joe hallenbeck

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joe hallenbeck
100 icônes badass du cinéma
Les années 90
• John Plissken •
JOE HALLENBECK
L
Interprété par Bruce Willis
• Le film : Le dernier samaritain (The Last Boy Scout, 1995). Réalisé par Tony Scott •
orsque sort Le dernier samaritain
aux États-Unis en décembre 1991,
Bruce Willis n’est pas au mieux de
sa forme. En trois ans, depuis la
sortie du premier Die Hard, il
semble avoir déjà grillé la plupart
de ses cartouches, entre une suite
beauf au classique de John McTiernan et une série d’échecs au box-office : Le bûcher
des vanités, Pensées mortelles et surtout la cata
Hudson Hawk. Bref, son personnage de loser fini
dans le film de Tony Scott résonne curieusement
avec le propre statut de Willis, confronté à un
premier début de disgrâce à Hollywood. Et pourtant, Joe Hallenbeck a beau débuter le film dans
une suite de scènes toutes plus humiliantes les unes
que les autres (y compris pour Willis…), l’ex-garde
du corps reconverti en privé miteux (et cocu) relève
spectaculairement la tête dans sa lutte contre le
mafieux organisateur de paris truqués, Sheldon
Marcone (Noble Willingham).
Écrit par Shane Black à l’époque de sa toutepuissance, Le dernier samaritain regorge de dialogues de snipers et autres bons mots truculents
que n’aurait pas renié un Michel Audiard. Et surtout, il comporte LA scène de badasserie absolue
pour Willis : capturé par les sbires de Marcone,
Hallenbeck se fait exploser le pif par l’un d’entre
eux, un dénommé Chet (joué par Kim “ Sons of
Anarchy ” Coates), après lui avoir demandé une
cigarette puis du feu. Impavide et groggy, il demande à son agresseur une seconde clope et le
menace de le tuer si ce dernier le “ touche encore ”.
Ça ne rate pas : Chet allongera une deuxième
beigne et… oh et puis je me demande vraiment
pourquoi je me fatigue à raconter la scène puisqu’en
toute logique, vous la connaissez par cœur ! Sans
pour autant égaler, loin de là, le phénomène Die
Hard au plan critique et public, Le dernier samaritain ramassera suffisamment la mise pour racheter brièvement une conduite à Willis. Surtout,
malgré son accueil mitigé, il finira par acquérir au
fil des ans un statut amplement mérité de film culte
dans les vidéoclubs puis la geekosphère.
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