Résonance Funéraire
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N° : 113 R ésonance Funéraire INTERVIEW DOSSIER Le cimetière, une richesse patrimoniale ! RÉGLEMENTATION Solidarité financière entre communes ISSN 1762-8431 Septembre 2015 Résonance Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot, Codirigeants du Groupe FUNECAP #113 Septembre 2015 - 11 € Pour tout abonnement au magazine Résonance (papier) un "Traité de législation et réglementation funéraire" est OFFERT* ! R ésonance Funéraire Pour être informé de l'actualité professionnelle et réglementaire funéraire et cinéraire : ABONNEZ-VOUS ! nction en fo traité ier 2011 n du v o n ti ja sa 8 li Actua écret du 2 du d Pour vous faire connaître, pour faire découvrir votre activité et vos nouveautés : CONTACTEZ-NOUS ! Prix : 64 € Tél. : 01 61 10 08 50 - Fax : 01 61 10 08 55 Email : [email protected] * Traité actualisé à l'aide d'un fascicule intercalaire avec mise à jour en fonction du décret du 28 janvier 2011 et des textes parus en 2010. Abonnem numériqueent Offert www. www.resonance-funeraire.com Je souhaite m'abonner au magazine Résonance ! Nom : ............................................................. Prénom : ......................................................... Société : ......................................................... E-Mail : .......................................................... Adresse : ................................................................................................................................ Code postal : ............... Ville : ............................................................................................... Pour expédition CEE indiquer le numéro de TVA : ........................................................... 10 numéros (papier + numérique), soit 89 € T.T.C. (dont 1,83 € T.V.A 2,10%) France, 10 numéros (papier + numérique), soit 99 € T.T.C. (dont 2,04 € T.V.A 2,10%) DOM/TOM et Étranger. 10 numéros (numérique), soit 45 € T.T.C. (dont 0,96 € T.V.A 2,10%) France et Étranger. Ci-joint mon règlement par chèque bancaire : postal : à l’ordre de Groupe SLR Éditions & Design N° . . . . . . . . . . . mandat administatrif Je souhaite recevoir une facture pour ma comptabilité : BULLETIN D'ABONNEMENT - FACTURE À RETOURNER : Groupe SLR Éditions & Design - Parc Faraday - Bât. 1 - 1, avenue Christian Doppler - 77700 Serris. OU ABONNEZ-VOUS DIRECTEMENT SUR NOTRE SITE : www.resonance-funeraire.com Septembre 2015 SARL au capital de 8 000 € - SIRET : 449 439 629 00055 - N° TVA : FR81449439629 - Code APE : 5814Z Pour tout réglement par virement bancaire : Crédit Agricole Brie Picardie IBAN : FR76 1870 6000 0072 2166 1802 355 - BIC (Bank Identifier Code) : AGRIFRPP887 Édito Les corps des défunts ne sont pas des marchandises : une évidence qui limite leur transport ? N ous avons déjà souligné, dans ces colonnes, les problèmes que peut poser une législation certes précise, mais dont les décrets d’application tardent à être publiés ; aussi gênante est, parfois, une législation qui n’est en phase avec son époque. Il en va ainsi des transports de corps à l’international. Alors que le monde se “rétrécit“ et que les moyens de communication modernes permettent une mobilité inouïe, que la construction de l’Union européenne se poursuit, cahin-caha, vers une plus grande intégration, on reste surpris que le transport de corps à l’international demeure soumis à des textes, à tout le moins anciens. Février 2015 Editeur : Groupe SLR Éditions & Design SARL au Capital 8 000 € Parc Faraday - Bât. 1 1, avenue Christian Doppler - 77700 Serris. SIREN : 449 439 629 00055 Tél. : + 33 (0)1 61 10 08 50 Fax : +33 (0)1 61 10 08 55 E-mail : [email protected] Internet : www.resonance-funeraire.com Directrice de la publication : Simone BATUT - LA RICHARDERIE Rédactrice en chef : Maud BATUT [email protected] Chef de cellule conception et Rédacteur en chef adjoint : Steve LA RICHARDERIE Service Publicité : Léonie BEL Journaliste, assistant de rédaction : Gil CHAUVEAU. Secrétariat de rédaction : Denis HUGOT. Réalisation maquette : Frédéric PETIT, Charlotte BOUETTE. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Pierre TRICON, Philippe DUPUIS, Marion PERCHEY, Claire SARAZIN, Sébastien MOUSSE, Georges MARTINEZ, Lolita M'GOUMI. Photographies, illustrations : DR, Photos X. Couverture : Sigmund Produktdesign GmbH Imprimeur : Imprimerie OFFSET 5 Édition 85150 La Mothe-Achard Dépôt légal 3e trimestre 2015 Parution mensuelle (n°113 - septembre 2015). N° de CPPAP : 0415 T 83927 ISSN 1762-8431 Résonance est un magazine libre et indépendant, ouvert à toute personne souhaitant s’exprimer. Il est distribué en France et en Europe à l’ensemble des professionnels funéraires, ainsi qu’aux organismes et associations au niveau international. www.resonance-funeraire.com En effet, ces transports obéissent soit à l’accord de Berlin de 1937, soit à l’accord de Strasbourg de 1973. La convention de Schengen relative à la libre circulation des personnes n’a eu aucun effet sur le transport de corps (voir Rép. ministérielle n° 29642, JOAN 20 novembre 1995, p. 4913). En effet, ces accords organisent la libre circulation tant des personnes que des marchandises. Or, si les corps ne sont indubitablement pas des marchandises, ils ne sont plus des personnes : Marcel Planiol, le grand professeur de droit civil, ne disait-il pas avec un certain excès, mais il ne parlait que du point de vue du juriste, que “les morts ne sont plus des personnes, ils ne sont plus rien“. Il peut exister d’ailleurs des règles différentes au vu d’accords internationaux. Ainsi, la France est signataire des accords de Berlin du 10 février 1937. Cet accord lie actuellement l’Autriche, la Belgique, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Suisse, la Turquie. Il faut ajouter la Hongrie et le Liechtenstein qui, sans l’avoir ratifié, respectent implicitement l’accord de Berlin, ainsi qu’en dehors du continent européen : l’Égypte, le Congo le Mexique et le Chili. Les pays signataires de cet accord s’engagent à respecter des règles communes formalisées par l’instauration d’un document : le laissez-passer mortuaire. Parallèlement à l’accord de Berlin, le Conseil de l’Europe élabora l’accord de Strasbourg le 26 octobre 1973. La France a ratifié 27 ans après son élaboration cet accord qui est entré en vigueur le 10 février 2000 (décret n° 2000-1033, 17 octobre 2000 portant publication de l’accord sur le transfert des personnes décédées, reproduit in Collectivités – Intercommunalité 2000, comm. n° 290). La ratification de cet accord par la France est bienvenue, car l’ancienneté de l’accord de Berlin ne permettait plus de prendre en compte la réalité sanitaire d’aujourd’hui. Les pays signataires sont : l’Autriche, la Belgique, Chypre, la Finlande, la France, la Grèce, l’Islande, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne, la Suède, la Suisse, la Turquie. Si l’on se réfère à la liste des pays signataires de l’accord de Berlin, on constate que certains pays ont signé les deux accords, d’autres un seul, et même pour certains, comme le Royaume-Uni ou l’Irlande, aucun. Il y a donc une grande complexité en cette matière. Il faut noter que l’accord de Strasbourg s’ouvre par une déclaration des États signataires, qui proclame que “le transfert du corps d’une personne décédée ne crée aucun risque sur le plan sanitaire, même si le décès est dû à une maladie transmissible, lorsque des mesures appropriées sont prises, en particulier en ce qui concerne l’étanchéité des cercueils“. N’est-il pas temps d’harmoniser tout ceci, à la fois dans le strict respect de l’hygiène publique, et dans le plus grand souci de ne pas alourdir la peine des familles par les froids tracas administratifs ? Maud Batut Rédactrice en chef • Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot, Codirigeants du Groupe FUNECAP ......................................................................................p.08 (Actualité • ROC•ECLERC : la mise aux normes des façades s’accélère !............................................................................................................ p.14 • Le Pôle Funéraire Public de l’Albigeois s’affiche pour un nouveau départ...................................................................................... p.16 (Dossier • • • • Le cimetière, une richesse patrimoniale ! .................................................................................................................................................. p.18 Sabrina Gruss, la fossoyeuse .........................................................................................................................................................................p.22 Quel avenir pour notre secteur d’activité ? ................................................................................................................................................p.24 123psycho, centre de thérapie L’Eau Vive ..................................................................................................................................................p.28 (Prévoyance • Renouvellement de la certification Qualité ISO 9001 : 2008 de l’ORIAS ..........................................................................................p.30 (Vie des entreprises • Le Choix Funéraire : en avant toute !...........................................................................................................................................................p.32 • Matériels P.C.A : Résistance et légèreté au service de la sécurité du personnel des cimetières .............................................p.34 • FUNÉRIS - Un réseau d’indépendants du funéraire de proximité et à visage humain .................................................................p.36 • Pelmat Est - Pelle spéciale cimetière Boki... Le plus ? Une tonne au levage ! ................................................................................p.38 • Rotastyle "L’Arte del prezioso Ricordo" - L’Art du Précieux Souvenir ou l’urne comme expression d’une nouvelle tradition...p.40 • FUNÉPLUS, premier groupement funéraire indépendant ! ....................................................................................................................p.42 (Formation • ROC•ECLERC ACADEMIE prépare son salon ! ROC•ECLERC ACADEMIE, la transformation se poursuit…...........................p.44 • La rentrée : quel concept ?.............................................................................................................................................................................p.46 • Pour en Savoir Plus, un organisme de formation funéraire qui se développe ................................................................................p.48 (Thanatopraxie • Joëlle Bourgeois, le courage et la passion au service de la thanatopraxie ...................................................................................p.50 (Réglementation • État des sépultures et responsabilité communale : état des lieux ......................................................................................................p.52 • Prestations de services funéraires et contrats de sous-traitance entre les opérateurs funéraires et les auto-entrepreneurs habilités ...............................................................................................................................................................p.59 • Du bon usage du terme "habilité" ................................................................................................................................................................p.68 • Choix contesté de la destination des cendres .........................................................................................................................................p.70 • Solidarité financière entre communes .........................................................................................................................................................p.78 (Informations entreprises • Loi Macron, loi Pinel, quels sont les changements pour les petites entreprises ? .........................................................................p.80 (Littérature • Cherche jeune femme avisée, de Sophie Jomain ...................................................................................................................................p.82 (Événement • FUNERAIRE PARIS 2015 “Le rendez-vous“ des professionnels funéraires..........................................................................................p.85 (Hommage • FFPF, Marcel Manzon nous a quittés… ........................................................................................................................................................p.86 (Petites annonces…...............................................................................................................................................................................p.89 ACCREDITATION N°3-0810 PORTEE DISPONIBLE SUR WWW.COFRAC.FR 06.03.21.13.61 [email protected] www.funeraires-de-france.fr Marque de la Société : 12345 ETOILES DE FRANCE CRÉMATORIUMS CHAMBRES FUNÉRAIRES VEHICULES FUNÉRAIRES Sommaire (Interview Interview) Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot, Codirigeants du Groupe FUNECAP Le groupe FUNECAP, dirigé par MM. Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot, a annoncé, en août dernier, le rachat à 100 % du Groupe ROC•ECLERC. Lors d’un entretien, les deux dirigeants ont bien voulu répondre à nos questions sur les perspectives que cet événement, qui a fait grand bruit dans le secteur funéraire, laisse entrevoir au groupe FUNECAP. Résonance : Avec l’acquisition du Groupe ROC•ECLERC, le Groupe FUNECAP représente désormais plus de 12 % de parts de marché pour un chiffre d’affaires de près de 250 millions d’euros en 2015, et affiche un taux de croissance de plus de 25 % par an. Ces chiffres, pour le moins enviables, font du groupe FUNECAP le numéro deux du secteur en termes de taille, et surtout le numéro UN en termes de croissance. Étaient-ce là vos objectifs réels pour les cinq premières années d’exercice du groupe FUNECAP (ndlr : créé en 2010), ou avez-vous été au-delà de vos prévisions ? Xavier Thoumieux : Lorsque nous avons développé, avec Philippe Gentil et Luc Behra, le projet d’un groupe funéraire marchant "sur deux jambes" – le développement en propre et le développement en franchise – et visant la place de co-leader du marché à terme, nous n’imaginions ni les quelques succès que nous avons pu rencontrer, ni le nombre de difficultés à résoudre sur notre chemin… Xavier Thoumieux, codirigeant du Groupe FUNECAP. Thierry Gisserot, codirigeant du Groupe FUNECAP. … la réussite dont nous sommes les plus fiers reste le fait qu’aucun des dirigeants qui nous ont rejoints dans l’aventure en nous cédant leur entreprise (…) n’a quitté le navire depuis 5 ans Ce qui valait mieux, car il a fallu tout à la fois convaincre des entrepreneurs de rejoindre notre projet, en y intégrant leurs entreprises de pompes funèbres et en restant, dans la plupart des cas, à nos côtés pour constituer le comité exécutif du groupe, développer un réseau de franchise, créer les fonctions centrales du groupe, réunir les financements en capital et en dette pour soutenir la croissance, et trouver le meilleur équilibre entre autonomie des responsables régionaux et de leurs équipes, et organisation centrale permettant de gérer la très forte croissance du groupe en toute sécurité, tout en développant nos parts de marché. Après 5 ans, nous pouvons considérer que nous avons réalisé un parcours que nous n’espérions pas à l’époque. Même si nous avons surtout tendance à regarder l’avenir et ce qui reste à faire. Et nous avons encore beaucoup à faire. Thierry Gisserot : Mais la réussite dont nous sommes les plus fiers reste le fait qu’aucun des dirigeants qui nous ont rejoints dans l’aventure en nous cédant leur entreprise, et en acceptant de passer de la pure indépendance à une logique d’association au capital – avec comme objectif commun la création d’un groupe national – n’a quitté le navire depuis 5 ans. Nous pensons que l’ambiance très "start-up" de notre groupe, une hiérarchie très plate et un esprit "commando" expliquent que la greffe ait si bien pris et que les membres de l’équipe, malgré les difficultés du quotidien, aient autant de plaisir à se retrouver et à travailler ensemble. 8 Résonance n°113 - Septembre 2015 R : Lors de votre acquisition du groupe ROC•ECLERC, M. Daniel Abittan est devenu actionnaire du groupe FUNECAP, mais aussi et surtout le président de son comité stratégique. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet, car certains professionnels comme Philippe Martineau "ne croient pas à un achat de ROC•ECLERC par FUNECAP" et pensent que l’opération que vous avez réalisée "ressemble plutôt à une prise de participation" ? XT : En effet, nous avons noté ce point, qui nous a fait sourire. Ce qui est certain, c’est que l’argent de l’acquisition n’est plus sur nos comptes bancaires. (rires). TG : La réalité est beaucoup plus simple : Daniel Abittan a cédé 100 % de ROC•ECLERC à FUNECAP et a pris une participation de 5 % au capital de notre groupe. Ce qui en fait un partenaire tout à fait significatif, même si Xavier et moi-même conservons le contrôle de l’ensemble via une de nos sociétés communes. L’investissement de Daniel Abittan démontre d’abord et avant tout la confiance qu’il accorde à notre stratégie et à nos équipes. Il a en outre consenti à nous accompagner dans nos réflexions stratégiques et à nous faire profiter de sa grande expérience. Nous sommes très fiers qu’un entrepreneur qui a connu autant de succès dans sa carrière en créant de nombreux groupes à partir de rien (PhotoService, Photo Station, Grand Optical, la Générale d’Optique, Acuitis, etc.) ait accepté de nous accompagner dans notre projet. XT : Par ailleurs, Daniel Abittan – comme beaucoup de grands entrepreneurs – possède une dimension personnelle qui va bien au-delà de l’entreprise et des affaires. Ce qui fait que nous nous retrouvons la plupart du temps à discuter philosophie et histoire au lieu de business plan et politique marketing (rires). Au-delà de cet aspect personnel, qui compte beaucoup pour nous, il est évident que les années à venir – tout en maintenant un taux de croissance élevé – seront celles de la structuration de FUNECAP, notamment au plan du marketing et de la relation-clients. Daniel Abittan étant un grand spécialiste de ces sujets, son aide nous sera précieuse à l’avenir. D’où sa participation à notre comité stratégique que nous lui avons demandé de présider du fait de son expérience et de son dynamisme tout à fait hors du commun. R : Les groupements coopératifs comme Le Choix Funéraire sont-ils réellement différents de forme de sociétés plus classiques comme la vôtre ? XT : Cela dépend si l’on parle du fond ou de la forme. Sur la forme, c’est surtout une différence de gouvernance, puisqu’il s’agit, au départ, pour les groupements coopératifs, de mettre en commun leurs moyens pour être plus efficaces – essentiellement via une centrale d’achat commune – tout en restant "farouchement" indépendants. Sur le fond, chacun fait le même métier et tente de le faire le mieux possible au service des familles. Si "l’esprit coopératif" semble peut-être plus "doux" vis-à-vis des familles, il existe aussi plus de disparités dans un groupement entre les "meilleurs de la classe" et les plus faibles. Que ce soit en matière de qualité de service ou de prix proposés. L’entreprise unique ayant tendance à vouloir homogénéiser sa qualité et ses prix. Mais, ce que l’on remarque avec l’évolution des marchés, c’est que ces différences ont tendance à s’estomper avec le temps, et les systèmes coopératifs à se rapprocher des sociétés classiques, car elles font face aux mêmes enjeux. Nous sommes très fiers qu’un entrepreneur qui a connu autant de succès dans sa carrière en créant de nombreux groupes à partir de rien (…) ait accepté de nous accompagner dans notre projet Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot, Codirigeants du Groupe FUNECAP La très grande cohésion de notre équipe, que certains ont par exemple bien notée au récent trophée Hygéco, est notre plus grande satisfaction. Et c’est aujourd’hui notre meilleure force d’attraction vis-à-vis des entrepreneurs et des salariés qui veulent nous rejoindre. Interview) … on ne développe pas une entreprise sans esprit entrepreneurial, sens du client, approche terrain, et autres qualités "métier", mais qu’on ne la développe pas non plus sans capitaux et sans sens économique et financier C’est grâce à cette complémentarité que notre groupe se développe si bien Philippe Martineau ne dit pas autre chose lorsqu’il parle de la grande distribution. Quelle différence aujourd’hui, notamment pour le client, entre Leclerc et Carrefour : chacun communique sur ses prix les moins chers et finalement tout le monde est moins cher ! Mais, au bout du compte, chacun de ces acteurs doit faire, et fait, le même type de profit que les autres. Ce qui n’est pas une si mauvaise chose car, lorsque les entreprises ne font plus de profit, elles licencient et font faillite… Même s’il faut tenter de donner le meilleur prix aux clients, n’oublions pas que la course aux prix toujours plus bas est la plus grande cause de délocalisation des emplois… Et que la qualité des produits et des services en pâtit également. Tout est une question d’équilibre. TG : On pourrait ajouter que notre groupe est très "coopératif" par son mode de fonctionnement (actionnariat des principaux dirigeants, principe du consensus "dynamique", synonyme de mouvement par opposition au consensus "mou" qui fait tourner sur soi-même, dans le processus de décision, etc.) et qu’en parallèle les groupes coopératifs sont de plus en plus intégrés et vont également devoir répondre aux grands enjeux de demain. Par exemple, comment préserver le patrimoine de leurs adhérents lorsque ceux-ci veulent vendre leur entreprise ? Si ces groupements rachètent ces entreprises et les intègrent, en quoi seront-ils différents des sociétés classiques ? Autre exemple, comment faire monter en gamme la qualité des réseaux par le développement de complexes funéraires qui coûtent plusieurs millions d’euros ? Qui les finance ? Comment "obliger" les indépendants à monter le niveau de qualité de leurs installations ? Toutes ces questions restent à résoudre. Ce qui promet un avenir passionnant ! Au final, nous ne devons pas être si éloignés l’un de l’autre, puisque notre projet a séduit bon nombre de membres de réseaux coopératifs qui ont également une forte identité familiale comme nous. R : Justement, on vous décrit souvent comme des financiers qui ne penseraient qu’en termes de rendement à court terme et pour lesquels le métier et le service aux familles seraient très secondaires, qu’avez-vous à répondre à cela ? XT : En premier lieu, que financiers n’est pas une insulte – même si, au fond, c’est un terme qui ne veut rien dire tellement il est vaste – et que les plus grands entrepreneurs français (Bernard Arnault, François Pinault, Gérard Mulliez, etc.) sont aussi les plus grands "financiers"… et accessoirement les meilleurs représentants du savoirfaire français dans le monde… Ce qui est parfaitement logique, puisqu’on ne développe pas une entreprise sans esprit entrepreneurial, sens du client, approche terrain, et autres qualités "métier", mais qu’on ne la développe pas non plus sans capitaux et sans sens économique et financier. Ce que tous les entrepreneurs de pompes funèbres qui gèrent de belles sociétés savent parfaitement ! Pour revenir à nous, ce thème récurrent n’est que le reflet d’une certaine incapacité à critiquer autre chose que notre petite personne, puisque notre stratégie est cohérente, nos résultats parlent pour nous et toute la profession a bien conscience que nous allons dans le sens de l’évolution du secteur. Et qu’il faut bien trouver des réponses pratiques aux grandes forces qui vont profondément modifier le marché funéraire dans les années à venir, notamment l’Internet, le poids de la bancassurance et… l’impérieuse nécessité pour un grand nombre d’entrepreneurs de céder leur entreprise (souvent par défaut de succession familiale), de la voir leur survivre, dans son identité, sa marque et sa culture, et se développer afin de protéger leurs salariés ! Lors de notre arrivée dans ce marché en 2010, on a commencé à dire que nous n’avions aucune chance de réussir quoi que ce soit puisque nous ne venions pas de ce métier et que d’autres, bien plus anciens que nous, s’étaient souvent cassé les dents à vouloir racheter des entreprises et à les intégrer. Puis on a dit que notre situation financière ne nous permettait pas de payer les salaires ou les loyers ; argument "massue" pour convaincre certains professionnels de ne pas nous rejoindre ou de ne pas s’associer avec nous. Puis on a dit que nous repartirions dans les trois ans qui suivraient car nous étions forcément court-termistes. Aujourd’hui, "on" n’a plus grand-chose à dire sur ces thèmes, donc "on" dit simplement que nous sommes des "financiers". Mais tout cela n’est que l’écume des choses, au final comme le disait Aristote, "nous sommes ce que nous faisons". À chacun de juger. 10 Résonance n°113 - Septembre 2015 celle de nos concurrents. Nous investissons également beaucoup en matériels et dans la formation du personnel, afin d’atteindre la meilleure qualité de service. R : Le groupe FUNECAP regroupe les enseignes ROC•ECLERC et Pompes Funèbres PASCAL LECLERC®. Serontelles toujours distinctes, ou bien des rapprochements stratégiques pourraient-ils voir le jour à plus ou moins court terme ? XT : Nous considérons que, comme dans beaucoup de groupes de franchise qui réunissent plusieurs marques, ROC•ECLERC et Pompes Funèbres PASCAL LECLERC® peuvent parfaitement coexister, comme c’est le cas, par exemple, à Nice, où nous les exploitons en complément l’une de l’autre depuis plusieurs années. Bien entendu, il y aura un certain nombre de questions à régler en affinant la segmentation et leur plan de développement respectifs. Nous voyons beaucoup de franchisés ROC•ECLERC et Pompes Funébres PASCAL LECLERC® en ce moment afin de pouvoir préciser les stratégies et de gérer les situations particulières. TG : Ce qui est certain, c’est que notre rapprochement avec ROC•ECLERC devait se faire en 2015, car, à plus long terme, nos groupes et nos développements auraient trop divergé pour être facilement compatibles et gérables. C’est ce dont nous sommes parvenus à convaincre Daniel Abittan en juillet dernier. R : L’autre vocation du groupe FUNECAP est la gestion de crématoriums et autres chambres funéraires. Au vu de la couverture nationale accrue que vous octroie l’acquisition de ROC•ECLERC, quels sont vos objectifs dans ce domaine ? Nous gérons nos crématoriums en toute neutralité vis-à-vis des différents opérateurs de pompes funèbres (internes et externes au groupe) et sommes très attachés à ce principe Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot, Codirigeants du Groupe FUNECAP TG : Après avoir discuté avec nous quand même (rires) ! Nous sommes d’ailleurs très accessibles et nous nous déplaçons en personne là où nous sommes invités… Pour conclure sur ce thème, Xavier et moi avons été durant 20 ans des investisseurs en capital. Ce qui est un peu plus précis que "financiers" et qui signifie que notre métier consistait à apporter du capital aux entreprises afin qu’elles puissent se développer et que les familles d’entrepreneurs qui les possédaient puissent gérer leurs successions en cédant leur entreprise la plupart du temps en associant les cadres internes à l’opération. Puis, après avoir travaillé pour plusieurs sociétés d’investissement, nous avons décidé de passer à l’entrepreneuriat en développant nos propres projets, en y investissant la majeure partie de notre patrimoine personnel dans une perspective de long terme. La création et le développement de FUNECAP est le résultat de ce choix entrepreneurial et patrimonial et de la rencontre avec des professionnels aguerris que nous avons convaincus de rejoindre le projet et qui lui ont apporté leur expérience et leur savoir-faire. C’est grâce à cette complémentarité que notre groupe se développe si bien. Quant à notre horizon de temps, nous raisonnons à 10 ans dans la construction de notre groupe. Des investissements comme celui du complexe funéraire de Valence, dont nous avons acquis le terrain et le bâtiment en sachant que, pour des raisons juridiques, nous ne pourrions achever la construction avant 3-4 ans ni rentabiliser l’exploitation avant 7-8 ans, le démontrent amplement. Dans chaque région où nous investissons, en plus de la croissance externe, nous avons une politique systématique de développement de complexes funéraires afin d’augmenter le niveau de qualité de notre offre par rapport à Interview) XT : Notre filiale, la Société des crématoriums de France (SCF), présidée par Frank Dinneweth, a deux objectifs principaux : mener à bien avant début 2018 (délai réglementaire) la mise en place des filtrations dans environ la moitié des crématoriums qu’elle gère, et conquérir deux ou trois nouveaux contrats de Délégation de Service Public ("DSP") par an. La mise en place des filtrations et la renégociation en parallèle des contrats de DSP est un très gros travail que SCF a eu heureusement plusieurs années pour préparer et qu’elle est confiante de pouvoir mener à bien dans les délais requis. Quant à la conquête de nouvelles DSP, elle s’y attèle de façon ambitieuse et espère pouvoir annoncer plusieurs bonnes nouvelles avant la fin de l’année. De son côté, la partie "services funéraires" de FUNECAP gérait plusieurs crématoriums, qui ont tous été mis aux normes de filtration, et a participé à quelques appels d’offres, seule ou en partenariat, qui devraient déboucher positivement dans les semaines à venir. … nous souhaitons apporter plus d’expertise à nos franchisés en nous appuyant sur l’expérience terrain de nos 200 points de vente en propre répartis sur toute la France, et sur un certain nombre de professionnels expérimentés… TG : Au total, nous devrions gérer deux ou trois crématoriums de plus qu’en début d’année et bénéficier d’une durée moyenne plus longue de DSP, ce qui est assez satisfaisant… En outre, étant donné la qualité de nos crématoriums, souvent très supérieure à la concurrence, nous sommes confiants que le niveau de fréquentation va continuer à croître auprès de tous les acteurs du funéraire qui souhaitent que les familles bénéficient du meilleur service. . Nous gérons nos crématoriums en toute neutralité vis-à-vis des différents opérateurs de pompes funèbres (internes et externes au groupe) et sommes très attachés à ce principe. Quant à nos autres infrastructures funéraires, comme nous l’avons dit précédemment, nous avons comme stratégie de promouvoir la construction de complexes funéraires que nous appelons de "3e génération" (après l’agence simple, puis la chambre funéraire classique, le complexe funéraire avec également salle de cérémonie, espace de convivialité, etc.) et qui permettent d’apporter une véritable rupture de qualité aux familles que nous recevons, et ainsi de gagner des parts de marché. Nous l’avons fait à Toulon, Nice, Valence, Liévin, Dole, Nantes et Rennes notamment et avons plusieurs autres projets de ce type en cours d’étude qui ne passeront pas inaperçus. R : Le groupe ROC•ECLERC disposait de produits et services propres tels que contrats de prévoyance, centre de formation (ndlr : ROC•ECLERC ACADÉMIE), ou encore rénovation et entretien de sépultures classées (ndlr : ROC•ECLERC Funéraire & Patrimoine). Ces offres et structures vont-elles faire l’objet d’une mutualisation de moyens au profit du groupe FUNECAP ? XT : Il est évident, qu’avec plus de 20 000 convois qui seront réalisés en 2015, en croissance de 15 à 20 % par an, la puissance d’achat en propre du groupe est forte et pourra être mise en partie au service des franchisés ROC•ECLERC et des Pompes Funèbres PASCAL LECLERC®. Il nous faut, bien entendu, un temps d’adaptation pour mettre ces sujets en place, mais c’est un objectif clair du groupe. De même que nous souhaitons apporter plus d’expertise à nos franchisés en nous appuyant sur l’expérience terrain de nos 200 points de vente en propre répartis sur toute la France, et sur un certain nombre de professionnels expérimentés que nous souhaitons "mettre à disposition" des franchisés à l’avenir. TG : Rappelons aussi que c’est Rebillon, qui fait partie de notre groupe depuis 2012, en la personne de son ex-dirigeant, Philippe Caillarec, qui a "inventé", ou plutôt adapté de façon particulièrement astucieuse, le système de rénovation bénéficiant du régime fiscal des "monuments historiques" pour les monuments funéraires des cimetières parisiens notamment. Nous sommes donc très sensibles au développement de ce type de rénovation, qui participe, en outre, à la préservation du patrimoine culturel français. Propos recueillis par Steve La Richarderie 12 Résonance n°113 - Septembre 2015 Actualités) ROC•ECLERC : la mise aux normes des façades s’accélère ! Lancé fin 2013, le "chantier" de la rénovation de l’image de ROC•ECLERC est rentré dans sa phase la plus active ! Cette nouvelle identité visuelle s’impose peu à peu sur l’ensemble du réseau et contribue à moderniser l’image de la marque pour les familles en deuil qui apprécient d’ores et déjà la qualité visuelle et la sobriété de l’ensemble, ainsi qu’en témoignent les affiliés. Façade du magasin du Kremlin Bicêtre. G râce aux campagnes de communication diffusées à la télévision et dans la presse, la nouvelle image ROC•ECLERC s’est en effet vite imposée dans le paysage. La rénovation des façades constituait donc le relais indispensable de la nouvelle identité visuelle du réseau. Façade du magasin de Château-Thierry. Façade du magasin de Paris (5e arr.). Ce changement s’est traduit de façon très positive puisque l’image de la marque et de son réseau s’est très nettement améliorée depuis 2013 auprès du grand public. ROC•ECLERC a ainsi pu constater une forte progression de la perception qu’ont les familles de la marque, notamment sur les thèmes les plus importants : l’accompagnement, la bienveillance et l’humanité qui se traduisent par une progression constante de la confiance dans la marque. Le point de vente étant le 1er média local, la rénovation des façades et le changement d’enseigne ont fortement participé à cette évolution très positive de l’image. Façade du magasin de Créteil. Les affiliés, immédiatement convaincus de la nécessité de changer le logo et l’image ont rapidement joué le jeu et ont ainsi pu bénéficier quasi immédiatement des effets positifs de ces évolutions sur le plan commercial. En effet, les premières mesures réalisées montrent une nette amélioration des flux dans les magasins, entraînant une progression sensible du chiffre d’affaires, celle-ci pouvant aller jusqu’à 30 % dès les premières semaines. Fort de ces constats positifs, l’uniformisation et l’homogénéisation de l’image, clés du succès de tout réseau, se poursuivent et s’accélèrent. Aujourd’hui, plus de la moitié du réseau arbore les nouvelles couleurs ou les arborera dans les toutes prochaines semaines. Ce chantier de rénovation devrait être terminé rapidement. L’objectif d’avoir l’ensemble du réseau aux nouvelles couleurs à la fin de l’année semble donc en très bonne voie …. ■ Façade du magasin de Viry-Châtillon. 14 Résonance n°113 - Septembre 2015 Actualités) Le Pôle Funéraire Public de l’Albigeois s’affiche pour un nouveau départ Une bâtisse rénovée et étendue pour le funérarium, un crématorium flambant neuf, un nouveau directeur et une équipe motivée, voici réunis les éléments idéaux pour amorcer le nouvel envol du Pôle Funéraire Public de l’Albigeois (PFP de l’Albigeois). Rencontre avec Patrick Doise, depuis peu, le nouveau directeur général délégué. Vue extérieure du bâtiment. … le nouveau funérarium du PFP de l’Albigeois […] a ouvert ses portes à la mi-mai, et la chambre funéraire créée […] est fonctionnelle … L’équipe du PFP de l’Albigeois. Après un an de travaux, le nouveau funérarium du PFP de l’Albigeois (une structure ancienne rénovée et réaménagée) a ouvert ses portes à la mi-mai, et la chambre funéraire créée – qui n’avait pas encore son habilitation – est fonctionnelle depuis le 9 juin. Le crématorium, lui, fonctionne depuis un peu plus d’un an. Pour la petite histoire, le Pôle Funéraire Public de l’Albigeois existe depuis une trentaine d’années (en régie) mais est devenu une SPL (Société Publique Locale) en 2011, la première en France dans le secteur funéraire. La particularité de ce statut est de sortir de l’aspect purement administratif de la régie pour prendre plus en compte le côté commercial de l’activité, tout en gardant la notion de service public. En plus de la ville d’Albi (actionnaire majoritaire), 43 communes sont actionnaires de la SPL (l’équivalent d’une SARL mais pour le secteur public). Concernant les modifications qui se sont mises en place depuis un peu plus d’un an, celles-ci vont tout d’abord s’opérer dans le mode de fonctionnement de cette SPL, avec, à la place d’un conseil d’administration, du président-directeur général et du directeur général, un mode de gouvernance composé d’un directoire et d’un conseil de surveillance. C’est une volonté très affirmée de la municipalité, qui souhaite aller vers plus de transparence et de stabilité. Changement aussi au niveau de la direction, avec l’arrivée de Patrick Doise. Anciennement directeur du service funéraire municipal de Martigues, il est depuis peu le nouveau directeur général délégué du PFP de l’Albigeois (prise de fonction le 30 mars dernier). Ancien thanatopracteur, il a plus de trente d’expérience dans le funéraire. Il est entouré d’une équipe de 19 personnes. Côté construction, pour faire une rapide mise en situation, au numéro 12 de la route de Millau, nous avions le Pôle Funéraire avec, dans le même bâtiment, les pompes funèbres (et toutes les prestations de services qui en découlent) et le crématorium. Les locaux devenant exigus (2014 : plus de 620 inhumations traitées et 1 200 crémations) et vieillissants, la direction, en concertation avec le conseil d’administration, a décidé d’apporter des modifications majeures à l’édifice, d’ajouter une extension (de 1 000 m²) au bâti existant et de construire un nouveau lieu pour le crématorium. Donc, on passe d’une bâtisse à deux, distantes de seulement 100 mètres. Sur l’ancien bâtiment, on découvre donc l’extension qui correspond en grande partie à la chambre funéraire et à ses quatre salons de recueillement (aux ambiances sereines et cosy), avec un espace public où sont situés l’accueil et les quelques commodités habituelles (petite restauration, distributeur de boissons, etc.). Dans 16 Résonance n°113 - Septembre 2015 Le Pôle Funéraire Public de l’Albigeois s’affiche pour un nouveau départ la partie "rénovée" et modernisée, il n’y a plus que les pompes funèbres, un magnifique show-room et une très belle réception discrète et lumineuse. Le crématorium (800 m²) bénéficie de son côté d’une salle de cérémonie de 126 sièges avec une excellente acoustique. Elle est équipée de la sonorisation, de deux écrans vidéo géants et d’un éclairage coloré commandé par variateurs. Il y a également sept salons funéraires, deux salles de repos à destination des familles, deux dédiées aux proches, un salon de remise d’urne et une salle de convivialité, où il est possible de se restaurer. Dans la partie technique se trouvent deux fours de marque ATI (CR2000 et CR2000XXL), équipés ici de récupérateurs de chaleur comblant en matière de chauffage les besoins du Pôle Funéraire, un système de filtration ATI dernière génération. Le tout est complété par un laboratoire de thanatopraxie, une chambre froide et des locaux pour le personnel. L’ensemble de cette opération, qui a fait appel à des architectes locaux (Philippe Albinet associé à Rosanna Sabatié, Michel Chamayou et Yannick Esquerré), représente un coût global de 4,5 millions d’euros. Un investissement ambitieux pour un nouveau départ et une réponse efficace apportée à l’augmentation régulière des décès et des crémations dans l’Albigeois. Gil Chauveau Toutes nos prestations sont fournies avec obligatoires : DRIRE & VERITAS Présent au salon SAS au Capital de 40 000 La SAS CFAC est heureuse de vous proposer quelques nouveaux modèles sortis de nos ateliers, qui viennent enrichir notre gamme avant et après mise en bière, sur la base de votre choix : Opel, Renault, Mercèdes, Nissan, Ford, Citroën, Peugeot, Volkswagen, etc... De plus nous disposons de nombreuses occasions visibles sur notre site internet www.cfac.fr C’FAC - 3, ZAC Saint-Louis - 84250 Le Thor - Dossier) Le cimetière, une richesse patrimoniale ! Après la période estivale, où le gestionnaire de cimetière s’est battu avec ses mauvaises herbes toutes fières de pouvoir proliférer à foison dans l’exclusion de tous produits phytosanitaires, et juste avant La Toussaint, temps fort annuel, où chaque lieu se fait fort d’être le plus accueillant pour les milliers de personnes qui se déplacent à cette occasion pour honorer la mémoire d’un proche, vient un temps où l’on s’interroge sur la valeur patrimoniale de son cimetière. L es 19 et 20 septembre 2015 se dérouleront les 32es Journées européennes du patrimoine. Il est amusant de noter que la paternité de ces journées se dispute au plus haut niveau politique. Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République, souligne que les premières Journées du patrimoine ont eu lieu en septembre 1980 sous son septennat, alors que le ministère de la Culture estime que les premières Journées ont démarré en 1984 sous le patronage de Jack Lang et la présidence de François Mitterrand. Voici ce qu’en dit Mme Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication : Georges Martinez, président de l’A.NA.PE.C. "En découvrant l’architecture d’aujourd’hui, vous visitez le patrimoine de demain : telle est l’invitation que je vous ai faite, pour ces 32es Journées européennes du patrimoine. Chaque année, ces journées sont l’occasion de découvrir les œuvres, les monuments et les jardins que les générations précédentes nous ont légués, que nous avons su préserver et mettre en valeur au fil du temps. Et chaque année, ces journées sont un succès, car dans le patrimoine, chacun voit à raison une part de sa propre histoire. Cette année encore, 17 000 lieux seront ouverts au public, en Outre-Mer comme en Métropole. Mais cette année sera singulière. L’édition 2015, au-delà de ces ouvertures très attendues, met en effet à l’honneur le patrimoine en train de se faire : les créations architecturales et paysagères de ces quinze dernières années. Si Paris reste une exception, chaque cimetière de France recèle sa propre richesse patrimoniale qu’il lui appartient de mettre en valeur… Alors le XXIe siècle, déjà patrimonial ? La vitalité architecturale de notre époque ne fait guère de doute, et le ministère de la Culture et de la Communication est d’ailleurs aux côtés des créateurs du présent : c’est la vocation de la Stratégie Nationale pour l’Architecture que j’ai souhaité initier cette année. À l’heure de la COP21, la question environnementale sera elle aussi au cœur de ces Journées, comme elle est d’ailleurs au cœur de la réflexion architecturale et paysagère de notre époque. Ce qui restera en revanche de ce siècle naissant fera sans doute l’objet de débats passionnés pour les générations qui nous succéderont : depuis que la nécessité de préserver le bien commun s’est imposée, ce qui doit faire partie de l’héritage n’a de cesse d’être interrogé. Pour autant, ce que nous transmettrons se prépare dès aujourd’hui. Dans cet héritage, la création contemporaine a toute sa place : c’est l’objet du projet de loi pour la liberté de création, l’architecture et le patrimoine que j’ai présenté cet été, et dont le Parlement débattra cette année. Cet héritage, chacun est aussi invité à le reconnaître et à le distinguer, au cours de ces Journées : l’avenir du patrimoine est une question qui nous concerne tous, et en particulier les jeunes, qu’ils en soient aujourd’hui les concepteurs, les constructeurs ou les usagers. Que ces Journées européennes du patrimoine soient donc pour chacun de vous l’occasion de s’émerveiller, et de songer à ce qui émerveillera, demain, nos enfants et nos petits-enfants." Fleur Pellerin Ministre de la Culture et de la Communication 18 Résonance n°113 - Septembre 2015 Le cimetière, une richesse patrimoniale ! Cimetière de Cestas Lucatet. Certes, je le disais en introduction, il est plus fréquent de visiter les cimetières dans une démarche plus personnelle, pour s’incliner devant la tombe d’un parent ou d’un ami. Il est plus rare de se déplacer pour aller visiter la tombe d’un autre, ou partir à la recherche d’une originalité architecturale, et pourtant… En matière de patrimoine, on cite fréquemment les cimetières parisiens, et en particulier celui du Père-Lachaise, qui recueille les dépouilles de tant de gens célèbres acteurs de l’histoire de notre pays, personnages d’État, ou ayant éclairé la littérature, la peinture, la musique et la culture d’une manière générale. Du Père-Lachaise, la mairie du XXe arrondissement de Paris dit : "Parmi les 69 000 tombes environ que compte le Père-Lachaise, on peut trouver celles de personnalités de tous les horizons, ce qui fait du cimetière un des lieux les plus visités de Paris après la tour Eiffel, le Louvre et Notre-Dame. Le Père-Lachaise reçoit en effet environ 2 millions de visiteurs par an, attirés par la beauté du site, le nombre des personnages célèbres, le charme spécifique de ce "jardin pour les morts" qui n’a pas son équivalent dans le monde, la qualité des œuvres d’art qui décorent de nombreux tombeaux, comme "la Musique en pleurs" sur la tombe de Chopin." Si Paris reste une exception, chaque cimetière de France recèle sa propre richesse patrimoniale qu’il lui appartient de mettre en valeur, et certains lieux sont d’ores et déjà répertoriés et réputés comme abritant une grande personnalité dont certains sont d’éminents lieux de pèlerinage voire de culte de fans qui mettent parfois en difficulté les municipalités en charge de la sécurité et de l’accueil. Ce n’est pas sur ces lieux connus que je voudrais m’arrêter dans ces quelques lignes, mais plutôt sur ceux que l’on ignore et qui s’ignorent peutêtre eux-mêmes. Père-Lachaise : "la Musique en pleurs" sur la tombe de Chopin. Les choix paysagers pratiqués par certaines municipalités ont transformé leur cimetière en parc où l’on se promène comme dans un square, s’adonnant à la lecture au hasard d’un banc Cimetière de Montmartre, tombe de Émile Zola. Saint-Léon-sur-Vézère cimetière enfeus. www.resonance-funeraire.com 19 Dossier) Chapelles au cimetière du Père-Lachaise. Cimetière du Grand Jas à Cannes. Il existe plusieurs types de patrimoines à valoriser dans un cimetière Ces "acquisitions patrimoniales" que peut décider la municipalité sont assujetties à un engagement de mise en valeur, de rénovation et d’entretien qui doit faire l’objet d’une évaluation financière… Cimetière paysager de Vauvert entretenu sans produits phytosanitaires. - En premier, nous l’avons vu, sont identifiées sans difficulté les personnes qui par leur vie ou leurs actes ont été suffisamment remarquables pour que la mémoire collective s’en souvienne. Le travail du conservateur consiste aussi à rechercher parmi les défunts qu’il administre ceux qui, méconnus du grand public, ont, par leur œuvre, ce mérite de pouvoir être honorés localement. La typologie est très variée. Ce peut être un ancien élu ayant enchaîné un grand nombre de mandats, ou étant à l’origine d’une réforme pertinente et pérenne, ou d’un bâtiment à l’architecture originale ou dont l’usage est approuvé de tous. Ce peut être un militaire ou groupe de militaires, ou un résistant ou groupe de résistants, ayant ardemment défendu leur ville ou village. À ce titre, les "Morts pour la France" peuvent bénéficier d’honneurs à la hauteur de leur héroïsme. Ce peut être un religieux ou religieuse ayant marqué son temps localement ou à plus grande échelle, voire internationale, ou ayant fondé l’école ou empli une mission particulièrement remarquable qui honore la ville. Ce peut être un quidam qui aurait sauvé une vie au péril de la sienne. Ce peut être tel ou telle ayant servi une association communale dans une grande longévité et avec un dévouement exemplaire. - En second, il peut s’avérer intéressant de mettre en valeur l’architecture, ou le décor voire l’épitaphe d’un monument funéraire. Certaines sépultures bénéficient à cet égard de fresques inspirées et éloquentes, ou d’un type de matériau original et remarquable. D’autres le seront par leur volume parfois très impressionnant. Certains cimetières bénéficient d’infrastructures qui leur sont propres telles que des chapelles, des enfeus, des columbariums ou l’entrée de l’ossuaire qui méritent un détour. - Enfin, l’aménagement même du cimetière peut tenir lieu à lui tout seul de pépite patrimoniale. Le dessin de ses espaces verts et allées, la stature ou l’âge des arbres, le revêtement de la voirie, l’architecture de son mobilier ou de ses fontaines, la présence de ruches ou d’une faune voire d’une flore particulière observable en certains lieux. Les choix paysagers pratiqués par certaines municipalités ont transformé leur cimetière en parc où l’on se promène comme dans un square, s’adonnant à la lecture au hasard d’un banc. Les tombes y sont parfois à peine visibles tant elles sont intégrées dans le paysage, pour certaines à peine marquées par une stèle, dépourvues de toute forme de monument, engazonnées et entretenues au cordeau. Voilà une liste non exhaustive de tout ce qui peut constituer le patrimoine d’un cimetière. Mais tous ces exemples ne sont pas à la disposition du maire. Pour certaines sépultures toujours sous concession, il appartient au service du cimetière de se rapprocher du concessionnaire ou de ses ayants cause pour lui expliquer la mesure de valorisation qu’entend mettre en œuvre la municipalité afin d’obtenir son accord écrit. Pour celles en fin de droit, la municipalité doit, lors des opérations de reprise, délibérer en Conseil municipal sur la suite qu’elle compte donner à la sépulture en s’engageant à en assurer l’entretien à perpétuité ou pour une durée qu’elle fixera. Pour les concessions toujours en cours (perpétuité, cinquantenaires ou centenaires) dont il est impossible de retrouver la moindre trace de descendance, si trente ans se sont écoulés depuis son acquisition, il faut lancer une procédure d’abandon telle que décrite par le Code Général des Collectivités Territoriales – CGCT – (R. 2223-12 et 20 Résonance n°113 - Septembre 2015 suivants) et, à l’issue des 3 années de procédure, procéder comme pour une reprise administrative à "l’acquisition" de l’emplacement par délibération du Conseil municipal. Ces "acquisitions patrimoniales" que peut décider la municipalité sont assujetties à un engagement de mise en valeur, de rénovation et d’entretien qui doit faire l’objet d’une évaluation financière tant en investissement qu’en fonctionnement annuel. Certains biens peuvent peut-être se prévaloir d’un caractère historique ou culturel susceptible d’octroi de subventions. Enfin, il ne suffit pas de disposer d’une richesse patrimoniale, encore faut-il le faire savoir. La signalétique des lieux prend alors toute son importance. L’acquisition d’un lieu peut être l’occasion pour la ville de lancer une rénovation de toute la signalétique du cimetière, voire de la ville. Il est important que le maire définisse pour sa ville une charte graphique déclinée à la fois sur le domaine de la voirie et des bâtiments, mais aussi au travers de ses outils de communication. Il s’agit là du résultat d’une réflexion longue et sans doute coûteuse qui va engager la ville sur plusieurs années. Les pictogrammes ont fait de gros progrès scripturaux, et les villes ont tout intérêt à se prévaloir d’une bonne signalisation. La communication est importante et chacun fera à sa mesure, mais de nombreuses villes ont déjà profité de la proximité d’un historien ou écrivain pour réaliser un ouvrage sur le patri- moine communal associé à l’histoire même de la ville. Cet ouvrage souvent apprécié des autochtones est fréquemment offert à l’occasion d’un évènement. Il marque de son empreinte la ville et vaut plus que tout autre souvenir lorsque le maire souhaite l’offrir. Une cérémonie avec éventuellement la pose d’une plaque commémorative aura aussi l’intérêt de convier un grand nombre de personnes autour de l’évènement, avec l’idée que l’information soit largement déployée au-delà du périmètre communal, surtout si l’inauguration en question s’assure de la présence de hautes personnalités politiques, ou culturelles, et d’autant plus si les médias s’y intéressent. Il faut être ambitieux pour son cimetière et ne pas hésiter à promouvoir le lieu chaque fois que c’est possible. Se soucier d’un bon entretien est une chose. Considérer le cimetière comme une réserve patrimoniale réclame de la passion, de l’ambition, et de l’aptitude à convaincre. L’A.NA.PE.C. rassemble ces passionnés du funéraire Si vous vous reconnaissez dans cette définition, que vous travaillez dans un cimetière ou que vous êtes en responsabilité dans ce domaine, n’hésitez pas à nous rejoindre. Adhérez et faites adhérer à l’A.NA.PE.C. Georges Martinez Président de l’A.NA.PE.C L’acquisition d’un lieu peut être l’occasion pour la ville de lancer une rénovation de toute la signalétique du cimetière, voire de la ville Il faut être ambitieux pour son cimetière et ne pas hésiter à promouvoir le lieu chaque fois que c’est possible Le cimetière, une richesse patrimoniale ! Le cimetière Marin de Sète. Dossier) Sabrina Gruss, la fossoyeuse Voici maintenant plus de trente ans, soit presque une moitié de vie(1), que l’artiste Sabrina Gruss a fait de la mort une partenaire de jeu féconde, et s’applique à redonner vie à de la matière environnante trouvée au hasard de ses promenades dans la campagne des Alpilles. S on atelier, véritable caverne aux trésors, regorge de merveilles d’outretombe, collectionnées et archivées méthodiquement : ossements entiers, en miettes ou fendus, écorces vieillies, renards momifiés, scarabées épinglés, rats séchés, orvets racornis et pétales de velours. Lolita M’Gouni, agrégée en arts plastiques et doctorante en arts et sciences de l’art au sein de l’université Paris1 - PanthéonSorbonne. … elle fait de l’argile une véritable chair, qu’elle malaxe, modèle et patine, liant ainsi les différents éléments entre eux. Ainsi s’opère la métamorphose Sabrina Gruss glane des cadavres d’animaux qu’elle trouve au pied des arbres, blessés mortellement par des chasseurs, tués dans des pièges ou écrasés sur le bord des routes. Elle enterre ensuite ces funestes trouvailles avant d’en extraire les squelettes, les dentitions ou les peaux tannées. l’artiste exhume soigneusement les ossements, pelages et couennes durcies, qui deviennent les armatures de ses étranges personnages. L’artiste intègre également à ses créations des fragments naturels, entre autres du bois ou des végétaux ayant subi une érosion par le temps et les éléments : l’eau, le sel, le soleil, la terre ; puis elle fait de l’argile une véritable chair, qu’elle malaxe, modèle et patine, liant ainsi les différents éléments entre eux. Ainsi s’opère la métamorphose. Cette démarche participe de son amour pour la nature et plus particulièrement pour les animaux non humains qu’elle considère comme ses humbles frères. Après un séjour d’une durée variable dans des sépultures de sa confection, Sabrina Gruss travaille avec du "vivantmort" : cadavres d’animaux et squelettes fragiles viennent se mêler à ses créations en tant que matériau, mais également en tant qu’accessoires, parures, ornements, décors, ou encore 22 Résonance n°113 - Septembre 2015 Sabrina Gruss, la fossoyeuse Quelques créations de l’artiste Sabrina Gruss sujets, dévoilant de fait la pluralité d’un monde onirique, tout à la fois tragique et comique. Questionnant les mystères du temps et de la finitude, cette fossoyeuse, avec patience, amour et minutie, redonne couleurs et existence à des petits corps inanimés : sous ses mains, ossements épars et crânes ouverts quittent le statut de rebut au trépas pour revenir à la vie, là, sur le devant de la scène. Ainsi, en interrogeant la vanité de l’existence, Sabrina Gruss nous offre un espace métaphorique de contemplation mais aussi de recueillement, et ses protagonistes nous permettent de méditer la vie en pensant la mort qui l’accompagne et l’achève. www.resonance-funeraire.com Pour découvrir le travail de Sabrina Gruss, rendez-vous sur son site : sabrinagruss.com. Sa prochaine exposition aura lieu du 11 au 25 septembre 2015, à la Cave Show Room Galerie, 71 rue SaintHonoré, 75001 Paris Lolita M’Gouni Nota : (1) Michel Leiris, "Je viens d’avoir trente-quatre ans", in "L’Âge d’homme", Paris, Éditions Gallimard, 1939. Lolita M’Gouni Agrégée en arts plastiques et doctorante en arts et sciences de l’art au sein de l’université Paris1 – Panthéon-Sorbonne, Lolita M’Gouni se fait également connaître sous l’appellation "LMG Névroplasticienne". Elle signe ici son premier article pour Résonance Funéraire. 23 Dossier) Quel avenir… pour notre secteur d’activité ? Depuis l’abolition du monopole communal sur le service extérieur des pompes funèbres, notre secteur d’activité a connu beaucoup de changements. La loi de 1993 a ramené le marché des services funéraires dans le jeu de la concurrence. La nouvelle réglementation a favorisé la multiplication du nombre d’opérateurs et devait promouvoir la modernisation de la profession. Après plus de vingt ans d’évolution, où en est-on et quel avenir semble se dessiner pour ce secteur d’activité ? Les conséquences de la nouvelle réglementation Maurice Abitbol, directeur de Obsèques prévoyance. La loi a aboli le monopole communal du service extérieur et soumis l’exercice de la profession d’opérateur funéraire à une formation et à une habilitation préfectorale. Les intérêts moraux et financiers de la famille endeuillée ont fait l’objet de dispositions particulières. La liberté du choix de l’opérateur funéraire est assurée. Des mesures sont imposées aux opérateurs pour garantir aux familles une meilleure information et une libre concurrence. La commercialisation des contrats de financement en prévision d’obsèques est réglementée. La nouvelle réglementation et l’instauration de la concurrence ont favorisé la multiplication du nombre d’opérateurs et avaient pour ambition de promouvoir la modernisation de la profession. En 2004, les très petites entreprises composent l’essentiel du tissu économique du secteur. Les opérateurs funéraires restent très attachés à leur indépendance. Mais l’âge moyen des chefs d’entreprise et les perspectives de développement laissaient prévoir le développement d’un mouvement de concentration. La tendance à l’affiliation à un réseau afin de pallier les désavantages liés à la petite taille des opérateurs a fait son chemin. Progressivement, le départ à la retraite des dirigeants et l’arrivée de jeunes aux commandes ont probablement atténué cette résistance au regroupement. Nous sommes passés de 8,5 % de décès couverts par un contrat obsèques en 2003 à plus de 20 % (estimation) en 2014 Principales caractéristiques du marché L’indice des prix dans le secteur funéraire est en progression constante et supérieure à l’évolution de l’indice général des prix à la consommation. Cet indice spécifique mesure l’évolution du prix d’un convoi funéraire, avec ou sans transport, en France et dans les départements d’outre-mer. Cette évolution dément la logique économique qui veut que la concurrence accrue entraîne une baisse des prix. Elle prouve que les entreprises du secteur ont augmenté leurs prix et leur offre de services pour résister à la dégradation de leurs parts de marché. En France, le nombre de décès annuel oscille autour de 570 000 décès, soit environ 0,9 % de la population française. Les données statistiques de l’INSEE et les projections qui en découlent annoncent, pour les trente prochaines années, un vieillissement de la population, entraînant un accroissement du nombre des décès. Il était prévu 600 000 décès par an en 2020 et plus de 800 000 en 2040. Les progrès de la médecine, l’évolution des conditions de vie, l’amélioration de l’alimentation ont permis d’augmenter l’espérance de vie en France, et retardent d’autant la réalisation de ces prévisions. Mais l’espoir persiste de participer à un marché porteur qui ne pourra que se développer. La concurrence a poussé à la généralisation de certains services, comme les soins de conservation et surtout l’utilisation des chambres funéraires. La part de la crémation dans le nombre total des décès en France est passée de 1 % en 1980 à 17 % en 2000, et presque 33 % en 2013. Cette croissance continue de la crémation va 24 Résonance n°113 - Septembre 2015 Pour répondre à la demande de leurs clients, les opérateurs funéraires ont créé le contrat obsèques. La loi de 1995, dans un souci de protection des souscripteurs, a rendu obligatoire le passage par un contrat d’assurance pour le financement des obsèques. Selon une étude de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances (FFSA) et du Groupement des entreprises mutuelles d’assurances, le nombre de contrats d’assurance obsèques en cours dans les sociétés d’assurances à la fin de l’année 2011 s’élève à près de 3 millions, en progression de 7 % sur un an. Les contrats en capital (non adossés à un contrat de prestations funéraires) représentent 74 % du portefeuille (soit 2,2 millions de contrats). Les contrats adossés à un contrat de prestations funéraires (contrats en prestations) représentent un quart du portefeuille. Le nombre de personnes décédées et détentrices d’un contrat d’assurance obsèques ayant fait l’objet d’un règlement dans l’année, en 2011, représente 18,3 % de l’ensemble des personnes décédées en France, soit une part relative qui augmente chaque année. Nous sommes passés de 8,5 % de décès couverts par un contrat obsèques en Les opérateurs funéraires indépendants restent très attachés à leur autonomie et hésitent à aliéner la moindre part de leur liberté de chef d’entreprise en adhérant à un réseau. Mais cette tendance est moins forte chez les plus jeunes… Quel avenir pour notre secteur d’activité ? se poursuivre pour dépasser les 50 % dans les prochaines années. Cette augmentation n’est pas homogène selon les régions et est influencée par l’implantation des crématoriums. Le nombre de crématorium ne cesse d’augmenter. Réglementairement, la création d’un crématorium dépend de l’initiative des pouvoirs publics, mais peut être gérée par le privé sous la forme de la délégation de service public. Il y a en France 167 crématoriums, 75 % de ces établissements sont gérés en délégation de service public. En 2018, l’arrêté précisant les quantités maximales de polluants autorisées entrera en application et contraindra les établissements à moderniser leurs installations pour respecter les nouvelles normes. Ce développement de la crémation se fait au détriment de l’inhumation. Le chiffre d’affaires généré par une crémation est inférieur à celui d’une inhumation. Globalement, nous pouvons estimer que l’augmentation du nombre de décès dans les années à venir ne s’accompagnera pas d’une même augmentation du chiffre d’affaires, car elle sera en grande partie absorbée par un transfert de l’inhumation vers la crémation. Dossier) 2003 à plus de 20 % (estimation) en 2014. Si cette progression se maintient, nous allons vers un taux de 50 % de décès couverts par un contrat obsèques en 2040. Le développement continu de la numérisation de l’économie et la généralisation de l’utilisation d’Internet n’épargnent pas le secteur funéraire. L’avenir ne manquera pas d’être imprimé par ce nouveau moteur de modernisation. Le développement continu de la numérisation de l’économie et la généralisation de l’utilisation d’Internet n’épargnent pas le secteur funéraire Cet été, le secteur funéraire vient de vivre un évènement majeur pour son évolution future La structuration de l’offre Pratiquement tous les secteurs de l’économie ont vu leur marché se restructurer ces dernières années, et notamment le secteur du commerce. Il y a eu tout d’abord le secteur de la distribution des produits de consommation courante, avec le développement des supermarchés puis des hypermarchés, suivi de la multiplication des enseignes puis de la réduction du nombre d’enseignes par regroupements successifs. La grande distribution spécialisée a suivi le même schéma avec les magasins de bricolage, les papiers peints, les vêtements, les chaussures, les parfums... Les services à la personne ont eux aussi connu leur évolution : coiffure, instituts de beauté, salles de gym… Récemment, l’apparition des discounters bouscule certaines situations qui semblaient acquises. Il était difficile de croire que le marché des prestations funéraires échapperait durablement à ce phénomène. Des groupes financiers et industriels ont commencé à s’intéresser au secteur et cet intérêt ne s’est pas toujours concrétisé. Des groupements d’entreprises ont vu le jour : franchises, concessions de marques, groupements d’achats, etc. Là aussi, l’évolution a été laborieuse. Les opérateurs funéraires indépendants restent très attachés à leur autonomie et hésitent à aliéner la moindre part de leur liberté de chef d’entreprise en adhérant à un réseau. Mais cette tendance est moins forte chez les plus jeunes, qui sont plus ouverts aux formes modernes de commerce. La multiplication du nombre d’opérateurs a rendu le marché très concurrentiel. Une concurrence accrue et un nombre de décès relativement stable depuis plusieurs années rendent la situation des entreprises assez difficile. Chacun attend avec impatience la remontée du nombre de décès, que les prévisionnistes annoncent avec l’arrivée du "papy-boom". Cette perspective, même si elle tarde à venir, aiguise les appétits d’investisseurs intéressés par un secteur que l’on prédit à un avenir radieux. À la veille de la disparition du monopole, une grande entreprise du secteur avait plus 50 % du marché. Le changement de réglementation a entraîné une redistribution des cartes, et un meilleur équilibre entre plusieurs grandes enseignes et un nombre assez important d’opérateurs locaux. Cet été, le secteur funéraire vient de vivre un évènement majeur pour son évolution future. Le groupe FUNECAP a pris le contrôle de ROC-ECLERC. Avec cette acquisition, le nouveau groupe, dans son communiqué, annonce qu’il approchera les 250 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015, dont 110 millions en propre et 140 millions en franchise, 200 agences exploitées en propre sous plusieurs marques, 450 agences exploitées en franchise, 23 crématoriums, 40 funérariums et une filiale spécialisée dans le courtage de contrats de prévoyance obsèques. Le groupe FUNECAP s’estime idéalement placé pour poursuivre sa politique volontariste de développement et rester le leader de la consolidation d’un marché qui évolue rapidement avec l’augmentation démographique du nombre de décès, le développement de la crémation et de la prévoyance obsèques et l’importance croissante d’Internet. Il a pour objectif de doubler sa part de marché et son chiffre d’affaires dans les sept ans qui viennent. Pour cela, il dispose de plus de 100 millions de disponibilités. Il y a donc aujourd’hui deux grands groupes funéraires en France, l’ancien et le nouveau, qui vont contrôler très vite plus de 50 % du marché des services et des infrastructures funéraires. Faut-il craindre un risque de retour à la case départ ? Espérons que, 20 ans après la disparition du monopole communal des pompes funèbres et l’introduction de la concurrence, nous n’allons pas nous retrouver à nouveau dans un marché dominé par les plus forts (financièrement) et que la liberté de choix de l’opérateur funéraire par les familles restera préservée. De plus, outre les opérateurs indépendants, les fournisseurs du secteur funéraire eux aussi devront être vigilant. Dans un pays qui a fait le choix de la liberté économique, il revient à l’État de réguler les marchés et de veiller à ce que la liberté d’entreprendre soit préservée pour tous. Les pouvoirs publics doivent aussi garantir que, consommateurs et utilisateurs des biens et services, conservent, au maximum, leur liberté de choix sans que la concurrence soit faussée. Maurice Abitbol [email protected] 26 Résonance n°113 - Septembre 2015 Dossier) 123psycho, centre de thérapie L’Eau Vive Joséphine Dard, la fille du créateur de San-Antonio, a suivi une formation en psychologie auprès de l’École Européenne de Psychothérapie Socio- et Somato-Analytique, un enseignement qui est basé sur une intégration méthodique et scientifique des grands courants validés. Il ne s’agit pas ici d’additionner des concepts mais de considérer l’humain de manière holanthropique (holos = entier & anthropos = humain). D Le deuil est un processus commun à toute l’humanité, le thérapeute va aider la personne endeuillée à traverser ce processus ans le cadre de ses thérapies, Joséphine est appelée à aider des personnes qui n’arrivent pas à faire ce que l’on appelle le travail de deuil, qui n’acceptent pas le décès d’une personne, que cela soit un enfant, un conjoint, un parent. Pour mémoire, le travail de deuil se déroule en cinq étapes (certains psychanalystes disent 7, mais ce sont souvent les cinq étapes suivantes qui sont reconnues). - Le refus : le déni de la réalité, on ne peut croire au décès de la personne. - La colère : on en veut à la terre entière, ce décès est injuste, pour lui, elle… - Le marchandage : souvent la période la plus courte, on essaie de marchander le retour de la personne disparue, c’est lorsque la personne se rend compte que cela est impossible, qu’elle rentre dans la phase suivante. - La dépression : généralement la phase la plus longue du processus de deuil. Elle est caractérisée par une grande tristesse, une détresse psychologique et morale plus ou moins importante, selon chacun, souvent suivie d’une longue période de remise en question. C’est à ce moment-là qu’un accompagnement peut aider la personne qui la traverse. Certaines personnes en viennent à des intentions de suicide, rejoindre l’autre, car la mort d’un être aimé nous renvoie à notre propre mort. C’est une fois ces quatre étapes passées que l’on peut enfin franchir la cinquième. - L’acceptation : on a compris la disparition irréversible de l’autre, et on l’accepte, on envisage la vie sans cette personne défunte, sans pour autant l’oublier. Certaines personnes ont besoin d’aide extérieure, c’est pour eux que Joséphine est là… Sébastien Mousse : Bonjour Joséphine, merci de me recevoir pour répondre à quelques questions. Tout d’abord comment vient la vocation un jour d’aider son prochain par ce genre de thérapie ? Joséphine Dard : Bonjour, j’ai traversé depuis mon enfance différentes turbulences souvent extrêmes qui m’ont fait m’interroger sur l’âme humaine. Mon parcours de vie m’a amenée à fréquenter des thérapeutes, à lire énormément sur le sujet. Cette science m’attire depuis longtemps mais ce qui m’a convaincue de me former en psychologie c’est la nécessité de comprendre ce qui arrivait à l’un de mes enfants. SM : Quelle aide une thérapeute peutelle apporter à une personne qui n’arrive pas à faire face à la perte d’un être cher ? Comment cela se déroule-t-il ? JD : Lorsque l’on perd un être cher, c’est un arrachement. Une douleur cruelle qui doit se transformer en une Centre de thérapie L’Eau Vive. 28 Résonance n°113 - Septembre 2015 SM : Il ne doit pas être facile d’être à l’écoute de personnes déprimées, il faut une certaine force de caractère, est-ce que le thérapeute se protège lui-même pour ne pas sombrer à son tour dans la dépression ? SM : En combien de temps une personne totalement déprimée peut-elle arriver en phase d’acceptation ? SM : Le cadre du centre est idyllique, Frédéric, ton père, écrivait ici. Par ses écrits il pansait quelquefois les peines de ses contemporains, tu le fais à ton tour par tes thérapies. Le lieu est important pour les stages de thérapie intensive ? JD : Le DSM IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) parle d’une période de deuil de deux mois ce qui est absolument aberrant. Les anciens disaient qu’il faut 3 ans pour accepter, car 3 ans c’est le temps que mettait le corps pour retourner à la terre. Je sais par expérience que l’on ne peut pas donner de délai, cela dépend d’un certain nombre d’éléments, comme l’âge du défunt, son lien avec la personne endeuillée, et les circonstances de son départ. Malheureusement on a tendance à se terrer pour vivre son deuil, dans ce cas il durera donc beaucoup plus longtemps. La thérapie, grâce à différents outils peut réduire ce temps. Mais il faut surtout en parler, essayer dans la mesure du possible de se divertir, dédier un moment pendant la journée à la personne disparue en allumant une bougie, lui consacrer ses pensées pendant 20 minutes par exemple puis le reste de la journée se redonner le droit de vivre. JD : Pour être à l’écoute d’une personne déprimée, il faut être capable de voir les choses de son point de vue, de se placer à son côté pour éclairer devant elle. Mais c’est à la personne d’avancer, de choisir et parcourir son chemin, on ne peut malheureusement pas le faire à sa place. Il n’est pas question de sombrer, c’est au contraire un immense bonheur de voir la personne avancer. JD : Oui, il me semble que ce lieu est primordial, c’est ce que ressentent les gens qui y sont venus. L’Eau Vive est un endroit calme, paisible, où il est bon de venir se ressourcer loin du quotidien. Prendre du temps pour soi pour se recentrer. J’organise des stages, le thème du deuil y est abordé de façon douce, à travers le dessin, l’écriture, le mouvement et un rituel approprié. SM : Joséphine je te remercie de m’avoir accordé un peu de ton temps, au plaisir. Sébastien Mousse Thanatopracteur. Éditeur l’Atelier Mosésu Ce n’est pas seulement vous qui faites un travail de deuil, c’est aussi le deuil qui vous travaille. Il faut donc aussi accepter d’être différent à tout jamais après le perte de l’être aimé. Le principe : Europe. Métal. Concept. Joséphine Dard 23, rue Jean de Riouffe 06400 Cannes Tél. : 04 90 90 79 35 Tél. : 06 12 23 56 88 [email protected] Pour être à l’écoute d’une personne déprimée, il faut être capable de voir les choses de son point de vue, de se placer à son côté pour éclairer devant elle Trieur-Broyeur de Calcius - Introduire les restes incondescentes dans le broyeur - Refroidissement rapide des restes - Séparer les métaux des calcius avant broyage - Broyer uniquement les calcius L'environnement fonctionnel : - Affichage de toutes les étapes par des voyants lumineux - Pilotage à distance pour l'assistance technique www.europemetalconcept.com 123psycho, centre de thérapie L’Eau Vive tristesse apaisée. La thérapie peut aider à cette transformation, comme une famille unie ou des amis très proches. Le deuil est un processus commun à toute l’humanité, le thérapeute va aider la personne endeuillée à traverser ce processus. Le danger est de passer du deuil à la dépression. Ce qu’il faut surtout éviter c’est de s’isoler. Avant, grâce aux religions (quelle qu’elles soient) le deuil était accompagné, il y avait des rituels, on voyait le corps, il y avait un temps de prière, un temps pendant lequel on s’habillait en noir, etc. Notre société actuelle a fait disparaître ce temps consacré à l’être aimé. Il y a donc un manque, que le thérapeute est là pour combler. Prévoyance) Renouvellement de la certification Qualité ISO 9001 : 2008 de l’ORIAS "Le renouvellement de la certification ISO est une reconnaissance de l’efficacité opérationnelle de l’ORIAS. En dépit d’un accroissement constant du nombre de dossiers traités, fonction de l’extension de périmètre de l’ORIAS, l’AFAQ-AFNOR Certification a validé nos processus de gestion et d’amélioration continue des services rendus", déclare Grégoire Dupont, secrétaire général de l’ORIAS. L’ORIAS, un centre de gestion au service des professionnels L’Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance (ORIAS) assume la tenue et la mise à jour du Registre des intermédiaires en assurance, banque et finance. Le Registre recense plus de 51 000 intermédiaires et près de 86 000 inscriptions. Le site Internet www.orias.fr comptabilise 847 000 visites par an, dont 451 000 visiteurs uniques. Comprenant une équipe de 16 collaborateurs permanents (renforcée par des saisonniers en janvier/février lors de la période de renouvellement d’inscriptions), l’ORIAS traite, chaque année, 45 000 mails et 42 000 appels téléphoniques. Grégoire Dupont, secrétaire général de l’ORIAS. Les engagements de services En 2012, le conseil d’administration a décidé d’engager l’ORIAS dans une démarche de certification qualité sur la base de la norme ISO 9001 version 2008. L’enjeu était de bâtir une organisation solide respectant un référentiel connu de tous et garantissant une maîtrise de nos engagements envers les entreprises clientes. Deux objectifs ont été assignés à la structure : L’enjeu était de bâtir une organisation solide respectant un référentiel connu de tous et garantissant une maîtrise de nos engagements envers les entreprises clientes - Instruire l’ensemble des dossiers (inscription, renouvellement, information…) dans un délai d’une semaine. Dans ce délai, le dossier ou la demande doit être pris en compte et validé ou faire l’objet d’un retour vers le demandeur (dossier incomplet, demande imprécise…). - Maintenir le niveau des anomalies et des réclamations aux niveaux constatés. Il est nécessaire que l’ensemble du personnel puisse avoir la rigueur nécessaire permettant d’assurer la qualité du service qui est attendu. La certification ISO 9001 : 2008 La norme ISO 9001 est une norme internationale qui permet de définir un système de management de la qualité et de mettre en place une amélioration continue grâce à l’identification des points de progrès. L’ORIAS a été audité les 29 et 30 juin derniers par l’AFAQ-AFNOR Certification, qui a renouvelé la certification, pour trois ans, le 16 juillet 2015. ■ S M U I R O T A M É CR Des Experts à votre disposition Mise en conformité des crématoriums esxistants Filtration très compactes Economie d’ énergie de 25 % Crémation Une garantie totale de 10 ans vous propose Maintenance 24H/24 et 7J/7 Qualité, Fiabilité et Réactivité © Groupe SLR - 01 60 42 52 80 Ils nous ont fait confiance, et VOUS ? Ajaccio (20) Albi (81) Ales (30) Allassac (19) Avignon (84) Avrainville (91) Auch (32) Azereix (65) Bastia (20) Begard (22) Besançon (25) Biganos (33) Bordeaux (33) Bourg St Andeol (07 Bourges (18) Canet en Roussillon (66) Cannes (06) Caudry (59) Champigny (94) Cholet (49) Clamart (92) Compiègne (60) Crissey (71) Cuers (83) Dole (39) Gap (05) Holnon (02) La Roche sur Yon (85) Le Havre (76) Limoges (87) Lons le Saunier (39) Mainvilliers (28) Marseille (13) Martigues (13) Mulhouse (68) Nancy (54) Noyal Pontivy (56) Orchies (59) Pau (64) Perpignan (66) Pierres (28) Prix les Mezières (08) Reims (51) Rennes (35) Roanne (42) Saint Avold (57) Saint Nazaire (44) Saint Pierre de Plesguen (35) Saint Soupplets (77) Saint Thegonnec (29) Saintes (17) Semur en Auxois (21) Thionville (57) Tours (37) Trébes (11) Valenton (94) ATI - ZI de la Saulaie - 2, rue Gustave Eiffel - 45500 Gien - France - Tél. : 02 38 29 29 02 - Fax : 02 38 31 94 59 Site internet : www.ati-environnement.com - E-mail : [email protected] Vie des entreprises) Le Choix Funéraire : en avant toute ! Emmener Le Choix Funéraire encore plus loin et plus haut. L’ambition et la conviction de Philippe Martineau et Pierre Buil n’ont pas changé… "L’analyse que nous faisons du marché est claire : il y a objectivement la place pour un groupement d’entrepreneurs indépendants, alternative à la financiarisation du métier." La preuve ? Le développement toujours soutenu des réseaux Le Choix Funéraire et EcoPlus Funéraire. Philippe Martineau, directeur général du réseau Le Choix Funéraire. D Façade pompes funèbres Camilleri Le Choix Funéraire (47). epuis quelques mois, ce sont en effet pas loin de 20 ouvertures de magasins Le Choix Funéraire à travers la France qui ont été réalisées. "Aidés de la tête de réseau, de la financière de haut de bilan pour certains et surtout avec la forte volonté d’avancer, les adhérents de notre réseau ont pris la décision de faire de la croissance interne en multipliant les ouvertures de magasins sur tout le territoire", explique Renaud Mamy, le vice-président du conseil d’administration en charge du développement. C’est pourquoi, de Toulouse à Lille, en passant par Avranches ou la région lyonnaise, les familles pourront découvrir des nouveaux points d’accueil. Tous ces magasins sont pensés "clients" et permettent aux familles d’être écoutées, conseillées dans des lieux modernes tant en termes de décoration qu’en termes de nouvelles technologies. Bien évidemment, l’évolution d’un réseau ne se compte pas qu’avec les nouveaux magasins, mais aussi avec les nouveaux … l’évolution d’un réseau ne se compte pas qu’avec les nouveaux magasins, mais aussi avec les nouveaux adhérents adhérents. "Aujourd’hui, nous recevons un grand nombre d’appels d’indépendants ou autres, qui souhaitent que l’on vienne les rencontrer", annonce JeanChristophe Alonzo, le responsable du Façade Le Choix Funéraire à La Verpillière (69). 32 Résonance n°113 - Septembre 2015 "Nous sommes fiers de cette expansion du réseau, mais aussi et surtout d’accueillir des nouveaux adhérents qui ont compris que leur avenir passent par la coopération et l’adhésion à un réseau militant fier de ses valeurs de proximité et d’humanisme. Face à la financiarisation d’un métier séculaire que nous défendons, l’union des indépendants est une force redoutable, et nous allons l’utiliser !" insiste Philippe Martineau. Le réseau EcoPlus Funéraire n’est pas en reste également. 10 magasins ont ouvert depuis le début de l’année et 6 sont à prévoir pour la fin de l’année. "Nous n’en sommes qu’au mois de septembre, mais le bilan à date est positif. La dynamique instaurée dans notre réseau, la prise de position et de décisions des adhérents qui participent aux projets des enseignes nous permettent d’imaginer atteindre nos objectifs de croissance encore plus rapidement que prévu. Pour conforter cette dynamique, nous serons présents au salon FUNERAIRE PARIS à Villepinte cette année aux stands F28 et G27. Nous invitons, au passage, tous les indépendants ou franchisés qui se posent des questions quant à leur avenir à rencontrer des adhérents convaincus qui ont réaffirmé très récemment leur volonté d’être ce pôle alternatif, fédérateur des entrepreneurs indépendants." ■ Façade pompes funèbres Collines niçoises - Le Choix Funéraire (06). … l’union des indépendants est une force redoutable, et nous allons l’utiliser ! Le Choix Funéraire : en avant toute ! développement du réseau. "D’ailleurs, notre effectif pour le service développement du réseau s’étoffe pour répondre à la demande." Et c’est ainsi que 14 nouveaux adhérents ont rejoint le réseau Le Choix Funéraire, ajoutant plus de 25 magasins aux 350 déjà existants. Vie des entreprises) Matériels P.C.A : Résistance et légèreté au service de la sécurité du personnel des cimetières L’une des préoccupations majeures lors du creusement des fosses est le risque d’éboulement de terre, mettant incontestablement en jeu la sécurité des travailleurs en activité sur les lieux. En réponse à ce danger possible, la société vitriote P.C.A fabrique et vend en direct depuis 1993 différents matériels de sécurité adaptés aux besoins des entreprises de travaux publics, des exploitants de réseaux et des collectivités locales. … nous devons être vigilants et choisir notre matériel tant sur sa solidité, son efficacité, sa simplicité de mise en place que sur sa résistance au temps et à l’usure C es dernières, ayant en charge la gestion des cimetières, ont, au quotidien, des équipes de fossoyeurs qui préparent les différentes concessions et effectuent les éventuels autres travaux (pose de caveau, entretien ou réparation des tombes, etc.). Dans ce cadre-là, et au même titre que les autres entreprises, les collectivités sont soumises notamment au décret du 8 janvier 1965, modifié par le décret du 8 mai 1995, dont l’art. 66 modifié précise que : "Les fouilles en tranchée de plus de 1,30 m de profondeur et d’une largeur égale ou inférieure aux deux tiers de la profondeur doivent, lorsque leurs parois sont verticales ou sensiblement verticales, être blindées, étrésillonnées ou étayées. […]" C’est ici qu’intervient P.C.A (Protection Constructive Active) en proposant une gamme complète de blindages et de 1 2 L’utilisation de l’aluminium permet d’avoir des éléments ultra-légers, facilement manipulables et transportables manuellement tout en étant d’une grande solidité caissons modulaires en aluminium, ainsi que des ponts en structure aluminium ou acier. L’utilisation de l’aluminium permet d’avoir des éléments ultra-légers, facilement manipulables et transportables manuellement tout en étant d’une grande solidité. Chaque système comporte des panneaux, soit verticaux, soit horizontaux, assemblés par des étrésillons tirantpoussant, complétés par une ossature type cadre-guide pour les blindages. À ce sujet, Amar Hachemi, conservateur des cimetières de Colombes (92), ayant fait l’acquisition pour la commune (après un appel d’offres en bonne et due forme) de différents éléments de protection pour les employés municipaux travaillant dans les cime- 3 34 Résonance n°113 - Septembre 2015 4 tières de la ville, nous fait part de sa satisfaction : "À Colombes, nous avons beaucoup d’éboulements de terre, et il était nécessaire d’avoir de nouvelles protections, notamment au cimetière de la Cerisaie, quand ils font des doubles fosses. Les caissons que nous avons achetés sécurisent bien les creusements et ils sont faciles à étayer. C’est un matériel nécessaire et obligatoire, bien sûr. Sauf qu’avant, cet équipement était en bois, donc très lourd et difficilement manipulable. Il fallait être deux pour l’installer, ça prenait du temps. Aujourd’hui, on est passés à l’alu avec P.C.A C’est ultra-léger et cela ne nécessite qu’un seul agent pour la manipulation." "Pour une commune comme la nôtre, avec deux cimetières, nous devons être vigilants et choisir notre matériel tant sur sa solidité, son efficacité, sa simplicité de mise en place que sur sa résistance au temps et à l’usure. En effet, il s’agit de caissons, de blindages, de garde-corps, qui peuvent être montés et démontés plusieurs fois par semaine et toute l’année. Les panneaux, étrésillons et autres com- 5 posants répondent à ces critères chez P.C.A. Avec, et c’est le plus important, la garantie que nos employés municipaux sont totalement protégés contre les risques d’éboulement. Et pour être en totale conformité, on leur fournit en plus l’intégralité de l’équipement de sécurité personnel (masque, combinaison, etc.) Tout cela est de notre entière responsabilité, d’où l’importance d’avoir un fournisseur de qualité", précise encore Amar Hachemi. L’entreprise P.C.A équipe aujourd’hui de nombreuses municipalités et s’est fait une spécialité de la protection du personnel. Avec ses modules en aluminium ultra-légers, "portables", de pose rapide, elle offre des solutions de blindage pertinentes pour tout type de fouille, de tranchée et de fosse. Son savoir-faire lui permet aussi de fabriquer des petits ponts pour chantier destinés au passage de piétons ou d’un véhicule léger, ou encore des couvertures de fosse et des caillebotis, toujours très utiles dans les cimetières. Gil Chauveau 7 1 - Mise en place Blindage-Horizontal manuellement à l'avancement, après avoir sécurisé le haut de la fosse. 2 - Principe du positionnement des blindageHorizontaux, sur 1.50 m et les derniers 0.50 m pour le cercueil. 3 - Gamme des matériels. A - Blindage - Horizontal indépendant. B - Caisson -Horizontal assemblé pour du terrain ne tenant pas à l'ouverture. C - Stockage de terre latéral au sol. D - Stockage de terre sur l'allée. E - Stockage de terre au-dessus d'un monument. F - Couverture de fosse. G - Garde - Corps sur blindage. H - Protection au vent et pluie. I - Maintien des monuments. K - Caillebotis au pied de la fosse et sur les côtés pour les Porteurs ( Sécurité et propreté). 4 - Caisson monolithique de 1.00 ou 1.50 x 2.10. 5 - Mise en place en présence de la bordure du du monument. 6 - Garde -Corps et caillebotis + Stockage de terre (protection des monuments). 7 - Stockage de terre manu portable au-dessus d'un monument. Matériels P.C.A : Résistance et légèreté au service de la sécurité du personnel des cimetières 6 Vie des entreprises) FUNÉRIS Un réseau d’indépendants du funéraire de proximité et à visage humain Depuis vingt-cinq ans, FUNERIS et son réseau de professionnels indépendants défendent une image différente de leur métier, où humanité et proximité vont de pair avec savoir-faire, éthique, respect et sens de l’accueil. Aujourd’hui, ces entreprises de pompes funèbres et de marbrerie couvrent l’ensemble du territoire français avec plus de 200 points de vente et revendiquent plus que jamais leur indépendance. T hierry Ceotto, gérant de FUNERIS, revient avec nous sur les fondamentaux qui furent à l’origine de cette association (premier réseau de professionnels du funéraire créé par des professionnels en 1990 sous forme associative) des fondements qui sont plus que jamais d’actualité. Thierry Ceotto, gérant de FUNERIS. Dans l’esprit de FUNERIS, il s’agit là de rendre, dans un premier temps, un maximum de services à la famille… "FUNERIS n’est pas une enseigne funéraire comme les autres", indique Thierry Ceotto. FUNERIS a été créé sous forme d’association en 1990 par une vingtaine d’opérateurs funéraires issus de la même formation. L’esprit du réseau qui n’a pas changé depuis sa création est d’améliorer sans cesse la qualité du service funéraire et de défendre pour les familles en deuil le principe de choisir librement son opérateur funéraire. En effet nous estimons que nous devons mettre en œuvre tout notre savoir faire mais aussi notre délicatesse, discrétion et humanité pour offrir un service irréprochable au meilleur prix. Nous souhaitons également et c’est un principe de base de notre réseau que les familles qui prennent contact avec nos agences le fassent librement de leur plein gré sans directives d’aucune sorte que ce soit de leurs mutuelles, banques, assureurs ou de toute personne qui aurait un intérêt particulier à les diriger vers telle ou telle entreprise. Ce principe fondamental crée la relation de confiance dont nous avons tant besoin pour une activité professionnelle comme la nôtre où la sensibilité du corps social dans ces moments là est particulièrement aigüe. FUNERIS est aujourd’hui une SARL où tous les adhérents qui le souhaitent peuvent devenir actionnaires. Ainsi FUNERIS devient leur réseau à part entière et de ce fait s’impliquent d’avantage dans le partage, l’échange et la vie communautaire du groupe. À l’époque, lors de la création, leur volonté est de faire savoir à la population que des indépendants existent et qu’ils sont avant tout des entrepreneurs offrant des rapports de mitoyenneté aux familles. Cela est important notamment dans les petites villes où, face à des enseignes connues, on trouve le petit artisan qui a su s’adapter avec des outils modernes (véhicule, interface Internet, etc.), des équipes bien formées et un accueil approprié au moment de la réception des familles. La préférence peut jouer ici, car la famille va trouver une véritable humanité. Il s’agit véritablement pour FUNERIS d’un attachement à la relation humaine et non pas à la rentabilité à tout prix. 36 Résonance n°113 - Septembre 2015 Il s’agit bien sûr ici d’unir des individualités pour mieux avancer Réfléchir ensemble permet souvent de trouver les meilleures solutions. Surtout lorsqu’il s’agit d’entreprises ayant déjà la maîtrise de leurs pratiques et un certain degré d’expérience. C’est le discours que tient toujours Thierry Ceotto face à un éventuel futur adhérent : "Je lui dis que le fait d’intégrer un réseau comme FUNERIS lui permettra de rester indépendant, de demeurer maître de son entreprise, de sa gestion, de ses achats… Et si on est capable, nous, à un moment donné, de proposer quelque chose de mieux que ce qu’ils ont acheté de leur propre chef, alors on a tout gagné. Par exemple, quand on propose un véhicule funéraire, en amont, c’est plusieurs adhérents volontaires qui ont réfléchi pendant un an afin de trouver la conception la plus pertinente (chaises pour personnes âgées dans le cimetière, frigo pour boissons fraîches quand il fait chaud, machine pour café chaud quand il fait froid, etc.). Lorsque celui-ci sort et que certains de nos adhérents l’acquièrent, c’est qu’ils considèrent que l’on a bien fait notre boulot et que l’on a été le plus loin possible pour les satisfaire." En plus de ce type de propositions, les réflexions de FUNERIS peuvent se porter sur l’aménagement des magasins. "Nous avons, dans le cadre d’un groupement, plus facilement accès à des architectes d’intérieur, des designers ou des concepteurs que pourrait le faire un individu seul. Actuellement, nous réfléchissons sur le magasin type de demain, en collaboration avec des professionnels spécialisés dans l’aménagement de commerce. L’entrepreneur seul, compte tenu de son activité, n’a pas forcément le temps, l’envie, les idées, les moyens financiers pour le faire." "La seule solution dans ce type de projet est bien sûr la mutualisation qu’offre une structure comme la nôtre, où il n’y a pas de distribution de dividendes mais où tous les bénéfices sont réinjectés dans la recherche de nouveaux produits, de nouvelles idées. Cela peut servir aussi à l’entraide entre membres, pour certains qui auraient des difficultés passagères, comme un véhicule en panne", ajoute-t-il. La seule solution dans ce type de projet est bien sûr la mutualisation qu’offre une structure comme la nôtre… Aujourd’hui, Thierry Ceotto, son équipe, et l’ensemble des opérateurs adhérents de FUNERIS prétendent à toujours plus de proximité avec les familles, privilégiant l’écoute, de vraies relations humaines et une gamme de services adaptés, parfois originaux et uniques (contrat obsèques type "trois têtes", "volontés funéraires", etc.) ; et une assistance bienveillante tout au long de cette période douloureuse vécue par la famille. Pour FUNERIS, le prix de tout cela est la préservation de leur indépendance et de leur forme de groupement, où s’opère une véritable mutualisation de moyens intellectuels et financiers. ■ Matériels funéraires Pelle spéciale cimétière conçue pour le creusement et la manutention dans les endroits exigus Blindage de fosses Encadrement de sécurité Conteneur : stockage des terres Dumper 2, rue de l’Artisanat - ZI 68440 HABSHEIM • Tél. : 03 89 63 44 33 • Fax : 03 89 64 14 34 • www.pelmatest.com • e-mail : [email protected] FUNÉRIS - Un réseau d’indépendants du funéraire de proximité et à visage humain Chacun son métier. Les membres de FUNERIS se revendiquent comme de vrais opérateurs funéraires : "Dans bien des domaines, l’indépendance permet une plus grande souplesse, notamment en ce qui concerne les achats. La rentabilité ne se calcule pas à l’échelle d’un groupe. Les investissements se font au niveau de petites structures, souvent des TPE. Cela comporte aussi des risques, car on ne sait jamais à l’avance quelle sera la conjoncture. Mais le souci principal est d’avoir le meilleur service, donc de faire le maximum : d’avoir le plus beau véhicule, d’avoir les porteurs les mieux habillés, et de rendre des services…" Vie des entreprises) Pelmat Est Pelle spéciale cimetière Boki... Le plus ? Une tonne au levage ! Une capacité de levage peu commune, en plus de son talent au creusement et autres qualités, pour la pelle spéciale cimetière BOKI 2552, fabriquée en Allemagne et importée en exclusivité pour la France par la société alsacienne Pelmat Est. C réée en 1975, la pelle BOKI porte allègrement ses quarante ans et offre aujourd’hui des performances et des atouts dignes de sa jeunesse mature. Commençons par quelques qualités toutes particulières. Ses trois roues sont motrices avec blocage de différentiels. Elle est compacte : empattement court avec une largeur de voie réglable de 830 mm à 1 100 mm. La motorisation (performante sans être gourmande) est très bien proportionnée, puisque le moteur diesel de 44 CV alimente trois moteurs hydrauliques (un par roue). Sur roues pour éviter tous dégâts lors des déplacements dans des allées de 85 cm. Représentant 50 % de l’activité des utilisateurs de la BOKI 2552, le levage est véritablement son point fort par rapport à une mini-pelle. Elle est capable en effet, avec un bras déployé à 2 mètres, de lever 1 000 kg, ce qui représente plus de la moitié de son poids à vide (1 855 kg environ). Et lorsque l’allonge télescopique hydraulique est à son maximum, soit 4,50 mètres, elle peut encore hisser 700 kg. La dernière Un bras permettant jusqu’en deuxième rangée le creusement ainsi que le levage d’éléments d’une tonne… option, une rallonge manuelle à une capacité de 450 kg à 5,50 mètres. Aujourd’hui, cela représente une polyvalence non négligeable pour les entreprises de pompes funèbres ou les marbriers, qui verront ainsi résolus leurs problèmes de manutention de caveaux ou de monuments funéraires, parfois complexes suivant la configuration du cimetière. Le but de ce type d’engin est aussi d’augmenter le pourcentage d’accessibilité Pas uniquement par rapport à la largeur de la pelle, mais également par rapport à la longueur du bras. Habituellement, une mini-pelle va creuser devant la première concession. La longueur du bras télescopique lui permet d’aller au-delà de la deuxième ou troisième concession. Celui-ci peut se déployer jusqu’à 4,50 mètres. Pour ce qui est de la profondeur de creusement, elle est réalisable jusqu’à 4,10 mètres. Bien évidemment, la présence d’une stèle entre la pelle et l’emplacement de la fosse à réaliser va diminuer de la hauteur de la stèle celle de la fosse. Mais cela laisse quand même un enfoncement largement suffisant tout en garantissant la préservation de la stèle située sous le bras. Stabilisation de l’ensemble grâce au système "type araignée" qui permet de ne pas avoir de contrepoids. 38 Résonance n°113 - Septembre 2015 Pelmat Est - Pelle spéciale cimetière Boki... Le plus ? Une tonne au levage ! La BOKI 2552 est équipée de quatre pattes (ou jambes) composées de deux éléments chacune qui sont reliés par une articulation au milieu. Elles sont tout d’abord réglables à leur base pour ce qui est de la rotation, permettant d’obtenir l’orientation voulue et un deuxième réglage à la jonction des deux éléments de la patte. En complément, il y a un vérin hydraulique sur chacune de ces "jambes", qui va permettre de soulever la machine. En résumé : rotation de la patte en latéral, coude au niveau de la jonction des deux éléments pour effectuer une cassure ou aller chercher le plus loin possible en fonction de la situation, de l’emplacement disponible, et le vérin qui lève l’engin, très utile pour le mettre d’aplomb, notamment sur des terrains très pentus ou en espaliers. Il existe également des rallonges optionnelles si cela est nécessaire, selon la configuration du cimetière. Le confort de travail Le fait de stabiliser l’ensemble grâce à ce système "type araignée" permet de ne pas avoir de contrepoids à l’arrière de la machine (par rapport à une minipelle qui en a un pour éviter qu’elle ne pique du nez). Dans le cas d’une rotation, nous avons ici les avantages d’un camion-grue. Il est ainsi facile de tourner à 90° sans rien percuter avec l’arrière de la BOKI, une stèle par exemple ou une autre partie de monument. C’est un confort de travail supplémentaire appréciable. On trouve également un correcteur de niveau lorsque la pelle BOKI est sur ses roues et qu’elle est déplacée dans le cimetière. Dans le cas d’une allée très étroite, de 83/85 cm, étant par endroits en pente ou avec de fortes irrégularités, afin de ne pas endommager les monuments funéraires se situant de chaque côté, on peut corriger l’horizontalité de celle-ci. Concernant la préoccupation permanente des entreprises de respecter les lieux sacrés que sont les cimetières, la marque BOKI met un point d’honneur à utiliser des petites roues et non des chenilles (ce qui évite le ripage) et à équiper ses pattes de patins en caoutchouc. À noter que le déplacement de la BOKI 2552 s’effectue non pas assis à l’intérieur de celle-ci, mais à l’aide d’un timon situé à l’arrière. On la déplace www.resonance-funeraire.com Pouvant remplacer un camion-grue… ainsi comme un transpalette. Cela offre, pour les manœuvres délicates, une meilleure visibilité dans les allées étroites et diminue considérablement les risques de contacts avec les monuments. Enfin, dans les outils optionnels, le marteau-piqueur hydraulique (qui se branche avec une facilité déconcertante sur la 2552) résout, lors d’un creusement, les problèmes posés par un bloc de roche ou une ancienne fondation. La pelle fait office dans ce cas-là de groupe hydraulique. Elle est capable en effet, avec un bras déployé à 2 mètres, de lever 1 000 kg, ce qui représente plus de la moitié de son poids à vide (1 855 kg environ) En conclusion… Il y a plus de 500 BOKI en action actuellement en France. L’acquisition de la BOKI 2552 spéciale cimetière est bien évidemment un investissement important, mais, considérant les services rendus et son réel talent de vrai 3 en 1 (creusement, marteau-piqueur et manutention), elle peut être aussi, rapidement, d’un rendement très rentable. Pouvant même, dans certaines situations, remplacer un camion-grue. Concernant l’aspect financier, Pelmat Est réfléchit depuis quelque temps à des formules qui faciliteraient l’acquisition de ce type de machine, notamment par le biais de l’occasion… mettant ainsi la "2552" au prix d’une mini-pelle… À suivre ! Gil Chauveau Note : Pour les amateurs de bande dessinée, sachez que la BOKI a fait l’objet de deux pages dans Spirou d’août 2014 avec une histoire de "Pierre Tombal" de Raoul Cauvin et Marc Hardy. … dans les outils optionnels, le marteau-piqueur hydraulique […] résout, lors d’un creusement, les problèmes posés par un bloc de roche ou une ancienne fondation 39 Vie des entreprises) Rotastyle "L’Arte del prezioso Ricordo" L’Art du Précieux Souvenir ou l’urne comme expression d’une nouvelle tradition La maison familiale Rotastyle, spécialisée dans l’ébénisterie, et sa designer Cinzia Rota cultivent l’art du "Précieux Souvenir" avec toujours un profond respect pour le culte des morts. Leur désir le plus cher est d’apporter un peu de beauté et de douceur dans les moments difficiles et douloureux. Leurs/Les urnes et porte-urne conçus en bois noble ou en marqueterie d’exception en sont l’expression. L ’utilisation de matériaux naturels et parfois rares (bois, nacre, argent, cristal, laiton, fer forgé) associée à une profonde recherche artistique confère à chaque réalisation une beauté et un côté précieux alliant sobriété et élégance. Dans ce sens, la société italienne et sa designer Cinzia Rota imaginent des lignes, tant au niveau des décors que des styles, qui soient coordonnées, en harmonie. Nouvelle Gamme "Laiton & Cristal" Cinzia Rota L’A R T E D E L P R E Z I O S O R I C O R D O L’utilisation de matériaux naturels et parfois rares associée à une profonde recherche artistique confère à chaque réalisation une beauté et un côté précieux alliant sobriété et élégance L’urne "Soffio d’Eternita" (Souffle d’éternité) est un exemple de production modulable. Elle peut être réalisée soit en bois massifs, nobles et rares de différentes essences (noyer, acajou, chêne d’Amérique, frêne, etc.) soit en laiton avec une finition rustique à l’ancienne ou "rouillé graphique". Elle devient encore plus raffinée grâce aux décors qui peuvent lui être appliqués. Ceux-ci ont été créés par Cinzia Rota et façonnés par des artisans qui travaillent le laiton et le cristal. Ils existent sous forme de quatre créations interchangeable et originales : - "Soffio d’Eternita" (Souffle d’éternité) Myosotis, Calla (Arôme) et Gemma (Bourgeon). - La forme de l’urne est, au choix, type coffret ou type livre. - Nous avons ici une ligne très flexible et coordonnable avec les cercueils de la ligne "Infinity laiton". Distinction du cuir avec "Rosa Silvia" La collection "Infinity" propose l’impression sur cuir, représentée ici par le modèle "Rosa Silvia" (voir photo) où l’on peut admirer une illustration soignée d’une magnifique rose. La personnalisation est possible sur le sac porte-urne, sur l’urne elle-même et sur le cercueil sous forme d’insertion de médaillon en cuir. À la demande de l’entreprise de pompes funèbres, il est possible de créer ou imprimer un motif personnalisé (emblème de la ville ou du village, paysage, ou tout autre thème ou image/photo libre de droits). "Pensiero d’amore" (Pensée d’amour). Urne cristal Soffio d'éternità. 40 Résonance n°113 - Septembre 2015 Rotastyle "L’Arte del prezioso Ricordo" "Ali nella Luce blu" (Ailes dans la lumière bleue) + cercueil "Ali nella Luce Blu. Cercueils et Urnes avec incrustation de marqueterie L’une des collections remarquables concerne les urnes et cercueils avec travail de marqueterie, rappelant l’art qui caractérise l’entreprise familiale Rotastyle : l’ébénisterie. Il faut savoir que l’incrustation, réelle expression de la grâce et de l’élégance, donnant forme à des décorations uniques et évocatrices, a toujours été considérée comme le summum de la virtuosité technique et artistique des maîtres ébénistes. Ici quatre exemples sont présentés (voir photos) : "Ninfea indaco" (Nénuphars Indigo) fleurs de symbolique ésotérique "qui porte tous les secrets du ciel", "Ali nella Luce blu" (Ailes dans la lumière bleue) représentation de l'âme qui part vers une autre dimension, "Pensiero d’amore" (Pensée d’amour ) avec une utilisation importante de nacre et une couleur claire plus actuelle ; et, au format carré, le modèle "foglie nel vento" (poème d’amour) posée sur un porteurne "Pergamena - Il per corso Del tempo " (Le parcours du temps modèle parchemin) avec des incrustations de jeux de mosaïque en nacre et argent. tiques. Dans cette gamme "il Percorso Del Tempo" (parcours du temps), on trouve entre autres, en plus du porteurne " Rametto ", un pupitre parchemin " Pergamena " (permettant d’accueillir l’urne, un cadre avec photo et un stylo), un porte bénitier " Aquasantiera ", un porte-bougie ou un support pouvant recevoir plusieurs urnes ‘destiné à l’exposition chez le professionnel). La designer Cinzia Rota part souvent d’un poème, puis ensuite dessine ce que lui inspire celui-ci avant la réalisation finale de la composition. Cela demande bien sûr beaucoup de travail et de temps mais reste le fruit d’une véritable passion artistique et d’une recherche toujours grandissante de la plus grande qualité. Pupitre Percorso Del tempo -perchemin avec urne en bois foglie nel vento. Tout cela […] reste le fruit d’une véritable passion artistique et d’une recherche toujours grandissante de la plus grande qualité ■ Collection "Infinity" : modèle "Rosa Silvia". Supports et éléments porte-urne Enfin, toujours empreint d’une grande originalité, le support pour urne "Forever Oro", en plexiglas aux reflets or, est démontable et transportable. Le modèle "Percorso Del tempo" (parcours du temps) est quant à lui façonné en fer forgé lesté par de belles et authentiques pierres grani- www.resonance-funeraire.com 41 Vie des entreprises) FUNÉPLUS, premier groupement funéraire indépendant ! Seul groupement de ce type en France, et fort de ses 340 entreprises affiliées (soit plus de 570 points de vente), le réseau FUNÉPLUS poursuit sa mutation initiée l’an passé lors de ses 25 ans. " Nous avions annoncé la couleur lors des réunions nationales 2015 à Castres", rappelle Loick Rodde. 340 entreprises affiliées FUNÉPLUS en France. FUNÉPLUS est le premier réseau d’indépendants du funéraire en France, et les actions menées au quotidien en font un acteur fort d’une filière en pleine expansion. Accompagner nos affiliés, les fédérer et les encourager a toujours été l’une de nos principales motivations. Dans ce contexte, la marque FUNÉPLUS avait besoin d’illustrer le renouveau que tout le monde attendait. La nouvelle identité plus simple, plus forte porte toujours les vertus d’un réseau moderne, bien assis sur ses valeurs humaines ; celles de l’engagement, de la proximité, et du travail accompli chaque jour pour faire avancer la profession. Une nouvelle charte graphique est donc venue poser la première pierre à l’édifice de cette nouvelle mutation pour l’entreprise qui – toujours au service de ses affiliés – déploie sur son réseau national son kit vitrine leur permettant d’afficher leur fierté d’appartenance aux valeurs qui lui sont propres. Façade pompes funèbres du Mont Tilleul à Carignan (08). Accompagner nos affiliés, les fédérer et les encourager a toujours été l’une de nos principales motivations En parallèle, FUNÉPLUS a finalisé la mise en place de son nouveau site Web Cette nouvelle version traduit une nouvelle stratégie visant 2 objectifs : D’une part, développer sa notoriété grand public avec des services pratiques tels que les devis en ligne et la possibilité pour les particuliers de poser leurs questions relatives au funéraire directement aux "experts" de FUNÉPLUS (rappelons que l’équipe compte plusieurs détenteurs du Diplôme Universitaire en Droit Funéraire – DUDF). Le tout étant adossé à de nombreuses informations pratiques sur le domaine funéraire (y compris un glossaire visant à expliquer les termes techniques du domaine). D’autre part, renforcer la visibilité des entreprises affiliées au réseau avec la carte des implantations et la possibilité d’être mis en relation avec cha- Facade pompes funèbres Cosseron à Falaise (14). 42 Résonance n°113 - Septembre 2015 de Funétique, son centre de formation ouvert à tous), sur les questions d’accessibilité à la profession ou encore de transmission d’entreprise, FUNÉPLUS continue de placer l’entreprise à dimension humaine au cœur du métier. En effet, que ce soit sur les aspects formation et emploi (à travers l’École ■ ROTASTYLE (Italie) Hall 1 - STAND F077 FUNERAIRE 2015 19 - 20 - 21 Novembre - Paris "La nouveauté a un charme auquel on peut difficilement résister" William M. Thackeray CERCUEILS, URNES, DÉCORATION, ACCESSOIRES www.rotastyle.it Italy - 24030 - Presezzo (Bergamo) - Tel. +39/035 461214 Fax. +39/035 461470 e-mail: [email protected] FUNÉPLUS, premier groupement funéraire indépendant ! Images du site internet. cune d’entre elles. C’est d’ailleurs dans cette optique de concourir au développement des entreprises funéraires indépendantes que FUNÉPLUS prépare sa présence au salon FUNÉRAIRE PARIS 2015. Formation) ROC•ECLERC ACADEMIE prépare son salon ! ROC•ECLERC ACADEMIE, la transformation se poursuit… Équipe renforcée, nouveaux programmes, nouveaux outils, nouvelles couleurs… L’école de formation ROC•ECLERC ACADEMIE attend les visiteurs sur son stand, et a tout mis en œuvre pour leur réserver le meilleur accueil et leur présenter toutes ses nouveautés ! F Éric Percheminier, responsable pédagogique. ace aux nouveaux besoins de professionnalisation et aux attentes toujours nombreuses des acteurs du secteur, ROC•ECLERC ACADEMIE innove et propose de nouveaux services pour répondre aux impératifs de l’ensemble des professionnels. Des formations diplômantes aux stages sur mesure, de la formation aux métiers spécifiques du secteur aux techniques de vente, la très large offre ROC•ECLERC ACADEMIE propose une réponse adaptée à toutes les demandes. Parmi la gamme des formations proposées, les "dernières-nées" sont les Journées de l’Excellence. Afin d’aider les entreprises à rester performantes et à s’adapter en permanence aux exigences de la profession, du marché et de la réglementation, ROC•ECLERC ACADEMIE a mis en place les "Journées de l’Excellence", véritables stages de perfectionnement dans le domaine de la gestion, du management, des risques psychosociaux ou autres. En parallèle, afin d’offrir un service toujours plus performant et de faciliter l’accès à des formations "clé en main", ROC•ECLERC ACADEMIE renforce son équipe. Aux côtés de l’ensemble de ses formateurs, tous experts dans leur domaine d’intervention, une équipe "administrative" se tient désormais à la disposition des stagiaires pour identifier leurs besoins et les accompagner dans les différentes étapes du montage des dossiers : choix de la formule, préparation des dossiers de financement, inscription (Opcalia par exemple). En complément de cette structure de conseil et d’accompagnement, des outils modernes permettant un meilleur partage et une meilleure diffusion de l’actualité et de l’information ont également été créés et mis à la disposition des stagiaires : - Un site Internet ROC•ECLERC ACADEMIE sur lequel sont présentés les différents métiers du funéraire, les fiches formation, les modes de financement, les tarifs. - Des pages d’actualité sur les réseaux sociaux Viadeo et Linkedln. - … et bien d’autres services à découvrir ! Pour tout savoir et tout connaître sur ROC•ECLERC ACADEMIE, l’École du funéraire ouverte à tous, rendez-vous lors de FUNÉRAIRE PARIS 2015 sur le stand, n° F 036 du salon de Villepinte qui se tiendra du 19 au 21 novembre 2015, Hall 1. Éric Percheminier, responsable pédagogique et son équipe vous accueilleront et vous présenteront l’ensemble des produits et services ROC•ECLERC ACADEMIE. Affiches informatives. Brochure les "Journées de l’Excellence". 44 Résonance n°113 - Septembre 2015 Formation) La rentrée : quel concept ? À écouter les commentateurs, on croirait que le monde s’est arrêté de tourner en juillet-août et qu’il s’est mis en pause. Il est vrai que la période d’été est moins intense pour certaines activités, comme celui de la formation. Par contre, il redouble d’intensité pour d’autres. De nouveaux concepts surgissent tous les jours. Les applications du e-learning évoluent et changent. Il faut s’adapter et créer Quel objectif peut être plus grisant que d’accompagner le changement… Yves Messier, responsable du centre de formation EFFA. C ’est en été que l’on peut créer le planning de l’année à venir (2016). D’ailleurs, le planning 2016 est déjà sur effa-formation.com. C’est en été que l’on peut réclamer un temps d’arrêt pour réfléchir : - Aux marchés que l’on va aborder ? - Aux produits que l’on va créer ? - Aux formations que l’on va mettre sur pied ? Le temps d’été n’est pas un temps mort ! C’est un temps de réflexion et de développement où le ralentissement ambiant et apparent donne le loisir de réfléchir à autre chose. Ce qui s’annonce pour EFFA dans les mois à venir c’est : - Le développement de nos cours en ligne pour atteindre de nouveaux publics. De nouveaux concepts surgissent tous les jours. Les applications du e-learning évoluent et changent. Il faut s’adapter et créer. Le développement du e-learning pour l’entreprise a commencé dans les années 1990, ce développement continue et EFFA est désormais l'un des acteurs. - Le développement de formations qui permettront aux salarié(e)s et aux chefs d’entreprise de mieux anticiper l’avenir et de comprendre le présent. Notre monde change Est-ce un secret pour quelqu’un ? Quel objectif peut être plus grisant que d’accompagner le changement, et pourquoi pas le précéder pour s’affirmer comme votre partenaire et vous faire dire qu’avec nous, vous avez une longueur d’avance ! Bonne rentrée ! Yves Messier Responsable du centre de formation Formation) Pour en Savoir Plus, un organisme de formation funéraire qui se développe Créé en 2003, Pour en Savoir Plus est un organisme de formation dans le domaine funéraire, qui offre aux candidats des formules de formation adaptées à leur situation. L es formations offertes sont celles requises aux entreprises pour obtenir l’habilitation funéraire : - porteurs, fossoyeurs, chauffeurs, - agents d’accueil, maîtres de cérémonie, - conseillers(ères) funéraires, - directeurs d’agence. Pascal Moreaux, gérant fondateur de Pour en Savoir Plus. Les stagiaires reçoivent une documentation très détaillée, mise à jour en fonction de l’évolution de la législation en vigueur dans la profession funéraire Les stagiaires reçoivent une documentation très détaillée, mise à jour en fonction de l’évolution de la législation en vigueur dans la profession funéraire. Pour en Savoir Plus offre à ceux qui auraient échoué à l’examen la possibilité de se représenter une seconde fois sans supplément de prix. Les cours sont assurés par des formateurs qualifiés dans chacun des domaines enseignés. Des cours adaptés à chaque cas La formation peut avoir lieu en entreprise, l’équipe de formateurs se déplace pour dispenser les cours, qui sont complétés par des cours en ligne en e-learning sur le site de l’entreprise. Les jours de cours étant choisis en accord avec l’entreprise pour éviter de perturber le service, les employés ne sont donc pas obli- gés de s’absenter plusieurs semaines de suite ; de plus, l’entreprise réalise des économies. Cette formule évite aux entreprises de devoir se séparer de leur personnel pendant plusieurs jours, ainsi que d’importants frais de déplacement. De ce fait, le nombre d’entreprises qui nous font confiance se développe de plus en plus. Des cours peuvent être dispensés dans les locaux de Pour en Savoir Plus et complétés par des cours en ligne sous le mode e-learning. Pour les candidats individuels, un planning "à la carte" leur est proposé ; de plus, pour les demandeurs d’emploi, une remise de 10 % est accordée sur les tarifs de formation. Lors de la dernière session le 24 juin dernier à Bobigny, le groupe de stagiaires présenté par Pour en Savoir Plus comprenait treize conseillers funéraires et un maître de cérémonie, ils ont tous réussi leur examen et le diplôme national leur a été remis. Pascal Moreaux Les stagiaires et le jury de la session de juin 2015. 48 Résonance n°113 - Septembre 2015 ✃ Tout ce qu'il faut savoir pour créer des cérémonies civiles personnalisées se trouve dans ce livre révolutionnaire, véritable "boite à outils" du maître de cérémonies Pour commander : Obsèques civiles Mode d'emploi Nom : ................................ ........... Prénom : ................................. ...................... Société : ........................................................................................... ...................... Adresse :.......................................................................................... ...................... Code postal : .................................... Ville : ................................. ...................... Adresse E-mail : ............................................................................. ...................... Réservez le vôtre maintenant... Je souhaite passer commander de ....... ouvrage(s) . Un ouvrage unique ! "Obsèques civiles Mode d'emploi" au prix de 65€ T.T.C. /unité (hors frais de port) dont 4,25€ (T.V.A. 7%) Frais de port : 1 ouvrage : 8 € 2 ouvrages : 12 € Ci-joint mon règlement par chèque bancaire N°................................... (à l’ordre de Groupe SLR Édtions & Design) ou mandat administratif Je souhaite recevoir une facture pour ma comptabilité : À Retourner à : Groupe SLR Éditions & Design Parc Faraday - Bât. 1 - 1, avenue Christian Doppler - 77700 Serris SARL au capital de 8 000 € SIRET : 449 429 629 00055 - N° TVA : FR81449439629 - Code APE : 5814Z Pour tout réglement par virement bancaire : Crédit Agricole Brie Picardie : IBAN : FR76 1870 6000 0072 2166 1802 355 - BIC : AGRIFRPP887 T hanatopraxie) Joëlle Bourgeois, le courage et la passion au service de la thanatopraxie Si la thanatopraxie, qui fut longtemps considérée comme un "métier d’hommes", s’est considérablement féminisée au cours de la dernière décennie, elle reste néanmoins une profession dans laquelle le corps est mis à rude épreuve et qu’il est difficile de concilier avec une vie de famille. La passion de son métier l’aide à surmonter toutes ces difficultés, ainsi que celle du reborn, qu’elle a découvert suite au décès de sa meilleure amie… J oëlle Bourgeois, 38 ans, fait partie de cette nouvelle génération de femmes qui mènent de front leur carrière de thanatopracteur et leur rôle de mère. C’est après deux années de médecine à Toulouse, alors qu’elle visait la médecine légale, qu’elle découvre la thanatopraxie : "Je ne voulais pas faire de 3e année, j’ai donc bifurqué sur un BTS biochimie en alternance mais le patron qui devait m’accueillir m’a fait faux bond et je me suis retrouvée en septembre sans inscription à la fac et je ne savais pas quoi faire." C’est alors qu’une amie étudiante l’appelle et lui dit : "J’ai trouvé ton futur métier !" Pour la première fois, Joëlle entend parler de la thanatopraxie. Renseignements pris, l’idée la séduit : "c’était travailler sur des corps humains, ce que je rêvais de faire depuis l’âge de 14 ans." Le reborning m’aide dans mon métier pour la restauration faciale et les mélanges de couleurs. Les deux se rejoignent Joëlle Bourgeois Son inscription à la faculté de médecine d’Angers se fait dans la précipitation, fin août pour septembre. Commence alors pour Joëlle un parcours semé d’embûches. Le psoriasis, une maladie de peau dont elle est atteinte, remet tout en question. Un médecin la met en garde et lui fait craindre que la médecine du travail ne lui interdise d’exercer à cause des plaques qui peuvent parfois présenter des plaies ouvertes. Elle s’accroche et termine sa formation : "J’ai eu la chance de rencontrer Michel Guenanten, un super prof." Elle obtient sa théorie haut la main et entame la partie pratique avec comme formateurs Pascal Gasquez, Bernard Viguier, Martin Goyeneche et Dominique Barrier, ainsi que Stéphane Codet, qui lui permettra de faire quelques soins lors de sa deuxième année, après avoir été recalée une première fois à l’examen. Son diplôme en poche, elle intègre tout d’abord l’entreprise HFMP, au sein de laquelle elle exerce durant six ans avant d’être embauchée chez Codet où elle restera trois ans. Devenue assistante funéraire depuis, elle est aujourd’hui employée dans une société de pompes funèbres du 65. De son propre aveu, sa vie de famille a été très compliquée à gérer : "On ne compte pas ses heures, et bien souvent on rentre tard pour démarrer tôt. C’est ma fille, qui est âgée de 11 ans à présent, qui en a pâti le plus. C’est pour elle que j’ai changé d’entreprise. Elle a fait des crises d’épilepsie à répétition et je ne pouvais plus me permettre de partir travailler à trois heures de route. On m’a proposé ce poste et je l’ai accepté." Assistante funéraire, thanatopracteur et "touche-à-tout très manuelle", Joëlle en profite pour s’adonner à une autre forme d’art : la réalisation de dessus de cercueils en compositions de fleurs artificielles. Son problème de santé s’est pourtant accru ces derniers temps suite à une 50 Résonance n°113 - Septembre 2015 cis. Je suis juste concentrée sur mes idées. Le reborning m’aide dans mon métier pour la restauration faciale et les mélanges de couleurs. Les deux se rejoignent." Au final, Joëlle réussit à tout concilier "mais les journées devraient durer 48 h ou alors il faudrait pouvoir se dédoubler." Cette jeune mariée pleine de courage et d’enthousiasme a une certaine philosophie de la vie : "pour vivre heureux, il faut savoir comprendre qui l’on est réellement et ne pas se mettre de barrières. Il faut foncer et au final un jour ou l’autre, on est reconnu par les autres tel que l’on est. Je suis telle que je suis et je ne changerai pour personne. Être soi devant les autres est beaucoup mieux que de se cacher ou de faire croire à autre chose." Claire Sarazin Thanatopracteur Être soi devant les autres est beaucoup mieux que de se cacher ou de faire croire à autre chose Joëlle Bourgeois, le courage et la passion au service de la thanatopraxie surdose médicamenteuse : "J’ai failli perdre mes deux reins, je me traite à présent par injections. Ma maladie ne m’a jamais empêchée de travailler depuis 11 ans malgré les avertissements de la médecine du travail mais j’essaie de me soigner car même si j’ai accepté mon problème de peau, les plaques et les squames, je finissais par ne plus supporter mes vêtements à cause des démangeaisons et des complications sont apparues, hypertension et rhumatismes articulaires." La passion de son métier l’aide à surmonter toutes ces difficultés, ainsi que celle du reborn, qu’elle a découvert suite au décès de sa meilleure amie : "Je cherchais un elfe pour le déposer sur sa tombe. J’en ai trouvé un sur internet et en sympathisant et en discutant avec la personne qui l’avait sculpté, je me suis laissé convaincre d’essayer moi aussi. J’y suis parvenue et de fil en aiguille, j’ai découvert le reborning. Aujourd’hui je crée différemment des autres reborneuses, dans l’imaginaire ou dans le vrai, mais toujours à ma sauce. Cette passion, je m’y adonne entre midi et 14 h et le soir, parfois jusque tard dans la nuit et ça me permet de m’évader dans ma bulle et d’oublier tous mes sou- Réglementation) État des sépultures et responsabilité communale : état des lieux CAA de LYON, 7 juillet 2015, n° 14LY01978. Les faits : une concession funéraire en mauvais état Les requérants ont obtenu une concession cinquantenaire dans le cimetière de Vic-le-Comte le 29 août 1974. Ils constatèrent un déplacement des bordures latérales implantées sur cette concession en pleine terre, ainsi que sur un "élément vertical" (une stèle ?) lié à un affaissement du sol de la concession, située, il est vrai dans une légère pente. Philippe Dupuis, consultant au Cridon, chargé de cours à l’université de Valenciennes, formateur en droit funéraire pour les fonctionnaires territoriaux au sein des délégations du CNFPT. Tous les travaux effectués sur les parties communes du cimetière sont donc des travaux publics effectués sous la surveillance du maire Ils demandèrent alors au tribunal administratif de Clermont de les indemniser à hauteur de 2 000 € pour ces désordres. Le tribunal les débouta, ils interjettent alors appel devant la CAA de Lyon. La cour relève bien qu’il existe des troubles affectant cette sépulture, ainsi d’ailleurs que plusieurs autres, elle les impute bien à un affaissement du sol. Néanmoins, une fois ces constatations effectuées et en dépit du fait que les requérants soient en possession d’une expertise, le juge ne semble pas convaincu par celle-ci, mentionnant qu’elle reste muette sur les causes du sinistre et se contentant d’affirmer la responsabilité de la commune au titre de sa qualité de "propriétaire et gardienne des lieux". La cour décide alors de ne pas retenir ce document comme prouvant l’existence d’un vice du sol, ni même aucun comportement blâmable de la commune. Par là même, il ne retient pas la responsabilité contractuelle de la commune, puisque la charge de la preuve qui incombe aux requérants ne lui semble pas administrée. Il rejette donc la requête. Voici un arrêt particulièrement topique du type de contentieux auquel une commune peut être confrontée et qui nous permet de dresser le panorama des hypothèses de responsabilité communale dans le cimetière. Il convient de relever que la responsabilité communale en matière de cimetière est double et qu’il peut s’agir tout alter- … la responsabilité de la commune devra être recherchée sur le terrain contractuel lorsque des troubles sont causés aux concessionnaires, à l’instar de l’hypothèse où la commune attribue un terrain non propice aux inhumations… nativement soit d’une responsabilité contractuelle vis-à-vis des titulaires d’une concession funéraire, comme en l’espèce, soit d’une responsabilité quasi délictuelle pour manquement à une obligation de police, voire d’une responsabilité pour dommage de travaux publics. Responsabilité contractuelle de la commune vis-à-vis des concessionnaires En dépit de décisions isolées, où leur est appliquées la théorie du retrait des actes administratifs unilatéraux (CAA Bordeaux, 6 janvier 2009, Mme Gracieuse Y., ré. N° 07BX02269 ; CAA Douai, 4 octobre 2007, Commune de Thun-l’Évêque, req. n° 07DA00516), le Conseil d’État qualifie de contrats les concessions funéraires (CE, ass., 21 octobre 1955, Méline, Rec. CE 1955, p. 491 ; CE 1er décembre 1979, Berezowski, Rec. CE, p. 521). Ce sont d’ailleurs des contrats d’occupation du domaine public, puisque le juge administratif, après de nombreuses hésitations, qualifia le cimetière de propriété publique, affectée à l’usage du public depuis l’arrêt Marecar (CE, 28 juin 1935 : DP 1936, 3, p. 20, concl. Latournerie, note M. Waline). Ainsi, par exemple, la responsabilité de la commune devra être recherchée sur le terrain contractuel lorsque des troubles sont causés aux concessionnaires, à l’instar de l’hy- 52 Résonance n°113 - Septembre 2015 sion, sans atteinte aux corps déjà inhumés (CE, 22 avril 1983, Lasporte : Rec. CE p. 160 ; Rev. Adm. 1983 p. 255, note B. Pacteau). La responsabilité peut aussi être de nature quasi délictuelle pour défaut de surveillance du cimetière ou pour dommage de travaux publics 1 - Responsabilité extracontractuelle pour dommage de travaux publics Le cimetière est un élément du domaine public communal. Il est aussi un ouvrage public (CE, 12 décembre 1986, Consorts Ferry, Rec. CE, p. 429 ; AJDA 1987, p. 283, obs. X. Prétot), c’està-dire "un bien immobilier ayant fait l’objet d’un minimum d’aménagement pour répondre à une affectation d’intérêt général et bénéficiant d’un régime juridique particulièrement protecteur". La qualité d’ouvrage public concerne d’ailleurs l’ensemble des constructions immobilières édifiées dans un cimetière communal ainsi que leurs accessoires, tels les arbres des parties communes du cimetière. Tous les travaux effectués sur les parties communes du cimetière sont donc des travaux publics effectués sous la surveillance du maire. Il en est de même de tous les travaux d’entretien du cimetière. Le contentieux de tels travaux relève, en vertu de l’art. 4 de la loi du 28 pluviôse, an VIII, de la compétence juridictionnelle administrative. … au titre du respect de la décence dans les cimetières, le maire doit assurer une surveillance effective de celui-ci, il doit s’assurer du bon état des sépultures, inviter les concessionnaires à effectuer les travaux nécessaires au maintien en état, à la propreté des sépultures… Par conséquent, les dommages imputables à l’exécution de tels travaux dans les cimetières sont des dommages de travaux publics et relèvent eux aussi du contentieux de la compétence juridictionnelle administrative (CE, 5 mars 1952, Commune de Louey, Rec. CE, p. 149) dans les conditions usuelles de mise en œuvre de la responsabilité pour défaut d’entretien normal de l’ouvrage ; ou la La crocopelle HYDROSYSTEM Avec la CROCOPELLE: une AUTRE MANIERE DE TRAVAILLER DANS LES CIMETIERES : Elle n’est: ni araignée, ni à chenille, et avec son faible encombrement, son faible poids, sa force... elle sait se FAUFILER partout en respectant l’environnement et en réalisant un travail ef�icace, précis, et rapide avec l’ensemble de ses accessoires ! Creusement jusqu’à 2M50, Poids 490 Kilos, Largeur 50 cm, Force d’attaque godet 1440 DaN... elle sait manipuler et porter 500 Kilos ! Que des avantages, �ini la pelle et la pioche... �ini les maux de dos... ELLE EST L’ENGIN INDISPENSABLE POUR VOS OPERATIONS DE CREUSEMENTS ! 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On citera par exemple une reprise illégale, car les conditions fixées par le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) ne furent pas respectées (CE, 6 mai 1995, n° 111720, Cne d’Arques c/ Mme Dupuis-Matton : D 1995, inf. rap. p. 148), voire de l’inhumation d’une tierce personne dans une concession (TA Lille, 11 mars 1999, M. Belkacem Kheddache, Mme Dehbia Kheddache c/Cne de Maubeuge : AJDA 1999, p. 1026, note D. Dutrieux ; pour une étude approfondie de ce ces notions : D. Dutrieux, "Activités funéraires", fiche n° 007 (15 pages) dans : C. Ribot [dir.], "Les collectivités territoriales et leurs responsabilités" : Coll. "Juris-Compact", éd. du Juris-Classeur, février 2003). Cette responsabilité a déjà pu déboucher sur la condamnation de la commune pour voie de fait ou pour emprise irrégulière. Le juge retenant la voie de fait lorsqu’il y a eu atteinte à la dépouille mortelle (Cass. 1re civ. 29 mai 2001, Gérard Camy c/Cne de Lagor ; Collectivités – Intercommunalité 2001, comm. 293, note D. Dutrieux ; JCP G 2002, II, 10101 note S. Fromont ) et l’emprise irrégulière lorsque le concessionnaire certes subit une atteinte à son droit, sans pour autant que les corps soient touchés. Par exemple, inhumation de deux personnes étrangères dans une conces- Réglementation) responsabilité pour dommages permanents (à propos d’une extension d’un cimetière près d’une habitation (CE, 25 novembre 1994, Commune de Serrières-de- Briord, req. no 111724)). L’abstention pour le maire d’exercer son pouvoir de surveillance, alors qu’un dommage est causé à une concession du fait des travaux, constitue une faute de service … constitue également une faute de service l’exercice par le maire de sa police des édifices menaçant ruine, exercice dont la mise en œuvre aboutit à causer un dommage à une sépulture… Par contre, les pierres tombales, monuments funéraires et caveaux ne s’intègrent pas à l’ouvrage public qu’est le cimetière (CE, 28 novembre 1934, Compagnie d’assurances La Bourgogne, Rec. CE, p. 1126) puisqu’ils sont la propriété des particuliers qui les ont édifiés. Les travaux d’entretien, de construction ou de démolition des caveaux et autres monuments funéraires, par contre, ne sont pas des travaux publics (Cass. civ. 1re, 10 octobre 1961, Bull. civ. I, n° 446). Le juge judiciaire peut d’ailleurs ordonner éventuellement la démolition de tels ouvrages ou éléments d’ouvrages (Cass. civ. 1re, 12 juin 1974, Bull. civ. n° 185). Les accidents causés par la chute de ces éléments ne peuvent donc pas être imputés au défaut d’entretien d’un ouvrage public, et par suite, la responsabilité de la commune propriétaire du cimetière ne devrait pas pouvoir être engagée, sauf que le juge retiendra dans certains cas la responsabilité communale au titre de ses pouvoirs de police s’il s’avère que le dommage trouve sa source dans un défaut de surveillance du cimetière CE, 19 oct. 1966, Cne de Clermont (Oise) : Rec. CE p. 551. Cette qualité d’ouvrage public n’est pas anodine, puisque, de façon dérogatoire aux règles de la responsabilité administrative, ce type de responsabilité libère de l’obligation de prouver son dommage la victime supposée, mais inverse la charge de la preuve, et oblige ainsi le propriétaire de l’ouvrage à démontrer qu’il n’est pas responsable, parce que son ouvrage est normalement entretenu. 2 - Responsabilité extra-contractuelle pour défaut de surveillance du cimetière Le juge administratif (CE, 19 octobre 1966, Cne de Clermont [Oise], précité) a reconnu l’existence d’une responsabilité pour faute en cas de non-utilisation de son pouvoir de police par le maire. Or, comme le rappelle un auteur (É. Boehler, "De la réparation du dommage causé par la ruine d’un monument funéraire" : LPA 2 nov. 1990, p. 12), le maire étant, en matière de police administrative, investi d’une compétence liée, "il n’a pas seulement la faculté mais le devoir légal d’agir". En effet, l’art. L. 2213-8 du CGCT dis- pose que : "Le maire assure la police des funérailles et des cimetières" ; tandis que l’art. L. 2213-9 nous précise les domaines que recouvre cette formulation générale : "Sont soumis au pouvoir de police du maire le mode de transport des personnes décédées, le maintien de l’ordre et de la décence dans les cimetières, les inhumations et les exhumations, sans qu’il soit permis d’établir des distinctions ou des prescriptions particulières à raison des croyances ou du culte du défunt ou des circonstances qui ont accompagné sa mort." Il convient enfin de noter que le maire dispose des mêmes pouvoirs lorsque l’inhumation se fera dans un lieu privé (art. L. 221310). Le juge administratif a d’ailleurs étendu, pour mieux les contrôler, les pouvoirs de police du maire jusqu’au pouvoir de gestion de cette portion du domaine public qu’est le cimetière (CE, 20 février 1946, Cauchoix, Rec. CE, p. 53) et ce au détriment des compétences du conseil municipal. Ainsi, au titre du respect de la décence dans les cimetières, le maire doit assurer une surveillance effective de celuici, il doit s’assurer du bon état des sépultures, inviter les concessionnaires à effectuer les travaux nécessaires au maintien en état, à la propreté des sépultures... Cette surveillance implique également que le maire doive surveiller l’exécution des travaux qui sont réalisés dans l’enceinte du cimetière, travaux publics mais également travaux privés, comme la construction d’un caveau, d’une dalle mortuaire, d’un monument funéraire..., travaux dont l’exécution peut avoir des conséquences dommageables sur les autres concessions. L’abstention pour le maire d’exercer son pouvoir de surveillance, alors qu’un dommage est causé à une concession du fait des travaux, constitue une faute de service. La responsabilité de la commune sera aussi retenue au titre de ses pouvoirs de police pour avoir attribué le même emplacement à deux concessionnaires successifs (Conseil d’État 17 janvier 2011, Commune de Massels, req. no 334156). De surcroît, la responsabilité communale peut être aussi poursuivie au titre de la législation des édifices menaçant ruine. En effet, les articles L. 511 à L. 511-4 du Code de la construction et de l’habitation sont parfaitement applicables aux monuments funéraires, qui sont des édifices, quoique non dévolus à l’habitation (CE 11 juillet 1913, Delle de Chasteignier, Dame Mure et Sieur Favreau c/Cne de Surgères, req. 54 Résonance n°113 - Septembre 2015 Attention, si, suite à la prise de son arrêté de péril, le maire fait exécuter des travaux non compris dans l’arrêté, il commet une voie de fait relevant des tribunaux judiciaires (TC 12 janvier 1987, Mme Vve Caille : AJDA 1987, p. 424, note X. Prétot). En revanche, ne résulte pas d’une faute de service la chute d’une stèle voisine sur un monument funéraire dès lors qu’il est démontré que le maire exerce une surveillance adaptée du cimetière (TA Nancy, 22 janvier 2002, Gilles, req. n° 001394). Enfin, cette obligation du maire de surveillance du cimetière semble trouver ses limites dans une obligation de moyens et non de résultat. Il a été déjà jugé (TA Marseille 8 juin 20014, M. et Mm G. c/Ville de Marseille, req. n° 0200154) que le vol d’une pierre tombale dans le cimetière Saint-Pierre à Marseille n’engageait pas la responsabilité communale, à partir du moment où, de nouveau, la commune prouve qu’elle a diligenté les mesures normales de sécurité. Il faut souligner en l’espèce que cette nécropole de 63 hectares, la troisième de France, ne pouvait faire l’objet d’une surveillance constante par l’autorité administrative, et que l’obligation faite aux véhicules par le règlement de cimetière d’accéder et de sortir par une seule entrée, toujours gardée, fut considérée par le juge comme une mesure suffisante. Philippe dupuis Le : 20/08/2015 CAA de LYON N° 14LY01978 Inédit au recueil Lebon 6e chambre – formation à 3 M. Clot, président Mme Cécile Cottier, rapporteur Mme Vigier-Carrière, rapporteur public SCP D’avocats J.F. Jaubourg – A. Gounel – Vericel, avocat(s) lecture du mardi 7 juillet 2015 République française au nom du peuple français Vu la procédure suivante : Procédure contentieuse antérieure : Mme B... E..., Mme I... F..., M. C... G...et Mme A... D...ont demandé au tribunal administratif de Clermont-Ferrand de déclarer la commune de Vic-le-Comte responsable des dommages occasionnés à la sépulture de leurs parents, située dans le cimetière communal, du fait de l’affaissement du terrain, de condamner ladite commune à leur verser la somme de 2 000 € en réparation des dommages matériels et à effectuer les travaux destinés à assurer la stabilisation du terrain de nature à le rendre conforme à sa destination. Ils ont aussi demandé qu’une expertise soit réalisée aux fins de déterminer si un vice du sol est à l’origine du dommage. Matériels et services aux crématoriums : Europe. Métal. Concept. 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E...et autres, il est demandé à la cour : 1°) d’annuler ce jugement n° 1201824 du 23 avril 2014 du tribunal administratif de Clermont-Ferrand ; 2°) de condamner la commune de Vic-le-Comte à stabiliser le terrain d’assiette de la concession, pour assurer la pérennité de la sépulture familiale ; 3°) de condamner la commune de Vic-le-Comte à leur verser une somme de 2 000 € ; 4°) subsidiairement d’ordonner une expertise du terrain concédé ; 5°) de mettre à la charge de la commune de Vic-le-Comte une somme de 500 € à chacun au titre de l’art. L. 761-1 du Code de justice administrative. Ils soutiennent que : - le terrain concédé supportant la sépulture en cause présentant un affaissement anormal, comme l’ensemble de la zone 3 du cimetière, la responsabilité de la commune, propriétaire et gardienne des lieux, est engagée en raison du non-respect de ses obligations contractuelles découlant du contrat de concession, la commune devant fournir un terrain conforme à sa destination et assurer la paisible jouissance de la parcelle concédée ; - la mauvaise exécution du contrat administratif de concession entraîne la responsabilité de la commune qui doit réparer leurs préjudices ; - ils avaient sollicité une expertise du sol devant les premiers juges dès lors que tous les travaux d’entretien qu’ils pourraient mener en tant que concessionnaire seraient inutiles sur un sol instable ; - ils ont apporté la preuve d’un vice du sol où est située la tombe familiale ; - la commune ne peut pas leur opposer que les dommages ne touchent que les tombes aux structures fragiles ou les plus simples car tous les ayants droit de concession funéraire n’ont pas les moyens d’offrir aux défunts des caveaux ou des monuments funéraires ; - à titre subsidiaire, une expertise du sol peut être ordonnée. Par un mémoire enregistré le 12 septembre 2014, présenté pour la commune de Vic-le-Comte, celle-ci conclut au rejet de la requête et à la mise à la charge de chacun des requérants d’une somme de 2 000 € au titre de l’art. L. 761-1 du Code de justice administrative. Elle soutient que : - la requête est irrecevable dès lors qu’elle ne contient aucune critique du jugement attaqué et aucun moyen dirigé contre ce jugement ; - si la commune doit assurer la conservation du domaine public funéraire, sa responsabilité ne joue que dans l’hypothèse où le dommage est imputable à un vice du sol ou à une faute de la commune ; - le concédant doit entretenir la sépulture ; - sa responsabilité ne peut être engagée que sur le terrain contractuel et il appartient au concessionnaire de rapporter la preuve de la faute du concédant ; - si les requérants soutiennent que sa responsabilité est engagée dès lors que le terrain concédé n’est pas conforme à sa destination car ne permettant pas de fonder une sépulture dans des conditions normales, ils n’apportent la preuve d’aucune faute dès lors qu’aucun travail public n’a été réalisé à proximité de la tombe ; - le rapport d’expertise n’établit pas l’existence d’un vice du sol ; il n’atteste pas d’une présence d’eau justifiant cet affaissement ; - lors de la création du cimetière, le terrain était sain ; - elle est étrangère à de tels mouvements de sol en l’absence de tout travail ayant affecté les lieux ; - ces mouvements de sol et d’affaissement relèvent d’une cause étrangère à sa mission de conservation du domaine ; - le phénomène d’affaissement touche les tombes les plus fragiles, non dotées de fondations solides ; - la circonstance que "le sinistre a pour origine l’ensemble de la zone" ne peut pas suffire à engager sa responsabilité ; - le terrain mis à la disposition des concessionnaires était sain à l’époque ; - ce terrain n’étant pas impropre à sa destination, les concessionnaires doivent prendre les mesures nécessaires au confortement des tombes ; - pour le même motif, elle ne peut pas être condamnée à stabiliser le terrain et à verser la somme de 2 000 € pour réparer la tombe ; - cette somme de 2 000 € n’est pas justifiée, le devis fourni mentionnant une somme de 1 470 € HT ; - les requérants n’établissent pas l’utilité de la mesure d’expertise sollicitée. Par ordonnance du 13 novembre 2014, la clôture d’instruction a été fixée au 10 décembre 2014. Par un mémoire enregistré le 5 décembre 2014, les requérants maintiennent leurs conclusions par les mêmes moyens. Ils soutiennent en outre que l’argumentation de la commune sur les tombes les plus fragiles qui seraient les seules à être touchées par l’affaissement n’est pas crédible au regard des photographies versées au dossier. 56 Résonance n°113 - Septembre 2015 Vu : - le Code de l’administration communale ; - le CGCT ; - le Code de justice administrative. Les parties ont été régulièrement averties du jour de l’audience. Ont été entendus au cours de l’audience publique : - le rapport de Mme Cottier, premier conseiller, - et les conclusions de Mme Vigier-Carrière, rapporteur public. 1. Considérant que, par la signature le 24 août 1974 d’un contrat de concession d’une durée de cinquante ans entre la commune de Vic-le-Comte et Mme H... épouse G..., la famille G... dispose d’une concession funéraire dans l’extension du cimetière communal, à l’emplacement 259 ; que Mme E... et autres, héritiers de Mme G..., constatant des déplacements des bordures latérales implantées sur cette concession en pleine terre et sur l’élément vertical, liés à un affaissement du sol de la concession, située dans une légère pente, et des affaissements et désordres similaires sur d’autres tombes situées dans la même zone du cimetière, ont demandé au tribunal administratif de Clermont-Ferrand de condamner la commune de Vic-le-Comte à assurer la stabilité du sol de la concession, à les indemniser à hauteur de 2 000 € pour les désordres constatés sur les éléments et bordures en marbre et ciment et, à titre subsidiaire, de faire procéder à une expertise des caractéristiques du sol ; que Mme E... et autres relèvent appel du jugement par lequel le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a rejeté leur demande ; 2. Considérant que la commune de Vic-le-Comte indique qu’aucun règlement du cimetière ou aucun arrêté municipal ne fixent les règles applicables aux concessions du cimetière ; qu’au regard de la date à laquelle a été signé le contrat de concession de terrain dans le cimetière, comportant occupation du domaine public communal, entre Mme G... et la commune de Vic-le-Comte, et alors que les parties ne font pas état de la volonté des cocontractants de déroger aux dispositions du Code de l’administration communale, alors en vigueur, ces dispositions doivent être regardées comme fixant le cadre contractuel d’une telle concession funéraire ; État des sépultures et responsabilité communale : état des lieux Vu les autres pièces du dossier. Réglementation) 3. Considérant qu’aux termes de l’art. 455 du Code de l’administration communale, alors en vigueur : "Lorsque l’étendue des lieux consacrés aux inhumations le permet, il peut y être fait des concessions de terrain aux personnes qui désirent y posséder une place distincte et séparée, pour y fonder leur sépulture et celle de leurs enfants ou successeurs, et y construire des caveaux monuments et tombeaux" ; que l’art. 456 du même Code prévoit la possibilité de concessions cinquantenaires ; 4. Considérant qu’il n’est pas contesté que la concession cinquantenaire de la famille G... et la sépulture implantée sur celle-ci sont situées sur un terrain légèrement en pente, dans une extension du cimetière de Vic-le-Comte réalisée en 1980 ; que les photographies versées au dossier établissent que des désordres affectant les bordures de la sépulture de la concession de la famille G... et une douzaine de tombes à proximité de celle-ci sont apparus en raison de l’affaissement et d’une modification du niveau du sol ; que la commune de Vic-le-Comte indique qu’en 1980, le sol de cette concession était sain et exempt de vice et que cet affaissement et ces désordres sur les bordures sont liés au manque de fondations et à la fragilité des bordures aménagées par le concessionnaire ; que Mme E... et autres produisent le rapport d’un expert mandaté par leur assureur de protection juridique, dont les compétences scientifiques et techniques ne sont pas précisées ; que cet expert, qui n’indique pas quelle serait, selon lui, la cause du sinistre, se borne à en attribuer la responsabilité à la commune en tant que "propriétaire et gardienne des lieux" ; que ce document ne saurait suffire à démontrer l’existence d’un vice du sol existant à la date d’installation de la sépulture de la famille G..., ni d’aucun fait ou négligence imputable à la commune ; que, dès lors, la responsabilité contractuelle de la commune n’est pas engagée ; que, alors que la charge de la preuve incombe aux requérants, l’organisation d’une expertise pour déterminer les causes du dommage serait, en l’espèce, frustratoire pour la commune ; 5. Considérant qu’il résulte de ce qui précède que Mme E... et autres ne sont pas fondés à soutenir que c’est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a rejeté leur demande ; 6. Considérant que les dispositions de l’art. L. 761-1 du Code de justice administrative s’opposent à ce que Mme E... et autres, parties perdantes dans la présente instance, bénéficient d’une somme au titre des frais exposés par eux à l’occasion du litige et non compris dans les dépens ; qu’il n’y a pas lieu, dans les circonstances de l’espèce, de faire droit aux conclusions de la commune de Vic-le-Comte tendant à l’application de ces dispositions ; Décide : Art. 1er : La requête de Mme E... et autres est rejetée. Art. 2 : Les conclusions de la commune de Vic-le-Comte tendant à l’application de l’art. L. 761-1 du Code de justice administrative sont rejetées. Art. 3 : Le présent arrêt sera notifié à Mme B... G... épouseE..., à Mme I... F..., à M. C... G..., à Mme A... D...et à la commune de Vic-le-Comte. Délibéré après l’audience du 4 juin 2015 à laquelle siégeaient : M. Clot, président de chambre, M. Seillet, président-assesseur, Mme Cottier, premier conseiller. Lu en audience publique, le 7 juillet 2015. ’’ ’’ ’’ ’’ 5 N° 14LY01978 Abstrats : 24-01-02-01-01-02 Domaine. Domaine public. Régime. Occupation. Utilisations privatives du domaine. Contrats et concessions. Pelmat est M AT E R I E L T. P. 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Dans une lettre d’information établie sous le timbre de l’URSSAF ProvenceAlpes-Côte d’Azur, portant également, in fine, les indications relatives à la DIRECCTE PACA et l’URSSAF PACA, dont il conviendra de relever qu’elle ne comportait aucune date, ni numéro d’enregistrement pour son ampliation, était spécifiquement évoquée "la lutte contre le travail illégal, donc le travail dissimulé qui constitue légalement une fraude, tout en spécifiant qu’outre le régime des sanctions applicables à ces cas concrets, l’URSSAF souhaite, également, orienter ses actions vers une démarche de prévention et d’information". Cette lettre d’information semblait, néanmoins, viser "la branche professionnelle dans laquelle vous exercez votre activité qui a ainsi fait l’objet de contrôles, qui ont pu dans un certain nombre de cas entraîner le constat de situations litigieuses susceptibles de fausser les règles d’une concurrence saine et loyale". Cette opinion était confortée par les écrits qui suivent : "Il nous semble de ce fait important de rappeler que l’analyse des conditions d’exercice de l’activité des prestataires agents de cérémonies funéraires, soi-disant indépendants, aboutit à conclure à une situation de salariat et donc à un redressement pour travail dissimulé. La persistance dans le recours à ces faux statuts constitue le caractère intentionnel de cette infraction." www.resonance-funeraire.com Plusieurs auto-entrepreneurs habilités dans le domaine funéraire, dont les sièges sociaux sont particulièrement situés dans le Gard, l’Hérault et le Vaucluse, ont été confrontés à des difficultés soulevées par les URSAFF et la DIRECCTE PACA quant au recours occasionnel par des opérateurs funéraires habilités, dans le cadre de contrats de sous-traitance, des missions entrant dans le champ d’application des éléments du service extérieur des pompes funèbres, tels que définis à l’art. L. 2223-19 du Code Général des Collectivités Territoriales (ancien art. 1er de la loi du 8 janvier 1993). Puis, à la suite de ces précisions, l’auteur de cette lettre d’information rappelait les pénalités applicables au travail dissimulé (3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende, peines doublées en cas de récidive (articles L. 8224-1 et L. 8224-2 du Code du travail), sans omettre les peines complémentaires susceptibles d’être prononcées (publication d’un jugement ou interdiction d’exercer l’activité professionnelle), ainsi que l’existence de sanctions civiles (redressements en cotisations par l’URSSAF, majorations de retard, aggravées par des dommages et intérêts, annulations d’exonérations ou de réductions de charges. En conclusions, il était écrit : "Les conséquences potentielles d’un contrôle URSSAF sont donc importantes. Dans le cas où vous seriez concerné, nous vous invitons à régulariser rapidement votre situation. Nos services se tiennent à votre disposition pour ce faire." Cette lettre d’information n’avait en réalité aucun but pédagogique susceptible d’être qualifié de démarche d’information et de prévention, car se bornant à viser uniquement les "prestataires agents de cérémonies funéraires, soi-disant indépendants," sans spécifier les motifs pour lesquels leur intervention contractuellement décidée avec une entreprise de pompes funèbres habilitée, dans le cadre d’une sous-traitance, pourrait constituer un acte de travail dissimulé. Jean-Pierre Tricon, avocat au barreau de Marseille. … l’art. L. 8221-5 du Code du travail ne s’applique, en fait, qu’au défaut d’emploi salarié et des règles qui le concernent 59 Réglementation) … l’auto-entreprise ne peut en aucun cas se substituer à l’intérim ou aux vacataires, pour faire du portage, par exemple De surcroît, en aucun moment le terme "d’auto-entrepreneur" n’était utilisé, ce qui ne faisait que renforcer le flou qui ait exprimé dans cette lettre d’information et les buts visés, qui, semble-t-il, étaient, vraisemblablement, de décourager toute coopération entre les auto-entrepreneurs en règle avec l’ensemble des dispositions et contraintes légales et réglementaires, issues du droit du travail et du CGCT, voire de favoriser l’émergence d’une structure coopérative. Dans un tel contexte, la question essentielle était de savoir si un auto-entrepreneur intervenant dans le cadre de la sous-traitance pour le compte d’un entrepreneur de pompes funèbres dûment habilité se trouverait dans une situation d’illégalité par rapport aux dispositions légales et réglementaires issues du droit du travail ou de la jurisprudence. I - La définition du travail dissimulé et auto-entrepreneur : légalite de la sous-traitance des missions du service extérieur des pompes funèbres (telles que définies à l’art. L. 2223-19 du CGCT) A/ La première définition est fournie à l’art. L. 8221-3 du Code du travail, modifié par la loi n° 2011-1906 du 21 décembre 2011, art. 123. "Est réputé travail dissimulé par dissimulation d’activité, l’exercice à but lucratif d’une activité de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services ou l’accomplissement d’actes de commerce par toute personne qui, se soustrayant intentionnellement à ses obligations : 1° Soit n’a pas demandé son immatriculation au répertoire des métiers ou, dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, au registre des entreprises ou au registre du commerce et des sociétés, lorsque celle-ci est obligatoire, ou a poursuivi son activité après refus d’immatriculation, ou postérieurement à une radiation. 2° Soit n’a pas procédé aux déclarations qui doivent être faites aux organismes de protection sociale ou à l’administration fiscale en vertu des dispositions légales en vigueur. Cette situation peut notamment résulter de la non-déclaration d’une partie de son chiffre d’affaires ou de ses revenus ou de la continuation d’activité après avoir été radié par les organismes de protection sociale en application de l’art. L. 133-6-7-1 du Code de la sécurité sociale." Il sera ici rappelé pour mémoire qu’en vertu de l’art. L. 133-6-7-1 du Code de la sécurité sociale : "À défaut de chiffre d’affaires ou de recettes ou de déclaration de chiffre d’affaires ou de revenus au cours d’une période d’au moins deux années civiles consécutives, un travailleur indépendant est présumé ne plus exercer d’activité professionnelle justifiant son affiliation au régime social des indépendants. Dans ce cas, la radiation peut être décidée par l’organisme de sécurité sociale dont il relève, sauf opposition formulée par l’intéressé dans le cadre d’une procédure contradictoire dont les modalités sont précisées par décret en Conseil d’État. Elle prend effet au terme de la dernière année au titre de laquelle le revenu ou le chiffre d’affaires est connu…" La notion d’activité à but lucratif : Selon l’art. L. 8221-4 – Code du travail (ordonnance n° 2007-329 du 12 mars 2007) : "Les activités accomplies à titre lucratif, mentionnées à l’art. L. 8221-3, sont présumées, sauf preuve contraire, accomplies à titre lucratif : 1°) Soit lorsque leur réalisation a lieu avec recours à la publicité sous une forme quelconque en vue de la recherche de la clientèle ; 2°) Soit lorsque leur fréquence ou leur importance est établie ; 3°) Soit lorsque la facturation est absente ou frauduleuse ; 4°) Soit lorsque, pour des activités artisanales, elles sont réalisées avec un matériel ou un outillage présentant par sa nature ou son importance un caractère professionnel." Il s’ensuit que les auto-entrepreneurs qui répondent à ces critères sont susceptibles d’être qualifiés d’exercer leurs activités dans un but lucratif, et que, de ce fait, les dispositions applicables au travail dissimulé leur sont opposables. B/ La seconde repose sur les dispositions énoncées à l’art. L. 8221-5 du Code du travail, modifié par la loi n° 2011-672 du 16 juin 2011, qui fournit la définition du travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié : 60 Résonance n°113 - Septembre 2015 II - Auto-entrepreneur et soustraitance À titre liminaire, il sera observé que, dans une lettre en date du 24 juin 2015, le préfet du Vaucluse mentionnait : "Par ailleurs, un opérateur funéraire habilité peut confier à un ou plusieurs sous-traitants la réalisation de tout ou partie des prestations relevant du service extérieur des pompes funèbres. S’il fait appel à des sous-traitants, ceux-ci doivent être habilités pour la prestation qu’il sous-traite. Les soustraitants doivent également être habilités pour chacune des prestations du service extérieur des pompes funèbres qu’il fournissent de manière habituelle aux familles et détenir également le diplôme de gérant d’une entreprise funéraire." Il y a donc lieu de relever que le préfet du Vaucluse n’écartait nullement la faculté pour les opérateurs funéraires habilités de sous-traiter certaines www.resonance-funeraire.com prestations définies à l’art. L. 222319 du CGCT, dans la mesure où le sous-traitant serait considéré comme un opérateur funéraire habilité pour les éléments du service extérieur des pompes funèbres figurant dans l’arrêté préfectoral d’habilitation, détenteur du diplôme national de gérant ou chef d’une entreprise funéraire (décret n° 2012-608 du 30 avril 2012 relatif aux diplômes dans le secteur funéraire, et arrêté du même jour). Selon la doctrine qui s’est penchée sur la situation des auto-entrepreneurs, une entreprise funéraire peut être tentée de faire appel à un auto-entrepreneur pour pallier une défection de personnel ou un pic exceptionnel d’activité. Théoriquement, tout du moins, il convient d’être particulièrement vigilant sur plusieurs points. Ainsi, l’auto-entreprise ne peut en aucun cas se substituer à l’intérim ou aux vacataires, pour faire du portage, par exemple. L’auto-entrepreneur est considéré comme un travailleur indépendant missionné pour fournir un bien ou un service, conformément aux prérogatives de l’entreprise, mais sous un rapport de client à fournisseur et non hiérarchiquement d’employé à employeur. Ainsi, si l’Inspection du travail découvrait qu’une société funéraire emploie des auto-entrepreneurs, toujours les mêmes, régulièrement, afin d’effectuer l’activité courante de l’entreprise, et démontrait que la tâche pourrait justifier l’emploi d’intérimaires ou de vacataires, elle pourrait, le cas échéant, enclencher une procédure pour "travail dissimulé". Le Conseil d’État a précisé qu’un autoentrepreneur pouvait être considéré comme un travailleur dissimulé si celuici exécutait sa tâche "régulièrement et dans les conditions du salariat". Une entreprise funéraire qui emploie des auto-entrepreneurs devra donc être, en cas de contrôle, en mesure de démontrer que ceux-ci sont là pour effectuer une tâche spécifique et/ou spécialisée dans le cadre d’un surcroît d’activité de l’entreprise. Ces commentaires sont fondés sur la décision du Conseil d’État, en date du 11 novembre 2014, n° 385569, qui a eu à connaître le recours d’une entreprise employant régulièrement un autoentrepreneur, contre une ordonnance n° 1425041/9 du 3 novembre 2014 par laquelle le juge des référés du tribunal administratif de Paris, statuant sur le fondement de l’art. L. 521-2 du Code de justice administrative, avait rejeté sa demande tendant, à titre principal, Prestations de services funéraires et contrats de sous-traitance… "Est réputé travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié le fait pour tout employeur : 1°) Soit de se soustraire intentionnellement à l’accomplissement de la formalité prévue à l’art. L. 1221-10, relatif à la déclaration préalable à l’embauche ; 2°) Soit de se soustraire intentionnellement à l’accomplissement de la formalité prévue à l’art. L. 3243-2, relatif à la délivrance d’un bulletin de paie, ou de mentionner sur ce dernier un nombre d’heures de travail inférieur à celui réellement accompli, si cette mention ne résulte pas d’une convention ou d’un accord collectif d’aménagement du temps de travail conclu en application du titre 2 du livre 1 de la partie 3 ; 3°) Soit de se soustraire intentionnellement aux déclarations relatives aux salaires ou aux cotisations sociales assises sur ceux-ci auprès des organismes de recouvrement des contributions et cotisations sociales ou de l’administration fiscale en vertu des dispositions légales." Il conviendra de relever que l’art. L. 8221-5 du Code du travail ne s’applique, en fait, qu’au défaut d’emploi salarié et des règles qui le concernent. Mais, pour autant, un auto-entrepreneur peut-il se livrer avec des entreprises exerçant leurs activités dans le domaine funéraire, et plus particulièrement celui des pompes funèbres, détentrices de l’habilitation prévue à l’art. L. 2223-23 du CGCT, à la conclusion de contrats de sous-traitance ? Une entreprise funéraire qui emploie des auto-entrepreneurs devra donc être, en cas de contrôle, en mesure de démontrer que ceux-ci sont là pour effectuer une tâche spécifique et/ou spécialisée dans le cadre d’un surcroît d’activité de l’entreprise 61 Réglementation) à l’annulation de l’arrêté en date du 29 octobre 2014 par lequel le préfet de police avait ordonné la fermeture de son établissement pour une durée de 15 jours et, subsidiairement, à la suspension de cet arrêté. Au titre des moyens exposés dans la requête, la société appelante soutenait que le juge de premier degré avait qualifié de manière erronée la relation existant entre M. P., auto-entrepreneur indépendant, et la société IDEAC en y voyant une relation de salariat non déclarée ; Que la sanction prononcée était disproportionnée eu égard à l’absence de récidive et à la proportion de salariés concernés ; Que la décision contestée portait une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales de commerce et d’industrie." Le Conseil d’État a motivé sa décision en ces termes : Un auto-entrepreneur accidenté alors qu’il conduisait le véhicule de la société cliente pourrait voir, tout comme le propriétaire du véhicule, l’assurance refuser d’indemniser les conséquences d’un sinistre "Considérant qu’aux termes de l’art. L. 8221-5 du Code du travail : Est réputé travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié le fait pour tout employeur : 1° Soit de se soustraire intentionnellement à l’accomplissement de la formalité prévue à l’art. L. 1221-10, relatif à la déclaration préalable à l’embauche ; 2° Soit de se soustraire intentionnellement à l’accomplissement de la formalité prévue à l’art. L. 3243-2, relatif à la délivrance d’un bulletin de paie (...) ; 3° Soit de se soustraire intentionnellement aux déclarations relatives aux salaires ou aux cotisations sociales assises sur ceux-ci (...)." - Qu’aux termes du I de l’art. L. 8221-6 du même Code : "Sont présumées ne pas être liées avec le donneur d’ordre par un contrat de travail dans l’exécution de l’activité donnant lieu à immatriculation ou inscription (...) 4° Les personnes physiques relevant de l’art. L. 123-1-1 du Code de commerce ou du V de l’art. 19 de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat." - Qu’enfin, aux termes du II de ce même art. : "L’existence d’un contrat de travail peut toutefois être établie lorsque les personnes mentionnées au I fournissent directement ou par une personne interposée des prestations à un donneur d’ordre dans des conditions qui les placent dans un lien de subordination juridique permanente à l’égard de celui-ci. Dans ce cas, la dissimulation d’emploi salarié est établie si le donneur d’ordre s’est soustrait intentionnellement par ce moyen à l’accomplissement des obligations incombant à l’employeur mentionnées à l’art. L. 8221-5." - Considérant qu’aux termes de l’art. L. 8272-2 du Code du travail : "Lorsque l’autorité administrative a connaissance d’un procès-verbal relevant une infraction prévue aux 1° à 4° de l’art. L. 8211-1, elle peut, eu égard à la répétition et à la gravité des faits constatés et à la proportion de salariés concernés, ordonner par décision motivée la fermeture de l’établissement ayant servi à commettre l’infraction, à titre provisoire et pour une durée ne pouvant excéder trois mois." ; qu’aux termes de l’art. L. 8211-1 de ce même Code : "Sont constitutives de travail illégal, dans les conditions prévues par le présent livre, les infractions suivantes : 1° Travail dissimulé ; (...) " ; que, par un arrêté du 27 octobre 2014 pris sur le fondement de ces dispositions, le préfet de police a décidé la fermeture immédiate pour quinze jours de l’établissement exploité par la société IDEAC, au motif que M. P., employé par cette société en qualité d’auto-entrepreneur pour assurer des tâches de nettoyage des locaux de réunion et de loisirs qu’elle met à la disposition de sa clientèle, exerçait en réalité dans les conditions du salariat et n’avait, intentionnellement, fait l’objet de la part du gérant de la société d’aucune déclaration d’emploi salarié." - "Considérant, d’une part, qu’il résulte de l’instruction, ainsi que des éléments recueillis lors de l’audience publique, que la société IDEAC était, à la date des faits reprochés, la seule à employer les services de M. P., auquel elle fournissait l’ensemble des instruments nécessaires à son activité ; que le détail des tâches confiées à ce dernier l’était par voie d’instructions directes du gérant de la société, la consistance précise du service à rendre n’étant pas mentionnée dans "l’accord de prestation de service" conclu entre la société IDEAC et M. P. ; que, par suite, le préfet de police n’a pas qualifié de manière manifestement inexacte la situation de travail de M. P. en estimant qu’elle revêtait les caractères de l’emploi salarié." Ainsi, le Conseil d’État a confirmé en tous points la décision du tribunal administratif le 3 novembre 2014 par laquelle le juge des référés du tribunal administratif de Paris, statuant sur le fondement de l’art. L. 521-2 du Code 62 Résonance n°113 - Septembre 2015 Commentaires : C’est sur le fondement de cette décision, unique en cette matière, que la doctrine s’est livrée à une exégèse, en étendant les conséquences de cet arrêt du Conseil d’État aux auto-entrepreneurs habilités dans le domaine funéraire, alors que force est de constater que le cas soumis à la censure du Conseil d’État était particulièrement et notoirement différent, puisque l’autoentrepreneur concerné n’exerçait pas de profession réglementée, s’agissant de "tâches de nettoyage des locaux de réunion et de loisirs que l’entreprise cliente mettait à la disposition de sa clientèle", travaux susceptibles d’être exécutés par toute personne non qualifiée. Or, assurer des prestations de services dans le cadre d’un contrat de sous-traitance dans le domaine funéraire suppose, ainsi que le préfet du Vaucluse l’a spécifiquement exposé dans sa lettre en date du 24 juin 2015, que l’auto-entrepreneur sous-traitant soit détenteur : 1° D’une habilitation préfectorale, comportant l’énumération des missions du service extérieur des pompes funèbres dont le contenu est fourni à l’art. L. 2223-19 du CGCT ; 2° Du diplôme de chef ou directeur d’une entreprise funéraire habilitée, dans les conditions imposées par le décret no 2012-608 du 30 avril 2012 relatif aux diplômes dans le secteur funéraire et l’arrêté ministériel du même jour. À ces conditions, nous ajouterons l’exigence de la conclusion d’une convention ou d’un contrat de sous-traitance, dont les modalités et le contenu sont prévus à l’art. L. 441-6 du Code de commerce, qui prescrit que tout producteur, prestataire de services, grossiste ou importateur est tenu de com- … l’art. L. 82215 du Code du travail ne s’applique, en fait, qu’au défaut d’emploi salarié et des règles qui le concernent, mais ne sanctionnent pas, spécifiquement, le recours à un auto-entrepreneur, en règle avec les dispositions énoncées à l’art. L. 8221-3 du Code du travail, modifié par la loi n° 2011-1906 du 21 décembre 2011, art. 123 SUPER PROMO ! on foncti é en u trait vier 2011 d n o n 8 ja lisati Actua écret du 2 du d TRAITÉ DE LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION FUNÉRAIRE Format : 148 x 210 mm, 368 pages. 64 € TTC SUPER PROMO : 20 € Pour commander : Nom : ................................................................ Prénom : ........................................................... Société : ........................................................................................................................................ Adresse : ...................................................................................................................................... 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P. à un tarif horaire inférieur au minimum légal. Réglementation) muniquer ses conditions générales de vente à tout acheteur de produits ou tout demandeur de prestations de services qui en fait la demande pour une activité professionnelle. (Voir encadré ci-dessous). En outre, afin de prévenir les difficultés susceptibles d’entraîner la requalification du contrat de sous-traitance, dans la convention ou le contrat seront déterminées : 1° La relation commerciale et hiérarchique entre l’entreprise cliente et l’auto-entrepreneur, 2° La nature et les modalités d’exercice des missions sous-traitées, 3° Le matériel dont l’auto-entrepreneur doit disposer pour réaliser son contrat de prestations de services puisqu’il est supposé posséder, comme un artisan, le matériel nécessaire à l’accomplisse- ment de sa tâche, étant sollicité dans le cadre d’un service qu’il propose, sauf cas spécifique. Ainsi, si l’on ne peut raisonnablement demander à un thanatopracteur de posséder son propre laboratoire et d’y effectuer les soins, un auto-entrepreneur qui effectuerait un transport funéraire devrait le faire à bord de son propre véhicule équipé et agréé après visite de conformité effectuée tous les trois ans et dans les six mois précédant la demande de renouvellement de l’habilitation, car conduire le véhicule de l’entreprise cliente pourrait, également, être assimilé à du travail dissimulé. De fait, l’Inspection du travail pourrait se baser sur le Code des assurances : seuls les personnels inscrits au registre de la société ou au registre d’une société "fournisseuse de personnel" (intérim) pour lequel un contrat a été Extraits de l’art. L. 441-6 du Code de commerce "Elles comprennent : - les conditions de vente ; - le barème des prix unitaires ; - les réductions de prix ; - les conditions de règlement (…) les conditions générales de vente constituent le socle unique de la négociation commerciale. Dans le cadre de cette négociation, tout producteur, prestataire de services, grossiste ou importateur peut convenir avec un acheteur de produits ou demandeur de prestation de services de conditions particulières de vente qui ne sont pas soumises à l’obligation de communication prescrite au premier alinéa. Sauf dispositions contraires figurant aux conditions de vente ou convenues entre les parties, le délai de règlement des sommes dues est fixé au trentième jour suivant la date de réception des marchandises ou d’exécution de la prestation demandée, le délai convenu entre les parties pour régler les sommes dues ne peut dépasser quarante-cinq jours fin de mois ou soixante jours à compter de la date d’émission de la facture. En cas de facture périodique, au sens du 3 du I de l’art. 289 du Code général des impôts, ce délai ne peut dépasser quarante-cinq jours à compter de la date d’émission de la facture. Les professionnels d’un secteur, clients et fournisseurs, peuvent décider conjointement de réduire le délai maximum de paiement fixé à l’alinéa précédent. Ils peuvent également proposer de retenir la date de réception des marchandises ou d’exécution de la prestation de services demandés comme point de départ de ce délai. Des accords peuvent être conclus à cet effet par leurs organisations professionnelles. Un décret peut étendre le nouveau délai maximum de paiement à tous les opérateurs du secteur ou, le cas échéant, valider le nouveau mode de computation et l’étendre à ces mêmes opérateurs. Les conditions de règlement doivent obligatoirement préciser les conditions d’application et le taux d’intérêt des pénalités de retard exigibles le jour suivant la date de règlement figurant sur la facture ainsi que le montant de l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement due au créancier dans le cas où les sommes dues sont réglées après cette date. Sauf disposition contraire qui ne peut toutefois fixer un taux inférieur à trois fois le taux d’intérêt légal, ce taux est égal au taux d’intérêt appliqué par la Banque centrale européenne à son opération de refinancement la plus récente majoré de 10 points de pourcentage. Dans ce cas, le taux applicable pendant le premier semestre de l’année concernée est le taux en vigueur au 1er janvier de l’année en question. Pour le second semestre de l’année concernée, il est le taux en vigueur au 1er juillet de l’année en question. Les pénalités de retard sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire. Tout professionnel en situation de retard de paiement est de plein droit débiteur, à l’égard du créancier, d’une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement, dont le montant est fixé par décret. Lorsque les frais de recouvrement exposés sont supérieurs au montant de cette indemnité forfaitaire, le créancier peut demander une indemnisation complémentaire, sur justification. Toutefois, le créancier ne peut invoquer le bénéfice de ces indemnités lorsque l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire interdit le paiement à son échéance de la créance qui lui est due. I - La communication prévue au premier alinéa s’effectue par tout moyen conforme aux usages de la profession. II - Lorsque le prix d’un service ou d’un type de service ne peut être déterminé a priori ou indiqué avec exactitude, le prestataire de services est tenu de communiquer au destinataire qui en fait la demande la méthode de calcul du prix permettant de vérifier ce dernier, ou un devis suffisamment détaillé. III - Tout prestataire de services est également tenu à l’égard de tout destinataire de prestations de services des obligations d’information définies à l’art. L. 111-2 du Code de la consommation. 64 Résonance n°113 - Septembre 2015 Très important : Sur le fondement de l’art. L. 8221-3 du Code du travail, modifié par la loi n° 2011-1906 du 21 décembre 2011, art. 123, qui dispose : "Est réputé travail dissimulé par dissimulation d’activité, l’exercice à but lucratif d’une activité de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services ou l’accomplissement d’actes de commerce par toute personne qui, se soustrayant intentionnellement à ses obligations : 1° Soit n’a pas demandé son immatriculation au répertoire des métiers ou, dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, au registre des entreprises ou au registre du commerce et des sociétés, lorsque celle-ci est obligatoire, ou a poursuivi son activité après refus d’immatriculation, ou postérieurement à une radiation ; 2° Soit n’a pas procédé aux déclarations qui doivent être faites aux organismes de protection sociale ou à l’administration fiscale en vertu des dispositions légales en vigueur (…)" L’exercice à but lucratif d’une activité de production, de transformation, de réparation ou de prestation de service par toute personne ayant demandé son immatriculation au répertoire des métiers ou, dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du HautRhin, au registre des entreprises ou au registre du commerce et des sociétés, ne peut donner lieu à qualification de travail dissimulé. Par contre, selon les dispositions de l’art. L. 8221-5 du Code du travail, modifié par la loi n° 2011-672 du 16 juin 2011, une autre définition du travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié, semble avoir inspiré la doctrine, voire le Conseil d’État dans une espèce, il est vrai, particulièrement spécifique et limitée dont nous avons cerné les limites, puisqu’ est réputé travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié le fait pour tout employeur : 1°) Soit de se soustraire intentionnellement à l’accomplissement de la formalité prévue à l’art. L. 1221-10, relatif à la déclaration préalable à l’embauche ; 2°) Soit de se soustraire intentionnellement à l’accomplissement de la formalité prévue à l’art. L. 3243-2, relatif à la délivrance d’un bulletin de paie, ou de mentionner sur ce dernier un nombre d’heures de travail inférieur à celui réellement accompli, si cette mention ne résulte pas d’une convention ou d’un accord collectif d’aménagement du temps de travail conclu en application du titre 2 du livre 1 de la partie 3 ; 3°) Soit de se soustraire intentionnellement aux déclarations relatives aux salaires ou aux cotisations sociales assises sur ceux-ci auprès des organismes de recouvrement des contributions et cotisations sociales ou de l’administration fiscale en vertu des dispositions légales." Il conviendra de relever que l’art. L. 8221-5 du Code du travail ne s’applique, en fait, qu’au défaut d’emploi salarié et des règles qui le concernent, mais ne sanctionnent pas, spécifiquement, le recours à un auto-entrepreneur, en règle avec les dispositions énoncées à l’art. L. 8221-3 du Code du travail, modifié par la loi … force est d’admettre que de nombreuses entreprises funéraires ne peuvent embaucher des agents à temps complet, voire à temps partiel, dès lors que le marché des pompes funèbres est commercialement aléatoire et manque de stabilité… Prestations de services funéraires et contrats de sous-traitance… dressé sont habilités à user du matériel de l’entreprise et couverts par les assurances. Un auto-entrepreneur accidenté alors qu’il conduisait le véhicule de la société cliente pourrait voir, tout comme le propriétaire du véhicule, l’assurance refuser d’indemniser les conséquences d’un sinistre. En fait, l’auto-entrepreneur, avant de se soucier de la légalité de son utilisation par une entreprise, doit avant tout être en règle lui-même. D’abord, il se doit d’être immatriculé en tant que tel au régime du RSI, sachant que, depuis le 19 décembre 2014, tout auto-entrepreneur ayant une activité commerciale doit demander son immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), et disposer d’un Kbis, ou au Répertoire des Métiers (RM). Cette obligation s’applique pour une activité principale ou secondaire, et doit être accomplie auprès du CFE (Centre de Formalités des Entreprises) de la CMA (Chambre de Métiers et de l’Artisanat). Réglementation) … le recours à la sous-traitance est autorisé et les documents édités par les préfectures en vue de l’établissement d’un dossier de demande d’habilitation funéraire comportent spécifiquement des clauses permettant au déclarant de faire valoir ses choix en matière de sous-traitance n° 2011-1906 du 21 décembre 2011, art. 123. Or, sauf à prouver que le recours à la sous-traitance aurait pour unique but de se soustraire à l’obligation d’embauche d’un salarié, avec les formalités que cela nécessite obligatoirement, force est d’admettre que de nombreuses entreprises funéraires ne peuvent embaucher des agents à temps complet, voire à temps partiel, dès lors que le marché des pompes funèbres est commercialement aléatoire et manque de stabilité, eu égard à de nombreuses spécificités tenant à la méconnaissance par les familles des dispositions tendant à garantir pleinement un régime concurrentiel. En effet, ce dispositif relève, de l’information des familles (liste des opérateurs funéraires dressée annuellement par chacun des préfets des départements et ventilée par commune, devant être communiquée au public dans des lieux déterminés où la plupart du temps les proches des défunts ne se rendent pas ; exemple : locaux des services de l’état civil, puisque les formalités de déclaration des décès en mairie sont la plupart du temps accomplies par les opérateurs funéraires habilités (providence pour les familles), voire lorsque le décès se produit dans un établissement de santé public ou privé , social ou médicosocial n’étant pas tenu de disposer de chambre mortuaire, le directeur ou responsable de l’établissement ayant la faculté de solliciter le transport du corps en chambre funéraire, ce qui place les proches du défunt dans un état de dépendance vis-à-vis de l’opérateur funéraire, gestionnaire de la chambre funéraire, ou bien parce que le contrat de vente de prestations funéraires par une entreprise de pompes funèbres n’est pas au nombre des actes les plus courants et habituels de la vie, et que le client mal informé est démuni devant le décès d’un proche, ce qui le rend particulièrement vulnérable à l’égard de nombreuses sollicitations. C’est pourquoi le recours à la soustraitance est autorisé, et les documents édités par les préfectures en vue de l’établissement d’un dossier de demande d’habilitation funéraire comportent spécifiquement des clauses permettant au déclarant de faire valoir ses choix en matière de sous-traitance. Il s’ensuit que l’existence d’une entreprise ou association de pompes funèbres, voire une régie municipale (qui doit être soumise au Code des marchés publics), dépend de sa faculté à sous-traiter certaines tâches ou missions, et que l’embauche d’un agent à temps complet ou partiel lui est financièrement impossible, créant ainsi les conditions de la légalité du recours à un auto-entrepreneur habilité, exerçant une activité réglementée, non réellement substituable. L’auto-entrepreneur se doit, également, en matière de funéraire, de se mettre en conformité avec la législation sur les métiers réglementés. Il doit, en tant qu’entité indépendante d’une structure tierce – on comprendra qu’il est seul à son compte –, disposer d’un numéro d’habilitation funéraire. Le prétendant devra donc faire une demande d’habilitation à la préfecture, et fournir soit son diplôme, soit son attestation de formation, étant entendu que, pour les thanatopracteurs, l’exercice en tant qu’autoentrepreneur ne dispense nullement de l’inscription au registre des artisans de la chambre des métiers, ainsi que cela a été précisé supra. Ainsi, comme l’a précisé opportunément le préfet du Vaucluse, dans ses deux lettres précitées, l’auto-entrepreneur devra respecter les textes en vigueur, tels : - Articles L. 2223-19 et L. 2223-23 du CGCT ; - Art. D. 2223-55-3 sur la détention du diplôme de dirigeant d’entreprise (diplôme de conseiller funéraire (140 h) + 42 heures de formation complémentaire à la gestion d’une entreprise ; - Art. L. 2223-25 du CGCT sur les sanctions susceptibles d’être infligées par le préfet (suspension ou retrait d’habilitation) ; - Art. L. 2223-35 du CGCT sur les infractions pénales, savoir : "Le fait de diriger en droit ou en fait une régie, une entreprise ou une association ou un établissement sans l’habilitation ou lorsque celle-ci est suspendue ou retirée en application de l’art. L. 2223-25 est puni d’une amende de 75 000 €. - La violation des dispositions des articles L. 2223-31 à L. 2223-34 est punie d’une amende de 75 000 €. - Est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende le fait de proposer, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques pour obtenir d’une personne qui, à l’occasion de son activité professionnelle, a connaissance d’un décès, qu’elle fasse connaître aux entreprises ou associations fournissant les prestations énumérées à l’art. L. 222319 la survenance d’un décès ou qu’elle recommande aux familles les services d’une entreprise ou association déterminée. 66 Résonance n°113 - Septembre 2015 Au bénéfice de tout ce qui précède et à l’aune des analyses des textes et jurisprudences en vigueur, nous sommes en mesure d’estimer que le contrat de sous-traitance de prestations funéraires conclu entre une entreprise de pompes funèbres (notion entendue largement et s’adressant à un opérateur funéraire habilité) et un auto-entrepreneur habilité dans le domaine funéraire, détenteur du diplôme l’autorisant à diriger en droit une entité funéraire habilitée par l’autorité préfectorale, s’agissant manifestement d’une activité réglementée, inscrit régulièrement au répertoire des métiers et ayant contractualisé avec son ou ses clients les conditions de l’exécution des prestations de services réalisées occasionnellement en soustraitance, et fournissant son propre matériel en tant que de besoin, et en se référant aux directives émises par le préfet du Vaucluse par ses lettres en date des 24 juin 2015 et 8 juillet 2015, devrait être considéré comme légalement formé et non susceptible de donner lieu à une requalification en contrat de travail dissimulé. L’auto-entrepreneur se doit, également, en matière de funéraire, de se mettre en conformité avec la législation sur les métiers réglementés Jean-Pierre Tricon Résonance © Groupe SLR 01 60 42 52 80 Jean-François SOULIER, dirigeant des Pompes Funèbres Soulier à Brive-la-Gaillarde Fédération Française de Pompes Funèbres 100 Rue de Menilmontant 75020 PARIS Tél: 01 46 60 24 24 ou 01 56 54 25 90 www.ffpf.eu Comme mes parents, Fidele a la FFPF Jean-François Prestations de services funéraires et contrats de sous-traitance… - Est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende le fait, par une personne qui, à l’occasion de l’exercice de son activité professionnelle, a connaissance d’un décès, de solliciter ou d’agréer, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques pour faire connaître aux entreprises ou associations fournissant les prestations énumérées à l’art. L. 2223-19, la survenance d’un décès ou pour recommander aux familles les services d’une entreprise ou association déterminée. Les personnes physiques coupables de l’une des infractions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires suivantes : 1° L’interdiction des droits civiques, civils et de famille, suivant les modalités prévues par l’art. 131-26 du Code pénal ; 2° L’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’exercer une fonction publique ou d’exercer l’activité professionnelle ou sociale dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de laquelle l’infraction a été commise ; 3° L’affichage ou la diffusion de la décision prononcée, dans les conditions prévues à l’art. 131-35 du Code pénal." Réglementation) Du bon usage du terme "habilité" Professionnels du funéraire, évitez de dire que vous êtes "habilités" alors que vous êtes "compétents" (ce qui est déjà bien !) : vous montrerez ainsi que vous maîtrisez la langue française ! Du bon usage de la langue française… Si l’on peut dire qu’une entreprise est "habilitée" à fournir des prestations funéraires, on ne peut pas en dire autant d’un employé, ni même du dirigeant de cette entreprise. Depuis la loi du 9 janvier 1993, les entreprises, les associations et les régies qui fournissent des prestations du service extérieur des pompes funèbres (et chacun de leurs établissements) doivent être titulaires d’une habilitation délivrée par la préfecture du département où l’établissement est implanté. Pierre Larribe, responsable juridique de la CPFM. Pour mémoire, l’habilitation est délivrée au vu de quatre critères : … quand il est question d’une opération mortuaire qui ne peut être réalisée que par une entreprise (…) habilitée, par exemple une exhumation, il est inadapté de dire que seul du personnel "habilité" peut réaliser cette opération - L’entreprise (l’association ou la régie) doit justifier de sa forme juridique et d’être à jour du paiement de ses impôts et taxes. - Le dirigeant de l’entreprise (de l’association ou de la régie) doit être français (ou "européen") et être "de bonne moralité" (ne pas avoir fait l’objet de condamnation pour un crime ou un délit dont la liste est fixée légalement, ni avoir fait l’objet de faillite). - Les équipements de l’entreprise, qui doivent respecter des critères techniques fixés par la réglementation (véhicules, chambre funéraire, crématorium), font l’objet de contrôles (avec certificat de conformité). - L’entreprise doit justifier de la compétence du personnel qui participe à l’activité du service extérieur des pompes funèbres (depuis le dirigeant jusqu’aux porteurs en passant par le personnel d’accueil, les maîtres de cérémonie, les conseillers funéraires et le personnel d’encadrement). … c’est en tant que personne morale qu’une entreprise (une association ou régie) est "habilitée". En droit français, une personne morale est un groupement doté de la personnalité juridique SI l’on fait attention aux termes que l’on utilise, c’est en tant que personne morale qu’une entreprise (une association ou régie) est "habilitée". En droit français, une personne morale est un groupement doté de la personnalité juridique. Ce groupement peut réunir soit plusieurs personnes physiques, soit des personnes physiques et des personnes morales, voire n’être constitué que d’une seule personne physique (artisan, auto-entrepreneur…). La personne morale est identifiée par un numéro SIRET (numéro SIREN pour les établissements). La personne physique est identifiée par son numéro RNIPP (Répertoire National d’Identification des Personnes Physiques, tenu par l’INSEE). En revanche, dire qu’une personne physique est "habilitée" à exercer une prestation funéraire est une erreur que l’on observe fréquemment (même dans des supports de qualité…). Si l’on tient à être précis, les personnes physiques (dirigeants ou salariés d’entreprise, fonctionnaires salariés d’une régie, bénévoles d’une association…) sont "compétentes" et peuvent justifier de leur "capacité professionnelle" à exercer leurs fonctions (cf. les articles D. 2223-34 à D. 222337 du Code Général des Collectivités Territoriales – CGCT). Les critères administratifs de compétence sont définis réglementairement (diplômes et attestations de suivi de formation). 68 Résonance n°113 - Septembre 2015 L’artisan, dont l’entreprise a souvent un statut "en nom propre" et qui s’identifie à son entreprise et à son activité, peut être amené à se penser "habilité". Mais juridiquement, l’habilitation est bien accordée à son "entreprise" (personne morale), même si cette entreprise fonctionne au quotidien en ne reposant que sur une seule personne physique. Les thanatopracteurs, en particulier, se disent fréquemment "habilités" alors que, juridiquement, ils sont "diplômés" et ils œuvrent (soit en tant que salariés, soit en tant qu’artisans ou entrepreneurs individuels) au sein d’une entreprise qui, elle, est "habilitée". Ainsi, quand il est question d’une opération mortuaire qui ne peut être réalisée que par une entreprise (ou une régie ou une association) habilitée, par exemple une exhumation, il est inadapté de dire que seul du personnel "habilité" peut réaliser cette opération. Par ailleurs, il existe une utilisation fréquente du mot "habilité" dans le langage courant qui traduit le fait que la personne peut être considérée comme apte à réaliser une action, simplement parce qu’elle est en mesure de le faire, sans faire référence à une encadrement réglementaire (par exemple, on peut entendre : "Ayant assisté à cet évènement, je suis habilité à vous en parler"). Ceci peut entraîner un autre niveau de confusion, en particulier lorsque l’on évoque le secteur funéraire. Ainsi, à propos des "toilettes funéraires", il est fréquent d’entendre des interrogations sur les personnes "habilitées" à les mettre en œuvre… ! Il est clair que, dans cette formulation, la notion d’habilitation renvoie à celle de l’aptitude technique (et confessionnelle dans le cas de toilette rituelle) à réaliser une "toilette funéraire" et non pas à la notion d’habilitation préfectorale accordée à une entreprise. D’autant plus que la notion de toilette funéraire ne répond pas à une définition réglementaire, mais seulement à un usage. Rien n’interdit à des parents de réaliser la toilette funéraire de leur défunt, voire de demander à des personnes du voisinage (s’ils s’en considèrent comme capables) de leur rendre ce service. Le fait que très souvent ce service soit demandé aux entreprises de pompes funèbres (et également proposé par elles) a eu tendance à généraliser l’idée qu’il s’agissait d’une prestation réglementée, juridiquement encadrée, dont la réalisation incombait de façon exclusive à du personnel spécialisé ! Il convient de bien distinguer et identifier les opérations techniques spécifiques – comme le sont les soins de thanatopraxie – qui font l’objet d’un encadrement précis et qui ne peuvent être effectuées que par des personnes "compétentes" œuvrant au sein d’entreprises "habilitées". Pierre Larribe CPFM Du bon usage du terme "habilité" Un débat est en cours sur le niveau de compétence auquel doit répondre l’auto-entrepreneur (personne physique) pour que "l’auto-entreprise" (personne morale) puisse être habilitée à assurer des prestations du service extérieur des pompes funèbres. … bien distinguer et identifier les opérations techniques spécifiques […], qui font l’objet d’un encadrement précis et qui ne peuvent être effectuées que par des personnes "compétentes" œuvrant au sein d’entreprises "habilitées" Réglementation) Choix contesté de la destination des cendres Cendres funéraires et conflit familial : quand le conflit ne concerne pas la crémation mais la destination des cendres. Les faits : un désaccord familial quant à la destination des cendres M. Miguel Z est décédé le 18 juillet 2014 ; le frère, la sœur du défunt ainsi que sa mère souhaitent que ses cendres soient dispersées dans le port de Bourgenay en Vendée. Ils se heurtent à l’opposition de l’ex-épouse et du père du défunt. Par un jugement du 1er juillet 2015, le tribunal d’instance décida de qualifier de personnes ayant qualité pour pourvoir aux funérailles les deux filles mineures du défunt représentées par leur mère en tant qu’administratrice légale. La destination alors retenue était une case de columbarium dans un cimetière. Appel fut interjeté de ce jugement, le président de chambre confirme bien que le défunt n’a laissé aucun écrit exprimant ses dernières volontés, et qu’il faut donc recourir à la désignation d’une personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles. … le souci permanent du juge de rechercher la personne dont la proximité d’avec le défunt est la plus forte Après mûrs examens, et nous ne saurions trop recommander la lecture de cet arrêt, où la démarche du juge est uniquement fondée sur la recherche de la solution la plus appropriée concrètement, il décide de conférer à la mère du défunt cette qualité, après avoir écarté les uns après les autres les protagonistes de cette affaire et surtout après en avoir, judicieusement selon nous, extrait les enfants mineurs. La crémation : un choix incontesté Il est notable de remarquer que le conflit ne concerne pas le choix de la crémation pour le défunt, mais la destination des cendres. Même si la lecture des faits laisse à penser que le choix de la crémation aurait pu poser problème, aucun recours ne fut introduit à ce moment. La personne ayant organisé les obsèques se retrouvait donc implicitement disposer de cette … le conflit ne concerne pas le choix de la crémation pour le défunt, mais la destination des cendres qualité, puisque celle-ci n’avait fait l’objet d’aucune contestation. L’art. 3 de la loi de 1887 relative aux funérailles dispose que : tout majeur ou mineur émancipé en état de tester a le droit de régler les conditions de ses funérailles, notamment en ce qui concerne le caractère civil ou religieux à leur donner et le mode de sa sépulture. Le juge érigea cette disposition, essentiellement édictée pour faire respecter la volonté d’ordonner des funérailles religieuses ou laïques, en l’obligation de faire respecter l’ensemble des volontés d’un défunt. Encore faut-il que cette volonté soit légale (refus, par exemple, de la cryogénisation : CE 6 janvier 2006, req. n° 260307), la jurisprudence admettant qu’il n’est pas obligatoire que ce choix ait été fixé par testament, tout indice laissant présumer la volonté du défunt peut être révélateur. Le non-respect de la volonté du défunt étant par ailleurs réprimé par l’art. 433-21-1 du Code pénal : "Toute personne qui donne aux funérailles un caractère contraire à la volonté du défunt ou à une décision judiciaire, volonté ou décision dont elle a connaissance, sera punie de six mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende." Néanmoins, le plus souvent, aucun écrit n’existe, le juge judiciaire a alors admis que, même en l’absence de testament, c’est-à-dire en dehors de la forme prévue à l’art. 3 de la loi du 15 novembre 1887, les volontés exprimées par le défunt quant à ses funérailles et à sa sépulture devaient être respectées (Cass. civ. 1re, 9 novembre 70 Résonance n°113 - Septembre 2015 Réglementation) 1982, JCP éd. N. 1983, prat. n° 8870). La volonté du défunt peut ainsi se déduire de déclarations faites devant sa famille (Cass. civ. 1re, 17 février 1982, D. 1982, jurisprudence p. 81) ou bien d’un achat de concession funéraire et de l’édification d’un caveau ou d’un monument (Cass. civ. 1re, 5 avril 1993, Bull. civ., I, n° 602). Il n’incombe pas au juge de se prononcer sur la destination des cendres. Cette décision appartient à la personne désignée pour pourvoir aux funérailles Lorsque que le défunt n’a laissé ni écrit ni possibilité de reconstituer ses vœux, il appartient alors de déterminer quelle sera la personne la plus apte à exprimer ses dernières volontés : on parle alors de "la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles". L’Instruction générale relative à l’état civil (Igrec) du 11 mai 1999 (annexée au JO 28 sept. 1999) énonce (paragraphe 426), à propos de la définition de la personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles, que : 1. La loi du 15 novembre 1887 sur la liberté des funérailles pose pour principe que c’est la volonté du défunt qui doit être respectée ; en conséquence, lorsqu’une personne a été nommément désignée par un écrit ou dans le testament du défunt, c’est elle qui est chargée de l’organisation des obsèques ; 2. Lorsque aucun écrit n’est laissé par le défunt, ce sont les membres de la famille qui sont présumés être chargés de pourvoir aux funérailles. Enfin, lorsqu’il n’y a ni écrit, ni famille, ou que celle-ci ne se manifeste pas ou reste introuvable, la personne publique (commune) ou privée qui prend financièrement en charge les obsèques a qualité pour pourvoir aux funérailles. En cas de conflit familial ou amical, il peut arriver que l’ordre qui peut sembler évident de priorité du conjoint survivant soit perturbé, et même que le juge désigne une personne étrangère à la famille comme ayant cette qualité. Le juge d’instance est alors compétent pour trancher ces litiges familiaux relatifs aux funérailles en vertu de l’art. R. 321-12 du Code de l’organisation judiciaire. Le juge statue dans le jour de l’assignation et appel peut être interjeté dans les vingt-quatre heures devant le premier président de la cour d’appel, qui statue immédiatement. Un choix contesté : la destination des cendres Si un conflit était survenu à l’occasion du choix de la crémation, le recours au juge ne s’imposerait pas, puisque les articles L. 223-18-1 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) font de la personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles celle compétente pour donner aux cendres du défunt l’une des destinations permises par les textes ; le conflit s’est ici déporté vers la destination de ces cendres lorsque, à l’issue de l’opération de crémation, il faudra que la personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles détermine la destination de l’urne. La chronologie exposée révèle d’ailleurs qu’entre le décès de M. Z et le jugement, s’écoule près d’une année, laissant à penser que cette urne était pendant ce laps de temps déposée sans doute au crématorium dans l’attente de sa destination finale, tel qu’autorisé par l’art. L. 222318-1 du CGCT. C’est ce que relève le juge lorsqu’il énonce : "En l’espèce, M. Miguel Z... n’ayant laissé aucun écrit exprimant ses dernières volontés, seule une personne ayant la qualité pour pourvoir à ses funérailles peut décider de la destination des cendres du défunt. Il est de principe que remplit cette condition, la personne ayant un lien stable et permanent avec le défunt." Évidemment, le conflit est particulièrement délicat, puisque l’une des deux destinations retenues, à savoir une dispersion, est, de par son caractère, définitive. Là où le premier juge retint les deux filles mineures du défunt représentées par leur mère, ce qui au-delà de la fiction juridique revient à confier à cette dernière le choix de la dernière demeure de son époux dont elle était séparée, le juge retient plutôt la mère du défunt après avoir entendu les autres parties : "Il résulte de ces témoignages que Mme X... avait un lien stable et permanent avec son fils, ce qui n’est pas sérieusement contredit par Mme Y.... C’est, d’ailleurs, Mme X... qui a organisé les funérailles et qui a saisi le tribunal d’instance pour qu’il soit statué sur la destination des cendres. Elle agit, de surcroît, en bonne entente avec le frère et la sœur du défunt. À l’inverse, il est établi notamment par les pièces judiciaires versées aux débats que les relations entre Mme Y... et son ex-époux étaient conflictuelles, au point d’avoir conduit, d’une part, Mme Y... à solliciter la suppression de la résidence alternée des enfants et, d’autre part, M. Z... à porter plainte contre elle pour faux. Celle-ci n’est donc pas la mieux placée pour exprimer les dernières volontés du défunt." 72 Résonance n°113 - Septembre 2015 Enfin, une fois ce travail accompli, le juge judiciaire prend bien soin de mentionner qu’en aucun cas il n’a à se prononcer sur la destination des cendres, ce qui est, justement, du ressort de la personne qui a été désignée comme devant pourvoir aux funérailles : "Il n’incombe pas au juge de se prononcer sur la destination des cendres. Cette décision appartient à la personne désignée, ce qui ne doit pas l’empêcher de prendre en compte les points de vue autres que le sien qui ont été clairement exprimés dans le cadre de présente procédure." À ce titre, il est possible de citer une réponse ministérielle (Rép. min. n° 5302, JOAN Q, 1er janvier 2013) qui nous rappelle que : "En cas de dispersion des cendres en pleine nature, une déclaration est faite auprès de la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L’identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet (art. L. 2223- 18-3 du Code précité). Il n’existe aucune disposition juridique permettant aux proches du défunt, lorsqu’un conflit familial existe, de contraindre la personne ayant qualité pour pouvoir aux funérailles à les informer sur le lieu de sépulture. Cependant, il résulte des dispositions précitées que plusieurs formalités sont accomplies au moment de l’inhumation d’un corps ou d’une urne cinéraire, de la crémation et de la décision relative à la destination des cendres en fonction des choix opérés par la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles. Les proches ont alors la possibilité de se rapprocher des autorités communales auprès desquelles ces formalités ont été accomplies afin d’obtenir les informations sur la destination des cendres du défunt." Choix contesté de la destination des cendres On remarque, là encore, le souci permanent du juge de rechercher la personne dont la proximité d’avec le défunt est la plus forte. Rappelons que par le passé, s’agissant de la détermination de cette qualité, ont parfois été retenues des personnes étrangères à la famille mais présentant, aux yeux du juge, ces garanties de proximité (pour une illustration des plus topiques : CA Paris 20 mai 1980 Dame Nijinski et autre c/ Serge Lifar). Les proches ont alors la possibilité de se rapprocher des autorités communales auprès desquelles ces formalités ont été accomplies afin d’obtenir les informations sur la destination des cendres du défunt Enfin, si les cendres de M. Miguel Z seront donc bien dispersées dans ce port vendéen, encore faudra-t-il, à l’instar de nos propos dans le numéro précédent de cette revue, que ceci soit en pleine nature et hors voies publiques... Philippe Dupuis Consultant au Cridon, chargé de cours à l’université de Valenciennes, formateur en droit funéraire pour les fonctionnaires territoriaux au sein des délégations du CNFPT Cour d’appel de Poitiers Ordonnance du premier président Audience publique du 7 juillet 2015 N° de RG : 15/00025 Le : 09/08/2015 Infirme la décision déférée dans toutes ses dispositions, à l’égard de toutes les parties au recours République française au nom du peuple français Ordonnance n° 1 Cour d’appel de Poitiers ordonnance du premier président Contestation des conditions des funérailles Rôle n° 15/ 00025 Rendue publiquement le sept juillet deux mille quinze par M. Éric Veyssière, président de chambre, agissant sur délégation du premier président de la cour d’appel de Poitiers, assisté de Mme Inès Bellin, greffier, Dans l’affaire qui a été examinée à l’audience du 6 juillet 2015, suivant déclaration d’appel du 1er juillet 2015 du jugement rendu par le tribunal d’instance de Niort le 1er juillet 2015 www.resonance-funeraire.com 73 Réglementation) Entre : Mme Yvette X... née le 27 mai 1949 à Bressuire (79300) ... 79410 Échire – non comparante, représentée par Me Anne Descazaux, avocat au barreau des Deux-Sèvres Appelante d’une part Et : Mme Séverine Y... ... 79000 Niort comparante, assistée par Me Jérôme Mérenda de la SCP Mérenda, avocat au barreau des Deux-Sèvres M. Jean-Pierre Z... ... 49300 Cholet – comparant, assisté par Me Jérôme Mérenda de la SCP Mérenda, avocat au barreau des Deux-Sèvres Intimés d’autre part Exposé du litige Par actes des 21 et 22 mai 2015, Mme Yvette X... a assigné Mme Séverine Y... et M. Jean-Pierre Z... devant le tribunal de grande instance de Niort aux fins qu’il soit statué sur la destination des cendres de son fils M. Miguel Z... décédé le 18 juillet 2014. Mme X... ainsi que le frère et la sœur du défunt souhaitent que les cendres de M. Miguel Z... soient dispersées dans le port de Bourgenay en Vendée. Ils se heurtent au refus de Mme Y..., ex-épouse de Miguel Z..., et de M. Jean-Pierre Z..., le père du défunt. Par jugement du 1er juillet 2015, le tribunal a : - débouté Mme Yvette X... de sa demande d’être désignée en tant que personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles et donc décider de la destination de l’urne contenant les cendres de Miguel Z... et de sa demande de désigner Mme Sandrine A... née Z... et M. Patrice Z... en cette même qualité ; - débouté M. Jean-Pierre Z... de sa demande d’être désigné en tant que personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles et donc décider de la destination de l’urne contenant les cendres de Miguel Z... ; - débouté Mme Séverine Y..., en qualité d’ex-épouse du défunt de sa demande d’être désignée en tant que personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles et donc décider de la destination de l’urne contenant les cendres de Miguel Z... ; - désigné Mme Séverine Y... es qualité d’administratrice légale de ses filles mineures Flavie et Romy Z... en tant que personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles ; - autorisé Mme Séverine Y... à déposer l’urne cinéraire contenant les cendres de Miguel Z..., décédé le 18 juillet 2014 à Sainte-Eanne, dans une case du columbarium du département des Deux-Sèvres. Mme Yvette X... a relevé appel du jugement par télécopie reçue au greffe de la cour le 1er juillet 2015. L’affaire a été fixée au 6 juillet 2015. Par conclusions reçues au greffe le 6 juillet 2015 et oralement reprises à l’audience, Mme X... fait valoir que si Miguel Z... n’a pas laissé de dispositions relatives à ses funérailles, il avait, néanmoins, fait part à son frère de sa volonté que ses cendres soient dispersées. L’appelante critique la décision déférée dont elle sollicite l’infirmation en ce que les enfants du défunt ne peuvent en raison de leur jeune âge (8 et 12 ans) être les interprètes de la volonté du défunt. De même, Mme Y... divorcée de Miguel Z... depuis le 15 avril 2013 dans un contexte de vives tensions n’a pu recevoir les confidences de son ex-mari sur les modalités de ses funérailles comme son père, Jean-Pierre Z..., qui n’avait plus de relations avec son fils depuis de nombreuses années. Mme X... estime, en conséquence, qu’elle était la seule à conserver un lien stable et constant avec son fils et qu’à ce titre elle doit pourvoir à ses funérailles. À titre subsidiaire, elle demande à la cour de désigner un administrateur ad hoc pour représenter les intérêts des enfants dans le cas où la décision déférée serait confirmée compte tenu de la situation de conflit d’intérêts dans laquelle se trouve Mme Y... Dans leurs écritures enregistrées au greffe le 6 juillet 2015 et soutenues oralement à l’audience, Mme Y... et M. Z... exposent que Mme X... s’est opposée à la venue de M. Z... aux funérailles de son fils et que la crémation a eu lieu en violation de la volonté du défunt qui ne souhaitait pas être incinéré. Ils soutiennent que Miguel Z... n’avait pas de relations stables et permanentes avec sa mère et son frère et sa sœur et que celui-ci avait clairement exprimé son intention de ne pas être incinéré. Enfin, ils rappellent l’importance que les filles du défunt attachent à la conservation de ses cendres dans un lieu où elle pourront se recueillir. Ils concluent, en conséquence, à la confirmation du jugement. Sur avis du greffe à comparaître, les parties étaient présentes à l’audience. 74 Résonance n°113 - Septembre 2015 Choix contesté de la destination des cendres Motifs de la décision Aux termes de l’art. 1061-1 du Code de procédure civile, en matière de contestation sur les conditions des funérailles, le tribunal d’instance est saisi à la requête de la partie la plus diligente selon un des modes prévus à l’art. 829. Il statue dans les vingt-quatre heures. Appel peut être interjeté dans les vingt-quatre heures de la décision devant le premier président de la cour d’appel. Celui-ci ou son délégué est saisi sans forme et doit statuer immédiatement. Les parties ne sont pas tenues de constituer avocat. La décision exécutoire sur minute est notifiée au maire chargé de l’exécution. Selon l’art. L. 2223-18-1 du CGCT, après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans une urne cinéraire munie extérieurement d’une plaque portant l’identité du défunt et le nom du crématorium. Dans l’attente d’une décision relative à la destination des cendres, l’urne cinéraire est conservée au crématorium pendant une période qui ne peut excéder un an. À la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, l’urne peut être conservée, dans les mêmes conditions, dans un lieu de culte, avec l’accord de l’association chargée de l’exercice du culte. Au terme de ce délai et en l’absence de décision de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont dispersées dans l’espace aménagé à cet effet du cimetière de la commune du lieu du décès ou dans l’espace le plus proche aménagé à cet effet visé à l’art. L. 2223-18-2. L’art. L 2223-18-2 du CGCT prévoit que, à la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont en leur totalité : - soit conservées dans l’urne cinéraire, qui peut être inhumée dans une sépulture ou déposée dans une case de columbarium ou scellée sur un monument funéraire à l’intérieur d’un cimetière ou d’un site cinéraire visé à l’art. L. 2223-40 ; - soit dispersées dans un espace aménagé à cet effet d’un cimetière ou d’un site cinéraire visé à l’art. L. 2223-40 ; - soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques. En l’espèce, M. Miguel Z... n’ayant laissé aucun écrit exprimant ses dernières volontés, seule une personne ayant la qualité pour pourvoir à ses funérailles peut décider de la destination des cendres du défunt. Il est de principe que remplit cette condition, la personne ayant un lien stable et permanent avec le défunt. Ayant relevé que ni Mme X..., ni Mme Y..., ni M. Z... ne démontraient avoir établi un lien stable et permanent avec le défunt lors de son décès, le premier juge a estimé, que ces derniers n’avaient pas la qualité pour pourvoir à ses funérailles. En revanche, il a considéré que ses deux filles mineures, qui résidaient chez leur père de façon alternée, entretenaient avec lui un tel lien et devaient, sous l’administration légale de leur mère, décider de la destination des cendres. M. Patrice Z..., le frère du défunt, déclare par écrit que : "Lors d’une conversation il y a quelques années, nous avions évoqué ce qu’il adviendrait de nous après notre mort. Lui et moi, nous avions exclu le cimetière, préférant disperser les cendres."... " Pour cette raison, à son décès et dans toute la souffrance du moment, nous avons décidé de la crémation puis de la dispersion des cendres. Ma mère Yvette X..., ma sœur Sandrine souhaitaient comme moi respecter ce souhait. En ce qui concerne notre père Jean-Pierre Z..., dont nous n’avons aucune nouvelle depuis plus de 10 ans, il a manifesté son accord à ce moment et a même proposé de participer à la dispersion des cendres en mer sachant qu’il possède un bateau. Dans tous les cas, je ne m’opposerai pas à une quelconque décision quant au devenir des cendres de mon frère." Sa sœur, Sandrine Z... épouse A..., atteste des faits suivants : "J’étais présente le lendemain du décès de mon frère, Miguel Z..., accompagnée de mon mari, de ma mère, Mme Yvette X... et de mon frère Patrice Z..., nous avons été guidés par un responsable des pompes funèbres pour organiser les obsèques de Miguel. Nous étions les seuls de la famille à être présents alors que nous avions prévenu tout le monde. J’étais très proche de mon frère. Il se confiait beaucoup à moi et malheureusement beaucoup plus les mois qui ont précédé son décès, car il devait faire face à de nombreux problèmes. Son décès a été un choc pour moi, un événement traumatisant dont j’ai du mal encore aujourd’hui à me remettre. Il est évident que je veux respecter la mémoire de Miguel, respecter ce qu’il était et ce qu’il représentait pour les personnes qu’il aimait. Malgré la souffrance et la tristesse qui nous accablaient ce 19 juillet, il a fallu prendre des décisions ensemble et dans une entente plus que parfaite parce que nous étions les personnes les plus proches de lui. Rien n’a été fait au hasard, nous connaissions trop bien Miguel pour savoir ce qu’il aurait voulu, même s’il n’a pas laissé de lettre. Miguel n’avait pas vraiment de point d’attache, comme moi. Nous avons dans notre vie dû déménager de nombreuses fois. Le seul endroit auquel il était très attaché est celui de notre enfance, de nos vacances : le Port Bourgenay. Il détestait les cimetières avec ses alignements de tombes. C’était une évidence pour Patrice, ma mère et moi. C’est à cet endroit que mon frère pourra reposer en paix dans ce lieu qu’il a toujours aimé, face à la mer, ce lieu où nous pourrons nous recueillir et continuer à faire notre travail de deuil." Celle-ci, dans un autre écrit, précise : "Maintenant, revenons à ma maman, celle qui l’a mis au monde, qui a toujours été à ses côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments. Personne ne pouvait le connaître mieux qu’elle, 38 ans toute sa vie. Ce qu’elle a fait pour lui est assez rare. À la demande de Miguel, elle a déménagé de Châtellerault à Saintes. Miguel avait besoin d’elle et que ce soit elle qui s’occupe de Flavie et de Romy. Dès la naissance de Romy, ma maman assurait la garde de mes deux nièces lorsque les parents travaillaient mais très fréquemment le week-end même lorsque Séverine Y... était au repos. Miguel disait qu’il était rassuré quand les filles étaient chez elle. Suite au divorce, ma mère s’est vu confier encore plus souvent la garde de Romy et de Flavie. Miguel avait indiqué à l’école de celles-ci que ma www.resonance-funeraire.com 75 Réglementation) mère avait l’autorisation de les prendre à la sortie de l’école s’il n’était pas là. La période qui a suivi le divorce de mon frère a été une période très difficile pour lui. Il avait énormément besoin de ma mère, de Patrice et de moi-même. Ma mère qui avait déménagé à la demande de Miguel était la plus proche géographiquement de lui. Dès qu’elle recevait de la visite, Miguel était présent. Dès qu’elle se déplaçait notamment pour venir chez moi, il lui téléphonait. Elle a toujours été au courant de tout ce qu’il faisait, et réciproquement, mais cela toujours dans le respect de la vie de chacun..." M. Sébastien A..., le beau-frère du défunt, atteste en ces termes : "J’affirme que, depuis que je connais la famille Z..., la personne la plus proche de Miguel a toujours été sa mère, quelles que soient les circonstances. Mme X... a toujours été là pour lui quand il en avait besoin, et durant ces 10 dernières années, elle l’appelait tous les jours au téléphone et le voyait toutes les semaines..." M. Patrice B..., compagnon de Mme X..., témoigne de ce que Miguel Z... et sa mère étaient en parfaite relation, qu’ils se rencontraient très fréquemment, à savoir plusieurs fois par semaine, voire par jour. Mme X... prenait régulièrement les filles de Miguel pour les conduire et les reprendre à l’école lorsque celui-ci en avait la garde et qu’il était pris par son travail (une semaine sur deux). Mme C..., voisine de Mme X..., déclare que celle-ci avait de très fortes relations avec son fils presque tous les jours, et quand elle venait chez elle boire le café, il lui téléphonait et elle partait le rejoindre dans les magasins. Madame Séverine Y... produit les témoignages : - de Mme Lucie Z..., grand-mère paternelle de ses enfants, qui indique que Mme X... veut toujours décider de tout, même dans sa plus proche famille et qui continue de le faire en faisant obstacle à ses petites-filles qui ne demandent pas grand-chose mais simplement un lieu de recueillement en la mémoire de leur père... - de M. Daniel Y... et son épouse, grands-parents maternels de ses enfants, qui affirment que Mme X... ne donnait jamais signe de vie à ses petites-filles et qu’elles ne peuvent pas aller chez elle car son compagnon actuel refuse de les recevoir et que Miguel Z... avait déclaré qu’il ne souhaitait pas être incinéré. - de Mme D..., tante de Miguel Z..., que Mme X... a toujours cherché des histoires à tout le monde et que jamais Miguel ne lui avait fait savoir qu’il voulait être incinéré. Et les courriers des filles du défunt, et notamment de l’aînée âgée de 12 ans, qui écrit qu’elle n’est pas d’accord pour que son papa soit jeté en mer et qu’elle avait adressé un texto à sa grand-mère en ce sens. Il résulte de ces témoignages que Mme X... avait un lien stable et permanent avec son fils, ce qui n’est pas sérieusement contredit par Mme Y.... C’est, d’ailleurs, Mme X... qui a organisé les funérailles et qui a saisi le tribunal d’instance pour qu’il soit statué sur la destination des cendres. Elle agit, de surcroît, en bonne entente avec le frère et la sœur du défunt. À l’inverse, il est établi notamment par les pièces judiciaires versées aux débats que les relations entre Mme Y... et son ex-époux étaient conflictuelles, au point d’avoir conduit, d’une part, Mme Y... à solliciter la suppression de la résidence alternée des enfants et, d’autre part, M. Z... à porter plainte contre elle pour faux. Celle-ci n’est donc pas la mieux placée pour exprimer les dernières volontés du défunt. En outre, même s’il est légitime d’entendre le souhait des enfants, il n’est, sans doute, pas opportun, dans leur intérêt, de faire reposer la décision sur elles seules eu égard à leur jeune âge et aux circonstances du décès. Au demeurant, pour les mêmes raisons, elles ne sont pas en mesure d’interpréter les intentions de leur père sur l’organisation des funérailles. Quant à M. Jean-Pierre Z..., il n’est pas contesté qu’il ne voyait plus son fils depuis 10 ans. Au vu de ces éléments, la cour estime que Mme X... remplit les conditions légales pour pourvoir aux funérailles de Miguel Z..., son fils. Il n’incombe pas au juge de se prononcer sur la destination des cendres. Cette décision appartient à la personne désignée, ce qui ne doit pas l’empêcher de prendre en compte les points de vue autres que le sien qui ont été clairement exprimés dans le cadre de la présente procédure. Le jugement sera, en conséquence, infirmé et Mme X... sera désignée comme la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles. Mme Séverine Y... et M. Jean-Pierre Z... supporteront les dépens de l’instance. Cette décision sera notifiée au maire de la commune de Niort. Par ces motifs Statuant publiquement et contradictoirement et en dernier ressort, Vu l’art. 1061-1 du Code de procédure civile ; Infirme le jugement déféré. Statuant à nouveau : Désigne Mme Yvette X... en qualité de personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles de Miguel Z..., son fils. Déboute les parties du surplus de leurs demandes. Dit que cette décision sera notifiée au maire de la commune de Niort. Condamne Mme Séverine Y... et M. Jean-Pierre Z... aux dépens. Et nous avons signé la présente ordonnance avec le greffier. 76 Résonance n°113 - Septembre 2015 PRODUCTIONS HYODALL Le Couturier du Funéraire® 24 rue Pasteur 59980 BERTRY Tél : 03 27 76 59 88 Fax : 03 27 75 22 03 Finition cache bord dessin Orchidée Mail : [email protected] Site internet : Capiton "L'Hommage" Groupe SLR - 01 60 42 52 80 www.hyodall.com Réglementation) Solidarité financière entre communes Une intercommunalisation potentielle de la police des inhumations des personnes dépourvues de ressources suffisantes et des frais afférents aux funérailles ? L a loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (NoTRe) publiée au JO du 8 août 2015 vient modifier l’art. L. 2321-5 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), lui-même issu de la loi n° 2011302 du 22 mars 2011, publiée au JO du 23 mars 2011. Cette loi avait institué le principe d’une solidarité financière entre communes en raison de frais d’état civil ou de frais funéraires. En effet, se conjuguaient les dispositions de l’art. L. 2223-3 du CGCT qui énoncent que : "La sépulture dans un cimetière d’une commune est due : 1° Aux personnes décédées sur son territoire, quel que soit leur domicile" ; avec les dispositions de l’art. L. 2213-7 du CGCT qui énonce quant à lui que "le maire ou, à défaut, le représentant de l’État dans le département pourvoit d’urgence à ce que toute personne décédée soit ensevelie et inhumée décemment sans distinction de culte ni de croyance". La formulation de cet article nous permet de rappeler que, juridiquement, si les familles ont normalement l’obligation de payer les frais des funérailles, elles n’ont aucunement l’obligation de pourvoir à ces mêmes funérailles. … on remarquera, tout particulièrement, la possibilité que ces communes se concertent afin de créer un service commun chargé de la compétence "police des funérailles" Enfin, l’art. L. 2223-27 du CGCT précise que : "Le service est gratuit pour les personnes dépourvues de ressources suffisantes. Lorsque la mission de service public définie à l’art. L. 2223-19 n’est pas assurée par la commune, celle-ci prend à sa charge les frais d’obsèques de ces personnes. Elle choisit l’organisme qui assurera ces obsèques." Les communes sont donc confrontées principalement à ces frais d’obsèques à leur charge. Il convient de compléter ce propos avec les inévitables frais que peuvent faire encourir aux services administratifs d’une petite commune l’enregistrement des décès, les formalités qui y affèrent (mais est-ce À défaut d’accord entre les communes concernées sur leurs contributions respectives ou de création d’un service commun chargé de l’exercice de ces compétences, la contribution de chaque commune est fixée par le représentant de l’État… à proprement parler une mission qui relève de la police des funérailles…), voire l’inhumation en terrain commun, à laquelle ces défunts peuvent indubitablement prétendre. Ces considérations juridiques pouvaient se confronter, et c’est là la raison même de ce dispositif juridique avec d’autres éminemment factuelles, qui sont que les lieux d’implantation des établissements publics de santé peuvent parfaitement se situer dans de petites communes. Or, les obligations ci-dessus rappelées pouvaient aboutir à ce qu’une commune ait des frais en matière de funérailles hors de proportion d’avec les besoins de ses habitants. C’est pourquoi nous disposions jusqu’au vote de la loi NoTRe de la disposition suivante : L. 2321-5 du CGCT "Les communes dont les habitants représentent, au titre d’une année, plus de 10 % des parturientes ou plus de 10 % des personnes décédées dans un établissement public de santé comportant une maternité et situé sur le territoire d’une autre commune comptant moins de 3 500 habitants contribuent financièrement aux dépenses exposées par cette autre commune pour la tenue de l’état 78 Résonance n°113 - Septembre 2015 Au dernier alinéa, après le mot : "concernées", sont insérés les mots : "sur leurs contributions respectives ou de création d’un service commun chargé de l’exercice de ces compétences". La contribution de chaque commune est fixée en appliquant aux dépenses visées au premier alinéa la proportion qui est due aux habitants qui ont leur domicile sur son territoire dans le nombre total d’actes d’état civil ou, selon le cas, de police des funérailles constaté dans la commune d’implantation. La contribution est due chaque année au titre des dépenses constatées l’année précédente. On remarquera qu’il s’agit surtout de jouer sur les seuils de déclenchement de cette solidarité, puisque si auparavant celle-ci se déclenchait à partir d’un double seuil qui exigeait que l’établissement de santé soit situé dans une commune de moins de 3 500 habitants, ce seuil est désormais relevé à 10 000 habitants et moins ; et là où le nombre de décès enregistré était de 10 % provenant d’une autre commune, il est désormais abaissé à 1 %. Enfin, on remarquera tout, particulièrement, la possibilité que ces communes se concertent afin de créer un service commun chargé de la compétence "police des funérailles". Nous voici donc devant une possibilité d’intercommunalisation qui ne dit pas son nom des missions dévolues au maire en matière d’obsèques des personnes dépourvues de ressources suffisantes. À défaut d’accord entre les communes concernées, la contribution de chaque commune est fixée par le représentant de l’État dans le département du siège de l’établissement public de santé." Désormais, cet article sera rédigé en ces termes L’art. L. 2321-5 du même Code est ainsi modifié : Le premier alinéa est ainsi rédigé : "Les communes dont les habitants représentent, au titre d’une année, plus de 1 % des parturientes ou plus de 1 % des personnes décédées dans un établissement public de santé comportant une maternité et situé sur le territoire d’une autre commune comptant moins de 10 000 habitants contribuent financièrement aux dépenses exposées par cette autre commune pour la tenue de l’état civil et l’exercice des actes de police des funérailles si le rapport entre le nombre des naissances constatées dans cet établissement et la population de la commune d’implantation dépasse 30 %." … Solidarité financière entre communes civil et l’exercice des actes de police des funérailles si le rapport entre le nombre des naissances constatées dans cet établissement et la population de la commune d’implantation dépasse 40 %. Philippe Dupuis Consultant au Cridon, chargé de cours à l’université de Valenciennes, formateur en droit funéraire pour les fonctionnaires territoriaux au sein des délégations du CNFPT La crocopelle HYDROSYSTEM Avec la CROCOPELLE: une AUTRE MANIERE DE TRAVAILLER DANS LES CIMETIERES : Elle n’est: ni araignée, ni à chenille, et avec son faible encombrement, son faible poids, sa force... elle sait se FAUFILER partout en respectant l’environnement et en réalisant un travail ef�icace, précis, et rapide avec l’ensemble de ses accessoires ! Creusement jusqu’à 2M50, Poids 490 Kilos, Largeur 50 cm, Force d’attaque godet 1440 DaN... elle sait manipuler et porter 500 Kilos ! Que des avantages, �ini la pelle et la pioche... �ini les maux de dos... ELLE EST L’ENGIN INDISPENSABLE POUR VOS OPERATIONS DE CREUSEMENTS ! 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Il modifie l’art. 22-2 de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat, et impose aux artisans et auto-entrepreneurs intervenant dans le secteur du bâtiment et de la construction la fourniture de garanties supplémentaires quant à leur professionnalisme et leur sérieux à leurs clients. Cet article prévoit que les personnes immatriculées au répertoire des métiers, ou au registre des entreprises en AlsaceMoselle, relevant du secteur de l’artisanat ainsi que les entrepreneurs indépendants (auto-entrepreneurs) indiquent, sur chacun de leurs devis et sur chacune de leurs factures, en plus des mentions habituelles (date, descriptif de la prestation, prix HT, TVA…) : l’assurance professionnelle qu’ils ont souscrit au titre de leur activité, dans le cas où elle est obligatoire pour l’exercice de leur métier (ex. : dans le secteur du bâtiment, seule l’assurance de responsabilité civile décennale est légalement obligatoire). L’art. L. 241-1 du Code des assurances prévoit en effet que : "Toute personne, physique ou morale, dont la responsabilité décennale peut être engagée sur le fondement de la présomption établie par les articles 1792 et suivants du Code civil, doit être couverte par une assurance." Doivent être communiquées les coordonnées de l’assureur ou du garant, la couverture géographique du contrat ou de la garantie (ex. : France métropolitaine). Ces mentions sont obligatoires depuis le 20 juin 2014. Par exemple, l’artisan peut indiquer sur ses devis et factures la mention suivante : "Assurance professionnelle : assurance décennale obligatoire, souscrite auprès de Assurance Toute personne, physique ou morale, dont la responsabilité décennale peut être engagée sur le fondement de la présomption établie par les articles 1792 et suivants du Code civil, doit être couverte par une assurance pro – 1, rue de l’Artisanat, 75000 Paris N° TVA intracommunautaire : FR 10 700 600 600 Téléphone : 01 75 00 00 00, valable en France métropolitaine". Conformément à l’art. L. 111-34 du Code de la construction et de l’habitation, le non-respect de cette nouvelle obligation est passible d’une peine de 6 mois de prison et d’une amende pouvant atteindre 75 000 €. Les obligations consistant à "être en mesure de justifier" de la souscription de l’assurance décennale prévue par le Code des assurances ont été considérées comme insuffisantes à garantir la réalité de l’existence de cette assurance ainsi que de son contenu. Aussi, le Parlement a modifié cette règle dans le cadre de la loi Macron, afin que le bénéficiaire tiers d’un contrat d’assurance décennale puisse identifier clairement l’assureur de l’entrepreneur défaillant, en rendant le justificatif d’assurance obligatoire. Ainsi, en cas de sinistre, le consommateur maître d’ouvrage peut agir directement à l’encontre de l’assureur "décennal" de l’entrepreneur. En cas de vente d’un bien immeuble sous garantie décennale, l’attestation d’assurance doit aussi être annexée au contrat de vente, afin de permettre à l’acquéreur d’agir facilement en cas de sinistre. Enfin, un modèle type de justificatif d’assurance comportant des clauses et mentions standardisées sera pro- 80 Résonance n°113 - Septembre 2015 Du nouveau dans le recouvrement de créances de faible montant L’art. 208 de la loi Macron donne une compétence unique aux huissiers de justice dans la mise en œuvre de la procédure simplifiée de recouvrement de petites créances. La loi Macron crée une nouvelle procédure destinée à faciliter et accélérer le recouvrement des petites créances dont la somme, fixée par décret, sera comprise entre 1 000 et 2 000 euros : il s’agit de la procédure simplifiée de recouvrement des petites créances. Elle peut être mise en œuvre uniquement par un huissier de justice (le coût de son intervention sera fixé à 25 €), à la demande du créancier pour le paiement d’une créance ayant une cause contractuelle ou résultant d’une obligation de caractère statutaire. Sa mise en œuvre nécessite au préalable l’envoi d’une lettre recommandée avec demande d’avis de réception invitant le débiteur à participer à cette procédure. Cette lettre doit obligatoirement être envoyée par un huissier. Si dans le mois qui suit la date d’envoi de ce courrier le débiteur ne s’exécute pas, alors la procédure peut être engagée. L’accord du débiteur pour la mise en œuvre de cette procédure suspend la prescription (comme c’est déjà le cas dans le cadre des procédures de médiation ou de conciliation). L’huissier qui a reçu l’accord du créancier et du débiteur sur le montant et les modalités du paiement a la compétence pour délivrer, sans autre formalité, un titre exécutoire, tel qu’une saisie sur salaire. En cas d’échec de la procédure simplifiée, le délai de prescription recommence à courir à compter de la date du refus du débiteur, constaté par l’huissier, pour une durée qui ne peut être inférieure à 6 mois. En adoptant cette disposition, la loi donne au créancier un moyen d’obtenir la suspension du délai de prescription et sa prolongation d’au moins 6 mois, sans engager d’action en justice. Marion Perchey Responsable juridique Le Vœu … la loi donne au créancier un moyen d’obtenir la suspension du délai de prescription et sa prolongation d’au moins 6 mois, sans engager d’action en justice Loi Macron, loi Pinel, quels sont les changements pour les petites entreprises ? chainement publié au Journal officiel. Cela évitera toute confusion pour le consommateur et facilitera la comparaison des devis travaux. Littérature) Cherche jeune femme avisée, de Sophie Jomain Quand il voit débarquer dans son cabinet la ravissante, mais ô combien extravagante Gabrielle Géris, Adrien de Bérail est loin d’imaginer qu’il se laissera convaincre de l’embaucher comme baby-sitter. Veuf et très accaparé par son métier d’avocat, il lui faut de toute urgence une personne capable de prendre soin de ses deux chérubins, Paul et Sophie, tout juste âgés de neuf ans. C’est donc en dépit de ce que lui crie la raison qu’il accepte sa folle candidature. Une personnalité audacieuse et un toupet incroyable pour un petit mètre soixante sur talons… Qui sait ? La jeune femme pourrait bien se révéler être la perle rare… Page de couverture "Cherche jeune femme avisée". À Sophie Jomain Photo : Audoin.Desforges/édition J'ai Lu. force d’entendre l’auteure qui est à vos côtés dans un salon parler de son livre auprès du public, ou bien que ce soit les lecteurs qui viennent lui dire qu’ils ont passé un agréable moment de lecture, il y a un moment où vous l’achetez à votre tour le bouquin pour vous faire une idée. C’est donc ce que j’ai fait avec Cherche jeune fille avisée, pourtant c’est à l’opposé de ce que je lis habituellement, je suis plus polar, roman noir, et là c’est de la romance, ce que certains appelleraient de la lecture pour midinette, de la littérature à l’eau de rose. Dès les premières pages, on se doute bien, même si Gabrielle Géris est aux antipodes d’Adrien de Bérail, qu’ils vont finir ensemble, c’est le but de ce livre, une histoire d’amour… Le tout est de savoir comment… D’autres personnages au fil du roman viennent apporter leur pierre à l’édifice, ou bien l’effondrer, parfois… C’est selon Nous avons donc au départ deux personnages clés, l’héroïne, Gabrielle, une jeune femme d’une trentaine d’années au caractère bien trempé, au toupet impressionnant, bourrée d’audace et un brin cinglée, avouons-le, car se rendre à un entretien d’embauche avec un pigeon dans le sac à main, soit... on peut aimer les animaux, mais faudrait voir à ne pas pousser mémé dans les orties ! De l’autre côté du ring, Adrien de Bérail, jeune avocat accaparé par son métier, par les affaires. L’homme a un caractère exécrable, autoritaire au plus haut point, bouffi d’orgueil, bref le type que l’on a envie de détester dès le départ. Mais Adrien est aussi veuf, père de deux enfants, Paul et Sophie tous deux âgés de neuf ans, et il a besoin de toute urgence d’une nounou pour les prendre en charge. Eux aussi, les enfants, ont leur caractère, très mature pour leur jeune âge, on découvre vite pourquoi au fil des pages. D’autres personnages au fil du roman viennent apporter leur pierre à l’édifice, ou bien l’effondrer parfois… C’est selon. Sophie Jomain nous narre les aventures de tous ces personnages avec une plume pleine d’humour et de légèreté, on a beau savoir dès le départ que la fin sera dans le genre ils vécurent heureux et patati et patata... eh bien malgré cela on lit avec délectation, on dévore cette romance, parce que l’on veut savoir comment ils vont finir ensemble, vu qu’au départ tout les oppose, et que quelques grains de sable viennent à tomber dans la vaseline. Une lecture agréable, sans meurtre, sans horreur de la vie quotidienne, juste la douceur de l’amour, le charme désuet (ou pas) du romantisme. Cherche jeune femme avisée, un peu de douceur et de tendresse (mais aussi du sexe) dans un monde de brutes… 82 Résonance n°113 - Septembre 2015 Sophie Jomain : Une erreur, non, puisque tu as finalement aimé, et j’en suis ravie ! Mais tu as raison, les lecteurs de romans noirs, thrillers et policiers ne se dirigent pas naturellement vers la romance. Finalement, c’est rigolo et plaisant de voir qu’il existe un cœur chamallow et choubidou à l’intérieur de chacun. Même de ce bon vieux Sébastien Mousse ! SM : Gabrielle a été archéologue, tu as toi-même suivi ce genre d’études, l’un des enfants se prénomme Sophie, n’y aurait-il pas une part d’autobiographie dans ce roman ? SJ : J’ai effectivement été archéologue, et j’avais envie de faire un clin d’œil à cet ancien métier que j’ai tellement aimé. Le pigeon aussi, j’avoue, je suis tout à fait capable de faire ce qu’a fait Gabrielle. Tu sais que je ne tue ni mouche ni araignée ? Je les sauve ! Si Sophie et Paul se prénomment ainsi, c’est parce que je suis une grande amoureuse des Malheurs de Sophie. Là aussi, c’est un hommage. SM : Dans Cherche jeune femme avisée, nous sommes très loin des personnages fantastiques qui peuplent les aventures de Felicity Atcock et des Étoiles de Noss Head, comment t’es venue l’idée de faire de la romance en plus de la fantasy ? SJ : C’est un genre que j’ai toujours aimé lire, depuis mon plus jeune âge. Alors c’est venu comme une évidence. Toutefois, ce n’était pas vraiment l’inconnu, il y a des histoires d’amour dans tous mes livres, même en fantasy. SM : Dans l’esprit du public, et des professionnels, ce que l’on nomme la romance, est une niche littéraire réservée plus à des lectrices de 25 à 45 ans, ce n’est pas moi qui le dis, mais certains articles sur Livre-Hebdo et autres magazines du genre, est-ce une réalité, ou bien les nouveaux auteurs dans ton style qui se frottent à ce genre d’écriture essayent d’ouvrir la romance vers un autre public, en y Si la romance marche toujours… c’est simplement que l’amour, c’est le moteur de chacun, quelque part. La romance, on sait tous ce que c’est. C’est éternel Traité des nouveaux droits de la Mort Tomes I et II Format : 240 x 158 mm, 430 pages. 138 € PROMO : 100 € les 2 Pour commander : Nom : ................................................................ Prénom : ........................................................... Société : ........................................................................................................................................ Adresse : ...................................................................................................................................... Code postal : ..................Ville : ................................................................................................... Je souhaite passer commande du tome 1 ........ du tome 2 ........des 2 tomes au tarif promo ......... Tome I : La Mort, activités juridiques - 430 pages - Tarif 69 € Tome II : La Mort, incarnations cadavériques - 430 pages - Tarif 69 € PROMO Résonance : 100 € les 2 tomes au lieu de 138 € + Frais de port : 1 exemplaire : 8 € 2 exemplaires : 12 € Ci-joint mon règlement par chèque bancaire : postal : N° .................................................... (à l’ordre de Groupe SLR Éditions & Design) ou mandat administratif Je souhaite recevoir une facture pour ma comptabilité : À RETOURNER À : Groupe SLR - Parc Faraday Bât 1- 1, avenue Christian Doppler - 77700 SERRIS SARL au capital de 8 000 € - SIRET : 449 429 629 0055 - N° TVA : FR81449439629 - Code APE : 5814Z Pour tout réglement par virement bancaire : Crédit Agricole Brie Picardie : 18706 00000 72216618023 55 IBAN : FR76 1870 6000 0072 2166 1802 355 - BIC (Bank Identifier Code) : AGRIFRPP887 OU COMMANDER DIRECTEMENT SUR NOTRE SITE : www.resonance-funeraire.com Cherche jeune femme avisée de Sophie Jomain Sébastien Mousse : Bonjour Sophie, bienvenue dans la revue Résonance, comme je l’écris en début de chronique, je ne suis pas fan de ce que l’on nomme romance, mon truc à moi c’est vraiment plus le roman noir, j’ai fait une erreur de casting en lisant ce livre, je ne suis pas ton lectorat habituel je présume ? Littérature) … dans Cherche jeune femme avisée, la mort est très douloureuse puisqu’elle retire une mère à ses enfants, et que cette fois, il n’y a pas de "résurrection possible", contrairement à mes histoires fantastiques ajoutant une dose d’érotisme, un zeste d’humour, et parfois un soupçon de suspense ? SM : Tu dis trouver la mort fascinante et l’utiliser dans tes romans. De quelle manière le fais-tu ? SJ : J’ai commencé à lire de la romance à treize ans. J’ai avalé une quantité effroyable de Harlequin. Puis ça m’a passé, et j’y suis revenue. Ma grandmère a quatre-vingts ans et lit aussi des romances. De fait, je ne crois pas qu’il y ait vraiment d’âge pour ça. Je crois surtout que je n’ai rien inventé. J’ai peutêtre une écriture actuelle, mais le genre d’histoires que j’écris, d’autres l’ont fait avant moi, et très bien. Si la romance marche toujours, ce n’est pas du fait d’auteurs comme moi, c’est simplement que l’amour, c’est le moteur de chacun quelque part. La romance, on sait tous ce que c’est. C’est éternel. SJ : Pas de façon systématique, c’est certain. Le plus souvent, elle évoque la tristesse, les souvenirs, mais aussi un pas vers l’avant. Elle a souvent lieu de manière brutale dans mes histoires, elle est rarement naturelle. Par exemple, dans Cherche jeune femme avisée, elle est très douloureuse puisqu’elle retire une mère à ses enfants, et que cette fois, il n’y a pas de "résurrection possible", contrairement à mes histoires fantastiques. Et justement, en parlant du métier de thanatopracteur, je me dis que dans le maillon final de la vie, sans leur contribution, la dernière image de l’être perdu en prendrait sérieusement un coup. Ce serait sympa de tisser une histoire autour de ça. SM : D’un point de vue écriture, entre la fantasy et la romance, y a-t-il un des deux genres plus complexe, plus long à écrire, je pense à Frédéric Dard qui disait que contrairement à ce que pensait le public, il était plus difficile d’écrire un San-Antonio qu’un roman noir, qu’en est-il pour toi ? SJ : Pour moi, c’est la fantasy qui est la plus longue à écrire. C’est paradoxal, parce que tous les ressorts y sont permis. Mais comme j’ai envie d’ancrer ces histoires dans la réalité, ça devient donc compliqué. Je ne dois pas assez trop loin, réfléchir à la place de personnages qui sont ce que je ne serai jamais. Toutefois, la romance est aussi un genre difficile. Les lectrices sont exigeantes. On ne peut pas leur servir n’importe quoi sous prétexte d’une histoire à l’eau de rose. Tout doit se tenir, évoquer leur réalité, leurs passions, leurs fantasmes, leurs craintes. Si tu perds de vue cette notion, c’est raté. SM : Résonance est une revue pour les professionnels du funéraire, est-ce un milieu qui inspire un auteur ? Y a t-il dans toutes ces professions qui gravitent autour de la mort une dont tu pourrais faire le métier d’un héros de roman ? SJ : Le milieu ne m’inspire pas forcément, mais la mort oui. Dans mes romans, beaucoup de personnages en sont revenus sous une autre forme. La mort a de fascinant qu’elle évoque paradoxalement un renouveau. Elle est donc prépondérante dans mes récits. Maintenant, si je devais choisir un métier de ce domaine, les thanatopracteurs y auraient une place de choix. Il existe tellement de mythes sur les "croquemorts" ! SM : Tiens donc, une idée en vue ? SJ : Pour ne rien te cacher, oui. Une me trotte dans la tête depuis un bon moment. Un récit qui serait tout sauf gothique et qui mettrait en avant la véritable facette de l’après-mort. Quels seraient nos souvenirs si l’embaumeur ne faisait pas son travail ? À creuser… SM : Quelle est ton actualité littéraire du moment Sophie ? SJ : La suite de Cherche jeune femme avisée est sortie en mars 2015. Il s’agit de D’un commun accord, l’histoire de Jane et Martin qu’on rencontre dans le tome 1. Et là, je suis en train d’écrire la suite de Felicity Atcock. Le tome 5. J’ai également un autre projet sur le feu, une histoire actuelle donc je ne peux encore trop parler. SM : Sophie je te remercie de m’avoir accordé un peu de ton temps pour répondre à mes quelques questions. SJ : Merci à toi ! Si vous souhaitez en savoir plus sur la charmante Sophie Jomain, je vous invite à consulter son site : www.sophiejomain.com Sébastien Mousse Thanatopracteur. Éditeur l’Atelier Mosésu 84 Résonance n°113 - Septembre 2015 (Événements FUNERAIRE PARIS 2015 "Le rendez-vous" des professionnels funéraires F UNERAIRE PARIS : le salon de l’innovation, des solutions, des démonstrations, des formations et des affaires. Un événement qui en fait le premier rendez-vous européen du secteur funéraire. Facile d’accès, ce site saura répondre à toutes vos attentes ! Villepinte a su créer une ambiance qui favorise la rencontre avec les exposants. La 15e édition de FUNÉRAIRE PARIS se tiendra pour la 1ère fois du 19 au 21 novembre 2015 au Parc des expositions de Paris Nord Villepinte. Retrouvez toutes les informations pratiques sur "l’onglet infos pratiques" du site internet de FUNÉRAIRE PARIS 2015. 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A mi, homme de cœur, ce sont les mots qui viennent immédiatement à l’esprit lorsqu’on évoque Marcel Manzon. Marcel, d’ailleurs, ce n’était pas seulement notre ami… Son implication fédérale, le fait de rencontrer d’autres chefs d’entreprise militants et engagés pour leur indépendance, pour la valorisation des métiers funéraires… Il crée d’abord une entreprise de transport, qu’il transforme ensuite en société d’ambulance. Aimant le contact avec les familles qu’il transporte, il ajoute une corde à son arc et monte son entreprise de pompes funèbres, en 1978, à l’âge de 42 ans. C’est là qu’il découvre véritablement ce métier de service et qu’il trouve sa voie en se réalisant pleinement aux côtés des clients qu’il rencontre et avec lesquels il crée des liens tels qu’il deviendra peu à peu le "pompes funèbres de la famille", présent aussi bien dans l’agence que sur les convois. Ce contact particulier dans ce métier particulier, Marcel en a fait son credo. Lorsqu’il crée sa chambre funéraire en 2007, il s’implique aux côtés de l’architecte et lui donne des consignes claires sur son projet, car il souhaite le meilleur pour les familles et leur proche défunt. Ce contact particulier dans ce métier particulier, Marcel en a fait son credo. "Son idéal, depuis qu’il avait intégré la Fédération, c’était la reconnaissance de notre métier, déclare Michel, son fils. Cet amour du métier, il me l’a transmis Jamais sa réussite professionnelle n’aura changé l’homme dans son rapport aux autres. Marcel n’avait pas de concurrents, juste des confrères. Il voulait que notre profession ne soit pas entachée de scandales. Il respectait les autres et en était respecté, il voulait les rallier à sa cause. "Son idéal, depuis qu’il avait intégré la Fédération, c’était la reconnaissance de notre métier, déclare Michel, son fils. Cet amour du métier, il me l’a transmis. Tous les matins, mon père les passait au bureau et tous les soirs nous échangions par téléphone pour faire le point, chercher des améliorations possibles. Mon père était de ceux qui ne s’arrêtent pas. Il était toujours actif et aimait bouger. Passionné de pétanque, il avait remporté en 1987, avec Rachid Adraouamine Lors des élections de région à Marseille, Marcel, entouré de ses vice-présidents de région et d’administrateurs FFPF. 86 Résonance n°113 - Septembre 2015 Anthony Pueyo, vice-président de région installé à Aix. Déjà malade, il était désolé de ne pouvoir trouver la force de s’y rendre. Comme tous les gens qu’on apprécie, je trouve qu’il est parti vite. Marcel était vraiment fédérateur, j’espère que son exemple sera suivi dans la région PACA. En tout cas, je ne pouvais qu’être présent et me recueillir à ses obsèques en pensant à lui…" Ce jeudi 16 juillet, dans "La Provence", on pouvait lire cet avis : Marcel Manzon, entouré de Roger Schvartsman, coprésident FFPF, et Mario Metta, FAPE Obsèques à Bordeaux. "La Fédération Française des Pompes Funèbres et son conseil d’administration vous font part du décès de son trésorier et ami Marcel Manzon, président de la région PACA. Les obsèques religieuses auront lieu samedi 18 juillet 2015, à 10 h en l’église des Chartreux, suivies de l’inhumation au cimetière du Canet à Marseille. Priez pour lui." Marcel et la FFPF… Dans le discours d’ouverture de l’édition 2010 du salon Funexpo, Roger Schvartsman, coprésident avec Alain Hoffarth de la FFPF, citait Marcel : (extraits publiés à l’époque dans "Résonance"). "En 1970, la Fédération Française des Pompes Funèbres voit le jour. Des hommes se regroupent avec à leur tête M. Marc Wibaut. Des hommes authentiques dont le souhait majeur était de se réunir pour faire connaître et reconnaître cette profession qu’est le funéraire, aussi bien auprès des décideurs que de la population. Puis d’autres présidents, entourés d’une équipe d’hommes et de femmes de bonne volonté, ont poursuivi le chemin. […] Une poignée d’hommes, de femmes, suivant l’exemple de leurs parents, là je ne peux m’empêcher de nommer Bruno Marchand, Chantal Golliet, Jean-François Soulier et quelques nouveaux : Jean-Claude Simon, Marcel Manzon, Marie-France Bleyer... et tous les autres, la liste est trop longue pour tous les nommer. La vie de la Fédération est la réunion de l’ensemble de ces personnes. Elles ont tout compris de la défense des entreprises, de la reconnaissance de ce travail si délicat, si humain et aussi si inquiétant pour la population…" FFPF, Marcel Manzon nous a quittés… et Hamid Agueni, le concours de la Marseillaise à pétanque, le plus grand concours de boules du monde, événement qui réunit plus de 10 000 pétanqueurs et 100 000 personnes. Féru de danse aussi, il aimait à enchaîner des pas compliqués et c’était un bon danseur, très assidu. Lorsqu’il a décidé de se rapprocher de la FFPF, il a vite senti qu’il y serait utile. Son implication fédérale, le fait de rencontrer d’autres chefs d’entreprise militants et engagés pour leur indépendance, pour la valorisation des métiers funéraires, que ce soit auprès des instances ou par le biais de l’école de formation de la fédération, l’ENAMEF, l’ont rendu encore plus fier. Il aimait venir saluer les élèves et parler cœur de métier avec eux." "La première fois que j’ai rencontré Rachid Grabsi, dirigeant des pompes funèbres Janna, il m’a dit : "Dis-moi où je signe pour vous rejoindre, car Marcel m’a dit d’adhérer à la fédé et je lui fais confiance, raconte Florence Fresse, qui ajoute : J’ai souvenir d’une réunion d’information fédérale organisée à Bordeaux pendant laquelle nous parlions de la profession à un public désireux d’en savoir plus. Marcel a souhaité prendre la parole alors que nous étions interpellés sur l’aspect financier de notre métier. Il s’est levé et a raconté des obsèques qu’il venait d’organiser. Il a parlé de la peine des familles, du respect dans le recueillement, de la présence bienveillante des professionnels, du service… avec une petite voix douce et calme et avec le plus grand sérieux. Le brouhaha a cessé et les regards ont convergé vers lui. Lorsque, après cette réunion, nous avons partagé un verre et quelques cannelés avec le public, une jeune femme est venue me dire que le "monsieur" l’avait touchée et émue." "J’ai parlé avec Marcel quelques jours avant son décès, ajoute Roger Schvartsman. Il avait œuvré pour organiser une réunion en préfecture avec quelques opérateurs funéraires, dont Agencement complet pour magasins Funéraires Tous les présentoirs sont livrés et installés par nos soins dans toute la France Présentoirs pour cônes Présentoirs pour plaques Étagères pour plaques Nombreux autres présentoirs sur catalogue. Renseignements : Europ Présentoirs 28 ans d'expérience ils yer F M. Ro Rue Jean Darcon - 42370 Saint Haon le Chatel Tél. 04 77 64 42 45 / 07 87 02 29 84 - Fax 09 75 78 48 14 E-mail : [email protected] BON D’INSERTION - FACTURE POUR PETITE ANNONCE Offres et demandes d’emplois, toutes transactions, utilisez notre rubrique petites annonces ! 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Prénom : ....................................................................................... Société : ........................................................................................................................................................................................................................... Adresse : .......................................................................................................................................................................................................................... Code postal :......................................................................................................... Ville : ............................................................................................. A adresser accompagné de votre règlement à : Groupe SLR - Parc Faraday - Bât. 1 1, avenue Christian Doppler - 77700 Serris. 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Edouard Vaillant 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT Tél : 01 77 87 00 00 - Fax : 01 77 87 00 10 Liste des annonceurs) Annonceurs Téléphone E-mail (et ou) internet ATI Environnement Braumat CPFM C'FAC ENAMEF/FFPF Europ Métal Concept Europ Présentoirs FAPE Obsèques FFPF Funéraire de France Funéraire Paris 2015 FUNERIS Fury Diffusion Groupe AMEGA / Nova Formation Groupe Roc•Eclerc Guide Piron Hydrosystem IFFPF Le Vœu Lomaco Mémograv/Funépro OBM Construction Obsèques Civiles Obsèques Prévoyance OGF PCA PELMAT EST PFI GRENOBLE Production Hyodall Pompes Funèbres Pascal Leclerc ROC•ECLERC ACAMÉDIE Rotastyle STRADAL Traité des nouveaux droits Tél. : 02 38 29 29 02 Tél. : 02 40 86 91 68 Tél. : 01 55 43 30 00 Tél. : 04 90 20 19 38 Tél: 01 46 60 24 24 Tél. : 04 90 90 79 35 Tél. : 04 77 64 42 45 Tél. : 03 28 01 05 10 Tél: 01 46 60 24 24 Tél. : 06 03 21 13 61 Tél. : 01 47 56 67 08 Tél. : 03 26 74 78 73 Tél. : 03 29 61 73 62 Tél. : 04 66 81 83 83 Tél. : 01 77 87 00 00 Tél. : 03 84 48 55 73 Tél. : 04 75 57 70 73 Tél. : 01 46 60 40 00 Tél. : 01 46 60 54 48 Tél. : 05 65 34 82 08 Tél. : 02 51 27 54 45 Tél. : 02 38 79 86 00 Tél. : 01 64 65 22 85 Tél. : 03 27 58 83 83 Tél. : 06 08 74 52 32 Tél. : 01 60 02 01 01 Tél. : 03 89 63 44 33 Tél. : 04 76 54 43 43 Tél. : 03 27 76 59 88 Tél. : 06 18 87 13 39 Tél. : 01 77 87 00 06 Tél. : 0039 035 461214 Tél. : 03 86 92 98 78 Tél. : 01 61 10 08 50 www.ati-environnement.com 21/31/65 [email protected] 09/30 www.cpfm.fr 47 www.cfac.fr / [email protected] 17 www.ffpf.eu 67 [email protected] 29/55 [email protected] 88 www.fape.fr 04/89 www.ffpf.eu 67 www.funeraires-de-france.fr 07/90 www.salon-funeraire.com 02 www.funeris.fr 91 [email protected] 33/49 [email protected] 51 www.groupe-roc-eclerc.com 15/71/89 www.guidepiron.com 27 www.hydrosystem.fr 53/79 www.levoeu.fr 81 www.levoeu.fr 06/89 www.lomaco.fr 92 www.memograv.fr 11/69 www.obm.fr 46/87 www.resonance-funeraire.com 49 www.obsequesprevoyance.com 25 [email protected] 77 www.p-c-a.fr 35 www.pelmatest.com 37/58 [email protected] 88 www.hyodall.com 77 www.pompes-funebres-pascal-leclerc.com 13/89 www.roc-eclerc.com 45 www.rotastyle.it 43 www.stradal-funeraire.fr 57 www.resonance-funeraire.com 83 ACCREDITATION N°3-0810 PORTEE DISPONIBLE SUR WWW.COFRAC.FR CONTRÔLES OFFICIELS DES INSTALLATIONS FUNÉRAIRES 06.03.21.13.61 [email protected] www.funeraires-de-france.fr ORGANISME NATIONAL Marque de la Société : 12345 ETOILES DE FRANCE DE RÉFÉRENCE CRÉMATORIUMS Page CHAMBRES FUNÉRAIRES VEHICULES FUNÉRAIRES Les éléments figurant dans la présente revue (photos, illustrations, logos, textes...) sont protégés par la loi n°92-597 du 01 juillet 1992 relative au Code de la Propriété Intellectuelle. 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