Le Damagaram - Nigerdiaspora.Net

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N ° 0 6 - 3 0 J U I N 2 0 0 8 - P R I X : 3 0 0 F C FA
INCULPATION ET ARRESTATION DE L’EX-PREMIER MINISTRE HAMA AMADOU
TANDJA MAMADOU LÂCHE
SON DAUPHIN HAMA AMADOU
REPRISE DU FICHIER ELECTORAL À ZINDER
« Tout se passe bien et
même s’il y a un
problème, nous le
résolvons automatiquement avec le précieux
concours des autorités
régionales et communales !» rassure M.
Ibrahim YAYE,
coordonnateur régional
chargé de la reprise du
Fichier électoral à
Zinder
Vie des Communes :
Val de Marne/Zinder
Une coopération
exemplaire
SOCIÉTÉ :
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Le
DAMAGARAM
2
BRÈVES....BRÈVES...BRÈVES....BRÈVES
UN RESPONSABLE PRIS EN FLAGRANT DÉLIT D’ADULTÈRE
ans la nuit du 28 mai 2008, le responsable d’une école de la place, de surcroît
homme politique de la majorité a été surpris en flagrant délit d’adultère avec
une de ses élèves mariée. L’affaire se serait déroulée sur l’axe Zinder-Mirriah
où le mari cocu aurait retrouvé les deux amants. Menaçant de tuer l’homme, le mari
cocu prit alors en chasse l’homme qui détala en toute vitesse. Selon nos sources, le«
chaud lapin » aurait eu la vie sauve en trouvant refuge dans un commissariat de la
place. Il aurait fallu des chaudes discussions et arrangements pour que l’affaire soit
close et n’atterrisse devant les juridictions. Bien que l’amant surpris ait clamé haut et
fort son innocence et dénoncé une machination orchestrée de toutes pièces par des
adversaires politiques, il est urgent qu’il y ait une moralisation des mœurs à Zinder
avec tout ce qui se passe comme dépravations au sein de notre société. Alors
vivement, un signal de nos autorités pour arrêter cette dérive
D
e samedi 07 juin 2008, un jeune entrepreneur de la place du
nom de Mahamadou Amadou Manzo a offert un lot de Kimono
au complexe des Arts martiaux de la région sis dans l’enceinte
de l’école des filles Aissata kondo. Il faut noter que le karaté est l’une
des disciplines sportives qui a toujours honoré la région de Zinder
aux compétitions nationales et internationales. Ce don d’une valeur
de 250.000F vient à point nommé pour donner un souffle nouveau
aux pratiquants des arts martiaux de Zinder. Disons alors courage au
généreux donateur et que son exemple fasse école.
L
Raid des bandits armés à Takoukout :
Ce qui n’a pas été dit sur l’attaque
Traite des enfants :
Les journalistes informés sur la traite transnationale des enfants
ans la première quinzaine du mois de juin, des hommes armés
ont attaqué le village de Takoukout situé à une quarantaine de
Kilomètres au nord de Tanout. Quatre véhicules ont été
brûlés. On dénombre un blessé qui se remet dans un centre de santé
de Tanout. Selon des témoignages recueillis sur place par notre
reporter, les bandits armés ont d’abord écumé tout le village avant de
rassembler les gens au bord de la route. Là, ils ont tranquillement
aspergé quelques véhicules d’essence avant d’y mettre le feu. Idem,
pour certains magasins appartenant à des pauvres commerçants. Un
jeune homme qui a trouvé refuge dans une boutique a même failli être
brûlé vif. Ses mains seules auraient subi des dégâts.
Après avoir commis lâchement leur forfait, les assaillants venus à
bord de trois véhicules 4x4 bondés d’une vingtaine de personnes
auraient tranquillement quitté pour d’autres lieux. Une poursuite
engagée par les éléments du capitaine
Elh. Issoufou du Bataillon Inter Armes de Dirkou en mission vers
Agadez aurait eu un accrochage avec les assaillants de Takoukout.
Ont-ils été détruits ? L’avenir nous le dira ! En attendant, on est en
droit de se demander pourquoi l’Etat ne place pas des forces de
sécurité dans des villages comme ceux de Takoukout. Cette démission
de sa part porte un rude coup à la sécurité des populations sensées être
à sa charge. Avis.
D
UNE BONNE VOLONTÉ FAIT UN DON DE KIMONO AU
COMPLEXE DES ARTS MARTIAUX DE ZINDER :
e Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH),
en partenariat avec l’Organisation internationale de la
Francophonie, organise du 1er au 4 juillet, un atelier de
formation sur le thème : « Renforcement du rôle des journalistes en
matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants en Afrique
de l’ouest ». Cet atelier qui se tient à l’hôtel Oasis de Niamey
regroupe des journalistes en provenance des pays suivants : Bénin,
Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mali,
Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo. Plusieurs communications sont
au programme. Les communications inaugurales ont été présentées
par Dr Mahaman Laouali Dan Dah, juriste, sur les causes et conséquences de la traite ; Dr Didier Allagbada, psychologue clinicien, sur
la traite transnationale des enfants et le genre. Le rôle de l’Etat dans
cette lutte a aussi clairement été passé en revue par M.Issoufou
Assoumane Souleymane, directeur de la Protection de l’Enfant au
Niger. Son exposé a mis à nu tous les efforts que l’Etat déploie pour
arrêter ce phénomène. D’autres communications comme celles de
Mme Siddo Salamata,coordinatrice PARED,celle de Moussa Sidikou
de l’ONG EPAD NIGER, et enfin celle de Moussa Yahaya, chargé de
Programmes RENE, ont permis à l’assistance de comprendre les
enjeux d’un tel trafic, son impact sur la vie socio-économique mais
aussi e surtout les rôles que jouent les organistions de la société civile
et que doivent jouer à leur tour les médias. C’est pourquoi un cadre
fédérateur de tous les acteurs impliqués s’avère plus que nécessaire.
En effet, au cours de toutes les discussions, Il s’est agi de partager les
expériences entre pays afin de mettre en place une dynamique
porteuse et prometeuse initiée par les hommes de médias eux-mêmes.
L
Mensuel d’Informations générales
N°06 - 30 juin 2008
VIE DES COMMUNES
Le
DAMAGARAM
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Zinder/Val de Marne
UNE COOPÉRATION EXEMPLAIRE
a communauté Urbaine de Zinder et
les cinq mairies sont en coopération
décentralisée avec le Conseil Général
de Val de Marne en France. Cette coopération est l’une plus fructueuses au Niger. La
preuve ? Les deux régions jumelées sont à
leur 5ème et 6ème convention. L’un des
grands dossiers financé est le « Projet EauAssainissement-Environnement sur le territoire de la communauté urbaine de Zinder. Il
comprend cinq volets à savoir : assainissement d’un quartier de la commune 2, Garin
Malam ; aménagement de bornes fontaines
L
et dotation des établissements scolaires en
latrines et points d’eau ; assainissement et
sécurisation d’un puits de la commune 5 ;
collecte des déchets et assainissement des
mares ; renforcement des capacités techniques de la communauté urbaine. C’est
dans le cadre de ce vaste projet qu’une
mission du CG de Val de Marne a séjourné
du 22 juin au 4 juillet 2008. En effet au
cours de leur séjour, les missionnaires ont
poursuivi leur travail de soutien auprès des
partenaires concernant la mise en œuvre des
différents volets mais aussi introduit les
représentants
du
Syndicat
Interdépartemental pour l’assainissement de
l’Agglomération Parisienne (SIAAP), partenaire technique et financier du Projet).
Les retombées de cette coopération ne sont
plus à citer dans les autres domaines : santé,
éducation, appui au processus de décentralisation, culture et bien d’autres.
Pour les membres de la mission, cette visite
au Niger et plus particulièrement à Zinder
est un « vrai plaisir »qui leur permet d’échanger et de bâtir du concret avec les frères
et sœurs de Zinder. Toutes les populations
de Zinder saluent ce jumelage fructueux. «
Cette coopération avec les communes de
Val de Marne nous fait du bien surtout que
les communes au Niger ne sont pas fortes
économiquement et techniquement parlant.
» rapporte un élu de Zinder.
Disons enfin bravo à l’amitié franco-nigérienne et longue à cette coopération riche
d’atouts et d’acquis.
Abdoul Razack Tallé
M.Lamine Souleymane,Président de
la communauté urbaine de Zinder
Photo de famille:élus de Zinder et délégation de Val de Marne
DEMOCRATES DE
TOUT BORD
UNISSONS-NOUS !
COURRIER DES
LECTEURS :
epuis l’avènement de la
démocratie multipartite, le
peuple Nigérien est en train
de faire les frais du mal gouvernangouvernance. Cette mal gouvernance, manifesmanifestée à travers la mise en place d’un
système mafieux par l’ex Premier
Ministre a été démantelé grâce aux
multiples luttes de la société civile et
à la motion de censure qui a mis fin
à ce règne très arbitraire. Comme
pour répéter Bonkano Oumarou à la
conférence nationale souveraine : «
… dans la vie, un jour tu es le
chasseur, un autre tu es la biche. »
D
Cette déclique due à ce sursaut
patriotique de nos députés doit être
soutenue. Ce travail comme toute
noble action doit se poursuivre, en
créant les conditions pour que tous
ceux qui ont pillé le bien du peuple
soient punis conformément aux lois
républicaines. Nous profitons de
cette occasion pour encourager le
président de la république à
continuer dans son option de rendre
justice à son peuple et ce conforméconformément à son serment. Aussi invitonsnous tous les démocrates, tous les
opprimés, tous ceux qui estiment
être lésés à se joindre à la société
civile responsable et non partisane
pour exiger justice. Ce combat doit
se faire à travers les règles consaconsacrées par notre constitution.
Mensuel d’Informations générales
N°06 - 30 juin 2008
Ce faisant, nous demandons la
convocation d’un forum national
pour régler définitivement la
question d’insécurité au nord. Pour
cette raison nous lançons un appel au
MNJ à déposer les armes et respecter
les règles démocratiques pour
résoudre les problèmes qu’ils ont
soulevés si ces problèmes sont réels.
Au président de la république nous
lançons un appel pour mettre tout en
œuvre pour la tenue de ce forum de
l’espoir.
Monsieur Sabo Mahaman Sani
Ancien délégué à la conférence
nationale souveraine
SG/section/CDTN/Goudoumaria
Le
DAMAGARAM
4
POLITIQUE
AFFAIRE DESTITUTION SULTAN ELH.ABOUBACAR SANDA
ELH. ABOUBACAR SANDA SERAIT-IL VICTIME
D’UN COMPLOT?
'affaire de la suspension du
sultan de Zinder qui a défrayé la
chronique en 2001 est assise sur
une grossière machination orchestrée et
dirigée contre la personne du sultan
Aboubacar Sanda par des mains tapies
dans l'ombre. Mais le plus grave dans
cette affaire, c'est que la vérité a été soigneusement cachée au Président de la
République Tandja Mamadou qui, en
son temps, n'avait pas eu les informations nécessaires pour avoir une vision
juste du dossier. En effet, c'est à coups
de lettres et de rapports mensongers
écrits le plus souvent par des farfelus
que la décision de la suspension de
Aboubacar Sanda a été avalée, sans que
l'opinion publique et les plus hautes
autorités de notre pays n'aient eu le
temps de démêler certains fils.
Quelques preuves d'un des maillons de
la chaîne de la manipulation…
L
La ligue Nigérienne de Défense des
Droits de l'Homme (LNDDH) de
Zinder sommée d'ouvrir une
"enquête sur les faits reprochés au
sultan de Zinder Aboubacar Sanda. "
Après la manipulation d'un certain
Zakari Oumarou, détenu à la prison
civile de Niamey dont le rôle consistait
à charger le sultan Aboubacar Sanda en
produisant un témoignage contre lui sur
diverses affaires imaginaires, la
machine à manipulation s'est mise en
marche à Zinder même, pour donner un
peu de forme à la suite qui va suivre.
C'est ainsi que par lettre en date du 17
Mai 2001, le président de la section
LNDDH de Zinder Ibrahim Sidi
Tchiroma dit Diou, relative aux " faits
reprochés au sultan de ZINDER
HABOUBACAR SANDA adressée au
Président National de ladite Ligue
écrivait : " Après notre enquête, nous
avons constaté que les faits cités cidessus (NDLR : son implication dans
les affaires de faux billets, sa prostitution avec les jeunes filles, selon le
contenu de ladite lettre), formulés à
l'encontre du sultan HABOUBACAR
SANDA sont bien fondés.Cette lettre
qui ne repose sur aucun fondement va
être malheureusement l'une des pièces
maîtresses du puzzle qui va servir de
prétexte pour avancer les prochains
pions.
Parce que non seulement la preuve
(même fausse !) des faits déjà avancés
n'est pas jointe à ladite lettre, mais les
assaillants changent à leur fusil
d'épaule.
Au lieu des faits précédemment
évoqués dans le courrier de la LNDDH,
c'est une autre lettre de la même section
de cette organisation, en date du 10
Mars 2002 qui charge encore le sultan
Aboubacar Sanda en l'accusant d'une
tentative de coup d'Etat. Cette fois, le
complot est si mal goupillé que les
mêmes auteurs du précédent rapport
hésitent à enfoncer le clou. Ce seraittrop gros !
Après avoir annoncé l'objet de leur
lettre, à savoir la transmission du
rapport provisoire de leur enquête " sur
l'implication de Monsieur HABOUBACAR SANDA ex-sultan de Zinder dans
une tentative de coup d'Etat ", ils
avouent eux-mêmes ne pas disposer
d'assez d'informations sur l'objet de
leur accusation. La lettre dit "Après
notre enquête au niveau des casernes de
Zinder et d'Agadez, il nous est nécessaire de prendre attache avec certains
éléments qui sont actuellement en
service au niveau des frontières
(Dirkou) ainsi notre enquête se
poursuit. " (fac similé N°2)
Or, pour qui a bien suivi le cheminement de cette affaire, c'est bel et bien
sur ces faits, qui ne sont pas avérés,
même au niveau des enquêteursmaisons que le sultan Aboubacar a été
suspendu par le ministre de l'intérieur
Mahamane Manzo. Faut-il préciser
que, jusqu'à cette étape, ni dans
l'enquête de la Gendarmerie de Zinder,
ni au niveau de la Commission discipli-
L’ex-sultan Aboubacar Sanda
ne qui devait s'occuper du cas, ni
ailleurs, personne n'a jamais cherché à
entendre l'accusé Aboubacar Sanda.
Celui-ci, n'ayant pas été interrogé par
qui que ça soit n'a pas estimé avoir
quelque chose à dire. Il a ainsi pris les
coups avec un courage stoïque et s'en
est remis à la sagesse de la justice de
notre pays..
Tout compte fait, se dit-on dans son
entourage, puisque la justice est saisie
du dossier, il vaut mieux avoir raison
devant elle et devant l'histoire que
d'avoir raison devant la rue. C'est sans
doute pourquoi son entourage ne
s'exprime jamais sur cette question. Il
attend sagement de voir.
Mais, du côté des comploteurs, point
n'est besoin de préciser qu'ils ne se sont
pas arrêtés en si bon chemin. La
machine à broyer enclenchée depuis la
lettre des princes (Fac similé N°1) a
continué son travail. C'est ainsi qu'une
grossière manipulation du prisonnier
Zakari Oumarou, à qui des promesses
mirobolantes avaient été faites, pendant
qu'il était en prison à Niamey a abouti
au rocambolesque témoignage que tout
le monde connaît, à savoir avancer des
éléments qui annoncent en toile de fond
le contenu de la lettre de la section
Mensuel d’Informations générales
N°06 - 30 juin 2008
LNDDH de Zinder en date du 10 Mars
2002, qui va suivre, l'accusant de
complot contre la sûreté de l'Etat,
auquel on ajoute à dessein une affaire
de fausse monnaie et de vente de
drogue, que le prisonnier intéressé par
quelques promesses ( Une lettre
adressée à un des princes est là pour le
témoigner) n'a eu aucune difficulté à
confirmer. Tout ceci corrobore la thèse
d'une connexion entre ce prisonnier et
ce président, qui travaillent en fait
ensemble aux mêmes objectifs, mais
sans se connaître sans doute !
Seulement, il ne va tarder à se dédire et,
lorsqu'il a compris par la suite la manipulation dont il est l'objet, il a présenté
des excuses publiques au sultan
Aboubacar Sanda. Mais entre temps, le
mal est déjà fait.
Par ailleurs, lorsqu'une vraie enquête
avait été ouverte, la plupart des princes
qu'on a fait passer pour des signataires
de la fameuse lettre de dénonciation et
d'accusation du sultan Aboubacar
n'étaient même pas au courant de cette
affaire. Au lieu d'être des témoins à
charge contre le sultan, la plupart sont
subitement devenus des témoins à
décharge, même si les commanditaires
et les bénéficiaires de ce complot ne
l'entendaient pas de cette oreille.
Entre temps, la section Ligue Nationale
de Défense des Droits de l'Homme
(LNDDH) de Zinder, ayant découvert
dans quel sale jeu son président est
engagé il y a longtemps, se réunit le 24
septembre 2002 et examine le degré de
compromission dans lequel s'est enlisée
l’organisation depuis le début de cette
affaire. Elle prend ses responsabilités
en excluant son président et écrit (Fac
similé N°5) au président de la
Délégation Nationale LNDDH pour
s'indigner du comportement du
président de la section de Zinder
Ibrahim Tchiroma dit Diou, qu'elle
dénonce du fait de sa " démarche
cavalière ", " du non respect du principe
de la collégialité " dans son action
POLITIQUE
contre le sultan Aboubacar, ainsi que le
caractère mafieux de la démarche, qu'ils
qualifient de " manigance ". Les
membres de cette section soulignent le
fait que " cette opération mercantile
effectuée par le sieur Ibrahim Tchiroma
dit Diou a permis aux membres du
bureau de la délégation régionale
LNDH de Zinder, à l'unanimité, de
comprendre à quel point cet individu est
dangereux et qu'il peut, par conséquent,
compromettre toute l'association pour
une poignée de francs CFA. " C'est sans
doute pourquoi la ligue régionale n'a
pas perdu une seule minute de plus pour
l'exclure " du bureau de la délégation
régionale LND de Zinder et de la
section LNDDH de la commune de
Zinder. "La lettre est envoyée au
Président de la Délégation Nationale,
avec ampliation à la Présidence de la
République, au Ministère de l'Intérieur
et de la Décentralisation, à celui de la
Défense Nationale, à la Police de
Zinder, au Procureur de la République
près la Cour de Zinder, ainsi qu'à
l'Association des Chefs Traditionnels
du Niger.
La question qu'on peut se poser à ce
niveau est, pourquoi on n'en a pas tenu
compte, puisque le fondement de l'accusation, ce n'étaient pas des faits, mais
des ragots, enveloppés dans une
enquête téléguidée, dont les dessous
viennent d'être éventrés par une source
des plus autorisées, à savoir la section
de la Ligue LNDDH de Zinder, qui
estime enfin qu'il y a eu de la manipulation dans l'enquête.
Surtout que cette thèse de manipulation
est corroborée par l'enquête de police
menée par des professionnels du
domaine, qui ont rendu un rapport
complet et détaillé ! Mais, le Président
de la République, a-t-il véritablement
eu les deux documents, à savoir la
réaction de la section LNDDH de
Zinder et le rapport de police qui lave
Aboubacar Sanda de tout soupçon ?
Sait-il aussi que l'accusé Aboubacar
Sanda n'a eu l'occasion de parler de
cette affaire qu'à la justice et là-bas
seulement ? Alors que la Constitution
nigérienne dispose que " toute personne
accusée d'un acte délictueux est
présumée innocente jusqu'à ce que la
preuve de sa culpabilité soit établie au
cours d'un procès juste et équitable au
cours duquel lui auront été assurées
toutes les garanties de sa défense ".L'un
dans l'autre, la boucle était déjà si bien
bouclée a un (1) an auparavant, au point
que, dès la suspension du sultan
Aboubacar, qui n'est pas révoqué,
jusqu'à preuve du contraire, les gens se
sont précipités pour ouvrir la vacance
de poste du sultanat. Et, ironie du sort,
ou fatalement, l'enquête de moralité
pour valider les candidatures au poste
de sultan, qui n'est pas encore vacant,
est confiée à la même section LNDDH
de Zinder dirigée à l'époque par le
même Ibrahim Tchiroma dit Diou.
Cela nous amène fatalement à la
question que tous les grands criminologues se posent pour commencer une
enquête : A qui profite le crime ?
Quelle conclusion pourrait sortir en
dehors de celle qui avantage ses
supposés
commanditaires
?
En tout cas dans le rapport d'enquête de
moralité daté du 28 juin 2001 envoyé
au Président National de la Ligue
Nigérienne de Défense des Droits de
l'Homme (LNDDH), signé par le même
Ibrahim Tchiroma, en référence de la
Lettre N°40 du 20 Juin 2001, on peut
lire : Après une enquête approfondie sur
les personnalités des postulants nous
avons constaté que Monsieur Mamane
Moustapha dit KAKALI est le plus apte
à occuper ce poste. (Fac similé N°4) !
En tout cas le moins qu'on puisse dire
est que non seulement ces enquêtes et la
démarche n'auraient pu être dénoncées
si les bases sur lesquelles elles reposaient étaient honnêtes.
Le complot est si mal monté que
l'enquête administrative y afférent a
innocenté le sultan Aboubacar Sanda.
La chambre administrative de la Cour
Suprême a cassé l'arrêté portant sa destitution. Il est à noter que le sultan
Aboubacar Sanda n'est que suspendu,
ce qui est complètement différent d'une
destitution. La nuance est de taille,
même si ses adversaires ne l'entendent
pas de cette oreille. Il n y avait donc pas
lieu de désigner un remplaçant, pour
quelqu'un qui n'est que suspendu de ses
fonctions. Malheureusement, ses
détracteurs ont vite fait de pousser le
Président de la République Tandja
Mamadou à ne pas réagir à temps,
malgré son serment coranique. C'est là
une trahison à son égard, dont il doit en
tenir compte. Maintenant, il ne reste
plus que la dernière ligne droite avec le
verdict dela cour tant attendu courant
mois de juillet.Les avocats de Elh.
Aboubacar ont démonté point pa point
les griefs non fondés qui pésaient sur
lui. Une fois innocenté par la jusice,
qu’adviendra t-il alors? C’est la une
question qui dérange.
Ibrahim Manzo
Le
DAMAGARAM
5
Le Ministre nigérien de la justice, et Président du comité
interministériel de coordination de lutte contre la drogue,
Dagra Mamadou a procédé ce jeudi à Niamey, à l’incinération d’une quantité de drogues, estimée à plusieurs
milliards de Fcfa saisie pour la période 2007-2008
ette action intervenait en marge de la commémoration
de la 21éme journée internationale de la lutte contre
l’abus et le trafic illicite des drogues.
Selon les services de sécurité et le centre de coordination de
lutte anti-drogue, 6831 kg de résine de canabis ont été saisis
entre novembre 2006 et octobre 2007.
Près de 900 tonnes d’herbe de canabis, 28,452kg de cocaïne
et des centaines de milliers de comprimés de substances
psychotropes ont été aussi saisis par les forces de sécurité.
Selon le ministre Dagra Mamadou, « ces chiffres ne traduisent pas la réalité du trafic et ce, malgré la vigilance des
forces de défense et de sécurité ».
Il a ajouté que « selon une étude réalisée en avril 2007 par
l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, ces
saisies ne représentent même pas 10% du trafic réel ».
Au regard de ce constat amer, le Ministre nigérien de la
justice, garde des sceaux a invité « toute la communauté
nationale, singulièrement les parents et les éducateurs à
assumer leurs responsabilités, pour mettre la jeunesse à l’abri
de ce fléau en vue de la construction d’un Niger laborieux et
prospère ».
Il a par ailleurs annoncé l’organisation prochaine par le Niger
d’une conférence internationale sur les différents trafics dont
celui de la drogue.
En dépit de l’existence d’un cadre institutionnel et juridique
approprié, le trafic et la consommation des drogues constituent un sujet de préoccupation des autorités nigériennes,
appuyées par des partenaires au développement tels que
l’UNICEF, le PNUD, l’ONUDC, souligne t-on à Niamey.
C
À Zinder et ses environs,
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Le
DAMAGARAM
6
POLITIQUE
Reprise du fichier électoral à Zinder
« Tout se passe bien et même s’il y a un petit problème, nous le résolvons automatiquement
avec bien sûr le précieux concours des autorités régionales et communales qui nous assistent
dans notre tâche !» rassure M. Ibrahim YAYE, coordonnateur régional chargé de la reprise du
Fichier électoral à Zinder
e 19 juin 2008, les nigériens ont
chaleureusement accueilli le
démarrage du recensement
électoral. Dans la région de Zinder, la
commission chargée de la reprise de ce
fichier électoral est depuis cette date à
pieds d’œuvre pour fournir aux populations de Zinder un fichier électoral
fiable d’ici aux élections de 2009. Ce
pari qui requiert probité, abnégation et
surtout patience est en train d’être
gagné à Zinder. Est-ce que tout se
déroule bien ? C’est la question que
nous avons posé au coordonnateur
régional M.Ibrahim YAYE qui répond
: « qu’à cette date, aucun souci à se
faire. Tout se passe bien et même s’il y
a un petit problème, nous le résolvons
automatiquement avec bien sûr le
précieux concours des autorités régionales et communales qui nous assistent
dans notre tâche !». Même satisfaction
du côté des agents recenseurs : « Je
peux vous assurer que tout va bien,
nous ne nous plaignons de rien ! ».
Ayant déjà organisé des élections un
peu partout au Niger, M. YAYE est un
homme d’expérience apprécié pour son
sens de communication et surtout d’organisation qui défient toutes les règles
de l’art. La preuve? Toutes les
L
communes sont dotées de deux (2) à
quatre (4) voire cinq (5) véhicules pour
le besoin du recensement. Cette organisation n’a pas manqué d’épater les élus
de la région. L’un d’eux le confie en
ces termes :« Même les villages les
plus difficilement accessibles ont été
visités; ce qui n’était pas le cas lors des
élections passées !». « A cette allure et
avec ce sens d’organisation , je suis sûr
que tous nos administrés seront
recensés comme l’a souhaité le
présdent de la République SE Tandja
MAMADOU.
La commission que coordonne
M.YAYE promet malgré que la
mission ne soit pas du tout aisée
(immensité de la région, difficultés de
terrain, mobilité des gens dans
certaines zones nomades...) de dresser
d’ici le 3 juillet 2008 un fichier propre
et fidèle à la réalité de notre chère
région. C’est le lieu ici de rappeler que
les gens peuvent s’inscrire avec les
pièces suivantes: carte d’Identité
Nationale; Passport; acte de Naissance
ou jugement supplétif; Permis de
conduire; Carte de militaire ou carte
d’agent de force de défense et de
sécurité; Livret de pension militaire ou
civile; carnet ou livret de famille régu-
M.Ibrahim Yayé, coordonnateur régional de Zinder
lièrement enregistré dans les registres
de l’Administration. A défaut de l’une
des pièces, la preuve de l’identité sera
établie par témoignage d’au moins
deux (2) membres de l’équipe de
recensement à l’exception de l’agent
rencenseur. La preuve du mineur (e)
émancipé(e) est apportée par la production de l’acte de mariage, à défaut
par témoignage.
Abdoul Raack Tallé
La référence
BP : 134 Zinder
CONTACTS :
Cel : 96 68 26 78
96 89 73 44
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Ibrahim Manzo Diallo
RÉDACTEUR EN CHEF
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Mensuel d’Informations générales
N°06 - 30 juin 2008
POLITIQUE
7
MISE EN ACCUSATION ET ARRESTATTION DE HAMA AMADOU
TANDJA MAMADOU LÂCHE
SON DAUPHIN HAMA AMADOU
Le président Tandja a définitivement rompu les ponts avec son
ancien “petit-frère” Hama
Amadou. Ce qui se sussurait
depuis belle lurette vient de se voir
au grand jour: Tandja a jeté
Hama en pâture aux hommes de
la toge. Chronique de la chute
d’une “citadelle politique”, bénie
et adulée jusqu’au jour fatal.
Mardi 24 juin.
L’Assemblée nationale transmet
dans la matinée le dossier de mise
en accusation de l’ancien Premier
ministre à la Cour Suprême.
Jeudi 26 juin.
Dans la matinée, aux alentours de
11h-12h, certains savaient que la
décision de délivrer un mandat de
dépôt à l’encontre de Hama
Amadou était définitivement
arrêtée. En fait, depuis l’avantveille, certains pontes du parti
MNSD-Nassara s’étaient réunis et
avaient étudié en profondeur toutes
les conséquences possibles d’une
telle décision. Tout comme ils
avaient prévu qu’il y aurait 72 élus
en faveur de la résolution de mise
en accusation, là aussi, ils se sont
persuadés qu’il « n’y aura rien »,
c’est-à-dire pas de turbulences
majeures. Hama lui-même, selon
les dires de ses proches, attendait,
depuis le vote de la résolution, que
l’on vienne, à tout moment, le
chercher, pour l’amener en prison.
Il savait son sort scellé mais
demeurait stoïque.
14h.
Les avocats de Hama tentent de
rembourser séance tenante les 100
millions
Arrivée de Hama Amadou, accompagné de ses proches collaborateurs, de ses gardes du corps et
d’une demi-douzaine d’avocats
dont le prestigieux Marc Lebihan.
S’engagent alors des conciliabules
qui vont s’éterniser. Hama et les
siens, voyant la tournure des événements, tentent alors de rembourser
séance tenante la totalité de la
somme qu’on lui reproche d’avoir
détournée. Cette démarche a pour
objectif d’obtenir des juges une
liberté provisoire jusqu’au verdict
après jugement de l’affaire. C’était
une carte parfaitement jouable dans
la mesure où l’inculpé présentait
toutes les garanties de se présenter
aux juges, chaque fois que de
besoin. En clair, il ne va pas
s’enfuir, ni tenter de troubler l’ordre
public, ont fait valoir les avocats.
16h. Devant l’afflux de plus en plus
croissant des fidèles de l’ex Premier
ministre, massés aux portes de la
Haute Cour de Justice, et comme ils
se montraient de plus en plus provocateurs, des renforts sont demandés.
Ces derniers arrivent aussitôt et
prennent position.
Pendant ce temps, à l’étage, les
mines s’assombrissent, les regards
se dérobent, l’inquiétude se lit sur le
visage des accompagnateurs du
Président du MNSD-Nassara. Les
avocats eux, savent déjà que l’inéluctable est en cours. Leur allure
12h-14h.
parait sereine, en contraste avec
celle des plus proches collaboraLa Commission d’Instruction se teurs et amis de l’ex Premier
réunit La Commission d’Instruction ministre.
de la Haute Cour de Justice siège
sans désemparer. Rien ne filtre de 18h. Les éléments des forces de
ses délibérations.
l’ordre sont dans leurs véhicules,
prêts pour escorter l’inculpé. La
L’ex-premier ministre Hama AMADOU, aujourd’hui prisonnier à Koutoukalé
foule au dehors se montre alors plus être détenu.
menaçante, subodorant ce qui allait Au poste de contrôle de la sortie de
se passer. L’ordre vient du Ministre la ville, route de Tillabéry, les
de l’Intérieur, Albadé Abouba : accompagnants sont priés de faire
« force doit rester à la loi. Il faut demi-tour. Ils obtempèrent sans
dégager la voie publique ! »
rechigner.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Les Plus loin, à la déviation de
grenades lacrymogènes crépitent. Tondibiah, un cordon de sécurité est
La foule en débandade se disperse, installé pour barrer la route à toute
abandonnant sur le goudron, chaus- personne susceptible de troubler
sures, portables et divers objets. Les l’ordre public.
forces de l’ordre sont rapidement
maîtres du terrain.
18h30. La Haute Cour de Justice
Hama Amadou, un chapelet de retrouve sa sérénité habituelle.
prière à la main, descend du 1er Comme si de rien ne s’était passé.
étage de la Haute Cour de Justice, Abstraction faite, peut-être, des
suivi de ses avocats et amis. Il a une commentaires bruyants de quelques
attitude hiératique, qui force le gardes.
respect. Il salue ses connaissances
et embarque dans la 4X4 de la 19h. Neuf (9) militants se trouvant
Haute Cour de Justice. Ses amis, sur les lieux sont admis aux
collaborateurs et avocats rejoignent urgences de l’hôpital national de
leurs propres véhicules et forment Niamey pour avoir inhalé du gaz
un cortège pour l’accompagner à lacrymogène.
T.K.
Koutoukalé, la destination où il doit
Mensuel d’Informations générales
N°06 - 30 juin 2008
L’ARTISTE DU MOIS
CULTURE
Ces dernières annèes, il n’est pas étonnant de voir des femmes s’adonner à des métiers dans les
temps uniquement réservés aux hommes. Mlle Ramatou Attaher Laly, seule fille peintre à Zinder en
est un exemple. Interview réalisée par Ali Djibo dit Kundé.
lle s’appelle Ramatou Atta
LALY. Elle a vu le jour à
Zinder le 25 avril 1984.
Cette jeune femme, timide excelle
dans la peinture.Elle nous confiait:
“Je m’éatais familiarisé avec
lepinceau depuis le bas-âge”. Elle
n’était alors qu’en classe de CM1
quand elle s’était fait le pari d’être
une peintre de grande renommée.
Travaillant actuellemnt dans
l’atelier de son père Atta Laly, infographiste au centre culturel FrancoNigérien de Zinder, Ramatou
surprend dans son travail. Très
intelligente, elle allie dans son
travail grâce et amour qu’elle
imprime à tout ce qu’elle fait. Son
projet est d’ouvrir un jour son
E
TEL : 21 510 432
propre atelier et partager avec
d’autres femmes sa passion de la
peinture. Pour la Ramatou Atta
LALY:Elle le dit sans ambages que
la : “peinture est un très beau métier
qui peut bel et bien nourrir celui qui
le pratique. Il suffit de se dire que
seul l’abnégation paie!”
Elle travaille actuellement dans
l’atelier de son père qui lui a insuflé
ce dynamisme et cet amour du travailbien fait.Toujours affairée
autour de ses pots de peinture,
Ramatou souhaite un jour rencontrer l’âme-soeur qui partagera sa
passion pour la peinture.