La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, Année B.

Transcription

La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, Année B.
La grâce de Dieu
De son premier à son dernier jour,
la vie du Christ est obéissance au Père.
Elle l'est à travers celle de Marie et de Joseph
se conformant à la Loi.
Elle l'est comme le fut celle d'Abraham
qui « obéit à l'appel de Dieu ».
Elle l'est quand il retourne
avec ses parents à Nazareth :
là, il grandit
« rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui ».
Signes d'aujourd'hui, La revue de l'animation liturgique, Bayard-Presse, Paris, No. 235, p. 51.
La Sainte Famille de Jésus,
Marie et Joseph, Année B.
Si des plus grands rêves sortent les plus grandes réalités, Dieu qui est famille trinitaire, ne
cesse de nous faire confiance pour que nous devenions famille de Dieu. Dès la Genèse, dès les
commencements, «Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il les créa, homme et
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femme il les créa» (Ge 1, 27). Dieu, en Adam et Ève, les bénit et leur dit: «Soyez féconds,
multipliez, emplissez la terre» (Gn 1, 28).
Dieu, toujours fidèle, ne lâche pas son rêve et son projet. Il revient à la charge. Cette fois-ci,
c'est à Abraham et Sara qu'il les confit. Il dit à Abraham: «Regarde le ciel, et compte les
étoiles, si tu le peux...». «Vois quelle descendance tu auras» (Gn 15, 5)! «Le Seigneur
intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé; il agit pour elle comme il l'avait dit.
Elle devint enceinte et elle enfanta un fils» (Gn 21, 1-2).
La famille que Dieu désire, c'est l'humanité tout entière. Il l'a veut non seulement sur le plan
humain, charnel, mais tout autant sur le plan divin. spirituel. Et voici que Dieu intervient encore
par la voix de l'ange à Marie, une vierge, et lui dit: «Voici que tu vas concevoir et enfanter un
fils; tu lui donneras le nom de Jésus» (LC 1, 31). Et l'ange apparut en songe à Joseph et lui
dit: « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui
a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint» (Mt 1, 20).
Voilà Noël, le Dieu avec nous. Voilà la Sainte Famille, celle qui est placée devant nos yeux,
voilà nos familles d'aujourd'hui, tant celles qui sont cellules de la société que celles qui sont
cellules d'Église, comme un appel, une grâce, une quête de sens.
«Grâce à la foi» (He 11, 8, 11, 13), Abraham et Sara, Marie et Joseph, sans oublier Syméon et
Anne, ont cru à la parole et à la promesse de Dieu. Ils se sont mis en mode d'attente du bon
vouloir du Seigneur qui, «à la date que Dieu avait fixée» (Gn 21, 2), les a comblés de l'Esprit
Saint pour qu'ils soient capables de reconnaître le passage du Tout-puissant et du Tout-aimant
en leur vie et en ce petit enfant. Ils se sont mis en marche vers un pays que je te montrerai pour
Abraham, vers sa cousine Élizabeth pour Marie, vers le pays d'Égypte pour Joseph, vers le
Temple de Jérusalem pour Syméon. Ils ont présenté au Temple-Dieu le fruit de sa promesse car
tout vient de lui: Isaac pour Abraham et Sara, Jésus pour Marie et Joseph.
«Ne crains pas Abraham» (Ge 15, 1), «sois sans crainte Marie» (Lc 1, 30). Il n'ont pas eu
peur de ce qui leur était demandé même s'il leur fallait passer par les épreuves: pour Abraham,
sacrifier son fils Isaac, pour Marie, sacrifier son fils Jésus sur la croix, même s'il leur fallait
passer par les incompréhensions et les étonnements: pour Abraham: «il partit vers un pays qui
devait lui être donné comme héritage. Et il partit sans savoir où il allait» (He 11, 8), pour
Marie: «Il sera un signe de division. -- Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une
épée» (Lc 2, 34-35). Malgré tout cela, Abraham et Marie obéirent à l'appel de Dieu.
Jésus a voulu être partie prenante d'une famille humaine et il continue à s'incarner, à naître en
chacune des nôtres, si nous prenons le temps de méditer en notre cœur les événements qui
façonnent notre vie. Père, mère et enfant(s), nos familles sont appelées, poussées par l'Esprit
Saint à vivre sans peur de la même grâce de sainteté que Dieu donne si nous prenons le temps
de le prier, de le rechercher, de nous présenter en son Temple, de s'en nourrir et de lui offrir le
pain quotidien de nos personnes et des heures heureuses et malheureuses de nos vies pour le
servir jour et nuit.
La Sainte Famille est pour nous plus qu'un modèle, elle est l'invitation à entrer dans la joie de
Dieu qui veut nous voir assis à sa table pour partager sa sainteté, son amour et son bonheur
éternel.
Pensons à nos familles en leurs différences, en leurs difficultés face aux attraits du monde, en
leurs échecs qui les font passer par la souffrance et par la croix, en leur faim et soif du plus, de
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mieux, du plus loin encore. Même les familles qui s'éloignent de l'Église ont besoin du don de
nos vies, de nos Eucharisties. Il est si difficile d'aimer, de se laisser aimer et de dire: je t'aime.
Avec ferveur, prions Dieu de nous donner des familles rayonnantes, harmonieuses et épanouies
qui réveillent la foi de leur entourage, des havres de paix où l'on vit l'amour au quotidien dans
le respect et le partage. Prions pour le Synode à Rome du 4 au 25 octobre 2015 et pour la
rencontre des familles avec le Pape François à Philadelphie du 22 au 27 septembre 2015 avec
comme thème: « L'amour est notre mission: la famille pleinement vivante ». Alors en famille
nous pourrons chanter: Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient! Dieu, le Seigneur nous
donne sa lumière et sa grâce! «Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu» (Ps 104 (105), 3).
Amen.
Maurice Peletier, d.p.
Paroisse Notre-Dame-de-Foy,
Québec, Qc.
28-12-2014

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