La Mort de Danton

Transcription

La Mort de Danton
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
La mort de danton
© Dominique Appietto
Mise en scène
François Orsoni
Texte
Georg Büchner
Traduction
Arthur Adamov
Avec
Brice Borg, Jean-Louis Coulloc’h, Mathieu Genet, Yannik Landrein,
Jenna Thiam
VOS CONTACTS
Margault Chavaroche | [email protected] - 01 41 60 72 75
Pauline Maître | [email protected] - 01 41 60 72 69
Nous sommes à votre disposition pour vous guider dans la programmation
et inventer avec vous un parcours de spectateurs pour vos élèves.
sommaire
L’ŒUVREp.4
1. Un drame historique
2. Le traitement du temps
3. Des liens à la littérature
LE SPECTACLEp.6
1. Les coulisses du pouvoir
2. De l’action à la parole
3. Scénographie et costumes
POUR ALLER PLUS LOIN
p.12
1. Lettre de Georg Büchner à sa fiancée
2. Inspirations cinématographiques
3. À lire et à découvrir
FICHE : LES DATES CLÉS
p.14
L’ŒUVRE
LA MORT DE DANTON
1. Un drame historique de Georg Büchner
Georg Büchner, jeune étudiant Allemand, va s’intéresser à la Révolution
française au point de faire de nombreuses recherches pour proposer un drame
historique s’appuyant sur ce sujet presque contemporain, qu’il écrit en cinq
semaines. Ce qui importe à Büchner, ce n’est pas tant de prendre position pour
l’un des personnages, ou pour une idéologie, que de proposer un drame fondé
sur un certain « réalisme historique ».
Lorsque éclate la Révolution de 1830 en France, Georg Büchner a 17 ans et est
déjà épris de liberté. Il se rapproche des organisations républicaines issues
des Trois Glorieuses (la Révolution de juillet 1830). En mars 1834, il fonde
une section de la Société des droits de l’homme. C’est lors de la première
réunion de la section qu’est prise la décision de diffuser un pamphlet destiné
aux paysans hessois : Büchner co-rédige alors, avec le pasteur L. F Weidig,
Le Messager hessois, qui appelle les paysans à la révolte. Il y fait le constat
des conditions de vie inégalitaires entre les différentes couches de la société,
et notamment de la misère grandissante du peuple.
Büchner est conscient que la situation politique ne peut pas durer. Mais pour
lui, pour qu’il y ait un changement radical des rapports sociaux, la révolution
doit être initiée par le peuple, et non par les individus des couches supérieures.
La révolution doit donc d’abord être sociale, et justifiée par la nécessité.
« Ce n’est pas un hasard en effet si au milieu de la tourmente des années 18331834 Büchner se consacre à l’étude de la Révolution Française : les interrogations
soulevées par les remous politiques et sociaux après les Trois Glorieuses à
Paris le conduisaient tout naturellement à méditer sur les bouleversements
qui avaient secoué la France quelques décennies auparavant, afin d’en saisir
la « valeur d’usage » et d’en tirer des enseignements. L’image de la révolution
donnée dans la pièce ne doit donc pas être opposée aux activités subversives
du jeune Büchner, elle relève entièrement des mêmes préoccupations. »
Extrait de Le théâtre de Georg Büchner, un jeu de masques de Jean-Louis
Besson (Circé, 2002)
2. Le traitement du temps et de l’histoire
Pour écrire sa pièce, Georg Büchner a consulté de nombreux ouvrages
historiques et plus particulièrement L’Histoire de la Révolution française de
Thiers et Unsere Zeit (Notre Temps) un ouvrage important relatant l’Histoire
de l’Europe depuis 1789.
Georg Büchner structure sa pièce avec une succession d’évènements accolés.
Mais il s’accorde des libertés par rapport à l’Histoire, n’hésite pas à condenser
certains événements, à faire des digressions et des anachronismes. Pourtant, il
n’y a pas réellement d’organisation, ni de réécriture : il s’agit davantage d’une
juxtaposition, d’un montage d’événements et de citations, de faits plus ou
moins fictifs. Ce montage s’estompera au fur et à mesure pour céder la place à
un drame métaphysique et philosophique.
Une analyse des indications temporelles de la pièce montre que chacun des
quatre actes se déroule en seulement vingt-quatre heures. Le temps joue
donc un rôle important dans la pièce, facteur qui aura tendance à dévoiler
les caractères et peurs de chacun : c’est au moment où le temps manquera
que Danton se rendra enfin compte, trop tard, qu’il va se faire guillotiner. La
deuxième partie de la pièce peut apparaître, pour Danton, comme une course
contre la montre. Il est également l’un des éléments qui va donner son rythme
au texte.
p. 4
À VOUS DE JOUER
Initiez un débat en classe : Qu’est-ce qu’une révolution ? Qu’est-ce que
signifie ce mot ? Qu’est-ce qui pourrait faire révolution aujourd’hui ?
Nourrissez le débat avec deux citations extraites du texte :
« La Révolution est comme Saturne, elle dévore ses propres enfants »
I.5 Danton
« La Révolution est comme les filles de Pélias : elle dépèce l’humanité
pour la rajeunir » II.7 Saint Just
3. Des liens à la Littérature
Dans le texte de Georg Büchner, on retrouve plusieurs fragments de
répliques empruntés à Goethe, Shakespeare, Heine ; mais également des
« emprunts dramaturgiques ».
La pièce est totalement nourrie de référence à Shakespeare : la scène 4 de l’acte
IV par exemple, renvoie à la scène des fossoyeurs (V.1) dans Hamlet. Simon,
dans la deuxième scène du premier acte, fait également allusion au personnage
de Hamlet. Lorsque Lucile divague, en outre, on peut aisément la comparer
au personnage d’Ophélie. Le suicide de Julie à la scène 6 de l’acte IV nous fait
indéniablement penser à Roméo et Juliette, et confirme le fait que Büchner a
choisi à La Mort de Danton un dénouement théâtral et non historique.
Notons également que de nombreux penseurs, philosophes, personnages
mythologiques sont cités ou seulement évoqués, en particulier par Simon, à
la scène 2 de l’acte I, qui emploie mal à propos presque tous les termes qu’il
utilise : Socrate, Alcibiade, Epicure, Venus, Baucis.
À VOUS DE JOUER
Demandez aux élèves de comparer la scène 4 de l’acte IV de La Mort
de Danton avec la scène 1 de l’acte V de Hamlet : en quoi sont-elles
semblables ?
p. 5
LE SPECTACLE
LA MORT DE DANTON
1. Les coulisses du pouvoir
« Ce sont les visages, l’intimité des personnages qui m’intéressent, l’arrièreplan de l’action politique. Sortir de l’image idéalisée des héros que l’Histoire
a cristallisée. Observer ces visages énigmatiques, aussi poudrés que terrifiés,
déformés par la peur. » François Orsoni
La Mort de Danton n’est pas une fresque historique de la Révolution Française.
Loin de retracer seulement ce qui fut, elle dépèce et reconstruit le mouvement
révolutionnaire, l’interroge à travers des hommes. Georg Büchner dissèque leur
passé, leur présent, leur foi et leur athéisme, leur jouissance et leur souffrance
pour ces hommes et femmes plongés dans l’invention d’un monde dont ils ne
maitrisent en rien l’élaboration.
Le spectacle montre toutes les failles de ces héros mythiques avec par exemple
le doute chez Robespierre et la culpabilité chez Danton. Ils ne sont plus alors
les représentants ou les porteurs d’une idéologie, qui doivent paraître dans la
sphère publique, mais des individus qui se révèlent dans la sphère privée. L’idée
de retirer les masques est très présente dans la pièce, notamment lorsqu’il
s’agit d’affronter la mort.
François Orsoni souhaite montrer le « backstage politique » qui se trame dans
des lieux confinés, propices aux complots et débats entre les conseillers. Il
s’agit de mettre en lumière les rouages politiques et les engrenages entre les
personnages. L’écriture très cinématographique de Büchner et la mise en scène
de François Orsini renforce cette impression de découvrir les coulisses du
pouvoir. La pièce sera jouée dans la salle Pablo Neruda, située sous la Mairie
de Bobigny comme un symbole fort dans un lieu public et politique.
À VOUS DE JOUER
Lisez la scène VI de l’acte I entre Danton et Robespierre avec les élèves
(page suivante). Que comprennent-ils des désaccords entre les deux
hommes ? Quelle est l’idéologie que chacun défend ? Comment
imaginent-ils le spectacle en fonction de cette scène ?
p. 6
SCÈNE VI / ACTE 1
Robespierre : Je te le dis : celui qui retient mon bras au moment où je tire
l’épée est mon ennemi. Son intention ne fait rien à l’affaire. Qui m’empêche
de me défendre me tue aussi sûrement que s’il m’attaquait.
Danton : Où cesse la légitime défense, là commence le meurtre. Je ne vois
pas de raisons qui nous contraignent à poursuivre la tuerie.
Robespierre : La Révolution n’est pas achevée. Qui accomplit à moitié une
révolution creuse son propre tombeau. La bonne société n’est pas morte,
la saine énergie populaire doit prendre la place des dégénérés. Le vice doit
être châtié, et la vertu régner par la terreur.
Danton : Je ne comprends pas le mot : châtiment. Tu m’ennuies, Robespierre,
avec ta vertu !... Tu n’as pas volé, tu n’as pas fait de dettes, tu n’as jamais
couché avec une femme, tu as toujours porté une redingote décente et
tu ne t’es jamais saoulé. Robespierre, tu es insupportablement honnête.
J’aurais honte de m’agiter trente ans entre terre et ciel avec la même
tête de puritain, uniquement pour joui du misérable plaisir de trouver les
autres plus mauvais que moi. N’y a-t-il donc rien en toi, rien qui parfois te
chuchote : Tu mens, tu mens ?
Robespierre : Ma conscience est pure.
Danton : La conscience est un miroir, le singe se tira la langue en s’y regardant.
Chacun se pare comme il peut et prend son plaisir comme il l’entend. C’est
bien la peine de se chamailler pour ca ! Chacun est en droit de se défendre
quand un autre lui gâte sa joie. As-tu le droit de faire de la guillotine une
cuve à lessive pour le linge sale des autres, et de leurs têtes tranchées des
morceaux de savon pour leurs vêtements crasseux, parce que tu portes,
toi, une redingote toujours soigneusement brossée ? Frappe s’ils crachent
dessus ou s’ils la déchirent, mais s’ils te lissent tranquille, qu’est-ce que cela
peut te faire ? Qu’ils n’aient pas honte de leur saleté ne te donne pas, pour
autant, le droit de les envoyer dans la fosse. Es-tu le policier du ciel ? Et si tu
ne peux pas regarder ce spectacle aussi bien que ton cher Bon Dieu, metstoi un mouchoir sur les yeux.
Robespierre : Tu nies la vertu ?
Danton : Oui, et le vice aussi. Il n’existe que des épicuriens, les uns grossiers,
les autres délicats. Christ fut le plus raffiné de tous. C’est la seule différence
que je puisse voir entre les hommes. Chacun agit selon sa nature, c’est-àdire qu’il fait ce qui peut lui procurer du plaisir. Hein, l’Incorruptible, il est
cruel de t’arracher ainsi le talon des bottes ?
Robespierre : Danton, le vice s’appelle quelquefois trahison.
Danton : Tu n’as pas le droit de le proscrire, non, par le ciel ! Ce serait de
l’ingratitude ; tu lui dois trop, ne fût-ce que par contraste. D’ailleurs, pour
ne pas parler comme toi, nos coups doivent être utiles à la République. Il ne
faut pas frapper les innocents avec les coupables.
Robespierre : Qui te dit qu’un innocent ait été frappé ?
Danton : Tu l’entends, Fabricius ! Il n’est mort aucun innocent ! (Il s’en va.
En sortant à Paris.) Nous n’avons plus un seul instant à perdre, nous devons
nous montrer.
Danton et Paris sortent.
Robespierre, seul : Va-t’en donc ! Il veut faire arrêter au lupanar les coursiers
de la Liberté, mais ils sauront le trainer jusqu’à la place de la Révolution.
Halte ! Halte ! Est-ce vraiment cela ? Ils diront que sa taille gigantesque
jetait trop d’ombre sur moi, que c’est pour cela que je lui aurais dit
« Ote-toi de mon soleil ». Et s’ils avaient raison ? Est-ce donc absolument
indispensable ? Oui, oui, la République ! Il doit disparaître.
p. 7
2. De l’action à la parole
Parallèlement à ce mouvement qui donne de plus en plus de place à la sphère
privée et à l’intériorité des personnages, on constate un déplacement de la
parole.
Alors que dans les premières scènes la rhétorique révolutionnaire et idéologique
est très présente, dans les deux derniers actes il y a davantage de monologues,
mais aussi de réflexions philosophiques et métaphysiques sur la place de
l’Homme dans le monde, Dieu, l’amour, la solitude. Plus le spectateur avance
dans le drame, plus le verbe l’emporte sur l’action historique qui s’enlise et
stagne.
François Orsoni a choisi d’intégrer dans le texte de Georg Büchner quelques
extraits d’autres auteurs. C’est ainsi une façon de faire entendre d’autres
paroles sur ce sujet si important et politique qui fait échos encore aujourd’hui.
Le spectacle démarre notamment sur un extrait du roman Les Onze (édition
Verdier, 2009) de Pierre Michon. Plusieurs extraits du texte L’année de Richard
d’Angelica Liddell sont également intégrés tout au long du spectacle.
À VOUS DE JOUER
Après le spectacle, lisez cet extrait du texte d’Angelica Liddell avec vos
élèves et analysez-le au regard de la pièce. Pourquoi le metteur en scène
a-t-il eu recours à d’autres extraits ? D’après eux qu’est-ce que cela apporte
à la proposition artistique ?
« La politique est devenue impuissante face à l’économie
Face à la rébellion des élites.
C’est ça, le secret.
N’importe quel parti me va.
Je suis un radical.
Il faut juste être un radical.
Agir par amour de la nation et être un radical.
Peu m’importe le parti.
N’importe quel parti me va.
Je sais, je sais, je sais.
Je sais qu’il faut une idéologie.
Je sais qu’il faut tuer au nom de l’idéologie.
Bien sûr que je peux tuer au nom de l’idéologie !
Au bout du compte, c’est ce qui doit nous distinguer de la populace.
Nous, nous tuons par idéologie.
Eux, ils tuent par passion.
Leurs femmes, leurs frères, leurs enfants…
La populace tue par passion.
Voilà ce qu’il faut.
Leur faire croire que nous tuons pour des idées et non par passion.
L’état émotionnel des masses.
Il faut s’occuper de l’état émotionnel des masses.
À mon avis, un événement sanglant suffira pour les rallier à notre cause.
Pour les rallier à notre législation répressive universelle.
Un événement sanglant. »
L’année de Richard d’Angelica Liddell
p. 8
3. Scénographie et costumes
Une grande table de 25 mètres de long se trouve au centre d’un dispositif bifrontal. Les spectateurs sont ainsi plongés au cœur de l’action qui se déroule
entre eux. Cette table sera à la fois plateau et loges. Elle est réalisée dans
l’atelier de construction de décors de la MC93 en utilisant la technique Shousugi-ban, d’origine japonaise, qui permet de protéger naturellement les bois par
carbonisation. Cinq acteurs interprètent tous les rôles de la pièce et changent
régulièrement à vue de costumes pendant le spectacle.
Exemple du procédé Shou-sugi-ban pour la table en bois
Image 3D de la table de La Mort de Danton
p. 9
Recherches iconographiques de Cécile Larue pour la création des perruques.
p. 10
Recherches iconographiques de Cécile Larue pour la création des perruques.
p. 11
POUR ALLER PLUS LOIN
LA MORT DE DANTON
1. Lettre de Georg Büchner à sa fiancée (1834)
« Prouve-moi que tu m’aimes encore beaucoup en me donnant bientôt des
nouvelles. » Et je t’ai fait attendre ! Depuis déjà quelques jours, je prends la
plume à chaque instant, mais il m’était impossible d’écrire ne fut-ce qu’un
mot. J’étudiais l’histoire de la révolution. Je me suis senti comme anéanti
sous l’atroce fatalisme de l’histoire. Je trouve dans la nature humaine une
épouvantable égalité, dans les conditions des hommes une inéluctable violence,
conférée à tous et à chacun. L’individu n’est qu’écume sur la vague, la grandeur
un pur hasard, la souveraineté du génie une pièce pour marionnettes, une lutte
dérisoire contre une loi d’airain, la connaître est ce qu’il y a de plus haut, la
maîtriser impossible. L’idée ne me vient plus de m’incliner devant les chevaux
de parade et les badauds de l’histoire. J’ai habitué mon oeil au sang. Mais je ne
suis pas un couperet de guillotine. Il faut est l’une des paroles de condamnation
avec lesquelles l’homme a été baptisé. Le mot selon lequel il faut certes que
le scandale arrive, mais malheur à celui par qui le scandale arrive - a de quoi
faire frémir. Qu’est-ce qui en nous ment, assassine, vole ? Je n’ai pas envie de
suivre plus avant cette idée. Mais si je pouvais poser sur ton sein ce coeur froid
et martyrisé ! B(oecklet) t’aura rassuré sur mon état, je lui ai écrit. Je maudis
ma santé. J’étais en feu, la fièvre me couvrait de baisers et m’enlaçait comme
le bras d’une amante. Les ténèbres ondoyaient au-dessus de moi, mon coeur
se gonflait dans une nostalgie infinie, des étoiles perçaient l’obscurité, et des
mains et des lèvres s’inclinaient vers moi. Et maintenant ? Et sinon ? Je n’ai pas
même la volupté de la douleur et du désir. Depuis que j’ai franchi le pont sur
le Rhin, c’est comme si j’étais anéanti à l’intérieur de moi-même, un sentiment
distinct ne surgit pas en moi. Je suis un automate ; l’âme m’a été ôtée (...) Tu
me demandes si j’ai le désir de te revoir. Appelles-tu cela du désir, quand on
ne peut vivre qu’en un point, qu’on en est arraché, et qu’on a plus alors que le
sentiment de sa misère ? Réponds-moi donc ! Mes lèvres sont-elles si froides ?
(...) Cette lettre est un charivari : je t’en consolerai par une autre ».
2. Inspirations cinématographiques
Voici une sélection de films qui peuvent être complémentaires à visionner avant
ou après le spectacle.
Danton
Film d’Andrzej Wajda sorti en 1982 qui s’inspire de la pièce L’Affaire Danton
de la dramaturge polonaise Stanisawa Przybyszewska. Le film est construit sur
l’opposition de Danton et Robespierre qui incarnent deux visions différentes de
la Révolution.
L’anglaise et le duc
Film franco-allemand de 2001, réalisé par Éric Rohmer, qui donne la parole à
une aristocrate anglaise vivant à Paris racontant la manière dont elle a vécu la
Révolution française.
La Nuit de Varennes
Ce film franco-italien, sorti en 1982 et réalisé par Ettore Scola relate la fuite et
l’arrestation à Varennes du Roi Louis XVI et de Marie-Antoinette en 1791.
Amour fou
Film autrichien de 2014, réalisé par Jessica Hausner et qui s’inspire du suicide
de Kleist en 1811. Le film aborde le mythe romantique de « l’amour à mort » à
travers la recherche d’une âme sœur qui souhaite se suicider avec Kleist.
p. 12
3. À lire et à découvrir
Le théâtre de Georg Büchner, un jeu de masques, Jean-Louis Besson, Circé,
2002
Le brasier, le fleuve, Georg Büchner, Pierre Silvain, Gallimard, 2000
Avatars d’un mythe : La mort de Danton, drame de Georg Büchner et son
histoire, Annales Sverker Ek (trad. Monique d’Argentré-Rask) (Historiques de
la Révolution française, n°277)
Théâtre/Public n°98 consacré à Georg Büchner
http://theatrepublic.fr/n°98-georg-buchner/
Texte de Roland Barthes, extrait de son séminaire au Collège de France
sur le lien entre la langue et le pouvoir
http://egophelia.free.fr/pouvoir/barthes.htm
p. 13
fiche pour les élèves
Quelques dates clés utiles avant de voir le spectacle
10 août 1792 : Prise des Tuileries à l’appel de la Commune insurrectionnelle,
qui obtient de l’Assemblée la déchéance du souverain et la nomination
d’une commission exécutive provisoire dirigée par Danton.
2 Septembre 1792 : Paris apprend que Verdun est assiégé par l’armée
prussienne. Aussitôt Danton prononce son fameux discours : «tout s’émeut,
tout s’ébranle, tout brûle de combattre… le tocsin qui va sonner n’est point
un signal d’alarme, c’est le pas de charge sur les ennemis de la patrie. Pour
les vaincre, Messieurs, il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours
de l’audace, et la France est sauvée».
5 septembre 1792 : Massacres dues à des violences révolutionnaires et
instauration de la Terreur (période caractérisée par des exécutions de
masse qui durera jusqu’à la chute de Robespierre).
22 Septembre 1792 : Proclamation de la République française « une et
indivisible ».
21 janvier 1793 : Exécution de Louis XVI.
06 octobre 1793 : Le calendrier républicain entre en vigueur. Il marque la
volonté des révolutionnaires de rompre avec la tradition chrétienne et la
monarchie.
16 octobre 1793 : Exécution de Marie-Antoinette.
24 décembre 1793 : Camille Desmoulins réclame l’institution d’un comité de
clémence, la libération de 200 000 suspects, la fin de la Terreur. La rupture
avec Robespierre est consommée.
14-16 mars 1794 : Arrestations d’Hébert, de Chaumette, d’Hérault de
Séchelles.
31 mars 1794 : Arrestation de Danton et de ses amis.
2-5 avril 1794 : Procès et exécution des dantonistes.
27 juillet (9 thermidor) 1794 : Arrestation de Robespierre. Il est exécuté le
lendemain, ainsi que Saint-Just, Couthon, et dix-neuf autres de ses partisans.
p. 14
informations pratiques
VOS CONTACTS
Margault Chavaroche | [email protected] - 01 41 60 72 75
Pauline Maître | [email protected] - 01 41 60 72 69
Nous sommes à votre disposition pour vous guider dans la programmation
et inventer avec vous un parcours de spectateurs pour vos élèves.
Pablo Neruda
31 avenue du Président Salvador Allende
93000 Bobigny
Métro
Métro Ligne 5 – Station Bobigny, Pablo Picasso
Bus
Bus 134, 234, 251, 301, 322 - Arrêt Centre Commercial / Hôtel de Ville
Tramway
Tramway T1 - Arrêt Hôtel de Ville - MC93
Voiture
Depuis Paris, A3 Porte de Bagnolet, sortie Bobigny - direction centre ville /
Hôtel de ville
LES TARIFS SCOLAIRES
Enseignants, enseignantes de Seine-Saint-Denis vos élèves bénéficient d’un tarif
préférentiel de 6 euros la place par élève.
Si vous enseignez hors de la Seine-Saint-Denis, le tarif élève est à 8 euros.
Pour tous les groupes scolaires, une place gratuite est accordée pour chaque
accompagnateur de 12 élèves.
p. 15
LA MC FAIT SA SAISON
2016/2017 DANS LE 93
2016 2017
Les Frères Karamazov
Mise en scène Frank Castorf
D’après Fédor Dostoïevski
Du 7 au 14 septembre
Early Works
Chorégraphie Lucinda Childs
Du 24 au 30 septembre
Secret (temps 2)
Conception Johann Le Guillerm
Du 24 septembre au 1er octobre
Amphitryon
Mise en scène Sébastien Derrey
De Heinrich von Kleist
Du 30 septembre au 13 octobre
Danse de nuit
Chorégraphie Boris Charmatz
Du 7 au 9 octobre
La Mort de Danton
Mise en scène François Orsoni
De Georg Büchner
Du 10 au 23 octobre
Les Bienveillantes
Mise en scène Guy Cassiers
D’après Jonathan Littell
Du 13 au 16 octobre
Nkenguegi
Texte et mise en scène
Dieudonné Niangouna
Du 9 au 26 novembre
Ce qui nous regarde
Mise en scène Myriam Marzouki
Du 24 janvier au 9 février
Couscous clan
Conception Rodolphe Burger
et Rachid Taha
Le 27 janvier
Nova
Conception Claire ingrid Cottanceau
et Olivier Mellano
D’après Peter Handke
Les 2 et 3 mars
Providence
Mise en scène Ludovic Lagarde
Texte Olivier Cadiot
Du 2 au 12 mars
Je suis fait du bruit des autres
La Mécanique des ombres
Conception Sylvain Bouillet,
Mathieu Desseigne et Lucien Reynès
Les 18 et 21 mars
La neuvième nuit,
nous passerons la frontière
Mise en scène Marcel Bozonnet
Texte Michel Agier et Catherine
Portevin
Mars - Avril
Sombre rivière
Texte et mise en scène Lazare
Du 29 mars au 6 avril
Du désir d’horizons
Mahler Projekt (titre provisoire)
Love and Revenge
Interview
Ludwig, un roi sur la lune
Rencontres chorégraphiques
internationales
de Seine-Saint-Denis
Chorégraphie Salia Sanou
Du 18 au 20 novembre
Conception Rayess Bek et La Mirza
Le 25 novembre
Mise en scène Madeleine Louarn
Du 3 au 12 décembre
Le centre de musique
de chambre de Paris
Direction Jérôme Pernoo
Mi-décembre, le 22 janvier, le 7 mars
Chorégraphie Alain Platel
Du 23 au 27 mai
Conception Nicolas Truong
Du 29 mai au 17 juin
Les 8 et 9 juin
Danse HipHop Tanz
Moov’n Aktion
Mi-juin
Festival ManiFeste-2017
Ircam
Les 23, 24 et 25 juin
MC93.COM — 01 41 60 72 72