FORUM SOCIAL MONDIAL 2011 6-11 Février 2011

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FORUM SOCIAL MONDIAL 2011 6-11 Février 2011
FORUM SOCIAL MONDIAL 2011
6-11 Février 2011
-1-
SOMMAIRE
I.
Du contre-forum de Davos à Dakar : 11 ans de mobilisation de la
société civile internationale
1. Petit historique du Forum Social Mondial
2. Principes et acteurs
3. L’implication du CRID dans le FSM
II.
Le Forum Mondial de Dakar : contexte et enjeux
1.
2.
3.
4.
III.
Un contexte mondial marqué par la crise
Les Suds dans le FSM 2011
Dresser le bilan et les perspectives du processus FSM
Replacer l’Afrique et les diasporas au cœur du processus
Axes stratégiques et thématiques du FSM de Dakar
1. Axes stratégiques
2. Axes thématiques
IV.
Déroulement du FSM 2011
1.
2.
3.
4.
V.
Thématiques portées par le CRID et ses membres au FSM de Dakar
1.
2.
3.
4.
5.
VI.
Agenda
Enregistrement des activités
Les forums thématiques
« Dakar Etendu »
Migrations
Gestion responsable des ressources naturelles
Régulation financière
Souveraineté alimentaire
Forum mondial sciences et démocratie
Informations pratiques
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Carte d’identité du Sénégal
Economie
Visa – documents administratifs
Hébergement
Téléphone
Santé
Climat
Coût de la vie
Annexes
-2-
I. Du contre-forum de Davos à Dakar : 11 ans de mobilisation de la
société civile internationale
Le Forum Social Mondial est né à l’initiative d’acteurs des sociétés civiles du Sud,
notamment la société civile brésilienne, pour faire entendre des voix alternatives au
moment où se réunit chaque année le Forum Economique Mondial de Davos. Le FSM
a ainsi été dès son origine un espace où s’exprime la contestation de l’ordre
économique néolibéral, représenté par les Institutions Financières Internationales
(Banque Mondiale et FMI) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Il s’inscrit
dans la continuité des mobilisations contre l’OMC en 1999 à Seattle, ou de la
mobilisation contre le G8 à Gênes en 2002 et se retrouve autour du slogan
désormais célèbre « un autre monde est possible ».
1. Petit historique du Forum Social Mondial
Le FSM est le premier événement global porté par des sociétés civiles du monde
entier, élaboré pour se dérouler au Sud, avec pour objectif le rassemblement de
citoyens et d’organisations de la société civile qui se retrouvent pour discuter et
proposer des alternatives au système dominant.
Cette idée est née au Brésil en 2000 et s’est concrétisée autour de trois hommes :
- Oded Grajew, président de l’association brésilienne des entrepreneurs pour
la citoyenneté (CIVES) et inventeur du Forum
- Francisco (Chico) Whitaker, secrétaire exécutif de la commission Justice et
Paix de la conférence épiscopale brésilienne
- Bernard Cassen, directeur du Monde Diplomatique et ancien président
d’ATTAC France (Association pour la taxation des transactions financières et
pour l’action citoyenne).
Du Brésil…
Les trois premières éditions du FSM, en 2001, 2002 et
2003, ainsi que la cinquième en 2005, se sont
déroulées à Porto Alegre dans le Rio Grande do Sul
(Brésil).
Les premières éditions du Forum Social
Mondial à Porto Alegre ont été organisées par un
comité d’organisation (CO) formé par huit organisations
brésiliennes: Abong (Association Brésilienne des ONG),
Attac, CBJP (Commission Brésilienne de Justice et de
Paix), Cives (Association des entrepreneurs pour la
citoyenneté), CUT (Centrale Unique des Travailleurs),
Ibase, MST (Mouvement des Sans Terre) et le Réseau
Social de Justice et des Droits de l’Homme.
…au monde entier.
En 2004, l'événement mondial a pour la première fois
été réalisé hors du Brésil, en Inde (Mumbai). En 2006,
toujours en expansion, le FSM s'est déroulé de manière
décentralisée sur trois continents: à Bamako (Mali), à
Karachi (Pakistan) et à Caracas (Venezuela). En 2007,
il s'est de nouveau déroulé de manière centrale, à
Nairobi (Kenya).
3
Les 11 éditions du FSM
2001, 2002, 2003
Porto Alegre (Brésil)
2004
Mumbai (Inde)
2005
Porto Alegre (Brésil)
2006
FSM polycentrique
Bamako (Mali)
Karachi (Pakistan)
Caracas (Venezuela)
2007
Nairobi (Kenya)
2008
Journée Mondiale
d’Action
En 2008, le Forum Social Mondial n’a pas eu lieu en un
seul point de rencontre mais une journée mondiale
d’action et de mobilisation organisée le 26 janvier 2008
a permis la réalisation de plusieurs centaines
d’évènements à travers le monde, rassemblant ainsi
entre 200 000 et 350 000 personnes.
En 2009, le FSM est retourné au Brésil (Belém) où plus
de 130 000 personnes ont participé. Cette édition a été
marquée par la journée pan-amazonienne organisée au
début du forum.
2009
Belem (Brésil)
2010
2011
Année globale
d’action
Dakar (Sénégal)
Les 10 ans du FSM
2010 a marqué les dix ans du processus des fora mondiaux. Une grande réunion a
été organisée en janvier 2010 à cette occasion. Baptisée « FSM 10 ans : Grand
Porto Alegre », elle a été le coup d’envoi d’une année d’action globale marquée par
l’organisation de plus de 40 évènements nationaux, régionaux et internationaux1.
Si le FSM est né au Brésil, à Porto Alegre en 2001, le processus s’est développé dans
de nouvelles aires géographiques. Il est aujourd’hui porté par des acteurs de tous les
continents. Les Forums sociaux régionaux et les forums sociaux thématiques
participent ainsi à cette dynamique et à l’effort de mobilisation.
-> Forums régionaux : Forum social africain, Forum social maghrébin, Forum social
des Etats-Unis, Forum social européen, Forum social des Amériques,…
-> Forums thématiques : Forum social des migrations, Forum social de l’éducation,
Forum droit à l’alimentation et souveraineté alimentaire…
Le Forum Social Mondial, bien plus qu’une manifestation annuelle ou
bisannuelle, est un processus permanent et un espace de débat démocratique
d’idées et d’échange d’expériences, où se formulent des propositions concrètes
d’alternatives pour un développement juste, solidaire et durable.
2. Principes
La recherche d’ouverture, et notamment géographique, est caractéristique du
processus dont la Charte des principes affirme dans son article 1 : « Le Forum Social
Mondial est un espace de rencontre ouvert visant à approfondir la réflexion, le débat
d’idées démocratique, la formulation de propositions, l’échange en toute liberté
d’expériences, et l’articulation en vue d’actions efficaces »2.
Les principes centraux de la Charte
• Le FSM est un espace ouvert, qui permet la confrontation d’idées, l’élaboration
d’alternatives à la mondialisation néolibérale, ainsi que la décision d’actions.
• Un des principes fondateur du FSM est l’horizontalité. Ainsi, il n’y a pas de
hiérarchie entre les acteurs, ni de porte parole du processus. Ce n’est pas non plus
un mouvement en soi et il n’existe pas de déclaration finale. Le principe
méthodologique ayant permis de prioriser depuis son origine la recherche
d’ouverture et l’horizontalité du processus est celui de l’auto-organisation des
activités par les participants du forum.
1
2
Annexe 1 : Les dix ans de Porto Alegre, un premier bilan – Gustave Massiah
Annexe 2: Charte des principes du FSM
4
• Cette particularité énoncée dans la charte établie suite au premier FSM de Porto
Alegre en 2001, se trouve renforcée depuis 2005 avec la consultation des
participants sur les thèmes proposés. L’ensemble des acteurs, et non le seul comité
d’organisation local, sont ainsi impliqués dans l’ensemble du processus.
Les acteurs des FSM
La charte permet la participation d’un grand nombre de familles d’acteurs qui se
retrouvent autour de ces principes.
Appartenant à la société civile à divers titres, on retrouve : mouvements sociaux,
ONG, syndicats, mouvements paysans, universitaires, organisations d’églises,
médias alternatifs, … . Ils ne doivent pas appartenir à un groupe armé, ni
représenter un parti politique.
Le FSM offre ainsi un espace unique de convergences des analyses et des
propositions portées par cette société civile internationale caractérisée par la
diversité des acteurs qui la compose : diversité géographique, diversité des familles
d’acteurs, diversité des thèmes de travail.
Conseil International, comité d’organisation : qui fait quoi ?
Si le FSM est bien doté d’un Conseil international, celui –ci ne s’exprime pas au nom
du FSM et ne prend pas de décisions politiques. Le Conseil international veille
précisément à l’ouverture du processus et à son élargissement. Il offre un appui
méthodologique et logistique à la préparation des manifestations qui entrent dans le
cadre du FSM.
Environ 150 organisations siègent au Conseil International, et des rencontres, basées
sur le consensus, sont organisées chaque année. Un groupe de liaison prépare les
différentes réunions, mais il n’a pas de pouvoir de décision.
Le Comité d’Organisation
est pour sa part en charge
de la mise en place
logistique du Forum, du
respect des principes, de la
méthodologie,
de
la
consultation
et
de
la
mobilisation de l’ensemble
des
acteurs.
Composé
d’organisations nationales,
il se structure autour de
plusieurs commissions.
Pour le FSM de Dakar, plus
de 100 organisations et
mouvements
sociaux
sénégalais composent ce
comité et 11 commissions
techniques et thématiques
assurent une organisation
démocratique et participative.
Comité d’Organisation – FSM
Dakar
Commission Communication
Commission Contenu et
Méthodologie
Commission Culture
Commission Diaspora
Commission Finance
Commission Genre
Commission Jeunesse
Commission Logistique
Commission Mobilisation
Commission Santé
Commission Sécurité
5
3. L’implication du CRID dans le Forum Social Mondial
Le CRID (Centre de Recherche et d’Information sur le Développement), collectif de
54 associations françaises de solidarité internationale, participe à la construction du
« mouvement de solidarité internationale ». Dans ce mouvement, le CRID renforce
les efforts d’élaboration de propositions d’alternatives aux modèles de
développement actuels, en lien avec des partenaires du Sud et de l’Est. C’est en ce
sens qu’il participe au processus FSM depuis son origine.
Le Groupe de Travail FSM
Pour s’engager collectivement dans la dynamique FSM, le CRID a constitué un
groupe de travail dont la première réunion a eu lieu le 13 septembre 2001 (Groupe
de travail FSM/FSE). Ce groupe se réunit tous les deux mois au moins, et à une
fréquence plus régulière les mois précédents le FSM.
Les membres du CRID qui participent régulièrement à ce groupe de travail sont : 4D,
Artisans du monde, le Secours Catholique, le CCFD, les Petits Débrouillards, le
Mouvement de la paix, Emmaüs International, Ritimo, Peuples Solidaires, la Cimade,
IPAM, l’UJFP, la Fondation Sciences Citoyennes, IDD…
Dans une démarche inclusive qui vise à renforcer les alliances entre familles
d’acteurs, le CRID accueille des organisations et réseaux non membres du CRID au
sein du groupe de travail et au sein de la délégation qui se rend au FSM
(Coordination SUD, ATTAC, les Amis de la Vie, Etudiants et développement,
syndicats…).
En tant que coordinateur de la délégation et du groupe de travail, et au-delà de
l’appui logistique, le CRID facilite la mise en place d’un travail collectif d’analyse et
d’évaluation.
Une participation croissante au processus
Lors du Forum Social Mondial de 2001, trois ONG françaises étaient présentes : deux
organisations membres du CRID, le CCFD et Solagral, et Agir Ici. Dès 2002, la
mobilisation a été plus conséquente : 10 organisations et 40 partenaires du Sud et
de l’Est ont ainsi participé aux activités du CRID.
Pour le FSM 2005, le CRID a co-organisé 15 séminaires, un panel de discussion et 3
ateliers. -> Depuis, sa mobilisation n’a cessé de croître et près de 30 organisations
du Nord et entre 50 et 80 partenaires du Sud et de l’Est composent pour chaque
forum sa délégation.
En 2010, le CRID s’est impliqué dans plusieurs événements inscrits dans l’année
globale d’action du processus FSM dont le séminaire sur les 10 ans du processus, du
25 au 29 janvier à Porto Alegre, le Forum social européen, du 1er au 4 juillet, à
Istanbul, le Forum mondial de l’éducation, du 28 au 31 octobre, en Palestine.
L’Université d’été de la solidarité internationale de 2010 à Pessac (Gironde) a
également été inscrite dans cette année globale d’action.
L’implication du CRID va au-delà de la participation de sa délégation aux FSM
puisqu’en 2004, il a rejoint le Conseil International du FSM. Il participe à ce titre aux
commissions « stratégie », « méthodologie » et « ressources » du Conseil et relaie
auprès de ses membres les discussions du Conseil International.
Le CRID a également été membre en 2003 du secrétariat du Forum Social Européen
à Paris, Saint-Denis, Bobigny, et Ivry.
6
Une réflexion sur le processus
Lors de la dernière Assemblée générale du CRID (juin 2010), un atelier était
consacré aux 10 ans du FSM. Les participants ont réfléchi ensemble à cette occasion
à ce que le FSM apporte à leur organisation et à leurs attentes vis-à-vis de l’édition
2011.
-> En amont de chaque édition, le FSM permet de mobiliser les organisations, de
travailler collectivement pour proposer des activités et réfléchir à des
thématiques à approfondir.
-> Le FSM en tant qu’événement est un moment clé de rencontre avec les
partenaires. Les partenariats en ressortent renforcés. De nouveaux partenariats
sont parfois initiés. La participation au FSM peut ainsi permettre l’émergence de
réseaux/plateformes et/ou la mise en place de campagnes internationales,
comme cela fut le cas en 2005 avec la création de Global Call for Action Against
Poverty (GCAP) et de sa déclinaison française Action mondiale contre la pauvreté
(AMCP), coalition visant à suivre la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD).
-> Les membres du CRID soulignent également l’enrichissement personnel que
constitue la participation au FSM, grâce à la rencontre d’acteurs très divers,
venant de tous les continents.
-> Après l’événement, les membres du CRID réalisent un important travail de
restitution et de capitalisation. Le FSM leur donne généralement une grande
motivation pour poursuivre leurs actions et en initier de nouvelles.
7
II. Le Forum Social Mondial de Dakar : contexte et enjeux
1. Un contexte mondial marqué par la crise
Les crises : repenser nos modèles de développement
Le FSM 2011 sera organisé dans un contexte mondial marqué par la multiplicité des
crises. La crise financière, qui traduit la déconnexion entre les flux financiers et
l’économie réelle, avait été précédée par la crise alimentaire mondiale et par la crise
énergétique qui a montré les limites d’un modèle fondé sur le gaspillage des
ressources non renouvelables. Dans ce contexte, le changement climatique n’est
qu’un des révélateurs de l’inadaptation des modes de production et de
consommation actuels.
Les solutions pour sortir de la crise et pour refonder nos modèles de développement
sur des valeurs de solidarité, de justice et d’égalité seront ainsi discutées à l’occasion
de ce FSM.
-> la question des financements innovants pour le développement, la lutte contre
les paradis fiscaux et judiciaires et contre l’évasion fiscale, les enjeux liés à la
souveraineté alimentaire, dont les mobilisations contre l’accaparement des terres,
ou encore la gestion durable et équitable des ressources naturelles.
De nouvelles menaces
La crise éveille aussi de nouvelles menaces : augmentation des conflits, atteintes aux
droits de l’homme, restriction des libertés… Les droits des travailleurs, les droits des
migrants, et les droits des personnes les plus démunies sont remis en cause dans
plusieurs pays.
Un des enjeux du FSM 2011 sera ainsi de susciter de nouvelles alliances pour faire
face à ces évolutions :
-> Comment faire pour que la crise n’aggrave pas la situation de celles et ceux
qui sont déjà les plus démunis ?
-> Comment prévenir la montée des discriminations et comment y faire face ?
-> Comment défendre collectivement les droits ?
2. Les Suds dans le FSM 2011
Le FSM 2011 donnera une grande importance aux relations Sud-Sud. En effet, l’un
des traits marquants de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème siècle est la
montée du Sud comme acteur majeur sur la scène mondiale.
Nouvelle configuration de la scène mondiale
Les dernières années ont vu certaines nations modifier leurs positions dans la
division internationale du travail dans le cadre d’une nouvelle configuration
économique et politique. Ces nouvelles nations visibles, au delà du fait qu’elles soient
devenues des puissances économiques sont aussi des puissances démographiques.
Cette situation entraîne plusieurs questionnements qui seront débattus à Dakar :
-> Quelle nouvelle configuration géopolitique cela implique-t-il ?
-> Quelles sont les conséquences de cette reconfiguration de la scène mondiale ?
-> Comment prendre en compte cette évolution au sein des institutions
internationales ?
8
-> Quelle place donner aux mouvements de la société civile issus de ces pays au
sein du mouvement altermondialiste ?
De nouvelles solidarités
Cette nouvelle donne cache aussi de nouvelles inégalités économiques sociales et
politiques à l’intérieur de ces nations, au sein des pays du Sud et dans le monde. Elle
cache également de nouveaux risques de conflits.
Il apparait clairement que cette nouvelle évolution majeure est porteuse de
tendances contrastées, et qu’il appartient aux mouvements sociaux de peser pour
qu’elle soit une source d’intégration de toutes les nations du monde. Il appartient
aussi à ces mouvements de repenser leurs liens afin de susciter de nouvelles
solidarités, et de développer des compréhensions communes du monde et de sa
nouvelle complexité.
3. Dresser le bilan et les perspectives du processus FSM
10 ans après sa création, le FSM de Dakar sera aussi l’occasion d’évaluer le chemin
parcouru, d’analyser les acquis et les faiblesses du processus et d’envisager les défis
qui se posent à la société civile internationale.
Le FSM décentralisé en 2010 : réflexion et analyse du processus
Le FSM est aujourd’hui le principal espace d’expression et de rencontre du
mouvement altermondialiste. Un séminaire qui s’est tenu en janvier 2010 à Porto
Alegre a offert une première occasion de mettre ces questions en débat. Les divers
forums thématiques et régionaux qui ont eu lieu tout au long de l’année 2010 ont
aussi participé à cette réflexion. Le FSM 2011 permettra de faire converger les
analyses et les propositions issues de ces différentes initiatives.
Enjeux et perspectives
Comme l’énonce la Charte des principes du FSM, les alternatives portées par le FSM
« visent à faire prévaloir, comme nouvelle étape de l’histoire du monde, une
mondialisation solidaire qui respecte les droits universels de l’homme, ceux de tous
les citoyens et citoyennes de toutes les nations, et l’environnement, étape soutenue
par des systèmes et institutions internationaux démocratiques au service de la
justice sociale, de l’égalité et de la souveraineté des peuples ».
L’enjeu du forum de Dakar sera ainsi de contribuer à rebâtir des rapports entre les
humains, l’environnement et les êtres vivants, sur la base des valeurs de justice, de
solidarité et de diversité, en permettant en priorité l’expression des groupes et
catégories sociales les moins favorisés. Il s’agit en particulier des paysans, des
diasporas, des migrants, des femmes, des peuples « originaires/autochtones », etc.
Ces discussions permettront aux organisations de la société civile internationale de
préparer les prochaines échéances internationales :
-> la présidence française du G8/G20, en 2011
-> le Sommet de Johannesburg sur le climat, fin 2011
-> le Sommet de la Terre Rio + 20, en 2012
-> le Forum mondial de l’eau, en 2012
Autant d’échéances pour lesquelles la société civile internationale se doit d’élaborer
des analyses et formuler des propositions. Le FSM de Dakar offrira un espace unique
pour ces discussions, grâce à la réunion et à la participation d’acteurs du monde
entier.
9
4. Replacer l’Afrique et la diaspora au cœur du processus
Organiser le Forum Social Mondial 2011 à Dakar représente une opportunité
d’expression démocratique très importante pour la société civile sénégalaise, et audelà, pour la société civile africaine. Après avoir organisé le Forum polycentrique de
Bamako en 2006 et le Forum Social Mondial de Nairobi en 2007, le Forum de Dakar
sera une occasion de consolider les acquis des organisations et mouvements sociaux
africains, pour inscrire de manière marquante et visible leurs alternatives dans la
quête globale d’un monde juste.
Des enjeux en lien avec les défis du continent africain
Les questions fondamentales, liées au développement économique et social du
continent africain, à sa sécurité et à ses relations avec le reste du monde, seront au
centre des débats du Forum. Une journée sera d’ailleurs consacrée aux mobilisations
africaines et à la diaspora, le 7 février.
Le retour du FSM en Afrique est l’expression d’une puissante et active solidarité de la
société civile internationale avec les mouvements et les peuples africains. Il
s’effectue à un moment politique significatif : l’Afrique est devenue un lieu
d’affrontement entre les pays qui tentent de maintenir leur influence économique,
politique et militaire, et les pays émergents du Sud.
L’Afrique est également le continent où la crise produit les dégâts économiques et
sociaux les plus importants et où les tensions mondiales autour des ressources
produisent les conflits les plus sanglants.
La question des Accords de partenariats économiques, l’insertion des marchés
africains sur les marchés internationaux, l’intégration régionale en Afrique, les
politiques agricoles ou encore celles liées à la pêche seront l’objet de débats. Le FSM
reviendra également sur des périodes historiques comme la question de l’esclavage,
la colonisation et le cinquantenaire des indépendances.
La participation de la diaspora
Des migrants sont attendus en nombre au FSM et dans les jours qui précéderont le
forum. En effet, un rassemblement aura lieu du 2 au 4 février sur l’Ile de Gorée pour
finaliser le projet de Charte mondiale des migrants initié il y a plusieurs années3.
Il s’agit d’une initiative portée par les migrants eux-mêmes, qui consiste à rédiger
une Charte éthique sur la liberté de circulation et d’installation. Cette Charte sera
ensuite présentée aux participants du FSM.
3
Annexe 3 : Proposition de Charte Mondiale des Migrants
10
III. Axes stratégiques et thématiques du FSM de Dakar
Axes stratégiques du FSM de Dakar
Tout en mettant l’accent sur l’histoire de la résistance et des luttes des peuples
africains, le FSM 2011 doit trouver l’articulation nécessaire avec les luttes et
stratégies globales communes à l’Afrique, aux autres pays du Sud et au Nord.
Ainsi, les thèmes du Forum, tout en mettant l’accent sur les priorités exprimées par
les mouvements sociaux africains, tiennent compte des préoccupations majeures de
l’ensemble du mouvement social mondial.
Cinq axes stratégiques ont été définis pour le prochain FSM :
-> la critique du capitalisme – crise systémique
-> le renforcement des luttes
-> la construction des alternatives
-> la dimension Sud - Sud
-> l’accent sur les diasporas
A partir de ces axes stratégiques, un travail a été réalisé par le Conseil International
du FSM, le Forum Social Africain et le Comité d’Organisation, afin de définir 12 axes
thématiques.
Axes thématiques du FSM de Dakar
Suite à une consultation internationale, 12 axes thématiques ont été définis 4 en
tenant compte du contexte international, des revendications portées par la société
civile et des thèmes liés à l’Afrique.
1.
Pour une société humaine fondée sur des principes et des valeurs communs
de dignité, de diversité, de justice, d’égalité entre tous les êtres
humains, indépendamment des genres, des cultures, de l’âge, des
incapacités, des croyances religieuses, et pour l’élimination de toutes les
formes d’oppression et de discrimination basées sur le racisme, la
xénophobie, les systèmes de castes, l’orientation sexuelle et autres.
2.
Pour une justice environnementale et pour un accès universel et
durable de l’humanité aux biens communs, pour la préservation de la
planète comme source de vie, en particulier de la terre, de l’eau, des forêts,
des sources d’énergie renouvelable et de la biodiversité, garantissant les
droits des peuples indigènes, originaires, traditionnels, autochtones et natifs
sur leurs territoires, les ressources, les langues, les cultures, les identités et
les savoirs.
3.
Pour l’applicabilité et l’effectivité des droits humains – économiques,
sociaux, culturels, environnementaux, droits civils et politiques - , en
particulier le droit à la terre, à la souveraineté alimentaire, à l’alimentation,
à la protection sociale, à la santé, à l’éducation, au logement, à l’emploi, au
travail décent, à la communication, à l’expression culturelle et politique.
4.
Pour la liberté de circulation et d’établissement de toutes et de tous,
plus particulièrement des migrants et des demandeurs d’asile, des
personnes victimes du trafic humain, des réfugiés, des peuples indigènes,
originaires, autochtones, traditionnels et natifs, des minorités, des peuples
sous occupation, des peuples en situation de guerre et conflits et pour le
respect de leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et
environnementaux.
4
Ces axes sont également consultables sur le site internet du FSM 2011 :
http://fsm2011.org/fr/fsm-2011
11
5.
Pour le droit inaliénable des peuples au patrimoine culturel de
l’humanité, pour la démocratisation des savoirs, des cultures, de la
communication et des technologies, valorisant les biens communs, et pour la
fin des savoirs hégémoniques et de la privatisation, des savoirs et des
technologies, changeant fondamentalement le système des droits de la
propriété intellectuelle.
6.
Pour un monde débarrassé des valeurs et des structures du
capitalisme, de l’oppression patriarcale, de toute forme de domination des
puissances financières, des transnationales et des systèmes inégaux de
commerce, de la domination coloniale et de la domination par la dette.
7.
Pour la construction d’une économie sociale, solidaire, émancipatrice,
avec des modèles soutenables de production et de consommation et
un système de commerce équitable, qui mette au cœur de ses priorités
les besoins fondamentaux des peuples et le respect de la nature,
garantissant une redistribution globale avec une fiscalité internationale et
sans paradis fiscaux.
8.
Pour la construction et l’expansion de structures et d’institutions
démocratiques politiques et économiques locales, nationales et
internationales, avec la participation des peuples aux prises de décision et
au contrôle des affaires publiques et des ressources, respectant la diversité
et la dignité des peuples.
9.
Pour la construction d’un ordre mondial basée sur la paix, la justice
et la sécurité humaine, le droit, l’éthique, la souveraineté et l’autodétermination des peuples, condamnant les sanctions économiques et
pour des règles internationales sur le commerce des armes.
10.
Pour la mise en valeur des histoires et des luttes de l’Afrique et de sa
diaspora et de leur contribution à l’humanité, reconnaissant la violence du
colonialisme.
11.
Pour un inter-apprentissage des paradigmes alternatifs à la crise de
civilisation hégémonique de la modernité/colonialité eurocentrique, a travers
la "dé-colonialité" et la socialisation du pouvoir, en particulier dans les
relations Etat / Marché / Société; les droits collectifs des peuples; le refus de
la marchandisation de la vie et du "développement"; et l'apparition de
subjectivités et d'épistémologies opposées au racisme, l'eurocentrisme, le
patriarcat et l'anthropocentrisme5.
12.
Pour une réflexion collective sur nos mouvements, le processus du
Forum Social Mondial et nos perspectives pour l’avenir.
Cette proposition méthodologique a été conçue après le FSM de Mumbai il y a 5 ans.
La définition de ces axes doit favoriser :
->
Le processus d’agglutination et la communication entre les organisations, les
réseaux, les mouvements, les groupes et les campagnes qui prennent part au
processus FSM. Au moment de l’inscription des activités, les organisations participant
au forum devront définir l’axe auquel se rattache leurs différentes activités. Cela doit
ainsi améliorer la convergence et l’articulation.
->
Une structuration de l’espace physique du FSM, en lien avec la répartition des
activités auto-organisées.
5
La formulation du onzième axe n’est pas définitive et pourra être modifiée d’ici à février
2011
12
IV. Déroulement du FSM 2011
1.
Agenda
Le FSM de Dakar se déroulera du 6 au 11 février 2011. Plusieurs activités auront
également lieu en amont :
Activités
02févr
03févr
04févr
05févr
06févr
07févr
08févr
09févr
10févr
11févr
Rencontre de la Charte
mondiale des migrants
Evénement de
commémoration sur
l'Ile de Gorée
Forum Mondial
Sciences et
Démocratie
Marche d'ouverture
Journée
Afrique/diaspora
Activités autogérées
Assemblées pour
l'action
Assemblée des
mouvements sociaux
Coup d'envoi final
Le FSM 2011 se déroulera à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Vous
trouverez ici un plan des locaux de l’université : http://fsm2011.org/fr/carte-deluniversite
2. Enregistrement des activités autogérées
L’enregistrement au Forum Social Mondial est ouvert à tout le monde (personnes
individuelles et organisations). Le comité d’organisation du FSM 2011 encourage les
participants à utiliser l’outil mis à disposition en ligne à l'adresse:
http://registration.fsm2011.org/accounts/login , pour effectuer les enregistrements
des organisations, activités, stands et participants au prochain Forum. Vous serez
guidé en ligne tout au long de votre démarche d’enregistrement.
Il existe deux modes d'enregistrement: l'enregistrement individuel, et celui des
organisations.
Comme lors des éditions précédentes du FSM, pour enregistrer une activité autoorganisée, vous devez le faire à travers l'enregistrement de votre organisation. Les
individus ne peuvent pas enregistrer des activités. Si vous souhaitez participer
seulement comme Participant, il faut remplir le formulaire d'enregistrement
individuel.
13
La Date limite d'enregistrement est le 15 Décembre et le délai de paiement est
le 25 Décembre. Pour connaître les frais d'enregistrement, consultez le site Internet
du FSM 2011 ici : http://fsm2011.org/fr/frais-de-participation-0
Après le 15 décembre, il ne sera plus possible d'enregistrer des activités autoorganisées, mais il sera possible d'apporter des changements dans le contenu des
données (organisation, activité, info participants). La date limite pour les
modifications sera le 25 Décembre.
Pour participer au Forum social mondial de Dakar, vous pouvez proposer différents
types d’activités, expliquées ci-dessous. Un point commun entre ces types d’activité :
l’auto-organisation, principe central dans le processus depuis son origine.
Î Activité auto-organisée :
Il s’agit d’une activité par laquelle vous souhaitez rendre visible ce que votre
organisation porte, vous souhaitez partager avec d’autres, vous souhaitez
approfondir un sujet, une problématique, vous souhaitez prendre la parole et/ou la
donner à d’autres. Leurs formes est libre et diverse, depuis des conférences jusqu’à
des pièces de théâtre, en passant par des débats, des témoignages, des mises en
situation, etc…
Ces activités se déroulent sur une session de 3 heures, ou plusieurs sessions de 3
heures si vous proposez un cheminement pédagogique ou un approfondissement.
Ces activités se dérouleront a priori les 8 et 9 février, les créneaux horaires sont
8h30-11h30 ; 12h30-15h30 ; 16h-19h
Deux nouveautés pour l’édition 2011 du FSM à Dakar quant aux activités autoorganisées :
• Elles peuvent être des activités auto-organisées « étendues », c'est-à-dire
proposées à distance depuis n’importe quel endroit de la planète, portées avec
d’autres qui peuvent là aussi être à distance ou sur place à Dakar ; ces
activités nécessitent le recours aux outils web.
• Elles peuvent être des activités auto-organisées dans le cadre de la Journée
de l’Afrique et des Diasporas, qui aura lieu le 7 février. Ces activités seront en
lien avec les sujets de cette journée spécifique.
Un travail de facilitation pour l’agglutination des activités est prévu, afin de vous
permettre de rencontrer des organisations ou mouvements qui travailleraient sur des
sujets similaires, et vous permettre d’élargir vos réflexions.
Î Assemblée pour l’action :
Initié lors du FSM de Nairobi, cette proposition méthodologique a évolué et en 2009
à Belém, ces assemblées étaient dénommées « thématiques ».
Pour le FSM de Dakar, ces assemblées auront comme point commun d’être des
« assemblées pour l’action », c'est-à-dire des moments où les organisations, réseaux
et mouvement se rencontrent pour voir ensemble quelles convergences d’action
proposer ou renforcer, afin de construire cet autre monde que nous voulons. Tout
type d’action peut être envisagé comme base de travail de ces convergences, qui
doit faciliter les articulations entre différents réseaux et mouvements.
14
Ces assemblées sont auto-organisées, et se dérouleront le 10 février et le matin du
11.
La mise en commun des propositions d’action issues de ces assemblées aura lieu lors
de l’événement de clôture, le 11 février après-midi.
Un travail de facilitation en amont et pendant le forum, pour permettre
l’agglutination des assemblées, est prévu, qui vous permettra d’être mis en lien avec
des mouvements et réseaux souhaitant travailler sur des sujets similaires, et ainsi,
donner plus de force à votre/vos assemblée-s.
3. Les forums thématiques
Plusieurs forums dits thématiques seront également organisés début février à Dakar :
- Forum Sciences et Démocratie ;
- Forum des autorités locales ;
- Forum des parlementaires ;
- Forum syndical ;
- Forum théologique ;
- Assemblée mondiale des habitants, …
Pour plus d’information sur ces forums et le programme, consultez le site web du
FSM 2011 : http://fsm2011.org/
4. « Dakar Etendu »
Des milliers d'activités, de rencontres, de discussions, d'initiatives pour un autre
monde possible : le Forum Social Mondial a lieu à Dakar … et partout dans le monde !
Après une première expérience à Belém où une trentaine d’activités étendues
avaient été organisées, Dakar Etendu sera un autre moment fort de la mobilisation.
Chez vous aussi, si vous le voulez !
L’invitation à participer vient du Conseil International du FSM :
« Nous vous invitons à vous engager dans la démarche qui sera l’une des
nouveautés de cette édition du FSM : stimuler la création de groupes – dans le plus
grand nombre de pays possible, qui représentent le plus de catégories sociales et de
luttes – qui seraient disposés à participer, à distance, au FSM par voie électronique,
par radio ou tout autre moyen de communication à distance, avec les participants du
FSM de Dakar. En effet, ce que nous appelons ‘Dakar étendu’ aura une place
importante dans le Forum, ne serait-ce qu’en raison de l’importance des diasporas
africaines dans le monde entier… »
De nombreuses organisations francophones relaient cette invitation.
Les organisateurs du Forum à Dakar mettent en place un dispositif pour permettre
que les personnes et groupes qui ne peuvent venir à Dakar puissent participer
activement (rencontres et participations à distance aux ateliers). Ce type d’activités
sont qualifiées dans le langage FSM d’ « activités étendues ». Elles font partie
intégrante du programme du FSM.
Pourquoi Dakar étendu
Trois raisons fondent la nécessité d’étendre le forum de Dakar au reste du monde :
1. Porter le FSM jusqu’au cœur des populations. Bien évidemment toutes les
organisations et personnes adhérant au processus FSM ne sont pas en mesure
15
(d’abord financière) d’aller à Dakar : comme porter le FSM jusqu’au cœur des
populations est en-soi constitutif du processus qui veut être au cœur de l’émergence
d’« un autre monde possible », associer à son plus important évènement le
maximum de participants dans le monde ne peut être qu’un objectif de base.
2. Associer les diasporas africaines. Il importe en particulier, de donner aux
diasporas africaines et aux organisations de migrants des moyens de participation à
distance à l’évènement de Dakar, et ce faisant pour certains d’entrée dans le
mouvement altermondialiste.
3. Assurer la visibilité médiatique. La visibilité médiatique dans le monde de
l’évènement FSM de Dakar est un enjeu très important. L'organisation d'activités
locales partout dans le monde avant et pendant le FSM permettra d'accroître cette
visibilité et de créer des ponts entre les dimensions locales et globales du FSM.
Pour l’ensemble de ces raisons, l’extension au monde de l’évènement de Dakar,
c'est-à-dire y permettre la participation du maximum d’organisations de la société
civile progressiste et de personnes dans le monde, est donc une de ses conditions
majeures de réussite, un des piliers essentiels de sa construction.
Que faire ?
Vous pouvez tout organiser : réunion ou projection-débat, fête, forum…, rencontre à
distance avec Dakar, participation à distance à un atelier centré à Dakar, conférence
de presse aussi (pour rendre le FSM visible) !
N’hésitez pas à parler de cette initiative autour de vous afin de permettre
l’organisation d’un maximum d’activités.
Plus d’information : http://openfsm.net/projects/fsm-etendu
Pour contacter l’équipe de facilitation: [email protected]
16
17
V. Thématiques portées par le CRID et ses membres au FSM de Dakar
Le CRID conçoit la dynamique des Forums sociaux mondiaux comme un processus
de construction d’alternatives au niveau international.
Les thématiques présentées ci-dessous recouvrent les principaux axes de
mobilisation des organisations membres du CRID pour le forum de Dakar. Cependant,
beaucoup d’autres thématiques seront abordées par ses membres.
1. Migrations
Le lieu du prochain forum est tout particulièrement symbolique du phénomène des
migrations vers l’Europe.
En effet, de nombreux migrants viennent ou transitent par le Sénégal ou la sousrégion d’une manière plus générale. De plus, les migrations prennent une part de
plus en plus importante dans les relations bilatérales et multilatérales entre ces pays
et les pays d’accueil (accords de gestion « concertée » des flux migratoires).
Ces éléments qui ont fait et continuent de faire le quotidien de nombreuses familles
ont conduit à faire de la question des migrations un enjeu central au Sénégal.
La Charte Mondiale des migrants
Les migrations seront ainsi une thématique importante de ce prochain FSM comme
en témoigne la mobilisation autour de la Charte Mondiale des migrants en amont du
Forum. A l’heure où les biens et les capitaux circulent facilement, les ressortissants
des pays du Sud ont toutes les peines du monde à pouvoir migrer légalement et en
toute sécurité. C’est pourquoi en 2006 des migrants ont décidé d’élaborer
collectivement une Charte énonçant des principes de liberté de circulation et
d’installation. L’ambition est de faire valoir à partir des situations que vivent les
migrants dans le monde, le droit pour tous de pouvoir circuler et s’installer librement
sur notre planète, et de contribuer à la construction d’un monde sans murs. Du 2 au
5 février, une assemblée sera organisée à Gorée afin de finaliser le document,
procéder à la signature et réfléchir collectivement à son utilisation.
Issue d’un processus d’écriture collective débuté en 2006 ayant impliqué entre 8000
et 10 000 migrants, la signature de la charte sera un temps fort de la mobilisation
qui se poursuivra lors du Forum.
Une question transversale pour les membres du CRID
De nombreuses organisations membres du CRID se mobiliseront également pendant
le FSM sur la thématique.
Le CRID a l’avantage de rassembler des organisations plus diverses que les seules
ONG de développement, et donc plus à même de traiter des migrations et du
développement dans toutes ses dimensions : intégration, citoyenneté, droits,
solidarité internationale, et mondialisation.
Par ailleurs, la question des migrations est transversale à de nombreuses
thématiques du CRID : réchauffement climatique et réfugiés écologiques, la politique
France-Afrique avec le chantage à l’aide au développement pour inciter les pays
africains à contrôler leurs flux migratoires, et plus largement le questionnement sur
les modèles de développement.
Enfin, la question des droits des migrants et plus particulièrement des droits des
sans-papiers et de la liberté de circulation et d’installation, comme alternatives aux
politiques sécuritaires (expulsions, militarisation des frontières, enfermement) sont
des problématiques centrales pour plusieurs organisations membres du CRID.
18
2. Gestion responsable des ressources naturelles et développement
Les problèmes environnementaux ne se résument pas seulement aux questions
écologiques et à des solutions techniques ou économiques ; ils sont fortement liés
aux modèles de développement actuels et à leurs conséquences. L'exploitation des
ressources de la planète génère non seulement pollution, épuisement des ressources,
dérèglement du climat et extinction des espèces, mais aussi un accroissement de la
pauvreté, des inégalités et donc du mal développement.
Les fausses bonnes solutions
Dans un contexte de crises (économique, sociale, écologique,…), les enjeux liés au
développement sont très importants car ils sont la clé d’une transition vers des
sociétés justes et durables.
Il convient ainsi de déconstruire les «solutions » présentées comme incontournables
et de proposer des modèles de développement prenant en compte une gestion
durable et équitable des ressources naturelles et basés sur des modes de production
et de consommation qui soient écologiquement soutenables et socialement justes.
Au-delà de la gestion des ressources naturelles se posent ainsi les questions de
gouvernance mondiale, d’économie verte, du climat, de la croissance et des
indicateurs de richesse, du progrès et de l’innovation, des alternatives à
l’extractivisme,… autant de sujets qui seront portés à Dakar.
Un agenda international chargé
Le FSM de Dakar sera une des étapes de la mobilisation internationale sur ce thème,
dont l’agenda pour les années 2010-2012 est extrêmement chargé :
- la présidence française du G8 et du G20 dès novembre 2010 ;
- les négociations au Sommet de Cancun sur le climat où tout comme à Copenhague
la société civile sera fortement mobilisée (décembre 2010) ;
- le Forum Mondial de l’Eau à Marseille et le contre-sommet de la société civile où la
reconnaissance du Droit à l’accès à l’eau sera fortement poussée (2012) ;
- et la conférence des Nations Unies pour le Développement durable 2012 - Rio + 20.
3. Régulation financière
Les premières réactions à la crise financière de 2008 avaient fait naître quelques
espoirs : les chefs d’Etat des principales puissances économiques s’entendaient pour
mettre en place une régulation du système financier avec notamment un
engagement de mettre fin à l’existence de paradis fiscaux et judiciaires. Deux ans
plus tard, ces engagements semblent loin et aucune réelle remise en cause du
système n’est apparue.
Les pays du Sud : premières victimes
La crise financière a touché de plein fouet les pays du Sud. Déjà soumis au
néolibéralisme par leurs créanciers depuis la crise de la dette, les pays du Sud ont
réduit l’influence de l’Etat sur leurs économies : dérégulation forcenée, privatisations
massives, ouverture des marchés au profit des grandes entreprises des pays
industrialisés, réduction des budgets sociaux et de la fonction publique.
Cela a été permis par un désengagement de l’Etat dans plusieurs secteurs clés mais
également par la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux, entrainant une perte de
125 milliards d’€ de recettes fiscales pour les pays du Sud…
19
Mise en cause de la légitimité du G20
G8 élargi aux grands pays émergents, le G20 s’est fixé en septembre 2008 un
agenda extrêmement ambitieux : «jeter les bases des réformes qui contribueront à
éviter qu’une crise mondiale de ce type ne se reproduise». Deux ans plus tard la
crise paraît plus structurelle et mondiale que jamais. Les inégalités demeurent, les
ressources s'épuisent, les banques et les agences de notation tiennent les Etats en
respect.
Les pays du Sud les plus pauvres sont aussi les exclus des discussions
internationales sur la refonte du système financier international, comme les
différentes rencontres du G20 le prouvent.
Il est ainsi primordial que les sociétés civiles du Sud et du Nord se rassemblent pour
proposer des alternatives au fonctionnement actuel du système économique
néolibéral et à sa gouvernance.
4. Souveraineté Alimentaire
Dans une période de forte mise en cause de la libéralisation du commerce
international des produits alimentaires et de l’utilisation de terres agricoles à des fins
non alimentaires, la thématique souveraineté alimentaire bénéficiera d’importants
échos au FSM de Dakar. Le continent africain est d’autant plus concerné par cette
situation qu’il est la première victime de rachats massifs de terres par des pays ou
entreprises étrangères alors même que la production agricole actuelle est loin de
satisfaire les besoins des populations et que l’investissement et des politiques viables
pour le secteur de la part de ses Etats font cruellement défauts.
Accaparement des terres
La crise des prix agricoles a entrainé une ruée sur les terres agricoles des pays du
Sud par des entreprises, des Etats et des fonds d’investissements, animés par un
souci de sécurisation de l’approvisionnement alimentaire et/ou de spéculation sur les
matières premières agricoles. Trente millions d’hectares auraient ainsi fait l’objet
d’acquisitions depuis 2006, principalement en Afrique, où se trouve l’essentiel de la
réserve foncière mondiale, et où le déficit juridique ou politique facilite ces achats
massifs.
Début 2011, la Banque Mondiale publiera ses lignes directrices pour des achats
massifs ‘socialement responsables’. Le FSM sera donc l’occasion de débattre
également du rôle joué par les institutions internationales et les Etats du Nord dans
la situation actuelle.
Régulation des prix agricoles
Dans un contexte de démantèlement des outils de régulation depuis près de 20 ans,
la crise alimentaire de 2007/2008 a mis au grand jour une situation de forte volatilité
des prix mondiaux et nationaux, et particulièrement dans les pays du Sud.
La volatilité des prix est préjudiciable tant aux consommateurs qu’aux producteurs,
et affecte durablement les efforts engagés en faveur de la sécurité alimentaire.
De plus, la multiplication des accords de libre-échange, permise par l’enlisement des
négociations du Cycle de Doha, affectent sérieusement l’agriculture et la sécurité
alimentaire des pays du Sud.
20
5. Forum mondial sciences et démocratie
Les 4 et 5 février se tiendra à Dakar, le 2ème Forum Mondial Sciences et Démocratie.
Résultat d’une initiative lancée en 2007 en réponse au manque de dialogue politique
entre les institutions scientifiques et les acteurs sociaux, il s’est concrétisé par un
appel définissant les grandes orientations politiques de ce qui pourrait conduire à un
processus se poursuivant sur le long terme et réunissant une grande diversité
d’acteurs. La Science et les Technologies ont un impact sur nos vies sociales et
politiques et touchent ainsi également une multitude de thèmes (industrie,
agriculture, économie, social, environnement,…).
Belém : Edition 1 – Dakar : Edition 2
Le premier Forum Mondial Sciences et Démocratie a été organisé à Belém (Brésil) au
début de l’année 2009 en marge du Forum Social Mondial.
Cet événement a ouvert de nouvelles portes et le processus a offert un cadre
novateur pour un dialogue constructif sur les questions « sciences et société ».
Depuis lors, différents groupes impliqués dans le processus FMSD au Brésil, en Inde,
au Canada et en France ont organisé des événements régionaux autour du monde
sous forme de forums, de séminaires ou encore d’ateliers.
Au-delà du monde scientifique, une multitude d’acteurs
Le Forum Mondial Sciences et Démocratie (FMSD) est un processus initié par des
acteurs des mouvements sociaux, des organisations de la société civile, des
syndicats représentatifs de la communauté scientifique et des ONG travaillant sur
l’interface Sciences et technologies / Société dans différentes parties du monde.
Le FMSD a pour objectif d’étendre les principes démocratiques à la pratique des
sciences et des technologies et aux politiques publiques sur ces questions. Le FMSD
vise à promouvoir de nouvelles initiatives et de nouvelles formes de partenariat entre
les mouvements sociaux, les citoyens et le monde des sciences et des technologies.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Les organisations membres du CRID et
leurs partenaires s’impliqueront sur de nombreuses autres thématiques (information,
citoyenneté, commerce équitable, paix…)
21
VI. Informations pratiques
1. Carte d’identité du Sénégal
Intitulé officiel du pays : République du Sénégal
Superficie : 196 723 km²
(environ 1/3 du territoire français)
Population : 14 086 103 habitants
(estimation de 2010)
Capitale : Dakar (un peu plus d’1 million
d'habitants selon des estimations de 2007)
Président : Abdoulaye Wade
(élu en mars 2000 - réélu en 2007)
Premier ministre : Souleymane Ndéné Ndiaye
Peuples et ethnies : Les ethnies sont nombreuses et on peut distinguer des sousgroupes à l’intérieur d’entre elles. D’après une estimation de 2005, on en identifie
une vingtaine, de taille très inégale (Wolofs : 41% de la population ; Halpulaaren
(peuls + toucouleurs) : 26% ; Mandingues : 19% ; et Sérères : 15%)
Langues : La langue officielle de la République du Sénégal est le français. Il existe
une dizaine de langues nationales (Wolof – la plus répandue –, Serere, Diola, Puular,
Soninké, Mandingue...) et plusieurs autres dialectes.
Religions : Il existe plusieurs religions et croyances au Sénégal. La population
sénégalaise est très majoritairement musulmane (90 à 94 % selon les sources), mais
les chrétiens (surtout les catholiques) sont également présents (4 à 6%) ;
l'animisme, quasiment inexistant aujourd'hui, est pratiqué principalement dans le
Sud-Est du pays, où il cohabite souvent avec les autres religions.
Décalage horaire : - 1h en hiver par rapport à la France / -2h l’été.
2. Economie
PIB : 23,16 milliards de $ (2009)
PIB/hab : 1700 $ / habitant
Croissance annuelle: 2% en 2008-2009 ; projections à 3.5% pour 2010
Principales activités économiques: La pêche, le tourisme et l'agriculture. Les
industries sont principalement liées à la transformation de l'arachide (huile), des
ressources halieutiques (conserves) et des phosphates (engrais).
Principaux partenaires commerciaux: les pays européens, France en tête, sont les
principaux partenaires commerciaux. Mais leur part tend à baisser au profit de
l’Afrique, et notamment des pays de l’UEMOA, de l’Inde et de la Chine.
22
Devise : Franc CFA (FCFA - XOF) - Taux de change: 1 € = 655 Francs CFA
Francs CFA (XOF)
655
Euros (€)
1
Dollars ($)
1.4
2500
3.8
5.2
5000
7.6
10.4
10000
15
20.7
15000
23
31.1
26000
40
54
50000
76
104
3. Visa / Documents administratifs
Pour entrer au Sénégal, un passeport en cours de validité est obligatoire (valable
encore 6 mois après la fin du séjour) ou une carte d’identité nationale en cours de
validité pour les ressortissants CEDEAO.
Les ressortissants des pays de l’Union européenne et de la CEDEAO ainsi que
des pays limitrophes du Sénégal n’ont pas besoin de visa s’ils séjournent moins de
trois mois.
Pour les ressortissants des autres pays, le visa est délivré par les ambassades et
consulats du Sénégal. S’adresser à la représentation du Sénégal la plus proche, muni
d’un passeport en cours de validité et d’une photo d’identité.
4. Hébergement
Voici à suivre une liste d’hôtels à Dakar à titre indicatif. Vous trouverez également
des
informations
sur
les
possibilités
d’hébergement
sur
la
page :
http://fsm2011.org/fr/hebergement
Nom hotel
Adresse
Le Djoloff
7 rue Nani Fann Hock
mail
[email protected]
10556 Sacré
Cœur EXTVDN
[email protected]
Rue A x 2 Point
Auberge Marie
E – BP :25 072
Lucienne
Dakar Fann
[email protected]
Site internet
http://www.hoteldjoloff.com/index.html
Telephone
distance
hotel /
université
221 33 889 36 30 1 km
Good Rade
Le Saloum
Faidherbe
rue Armand
Angrand
Avenue
Faidherbe x
Raffenel
BP 3197 Dakar
RP
http://goodrade.com/
2 km
http://www.cse.sn/seninfoclim/AubergeMar
ieLucienne.pdf
33 869 00 90
2km
338 422 990
[email protected]
http://www.hotel-faidherbe.com/index.html
23
221 33 889 17 50 4 km
Hotel Al
Baraka
Astoria Hotel
Farid
Ganalé Hotel
Saint Louis
Sun
Al Afifa
Hotel du
plateau
Le Miramar
Nina
Croix du Sud
Océanic
35 RUE
ABDOUL
KARIM
BOURGI Dakar [email protected]
63 bouleveard
Djilly Mbaye
http://www.realireves.com/partenaire/al_b
araka.html
[email protected]
n
http://www.astoriahotel.sn/
33 820 63 38
4,1 km
221 33 823 66 33 3,6km
51 rue Vincens.
BP 1514
[email protected]
http://www.hotelfarid.com/
221 33.823.61.23 4,6 km
38 rue Amadou
Assane Ndoye
[email protected]
http://www.ganalehotel.com/service.php
221 33 889 44 44 4,4 km
[email protected]
n
http://dakar-cabouge.net/IMG/article_PDF/Hotel-SaintLouis-Sun.pdf
338 222 570 5,2 km
46, Rue Jules
Ferry
BP 3676, Dakar [email protected]
http://www.au-senegal.com/Alafifa-Hotelde-Dakar-Senegal.html
338 899 090 5 km
Rue Jules Ferry [email protected]
http://dakar-ca-bouge.net/Hotel-duPlateau
33 823 15 26
5 km
25 rue Felix
Faure
http://www.dakar-miramar.com/
33 849 29 29
4,9 km
68 rue Felix
Faure
[email protected]
m
43, rue du Dr
Thèze
BP 1758, Dakar [email protected]
20 Avenue
Hassan II (ex
A. Sarraut)
BP : 232
info@hoteloceanicdak
9 rue de Thann ar.com
http://www.au-senegal.com/Hotel-NinaDakar-Senegal.html
5,2 km
http://www.hotel-lacroixdusud.fr/
221 33 889 78 78 4,5 km
http://www.hoteloceanicdakar.com/
221 822 20 44
5 km
www.monacoplage.com
(221)8327919
5,1 km
http://www.voiledor.sn/
22133 832.86.48
5 km
Monaco Plage
Baie de Hann
Voile D'OR
Plage de Bel
Air
[email protected]
36 cité
Magistrats,
Hotel du phare Ouakam - Les
Les Mamelles Mamelles BP
38110-14522
[email protected]
Dakar YoFF
m
Route de N'Gor
x Route des
Ambre d'hôtes Almadies
bp 29884
Dakar Yoff
[email protected]
Fana Hotel
Hotel Azur
Hotel La
détente
Lodge des
Almadies
Route des
Almadies
Route des
Almadies - Lot
A Zone 8
Route des
Almadies
Route de la
pointe des
Almadies /
Route de L'
OCI- Almadies
http://lesmamelles.com/index.php?page=a
ccueil
221 77 544 88 45 7,5 km
http://www.ambre.sn/fr/index.html
33 820 63 38
8,8km
[email protected]
33 820 06 06
10 km
hotelazursenegal@yah http://www.hotelazursenegal.com/index.ht
oo.fr
ml
(221) 33 820 18
20
10,6 km
[email protected]
http://www.hotelladetente.com/index.php?page=forfait
00 221 820 39 75 10,5km
hotellelodge@orange.
sn
http://www.lodgedesalmadies.com/lodgedes-almadies-hotel-dakar-francais.php
22133 869 03 45
/ + 22177 572 25
44
24
10,3 km
Plage ngor
ngordiarama@hotmail. http://www.ausenegal.com/pages/diarama.php
com
221 33 820 10 05
/ 27 27 / 01 45
10,5 km
Plage de Ngor
[email protected]
338 20 02 23
Hotel Ngor
Hotel La
Madrague
Keur Mouna
Soumsoum
Yengoulène
Résidences /
Appartements
895b HLM
Gand Medine
Derrière le
CICES (foire de
Dakar)
BP : 30034
Complexe
Culturel
Yengoulene
Nord Foire
B.P. F 13060
Dakar Yoff
Les Arcades Residence
Résidence
Splendid
Residence
Atlantic
221 33 855 91 36 11 km
[email protected]
m
http://www.sousoumhotel.com/
(+221) 867 14 82
[email protected]
n
[email protected]
http://www.yengoulene.com/francais/konta 00221 / 33
kt.html
8207626
mail
Site internet
8, Avenue Djily
Mbaye, BP
2008
[email protected]
Route du Camp
Pénal Scat
Urbam
lot n°2 face Cité
Sonatel 2
BP : 16550
Fann Dakar
info@residencespendi
de.com
Sénégal
Route de
l'aéroport cité
ICS
Telephone
8 km
12 km
(++)
distance
hotel /
université
338 894 289 5,4 km
[email protected]
Dakar
résidence
Arcanes
Résidence
hôtel
10,4 km
[email protected]
om
http://www.auberge-keur-mouna.com/
Adresse
Le Ndiambour
Hotel /
residence
121, Rue
hoteliere
Carnot
www.hotel-madrague.com
http://www.arcades.sn/tarif.htm
(221) 33
849.15.00
http://www.residencesplendide.com/index.
php
221 33 827 25 72
5,3 km
http://www.au-senegal.com/DakarResidences-Studio-et.html
4, Rue A X Rue
B, Point E
5. Téléphone
Indicatifs téléphoniques : 00 221 (Appels vers le Sénégal)
00 33 (Appels vers la France)
Téléphone Portable : vous pouvez facilement vous procurez une puce locale. Les
deux opérateurs sont Orange et Tiego.
Pour information, pour l’achat d’une puce de téléphone ORANGE, le prix est de
1 000 FCFA avec 1 000 FCFA de crédit.
- Prix de la minute locale : 85 FCFA (0.13 cts euros)
- Prix de la minute à l’international : 170 FCFA (0.26 cts euros)
25
6. Santé
La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable6. Pensez à amener avec vous
le carnet de vaccination international qui vous sera remis lors de la vaccination
contre la fièvre jaune, il peut vous être demandé à la douane.
ATTENTION !
- Vous devez vous faire vacciner au moins dix jours avant votre départ
- La plupart des centres de vaccinations fixent des rendez-vous pour la
vaccination (quelques hôpitaux proposent des journées sans rendez-vous mais
la queue peut être très longue…)
-> Occupez-vous de votre vaccin le plus rapidement possible !
Egalement prévoir une protection contre le paludisme et vérifier que les
vaccinations contre l'hépatite et la typhoïde sont à jour.
Numéros utiles
SOS Médecin : (221) 33 889.15.15
Hôpital Principal de Dakar : (221) 33 839.50.50
Clinique privée de la Madeleine : (221) 33 889.94.70.
Clinique Casahous : (221) 33 821.30.30.
Clinique du Cap : (221) 33 889.02.02.
7. Climat
Pendant le mois de février, le temps est sec. La température varie entre 20°C et
25°C la journée. Mais il peut faire un peu plus frais le soir donc n’hésitez pas à
prendre quelques pulls dans votre sac !
8. Coût de la vie
De très nombreux taxis parcours la ville de Dakar, vous pouvez les repérer grâce à
leur couleur jaune. N’hésitez pas à négocier le prix !
Estimation des coûts / temps de trajet taxi:
- plateau - Ngor : 2000 - 2500 FCFA (3.5 euros)- de 20 minutes à 30 minutes selon
circulation
- Ngor - université: 1500 FCFA (2.2 euros) - 15 minutes à 20 minutes selon
circulation
- Université - Plateau: 1000 - 1200 FCFA - 15 à 20 minutes selon circulation
Pour la restauration, comptez entre 4000 FCFA et 8000 FCFA (6 à 12 euros) pour
un repas dans un restaurant, et environ 1500-2500 FCFA (2-4 euros) pour manger
dans une gargote traditionnelle.
Les cybercafés sont très nombreux à Dakar. Les tarifs vont de 500 à 1000 FCFA de
l’heure.
Pour toutes informations supplémentaires, consulter l’annexe 5 « Extrait
des Conseils aux voyageurs Sénégal » du Ministère des Affaires Etrangères.
6
Liste des centres de vaccination en annexe 4
26
Annexe 1
LES DIX ANS A PORTO-ALEGRE : UN PREMIER BILAN
Gustave Massiah
30 janvier 2010
Le premier Forum Social Mondial avait eu lieu à Porto Alegre en 2001. La rencontre
organisée, à Porto Alegre, à l’occasion des dix ans des Forums Sociaux Mondiaux,
s’est tenue du 25 au 29 janvier 2010. Elle a comporté un séminaire de discussion sur
le bilan et les perspectives des Forums sociaux mondiaux qui a regroupé plusieurs
milliers de participants. Simultanément s’est déroulé un Forum Social du Grand Porto
Alegre auquel ont participé plusieurs dizaines de milliers de personnes dans les villes
périphériques de la capitale du Rio Grande del Sul (Canoas, Santa Maria, etc.) sur
plusieurs thématiques avec, notamment, un forum de l’économie sociale et solidaire,
un forum des autorités locales et un très grand nombre d’initiatives culturelles. Le
Forum thématique de Salvador de Bahia a enchaîné, du 29 janvier au 31 janvier, de
multiples initiatives culturelles et plusieurs séries de séminaires, dont celui sur
« Crises et opportunités », autour du thème : les sociétés et les gouvernements
discutent ensemble de la crise et des issues à la crise.
Renouveler les analyses de la situation
Le séminaire a permis d’abord de faire le point sur la situation et de confronter les
analyses de la crise. Il a discuté de la conjoncture économique, sociale, politique,
écologique. L’analyse de la crise et particulièrement de ses dimensions financières et
de ses conséquences sociales avaient été discutées à Belém. Plusieurs déclarations
des assemblées thématiques en témoignent. L’évolution des dix ans a validé les
analyses du néolibéralisme, de ses caractéristiques et de ses conséquences.
L’évolution des deux dernières années a validé l’essentiel des analyses de la crise.
Plusieurs éléments nouveaux ont été apportés par rapport aux analyses récentes.
Trois nouvelles approches ont été mises en évidence à Porto Alegre et renouvellent
en partie la pensée de la crise.
Les politiques de relance ont montré que les gouvernements du G8 et des pays
émergents ont pris la mesure de la crise et ont dégagé des moyens considérables.
Mais ces moyens ont surtout servi à sauver les banques et ont accentué les
inégalités. Les couches dominantes, au-delà des déclarations entendent reproduire le
système plus que le modifier en profondeur.
La dimension géopolitique est devenue un élément déterminant de la situation. Les
pays émergents ont montré leur importance dans les politiques économiques liées à
la crise et dans les négociations internationales, notamment à Copenhague. La crise
de l’hégémonie des Etats-Unis et l’éclatement du Sud en tant que catégorie ouvrent
plusieurs évolutions possibles depuis la crise de la décolonisation qui avait marqué la
montée en puissance du néo-libéralisme.
Le paradigme écologique constitue une rupture qualitative d’un double point de vue.
D’un côté, il est un des éléments déterminants de la nature structurelle de la crise et
de l’extension de la crise du néolibéralisme en crise du système capitaliste. De
l’autre, il rend caduc l’idée d’une sortie de crise sans rupture profonde et il légitime
une pensée des transformations radicales nécessaires. La remise en cause du
productivisme ouvre la perspective d’une crise de civilisation.
27
Prendre la mesure des mobilisations et des mouvements
Le mouvement altermondialiste s’est imposé comme le mouvement anti-systémique
porteur d’émancipation. Ce sont les analyses et les propositions qui sont discutées
dans l’espace des Forums sociaux qui servent de références dans les débats des
mouvements et que les couches dominantes sont obligées de prendre en compte.
Le processus des Forums sociaux, en tant qu’une des formes principales du
mouvement altermondialiste s’élargit et s’approfondit du point de vue des régions
géographiques, des thèmes et des mouvements. Il s’élargit à de nouvelles régions,
notamment après l’Amérique, l’Europe, l’Asie etl’Afrique, au Maghreb et au Machrek.
De nouveaux mouvements pèsent dans les convergences. Parmi eux, trois
mouvements affirment leur place, ceux des écologistes, des peuples indigènes et de
l’économie sociale et solidaire. Les autres mouvements, syndicats, paysans, femmes,
défense des droits, etc. approfondissent leur point de vue à partir de l’idée de la crise
de civilisation qui introduit une subversion des points de vue.
Du point de vue des mobilisations, Copenhague joue un rôle déterminant. La
convergence entre les mouvements sur la crise écologique et le climat installe une
nouvelle perspective pour les mouvements. Il s’agit d’une mobilisation
altermondialiste dans la mesure où l’articulation entre l’urgence climatique et la
justice sociale s’est imposée comme axe stratégique par rapport au fondamentalisme
écologique. De même, la dimension géopolitique s’est imposée dans la prise en
compte de l’échelle mondiale et planétaire. Copenhague se définit comme la plus
importante mobilisation altermondialiste depuis Seattle, en 1990. Cette mobilisation
ouvre un nouveau cycle des Forums sociaux.
Ouvrir un nouveau champ de propositions
La discussion sur les issues de la crise est ouverte pour les mouvements sociaux et
citoyens qui se reconnaissent dans l’altermondialisme. Il est clair que les couches
dirigeantes sont dans une situation d’attente en espérant gagner du temps. Cette
situation ne pourra pas résister à l’accentuation de la crise qui, au-delà des reprises
partielles, est la plus probable. C’est pourquoi les déclarations qui se réfèrent aux
positions issues des forums ne font pas illusion.
Au-delà des discours de façade, les mouvements savent qu’une des issues possibles
de la crise, celle que prépare plusieurs gouvernements est celle d’un conservatisme
répressif, voire d’un conservatisme de guerre. Guerre contre les pauvres dans tous
les pays et guerre contre les pays pauvres. Dans cette perspective les mouvements
altermondialistes tentent de combiner des résistances actives et des alliances larges
sur la question des libertés et de la paix.
Une autre issue possible est celle d’une refondation du capitalisme à partir d’une
fraction du capitalisme qui accepterait une perspective moderniste sur les plans
social et écologique par rapport à la financiarisation et au capitalisme néolibéral.
Pour l’instant cette fraction ne s’est pas imposée. Elle met en avant le projet de
Green New Deal qui se présente comme une réforme radicale du capitalisme. Elle se
différencie du capitalisme vert qui confirme une option pour une croissance plus
verte sans modification des structures. Elle préconise des redistributions de revenus
et une régulation mondiale conséquente. Dans cette perspective, l’alliance avec une
partie des mouvements altermondialistes peut être recherchée. Une partie des
mouvements y est sensible, notamment ceux qui, comme les mouvements
syndicaux, doivent négocier la défense des intérêts immédiats des salariés et des
28
paysans. Les débats dans les mouvements remettront en avant les discussions sur
les stratégies de débordement et la nature des ruptures.
L’option d’un Green New Deal peut ouvrir sur plusieurs avenirs, mais elle connaît une
double limite. Elle se heurte à la question du productivisme et de sa contradiction
avec les contraintes écologiques. Elle risque de ne pas répondre à la crise de
civilisation et à la nécessaire remise en cause des modes de production, de
consommation et de comportements. Le mouvement altermondialiste, quelque soit
sa position sur le Green New Deal, est confronté à la nécessité d’explorer des
alternatives.
Le séminaire de bilan des dix ans et les Forums thématiques de Porto Alegre et de
Bahia ont, de ce point de vue, largement innovés. Après les propositions sur la
remise en cause du néolibéralisme et la crise qui sont renouvelées et approfondies,
une nouvelle génération de propositions émerge dans le mouvement
altermondialiste. Elle était visible à travers les thèmes mis en avant dans les ateliers
qui ont exploré les alternatives : les biens communs, les droits et les responsabilités
collectives, la gratuité, le bien-être, la soutenabilité, construire l’hégémonie politique,
l'organisation des Etats et du pouvoir politique, le nouvel ordre mondial
Et maintenant
Dès le début de 2010, plusieurs éléments nouveaux peuvent être mis en avant : la
validation des analyses, portées par le mouvement altermondialiste, sur le
néolibéralisme et sur la crise ; la critique des politiques économiques actuelles de
sortie de crise ; la prise en compte des dimensions géopolitiques et écologiques
dans la pensée du changement ; l’approfondissement et l’élargissement
géographique et thématique des mouvements ; le caractère altermondialiste de la
mobilisation de Copenhague et l’ouverture d’un nouveau cycle des mobilisations ; la
présence du mouvement altermondialiste dans la discussion et les alliances dans les
différentes issues de la crise : conservatisme de guerre ou refondation du
capitalisme du type Green New Deal ; la confirmation des propositions par rapport à
la crise économique et sociale ; l’ouverture de nouvelles voies de propositions
correspondant à la nouvelle période et mettant en avant l’actualité des démarches
alternatives.
En 2010, près de trente événements s’inscriront dans l’année globale d’actions qui va
renouveler le processus des forums sociaux mondiaux. Ces événements confirmeront
l’élargissement et l’approfondissement des forums sociaux. Ils renforceront les
résistances et les mobilisations. Ils organiseront l’espace de confrontation et
d’élaboration de la stratégie des mouvements. Le Forum Social Mondial en début
2011, à Dakar, mettra en lumière le nouveau cycle du mouvement altermondialiste.
29
Annexe 2 – Charte des principes du FSM
Le comité des instances brésiliennes qui a conçu et organisé le premier Forum Social
Mondial, qui s'est tenu à Porto Alegre du 25 au 30 janvier 2001, après avoir évalué
les résultats de ce Forum et les attentes qu'il a suscitées, a jugé nécessaire et
légitime d'instaurer une Charte des Principes visant à orienter la poursuite de cette
initiative. Les Principes contenus dans la Charte, qui devra être respectée par tous
ceux qui souhaitent participer à ce processus et organiser de nouvelles éditions du
Forum Social Mondial, consolident les décisions qui ont présidé à la réalisation du
Forum de Porto Alegre et fait son succès, et amplifient sa portée, en fixant les
orientations qui découlent de la logique de ces décisions.
1. Le Forum Social Mondial est un espace de rencontre ouvert visant à approfondir la
réflexion, le débat d’idées démocratique, la formulation de propositions, l’échange en
toute liberté d’expériences, et l’articulation en vue d’actions efficaces, d’instances et
de mouvements de la société civile qui s’opposent au néolibéralisme et à la
domination du monde par le capital et toute forme d’impérialisme, et qui s’emploient
à
bâtir
une
société
planétaire
axée
sur
l’être
humain.
2. Le Forum Social Mondial de Porto Alegre a été une manifestation située dans le
temps et l’espace. Désormais, avec la certitude proclamée à Porto Alegre qu’un autre
monde est possible", il devient un processus permanent de recherche et
d’élaboration d’alternatives, qui ne se réduit pas aux manifestations sur lesquelles il
s’appuie.
3. Le Forum Social Mondial est un processus à caractère mondial. Toutes les
rencontres qui feront partie de ce processus ont une dimension internationale.
4. Les alternatives proposées au Forum Social Mondial s’opposent à un processus de
mondialisation capitaliste commandé par les grands entreprises multinationales et les
gouvernements et institutions internationales au service de leurs intérêts. Elles
visent à faire prévaloir, comme nouvelle étape de l’histoire du monde, une
mondialisation solidaire qui respecte les droits universels de l’homme, ceux de tous
les citoyens et citoyennes de toutes les nations, et l’environnement, étape soutenue
par des systèmes et institutions internationaux démocratiques au service de la
justice sociale, de légalité et de la souveraineté des peuples.
5. Le Forum Social Mondial ne réunit et n’articule que les instances et mouvements
de la société civile de tous les pays du monde, mais il ne prétend pas être une
instance représentative de la société civile mondiale.
6. Les rencontres du Forum Social Mondial n’ont pas un caractère délibératif en tant
que Forum Social Mondial. Personne ne sera donc autorisé à exprimer au nom du
Forum, dans quelque édition que ce soit, des prises de position prétendant être
celles de tous les participants. Les participants ne doivent pas être appelés à prendre
des décisions, par vote ou acclamation, en tant que rassemblement de ceux qui
participent au Forum, sur des déclarations ou propositions d’action qui les engagent
tous ou leur majorité et qui se voudraient être celles du Forum en tant que Forum. Il
ne constitue donc pas d’instance de pouvoir que peuvent se disputer ceux qui
participent à ces rencontres, ni ne prétend constituer l’unique alternative
d’articulation et d’action des instances et mouvements qui en font partie.
7. Les instances - ou ensembles d’instances - qui prennent part aux rencontres du
30
Forum doivent donc être assurés de pouvoir délibérer en toute liberté durant celles-ci
sur des déclarations et des actions quelles ont décidé de mener, seules ou en
coordination avec d’autres participants. Le Forum Social Mondial s’engage à diffuser
largement ces décisions par les moyens étant à sa portée, sans imposer
d’orientations, de hiérarchies, de censures et de restrictions, mais en tant que
délibérations des instances - ou ensembles d’instances - qui les auront assumées.
8. Le Forum Social Mondial est un espace pluriel et diversifié, non confessionnel, non
gouvernemental et non partisan, qui articule de façon décentralisée, en réseau, des
instances et mouvements engagés dans des actions concrètes, au niveau local ou
international, visant à bâtir un autre monde.
9. Le Forum Social Mondial sera toujours un espace ouvert au pluralisme et à la
diversité des engagements et actions d’instances et de mouvements qui décident dy
prendre part, comme à la pluralité des sexes, ethnies, cultures, générations et
capacités physiques, dans la mesure où ils respectent la Charte des Principes. Ne
pourront participer au Forum en tant que tels les représentations de partis, ni les
organisations militaires. Pourront être invités à y participer, à titre personnel, les
gouvernants et parlementaires qui assument les engagements de la présente Charte.
10. Le Forum Social Mondial s’oppose à toute vision totalitaire et réductrice de
l’économie, du développement et l’histoire, et à l’usage de la violence comme moyen
de contrôle social par l’état. Il y oppose le respect des Droits de l’Homme, la
véritable pratique démocratique, participative, par des relations égalitaires, solidaires
et pacifiques entre les personnes, les races, les sexes et les peuples, condamnant
toutes les formes de domination comme l’assujettissement d’un être humain par un
autre.
11. Le Forum Social Mondial, en tant qu’espace de débats, est un mouvement
d’idées qui stimule la réflexion, et la diffusion transparente des fruits de cette
réflexion, sur les mécanismes et instruments de la domination du capital, sur les
moyens et actions de résistance et la façon de dépasser cette domination, sur les
alternatives proposées pour résoudre les problèmes d’exclusion et d’inégalité sociale
que le processus de mondialisation capitaliste, avec ses composantes racistes,
sexistes et destructrices de l’environnement est en train de créer, au niveau
international et dans chacun des pays.
12. Le Forum Social Mondial, comme espace d’échange d’expériences, stimule la
connaissance et la reconnaissance mutuelles des instances et mouvements qui y
participent, en valorisant leurs échanges, en particulier ce que la société est en train
de bâtir pour axer l’activité économique et l’action politique en vue dune prise en
compte des besoins de l’être humain et dans le respect de la nature, aujourd’hui et
pour les futures générations.
13. Le Forum Social Mondial, en tant qu’espace d’articulation, cherche à fortifier et à
créer de nouvelles articulations nationales et internationales entre les instances et
mouvements de la société civile qui augmentent, tant dans la sphère de la vie
publique que de la vie privée, la capacité de résistance sociale non violente au
processus de déshumanisation que le monde est en train de vivre et à la violence
utilisée par l’Etat, et renforcent les initiatives humanisation en cours, par l’action de
ces mouvements et instances.
31
14. Le Forum Social Mondial est un processus qui stimule les instances et
mouvements qui y participent à situer, à niveau local ou national, leurs actions,
comme les questions de citoyenneté planétaire, en cherchant à prendre une part
active dans les instances internationales, introduisant dans l’agenda mondial les
pratiques transformatrices qu’ils expérimentent dans la construction d’un monde
nouveau.
Approuvée et signée a Sao Paulo, le 9 avril 2001, par les instances qui constituent le
Comite D`Organisation du Forum Social Mondial, approuvée avec des modifications
par le Conseil International du Forum Social Mondial le 10 juin 2001.
32
Annexe 3 – Proposition de Charte Mondiale des Migrants
Les personnes migrantes sont les cibles de politiques injustes. Celles-ci, au détriment
des droits universellement reconnus à chaque personne Humaine, font s’opposer les
êtres humains les uns aux autres en utilisant des stratégies discriminatoires, fondées
sur la préférence nationale, l’appartenance ethnique ou religieuse.
Ces politiques sont imposées par des systèmes conservateurs et hégémoniques, qui
cherchent à maintenir leurs privilèges en exploitant la force de travail physique et
intellectuelle des migrants. Pour cela ils utilisent les prérogatives exorbitantes
permises par la puissance arbitraire de l’Etat-Nation et du système mondial de
domination. Les migrants sont partout privés du plein exercice de leur droit à la
liberté de circulation et d’installation sur notre planète. Ils sont privés de leurs droits
à la liberté et à la paix ainsi que de leurs droits économiques, sociaux, politiques et
culturels.
Seule une large alliance des personnes migrantes pourra promouvoir l’émergence de
droits nouveaux pour toute personne de par sa naissance sans distinction d’origine,
de couleur, de sexe ou de croyance. Pour cela, cette alliance des migrants devra
permettre, autour de principes éthiques, aux migrants de contribuer à la construction
de nouvelles politiques économiques et sociales, à une refonte de la conception de la
territorialité et du système de gouvernance mondiale dominant actuel et son
soubassement économique et idéologique.
C’est pourquoi, nous migrants du monde entier, suggérons à partir des propositions
qui nous sont parvenues depuis 2006, une discussion large, à l’échelle planétaire en
vue d’adopter la présente Charte Mondiale des Migrants lors de notre prochaine
rencontre en février 2011 sur l’île de Gorée au Sénégal.
Notre ambition est de faire valoir à partir des situations que vivent les migrants dans
le monde, le droit pour tous de pouvoir circuler et s’installer librement sur notre
planète, et de contribuer à la construction d’un monde sans murs :
Proposition de Charte
Parce que nous appartenons à la Terre toute personne doit pouvoir circuler et
s’installer dans n’importe quelle partie de cette terre. Toute personne doit pouvoir se
déplacer librement de la campagne vers la ville, de la ville vers la campagne, d’une
province vers une autre, et pouvoir quitter n’importe quel pays pour l’étranger. Les
lois relatives aux visas, laissez-passer, et autorisations, ainsi que toutes autres lois
limitant la liberté de circulation et d’installation doivent être abrogées.
Les migrants du monde entier doivent jouir des mêmes droits que les groupes
nationaux et assumer les mêmes responsabilités dans tous les domaines essentiels
de la vie économique, politique, culturel et sociale. Ils doivent avoir le droit de voter
et d’être éligible à tout organe législatif. Les migrants doivent avoir le droit de parler
et partager leur langue maternelle, de développer et faire connaître leurs cultures et
leurs coutumes traditionnelles, et de pratiquer leurs religions.
Les migrantes et migrants doivent jouir du même droit d’exercer un commerce là où
elles et ils le désirent, de se livrer à l’industrie ou d’adopter un métier, manuel ou
non, comme toute profession permise pour les groupes nationaux de façon à leurs
permettre d’assumer leur part de responsabilité dans la production des richesses
nécessaires au développement et l’épanouissement de tous.
La terre doit être partagée entre ceux qui la travaillent. Les restrictions à la propriété
foncière imposées pour des raisons d’ordre ethnique et/ou national doivent être
abolies au profit d’une nouvelle vision d’une relation responsable entre les humains
et la terre.
33
Les personnes migrantes au même titre que les groupes nationaux doivent être
égales devant la loi. Nul ne doit être emprisonné, déporté ou voir sa liberté restreinte
sans que sa cause ait été équitablement entendue et défendue.
Toute loi qui prévoit une distinction fondée sur l’origine nationale, la situation
matrimoniale et/ou juridique ainsi sur les convictions doit être abrogée.
Les droits humains sont inaliénables et indivisibles et doivent être les mêmes pour
tous. La loi doit garantir à toutes les personnes migrantes le droit à la liberté
d’expression, le droit de s’organiser, le droit à la liberté de réunion, le droit de
publier, de pratiquer le culte et aussi de donner à leurs enfants l’éducation de leur
choix.
Le travail et la sécurité doivent être assurés à toutes les personnes migrantes.
Quiconque travaille doit être libre de fonder avec d’autres des syndicats. Les
migrantes et migrants doivent recevoir un salaire égal à travail égal et doivent avoir
la possibilité de transférer le fruit de leur travail, sans aucune restriction de quelque
sorte qu’elle soit, tout en contribuant au système de solidarité nécessaire de la
société de résidence.
L’accès à l’éducation et à l’instruction doit être garanti aux personnes migrantes et à
leurs enfants. L’instruction doit être gratuite, universelle et égale pour tous les
enfants. Les études supérieures et la formation technique doivent être accessibles à
tous dans une nouvelle vision du dialogue et de partage des cultures. Dans la vie
culturelle, dans les sports et dans l’éducation, toute distinction fondée sur l’origine
nationale doit être abolie.
Les personnes migrantes doivent avoir droit au logement. Toute personne doit avoir
le droit d’habiter dans l’endroit de son choix d’être décemment logée et de maintenir
sa famille dans le confort et la sécurité au même titre que les groupes nationaux. Les
personnes migrantes ambitionnent d’avoir l’opportunité et la responsabilité au même
titre que les groupes nationaux, de faire face ensemble aux défis actuels (logement,
alimentation, santé, épanouissement...).
L’objectif des principes énoncés dans la charte mondiale des migrants est de
contribuer à la disparition de tout système ségrégationniste et à l’avènement d’un
monde pluriel, responsable et solidaire.
Consultez
le
site
web
de
la
Charte
http://www.cmmigrants.org/goree/spip.php?article2
34
mondiale
des
migrants :
Annexe 4 - Centres de vaccinations internationales - Adresses
Vous trouverez ci-après la liste des centres de vaccinations internationales en région
Ile-de-France.
Pour vous faire vacciner dans une autre région, rendez-vous au centre hospitalier ou
universitaire le plus proche de chez vous. Vous pouvez consulter leurs adresses sur
le site : http://www.doctissimo.fr/html/sante/voyageurs/centres_vacci.htm
75 - PARIS
Centre de vaccination international
Air France
Aérogare des Invalides
2, rue Esnault-Pelterie
75007 PARIS
Tél. : 01 43 17 22 00
Hôpital d'Enfants Armand Trousseau
Centre de vaccination et de conseils
aux voyageurs
Service de consultation Pr. BEGUE
8 à 28, avenue du Docteur Arnold-Netter
75571 PARIS Cedex 12
Tél. : 01 44 73 60 10
Centre de vaccinations
internationales SOS vaccinations *
* (SOS Médecins)
91, boulevard de Port Royal
75013 PARIS (RER B - Station Port Royal)
Tél. : 01.47.07.10.00
(uniquement sur rendez-vous).
Groupe hospitalier Cochin
Consultation des Maladies Tropicales
et Parasitaires
27, rue du faubourg Saint-Jacques
75014 PARIS
Tél. : 01 58 41 22 51
Hôpital de l'Institut Pasteur
Centre de Vaccinations Internationales
et de Médecine des Voyages
211, rue de Vaugirard
75015 PARIS
Tél. : 01 40 61 38 43
Hôpital Saint-Antoine
Service des Maladies Infectieuses
et Tropicales
Consultation Médecine des voyages
184, rue du Faubourg St Antoine
75571 PARIS CEDEX 12
Tél. : 01 49 28 24 45
ou : 01 49 28 29 35
Institut Alfred-Fournier
25, Boulevard Saint-Jacques
75680 PARIS Cedex 14
Tél. : 01 40 78 26 00
Croix-Rouge française
22, boulevard Saint-Michel
75006 PARIS
Tél : 01 42 84 43 01
Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
Pavillon Laveran
Service Maladies Infectieuses et
Tropicales
47, boulevard de L'Hôpital
75634 - PARIS CEDEX 13
Tél. : 01 42 16 00 00 ou 01 42 16 01 03
Hôpital Tenon
Service des maladies infectieuses et
tropicales
Centre de vaccination fièvre jaune
4, rue de la Chine
75020 PARIS Tél. : 01 56 01 70 00
Hôpital Bichat - Claude Bernard
Service A des Maladies infectieuses
et Tropicales
170, boulevard Ney
75018 - PARIS
Tél. : 01 40 25 88 86
Hôpital Saint-Louis
1, avenue Claude-Vellefaux
75475 PARIS Cedex 10
35
76 - SEINE-MARITIME
55 bis, rue Gustave Flaubert
76083 LE HAVRE CEDEX
Tél. : 02 32 73 37 80
Centre hospitalier universitaire
Centre Antiamaril - C.D.A.G.
Porte 24 - autre adresse sur BEH 2000
Cours Leschevin
76031 ROUEN CEDEX
Tél. : 02 32 88 81 74
Centre médical international des
marins
Centre médical François 1er
1, rue Voltaire
76600 LE HAVRE
Tél. : 02 35 22 42 75
Centre hospitalier général
Centre Antiamaril -Pavillon René Vincent
77 - SEINE-ET-MARNE
78 - YVELINES
Centre hospitalier général
Rue Fréteau de Pény
77011 MELUN CEDEX
Tél. : 01 64 71 60 02
Centre hospitalier Saint-Germain
Service de médecine
20, rue Armagis
78104 SAINT GERMAIN EN LAYE
Tél. : 01 39 27 4121
92 - HAUTS-DE-SEINE
93 - SEINE SAINT- DENIS
Hôpital Raymond Poincaré
104, boulevard Raymond Poincaré
92380 GARCHES
Tél. : 01.47.10.77.52
Centre hospitalier général
Delafontaine
2, rue Pierre Delafontaine
B.P. 279
93205 SAINT DENIS Cedex 1
Tél. : 01 42 35 62 10
Hôpital Ambroise Paré
Service de médecine interne
9, avenue Charles de Gaulle
92104 BOULOGNE
Tél.: 01 49 09 56 45
Hôpital Avicenne
125, route de Stalingrad
93000 BOBIGNY
Tél : 01 48 95 54 21
American Hospital of Paris
63, boulevard Victor Hugo B.P. 109
92202 NEUILLY - SUR - SEINE CEDEX
Tél. : 01 46 41 27 38
94 - VAL-DE-MARNE
95 - VAL D'OISE
Centre hospitalier de Bicêtre
78, rue du Général Leclerc
94270 LE KREMLIN - BICETRE
Tél. : 01 45 21 33 21
Centre hospitalier de Gonesse
25 Rue Pierre de Theilley
B.P. 71
95503 GONESSE CEDEX
Tél. : 01 34 53 20 33
Centre hospitalier intercommunal
40, allée de la Source
94190 VILLENEUVE SAINT-GEORGES
Tél. : 01 43 86 20 84
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Annexe 5 - Extrait de la page ‘Conseil aux voyageurs’ du site du Ministère
des Affaires Etrangères
Date de la dernière mise à jour : 2 novembre 2010
Sécurité
Les voyageurs peuvent circuler librement dans toutes les régions sauf dans certaines
parties de la Casamance (cf. infra). Toutefois, en raison des enlèvements récents
d’Occidentaux au Mali et en Mauritanie, les touristes et personnes de passage dans les
zones frontalières de ces deux pays dans la partie orientale du Sénégal sont invités à
observer des règles de prudence au cours de leurs déplacements. Au cours du séjour,
prendre toutes les précautions utiles pour conserver les documents de voyage ou
d’identité en lieu sûr ainsi que l’argent liquide, notamment dans les lieux très fréquentés
(aéroport, marché).
Dakar
Comme dans tout grand centre urbain, des vols avec agressions ainsi que des
cambriolages peuvent se produire, de jour comme de nuit. Il convient donc d’être vigilant
notamment:
•
Lors
de
ses
déplacements,
quel
que
soit
le
quartier:
à pied, en évitant d’avoir sur soi bijoux et sommes d’argent importantes.
en voiture, en circulant vitres fermées et portières verrouillées.
•
A son domicile, en faisant appel à un gardiennage fiable et permanent, de jour
comme de nuit.
•
Dans les lieux publics, y compris ceux qui sont a priori sécurisés, tels que
l’Aéroport International Léopold Sedar Senghor de Dakar.
Des vols, parfois avec agression, sont signalés dans la région au sud de Dakar (de la
Somone à Joal). Des touristes de passage en sont régulièrement victimes, notamment
lors de cambriolages dans leurs villas en location.
AVERTISSEMENTS:
Prise de photos et films
Il est interdit de photographier et de filmer les sites et bâtiments officiels (aéroports,
casernes, présidence, ministères, etc.)
Il est recommandé de ne pas photographier ni filmer des situations qui peuvent gêner les
populations (pauvreté, par exemple).
Avertissement lié à la procédure d’expulsion
Tout ressortissant en situation irrégulière ou s’étant rendu coupable d’actes interdits par
la législation est passible d’une mesure d’expulsion précédée d’une mise en détention
dont la durée peut être variable.
Avertissement sur les risques liés à la détention, consommation et trafic de
stupéfiants
La culture et le trafic de drogues sont passibles de 5 à 10 ans d’emprisonnement, alors
que la cession ou l’offre pour consommation personnelle peut entraîner des
condamnations allant de 2 à 5 ans de prison. La peine pour détention et achat de
drogues pour consommation personnelle va de deux mois à un an d’incarcération. Enfin,
la conduite sous l’emprise de la drogue (Art.110) est également passible d’une peine
d’emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 500 000 à 5 millions de Francs CFA.
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5. Transports
Les douanes sénégalaises appliquent une réglementation interdisant pratiquement
l’entrée sur le territoire des véhicules de plus de cinq ans. Ne peuvent être autorisés à y
pénétrer sous le couvert d’une autorisation temporaire d’admission (ATA) ou d’un carnet
de passage en douane, que les véhicules de plus de cinq ans munis d’un carnet
international de circulation. Ce document doit être délivré par l’Automobile club du pays
d’immatriculation du véhicule, moyennant adhésion de son propriétaire et versement
d’une caution restituée au retour du véhicule dans son pays d’origine. Au terme du délai
légal de présence sur le territoire sénégalais, ces véhicules doivent faire l’objet d’une
réexportation.
Cette interdiction, ne vise pas les véhicules immatriculés dans les pays voisins du
Sénégal, notamment la Mauritanie.
6. Entrée / Séjour
Aucune formalité n’est nécessaire à l’entrée du pays pour les Français qui veulent
effectuer un séjour d’une durée de moins de trois mois, se munir d’un passeport dont la
validité est au moins supérieure à trois mois, à la date prévue du retour.
Pour un séjour de plus de trois mois, une carte de résident est obligatoire et doit être
demandée aux services de la direction de la police des étrangers et des titres de voyage.
Adresses des missions étrangères en France (sur le site de la Maison des Français de
l’étranger).
7. Santé
Paludisme
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire, potentiellement mortelle,
transmise par les piqûres de moustiques qui impose le recours à des mesures de
protection individuelle (sprays, crèmes, diffuseurs électriques, moustiquaires imprégnés,
etc.). A ces mesures, doit s’ajouter un traitement médicamenteux prophylactique adapté
à chaque individu : il convient de s’adresser à un centre de conseils aux voyageurs. Au
Sénégal, le risque de paludisme - dû principalement à P. falciparum - existe toute l’année
dans le pays ; toutefois, le risque est moindre de janvier à fin juin dans les régions du
Centre-ouest. Pendant un séjour ou au retour au Sénégal, toute fièvre inexpliquée, y
compris chez l’enfant, doit être considérée comme un paludisme jusqu’à preuve du
contraire. Des tests de diagnostic rapide existent et le traitement pour être efficace doit
être prescrit rapidement.
Dengue
La dengue sévit au Sénégal essentiellement pendant et après la saison des pluies. Il
s’agit d’une maladie virale transmise par les piqûres de moustiques : il convient de
respecter les consignes habituelles de protection (vêtements longs, produits antimoustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements, diffuseurs électriques,
moustiquaires). Il n’y a pas de vaccin, ni de traitement spécifique. La dengue peut
parfois prendre une forme particulièrement grave, parfois mortelle (fièvre hémorragique).
Il est vivement recommandé de consulter un médecin, en cas de fièvre. L’utilisation de
l’aspirine est déconseillée. .
Fièvre jaune
Le vaccin contre la fièvre jaune n’est plus obligatoire pour entrer au Sénégal, sauf pour
les passagers provenant de zones d’endémie amarile. Mais cette vaccination demeure
dans tous les cas très fortement recommandée. Dans la pratique, il peut arriver que les
autorités sanitaires sénégalaises exigent, à la frontière, la présentation du carnet de
vaccination international, même pour des passagers en provenance de pays européens.
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Centre de référence pour la vaccination antiamarile à Dakar : Institut Pasteur de Dakar,
36 Avenue Pasteur, B.P. 220 - Dakar - Tél. : +221 33 839 92 00.
Rage
La rage sévit au Sénégal de manière endémique. Il est donc conseillé à toute personne
de respecter les recommandations suivantes : en cas de morsure ou de léchage par un
animal suspect, il est impératif de consulter un médecin qui procèdera si nécessaire aux
soins locaux (désinfection, vérification des vaccinations antitétaniques, ...) et, si besoin,
à une vaccination curative.
La vaccination préventive n’est recommandée que pour les séjours en conditions
d’isolement (trekking, safari, randonnée, ...) et en cas de contacts avec les animaux pour
des raisons professionnelles (vétérinaires, ...).
Dans tous les cas, il est conseillé de surveiller attentivement les enfants afin qu’ils ne
s’approchent pas d’animaux inconnus et de faire vacciner les animaux de compagnie.
Centre de référence pour la vaccination antirabique à Dakar : Institut Pasteur de Dakar,
36 Avenue Pasteur, B.P. 220 - Dakar - Tél. : +221 33 839 92 00.
Méningite
Le Sénégal connaît épisodiquement des poussées endémiques de méningite, notamment
en février-mars. Les cas s’observent principalement dans les régions orientales du pays,
mais quelques-uns sont signalés dans le centre du pays (Kaolack, Fatick) et à Dakar.
Fièvre typhoïde
La fièvre typhoïde est une salmonellose qui demeure endémique, avec l’apparition
récurrente de cas, y compris à Dakar. L’infection est due à la consommation d’eau ou
d’aliments contaminés. Les crustacés ramassés dans des zones polluées par des eaux
usées sont une importante source de contamination. La consommation de fruits ou de
légumes crus est à éviter.
Le virus Chikungunya
Le risque d’infection par le virus Chikungunya est réel au Sénégal. Il est rappelé que
cette maladie virale est transmise par les piqûres de moustiques : il convient donc de
respecter les mesures habituelles de protection (vêtements longs, produits antimoustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements, moustiquaires).
Choléra
Le choléra est endémique dans certaines régions du Sénégal avec des pics épidémiques
certaines années. Le choléra est une infection digestive bactérienne qui se transmet par
ingestion d’aliments mal cuits (fruits de mer par exemple) ou souillés (fruits et légumes)
et ingestion d’eau contaminée. Cette maladie, dite « des mains sales », se traduit par
des troubles digestifs (diarrhée aqueuse profuse, crampes abdominales) et parfois de la
fièvre.
Afin de réduire les risques de contamination, il est recommandé de :
se laver les mains le plus souvent possible et a minima avant les repas ainsi qu’avant
toute
manipulation
d’aliments,
veiller à la qualité des aliments (abstention de tout achat de nourriture dans les rues)
et
à
leur
bonne
cuisson,
veiller à ne consommer que de l’eau embouteillée ouverte devant vous,
veiller à ne pas consommer de glace, glaçons, lait non pasteurisé ou non bouilli,
peler
les
fruits
ou
légumes,
éviter les crudités et les produits de la mer (coquillages).
Poliomyélite
Plusieurs cas de cette maladie ont été diagnostiqués en 2010. Veillez à mettre votre
vaccination à jour.
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Vaccinations
Les vaccins contre le tétanos, la poliomyélite, la diphtérie, la méningococcie, la fièvre
typhoïde, l’hépatite A et l’hépatite B sont recommandés.
Il est recommandé de consulter votre médecin traitant ou un centre de conseils aux
voyageurs avant le départ et contracter une assurance de rapatriement sanitaire.
8. Compléments
Législation locale
La conduite de véhicules en état d’ivresse est réprimée par la loi. Les peines prévues
peuvent aller d’un mois à un an d’emprisonnement et/ou de 20 000 à 500 000 Francs
CFA d’amende. L’ivresse sur la voie publique et les infractions aux débits de boissons
sont punies de contraventions.
Assurances
Il est conseillé aux voyageurs de souscrire une police d’assurances personnelle destinée à
couvrir les risques décès et invalidité, les montants qui pourraient être obtenus au titre
des assurances locales étant plafonnés par le code C.I.M.A. à des forfaits très modestes.
Divers
En toutes circonstances, politesse et courtoisie sont de mise envers ses interlocuteurs,
notamment les représentants de l’administration ou les forces de l’ordre.
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