auriculotherapie chez le sportif

Transcription

auriculotherapie chez le sportif
AURICULOTHERAPIE CHEZ LE
SPORTIF
QUELS SOINS PROPOSER ?
Dr Yves ROUXEVILLE
(Auriculo. Sans Frontières)
C.E.S. de Biologie et Médecine du Sport
D.U. de Pathologie de l’Appareil Locomoteur Appliquée au Sport
59 rue de KERJULAUDE
56100 – LORIENT
[email protected]
Résumé : L’auriculothérapie permet des soins efficaces dans le domaine de la
traumatologie du sport (micro traumatologie, technopathies). Son action antalgique et
anti inflammatoire permet une reprise plus rapide des activités au niveau optimum.
Loco dolenti, les fréquences Laser et/ou les champs magnétiques peuvent avoir un effet
rapide en évitant les aiguilles.
Abstract : tendinopathies, arthropathies, auriculothérapie, Laserthérapie, champs
magnétiques polarisés
1 - La Médecine du Sport m’a conduit à l’acupuncture :
M’intéressant à la Médecine du Sport à la fin de mes études médicales, j’ai eu la chance de faire mon
service militaire dans l’Unité la plus sportive de la Marine. Cette expérience acquise fut complété
d’une formation universitaire qui m’a laissé sur ma faim. C’est ainsi que j’ai choisi de faire un stage
en 1969 un stage à l’Institut National des Sports.
C’était après les Jeux de Mexico. Les grands sportifs et les espoirs s’entraînaient à l’I.N.S. : à cette
époque, Bambuck était le champion bien connu qui plus tard deviendrait Ministre ! Quant aux
médecins vacataires à l’I.N.S., c’étaient des rhumatologues, des manipulateurs ou des rééducateurs,
associés à une équipe de masseurs-kinésithérapeutes. Ayant le privilège de soigner les plus grands
sportifs du moment, ce n’étaient vraiment pas des seconds couteaux ! [1]
Pour soigner des sportifs de haut niveau, il faut avoir du bon sens, une conception pragmatique, éviter
les a priori et les dogmes. Il existait à l’époque à l’I.N.S. une consultation d’acupuncture pour la
traumatologie sportive. Le Dr ANDRIVET, médecin-chef de l’I.N.S., m’a conseillé de la suivre, en
me précisant : « Avec cette technique, ce médecin guérit la moitié de nos échecs ». Ce médecin se
présentait comme un élève du collège Lavier. Il posait de fines aiguilles dans les cas de tendinites
d’Achille, et des diverses arthopathies qu’on lui recommandait.
Le Patron reconnaissait les limites de la médecine consacrée. Il m’a également précisé : « Ne riez pas.
C’est tout à fait autre chose que les traitements médicamenteux. Et en plus, s’il guérit la moitié de nos
échecs, il le fait sans ennuis iatrogènes ! ». Or à l’époque les infiltrations et la Butazolidine étaient la
base des traitements classiques dans les douleurs post traumatiques ou les séquelles d’entorses, chez
les lombalgiques ou pour les tendinites !
[2]
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2 - Les particularités des sportifs :
Les compétiteurs ont un niveau physique et technique très proche les uns des autres. Il suffit d’un rien
pour les départager, les faire gagner ou le mettre hors du podium ! Le sportif est un être qui dépasse
ses possibilités pendant un moment. Au niveau basal, il doit donc déjà être au maximum de ses
possibilités.
[3]
Etant au top, il se trouve ainsi dans une situation d’équilibre paradoxale, car un rien peut suffire à le
déséquilibrer, au plan physique ou au plan mental. De façon schématique, les limites du sportif seront
celles des appareils les plus sollicités : l’appareil locomoteur (les organes travaillant pour ces gestes
sportifs), le système nerveux central (l’analyse, la réflexion, l’anticipation, la décision et la commande,
le tout en un temps très bref).
Les troubles de l’appareil locomoteur peuvent être liés à des traumatismes directs ou indirects, à des
micro traumatismes répétés, ou à des technopathies (mauvaise adaptation de l’homme et du matériel,
comme les chaussures du marathonien, la raquette du tennisman, le vélo du cycliste).
A titre personnel, les résultats obtenus en traumatologie sportive depuis 1971 en acupuncture, et
depuis 1972 en associant acupuncture et auriculothérapie, ont orienté mon activité de clientèle.
Actuellement, une grande partie de mon activité de soins est encore consacrée au traitement de
malades souffrant de lésions traumatiques, mécaniques, inflammatoires ou dégénératives de l’appareil
locomoteur.
3 - Les soins des lésions de l’appareil locomoteur :
Dans le cadre de la traumatologie, en association avec les moyens physiques classiques (froid)
l’aiguille est d’un effet souverain. Cependant, on posera l’aiguille en apnée inspiratoire stricte sur les
points d’oreille en regard desquels le bâtonnet noir déclenche un R.A.C. positif. Ces points détectés
par le noir sont retrouvés lors d’épanchements liquidiens (hématome musculaire, hématome sous
périosté).
[4]
Dans le cadre des douleurs extra articulaires (tendinopathies, atteintes musculaires) et dans les
douleurs ligamentaires, l’auriculothérapie simple est généralement efficace de façon rapide. On ne va
pas chercher midi à quatorze heures ! Les protocoles simples sont souvent suffisants. La détection
électrique permet de vérifier l’exactitude du point pathologique.
Dans les cas résistant au traitement habituel, le diagnostic des points sera facilité par l’étude des
modifications du pouls après stimulations (R.A.C.). Très vite, on saura s’intéresser au traitement des
points de l’appareil locomoteur décrits en phase 3.
[4]
La détection des points d’oreille à l’aide du pouls activé et dynamique de Nogier (R.A.C.) n’est pas
une technique réservés aux seuls humains. La recherche de cette modification physiologique peut être
faite chez l’animal. Le regretté vétérinaire Mac Kibbin la pratiquait avec art chez le cheval. Il pouvait
ainsi traiter les tendinites des trotteurs et vérifier dans les minutes suivantes l’efficacité des
stimulations pratiquées !
Dans le cadre des technopathies, on saura s’intéresser à la cause réelle (inadaptation du matériel, telle
une raquette de tennis trop lourde ou une selle de vélo trop haute), faute de quoi aucun traitement
(médicamenteux, réflexe ou de rééducation) ne sera inefficace. Les médecins des sportifs adeptes des
sports techniques doivent avoir d’une part des connaissances précises en biomécanique, et d’autre part
le savoir des incidences du matériel sur l’utilisateur.
[5]
Un traitement local, de la peau recouvrant la zone souffrante, est toujours bénéfique. Il potentialise
l’effet de l’auriculothérapie. Il pourra être fait sans aiguilles, par la projection de fréquences Laser
et/ou par l’application de divers aimants. Des filtres Polaroïds placés devant les pôles d’un aimant,
confèrent à ces champs des propriétés particulières.
[4, 7]
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•
Les fréquences de Nogier utilisées loco dolenti en cas de troubles de l’appareil locomoteur
sont C0 systématiquement. On peut y adjoindre A0 en cas d’inflammation, E0 en cas de
douleurs de type névralgique, G0 en cas de répercussion psychique. [4]
•
Les aimants polarisés unidirectionnels ont plutôt une action antalgique. Généralement, on
utilise l’aimant Sud unidirectionnel dans le grand axe du membre, et l’aimant Nord
unidirectionnel dans l’axe transversal du membre.
[6, 7]
•
Les aimants polarisés multidirectionnels ont plutôt une action différente. L’aimant Nord
multidirectionnel est anti inflammatoire, alors que l’aimant Nord multidirectionnel a un effet
plutôt relaxant, antinévralgique.
[6, 7]
4 - Les soins dans le domaine psycho-émotionnel :
Les grands sportifs sont bien souvent des gens particulièrement sensibles au plan émotionnel. La lutte
pour gagner produit de grandes tensions qu’il convient de maîtriser. L’anticipation avec le trac, la peur
de ne pas être à la meilleure place, sont des constantes bien connues.
En plus des exercices de relaxation, l’auriculothérapie sera utile, ne serait ce que pour équilibrer et
normaliser les déséquilibres neuro végétatifs. [3, 8]
Les points maîtres, les points psychiques et les points d’adaptation peuvent être détectés par la
projection ponctuelle de la couleur rouge 24, le contrôle étant fait par la détection électrique.
[4]
5 - La forme et l’équilibre énergétique :
La pratique de l’effort physique, surtout de l’effort physique maximum, créent une stimulation des
métabolismes, avec un turn over énergétique accru. Les efforts physiques et les contraintes mentales
s’associent pour créer un déficit énergétique. Ce déficit devra être comblé par un repos adapté, une
nourriture adaptée et généralement supplémentée. Il est impératif d’être en bonne santé pour réaliser
de grandes performances en compétition : en particulier, l’élimination des toxines est une priorité.
L’auriculothérapie permet une approche et une aide en ce domaine.
[4]
Bibliographie :
[1] Andrivet R., Chignon J.C., Leclerc J. Physiologie du sport. Paris: Presses Universitaires de France,
collection que sais-je ? n°133, 3° édition; 1974
[2] Bénassy J. Traumatologie sportive. Paris: Masson; 1976
[3] Wullaert P. Guide pratique de Médecine du Sport. Paris: Editions Médicales et universitaires; 1977
[4] Rouxeville Y. Acupuncture auriculaire personnalisée. Montpellier: Sauramps médical; 2000
[5] Le Roux R. Pour toi, jeune débutant cycliste… si tu veux réussir. Condé-sur-Noireau: imprim. édit.
Charles Corlet; 1973
[6] Rouxeville Y. Etude clinique du Polartron Sud en traumatologie sportive (avril 1980). Revue
auriculo médecine n° 19. Maisonneuve: Moulins-lès-Metz (synthèse de mémoire pour le D.U. de
Pathologie de l’appareil locomoteur appliquée au sport (Université de Rennes)
[7] Rouxeville Y. Atelier champs électriques et champs magnétiques. Actes du V° Symposium
International d’Auriculothérapie et d’Auriculomédecine. Lyon: GLEM-EIPN-AASF; 2006
[8] Bouet M. Les motivations des sportifs. Paris: éditions Universitaires ; 1969
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