Précisions apportées par le CHNC sur le rapport de l`USGS (US

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Précisions apportées par le CHNC sur le rapport de l`USGS (US
Centre hydrocarbures non conventionnels
Précisions apportées par le CHNC sur le rapport de l’USGS (US Geological Survey)
concernant les risques de sismicité dans certaines régions des Etats-Unis
Le bureau géologique américain (l’USGS) a publié ses prévisions d’occurrence d’évènements
sismiques pour l’année 2016, sur les régions du centre et de l’Est des USA. Cet exercice tient
compte à la fois de la sismicité naturelle, et de la sismicité induite par des activités humaines.
Le modèle fait l’hypothèse que les taux de fréquence des secousses sismiques historiquement
enregistrés, sur diverses fenêtres de temps, restent stables dans le futur et prévoit ainsi les
fréquences et les intensités des secousses pour l’année 2016.
Par rapport aux prévisions faites en 2014 qui ne tenaient compte que de la sismicité naturelle
(tectonique), les prévisions de 2016 qui tiennent compte de la sismicité induite (mines, injections
d’eau, autres activités humaines) font apparaitre un risque 3 fois plus important sur certaines zones
où la sismicité induite est particulièrement importante.
Ces zones les plus affectées sont en Oklahoma, au Kansas, au Colorado, au Nouveau Mexique,
au Texas et en Arkansas. L’USGS considère que la sismicité induite pourrait y occasionner des
dommages matériels: Le risque d’occurrence d’un évènement sismique d’un niveau MMI 6 ou plus
(niveau auquel il y a risque de dommage matériel) par an est évalué à 5 à 12% dans les zones les
plus exposées, le centre de l’Oklahoma et le Sud du Kansas. C’est équivalent au niveau de risque
de sismicité naturelle qu’on trouve en Californie.
Les causes de la sismicité induite ont été identifiées par diverses études scientifiques, dont les
conclusions sont reprises par l’USGS. Il s’agit de certains puits d’injection d’eau usée dans des
aquifères profonds, dont l’USGS publie la carte. Un certain nombre de ces puits – tout en étant une
très faible proportion du total des puits d’injection en opération – sont effectivement situés à
proximité de failles existantes, et sont source de sismicité induite.
L’injection dans des aquifères profonds est une des différentes manières possibles de traiter les
eaux de production associées aux productions de pétrole, conventionnelles et non
conventionnelles. De nombreuses solutions alternatives existent pour évacuer ces eaux de
production, après traitement aux spécifications requises par la législation environnementale.
Les risques de sismicité induite, soulignés par l’USGS, sont associés non pas à l’utilisation de la
technique de la fracturation hydraulique, mais à l’injection de grande quantité d’eau de production
par des puits d’injection dans des aquifères profonds situés dans des zones de failles existantes.
Une exploitation d’hydrocarbures de schiste peut s’opérer sans recours à des puits d’injection des
eaux de production dans des aquifères profonds, ce qui exclut ainsi les risques de sismicité induite
tels qu’identifiés par l’étude USGS.
Ainsi dans le cas de la France et de la plupart des pays européens, l’injection des eaux de
production dans les aquifères est strictement réglementée.
NB : Pour une analyse plus détaillée sur ce sujet, voir le dossier technique « Sismicité » du
CHNC.
Mars 2016

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