langue et le pouvoir http://egophelia.free.fr/pouvoir/barthes.htm p. 13 fiche pour les élèves Quelques dates clés utiles avant de voir le spectacle 10 août 1792 : Prise des Tuileries à l’appel de la Commune insurrectionnelle, qui obtient de l’Assemblée la déchéance du souverain et la nomination d’une commission exécutive provisoire dirigée par Danton. 2 Septembre 1792 : Paris apprend que Verdun est assiégé par l’armée prussienne. Aussitôt Danton prononce son fameux discours : «tout s’émeut, tout s’ébranle, tout brûle de combattre… le tocsin qui va sonner n’est point un signal d’alarme, c’est le pas de charge sur les ennemis de la patrie. Pour les vaincre, Messieurs, il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France est sauvée». 5 septembre 1792 : Massacres dues à des violences révolutionnaires et instauration de la Terreur (période caractérisée par des exécutions de masse qui durera jusqu’à la chute de Robespierre). 22 Septembre 1792 : Proclamation de la République française « une et indivisible ». 21 janvier 1793 : Exécution de Louis XVI. 06 octobre 1793 : Le calendrier républicain entre en vigueur. Il marque la volonté des révolutionnaires de rompre avec la tradition chrétienne et la monarchie. 16 octobre 1793 : Exécution de Marie-Antoinette. 24 décembre 1793 : Camille Desmoulins réclame l’institution d’un comité de clémence, la libération de 200 000 suspects, la fin de la Terreur. La rupture avec Robespierre est consommée. 14-16 mars 1794 : Arrestations d’Hébert, de Chaumette, d’Hérault de Séchelles. 31 mars 1794 : Arrestation de Danton et de ses amis. 2-5 avril 1794 : Procès et exécution des dantonistes. 27 juillet (9 thermidor) 1794 : Arrestation de Robespierre. Il est exécuté le lendemain, ainsi que Saint-Just, Couthon, et dix-neuf autres de ses partisans. p. 14 informations pratiques VOS CONTACTS Margault Chavaroche | [email protected] - 01 41 60 72 75 Pauline Maître | [email protected] - 01 41 60 72 69 Nous sommes à votre disposition pour vous guider dans la programmation et inventer avec vous un parcours de spectateurs pour vos élèves. Pablo Neruda 31 avenue du Président Salvador Allende 93000 Bobigny Métro Métro Ligne 5 – Station Bobigny, Pablo Picasso Bus Bus 134, 234, 251, 301, 322 - Arrêt Centre Commercial / Hôtel de Ville Tramway Tramway T1 - Arrêt Hôtel de Ville - MC93 Voiture Depuis Paris, A3 Porte de Bagnolet, sortie Bobigny - direction centre ville / Hôtel de ville LES TARIFS SCOLAIRES Enseignants, enseignantes de Seine-Saint-Denis vos élèves bénéficient d’un tarif préférentiel de 6 euros la place par élève. Si vous enseignez hors de la Seine-Saint-Denis, le tarif élève est à 8 euros. Pour tous les groupes scolaires, une place gratuite est accordée pour chaque accompagnateur de 12 élèves. p. 15 LA MC FAIT SA SAISON 2016/2017 DANS LE 93 2016 2017 Les Frères Karamazov Mise en scène Frank Castorf D’après Fédor Dostoïevski Du 7 au 14 septembre Early Works Chorégraphie Lucinda Childs Du 24 au 30 septembre Secret (temps 2) Conception Johann Le Guillerm Du 24 septembre au 1er octobre Amphitryon Mise en scène Sébastien Derrey De Heinrich von Kleist Du 30 septembre au 13 octobre Danse de nuit Chorégraphie Boris Charmatz Du 7 au 9 octobre La Mort de Danton Mise en scène François Orsoni De Georg Büchner Du 10 au 23 octobre Les Bienveillantes Mise en scène Guy Cassiers D’après Jonathan Littell Du 13 au 16 octobre Nkenguegi Texte et mise en scène Dieudonné Niangouna Du 9 au 26 novembre Ce qui nous regarde Mise en scène Myriam Marzouki Du 24 janvier au 9 février Couscous clan Conception Rodolphe Burger et Rachid Taha Le 27 janvier Nova Conception Claire ingrid Cottanceau et Olivier Mellano D’après Peter Handke Les 2 et 3 mars Providence Mise en scène Ludovic Lagarde Texte Olivier Cadiot Du 2 au 12 mars Je suis fait du bruit des autres La Mécanique des ombres Conception Sylvain Bouillet, Mathieu Desseigne et Lucien Reynès Les 18 et 21 mars La neuvième nuit, nous passerons la frontière Mise en scène Marcel Bozonnet Texte Michel Agier et Catherine Portevin Mars - Avril Sombre rivière Texte et mise en scène Lazare Du 29 mars au 6 avril Du désir d’horizons Mahler Projekt (titre provisoire) Love and Revenge Interview Ludwig, un roi sur la lune Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis Chorégraphie Salia Sanou Du 18 au 20 novembre Conception Rayess Bek et La Mirza Le 25 novembre Mise en scène Madeleine Louarn Du 3 au 12 décembre Le centre de musique de chambre de Paris Direction Jérôme Pernoo Mi-décembre, le 22 janvier, le 7 mars Chorégraphie Alain Platel Du 23 au 27 mai Conception Nicolas Truong Du 29 mai au 17 juin Les 8 et 9 juin Danse HipHop Tanz Moov’n Aktion Mi-juin Festival ManiFeste-2017 Ircam Les 23, 24 et 25 juin MC93.COM — 01 41 60 72 72